Paysage romantique

Paysage romantique
La structure de base de la verrerie.
tantôt de puissantes masses
de rocher dirigent obliquement leurs assises sur la rivière et la route; de larges rocs se
superposent les uns aux autres et sont dominés par des
crêtes dentelées… Quand on
voit pour la première fois de si
belles choses, l’âme qui n’y est
pas accoutumée s’élargit, et il
en résulte une satisfaction
douloureuse, un trop-plein
qui agite l’âme et fait couler
des larmes d’attendrisseAMO
ment.»
Ugra/FOGRA MiniTarget
c 2004 v1.2 eps
A côté des plans du cadastre
et des documents d’archives,
les archéologues ont pu compter sur des représentations artistiques de la verrerie et de
ses environs (dix-huit au total)
qui permettent de redonner
couleur et volumes aux ruines
mises au jour.
Comment expliquer un tel
intérêt pour ce lieu? «La verrerie se trouvait sur le trajet
Bâle-Bienne, tant loué par les
romantiques du XIXe siècle,
qui se ruèrent dans ces paysages merveilleux. Ils y voyaient
s’exprimer la force de la nature, thème de choix à cette époque. La Roche Saint-Jean avait
pour eux un attrait irrésistible», explique Ursule Babey.
Goethe ne tarit pas d’éloge
pour cette «belle vallée de la
Birse», il séjourna même à
Moutier en 1779 : «Tantôt une
série de parois s’élèvent à pic,