Bulletin Economique Chine
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©DG Trésor Bulletin Economique Chine n°63 – février 2014 ©DG Trésor Sommaire DOSSIER : LE COMMERCE ELECTRONIQUE EN CHINE ................................................................................................................................ 2 PIB : LA CHINE S’ENGAGE A PRENDRE DES MESURES PLUS STRICTES POUR REDUIRE SES SURCAPACITES ................................................... 15 RETRAITES : LE SOLDE DES FONDS DE PENSION ENREGISTRE UN EXCEDENT DE PLUS DE 65 MDS USD EN 2013 ......................................... 16 RELATIONS FRANCO-CHINOISES : LA 22EME COMMISSION MIXTE FRANCO-CHINOISE S’EST TENUE A PARIS LE 24 FEVRIER....................... 17 SECTEUR BANCAIRE : LE TAUX DE CREANCES DOUTEUSES S’ETABLISSAIT A 1% A FIN 2013 ....................................................................... 18 ZONE DE LIBRE-ECHANGE DE SHANGHAI : LA SAFE APPORTE DES CLARIFICATIONS SUR LES ACTIVITES DE CHANGE DE DEVISES ................ 19 FINANCES PUBLIQUES : LES REVENUS PROVENANT DES CESSIONS DE TERRAINS ONT ATTEINT UN NIVEAU RECORD EN 2013 .................... 19 REFORME FINANCIERE : LA CHINE APPROUVE UNE NOUVELLE ZONE FINANCIERE PILOTE A QINGDAO ..................................................... 20 ENERGIE : LE PLUS GRAND GISEMENT DE GAZ A CE JOUR EN CHINE A ETE DECOUVERT DANS LE SICHUAN................................................ 21 INDICATEURS ECONOMIQUES MENSUELS ............................................................................................................................................. 22 INDICATEURS ECONOMIQUES ANNUELS................................................................................................................................................ 23 PREVISIONS DE CROISSANCE DU PIB CHINOIS ........................................................................................................................................ 24 AMBASSADE DE FRANCE EN CHINE SERVICE ECONOMIQUE REGIONAL DE PEKIN ©DG Trésor 1- Le commerce électronique en Chine La Chine comptait 618 millions d’internautes au 31 décembre 2013, contre 94 millions en 2004. 189 millions de foyers ont accès à l’Internet haut-débit (dont 22,6 % avec un accès supérieur à 8 mégas). Le taux de pénétration d’Internet en Chine était de 45,8 % en 2013. L’accès à Internet à partir d’un terminal mobile est la principale force de croissance du nombre d’internautes chinois, avec 500 millions d’utilisateurs fin 2013 (+19 % en g.a) contre 233 millions fin 2009. Cette croissance de l’Internet en Chine ces dernières années a conduit à l’essor de son utilisation dans la sphère commerciale. Le commerce électronique s’est ainsi rapidement développé, touchant l’ensemble des domaines économiques, permettant aux entreprises d’élargir leurs marchés tout en réduisant leurs coûts d’exploitation, et aux consommateurs d’avoir un accès facilité à différents services. Le commerce électronique s’entend d’un ensemble de services, comprenant notamment les achats en ligne, les achats groupés, les réservations en ligne et les services bancaires en ligne. Le marché du commerce électronique connait actuellement un changement structurel, caractérisé par un gain de parts de marché des services B2C sur les services C2C. Le segment B2C a fortement progressé en 2013 (+68,4 % en g.a), alors que le C2C enregistrait une croissance plus modérée (+30,9 %). Le montant des échanges des plateformes de commerce électronique B2C s’est élevé à 650 Mds CNY en 2013 selon iResearch, soit environ 36 % du montant total des ventes au détail en ligne. Le segment B2C est ainsi le principal moteur de croissance du commerce électronique en Chine au détriment du segment C2C. Il devrait représenter plus de 50 % du marché des ventes au détail en ligne d’ici 2017. Sa croissance en Chine s’est fortement accélérée ces dernières années, le montant total de ses échanges GMV (Gross merchandise volume) s’étant élevé en 2013 à plus de 10 000 Mds CNY selon le ministère chinois du commerce (Mofcom), soit une croissance de 24,7 % en g.a. Il est constitué à près de 80 % par les échanges B2B selon l’institut de recherche iResearch. Ce dernier estime que le montant total des échanges GMV devrait atteindre 21 600 Mds CNY en 2017. Le développement du commerce en ligne se traduit par son intégration dans l’ensemble des secteurs économiques, notamment l’industrie, l’agroalimentaire, le tourisme, conduisant au renforcement des services liés à son utilisation, notamment logistiques. La China Electronic Commerce Research Center estimait ainsi le volume des ventes de produits cosmétiques sur le marché B2C à 80 Mds CNY en 2013. Dans le domaine du tourisme en ligne (compagnies aériennes, agence de tourisme en ligne, attractions, hôtels) le chiffre d’affaires s’est élevé à 220,4 Mds CNY en 2013, alimenté essentiellement par l’augmentation des transactions liées aux billets d’avion, aux réservations d’hôtel et (modérément) aux forfaits touristiques. Toutefois, il n’a représenté que 7,4 % des revenus générés par le tourisme en Chine en 2013 (2 947 Mds CNY). Echanges GMV et prévisions Le montant des ventes au détail en ligne était de 1 850 Mds CNY en 2013 (+42,9 % en g.a). A titre de comparaison, il n’était que de 25,8 Mds CNY en 2006. Ces ventes en ligne ont représenté 7,7 % du total des ventes de biens de consommation. Elles couvrent un large éventail de produits, constitué en premier lieu d’articles du prêt-à-porter et d’appareils électriques et numériques. Dans le domaine agro-alimentaire, le Mofcom estimait à plus de 22 millions de tonnes, les produits vendus en ligne en 2012, pour un chiffre d’affaires dépassant 81 Mds CNY. Les sociétés, détaillants comme grossistes, ont développé des offres en ligne, à l’exemple d’AP88.com, Xjguoguo.com, Caiguanjia (962360.com). Le détaillant en ligne Yihaodian (yhd.com), détenu à 51 % par Walmart, a renforcé ses activités dans les produits alimentaires importés : il indiquait ainsi contrôler fin 2013, 37,2 % du marché des ventes de produits laitiers importés. Le leader du commerce électronique Alibaba est également présent dans ce domaine : en 2010, il recensait plus de 260 000 magasins spécialisés dans l’agroalimentaire sur sa plateforme Taobao (C2C), pour Montant des ventes au détail en ligne -2- ©DG Trésor un volume de vente estimé à près de 20 Mds CNY. En février dernier, le groupe a mis en service son site tmall.hk, qui propose aux consommateurs chinois des articles 100 % importés de l’étranger, notamment des produits alimentaires. Enfin, le groupe a créé en 2013 des « Villages Taobao » en milieu rural, sortes de places de marché virtuelles accessibles aux paysans. Ces derniers se rendent dans un local dédié pour y vendre leurs produits en ligne et bénéficier de services logistiques. - Au 31 décembre 2013, les principales données concernant la croissance du commerce électronique en Chine étaient les suivantes : - - - - 302 millions d’internautes ont effectué au moins un achat en ligne au cours du dernier semestre 2013, soit une croissance de 24,7 % en g.a (+59,87 millions de personnes). L’achat en ligne était le fait de près de 49 % des internautes fin 2013, contre seulement 28,1 % en 2009. hôtels) au cours des six derniers mois de 2013, soit une croissance de +61,9 % en g.a (+69,1 M de personnes), et un taux de pénétration de 29,3 %. 141 millions d’internautes ont recouru au moins une fois au service des achats groupés au cours des six derniers mois de 2013, devenant de fait l’utilisation d’Internet ayant le plus fort taux de croissance en Chine (+68,9 % en g.a). Cette hausse a bénéficié essentiellement du développement des terminaux mobiles, le taux d’utilisation des achats groupés mobiles ayant augmenté de 4,6 % fin 2012 à 16,3 % fin 2013. Le taux de pénétration de 22,8 %, laisse augurer des perspectives de croissance importantes. Développement des principaux services du commerce électronique (en millions d’utilisateurs) 260 millions d’internautes ont procédé au moins une fois à un paiement en ligne au cours des six derniers mois, soit une croissance de +17,9 % en g.a, conduisant à un taux d’utilisation de 42,1 %. Cette évolution résulte principalement de la croissance des applications commerciales, de la diversification des moyens de paiements proposés par les plateformes et de la convergence des paiements en ligne et hors ligne, modifiant les habitudes des consommateurs. La Chine compterait plus d’une vingtaine de plateformes de paiement. Alipay (Alibaba), fondée en 2004, est le leader du marché, mais est concurrencé par TenPay (Tencent). Les autres plateformes de paiement comprennent 99Bill, ChinaPnR, YeePay, et IPS, PayPal (eBay) étant également disponible pour les paiements et règlements transfrontaliers. Les taux de pénétration des divers aspects du commerce électronique restent cependant en deçà de l’usage « socio-communicatifs » et ludique (musique, vidéo, jeux) d’Internet en Chine. Toutefois, en glissement annuel, les usages d’Internet liés au commerce électronique connaissent les plus forts taux de croissance, tandis que certains usages « socio-communicatifs » enregistrent un recul (-9 % pour les microblogs et 19,3 % pour les forums). 250 millions d’internautes ont été attirés par les services bancaires en ligne, conduisant à une croissance de 13,1 % en g.a et un taux de pénétration de 40,4 %. Selon un rapport publié par la China Banking Association, les transactions bancaires en ligne avaient atteint 1 067 billions CNY (173,7 billions USD) fin 2013, en hausse de 22 % en g.a. tandis que les clients particuliers des services bancaires sur Internet se sont élevés à 753 millions (+28 % en g.a), et les entreprises clientes des services bancaires en ligne ont atteint plus de 15 millions (+30 % en g.a). Par ailleurs, les transactions bancaires effectuées via un téléphone mobile étaient de 12 740 Mds CNY (2,1 Mds USD) fin 2013 (+248 % en g.a). Les clients particuliers des services bancaires sur téléphone mobile étaient de 458 millions d'individus (+55,5 % en g.a). Taux de croissance 2013 des différents usages d’Internet en Chine (en g.a) Raphaël Péquignot, 181 millions d’internautes ont procédé à des réservations en lignes (voyages, avion, train, Service économique régional de Pékin -3- ©DG Trésor 2- Les principaux acteurs du commerce électronique en Chine Le marché du commerce électronique en Chine, est largement dominé par le groupe Alibaba, à hauteur de 80 %. Le groupe subit toutefois une concurrence croissante dans le segment porteur du B2C et est confronté aux volontés de développement sur ce marché du groupe Tencent. Par ailleurs, trois constats illustrent la présence étrangère : les leaders traditionnels étrangers du commerce électronique sont globalement absents du marché chinois ; les principaux leaders chinois du commerce électronique sont détenus par des investisseurs étrangers ; les grands détaillants étrangers investissent dans le commerce en ligne. I. Structure du commerce électronique en Chine et principaux acteurs Cette structure du commerce électronique en Chine illustre l’importance d’Alibaba. Fondé à Hangzhou en 1999, le groupe privé employant environ 25 000 collaborateurs, est actif dans l’ensemble des segments du commerce électronique : le B2B (Alibaba.com), le C2C (Taobao.com), le B2C (subdivisée en : Tmall Chine, Tmall Global accessible aux sociétés étrangères, la plateforme internationale AliExpress, Taobao Global chargé de gérer les exportations vers l’international), le B2B ouvert aux transactions locales intervenant entre petites entreprises chinoises (1688.com), les achats groupés (Juhuasuan), le paiement sécurisé en ligne (Alipay.com), la recherche dédiée aux achats (Etao.com), et les services d’informatique en nuage et de gestion des données (Aliyun.com). Dans le secteur du B2C, Tmall est une plateforme mettant en relation des boutiques, qu’elle ne contrôle pas, avec des particuliers et des entreprises. Les vendeurs versent un dépôt