Quand Maternité rime avec Ecocitoyenneté

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Quand Maternité rime
avec Ecocitoyenneté...
Si la conférence de Copenhague s’était conclue par un véritable bouleversement comportemental
et environnemental, il aurait été intéressant d’en discuter ensemble mais vu ce que cela a donné…
Nous avons donc décidé d’aborder ce mois-ci le sujet radicalement différent - peut-être est-ce
dû à notre équipe maintenant entièrement féminine ? - des bébés écolo. Attention pas de petits
bonhommes verts, loin de là, mais quelques conseils sur ce qu’il existe de plus respectueux en
terme d’environnement quant on en vient à bébé...
Remettons les choses dans leur contexte...
Après avoir relu deux fois la notice (oui deux barres correspondent bien à ‘je suis
enceinte’) et avoir fait deux fois le test de grossesse également (pas de disfonctionnement de l’appareil), vous annoncez à l’heureux partenaire son futur rôle de père.
Jusque là pas de problème écologique, si l’on excepte l’appareil de test en lui-même. Apres vous
pouvez également uriner sur des céréales. Les Egyptiens utilisaient d’ailleurs cette méthode comme test de grossesse : « Autre moyen de reconnaître si une femme enfantera ou si elle n’enfantera pas : [tu placeras] de l’orge et du blé [dans deux sacs de toile] que la femme arrosera de son
urine chaque jour, parallèlement des dattes et du sable dans deux autres sacs. Si [l’orge et le
blé] germent tous deux, elle enfantera. Si c’est l’orge qui germe (la première), ce sera un garçon ;
si c’est le blé qui germe (le premier), ce sera une fille. S’ils ne germent ni l’un ni l’autre, elle n’enfantera pas. »
Attention cependant ! Si les céréales poussent, vous êtes normalement enceinte (actions hormonales) mais l’inverse n’est pas forcément vrai. De plus, l’espèce germée ne donne en fait aucune indication sur le sexe du futur enfant.
Bref, vous êtes enceinte et tout va bien dans le meilleur des mondes !
Bien sûr, vous essayez de manger équilibré, voir même bio et vous évitez l’alcool et le tabac.
« Mens sana in corpore sano » comme dirait Juvénal. Mais les jours s’écoulent et il est bientôt
temps de préparer votre nid pour le petit oisillon qui va naître. Que choisir ?
C’est généralement le moment choisi pour quelques changements ; la buanderie ou le bureau se
transforme en chambre pour le bébé et le papa en super bricoleur (pour les plus chanceuses).
Quoique pour les autres ne désespérez pas : des matériaux de plus en plus faciles à poser sont
disponibles. D’ailleurs pourquoi ne pas investir dans un sol en jonc de mer ? Sinon, pour ceux et
celles plus traditionnels, le linoléum aux motifs et coloris très divers ou le plancher en chêne
massif (plus cher) est aussi sain et écologique. Pour les murs pourquoi ne pas opter pour des produits sans COV (Composés Organiques Volatiles) que ce soit pour les lasures, les colles ou les
peintures (pour lesquels de nombreux coloris issus de pigments naturels sont disponibles : on
peut par exemple utiliser les feuilles de l’indigotier pour obtenir un joli bleu indigo, les fleurs de
Safran pour du jaune-orangé ou encore les racines de la garance pour du rouge. D’autres couleurs
peuvent être obtenues en utilisant des plantes différentes ou encore des minéraux.
Sources : « La femme au temps des Pharaons » de Ch. Desroches-Noblecourt, Ed. Stock/Laurence Pernoud, 1986, www.wikipedia.fr
Côté équipement (baignoire, stérilisateur, transat, chaise haute, commode, table à langer… Eh oui,
énormément de choses sont nécessaires pour quelqu’un de 50 cm), plusieurs possibilités : le prêt
par quelqu’un de la famille ou un voisin qui n’en a plus l’utilité, les meubles d’occasions (lors de brocantes…) ou encore le neuf en bois certifié (provenant de forêts durables européennes) pour les meubles.
En ce qui concerne le lit, ressortez le bon vieux berceau familial ou optez pourquoi pas pour le couffin en
feuille de palmier tressées à la main. Par la suite (ou même sans passer par le berceau pour ceux qui préfèrent) pourquoi ne pas investir dans un lit évolutif ; il grandit en même temps que l’enfant pour devenir
finalement un lit junior et même pour certain finir ensuite en canapé. Attention à la finition également
afin qu'aucune substance nocive soit libérée dans la nurserie ; l’utilisation d’huile de lin naturelle ou de cire d’abeille reste le mieux pour bébé et l’environnement.
Pour le matelas, ce sont ceux en matière 100% naturelle (latex ou fibre de coco) qui remportent généralement la palme d’or. N’oubliez pas pour compléter l’ensemble en mettant un tour de lit et des draps en coton biologique (beaucoup plus doux d’ailleurs) avec une belle couverture de laine.
Après neuf mois, Bébé est né !
Maman est aux petits soins et papa a quelques jours pour apprendre à s’occuper de lui : quelques essais pour savoir mettre correctement une couche
(maman a bénéficié d’un apprentissage à la maternité, la chanceuse !)
Et : oui, les boutons de la grenouillère se mettent bien dans le dos......
