Voir la note de programme

Transcription

Voir la note de programme
DIMANCHE 29 MARS 2015
STRAVINSKI / DUSAPIN
ORCHESTRE NATIONAL DES PAYS DE LA LOIRE
PASCAL ROPHÉ
KAREN VOURC’H
PROGRAMME
DIMANCHE 29 MARS 2015 ................................................16H
GRANDE SALLE
Claude Debussy
Printemps
Pascal Dusapin
Wenn du dem Wind… (Trois scènes de l’opéra Penthesilea
d’après Heinrich von Kleist) – création française
© Éditions Salabert / Universal Music Publishing Classical
Igor Stravinski
L’Oiseau de feu – version de 1945
ORCHESTRE NATIONAL DES PAYS DE LA LOIRE
PASCAL ROPHÉ, DIRECTION
KAREN VOURC’H, SOPRANO
Coproduction Orchestre national des Pays de la Loire, Philharmonie de Paris.
FIN DU CONCERT VERS 17H20.
3
CLAUDE DEBUSSY (1862-1918)
Printemps, suite symphonique
I. Très modéré – II. Modéré
Composition : 1887.
Dédicace : « à la mémoire d’Auguste Durand »
Création de la deuxième version : le 18 avril 1913 à Paris, Société nationale de
musique.
Éditeur : Éditions Durand / Universal Music Publishing Classical.
Durée : environ 17 minutes.
Le point de départ de Printemps est le dansant tableau de Botticelli
conservé à Florence – même si l’intention de Debussy était d’outrepasser cette référence académique : « Je veux écrire une œuvre (...) devant
donner le plus de sensations possibles, (...) la genèse lente et souffrante des êtres
et des choses dans la nature, puis l’épanouissement ascendant et se terminant par
une éclatante joie de renaître à une vie nouvelle… » (9 février 1887). Passons
sur l’amphigouri – et la banalité d’une idée qui se magnifiera dans Le
Sacre du printemps : l’essentiel reste que ce cliché culturel, né de la Villa
Médicis, sacrifie d’abord à l’esthétique dominante (piano à quatre
mains, chœurs et orchestre) puis, après le refus de l’Institut de faire
jouer une si fâcheuse « tendance à l’impressionnisme » (par ailleurs inscrite
dans la tonalité de fa dièse majeur) se décante et devient personnelle.
Debussy, devenu glorieux, exhuma cette musique en 1904 pour piano
à quatre mains. L’original était-il promis à disparaître ? Toujours
est-il que Henri Büsser, avec l’assentiment de Debussy, orchestra cette
nouvelle mouture en 1912 – avec le souci d’y inclure, telle quelle,
l’originale partie de quatre mains.
L’œuvre comporte deux sections. La première, « Très modéré » à 9/8,
est toute entière dominée par une caressante cellule mélodique sans
cesse reprise sous une infinité d’éclairages harmoniques différents. Un
second thème verra le jour, cependant, confié aux cordes, prétexte
5
à développements libres et à de discrètes alternances thématiques voire
tonales. À cet ensemble sensuellement indécis succédera une seconde
partie plus résolue (modéré), modulant obstinément vers un lumineux ré
majeur. De plus en plus rythmé (avec, notamment, un petit « cortège »
à la Chabrier), prenant en écharpe le thème principal de la première
section, généreusement modulant, le discours progressera de plus en
plus tumultueusement vers une conclusion, certes, triomphale mais
d’une surcharge typiquement 1890 !
MARCEL MARNAT
PASCAL DUSAPIN (1955)
Wenn du dem Wind… (Trois scènes de l’opéra Penthesilea d’après
Heinrich von Kleist) – création française
Composition : 2014.
Commande : Suntory Holdings Limited pour le Suntory Hall International
Program for Music Composition 2014 et Orchestre national des Pays de la Loire.
Création : le 21 août 2014 au Suntory Hall de Tokyo par l’Orchestre
Philharmonique de Tokyo sous la direction d’Alexander Liebreich, Natasha
Petrinsky, mezzo-soprano.
Éditeur : Éditions Salabert / Universal Music Publishing Classical.
Durée : environ 20 minutes.
Wenn du dem Wind… est une suite musicale pour mezzo et orchestre
composée et établie d’après l’opéra Penthesilea (sur le drame éponyme
d’Heinrich von Kleist – 1777-1811) qui sera créé à La Monnaie de
Bruxelles le 31 mars 2015.
Le thème abordé par cette fameuse pièce de Kleist est le conflit irrésoluble entre un sentiment individuel puissant et un ordre social qui
exclut le sentiment naturel.
6
Contrevenant à toutes les lois sacrées des amazones, la reine Penthésilée
tombe amoureuse d’Achille, héros de la guerre de Troie.
C’est ainsi que si elle veut pouvoir l’aimer, Penthésilée doit d’abord
vaincre Achille.
Abusée par ce dernier qui lui laisse croire qu’elle a triomphé de lui
au combat, Penthésilée, folle de rage et de douleur d’avoir trompé la
crédulité de son peuple, se jette sur lui avec ses chiens et le déchire
avec la frénésie d’une bête.
Après la composition de l’opéra, j’ai réalisé une suite pour mezzo et
orchestre qui combine trois rôles. Ceux de Penthesilea, de sa servante
Prothoe et de la Prêtresse. Dans cet exercice très particulier pour un
compositeur, la difficulté est de rendre la substance dramatique des trois
voix en une seule et néanmoins conserver la ligne nécessaire au chant.
