Extraits de Dieu n`habite pas derrière les étoiles

CITATIONS
DE
MAURICE ZUNDEL EXTRAITES
DU RECUEIL
DIEU N’HABITE PAS DERRIÈRE LES ÉTOILES
Editeur: Sarment, Editions du Jubilé, 2007
Broché, 127 pages
ISBN : 978-2-86679-454-5
Prix: 9 €
« DIEU EST UN SECRET QUI NE S’ENTEND QUE DANS LE SILENCE DU MOI.
DIEU ET L’HOMME SE JOIGNENT DANS L’INEFFABLE OÙ LA PERSONNE A SON MYSTÈRE.
CET INEFFABLE EST LE SEUL TÉMOIGNAGE EFFICACE,
LE SEUL QUI NE FASSE PAS DE DIEU UNE IDOLE CONFORME À NOTRE BIOLOGIE
QUI N’EN EST QUE LA PROJECTION. »
MAURICE ZUNDEL DANS L’AVANT-PROPOS DE L’OUVRAGE « VIVRE DIEU »
LE SENS DE L’AVENTURE HUMAINE *

Nos origines humaines

La seule tâche
se trouvent en avant de nous,
spécifiquement humaine,
de même que nos origines animales
c’est de se faire homme.
sont derrière nous.

L’homme n’est jamais donné tout fait,
l’homme est une possibilité.

J’avoue que je suis tenté
de remplacer la distinction entre corps et âme, chair et esprit,
par celle que je perçois plus nettement :
entre nature et personne, entre le préfabriqué subi et la libération créatrice ;
en un mot entre le donné et le don.
*
Les titres sont empruntés aux chapitres de l’ouvrage « Vivre Dieu »
2
IL Y A EN MOI, PLUS GRAND QUE MOI

Tout est sacré parce que
la vie l’est elle-même en son fondement.

Notre intelligence doit se conquérir
pour ne point être l’instrument de nos instincts.

Les chercheurs de tous les temps sont unis par-delà le temps.
Les techniques vieillissent, mais non point le génie,
où la même Lumière, sous mille traits divers, atteste son éternelle unité.

Si nous avons à connaître Dieu par la foi,
c’est-à-dire par une lumière intérieure,
c’est que Dieu, justement, ne peut pas S’imposer à nous.
3
L’ÉPREUVE DE NOTRE LIBERTÉ

La liberté ne veut pas dire : faire ce que je veux ; la liberté veut dire :
être libre de moi, devenir un espace illimité où l’Univers puisse être accueilli.

La liberté, c’est être coupé de toute adhérence à soi,
ne plus coller à soi, ne plus se subir soi-même,
mais faire de toute la vie un don dans un pur élan d’amour.
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Les hommes qui nous ont le plus donné sont ceux qui, libres d’eux-mêmes,
nous ont rendu libres de nous-même.

Un être, plus il se libère, moins il est victime de la mort.
Plus il peut aller à la rencontre du Seigneur,
plus il peut oublier qu’il a quelque chose à quitter.
4
ÊTRE CHRÉTIEN, C’EST AIMER L’HOMME PASSIONNÉMENT

Chacun a la possibilité, s’il y consent,
d’ouvrir dans son cœur un espace à toute l’humanité et à tout l’Univers.

On ne peut aimer vraiment que dans la désappropriation,
en faisant de soi un espace illimité pour accueillir l’être aimé.

Ne nous lassons pas d’attendre derrière chaque visage,
le surgissement toujours possible,
d’une source qu’il cache mais qu’il peut aussi révéler.
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Vous ne connaissez l’amour des autres que dans votre propre amour.
5
« JE » EST UN AUTRE

On est guéri de soi si l’on est saisi d’émerveillement devant une Présence
dans laquelle on se perd tout entier.

Exister au sens vrai, exister authentiquement,
c’est se perdre de vue et se donner.
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Il y a en chacun un trésor caché qui est le royaume de Dieu
et c’est cela qu’il faut sauver, qu’il faut réveiller, susciter, enfanter.

Le retour à la vie intérieure est lié à la découverte du Sacré
au plus intime de nous.
6
LE VRAI VISAGE DE DIEU
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Dieu n’est pas un maître qui nous contraint, un châtiment qui nous menace,
un législateur qui nous impose ses volontés.
Il est l’espace infini où notre liberté respire.
Pour Jésus, il n’y a plus de temple de pierre
qui soit l’expression et le siège indispensables de la Divinité :
la véritable cathédrale, le véritable temple,
le véritable sanctuaire, c’est nous-mêmes.
Si le Christ est indépassable, c’est précisément en raison
de la désappropriation radicale de sa nature humaine.
Jésus-Christ est l’affleurement dans l’Histoire de cette présence divine
que nous portons en nous.
Nous saurons qui est Dieu quand nous serons devenus
un espace de lumière et d’amour où il pourra se répandre.
7
JE NE CROIS PAS EN DIEU, JE LE VIS

Laissons un peu d’espace
pour que ce poème qu’est Jésus-Christ s’organise en nous
et devienne vraiment le chant de notre vie.
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Un être, qui au contact d’un vrai chrétien,
éprouve un sentiment de libération n’a plus besoin d’explications,
ni qu’on le catéchise, il est déjà au cœur de l’Évangile.

Il y a un lien indissoluble entre Dieu et nous, nous trouver, c’est Le trouver
et Le trouver, c’est nous trouver.
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Le monde commencera d’exister authentiquement […] quand nous
nous serons accomplis comme homme,
c’est-à-dire quand nous aurons conquis notre liberté.
8
ATTENTION AUX FAUSSES PISTES !!!
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Comme on ne peut suspendre l’amour à un porte-manteau,
ni cacher la vérité sous des plies de draps,
on ne peut pas atteindre Dieu sans le laisser s’enraciner en soi.
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Combien se lamentent sur leurs fautes au lieu de se perdre en l’Amour
qui est Lui-même, au plus intime de l’être, le Pardon, la Vie et la Joie ?

Le silence n’est pas une consigne ou une discipline qu’on s’impose,
le silence est Quelqu’un que l’on regarde, en qui l’on vit,
Quelqu’un que l’on respire et dont la présence suscite continuellement
l’émerveillement et le respect.

L’Incarnation de Dieu n’implique pas, – bien au contraire –
la désincarnation de l’homme.
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ET POUR FINIR CE DERNIER CONSEIL DE MAURICE ZUNDEL
AUX TÉMOINS QUE NOUS SOMMES …
Ah ! Ne parlez-pas de Dieu !
Vivez-en ,
vivez-en , qu’on le sente !
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