Dans les premières semaines, bébé va passer son temps à dormir, manger, se faire langer et câliner. La
chambre étant finie, intéressons-nous au reste…
L’allaitement : au sein ou au biberon ? Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients.
Allaitement maternel
Avantages
-Participe aux défenses immunitaires de
l’enfant.
-Moment privilégié pour maman.
-Repas toujours prêt.
Inconvénients -Crevasses possibles (20%.des cas)
-Un tire-lait peut-être nécessaire.
-Investir dans un soutien-gorge et des
coussinets d’allaitement (ils existent en matière naturelle biodégradable ou lavable).
Allaitement au biberon
-Papa peut participer (surtout la nuit...)
-Il existe des laits infantiles bio premier
âge.
-Corvées de stérilisation, de préparation
-Attention aux biberons plastiques (choisir
ceux en polypropylène (triangle avec le chiffre 5 ou PP) sans Bisphénol A, substance
toxique.
En France, seulement 60% des femmes allaitent et moins de 5% allaitent plus de 4 mois (Organisation
Mondiale de la Santé recommande l’allaitement durant les six premiers mois).
Les couches :
Jusqu’à ce qu’il soit propre, un enfant va utiliser environ 5000 couches jetables soit 1 tonne de déchets
non biodégradables (qui va directement en décharge ou dans les incinérateurs), ce qui correspond à 25 kg
de plastiques et 4,5 arbres (pour la cellulose dont est fait la couche jetable et dont la transformation nécessite 2,3 fois plus d’eau qu’une couche lavable.)
Au niveau santé, les couches jetables sont totalement étanches ce qui peut provoquer une multiplication
des bactéries et un manque de respiration pour la peau. A noter qu’il a aussi été trouvé, dans certaines de
ses couches, des dioxines, dangereuses pour bébé.
D’un point de vue économique, les couches jetables demandent par enfant un budget d’environ 780 euros
pour du discount et 2200 euros pour des marques. Les couches lavables, quant à elles, nécessitent un investissement de 500 euros pour une vingtaine de couches/doublures/culottes imperméables
et 200 euros d’entretien. Différents modèles de couches lavables, de la lange avec un snappy
(moins de risques qu’avec une épingle de sureté) aux couches en coton, chanvre ou bambou à
laquelle s’ajoute une doublure en coton ou éponge et une culotte imperméable. Il existe également des couches lavables « tout-en-un » avec la partie imperméable cousue à la couche.
Sources : www.lecoinbio.com, www.naturavox.fr, www.bulledecoton.org, www. laudamay.com
Déplacement : Bien évidemment, poussette, landau et autres sont toujours d’actualité mais arrêtons-nous quelques minutes sur l’écharpe de portage, transport à la fois original et pratique une
fois que l’on a suivi un petit entraînement… Il est cependant préférable d’investir (ou de fabriquer) une écharpe de bonne qualité pour le confort (40 à 80 euros) des deux protagonistes. Il en existe en
matière naturelle (coton, chanvre), colorée avec des teintures non toxiques.
Quelques conseils :
* L’assise du bébé doit se retrouver au niveau de la taille du porteur.
* Quelque soit l’âge, les cuisses de l’enfants en position assise doivent être en position horizontale (les jambes sont écartées de part et d’autre de la taille du porteur, le bassin du
bébé est basculé en avant tandis que son dos se retrouve arrondi en position physiologique).
* Il est possible de placer l’enfant de façon à ce qu’il regarde à l’avant mais il doit alors être assis en tailleur dans l’écharpe (les jambes ne doivent jamais pendre dans le vide, quelque soit la position).
* L’écharpe ne doit pas faire de plis et ne doit pas tourner une fois accrochée.
Diverses positions existent et sont présentées avec des illustrations sur le site ci-dessous. Pour vous en
citer quelques-unes qui m’ont paru intéressantes : croisé-enveloppé, face au monde en Bouddha, sur la hanche en croisé ou encore croisé-enveloppé dans le dos.
Source : www.larbreabebes.org, www.placeauparentage06.com
Déjà un an que l’Echo de Mille-feuilles est de retour ! J’espère que ces douze premiers numéros vous auront plus et que les prochains vous plairont tout autant.
En ce qui concerne les animations de l’année 2010, le planning se met doucement en place même si quelques projets tardent. De nombreuses idées novatrices ont été évoquées et devront être mises en place au
cours de l’année. Certains thèmes vont également être réadaptés pour optimiser le temps d’animation et
sa correspondance avec les attentes des enseignants.
SUDOKU
Retrouver le mot en diagonal en sachant que le
6 est un A, le 4 et le 2 sont une même lettre
et le 8 et le 7 également.
8
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1
6
4
7
5
5
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Adhérez à APIEU
Mille-Feuilles !
Vous avez envie de participer bénévolement à des animations sur le recyclage du
papier ou des sorties rivières ?
Vous voulez tout simplement soutenir notre
association dans ses actions d’éducation au
développement durable ou vous aimeriez,
pourquoi pas, participer à l’édition du journal ?
N’hésitez pas à nous rejoindre.
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Sens de lecture
L’écho de Mille Feuilles-01/10
Rédaction : Karine BOMBRUN
Recherches : Mélusine COELHO