Avec Beate Haeckl, ma co-librettiste sur l’opéra Penthesilea, nous avons
réuni et réadapté pour cette suite musicale le prologue et les scènes 2
et 4 qui voient ce drame irrésoluble entre l’amour et la loi se mettre
en place.
Wenn du dem Wind… commence par une mélodie très simple et
enfantine, presque maladroite. Dans l’opéra Penthesilea aussi, ce chant
d’enfant est comme un leitmotiv qui revient, toujours transformé mais
immédiatement reconnaissable.
Parce que lorsque nous souffrons, nous redevenons tel un enfant…
PASCAL DUSAPIN
7
IGOR STRAVINSKI (1882-1971)
L’Oiseau de feu, ballet – Suite de 1945
1a. Introduction – 1b. Danse de l’Oiseau de feu – 1c. Variations de l’Oiseau de feu
2. Pantomime I
3. Pas de deux. L’Oiseau de feu et Ivan Tsarévitch – Supplications de l’Oiseau de feu
4. Pantomime II
5. Scherzo. Danse des princesses
6. Pantomime III (Ivan se présente aux princesses)
7. Khorovode (ronde) des princesses
8. Danse infernale de Katcheï et de ses démons
9. Berceuse
10. Hymne final
Composition du ballet : 1909-1910, commande de Serge Diaghilev.
Création du ballet : le 25 juin 1910 à l’Opéra de Paris, chorégraphie de Fokine,
direction Gabriel Pierné.
Durée : environ 30 minutes.
Serge Diaghilev, le très esthète et exigeant imprésario des Ballets
Russes, commande à Stravinski, âgé de 27 ans, son premier ouvrage
majeur : L’Oiseau de feu, d’après un conte national russe. Dès les répétitions, Diaghilev conseille à la ballerine Tamara Karsavina, investie
du rôle-titre, « de bien regarder cet homme » (Stravinski) : « il est au seuil de la
célébrité ». Le lendemain de la création lui donne immédiatement raison.
L’éclectique Stravinski, ce futur pasticheur de tous les styles musicaux,
réunit dans L’Oiseau de feu le romantisme, l’archaïsme modal et les frénésies les plus avant-gardistes, le tout avec un bonheur parfait, en suivant
les nécessités du conte. La partition ruisselle de magie, de luminosité, de
gemmes sonores redevables au maître de Stravinsky, Rimsky-Korsakov :
notons que ce dernier a laissé un opéra, Katscheï l’immortel (1902), sur un
des personnages du même argument. Incrustées dans cette orfèvrerie,
8
les folles audaces, essentiellement
attribuées aux méchants de l’histoire,
semblent aller de soi.
De son ballet, Stravinski a tiré trois
suites de concert, l’une en 1910,
l’autre en 1919 (la plus jouée) et une
dernière, plus complète, en 1945 :
par rapport à celle de 1919 si connue,
celle-ci présente l’intérêt de faire
entendre les supplications de l’Oiseau
de feu et le scherzo des princesses, les
« pantomimes » n’étant que de brèves
transitions.
La sombre introduction aux cordes
graves, ruminant l’intervalle diabolique du « triton », les curieux hoquets
des bassons, semblent annoncer un
climat de maléfice quelque peu
grotesque. Dès qu’il s’agit du surnaturel, cet ouvrage adopte une écriture
résolument moderne, peu tonale.
Argument : Le prince Ivan,
traversant la forêt, aperçoit le
brillant Oiseau de feu, et le
capture. Sensible aux supplications de ce dernier, il le relâche
en échange d’une plume. Dans
un beau jardin, il aperçoit treize
princesses qui jouent avec des
pommes d’or ; mais celles-ci,
y compris la belle Vassilissa
dont Ivan tombe immédiatement
amoureux, sont prisonnières du
sorcier Katschéï, le géant immortel aux doigts verts, capable
de pétrifier ses victimes. Grâce
à l’Oiseau de feu, Ivan découvre
l’œuf caché qui contient l’âme de
Katscheï, et le détruit ; le château
du sorcier s’écroule et tous ses
captifs revivent à la lumière.
Cette préface ténébreuse, ce chaos originel, ce « il était une fois » sous
les arbres obscurs de la nuit des temps sert d’excellent faire-valoir
à l’irruption de l’Oiseau de feu, dans un éclat frissonnant de cordes et
bois tourbillonnaires, sitôt surgis, sitôt disparus. L’Oiseau danse tout
dans l’aigu, tout en flûte et piccolo, tout en trilles, tout en gazouillis
piqués, discontinus, bientôt affolés ; la mélodie se devine plus qu’elle
ne se perçoit derrière ces scintillements rapides.
En revanche les supplications de l’Oiseau saisi par Ivan sont très souplement modales, en droite ligne de la tradition rimskienne : mélopées
languissantes de hautbois, de flûte, accompagnées d’une harpe légendaire : c’est de l’Orient fabuleux qu’est issu l’Oiseau, ce phénix.
Les jeunes filles se distraient en se lançant des pommes d’or, ce qui
donne lieu à un scherzo très vif, aux motifs simplistes, à l’orchestration
sémillante de cordes piquées saltando et pizzicato, de bois groupés dans
ces alliages acidulés que Stravinski aime particulièrement. La pièce
est idéale pour mettre en valeur la joyeuse agilité de treize ballerines ;
un solo de clarinette un peu plus ému met sans doute l’accent sur la
jolie Vassilissa.