pour être hébergé sur la plateforme et Tmall perçoit une commission sur chaque transaction. Le commerce électronique, dans ces segments B2B, C2C et B2C, est globalement dominé par le groupe Alibaba. Il subit toutefois la concurrence croissante de JD.com dans le B2C, segment le plus porteur du commerce électronique en Chine. En 2013, huit grands opérateurs ont représenté 62,3 % du chiffre d’affaires total des plateformes de services B2B à destination des PME en Chine, selon iResearch. Alibaba, le groupe hongkongais Global Sources et HC360 contrôlent conjointement plus de la moitié du marché, à hauteur de 42,3 %, 6,2 % et 4,5 % respectivement. Alibaba est en situation de quasi-monopole sur le segment du C2C, porté par sa plateforme Taobao, avec 96,5 % du marché. Son unique concurrent est la plateforme Paipai, ouverte en 2006 par le groupe Tencent (et récemment cédée à JD.com). Principaux acteurs de services C2C en 2013 Le géant du commerce électronique revendique près de 100 millions de visiteurs distincts par jour, dont 25 millions se livrent à des achats. Le chiffre d’affaires consolidé du groupe, estimé à environ 5 Mds USD en 2013, pourrait dépasser celui de Walmart d’ici 5 ans. L’électronique, les produits blancs, les bijoux et les meubles sont les principaux foyers d’activité du groupe. Alibaba commercialise également des produits alimentaires frais sur la base d’un modèle de commandes consolidées permettant d’optimiser sa chaîne logistique. Au cours de l’année, Alibaba devrait être introduit en bourse à New-York. Cela devrait constituer la plus importante introduction en bourse de valeurs Internet sur la place américaine depuis Facebook en mai 2012, et la plus importante levée de fonds à New-York pour une entreprise chinoise, jusqu’à 15 Mds USD. Les analystes valorisent Alibaba entre 140 à 200 Mds USD. Dans le B2C, la concurrence est plus significative en raison d’un plus grand nombre d’acteurs. Toutefois, le marché devrait se consolider dans les prochaines années, autour de deux acteurs phares : Tmall (Alibaba) et JD.com. Principaux acteurs de services B2C en 2013 Le groupe JD.com, principal concurrent d’Alibaba, a été fondé à Pékin en 2004 (sous le nom de 360buy). Employant plus de 38 000 salariés, le groupe est actif sur le seul segment du B2C. Il revendique 35,8 millions de comptes actifs et un volume de commandes de 86 Mds CNY au cours des 9 premiers mois de 2013. Leader du commerce en ligne des produits 3C (computers, communication & consumer electronics) en Chine avec près de 42 % du marché, JD.com a élargi sa gamme de produits ces dernières années, proposant désormais des vêtements et chaussures, -4- ©DG Trésor entre JD.com et Tencent : Tencent doit entrer à hauteur de 15 % dans le capital de JD.com, pour 215 millions USD et s’est engagé à prendre 5 % de parts supplémentaires après l’introduction en bourse à New York de JD.com. En échange, Tencent cède à JD.com 100 % de ses plateformes QQ Wanggou et Paipai (comprenant également la logistique), ainsi qu’une part minoritaire dans Yixun avec le droit d’en acquérir 100 % dans un second temps. Ce partenariat conduira JD.com à accéder à l’immense réseau des utilisateurs des applications mobiles de Tencent (QQ, Weixin) et à son service de paiement en ligne. Il permettra également à Tencent de se développer dans le domaine du commerce en ligne en termes de paiement en ligne et de publicité. Cette association est considérée comme une menace crédible au quasi-monopole d’Alibaba, portant la part de marché de JD.com à 25,5 % (sur la base des données de 2013) et alliant le savoir-faire logistique de JD.com aux services en ligne de Tencent. des produits ménagers, des produits de luxe (bijoux et montres), des cosmétiques (produits pour la santé, soins de la peau, maquillage), des produits pour enfants et maternité, des aliments, etc. A l’inverse d’Alibaba, JD.com distribue essentiellement des produits qu’il vend directement. JD.com est ainsi le leader chinois du marché B2C indépendant, avec 45 % du marché. Sur l’ensemble du marché B2C (ventes directes et indirectes), il détient 22,4 % du marché. Ce modèle permet à JD.com de maitriser l’ensemble de la chaine des ventes (achat, stockage, promotion, vente et livraison), ce qui l’a conduit à disposer de services de livraison à domicile performants à la différence de son rival Alibaba (livraison en moins de 24 h dans 160 districts et comtés au plan national, contre plusieurs jours actuellement pour Alibaba). JD.com a déposé début 2014 une demande d’introduction en bourse à New-York, qui lui permettrait de lever près d’1,5 Md USD. Le groupe Tencent est le troisième acteur du commerce en ligne, actif dans les segments du B2C (QQ Wanggou et Yixun), du C2C (Paipai) et dans les achats groupés (20 % de Dianping). Fondé en 1998, le groupe est le leader de l’Internet en Chine, présent essentiellement dans les réseaux sociaux : la messagerie instantanée (n°1 avec QQ et Weixin), le portail d’information (QQ.com), l’édition de jeux vidéo (n°1 mondial), la musique (QQ Music), le microbloging (Tencent Weibo), le paiement en ligne (Tenpay), les produits financiers (Licaitong), les cartes de crédit virtuel, le tourisme en ligne (eLong), les systèmes de navigation (Tencent Maps), les systèmes d’exploitation et applications pour la téléphonie mobile (CyanogenMod, Tencent MyApp, etc.), etc. Tencent est propriétaire de 4 des 5 applications mobiles les plus utilisées en Chine, avec, en février 2014, 322 millions d’utilisateurs actifs de QQ Mobile, 294 millions de Weixin, 135 millions de Qzone, et 99 millions de QQ Music. A titre de comparaison, l’application mobile de Taobao recueille 102 millions d’utilisateurs actifs. Ce partenariat illustre une tendance de plus en plus courante, devant conduire à la concentration du secteur. Les plateformes du segment B2C tendent à s’allier face à l’hégémonie d’Alibaba. Vipshop, n°7 du marché, a acquis en février pour 112 millions USD, 75 % de Lefeng, plateforme spécialisée dans les cosmétiques. Vipshop représente environ 70 % des ventes en ligne de vêtements et de chaussures à prix discount, tandis que Lefeng représente près de 50 % des ventes en ligne de produits cosmétiques. Début mars, Dangdang (n°8 du marché), côté au Nasdaq, et Yihaodian (n°6), détenu en majorité par l’américain Walmart, ont conclu un partenariat stratégique permettant à chacun de vendre ses produits sur la plateforme de l’autre. II. La présence étrangère est essentiellement portée par les investisseurs et les grands détaillants Trois constats illustrent la présence étrangère dans le commerce en ligne en Chine : (i) les leaders étrangers traditionnels du commerce électronique sont globalement absents du marché chinois ; (ii) les principaux leaders chinois du commerce électronique sont détenus par des investisseurs étrangers ; (iii) les grands détaillants étrangers investissent dans le commerce en ligne. Au cours des derniers mois, la rivalité entre Tencent et Alibaba s’est intensifiée, chacun contestant la suprématie de l’autre : tandis que Tencent introduisait une fonction de paiement à sa messagerie mobile Weixin, cherchant à tirer profit du succès de cette application et à concurrencer Alipay, Alibaba investissait dans les réseaux sociaux (notamment le lancement en octobre de Laiwang pour mettre fin au monopole de Weixin). En mars 2014, Alibaba a annoncé un investissement de 215 millions USD dans l’application de messagerie instantanée Tango. Celle-ci, particulièrement utilisée en Amérique du Nord, à Taiwan et à Singapour, permet à ses utilisateurs d’effectuer gratuitement des appels audio et vidéo. (i) Les leaders traditionnels du commerce électronique sont globalement absents du marché chinois. L’américain eBay, entré sur le marché en 2002 suite à l’acquisition du site EachNet, a vu sa part de marché de plus de 80 % dans le C2C s’éroder suite à la mise en ligne de Taobao en 2003. En 2006, malgré près de 400 millions USD d’investissement, il ne contrôlait plus que 29 % du marché tandis que la part de Taobao était de 67 %. eBay s’est retiré du marché chinois en 2006, suite à l’intégration de son site eBay EachNet dans une coentreprise détenue à Cette compétition s’est accrue début mars 2014, suite à l’annonce d’un partenariat stratégique -5- ©DG Trésor JD.com, principal concurrent d’Alibaba, a bénéficié depuis 2007 d’investissements de plus d’1,8 Md USD lui permettant de soutenir son développement. A l’inverse d’Alibaba, la société reste détenue à 23,7 % par son fondateur Liu Qiangdong. Toutefois, les investisseurs étrangers sont également présents, avec le fonds américain Tiger Global Management (22, 1 %), le russe DST Global (11,2 %), et le fonds saoudien Kingdom Holdings du prince Alwaleed bin Talal (5,1 %). Cette répartition de l’actionnariat devrait être modifiée suite à l’entrée au capital de Tencent (dont le principal actionnaire est le groupe sud-africain Naspers, à 34 %) à hauteur de 15 % dans un premier temps. 51 % par la société chinoise Tom Online (moins de 1 % du marché). Après l’acquisition en 2004 du numéro 1 du B2C, Joyo.com, spécialisé dans les biens culturels (livres, musique, vidéos), Amazon a connu une érosion rapide de ses parts de marché (2,7 % en 2013 contre 14 % en 2007) résultant de la concurrence croissante des acteurs locaux (Danddang, JD.com, Tmall). Rakuten, leader japonais du commerce en ligne et propriétaire du français PriceMinister, est entré sur le marché chinois en 2010, en partenariat avec le moteur de recherche chinois Baidu. En 2012, les partenaires mettaient fin à leur coopération, la plateforme Lekutian n’ayant pas réalisé les performances attendue, le japonais évoquant également l’intensification de la concurrence dans l’industrie chinoise du commerce en ligne. La compagnie américaine Expedia a acquis 60 % de la compagne eLong (fondée en 1999) en 2004. La même année, une autre agence de voyage en ligne, Ctrip, était fondée à Shanghai. En 2013, Ctrip dominait le marché à 49,7 %, loin devant eLong (9,7 %). Dans le segment des achats groupés, le leader mondial du marché, l’américain Groupon, a investi 8,6 millions USD dans une plateforme (Gaopeng) en partenariat (40 %) avec Tencent en 2011. Malgré le taux de croissance de l’achat en ligne groupé (+68,9 % en g.a en 2013), la part de marché de Gaopeng est de moins de 2,5 % en 2013, loin derrière les leaders Juhuasuan (Alibaba), Meituan (10 % contrôlé par Alibaba), Dianping (20 % Tencent) et Nuomi (Baidu). La structure de l’actionnariat de ces sociétés explique en partie leur volonté d’effectuer une introduction en bourse à New-York plutôt qu’à Hong-Kong. Les fondateurs, bien que minoritaires, souhaitent conserver le contrôle de leur groupe et nommer la majorité des membres du conseil d’administration. Hong Kong, à l’inverse de NewYork, n’autorise pas un tel schéma permettant aux actionnaires d’origine de verrouiller le contrôle sur le capital et la stratégie. (iii) Sous la pression de la concurrence croissante des acteurs chinois du commerce en ligne, les grands détaillants étrangers développent leurs propres offres de vente en ligne. Le groupe de distribution allemand Metro dispose d’une plateforme B2B depuis 2000. Des enseignes, à l’exemple du groupe britannique Tesco, ont récemment développé une offre en ligne. L’investissement le plus significatif a été réalisé par leader de la grande distribution Walmart. Après avoir essayé d’investir dans JD.com en 2010, Walmart a jeté son dévolu sur le détaillant en ligne chinois Yihaodian (yhd.com) en 2011. En 2012, il a porté sa participation à 51 %. Cette prise de contrôle a conduit le détaillant américain à partager avec Yihaodian son infrastructure logistique et a permis à la plateforme chinoise de se connecter avec des fournisseurs internationaux afin de stimuler son activité de ventes de produits alimentaires importés. En 2013, Yihaodian a augmenté ses ventes en ligne de 70 %, à 11,54 e Mds CNY (1,9 Md USD), s’imposant comme la 6 plateforme B2C en Chine. La chaîne de magasin américaine Macy’s a également investi 15 millions USD en 2012 pour acquérir une participation e minoritaire dans VIPshop, 7 plateforme B2C chinoise spécialisée dans la vente de marques à prix discount. Les enseignes françaises disposent également d’une offre en ligne, à l’exemple de Decathlon ou d’Auchan. Ce dernier, après avoir inauguré son service « Auchan Drive » en Chine en mai 2012, a lancé avec son partenaire taïwanais Ruentex (au sein de la coentreprise Sun Art Retail Group) un site de commerce en ligne (feiniu.com) en janvier dernier. (ii) Les principaux leaders chinois du commerce électronique sont détenus par des investisseurs étrangers. La « success story » des principaux acteurs chinois du secteur a grandement bénéficié de l’investissement de fonds étrangers. En 2000, à l’aube de son développement, Alibaba a bénéficié d’un apport de 25 millions USD de plusieurs institutions, parmi lesquelles le conglomérat japonais Softbank Corp., déjà actif dans le commerce électronique et l’Internet, via notamment une coentreprise au Japon avec Yahoo! depuis 1996. Par ailleurs, Alibaba a noué en 2005 un partenariat stratégique avec Yahoo! et Softbank, cédant à Yahoo! 