Je sens la brise marine se faufilant à travers les rues pour venir

Transcription

Je sens la brise marine se faufilant à travers les rues pour venir
Je sens la brise marine se faufilant à travers les rues pour venir glisser le long de mon corps.
L’atmosphère humide ma fait craindre une pluie proche mais pour l’instant le calme règne sur le
village endormi. Commence alors une marche nocturne dans les méandres de Toault pour rejoindre
l’auberge. Confronté à moi-même, quelques vagues réflexions se mettent à tournoyer en moi. Je me
complais sans cesse à blâmer le romantisme, à me moquer gentiment des mielleuses lettres de Lou,
mais à bien regarder mes divagations n’ont rien à envier à la niaiserie romantique. Cette simple
pensé provoque chez moi un certain amusement. Je dois être l’homme le plus indécis du monde à
vivre dans un paradoxe aussi affligeant, ou peut-être est-ce simplement ma plume littéraire qui me
persuade de mépriser ce style ? Au fond suis-je peut-être un auteur de pacotille, se persuadant d’haïr
la niaiserie pour mieux flatter son égo. Il est beaucoup plus facile de mépriser que de comprendre.
Derrière moi, un bruit de pas.