La pantomime III, qui comporte un solo de cor, correspond à l’arrivée d’Ivan dans ce groupe. Il est aussitôt intégré à un « khorovode »,
ronde ou cortège rituel, d’une délicate beauté : on se croirait dans les
grâces lentes et raffinées d’un tableau symboliste. Introduits par une
harpe « médiévale », des instruments solistes ouvrent la scène, flûte,
hautbois, violoncelle, clarinette, basson : ils chantent une chanson
populaire puisée dans le recueil de Rimsky-Korsakov. Les violons, les
cors viennent étoffer cet orchestre diaphane. Ce n’est pas seulement
de Rimsky, mais aussi de Borodine que Stravinski tient cette douceur
capiteuse et typée.
Sous l’effet de l’Oiseau de feu, ou plus exactement de sa plume,
Katscheï ainsi que tous les démons à sa solde, monstres à deux têtes
et caetera, sont forcés de danser jusqu’à épuisement. La violence de
l’écriture n’aura plus qu’à être généralisée sur une œuvre entière pour
donner, trois ans plus tard, Le Sacre ; elle fait preuve d’une efficace
vigueur chorégraphique pour suggérer une agitation éclatée dans toutes
les directions de l’espace, frénésie de la possession, personnages divers,
rage destructrice et centrifuge. La déflagration initiale revient sept
fois, à coups imprévisibles ; plusieurs épisodes, remplis de voltefaces,
adoptent une technique de motifs sommaires et répétitifs, rugissent,
10
trompettent dans des tonalités arbitraires, armés de percussions en tout
genre dont le xylophone et le piano, s’enivrent en valses de violons
délirants, ou progressent en pulsations barbares et menaçantes, bref :
les hirsutes magnifiques ont fait leur entrée dans la musique, devant
la société parisienne subjuguée.
Après leur sabbat forcé, les monstres neutralisés gisent : une berceuse
très litanique accompagne leur sommeil, que veille, en dansant doucement, l’Oiseau de feu. Sur un mouvement pendulaire de harpe, le
basson, si apprécié des Russes pour présenter un thème, murmure sa
mélancolique chanson. L’envol planant des violons va inspirer Ravel,
grand admirateur de cette partition.
L’apothéose finale, commencée dans le même tempo berceur,
commence par un éveil, une aurore du cor. L’émouvante et courte
phrase (encore tirée du recueil de Rimsky) est traitée en crescendo
orchestral, en six exposés, avant d’être reprise en pesante fanfare dans
les dernières mesures. Cette réitération du thème consacre le retour
de la lumière, la libération des chevaliers pétrifiés, la dissolution du
château maléfique, l’apparition de couronnes sur la tête des princesses
et, bien sûr, les noces d’Ivan et Vassilissa. L’Oiseau de feu les survole
une dernière fois sur un motif chromatique giratoire, puis, sa mission
accomplie, repart à tire d’aile vers les régions solaires du rêve.
ISABELLE WERCK
11
Pascal Dusapin
Wenn du dem Wind…
En écoutant le vent…
I
I
Sei ruhig, meine Königin.
Den, der im Kampf vor dir
erscheint, wählst du.
Dein ewiger Traum ist er.
Doch ein Verräter ist die Kunst des
Schützen
und gibt den Meisterschuss ins Herz
des Glücks.
Sois calme, ma Reine.
Dans le combat, tu choisis celui qui
apparaît devant toi.
Ton rêve éternel, c’est lui.
Mais traître est l’art de l’archer
qui tire la flèche de maître dans le
cœur du bonheur.
Wenn du dem Wind,
der von den Bergen weht, willst
lauschen,
hörst du den Donnerruf der
Heerscharen,
gezückter Waffen Klirren,
Stampfen, Grollen,
Stahlgewitter, Schlachtgebraus,
des Krieges ganze eherne Stimme.
En prêtant l’oreille au vent
qui souffle de la montagne,
tu entendras l’appel tonitruant des
armées,
le clinquement d’armes dégainées,
un piétinement,
un grondement, orage d’acier, bruit
sourd de la bataille,
toute la voix d’airain de la guerre.
II
II
Triumph? Von wegen! Ich ziehe
noch einmal ins Feld.
Zehntausend Sonnen, verschmolzen
zu einem Glutball,
glänzen nicht so hell wie ein Sieg
über ihn, ein einziger!
Triomphe ? Du tout ! Je retourne
une fois de plus sur le champ de
bataille.
Dix mille soleils fondus en un seul
globe de feu ne brillent
pas autant qu’une victoire sur lui,
une seule !
Ich will ihn vor mir liegen sehen, im
Staub, zu meinen Füßen.
Je veux le voir dans la poussière,
à mes pieds –
Das Großmaul hat mir gründlich
den Sieg vergällt.
l’insolent qui m’a gâché la victoire.
Sa vue me paralyse, comme si
12
Sein Anblick lähmt mich, als sei
ICH die Besiegte, ICH!
Ich will ihn überwinden, oder nicht
mehr leben!
c’était MOI la vaincue, MOI !
Je veux triompher de lui – ou ne
plus vivre !
Ruhig, sei ruhig!
Ha, verflucht sei dieser Tag!
Geh!
Glaubst du ich folgte einer Laune?
Was so herrlich begann, so groß,
muss ich zu Ende führen.