43 % de son capital pour 1 Md USD. La détérioration des relations entre les partenaires a finalement conduit en mai 2012 à la revente au groupe Alibaba de 20 % de cette participation pour un montant de 7 Mds USD. Actuellement, Alibaba compte pour principaux actionnaires le groupe japonais Softbank (37 %) et Yahoo! (24 %), les actionnaires minoritaires comprenant les fonds américains Silver Lake et Tiger Global Management, le fonds singapourien Temasek Holdings, et le russe DST Global. Jack Ma, fondateur d’Alibaba, ne détient que 7,4 % du capital, deux autres membres de la direction contrôlant un peu moins de 7 %. L’introduction en bourse d’Alibaba à New-York devrait conduire le portail Internet américain Yahoo! à réduire sa participation. Raphaël Péquignot, Laurent Martin -6- ©DG Trésor 3- Les principaux facteurs de croissance du commerce électronique Plusieurs facteurs expliquent la croissance du commerce électronique : (i) l’amélioration de l’environnement des réseaux mobiles renforçant le développement des achats en ligne à partir d’un support mobile, (ii) le rôle des plateformes de médias sociaux, qui influencent les commandes en ligne, et (iii) les opérations marketings, notamment les promotions offertes par les sites de vente en ligne. 1. L’amélioration de l’environnement des réseaux mobiles (Wi-Fi, 3G), portée par la popularité de la téléphonie mobile « intelligente » (1,2 Md d’abonnés aux services de téléphonie mobile fin décembre 2013, dont 401,6 abonnés au service 3G) et des autres supports mobiles (tablettes, etc.), est l’un des principaux facteurs de développement du commerce électronique. Fin 2013, 144 millions d’internautes ont effectué au moins un achat en ligne à partir d’un terminal mobile (+160 % en g.a), soit plus d’¼ des personnes accédant à internet à partir d’un terminal mobile (500 millions) et près de la moitié des personnes ayant effectué au moins un achat en ligne (302 millions). Selon iResearch, le montant des achats en ligne à partir d’un appareil mobile s’est élevé à 167,64 Mds CNY en 2013 (+165,4 % en g.a). Il devrait atteindre 1 000 Mds CNY en 2017. Cette croissance bénéficiera du renforcement de l’environnement des réseaux en Chine, porté notamment par l’attribution des licences 4G en décembre 2013. Les circonstances d’achat mobile en ligne sont très variées : 86,7 % des utilisateurs affirment effectuer des achats à leur domicile, 20 % au bureau ou à l’école, 40 % durant les temps de transport en commun, et 13,3 % dans les files d’attente. Conscients des opportunités dans ce domaine, les acteurs du commerce en ligne développent des applications mobiles. A titre d’exemple, JD.com, n°2 du commerce en ligne B2C, dénombre plus de 80 M d’applications JD installées. Ses ventes mobiles sont passées de 4 % en 2012 à 10 % du total de ses ventes en 2013. La conquête des internautes mobiles s’est traduite par une concurrence acharnée ces derniers mois entre Alibaba, leader du commerce électronique, et le groupe Tencent, leader de l’Internet chinois. Ces développements, visant à conquérir le marché du paiement mobile, ont conduit à multiplier les applications à destination des consommateurs, à l’exemple de l’application numérique permettant d’offrir les traditionnelles Hóng Bāo (développée par la messagerie Weixin de Tencent), les applications de commande de taxi et le lancement de carte de crédits virtuelles. Tencent et Alibaba soutiennent chacun deux applications mobiles de réservation de taxis afin de promouvoir leur mode de paiement électronique, Didi Dache (liée à Weixin de Tencent) et Kuaidi Dache (liée à Alipay d’Alibaba). Ils offrent chacun des primes pouvant aller au-delà de 10 CNY aux chauffeurs et clients, s’ils utilisent leur application respective et règlent les courses par une méthode de paiement mobile. Cette rivalité a conduit ces dernières semaines à une surenchère dans les primes allouées (jusqu’à 30 CNY/jour pour un client, 100 CNY/jour pour un chauffeur), l’objectif stratégique poursuivi étant le gain de part de marché du paiement mobile. Fin janvier, Didi comptait 30 M de comptes d’utilisateurs pour 500 000 commandes par jours, Kuaidi enregistrant 23 M de comptes d’utilisateurs pour 300 000 commandes. 2. Les plateformes de médias sociaux sont également devenues un facteur de développement du commerce électronique. Ces plateformes, comme QQ et Weixin (Tencent) ou Sina Weibo (leader des microblogs) ont connu une croissance rapide, suscitant l’intérêt des acteurs du commerce électronique. En avril 2013, Alibaba a acquis 18 % de Weibo Sina (microblog similaire à Twitter) pour 586 millions USD. Le récent partenariat stratégique entre Tecent et JD.com (n°2 du B2C) conduira ce dernier JD.com à accéder à l’immense réseau des utilisateurs des applications de Tencent (800 millions de comptes QQ, 350 millions de comptes Weixin & WeChat) et à son service de paiement en ligne. Avec des informations presque instantanées et des interfaces faciles à utiliser, les médias sociaux sont devenus un élément de référence des consommateurs électroniques chinois. Ils les utilisent en effet pour disposer de conseils immédiats ou poster des critiques sur certains produits. Les commentaires laissés par des consommateurs sont l’un des deux principaux facteurs influençant la décision d’achat en ligne d’un produit connu ou inconnu, devant la notoriété du site. Des critères tels que le prix, les délais de livraison, les services après-vente, les promotions et cadeaux offerts, exercent une moindre influence dans la décision d’achat en ligne du consommateur chinois. La proportion d’achat en ligne après une recherche d’informations sur Internet est également significative, 62,2 % des internautes achetant plutôt en ligne après avoir recherché des informations en ligne sur un produit (ils n’étaient que 39,7 % en 2012). Principaux facteurs influençant la décision d’achat en ligne d’un produit inconnu (par tranche d’âge) ©DG Trésor 3. Enfin, la croissance du commerce électronique résulte également de la multiplication des promotions offertes par les sites de vente en ligne et la guerre des prix entre les acteurs de commerce électronique, stimulant le désir d’achat des consommateurs. Ainsi, les opérations de promotion se multiplient, de la journée dite des « célibataires » (11 novembre), à la Saint Valentin et passant par le nouvel an chinois, la journée de la femme, etc. La valeur des transactions sur les plateformes Tmall (BtoC) et Taobao (CtoC) d’Alibaba, s’est élevée à 35 Mds CNY (5,7 Mds USD) pour la seule journée du 11 novembre, soit une croissance de 83 % en g.a (19,1 Mds CNY en 2012), portée par plus de 171 millions de commandes (et 402 millions de visiteurs sur Tmall). La valeur des transactions de JD.com s’est élevée à 9,7 Mds CNY (1,6 Md USD). Principaux facteurs influençant la décision d’achat en ligne d’un produit connu (par tranche d’âge) Décision d’achat après une recherche en ligne sur un produit Raphaël Péquignot -8- ©DG Trésor 4- L’action des pouvoirs publics pour encadrer le commerce électronique 1 et rapide du commerce électronique » . Celle-ci fixe 14 mesures encadrant le travail des ministères sur ce sujet, notamment : i) la mise en place d’un mécanisme de coordination interministériel ; ii) le lancement de projets pilotes par le ministère des finances visant à vulgariser l’emploi de fichiers comptables électroniques ; iii) l’amélioration par le Mofcom des politiques, normes et systèmes de gestion relatifs aux transactions, à la logistique et la distribution, et aux ventes aux enchères en ligne ; iv) l’amélioration par l’Administration générale des douanes des services de dédouanement pour le commerce électronique transfrontalier ; iv) l’étude par le ministère des Finances et l’Administration d’Etat des Impôts des politiques fiscales et normes de gestion applicables au commerce électronique transfrontalier, et le développement de l’usage des factures électroniques ; v) la construction d’un mécanisme de contrôle de la qualité des produits par l’AQSIQ et la SAIC, et la mise en place par l’AQSIQ et le Bureau d’Etat des Postes d’un modèle règlementaire d’inspection et de quarantaine des envois transfrontalier. Les autres mesures concernent la promotion des paiements électroniques, l’amélioration des livraisons et de la chaine logistique et le développement du commerce électronique dans les secteurs agricoles et touristiques. Le fort développement du commerce électronique a attiré l’attention du gouvernement chinois. Le ministère chinois de l’Industrie et de la Technologie de l’information (MIIT) a ainsi élaboré en mars 2012 un plan pour stimuler davantage le secteur, afin de lui faire jouer un rôle plus important dans la transformation et la modernisation économique du pays. Selon ce plan, la contribution de l’industrie du commerce électronique à l’économie nationale doit être sensiblement améliorée en 2015, notamment : le volume des échanges du commerce électronique devront dépasser 18 000 Mds CNY d’ici 2015, le volume des échanges entre entreprises devant représenter 15 000 Mds CNY ; plus de 60 % des petites et moyennes entreprises devront utiliser fréquemment les services de commerce électronique ; les ventes au détail en ligne devront dépasser 3 000 Mds CNY d’ici 2015, soit plus de 9 % du total des ventes au détail de biens de consommation. Pour atteindre ces objectifs, le MIIT encourage le développement du commerce électronique dans certains secteurs clés, notamment l’agriculture, les transports, la poste et la logistique, la culture, le tourisme, l’éducation, les médicaments, et la finance. Afin de tester la mise en place de ces mesures et soutenir le développement du commerce électronique, les autorités (NDRC, Mofcom, MoF) ont accrédité 22 villes pilotes comme centre de démonstration du commerce électronique. Ces villes doivent résoudre les contradictions et les problèmes existants dans le développement du commerce en ligne, mettre en place un environnement propice à sa croissance (services et logistique notamment), et favoriser l’innovation. La sélection d’une seconde série de villes pilotes, parmi 38 villes candidates, est actuellement en cours. Selon le Rapport sur l’impact du commerce électronique dans les zones urbaines en Chine (2012), Pékin se classe au premier rang des 22 des villes pilotes en termes d’attractivité, de technologies et de cadre politique. Le bureau des statistiques de la municipalité évalue d’ailleurs à plus de 50 Mds CNY le montant des ventes au er détail en ligne dans la municipalité au cours du 1 semestre 2013, représentant plus de 10 % des ventes au détail de biens de consommation. Parmi les 9 premières sociétés du B2C, cinq sont basées à Pékin (JD.com, Amazon, Dangdang, Gome et Vancl). Les pouvoirs publics entendent également encadrer le développement du commerce électronique dans un