Calme, sois calme !
Ah ! Jour maudit !
Va-t’en !
Crois-tu que je suive un caprice ?
Ce qui a débuté si magnifiquement,
si grand, je dois le mener à bout.
Du machst mir Angst.
Provoziere ihn nicht noch mehr, geh
ihm aus dem Weg!
Tu me fais peur.
Ne le provoque pas d’avantage
– évite-le !
Genug!
Nur einer hier verdient es, vor mir
in den Staub zu sinken.
Assez !
Il n’en est qu’un qui mérite de
tomber dans la poussière devant moi.
Mit diesem Gift im Herzen bin ich
machtlos gegen ihn.
Avec ce poison dans le cœur je ne
peux rien contre lui.
Ach – Sein Anblick macht mich
krank!
Macht krank! Mich krank! Sein
Anblick!
Ah – Sa vue me rend malade !
Rend malade ! Me rend malade ! Sa
vue !
Er kommt? Ist er’s? Nun denn, auf
zur Schlacht!
Ich nur, ich weiß den Göttersohn zu
fällen.
Den schöngefärbten Vogel hol’ ich
mir herunter vom Himmel,
und liegt er mit geknickten Flügeln
mir zu Füßen,
dann, oh dann …
Il approche ? Est-ce bien lui ? Alors,
au combat !
Moi, moi seule, j’abattrai ce fils de
déesse.
Je ferai chuter du ciel cet oiseau
splendide –
et quand il sera étendu à mes pieds,
les ailes brisées,
alors… oh alors…
Oh! Ich nur, ich kann ihn fällen!
Mir zu Füßen!
Oh ! Moi seule, je saurai l’abattre !
À mes pieds !
13
Mir zu Füßen!
À mes pieds !
Wir, wir beide – Sieg oder Tod.
Nous, nous deux – victoire ou mort.
III
III
Hetzt Hunde auf ihn!
Nieder mit dem Kraftprotz!
Ist’s meine Schuld?
Erkämpfen muss ich seine Liebe auf
dem Schlachtfeld.
Will ich ihn töten?
Nein, ich will ihn an mich ziehen.
Lâchez les chiens sur lui !
À bas cette brute intolérable !
Est-ce ma faute ?
Je dois me battre pour son amour
sur le champ de bataille.
Dois-je vraiment l’abattre ?
Non, je veux l’attirer sur mon cœur.
Ich rede wirr.
Je parle trouble.
Ich Unglückselige!
Infortunée que je suis !
Ich phantasier’ im Fieber.
Je délire dans la fièvre.
Ach, meine Seele, meine Seele ist
matt bis in den Tod!
(sich wieder fassend)
Lasst ihn nur kommen!
Soll er den Fuß auf meinen Nacken
setzen,
mich schleifen hinter sich im Staub,
meinen geschundenen Leib den
Hunden vorwerfen zum Fraß …
Mir soll es recht sein!
Alles, nur keine Frau sein,
für die ein Mann sich nicht
entflammt.
Oh, mon âme, mon âme est lasse
à en mourir !
(se ressaisissant)
Qu’il vienne !
Qu’il pose son pied sur ma nuque,
qu’il me traîne derrière lui dans la
poussière,
qu’il jette ce corps écorché aux
chiens en nourriture…
Que m’importe ?
Tout, plutôt que d’être une femme
pour laquelle un
homme ne s’enflamme pas.
Weg mit dem verdammten Klunker!
Verfluchter Schmuck, die Pest auf
eure Höllenkünste!
Die Pest! Höllenkünste!
Enlevez-moi ce clinquant odieux !
Bijoux maudits, la peste de vos
pratiques d’enfer !
La peste ! Pratiques d’enfer !
14
Schwesterherz! Ich bin verloren! Ich
bin verloren!
Mon âme sœur ! Je suis perdue ! Je
suis perdue !
Du Strahlender! Mein Leben!
Toi, oh Rayonnant ! Ma vie !
Schmerzen, Schmerzen, Schmerzen ...
J’ai mal – j’ai mal, j’ai mal…
Was kann ich tun für mich?
Que puis-je encore pour moi ?
Nichts, nichts, nichts.
Wenn ich zur Flucht mich noch
entschließen könnte
– wenn … wie?
Was dann?
Rien, rien, rien !
Si je ne pouvais encore me décider
à fuir – si oui –
comment ?
Et puis ?
Ich ruh mich aus, pfleg meine
Wunden,
dann nehm ich den Krieg wieder auf.
Je me repose – je soigne mes
blessures,
puis je reprends la guerre.
Wenn, ich es könnte – ! Wenn –
Das Spiel ist aus, ich muss begreifen –
Si je le pouvais – ! Si –
Les jeux sont faits, je dois comprendre –
Nicht doch, mein süßes Herz!
Glaube das nicht!
Ach, es macht mich rasend!
Könnt’ ich mit weit gespreizten
Flügeln rauschend die Lüfte teilen!
Non ! Non ! Mon doux cœur ! Ne le
crois pas !
Ah ! Cela me rend folle !
Si je pouvais fendre les airs de mes
ailes frémissantes !
Zu hoch, zu hoch –
Er zieht weit, weit entfernt
die Flammenkreise um mein Herz.
Trop haut, trop haut !
Loin, très loin il trace
ses cercles enflammés autour de
mon cœur.
(exaltiert)
Komm, gib mir deine Hand!
(exaltée)
Viens, donne-moi la main !
Eines noch:
Den Berg dort auf den andern wälzen
und oben auf dem Gipfel stehen,
ruhig, bloß.
Une chose encore :
Rouler cette montagne-là sur l’autre
et me dresser là-haut sur la crête,
tranquille, nue.
15
Und dann?
Et puis ?
Bei seinen goldenen
Flammenhaaren ihn zu mir herunterziehen –
L’attirer à moi par ses cheveux de
flamme dorés.
Den Strahlenden!
Da liegt er mir zu Füßen! Nimm
mich –
Le Rayonnant !
Le voici – à mes pieds !
Prends-moi –
Ich Unglückliche!
Malheur à moi !
Schickt tausend Pfeile über ihn!
Schießt! Schießt!
Doch Vorsicht, dass ihr ihn nicht
tödlich trefft!
Envoyez mille flèches sur lui !
Tirez ! Tirez !
Mais attention de ne pas le blesser
à mort !
Traduction française de Beate Haeckl
Avec l’aimable autorisation des Éditions Salabert
16
PASCAL DUSAPIN
en 1991, To be sung d’après Gertrude
Stein, créé en 1994 au Théâtre des
Amandiers à Nanterre, et en 2003
Perelà, Uomo di fumo, d’après Aldo
Palazzeschi à l’Opéra Bastille. Il
écrit ensuite le livret de ses deux
prochains opéras, Faustus, The Last
Night, créé à la Staatsoper de Berlin
en 2006, et Passion inspiré par le
mythe d’Orphée au Festival d’Aixen-Provence en 2008 et représenté
à la Monnaie en 2012, suivi de
O Mensch!. Poursuivant sa mise
en abyme des héros antiques, il
s’attaque au livre référence de
Heinrich von Kleist pour son
dernier opéra, Penthesilea, création
en mars 2015 au Théâtre de La
Monnaie à Bruxelles, dont il tire
également une suite pour soprano
et orchestre, Wenn du dem Wind…,
créée au Suntory Hall de Tokyo
en août 2014. Entrelacées dans
l’écriture de ses opéras, de nombreuses pièces ont vu le jour dont
sept quatuors à cordes, d’autres
partitions vocales – La Melancholia,
Granum Sinapis, Dona Eis –, Sept
Études pour piano, A Quia – concerto
pour piano –, sept solos pour
orchestre – Go, Extenso, Apex, Clam,
Exeo, Reverso et Uncut. Un nouveau
cycle pour orchestre est en cours,
C’est à l’âge de dix-huit ans que
Pascal Dusapin découvre Arcana
d’Edgard Varèse. Il sait désormais
que sa vie se confondra avec la composition musicale. Il suit les cours de
Iannis Xenakis de 1974 à 1978,
qu’il perçoit comme le dépositaire
contemporain de Varèse. Ses premières pièces, Souvenir du silence
(1975) et Timée (1978), trouvent
l’écoute et le soutien des compositeurs Franco Donatoni et Hugues
Dufourt. En 1977, il remporte le
prix de la Fondation de la Vocation
et en 1981 celui de la Villa Médicis,
où il écrira Tre Scalini, Fist et Niobé.
Il écrit ensuite Assaï pour le ballet
de Dominique Bagouet, grande
rencontre humaine et artistique.
En 1986, il s’engage dans l’aventure de son premier opéra, écrit en
étroite collaboration avec l’écrivain
Olivier Cadiot, Roméo & Juliette.
La création aura lieu simultanément à l’Opéra de Montpellier
et au Festival d’Avignon, suivie
d’une tournée à l’étranger. Pascal
Dusapin relie dès lors sa passion
littéraire à ses œuvres lyriques.
Ainsi naîtront Medeamaterial d’après
Heiner Müller, créé à la Monnaie
17
inspiré par la nature. Morning in
Long Island en sera le premier élément, suggéré par les formes du
vent. Il fut créé en 2010 par l’Orchestre Philharmonique de Radio
France sous la direction de MyungWhun Chung. Parmi les dernières
créations de Pascal Dusapin, on
peut aussi citer un concerto pour
violon, Aufgang, commandé par
le violoniste Renaud Capuçon, et
une pièce pour piano et six instruments, Jetzt genau!. Pascal Dusapin
est distingué par de nombreux prix,
honneurs, récompenses, dont le
titre de Commandeur dans l’ordre
des Arts et des Lettres en 2003,
le prix Cino del Duca en 2005,
le Dan David Price en 2007 et le
titre d’Académicien à la Bayerische
Akademie de Munich la même
année, qui le voit aussi occuper le
fauteuil de la Chaire Artistique au
Collège de France, second compositeur après Pierre Boulez à accéder
à cette institution. Il tirera de cette
expérience et de ses conférences
un livre, Une musique en train de se
faire (édité au Seuil). En 2010 et
2011, il est « Guest Professor » à la
Musikhochschule de Munich. Les
œuvres de Pascal Dusapin sont
publiées aux Éditions Salabert
(Universal Music Publishing
Classical).
KAREN VOURC’H
Karen Vourc’h est une artiste éclectique, particulièrement appréciée
pour la beauté de son timbre et la
sensibilité de ses interprétations.