environnement standardisé, notamment concernant les droits des consommateurs en ligne. Un processus d’élaboration d’un cadre légal spécifique au commerce électronique a débuté fin 2013, devant conduire à présenter un rapport fin 2014 et aboutir à la publication d’une loi en juin 2016. En parallèle, la loi révisée sur les droits et protections des consommateurs, entrée en vigueur le 15 mars 2014, assure une meilleure protection des consommateurs en ligne : ceux-ci disposent désormais d’un délai de réflexion de sept jours au cours duquel ils peuvent obtenir le remboursement des achats effectués en ligne (à l’exception des produits personnalisés, des produits frais et périssables, des produits numériques téléchargeables en ligne et des journaux et magazines). Treize ministères travaillent au développement du commerce électronique et à son encadrement règlementaire et normatif, suite à la publication en avril 2013 d’une circulaire commune portant sur la « promotion et le développement sain 1 -9- Fagaibangaoji [2013] No. 894 ©DG Trésor feraient l’objet d’aucune taxe. Selon lui, la plateforme Alibaba couvrirait une fraude fiscale de 35 Mds CNY en 2012, et le chiffre dépasserait 100 Mds CNY pour toutes les plateformes du commerce électronique. Comme dans tous les autres pays, une réflexion nourrie s’est développée en Chine autour des problèmes de taxation du commerce électronique, qu’elle émane du monde politique, économique ou de la société civile. Elle est notamment portée par M. Zhang Jindong, à la fois membre de la conférence consultative politique du peuple chinois et administrateur de la société de vente de produits électroniques Suning, qui propose que les autorités fiscales renforcent le contrôle fiscal et la lutte contre l’évasion fiscale des acteurs du commerce électronique. Dans ce contexte, le principe général, rappelé par le MOFCOM le 25 juin 2013, est que la loi fiscale s’applique uniformément sur les sociétés de vente en ligne et les sociétés traditionnelles. Afin d’encourager les entreprises dûment déclarées dans la vente en ligne à l’exportation, la circulaire n°89 du 30 décembre 2013 crée une exonération de TVA et de taxe à la consommation pour les exportations opérées via des plateformes de vente en ligne. Les géants de l’Internet chinois ne sont pas ouvertement soupçonnés de fraude mais les plateformes de vente en ligne sont considérées comme favorisant la fraude dans les transactions C2C. Pour WANG Tian, président du groupe Bubugao, 30 % des achats en ligne seulement seraient facturés, et 70 % des transactions ne Raphaël Péquignot, Jildaz ECOLAN - 10 - ©DG Trésor 5- Le commerce électronique face aux défis de la logistique La croissance du commerce électronique et son expansion géographique dans des provinces reculées a pour corollaire l’augmentation des besoins de services de livraison fiables et rapides et la nécessité de s’appuyer sur un réseau de plateformes logistiques. Les acteurs du commerce électronique sont toutefois confrontés aux contraintes propres à ce secteur en Chine, principal défi à leur développement et quête de parts de marché. I. Les acteurs du commerce électronique sont confrontés aux contraintes du secteur logistique chinois essentiellement constitué de petits vendeurs stockant leurs marchandises de manière globalement informelle. En revanche, il est un facteur déterminant de la croissance des services de livraison en express. A l’inverse, le modèle B2C porté par la demande de produits et de services d’une qualité supérieure et par la présence de détaillants traditionnels qui y voient un moyen rentable d’établir une présence en ligne et d’étendre leurs marchés, nécessite de disposer d’un réseau d’entrepôts et d’un service de livraison efficace. Le secteur de la logistique en Chine souffre d’un défaut d’infrastructure performant. Certes, les signes de croissance de la logistique en Chine sont plus que positifs : dans le domaine des services de livraison en express, la Chine devrait dépasser les Etats-Unis en 2014, portée par la hausse du commerce électronique et le rapide développement des infrastructures en milieu rural. En 2013, plus de 7 500 sociétés opéraient dans le secteur des livraisons en express, selon le Bureau national des postes chinois. Ces services ont enregistré une croissance de 60 % en g.a en 2013, avec 9,2 Mds de livraisons (dont 60 % provenant des achats en ligne) pour un chiffre d’affaires de 143 Mds CNY (+36 %) selon la China Federation of Logistics and Purchasing. II. Plusieurs modèles logistiques cohabitent pour répondre aux spécificités du commerce électronique Les acteurs du commerce électronique sont à la recherche d’installations modernes et de services logistiques de haute qualité leur permettant de développer efficacement leurs capacités de distribution. Trois stratégies de développement (souvent complémentaires) s’offrent à eux. Toutefois, la Chine fait face à une pénurie d’espace logistique. La hausse du commerce de détail en général, et du commerce électronique en particulier, dépasse la capacité des promoteurs à fournir un espace de stockage et d’expédition des marchandises. Les plateformes logistiques sont relativement peu développées au regard de la taille du marché : la superficie totale des entrepôts logistiques en Chine ne représente qu’1/12 de celle disponible aux Etats-Unis, et que 10 % de l’espace disponible au Japon, selon le groupe singapourien Global Logistic Properties, leader de l’immobilier logistique en Chine. (i) Traditionnellement, les acteurs du commerce électronique B2C externalisent les services de ramassage et la livraison aux entreprises traditionnelles de logistique. A l’instar du commerce C2C, ils s’appuient en partie sur les sociétés de service de livraison en express. Ils ont également recours à des prestataires ayant la responsabilité d’exécuter une partie plus ou moins importante de la logistique (entrepôt, transport, services associés). Ils louent ainsi les services de compagnies de l’immobilier logistique, notamment le singapourien Global Logistic Properties (GLP), l’australien Goodman, l’américain Prologis ou encore les compagnies chinoises du secteur (China South City, etc.). Goodman compte ainsi pour clients Alibaba, Vipshop et Jumei, tandis qu’Amazon, Vancl et JD.com figurent parmi les 10 premiers locataires de GLP en Chine en 2013. Le commerce électronique occupe une part croissante de l’activité des acteurs de l’immobilier logistique. Les entreprises de commerce électronique ont ainsi représenté 20 % de l’espace loué par GLP en Chine au cours de l’exercice 2013 (se terminant au 31 mars), contre 4 % pour l’exercice 2010. Cette croissance des besoins de plateformes logistiques, liée en partie au commerce électronique, a conduit GLP à lancer un fonds d’infrastructure de 3 Mds USD en Chine en novembre dernier, et à céder en février 2014, 34 % des parts de sa filiale en Chine à des investisseurs chinois (Bank of China, Hopu) afin de lever 2,5 Mds USD nécessaires au développement de ses infrastructures. L’externalisation des services conduit toutefois à de sérieux engorgements en période de pointe, Les gouvernements locaux sont traditionnellement réticents à libérer des terrains pour le développement d’entrepôts logistiques. Ils privilégient les implantations industrielles, porteuses de plus de retombées économiques locales et génératrices de plus d’emplois. Cependant, le développement d’entrepôts destinés aux acteurs du commerce électronique suscite leur intérêt. Ils estiment que ces espaces logistiques consacrés au commerce électronique nécessitent un investissement supérieur de 10 à 15 % comparé aux entrepôts logistiques traditionnels, favorisent le déploiement de hautes technologies (logiciels, cloud computing, etc.) et attirent l’implantation locale d’industries complémentaires (services de livraison). Le changement structurel actuel du marché du commerce en ligne, caractérisé par un gain de parts de marché des sites B2C sur les sites C2C, a des conséquences sur la chaine logistique. Le modèle C2C, traditionnellement dominant ces dernières années, n’a pas été un facteur important de la demande d’entrepôts, ce marché étant - 11 - ©DG Trésor notamment lors des jours de grande promotion (11 novembre, etc.). En outre, la dégradation des services suite à la concurrence des prix entre les prestataires, a conduit les plateformes de commerce au détail en ligne à investir dans des entreprises de logistique existantes ou à disposer de leur propre système de livraison. Cainiao Network Technology Co. Inaugurée en mai 2013, elle est appelée à fédérer les principaux groupes privés chinois spécialisés dans la logistique en Chine et intéressés par le potentiel dérivé d’un maillage plus fin de centaines de villes chinoises entre elles. Ce programme, d’un investissement initial de 100 Mds CNY, doit conduire à la mise en place d’un réseau (China Smart Logistics Network) devant permettre d’effectuer les livraisons en 24h à l’horizon 2020 sur l’ensemble du territoire chinois, contre plusieurs jours actuellement. A cette fin, l’établissement d’une vingtaine de plateformes logistiques est projeté à l’horizon 2020. Alibaba a procédé fin 2013 au lancement des premières négociations portant sur l’acquisition de vastes emprises foncières en Chine destinées à accueillir les plateformes logistiques nationales et internationales du groupe. (ii) Les acteurs du commerce électronique investissent dans des entreprises de logistique existantes et forment des partenariats stratégiques avec elles, cela avec plus ou moins de succès. En 2010, Alibaba a ainsi investi 70 millions de CNY pour 30 % de la compagnie privée de livraison Stars Express, fondée en 2008, investissement hasardeux la société faisant faillite en 2012. Alibaba a renouvelé l’expérience fin 2013, en scellant une alliance stratégique dans la logistique avec le leader de l’électroménager chinois, Haier Electronics, au terme de laquelle il effectuera une série d’investissements de 360 millions USD dans la société chinoise. Sur ce total, 240 millions USD seront investis dans sa filiale, Goodaymart, dédié à la logistique de produits blancs. Couvrant 260 000 communes chinoises, Goodaymart dispose aujourd’hui de neuf bases d’entrepôts nationales, de 90 centres de livraisons, ainsi que d’une surface de 2 2 millions m d’entrepôts. Cette politique d’Alibaba vise à rattraper un certain retard sur son principal concurrent dans le segment B2C, le groupe JD.com. Ses gains de parts de marché ces dernières années (11 % en 2010, 22,4 % en 2013) reposent en partie dans la mise en place d’une politique de gestion intégrée des services logistiques. Cette dernière, à coup d’investissements significatifs, a conduit JD.com à détenir fin 2013 l’un des rares réseaux intégrés de logistique chez un acteur du commerce électronique. JD disposait de 82 entrepôts répartis dans 34 villes, de 1 453 postes de livraisons et de 209 postes d’approvisionnement dans 460 villes. La répartition de la masse salariale du groupe est significative de l’importance accordée à la logistique : fin 2013, le groupe employait 38 325 salariés, consacrés à 68,5 % (26 288 personnes) aux services de logistique, dont 70 % (18 005 salariés) aux services de livraison, les 30 % restants (8 000 employés) étant spécialisés dans la gestion des entrepôts. *** Le groupe Tencent, leader de l’Internet chinois cherchant à se renforcer dans le commerce électronique, a acquis en janvier dernier 9,9 % de l’opérateur logistique chinois China South City Holdings Ltd (CSC), pour un investissement de 193,5 millions USD. Cette acquisition, complétée par un accord de coopération stratégique, doit permettre une intégration des services « physiques » et « en ligne », conduisant CSC à développer des services de commerce électronique en utilisant la technologie de Tencent (paiement en ligne, etc.) et Tencent à s’appuyer sur le réseau d’entrepôts et les services logistiques de CSC pour développer ses activités B2C. La contrainte logistique devrait à court