Après ses débuts à l’Opéra-Studio
de Zurich, on a pu l’entendre dans
les rôles de La Comtesse (Les Noces
de Figaro) à Lausanne ; Pamina (La
Flûte enchantée) à Avignon ; Donna
Elvira (Don Giovanni) à Tours ;
Musetta (La Bohème) à Tours et
Avignon ; Blanche de la Force
(Dialogues des carmélites) à Nice et
Rome ; Vincenette (Mireille) aux
Chorégies d’Orange ; L’Infante
(Der Zwerg de Zemlinsky) à Lyon ;
Marzelline (Fidelio) à Lyon ;
Aninta (The Saint of Bleecker
Street de Menotti) à Marseille ;
Manon à Saint-Étienne; Micaela
(Carmen) à Limoges ; Violetta (La
Traviata) et Fiordiligi (Così fan tutte)
à Besançon ; Fortuna (Poppea e
Nerone de Monteverdi/Boesmans)
à Montpellier ; Mélisande (Pelléas
et Mélisande) à Paris, Tours, Metz,
Saint-Pétersbourg, Londres et
Tokyo. En concert, elle chante
18
notamment La Chute de la maison Usher et Le Martyre de saint
Sébastien de Debussy à Cologne,
Lisbonne et Bruxelles, Le Roi
David de Honegger à Dublin, La
Voix humaine de Poulenc à Paris,
Athalie de Mendelssohn à Paris,
la Symphonie n° 4 de Mahler, des
madrigaux de Monteverdi avec
Les Cris de Paris à Paris, Les
Illuminations de Britten. Elle collabore fréquemment avec les compositeurs contemporains : La Passion
de Simone, Émilie, Quatre Instants et
Émilie Suite de Kaija Saariaho
à Helsinki, Porto, Amsterdam
et Paris, Happy! Happy! de
Mathis Nitschke à l’Opéra de
Montpellier, Colette (JJR de
Philippe
Fénelon)
à Genève, Fanny (Marius et
Fanny de Vladimir Cosma)
à Marseille, Juliette (Roméo &
Juliette de Pascal Dusapin) à Paris,
Chantal (Le Balcon de Peter Eötvös),
Medea et Élégie de l’amour obscur
de Guillaume Connesson. Elle
conserve un lien très fort avec la
musique de chambre, et collabore fréquemment avec le Trio
Wanderer, les pianistes Vanessa
Wagner et Anne le Bozec, le quintette Moraguès, la violoncelliste
Sonia-Wieder Atherton, le Quatuor
Parisii. Elle chante sous la direction
de chefs réputés tels Louis Langrée,
Sir John Eliot Gardiner, Alain
Altinoglu, Charles Dutoit, Jérémie
Rohrer, Ernest Izquierdo, Laurence
Equilbey, Stéphane Denève, Michel
Plasson, Kazushi Ono, et travaille
avec des metteurs en scène de
renom comme Robert Carsen,
Stéphane Braunschweig, Ludovic
Lagarde, Gilles Bouillon, Krzysztof
Warlikowski. Parmi ses projets
récents et à venir, citons Pelléas et
Mélisande à l’Opéra de Hambourg,
Canto et Wolken de Pascal Dusapin
au Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, La Voix humaine de Poulenc
à l’Opéra de Nantes. Sa discographie comprend un enregistrement
inédit de Noé de Bizet, un récital
de mélodies de Grieg, Sibelius et
Debussy avec Susan Manoff au
piano, des cantates de Monteverdi
et Rossi avec Les Cris de Paris,
les Chansons grecques de Ravel avec
l’Orchestre de Lyon dirigé par
Leonard Slatkin, Pelléas et Mélisande
sous la direction de John Eliot
Gardiner et dans une mise en scène
de Stéphane Braunschweig (enregistré par Mezzo à l’Opéra-Comique). Elle vient d’enregistrer
19
avec l’Orchestre Philharmonique
de Strasbourg dirigé par Marko
Letonja Quatre Instants et Émilie
Suite de Kaija Saariaho. Karen
Vourc’h est diplômée d’un magistère de mécanique quantique de
l’Université Mc Gill-Montréal et a
achevé sa formation avec un DEA
de physique théorique à l’ENS/
Ulm-Paris. Elle a étudié le chant
à Zurich, puis au Conservatoire
de Paris (CNSMDP), et a suivi les
enseignements de Christa Ludwig,
Glenn Chambers, Malcolm Walker,
Elène Golgevit. Elle est lauréate
de nombreux concours internationaux (Toulouse, Voix Nouvelles,
Montserrat Caballé, Verviers) et a
obtenu conjointement en 2009 la
Victoire de la Musique classique
dans la catégorie « Révélation »,
ainsi que le Prix Del Duca de l’Académie des Beaux-Arts.
(Antoine Tamestit, Roger Muraro,
Tabea Zimmermann, Jean-Efflam
Bavouzet…) ou bien encore avec
des orchestres qui unanimement
le réinvitent. Pascal Rophé a été
l’assistant de Pierre Boulez à l’Ensemble intercontemporain après
ses études au Conservatoire de
Paris (CNSMDP) et un deuxième
prix au Concours International
de jeunes chefs d’orchestre de
Besançon en 1988. La création
et la musique contemporaine ont
longtemps représenté une grande
part de son activité, mais ses engagements depuis de nombreuses
années se tournent de plus en plus
vers le grand répertoire symphonique (de Haydn à nos jours). En
France comme à l’étranger, Pascal
Rophé travaille régulièrement
avec les plus grandes formations
(Orchestre Philharmonique de
Radio France, BBC de Londres,
Cardiff, Belfast, NHK à Tokyo,
Orchestre de la Suisse Romande,
RAI de Turin, Philharmonia
Orchestra, Orchestre Symphonique
de la Radio Norvégienne,
Orchestre Philharmonique de
Monte-Carlo…) et bien sûr l’Orchestre Philharmonique Royal de
Liège dont il a été directeur musical
PASCAL ROPHÉ
La carrière de Pascal Rophé est
faite de rencontres : rencontres avec
des compositeurs (Pierre Boulez,
Peter Eötvös, Pascal Dusapin,
Bruno Mantovani, Michael Jarrell,
Philippe Hurel, Ivan Fedele, Luca
Francesconi…), avec des solistes
20
jusqu’en juin 2009. Ces dernières
saisons, Pascal Rophé a dirigé sur
de nombreuses scènes internationales : Paris, Londres, Cologne,
Luxembourg, Oslo, Reykjavik, Salt
Lake City, Tokyo, Turin, Genève,
Dublin, Lyon, Oslo, Bologne,
Varsovie… En 2014/2015, il dirige
à Paris, Tokyo, Berlin, Lyon, Aixen-Provence, Strasbourg, Dublin,
Donaueschingen, Zagreb, Wroclaw,
Turin… Pascal Rophé est directeur
musical de l’Orchestre National des
Pays de la Loire.
avec sa centaine de musiciens répartis par moitié à Angers et à Nantes.
Pierre Dervaux fut son premier
directeur musical. Il lui imprima
d’emblée une « couleur française »
marquée par les enregistrements de
Vincent d’Indy, Henry Rabaud et
Gabriel Pierné. Cette orientation
fut poursuivie par Marc Soustrot
qui lui succéda pendant dix-huit
ans, de 1976 à 1994. Avec lui, l’orchestre fit de nombreuses tournées
(États-Unis, Pologne, Roumanie,
Italie…). Le Néerlandais Hubert
Soudant, directeur musical de
1994 à 2004, donna à cet orchestre
de nouvelles bases, privilégiant
le répertoire classique viennois
(Mozart, Haydn, Beethoven) et
élargit son audience. L’orchestre
devint « national » en 1996 et donna
des concerts en Allemagne, en
Hongrie, à Salzbourg et en Chine.
Le Brésilien Isaac Karabtchevsky
devient le quatrième directeur musical en septembre 2004. Dès son
arrivée, il crée, à côté de l’orchestre,
un chœur amateur afin d’élargir
le répertoire aux grandes œuvres
vocales et aux oratorios, et de nouer
un lien plus fort entre l’orchestre
et le public. Isaac Karabtchevsky
privilégie le grand répertoire de la
ORCHESTRE NATIONAL
DES PAYS DE LA LOIRE
En septembre 1971, l’Orchestre
Philharmonique des Pays de la
Loire donnait ses premiers concerts
à Nantes et à Angers sous la direction de Pierre Dervaux. Créé
à l’initiative de Marcel Landowski,
directeur de la musique au ministère de la Culture, cet orchestre
original était constitué de la réunion de l’Orchestre de l’Opéra
de Nantes et de l’Orchestre de la
Société des Concerts populaires
d’Angers. Ainsi, depuis l’origine, cet
orchestre présente la particularité
d’avoir son siège dans deux villes
21
fin du XIXe siècle et du début du
XXe siècle (Tchaïkovski, Mahler,
Stravinski, Bartók). Sous sa direction, l’orchestre a effectué une
tournée triomphale en Allemagne
(mars 2006). L’Orchestre National
des Pays de la Loire a donné en
avril 2008 trois concerts en Chine
sous la direction d’Alain Lombard,
suivis d’une dizaine de concerts au
Japon dans le cadre de La Folle
Journée de Tokyo. En septembre
2010, le chef d’orchestre américain
John Axelrod est nommé directeur
musical de l’Orchestre National des
Pays de la Loire. Les programmes
proposés par John Axelrod sont
à son image : ouverts sur le Monde.
En février 2011, sous sa direction,
l’orchestre a animé la soirée des
Victoires de la musique classique
et du jazz à la Cité des congrès de
Nantes et, en mai 2012, la soirée
de gala des International Classical
Music Awards (ICMA). En février
2013, Pascal Rophé est choisi pour
succéder à John Axelrod. Pascal
Rophé est directeur musical désigné
de l’Orchestre National des Pays
de la Loire en septembre 2013 et
il est directeur musical en plein
exercice depuis septembre 2014.
Né à Paris, Pascal Rophé apporte
depuis plusieurs années une contribution importante aux grandes
œuvres du répertoire d’orchestre,
de Wolfgang Amadeus Mozart
à Claude Debussy en passant par
Franz Schubert et Richard Wagner.
Aujourd’hui, l’Orchestre National
des Pays de la Loire est l’un des
orchestres connaissant la plus forte
audience en Europe.
L’Orchestre National des Pays de la Loire
bénéficie du soutien financier du conseil
régional des Pays de la Loire, du ministère de la Culture, des villes de Nantes et
d’Angers, et des départements de LoireAtlantique, Maine-et-Loire et Vendée.