terme conduire à assainir le marché du commerce électronique. L’investissement dans l’infrastructure de distribution est un élément clé de la stratégie de croissance des acteurs du commerce électronique. Les petits acteurs seront de fait exclus du marché ou contraints de se rapprocher d’acteurs plus grands avec qui ils sont en concurrence actuellement. La loi révisée sur les droits et protections des consommateurs (entrée en application le 15 mars) devrait renforcer cette tendance : les clients disposent désormais d’un délai de réflexion de sept jours au cours duquel ils peuvent obtenir le remboursement des achats effectués en ligne, à charge également pour les vendeurs en ligne d’assurer la logistique (souvent le paiement) des produits renvoyés. (iii) Les acteurs du commerce électrique entendent disposer de leur propre réseau logistique interne. Certains acteurs ont tout d’abord développé leur propre service de livraison en express, après avoir obtenu l’autorisation des autorités postales chinoises. JD.com a ainsi obtenu en 2012 une licence pour effectuer des services de livraison express en Chine. D’autres plateformes de commerce au détail en ligne tels que Vancl, Vipshop et Yihaodian disposent également d’une licence. Les acteurs dominants investissent également dans la création d’un réseau logistique intégré. Alibaba a pris la tête d’un pool de 8 investisseurs (dont le groupe Fosun, mais également les compagnies chinoises de livraison en express SFExpress, Shentong Express, ZTO Courier, YTO Express et Yunda Express) pour créer la société Raphaël Péquignot - 12 - ©DG Trésor 6- Les sociétés internet chinoises développent leur offre de produits financiers Les sociétés internet chinoises ont progressivement développé une large gamme de produits financiers : services de paiements, solutions de financement, fonds d’investissement. Cette offre complète celle des banques, en ciblant les petites et micro-entreprises, les auto-entrepreneurs et les particuliers. Mais, en commercialisant des fonds du marché monétaire, les sociétés internet contribuent également à l’augmentation du coût de financement des banques chinoises. 1. Les sociétés internet chinoises proposent désormais une large gamme de produits financiers Enfin, les sociétés internet ont récemment débuté la commercialisation de fonds d’investissement. En juin 2013, Alipay a lancé un nouveau produit, nommé Yuebao, qui crée un tunnel entre les comptes Alipay, non rémunérés, et Zenglibao, un fonds du marché monétaire géré par Tianhong Fund Management Company. Les taux servis par ce fonds sont nettement supérieurs à la rémunération des dépôts à vue : les taux sur le marché monétaire sont actuellement supérieurs à 5%, alors que les dépôts à vue sont rémunérés au maximum à 0,385% (soit le taux de référence fixé par la PBoC, 0,35%, augmenté de 10%, la marge de manœuvre octroyée par la banque centrale aux établissements de crédit). Le rendement et la facilité d’utilisation de Yuebao expliquent le succès du produit. A fin février 2014, soit neuf mois après le lancement du fonds, son encours atteignait plus de 500 Mds CNY, ce qui représentait environ le tiers de l’encours total des 105 fonds du marché monétaire commercialisés à cette date en Chine. Selon Yuebao, les fonds levés sont placés à plus de 90% dans des dépôts auprès de 29 banques sélectionnées, dont les cinq grandes banques nationales et les 12 joint-stock commercial banks. Le développement du commerce en ligne s’est accompagné de l’émergence d’une offre de services de paiements sur internet. Le commerce en ligne connaît une forte croissance en Chine, avec une hausse du montant des ventes de détail en ligne de 43% en 2013 en glissement annuel pour atteindre 1 800 Mds CNY, soit 7,7% du total des ventes de biens de consommation. Les achats en ligne peuvent être réglés à la livraison, par carte bancaire ou via un prestataire de services de paiement sur internet. Les principales sociétés internet ont ainsi crée leurs propres services de paiement, dont le modèle économique repose sur la mise en place de commissions commerçant calculées en fonction du montant des opérations. C’est notamment le cas d’Alibaba, qui propose un service de paiement, Alipay, sur ses places de marché alibaba.com pour le B2B, Taobao.com pour le C2C et Tmall.com pour le B2C. Ce service, qui a étendu son périmètre d’utilisation en dehors des entités du groupe, est de loin le leader des prestataires de services de paiement en ligne avec, selon IResearch Consulting Group, une part de marché de près de 50%. Tenpay, de la société Tencent, possède une part de marché de 20%. 2. Les sociétés internet complètent l’offre du secteur financier traditionnel, avec lequel elle passe également des alliances Les sociétés internet occupent en partie des segments de marché délaissés par le secteur financier traditionnel. Les sociétés internet servent des acteurs qui peinent à se financer auprès du secteur bancaire. Dans son rapport sur l’exécution de la politique monétaire au deuxième trimestre 2013, la PBoC souligne ainsi que les sociétés internet, par la réduction des coûts de transaction et la diversification des risques, améliorent la couverture des services financiers, au bénéfice des petites et micro-entreprises, des auto-entrepreneurs et des particuliers. La Banque centrale souligne également qu’Alibaba, grâce à l’analyse des comportements et des préférences des utilisateurs de ses places de marché, affiche un taux de créances douteuses à fin 2013 de moins que 1%, comparable à la moyenne du secteur bancaire. Les sociétés internet offrent également des solutions de financement. Alibaba a ainsi créé Alifinance, qui commercialise des prêts de petit montant auprès des entreprises et des particuliers enregistrés sur les plateformes d’échange du groupe. Alifinance propose depuis 2008 des prêts aux commerçants d’un montant unitaire maximal d’un million CNY et d’une maturité pouvant aller jusqu’à six mois. L’activité d’Alipay connait des pics d’activité qui peuvent atteindre plus de 10 000 prêts accordés en une journée. De mi-2010 jusqu’à fin 2013, Alipay a octroyé des prêts à plus de 650 000 emprunteurs pour un total de 160 Mds CNY et un encours à fin juin 2013 de 12 Mds CNY. Par ailleurs, Alipay a annoncé le lancement prochain d’une offre de prêts à la consommation pour le règlement des achats sur Taobao.com ou Tmall.com. Le montant maximal du prêt serait fixé selon la presse à 5 000 CNY, avec un délai de grâce de 38 jours. Les frais seraient compris entre 0,8 et 1% du montant de la transaction, soit un pourcentage nettement inférieur à celui appliqué en cas de recours à une carte de crédit (entre 2 et 3%). Les sociétés internet s’allient avec le secteur financier pour lancer de nouveaux produits ou améliorer les processus de gestion. Alibaba a ainsi lancé en novembre 2013 avec Tencent et le groupe d’assurance Pingan la première société d’assurance chinoise entièrement en ligne, Zhongan Online Property Insurance. La société entend proposer une gamme d’assurances innovantes pour - 13 - ©DG Trésor les biens, les transports et la responsabilité civile. Est d’ores et déjà commercialisée une assurance couvrant les commerçants électroniques contre les réclamations de leurs clients. En novembre 2013 également, Alibaba a débuté la vente d’une offre de gestion des données internet à destination des institutions financières de petite taille : banques, maisons de titres et sociétés de gestion de fonds. Plusieurs banques commerciales urbaines (city banks), telles que Bank of Bohai, Bank of Donghai, et Wujiang Commercial Bank ont adopté la solution proposée par Alibaba et ont annoncé une réduction de 70% du coût de traitement de leurs services de banque en ligne. décembre 2013 une directive visant à clarifier les caractéristiques du shadow banking, ainsi que les modalités de sa supervision. Les fonds monétaires y seraient classés parmi les secteurs dont l’activité est insuffisamment réglementée. A la mi-février 2014, la China Securities Regulatory Commission (CSRC) a annoncé qu’elle travaillait, en liaison avec d’autres régulateurs, à la rédaction d’une réglementation relative à la finance sur internet. Tout en se déclarant dans l’ensemble favorable au développement de ce secteur, la CSRC a évoqué, sans les préciser, les caractéristiques uniques de la finance sur internet, qui justifient la publication de règles spécifiques. D’après la presse, les autorités de régulation pourraient s’orienter vers l’application d’un mécanisme similaire aux réserves obligatoires pour les fonds du type de ceux commercialisé par Yuebao ou alors plafonner le montant des transactions effectuées via des services de paiement par internet. Par ailleurs, à la mi-mars, la PBoC a annoncé la suspension de l'utilisation des cartes de crédit en ligne (cartes de crédit virtuelles) de Tencent et Alipay, ainsi que des paiements par scannage de code QR par l’intermédiaire d’un appareil mobile. Selon un responsable anonyme de la Banque centrale, cité par l’agence de presse officielle Xinhua, cette décision serait motivée par la nécessité de s’assurer de la sécurité de ces solutions de paiement mais aussi de garantir une égalité de traitement réglementaire entre les cartes physiques et les cartes virtuelles. 3. L’offre des sociétés internet pourrait avoir une forte incidence sur le coût des ressources bancaires Le développement des fonds du marché monétaire transforme des dépôts à vue bon marché en ressources coûteuses. A fin juin 2013, l’encours des fonds du marché monétaire s’établissait à 304 Mds CNY, soit 3,1% du total des dépôts à vue. Avec le lancement de Yuebao, cet encours a fortement progressé pour atteindre 1 423 Mds CNY à fin février 2014, soit 7,9% du total des dépôts à vue des particuliers. Pour illustrer l’incidence sur les coûts de financement des banques de la transformation des dépôts à vue en fonds du marché monétaire, on soulignera qu’à fin février 2014 les 1 423 Mds CNY d’encours de fonds du marché monétaire coutaient quotidiennement, sur la base d’un taux à 5%, 195 millions CNY. Les 18 047 Mds CNY de dépôts à vue des particuliers à la même date, soit 17% du total des dépôts bancaires, ne coutaient quotidiennement que 190 millions CNY, sur la base d’un taux d’intérêt à 0,385%, correspondant au maximum autorisé par la Banque centrale. Les sociétés internet participent au processus de libéralisation des taux de rémunération des dépôts bancaires. La Banque centrale laissait entendre que cette libéralisation concernerait d’abord les dépôts de montant élevé et de maturité longue. Mais le succès des fonds du marché monétaire commercialisés en ligne pourrait conduire à une très forte augmentation du coût des dépôts de faible montant et de très court terme et peser sur la rentabilité des banques, à une période où elles doivent déjà composer avec l’apparition des premiers défauts sur les marchés obligataires ainsi que sur les produits de shadow banking. Il reste que les sociétés internet ont lancé leurs produits dans un contexte très favorable, marqué par des taux interbancaires élevés et le soutien implicite des régulateurs. Elles doivent désormais confirmer la viabilité de leur modèle alors que les taux ont nettement diminué et que se profile un durcissement de la réglementation. La pression sur les ressources des banques est donc accrue. Les banques se livrent d’ores et déjà à une forte concurrence pour attirer les dépôts via l’émission de produit structurés (wealth management products). Mais les fonds du marché monétaire commercialisés sur internet présentent plusieurs caractéristiques avantageuses : leur liquidité est immédiate, alors que les produits structurés ont une maturité d’au moins 30 jours ; l’investissement minimal est de 1 CNY contre un plancher généralement fixé à 50 000 CNY pour les produits structurés ; les frais prélevés par les gestionnaires des fonds sont très faibles. Les banques ont réagi à cette concurrence en imposant des limites aux montants unitaires ou