Violons
Ji Yoon Park (Violon super soliste)
Marie-Lien N’Guyen (Violon co-soliste)
Daniel Ispas (Chef d’attaque des
seconds violons)
Marie-José Poullot (Chef d’attaque
des seconds violons)
Annie Battala (Violon second soliste)
Sébastien Christmann (Violon
second soliste)
Reynald Herrault (Violon second soliste)
Claire Michelet (Violon second soliste)
Vladimir Athanassov
Pierre Baldassare
Florent Benier
Sophie Bollich
22
Benjamin Charmot
Olivier Court
Marie Friez
Sabine Gabbe
Paul Hieu
Miwa Kamiya
Patricia Macé
Jean-Pierre Martin
Mathias Piccin
Sylviane Pillot
Caroline Ponthou
Thierry Ramez
Marie-Pascale Veloppe
Pascale Villette
François Gosset
Suzanne Hoevenaers
Bernard Malait
Claude Zanotti
Altos
Grégoire Lefebvre (Alto solo)
Catherine Fevai (Alto second soliste)
Xavier Jeannequin (Alto second
soliste)
Françoise Billard
Julien Kunian
Sylvain Lejosne
Gwenola Morin
Pascale Pergaix
Patricia Rocamora
Damien Sechet
Flûtes
Patrick Simon (Flûte solo)
Rémi Vignet (Flûte solo)
Mélanie Panel (Piccolo solo)
Contrebasses
Hervé Granjon de Lépiney
(Contrebasse solo)
John Dahlstrand (Contrebasse second
soliste)
Eric Costa
Alain Liman
Mickaël Masclet
Jean-Jacques Rollez
Hautbois
Bernard Bonnet (Hautbois solo)
Jean-Philippe Marteau (Cor anglais
solo)
Clarinettes
Sabrina Moulaï (Clarinette solo)
Maguy Giraud (Petite clarinette solo)
André Laroche (Clarinette basse solo)
Michel Raison
Violoncelles
Paul Ben Soussan (Violoncelle solo)
Ruxandra Serban (Violoncelle solo)
Ulysse Aragau
Pénélope Foulquier
23
Harpe
Marianne Lecler
Bassons
Ignacio Echepare (Basson solo)
Antoine Blot (Contrebasson solo)
Pianos
Franz Michel
Colette Musquer
Cors
Pierre-Yves Bens (Cor solo)
Dominique Bellanger
Grégory Fourmeau
David Macé
Trompettes
Jean-Marie Cousinié (Trompette
solo)
Jérôme Pouré (Trompette solo)
Eric Dhenin (Cornet solo)
Trombones
Jacques Barbez (Trombone solo)
Marc Merlin (Trombone solo)
Marc Salmon (Trombone solo)
Tuba
Frédéric Marillier
Percussions
Arnaud Oster (Timbales solo)
Abel Billard (Percussions solo)
Thierry Briard (Percussions solo)
Damien Grimault
Cyril Dupuy (Cymbalum)
24
PASCAL
DUSAPIN
En résidence à l’Orchestre national
des Pays de la Loire
Prochains concerts :
26 – 30 avril : Watt
27 avril : Jetzt genau!
(avec l’Ensemble Utopik)
21 – 31 mai : Khôra
Nouvelles œuvres en création
à l’international en 2015
31 mars – 18 avril : Penthesilea, opéra,
Théâtre de La Monnaie de Bruxelles
7 avril : Aufgang, Renaud Capuçon,
Seoul Philharmonic orchestra
24 avril : In vivo, Carolin Widmann,
Festival Witten
6 et 8 juin : Disputatio, Rias Kammerchor
et Münchener Kammerorchester –
Philharmonie de Berlin - Philharmonie
de Paris
Éditions Durand Salabert Eschig 16 rue des Fossés Saint-Jacques, 75005 Paris | m.facebook.com/durand.salabert.universal
Samedi 28 mars à 15h45
Table ronde en direct et en public
Bar des concerts - Cité de la musique - Philharmonie 2
Quel avenir pour
nos orchestres ?
Les états généraux de l’orchestre en France
Avec :
Philippe Fanjas, directeur de l’Association française des orchestres
Jean-Marc Bador, directeur général de l’Orchestre national de Lyon
Fabienne Voisin, directrice générale de l’Orchestre National d’Île-de-France
Jean-François Verdier, directeur musical et chef de l’Orchestre de Besançon
Déborah Nemtanu, violon solo à l’Orchestre de Chambre de Paris
Marc-Olivier de Nattes, violon à l’Orchestre national de France
Alban Beunache, musicien-étudiant au CNSM…
Un débat animé par Judith Chaine
Dans le cadre de la journée spéciale Orchestres en Fête
sur France Musique
91.7
26
francemusique.fr
Orchestres en fête !
Chaque saison, pendant 10 jours, tous les acteurs de la manifestation
offrent au public un moment privilégié de découverte de l’orchestre.
Le succès de l’événement et l’engouement du public reposent sur la
grande diversité des événements proposés, ainsi que sur la grande
disponibilité des artistes : effectifs très importants ou plus intimes,
concerts traditionnels ou concerts surprenants, ateliers participatifs et
rencontres. C’est l’occasion unique de découvrir l’orchestre comme
on ne l’attend pas.
Du 20 au 29 mars 2015
Une initiative de l’Association Française des Orchestres
www.orchestresenfete.com
Une initiative de
l’Association Française
des Orchestres
27
Imprimeur Impro• E.S 1-1041550 - 2-1041546 -3-1041547
01 4 4 8 4 4 4 8 4
2 21 , AV E N U E J E A N - J A U R È S 7 5 019 PA R I S
P O R T E D E PA N T I N
P H I L H A R M O N I E D E PA R I S . F R