quotidiens que leurs clients peuvent virer sur Yueabao. Christian Masson, JI Tianhe Les autorités chinoises entendent renforcer la supervision de la finance sur internet. De source officieuse, le Conseil des affaires d'Etat a émis en Service économique régional de Pékin - 14 - ©DG Trésor PIB : La Chine s’engage à prendre des mesures plus strictes pour réduire ses surcapacités Production 25% Industrie lourde Croissance de la valeur ajoutée industrielle (% g.a.) 20% 15% 10% 5% Industrie légère Valeur ajoutée industrielle 0% janv. 07 janv. 08 janv. 09 janv. 10 janv. 11 janv. 12 janv. 13 janv. 14 Croissance de la janvier 2014 (g.a.) valeur ajoutée Moyenne sur 12 mois +9,6% industrielle Le ministère de l'Industrie et des Technologies de l'Information (MIIT) a annoncé que la Chine interdirait de nouveaux projets dans l'acier, le ciment, l'aluminium électrolytique, le verre plat et les industries de construction navale jusqu’en 2017, tout en éliminant progressivement les infrastructures obsolètes existantes via l’application plus stricte de normes environnementales et d’efficacité énergétique. La production de ciment en Chine a atteint 2,41 milliards de tonnes en 2013, soit une hausse de 9,6% en g.a. tandis que la production de verre plat s’est établie à 778,9 millions de boîtes, soit une hausse de 11,2% en g.a.. L'industrie des matériaux de construction a réalisé 452,6 Mds CNY (73 Mds USD) de bénéfices en 2013, réalisant ainsi une croissance de 18,2% en g.a.. Ces secteurs restent cependant fortement touchés par les surcapacités en dépit de l’élimination des capacités de production obsolètes de 73 millions de tonnes de ciment et 105,4 millions de boîtes de verre plat en 2013 selon les objectifs du MIIT. +8,6% +8,1% 50,2 Métallurgie et Technologies Croissance mensuelle lissée en glissement annuel 80% 70% Automobile 60% Produits finis 50% 40% Métaux non ferreux 30% 20% 10% 0% Fonte Acier brut -10% déc. 07 déc. 08 déc. 09 déc. 10 déc. 11 déc. 12 déc. 13 120% Croissance de la production (% g.a.) Téléphones mobiles 100% 80% Ordinateurs 60% 40% 20% 0% Croissance de la décembre 2013 (g.a.) production d’acier Moyenne sur 12 mois + 9,3% brut La consommation d'or de la Chine a atteint 1 176,4 tonnes en 2013, soit une hausse de 41,36% en g.a.. tandis que la production nationale d’or s’est élevée à 428 tonnes, soit une hausse de 6% en g.a., maintenant la Chine à la place du plus grand producteur mondial d'or pour la septième année consécutive. Cette forte hausse de la consommation est principalement attribuée à la demande croissante du pays en bijoux et lingots d'or dont les ventes ont enregistré des hausses respectives de 42,52% et 56,57% en g.a. pour atteindre 716,5 tonnes et 375,73 tonnes. L'industrie chinoise des terres rares a subi une forte baisse de ses bénéfices en 2013, malgré une augmentation modérée de ses revenus. Les revenus du secteur ont ainsi atteint près de 77 Mds CNY (12,6 Mds USD) en 2013, en hausse de 7,9% en g.a., tandis que les bénéfices ont chuté de 28,1% à 7,7 Mds CNY (1,26 Md USD), principalement en raison de la baisse des prix. Le MIIT a accordé un second lot de licences à huit entreprises privées pour la revente de certains services mobiles. Ces licences permettent aux entreprises, dont Gome et Suning, de s'associer et d’entrer en concurrence avec les opérateurs traditionnels par la revente de services mobiles. Pour obtenir les licences, les entreprises privées ont toutefois dû signer un accord de coopération avec l'un des trois opérateurs classiques, China Mobile, China Unicom et China Telecom. Circuits intégrés -20% -40% nov. 07 nov. 08 nov. 09 nov. 10 nov. 11 nov. 12 nov. 13 Purchasing Manager’s Index Indice PMI des directeurs d’achat Indice PMI des directeurs d'achats (mensuel) 70 65 Indice PMI Nouvelles commandes 60 55 50 45 40 Etat des stocks 35 30 févr. 09 févr. 10 févr. 11 févr. 12 févr. 13 févr. 14 - 15 - février 2014 (indice) 50,8 L'indice Purchasing Managers' index (PMI) officiel s'élève à 50,2 points au mois de février. La majorité des sous-indices a enregistré une contraction sur le mois avec les sous-indices pour la production et pour les nouvelles commandes qui ont perdu chacun 0,4 point et s'établissaient respectivement à 52,6 points et 50,5 points tandis que les sous-indices pour les nouvelles commandes à l'export et pour les importations ont également décliné pour atteindre 48,2 points et 46,5 points au mois de février. En revanche, le sous-indice relatif aux prévisions sur la production et l'activité a enregistré une hausse et s'établissait à 61,8 points. Par ailleurs, l'indice PMI final d'HSBC qui donne plus de poids au secteur privé, s'établissait à 48,5. L'indice PMI pour le secteur non manufacturier s'est établi à 55 points au mois de février, soit une augmentation de 1,6 point par rapport à l'indice du mois de janvier. Moyenne sur 12 mois ©DG Trésor RETRAITES : Le solde des fonds de pension enregistre un excédent de plus de 65 Mds USD en 2013 Croissance janvier 2014 (g.a.) nominale des ventes Moyenne sur 12 mois +13,0% de détail Les ventes d'automobiles ont atteint 2,16 millions d'unités au cours du mois de janvier, soit une hausse de 6% en g.a., dont 1,85 million de voitures particulières, en hausse de 7,03% en g.a.. Ce fort ralentissement de la croissance des ventes d’automobiles est dû à une stagnation des ventes de véhicules commerciaux qui représentent 15% du marché ainsi qu'aux effets du Nouvel an chinois induisant une baisse du nombre de jours ouvrés sur le mois de février et la prise de congés de vendeurs pendant la période. +11,8% Ventes de détail Croissance des ventes de détail (glissement annuel) 25% Croissance nominale 20% 15% 10% Croissance réelle 5% 0% janv. 08 janv. 09 janv. 10 janv. 11 janv. 12 janv. 13 janv. 14 Croissance des dépenses d’investissement Investissement 40% Moyenne sur 12 mois +17,9% +19,6% D'une longueur totale de 123 kilomètres, le tunnel ferroviaire en projet devrait relier Yantai (province du Shandong) à Dalian (province du Liaoning), et permettre d’éviter un détour de près de 1400 km le long des côtes du golfe de Bohai. Le projet devrait être soumis à la décision du Conseil des Affaires d'Etat en avril, avec un objectif de début des travaux prévu en 2015 ou 2016 et une ouverture en 2026. Le coût de l'infrastructure est estimé à 220 Mds CNY (26,5 Mds EUR). Les plus longs tunnels ferroviaires sous-marins actuellement en service mesurent moins de la moitié de la distance entre Yantai et Dalian (54 km pour le tunnel du Seikan au Japon et 50 km pour le tunnel sous la Manche). Croissance de l'investissement par secteurs (% g.a.) 35% 30% 25% 20% janvier 2014 (g.a.) Autres secteurs 15% Immobilier 10% 5% Secteur manufacturier 0% janv. 10 juil. 10 janv. 11 juil. 11 janv. 12 juil. 12 janv. 13 juil. 13 janv. 14 Croissance du salaire moyen Emploi / Salaires 1,20 1,15 Ratio national Régions de l'Est 1,10 1,05 1,00 0,95 Régions de l'Ouest 0,90 Régions centrales 0,85 0,80 Un ratio inférieur à 1,00 signale un excédent de main d'oeuvre, Un ratio supérieur à 1,00 une pénurie de main d'oeuvre 0,75 3ème trim. 2013 (g.a) Moyenne sur 12 mois +11,0% +11,0% Le Vice-ministre des ressources humaines et de la sécurité sociale HU Xiaoyi a déclaré que le solde total des fonds de pension pour les employés urbains, les chômeurs urbains et les résidents ruraux s'élevait à 3 100 CNY (506,6 Mds USD) à la fin de l'année 2013 dont 2 800 Mds CNY (457,6 Mds USD) pour les employés urbains enregistrés. Sur l'année 2013, les revenus des cotisations de retraites des travailleurs urbains ont atteint 2 250 Mds CNY (367,7 Mds USD) tandis que les versements ont atteint 1 840 Mds CNY (300,7 Mds USD), soit un excédent de 400 Mds CNY (65,4 Mds USD). déc. 13 juin 13 sept. 13 déc. 12 Indice des prix à la consommation Inflation Indice des prix à la consommation (IPC) 10% 5% 0% -5% Indice des prix à la production janvier 2014 (g.a.) +2,5% = +2,7% L'indice des prix à la consommation (IPC) a enregistré une croissance de 2,5% en g.a. au mois de janvier soit un taux identique à celui enregistré au mois de décembre 2013. En base mensuelle, la croissance de l'IPC a atteint 1%. Par ailleurs l'indice des prix à la production PPI a baissé de -1,6% en g.a. au mois de janvier, ce qui représente la plus forte baisse enregistrée depuis le mois d'août 2013. 15% Croissance (%, glissement annuel) mars 13 juin 12 sept. 12 déc. 11 mars 12 juin 11 sept. 11 déc. 10 mars 11 juin 10 sept. 10 mars 10 déc. 09 0,70 IPC hors alimentation -10% - 16 - Moyenne sur 12 mois ©DG Trésor Relations franco-chinoises : La 22ème commission mixte franco-chinoise s’est tenue à Paris le 24 février Croissance des exportations Echanges commerciaux 100 80% 80 60% Solde commercial (échelle de droite) 60 40% 40 20% 20 0% 0 -20% +10,6% +7,4% Le volume du commerce extérieur a atteint 382,4 Mds USD au mois de janvier, soit une progression de +10,6% en g.a.. Les exportations se sont établies à 207,1 Mds USD, soit une hausse de +10,5% en g.a. tandis que les importations ont atteint 175,3 Mds USD, soit une hausse de +10,8% en g.a. portant l'excédent commercial à 31,9 Mds USD, soit une progression de 9,6% en g.a.. Les échanges avec les Etats-Unis et l’Union européenne enregistrent respectivement des progressions de 11,9% et 17,7% en g.a. Les échanges franco-chinois se situent audessus de la moyenne européenne avec une hausse enregistrée de +23,8% en g.a.. Valeur (Mds USD) Croissance mensuelle en glissement annuel 100% janvier 2014 (g.a.) Moyenne sur 12 mois -20 Exportations (échelle de gauche) -40% -40 Importations (échelle de gauche) -60% -60 janv. 08 janv. 09 janv. 10 janv. 11 janv. 12 janv. 13 janv. 14 Croissance sur trois mois, en glissement annuel 18% Exportations 16% Importations 14% 12% 10% 8% 6% 4% 2% 0% ASEAN UE Etats-Unis Japon Brésil, Russie, Inde -1,9% Croissance sur trois mois, glissement annuel 50% Exportations Importations 30% 20% 10% 0% -10% Produits minéraux Textile Equipements électriques Croissance des janvier 2014 (g.a.) exportations Moyenne sur 12 mois +13,0% électroniques A l’occasion de sa visite à Bagdad, le ministre des Affaires étrangères chinois WANG Yi s’est engagé à augmenter les investissements chinois en Irak dans le secteur pétrolier et les infrastructures. La Chine participera également aux grands projets de développement de l’électricité, des télécommunications et de l’industrie portuaire, a-t-il ajouté. Il s’agit de la première visite gouvernementale chinoise depuis 2003. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Irak. Les échanges commerciaux sino-irakiens ont été multipliés par 10 en 5 ans, et s’élèvent à 18,7 Mds EUR fin 2013, (+37% par rapport à 2012) selon les douanes chinoises, dont 72% sont dus aux importations chinoises de pétrole. Commerce par secteurs 40% Croissance des janvier 2014 (g.a.) exportations Moyenne sur 12 mois +3,0% vers l’UE Le ministre chinois du Commerce GAO Hucheng et la ministre du Commerce extérieur Nicole BRICQ ont tenu la 22e Commission mixte franco-chinoise pour le commerce et l’économie. Les deux parties ont exprimé leur volonté de « rééquilibrer leurs échanges commerciaux ». Sur le plan des investissements, le ministre chinois GAO Hucheng s'est félicité des mesures prises pour faciliter le déplacement des étudiants et des hommes d'affaires chinois en France annoncées le 17 février par le président Hollande. Les deux ministres ont également déclaré que l'Europe et la Chine œuvraient vers un compromis sur l'enquête ouverte en Chine sur les conditions d'exportation des vins européens. Cette rencontre avait pour but de préparer le volet économique et commercial de la visite d’Etat du Président de la République populaire de Chine en France, prévue fin mars 2014. La Chine et le Sri Lanka pourraient conclure un accord bilatéral de libre-échange d’ici la fin de l’année 2014, a annoncé le ministre des Affaires étrangères sri-lankais G.L. PEIRIS à l’occasion de sa visite officielle à Pékin. Les relations sino-sri lankaises ont en outre été élevées au rang de partenariat coopératif stratégique. +19,2% Commerce par destinations Véhicules Produits métallurgiques - 17 - ©DG Trésor SECTEUR BANCAIRE : Le taux de créances douteuses s’établissait à 1% à fin 2013 Taux prêteur de référence Taux d’intérêt Ratios de réserves obligatoires 25,0% Ratio de réserves obligatoires 20,0% 5 Grandes banques Taux 15,0% Autres banques commerciales 10,0% Taux prêteur de référence 5,0% Au 01/03/2014 (%) 6,00 20,0/18,0 = = +13,2% Au 01/03/2014 (%) RRR grandes banques / autres La PBoC a émis des règles visant à réguler les investissements des produits structurés sur le marché obligataire interbancaire. Ces règles forcent notamment les banques à séparer strictement les actifs du bilan et du hors bilan afin d'éviter qu’elles ne procèdent à des transferts d'actifs entre leur bilan et leurs comptes de produits structurés hors bilan pour répondre à un besoin de trésorerie. Les banques commerciales qui investissent des fonds de produits structurés dans les obligations négociées sur le marché interbancaire de Shanghai devront ainsi établir des comptes distincts pour chaque produit avec seulement quelques exceptions lorsque par exemple un produit est géré par plusieurs banques. Les nouvelles règles définissent également des exigences minimums à remplir pour ouvrir des comptes de produits structurés en vue de négocier sur le marché interbancaire. Rémunération des dépôts 0,0% févr. 08 févr. 09 févr. 10 févr. 11 févr. 12 févr. 13 févr. 14 16% 14% CHIBOR overnight 12% Taux (%) 10% Taux repo à 28 jours 8% 6% 4% 2% Taux des obligations PBoC à trois mois 0% Croissance de l’agrégat M2 Masse monétaire Croissance mensuelle en glissement annuel 60% Monnaie de réserve 50% 40% 30% 20% 10% janvier 2014 (g.a.) +14,6% Le montant des nouveaux prêts libellés en CNY octroyés sur le mois de janvier par les banques chinoises a atteint 1 320 Mds CNY (216 Mds USD), soit une augmentation de 246,9 Mds CNY (40,4 Mds USD) en g.a. et le montant le plus élevé depuis quatre ans. L'agrégat du financement social du pays, qui mesure le montant total de fonds levés pour le financement de l'économie réelle a atteint 2 580 Mds CNY (422,2 Mds USD), soit 39,9 Mds CNY (6,5 Mds USD) de plus qu'en 2013. Moyenne sur 12 mois M2 (monnaie et quasi-monnaie) 0% déc. 07 déc. 08 déc. 09 déc. 10 déc. 11 déc. 12 déc. 13 Croissance du crédit bancaire Crédit bancaire 70% 35% Ratio Crédits/ 30% Dépôts (échelle de droite) Crédits bancaire (échelle de gauche) 50% 40% 20% 30% 15% Dépôts bancaires (échelle de gauche) 20% 10% janv. 09 janv. 10 janv. 11 janv. 12 janv. 13 60% 25% 10% janv. 08 80% janv. 14 Ratio (%) Croissance (glissement annuel) 40% janvier 2014 (g.a.) +14,3% +14,4% La Commission de supervision bancaire de Chine (CBRC) a annoncé que les investisseurs privés seraient autorisés à établir des banques commerciales rurales afin de soutenir le développement des campagnes. Les créances douteuses des banques commerciales ont atteint 592,1 Mds CNY (96,8 Mds USD) à la fin du dernier trimestre de l'année 2013, portant le ratio de créances douteuses à 1%, une hausse de 0,03 point de pourcentage par rapport au troisième trimestre de 2013 et le niveau le plus élevé enregistré sur l'année. La quasi-totalité des prêteurs chinois a enregistré une hausse du ratio de créances douteuses tandis que les banques étrangères ont enregistré une baisse de 0,06 point de pourcentage de ce ratio par rapport au troisième trimestre 2013. Par ailleurs, les banques commerciales ont engrangé un bénéfice net de 1 418 Mds CNY (231,8 Mds USD) en 2013 avec une marge d'intérêt nette de 2,68% tandis que les ratios core tier one, tier one et le capital adequacy ratio s'établissaient respectivement à 9,59%, 9,95% et 12,19% à la fin de 2013. - 18 - Moyenne sur 12 mois ©DG Trésor ZONE DE LIBRE-ECHANGE DE SHANGHAI : La SAFE apporte des clarifications sur les activités de change de devises CNY/USD CNY/EUR Taux de change effectif réel 140 Variation base=100 au 1er janvier 2005 Variation depuis le 31/12/2011 +2,93% -2,71% Le siège de Shanghai de la Banque populaire de Chine (PBoC) a autorisé cinq entreprises de paiement (Allipay, 99Bill, China Pay, Dongfang Electronics et Shengpay) à traiter des règlements transfrontaliers libellés en CNY dans la zone de libre-échange de Shanghai. Ces entreprises devront au préalable ouvrir chacune un compte dans les filiales de banques dans la zone de Shanghai destinés aux opérations transfrontalières en CNY. Ce nouveau service permettra d'accroître les achats en ligne sur les sites offshore pour les Chinois. CNYUSD (nominal) 135 130 125 120 115 Taux de change effectif nominal 110 105 100 Au 28/02/2014 CNYEUR (nominal) L'agence de Shanghai du Bureau national de contrôle des devises étrangères (SAFE) a précisé les détails des nouvelles mesures relatives aux activités de change de devises dans la zone de libreéchange pilote de Shanghai : assouplissement de la gestion des crédits et des dettes, retrait des exigences d'autorisation sur les garanties transfrontalières et hausse du plafond des prêts en devises pour les entreprises dans la zone. 95 févr. 09 août 09 févr. 10 août 10 févr. 11 août 11 févr. 12 août 12 févr. 13 août 13 févr. 14 Croissance des réserves de change Réserves de change IDE (échelle de gauche) 130 Variation mensuelle % Mds USD 80 -20 -70 -120 déc. 07 Autres flux de devises (échelles de gauche) Solde commercial (échelle de gauche) déc. 08 déc. 09 déc. 10 déc. 11 déc. 12 +0,8% +1,2% La Chine a attiré 10,8 Mds USD d'investissements directs étrangers en janvier, soit une croissance de 16,1% en g.a.. 58,6% des flux d'IDE (6,3 Mds USD) concernaient l’industrie des services, tandis que les IDE dans le secteur manufacturier, en particulier l’industrie des équipements de transports, ont régressé de 21,7% en g.a.. Les flux d'IDE dans les secteurs des services de distribution ainsi que des équipements de télécommunications et de l’informatique ont en revanche enregistré des croissances respectives de 7,4% et 9,2% en g.a.. Les flux d’IDE sortants ont enregistré une forte progression (+47,2% en g.a.) à 7,2 Mds USD, attribuée principalement par le ministère du commerce chinois à un bond de 500% en g.a. des investissements vers le Japon. L'achat net par la Chine de titres du Trésor américain a augmenté de 48,5 Mds USD en 2013, il s’agit de la deuxième croissance la plus importante derrière le Japon (+71,3 Mds USD en 2013), portant le total à 1 269 Mds USD fin 2013. La Chine demeure ainsi le premier créancier des Etats-Unis. Réserves de change (échelle de droite) 30 décembre 2013 (g.mensuel) déc. 13 Moyenne sur 12 mois FINANCES PUBLIQUES : Les revenus provenant des cessions de terrains ont atteint un niveau record en 2013 Croissance des recettes fiscales de l’Etat Budget 80% 800 RECETTES (EG) DEPENSES (EG) 60% 400 40% 0% -400 -20% -800 -40% -60% -1 200 SOLDE BUDGETAIRE SUR 12 MOIS GLISSANTS (ED) -80% janv. 08 janv. 09 janv. 10 janv. 11 janv. 12 janv. 13 +13,0% +11,1% En 2013 le revenu national en provenance des cessions de droit d’usage des terrains appartenant à l'Etat s’est établi pour la première fois à plus de 4 000 Mds CNY (645,6 Mds USD) enregistrant ainsi un nouveau record historique. Les revenus des cessions cumulés depuis 2008 s'établissent à 15 600 Mds CNY (2 550,7 Mds USD). 0 20% janvier 2014 (g.a.) Moyenne sur 12 mois -1 600 janv. 14 - 19 - ©DG Trésor REFORME FINANCIERE : La Chine approuve une nouvelle zone financière pilote à Qingdao Bourse de Shanghai 5 000 Valeurs commerciales Valeurs immobilières 4 500 4 000 3 500 3 000 2 500 2 000 1 500 Indice Composite 1 000 Valeurs industrielles 500 nov. 13 févr. 14 mai 13 août 13 nov. 12 févr. 13 mai 12 août 12 nov. 11 févr. 12 mai 11 août 11 nov. 10 févr. 11 mai 10 août 10 févr. 10 0 Bourse de Shenzhen 2 000 Variation sur un mois du Shanghai Composite Index (28/02/2014) Variation sur un mois du Shenzhen Composite Index (28/02/2014) La PBoC a émis une notification exigeant de la chambre de compensation de Shanghai qu'elle unifie les opérations de compensation des produits dérivés financiers sur le marché de gré à gré. Par ailleurs, l'ensemble des procédures de compensation qualifiées des swaps de taux d'intérêt du CNY devront être soumises à la chambre de compensation de Shanghai ou bien expliquées à la PBoC. +1,1% +0,9% Marchés boursiers Le gouvernement de la ville de Qingdao (province du Shandong) a annoncé que 11 ministères et commissions dont NDRC avaient approuvé la mise en place d'une nouvelle zone pilote financière pour les produits structurés dans la ville. Cette zone a pour objectif de répondre à la demande croissante pour les produits structurés et d'encourager l'innovation dans le système financier ainsi que sa supervision. La zone favorisera ainsi la mise en place d'organisations de produits structurés diversifiées et la participation du capital privé afin d'établir un marché spécialisé des produits structurés dans la ville. Valeurs immobilières 1 800 1 600 Valeurs financières 1 400 1 200 1 000 800 600 400 Shenzhen Composite 200 0 Valeurs technologiques Croissance des surfaces vendues Marchés immobiliers Croissance mensuelle (glissement annuel) Valeur des ventes 150% 100% 50% 0% Surfaces vendues juil. 10 janv. 11 juil. 11 janv. 12 juil. 12 janv. 13 juil. 13 janv. 14 Evolution du prix, par nombre de villes et en glissement mensuel 10 1 3 1 1 2 1 3 2 5 2 4 4 2 2 2 3 2 3 1 3 2 3 5 3 66 68 67 65 63 62 66 65 65 66 65 62 53 avr. 13 juil. 13 Prix en hausse Prix stables oct. 13 Moyenne sur 12 mois Parmi les 70 villes sous revue, 62 ont enregistré une hausse des prix des logements neufs en glissement mensuel au mois de janvier, contre 65 au mois de décembre. Le prix moyen des logements neufs a augmenté de 0,4% en g.m., soit un taux de croissance inchangé par rapport au mois précédent. En glissement annuel, la croissance du prix moyen a perdu 0,2 point de pourcentage (9,5% en janvier contre 9,7% en décembre). 7 janv. 13 -1,2% +19,4% En 2013 l'offre de terrains a enregistré une hausse de 5,8% en g.a. tandis que les revenus des ventes de terrains ont atteint 4 100 Mds CNY (676 Mds USD), soit un nombre supérieur au record de 3 150 Mds CNY (487,5 Mds USD) enregistré en 2011. Les données recueillies dans 105 villes principales de Chine ont confirmé la tendance à la hausse des prix des terrains en 2013 avec le prix moyen du mètre carré des terrains résidentiels qui a atteint 5 033 CNY (829,8 USD) à la fin du dernier trimestre 2013, soit une hausse de 9% en g.a. tandis que l'offre de terrains destinés à la propriété a atteint 200 000 hectares en 2013, soit une hausse de 26,8% en g.a.. 200% -50% janv. 10 janvier 2014 (g.a.) janv. 14 Prix en baisse - 20 - ©DG Trésor ENERGIE : Le plus grand gisement de gaz à ce jour en Chine a été découvert dans le Sichuan -0,3% Production d’électricité Croissance de la production d'électricité (Glissement annuel, sur 12 mois glissants) 25% TOTAL Nucléaire 20% 15% 10% 5% Hydroélectrique Thermique 0% -5% -10% janv. 08 janv. 09 janv. 10 janv. 11 janv. 12 janv. 13 janv. 14 Croissance de janvier 2013 (g.a.) la production Moyenne sur 12 mois +6,2% d’électricité 94 GW de capacité de génération électrique ont été installées en Chine en 2013, soit une augmentation de 9,2% en g.a., portant la capacité totale installée à 1250 GW. Cette augmentation se compose de 36,5 GW pour le thermique, 29,9 GW pour l'hydroélectrique, 14,1 GW pour l'éolien, 11,3 GW pour le solaire et 2,2 GW pour le nucléaire. Le Centre pour la Recherche et le Développement du Conseil des Affaires d'Etat (DRC) a déclaré que les axes prioritaires de la politique énergétique de la Chine de 2030 devaient être la sécurité énergétique, le respect de l'environnement et l'efficacité énergétique. Sur la base de travaux de plusieurs dizaines d'experts internationaux, le Centre cherche à anticiper les conséquences d'une dépendance de plus en plus importante de la Chine aux marchés internationaux (75% du pétrole consommé en Chine en 2030 devrait être importé). L'article appelle aussi à donner plus de place aux marchés dans le domaine de l'énergie, dans la ligne des orientations définies lors du troisième plénum du 18ème comité central. Croissance du janvier 2014 (g.a.) prix de détail Moyenne sur 12 mois -0,02% de l’essence Les dirigeants de Sinopec, l'une des trois grandes compagnies d'Etat du secteur des hydrocarbures, ont annoncé que le capital de leur filiale de vente au détail pourrait être ouvert à des investisseurs privés (jusqu’à 30%). Cette branche regroupe environ 30 000 stationsservices disséminées dans tout le pays, ainsi que des pipelines et des infrastructures de stockage. Bien que les acquéreurs potentiels ne pourront pas prendre le contrôle exécutif d'une filiale, même au niveau local, cette annonce confirmerait la volonté gouvernementale de rompre le monopole des grandes compagnies d'état dans certains domaines "non stratégiques" liés au pétrole et au gaz. +1,0% Prix du pétrole Croissance (en glissement annuel) 120% 100% 80% Cours international du pétrole brut WTI Prix de gros 60% 40% 20% 0% -20% -40% Prix de détail -60% -80% janv. 08 janv. 09 janv. 10 janv. 11 janv. 12 janv. 13 janv. 14 Croissance sur trois mois (glissement annuel) 40% Importations, en volume Pétrole brut 30% 20% 10% 0% -10% -20% Produits raffinés -30% -40% janv. 08 Croissance sur trois mois (glissement annuel) 30% janv. 09 janv. 10 janv. 11 janv. 12 janv. 13 janv. 14 janv. 12 janv. 13 janv. 14 Production, en volume 25% 20% Produits raffinés 15% 10% 5% 0% Pétrole brut -5% -10% janv. 08 janv. 09 janv. 10 Croissance de la janvier 2013 (g.a.) production de Moyenne sur 12 mois +3,0% produits raffinés La compagnie d'Etat CNPC a annoncé la découverte dans le district d'Anyue de réserves de gaz s'élevant à près de 440 Mds m 3, dont 308 seraient aisément exploitables. Cela représente le plus grand champ de gaz jamais trouvé en Chine. Il est cependant difficile de dire si ce nouveau gisement permettra d'accroître significativement l'indépendance énergétique du pays en raison de forte croissance de la consommation de gaz (+13,9% en 2013). La production de pétrole a stagné en janvier (17,8 millions de tonnes, +0,4% en g.a.), tandis que les importations ont enregistré une forte augmentation (28,2 millions de tonnes, + 11,9% en g.a.). La production de gaz naturel a cru à un rythme plus élevé que celle de pétrole (11,6 millions m3, +3,5% en g.a.), mais moins rapide cependant que les importations de gaz (5,1 millions m3, +9,4% en g.a.) illustrant la dépendance croissante de la Chine aux marchés internationaux. L'Agence Nationale de l'Energie (NEA) a annoncé qu'elle mettrait en œuvre un plan visant à favoriser l'ouverture des activités d'opération d'oléoducs et de gazoducs, actuellement concentrées au sein des grandes compagnies d'Etat, à toutes les compagnies actives dans la production et le raffinage d'hydrocarbures, ainsi qu'aux utilisateurs industriels. L'objectif premier déclaré consiste à rationaliser l’usage des infrastructures, souvent en surcapacité. Cette annonce est également conforme à la volonté d'ouverture (au moins partielle) du secteur des hydrocarbures affichée à plusieurs reprises par des dirigeants chinois depuis le troisième plénum du 18ème Comité Central du Parti. -4,3% Production de pétrole 50% janv. 11 = - 21 - ©DG Trésor INDICATEURS ECONOMIQUES MENSUELS janv-13 Production PIB trimestriel Mds CNY Mds USD % g.a. % g.a. part du PIB total (%) PIB : secteur secondaire % g.a. part du PIB total (%) PIB : secteur tertiaire % g.a. part du PIB total (%) févr-13 mars-13 avr-13 mai-13 juin-13 juil-13 août-13 sept-13 oct-13 nov-13 déc-13 janv-14 - - 11 886 1 894,4 7,7 3,4 6,2 7,8 45,9 8,3 47,9 - - 12 916 2 092,8 7,5 3,0 8,7 7,6 48,3 8,3 43,0 - - 13 908 2 258,2 7,8 3,4 12,3 7,8 41,8 8,4 45,9 - - 18 174 2 971,6 7,7 4,0 11,7 7,8 41,0 8,3 47,3 - % g.a. % g.a. % g.a. 9,9 9,1 10,2 9,9 9,1 10,2 8,9 8,2 9,1 9,3 8,5 9,6 9,2 8 9,8 8,9 7,9 9,3 9,7 8,2 10,3 10,4 9,2 10,8 10,2 - 10,3 - 10 - 9,7 - 8,6 - Demande interne Ventes de détails variation Consumer confidence index Investissement secteurs manufacturiers immobilier Purchasing Manager Index Mds CNY % g.a. % % g.a. % g.a. % g.a. % 1 890,0 12,3 104,5 21,2 17,0 26,1 50,4 1 890,0 12,3 108,2 21,2 17,0 26,1 50,1 1 764,1 12,6 102,6 21,5 20,0 22,3 50,9 1 760,0 12,8 103,7 19,8 17,7 24,8 50,6 1 888,6 12,9 99,0 19,7 16,7 21,8 50,8 1 882,7 13,3 97,0 19,9 15,1 21,0 50,1 1 851,3 13,2 97,2 20,2 17,0 20,9 50,3 1 888,6 13,4 97,8 21,4 22,5 14,7 51,0 2 065,3 13,3 99,8 19,6 22,1 19,3 51,1 2 149,1 13,3 102,9 19,2 23,5 16,8 51,4 2 101,2 13,7 98,9 17,6 14,1 17,5 51,4 2 306,0 13,6 102,3 17,2 11,8 25,2 51,0 2 114,1 11,8 101,1 17,9 15,1 19,1 50,5 Commerce extérieur Exportations variation Importations variation Solde commercial variation IDE entrants variation Mds USD % g.a. Mds USD % g.a. Mds USD % g.a. Mds USD % g.a. 187,3 25,0 159,2 29,6 28,1 4,0 9,3 -7,3 139,3 21,8 124,4 -15,0 14,9 n.a. 8,2 6,3 182,1 10,0 183,0 14,1 -0,9 n.a. 12,4 5,7 186,9 14,6 168,6 16,6 18,3 -1,2 8,4 0,4 182,7 0,9 162,2 -0,4 20,5 12,9 9,3 0,3 174,2 -3,1 147,0 -0,8 27,3 -13,9 14,4 20,1 185,9 5,1 168,2 10,9 17,8 -29,8 9,4 24,1 190,6 7,1 162,4 7,2 28,2 6,7 8,4 0,6 185,6 -0,3 170,6 7,5 15,0 -45,4 8,8 4,9 185,4 5,6 154,3 7,6 31,0 -3,2 8,4 1,2 202,2 12,7 168,3 5,3 33,9 73,8 8,5 2,3 207,4 4,2 182,1 8,3 25,3 -18,5 12,1 -42,6 207,1 10,6 175,2 10,1 31,9 13,5 10,8 16,1 Inflation Indice des prix à la consommation alimentaire inflation sous-jacente Indice des prix à la production Prix des matières premières Salaire nominal % g.a. % g.a. % g.a. % g.a. % g.a. % g.a. 2,0 2,9 1,5 -1,6 -2,2 - 3,2 6,0 1,8 -1,6 -2,6 - 2,1 2,7 1,9 -1,9 -3,2 11,7 2,4 4,0 1,8 -2,6 -4,8 - 2,1 3,2 1,8 -2,9 -5,1 - 2,7 4,9 1,7 -2,7 -4,2 9,6 2,7 5,0 1,6 -2,3 -3,2 - 2,6 4,7 1,6 -1,6 -2,4 - 3,1 6,1 1,7 -1,3 -2,0 11,0 3,2 6,5 1,8 -1,5 -2,6 - 3,0 5,9 1,8 -1,4 -2,4 - 2,5 4,1 1,8 -1,4 -2,0 - 2,5 3,7 2,0 -1,6 -2,5 - Liquidité M2 Monnaie de réserve Taux de réserves obligatoires Taux prêteur de référence Taux de rémunération des dépôts % g.a. % g.a. (%) (%) (%) 15,9 6,6 19,50 6,00 3,00 15,2 12,8 19,50 6,00 3,00 15,7 11,9 19,50 6,00 3,00 16,1 12,1 19,50 6,00 3,00 15,8 12,4 19,50 6,00 3,00 14,0 13,0 19,50 6,00 3,00 14,5 12,8 19,50 6,00 3,00 14,7 12,6 19,50 6,00 3,00 14,2 11,5 19,50 6,00 3,00 14,3 10,2 19,50 6,00 3,00 14,2 10,7 19,50 6,00 3,00 13,6 7,4 19,50 6,00 3,00 13,2 13,8 19,50 6,00 3,00 Mds CNY Mds CNY Mds CNY (%) 0 0 300 2,80 0 55 198 2,75 0 153 0 2,84 -105 7 0 2,80 -138 8 0 2,93 -106 -199 0 4,65 -83,2 -24 -17 3,65 -131 0 -84 3,65 -37 0 21 3,65 -10,6 0 33 3,65 -1 0 -37 4,07 0 250 84 4,31 0 250 84 4,06 Réserves de change accroissement mensuel variation CNY/USD CNY/EUR CNY/HKD Mds USD Mds USD % g.a. 6,28 8,35 0,81 3 410 98,5 4,8 6,28 8,39 0,81 3 395 -14,6 2,6 6,27 8,13 0,81 3 443 47,2 4,2 6,25 8,13 0,80 3 534 91,8 7,1 6,20 8,04 0,80 3 515 -19,7 9,6 6,17 8,14 0,80 3 497 -18,1 7,9 6,17 8,08 0,80 3 548 51,1 9,5 6,17 8,22 0,80 3 553 5,2 8,6 6,16 8,21 0,79 3 663 109,6 11,5 6,14 8,38 0,79 3 737 73,9 13,7 6,14 8,28 0,79 3 789 52,9 14,9 6,12 8,38 0,79 3 821 31,9 15,4 6,10 8,32 0,79 - Banques Dépôts Croissance des dépôts Crédit total Croissance du crédit Ratio crédits/dépôts Taux de créances douteuses banques commerciales d'Etat banques urbaines Taux interbancaire CHIBOR overnight Mds CNY % g.a. Mds CNY % g.a. % % % % (%) 95 511 16,0 68 548 15,4 71,8 2,13 96 330 14,6 69 281 15,0 71,9 2,59 100 698 15,6 70 488 14,9 70,0 0,96 0,98 0,83 2,31 100 587 16,2 71 328 14,9 70,9 2,38 102 035 16,2 72 002 14,5 70,6 2,80 103 640 14,3 72 877 14,2 70,3 0,96 0,97 0,86 6,43 103 278 14,6 73 461 14,3 71,1 3,34 104 144 14,9 74 132 14,1 71,2 3,23 105 848 14,6 74 991 14,3 70,8 0,97 0,98 0,87 3,22 105 427 14,5 75 498 14,2 71,6 3,62 105 988 14,5 76 127 14,2 71,8 3,88 107 059 13,8 76 633 14,1 71,6 1,00 1,00 0,88 3,71 106 392 11,3 78 116 14,3 73,4 3,36 points % points % 2 385 5,1 936 6,2 2 366 -0,8 966 3,2 2 237 -5,5 928 -4,0 2 178 -2,6 913 -1,6 2 301 5,6 1 036 13,5 1 979 -14,0 888 -14,3 1 994 0,7 943 6,2 2 098 5,2 997 5,7 2 175 3,6 1 057 6,0 2 142 -1,5 1 021 -3,4 2 221 3,7 1 090 6,7 2 116 -4,7 1 058 -2,9 2 033 -3,9 1 081 2,2 Mds Kwh % g.a. 434 24,5 43 8,1 323 -12,7 38 2,4 419 2,1 41 6,4 399 7,4 38 3,7 410 5,3 39 1,9 425 8,1 40 10,0 479 10,2 40 7,2 499 14,0 40 5,3 431 10,3 39 -0,3 431 10,5 41 2,9 439 9,5 40 -3,5 478 10,5 42 -2,6 433 -0,3 39 -10,0 croissance réelle PIB : secteur primaire Valeur ajoutée industrielle industrie légère industrie lourde Opérations de stérilisation Emissions nettes de titres souverains Opérations repo nettes Opérations reverse repo nettes Taux des obligations à trois mois Change Taux moyen mensuel Marchés d'actifs Shanghai Composite Index Performance sur un mois Shenzhen Composite Index Performance sur un mois Energie Production d'électricité variation Production de pétrole variation Mds tonnes % g.a. Source : NBS, BRI, SER de Pékin - 22 - ©DG Trésor INDICATEURS ECONOMIQUES ANNUELS Production PIB croissance réelle secteur primaire secteur secondaire secteur tertiaire PIB par habitant Contribution à la croissance consommation investissement commerce extérieur Taux d'investissement Taux d'épargne Population Population totale variation (croissance démographique) Population urbaine Taux d'urbanisation Population rurale Emploi (données officielles) Taux d'activité Taux de chômage urbain officiel Commerce extérieur Exportations (biens) vers Etats-Unis Union Européenne France Importations (biens) depuis Etats Unis Union Européenne France Solde commercial (biens) Inflation Indice des prix à la consommation prix alimentaires Balance des paiements Balance des opérations courantes Exportations de biens et services Importations de biens et services Solde commercial (biens et services) Revenus nets Transferts courants nets Solde des opérations courantes Solde du compte de capital Compte des opérations financières IDE sortants entrants Solde des investissements directs à l'étranger Actions Obligations Solde des investissements de portefeuille Solde des autres investissements Solde des opérations financières Erreurs et omissions Solde global Dette externe dont dette externe à court terme Change Taux de change annuel moyen USD/CNY 100JPY/CNY EUR/CNY Taux de change effectif nominal Taux de change effectif réel Réserves de change Accroissement annuel Finances publiques Revenus revenus fiscaux Dépenses publiques Solde budgétaire Dette du gouvernement central 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 Mds CNY Mds USD % g.a. Mds CNY Mds CNY Mds CNY USD/hab/an % % % % % 21 631 2 713 12,7% 2 404 10 372 8 855 2 070 5,1% 5,5% 2,0% 43,0% 51,5% 26 581 3 496 14,2% 2 863 12 583 11 135 2 652 5,6% 6,0% 2,6% 41,7% 51,8% 31 405 4 522 9,6% 3 370 14 900 13 134 3 414 4,3% 4,5% 0,8% 44,0% 53,3% 34 090 4 991 9,2% 3 523 15 764 14 804 3 749 4,6% 8,1% -3,4% 48,2% 53,1% 40 151 5 931 10,4% 4 053 18 738 17 360 4 434 4,5% 5,5% 0,4% 48,2% 52,2% 47 310 7 325 9,3% 4 749 22 041 20 521 5 450 5,3% 4,4% -0,4% 48,3% 50,1% 51 947 8 229 7,7% 5 237 23 516 23 193 6 086 4,2% 3,6% -0,2% 48,7% 51,0% 56 885 9 185 7,7% 5 696 24 968 26 220 6 750 3,9% 4,2% -0,3% - millions % g.a. millions % millions millions % % 1 314,5 52,8% 582,9 44,3% 731,6 749,8 57,0% 4,1% 1 321,3 51,7% 606,3 45,9% 715,0 753,2 57,0% 4,0% 1 328,0 50,8% 624,0 47,0% 704,0 755,6 56,9% 4,2% 1 334,5 48,7% 645,1 48,3% 689,4 758,3 56,8% 4,3% 1 340,9 47,9% 669,8 49,9% 671,1 761,1 56,8% 4,1% 1 347,4 47,9% 690,8 51,3% 656,6 764,2 56,7% 4,1% 1 354,0 49,5% 711,8 52,6% 642,2 767,0 56,6% 4,1% 1 360,7 49,2% 731,1 53,7% 629,6 769,8 56,6% 4,1% Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD 969,7 203,4 181,9 13,9 751,9 59,2 90,4 11,3 217,7 1 220,1 232,7 245,2 20,3 904,1 69,4 111,0 13,3 315,9 1 434,7 252,4 293,0 23,3 1 074,1 81,4 132,9 15,6 360,6 1 203,8 220,8 236,3 21,5 954,3 77,5 127,9 13,0 249,5 1 581,4 283,3 311,3 27,7 1 327,2 102,1 168,5 17,1 254,2 1 903,8 324,5 356,1 30,0 1 660,3 122,1 211,2 22,1 243,5 2 056,9 351,8 334,1 26,9 1 735,3 132,9 212,5 24,1 321,6 2 219,0 368,4 338,3 26,7 1 859,1 152,6 220,1 23,1 359,9 % g.a. % g.a. 1,5% 2,3% 4,8% 12,3% 5,9% 14,3% -0,7% 0,7% 3,3% 7,2% 5,4% 11,8% 2,6% 4,8% 2,6% 4,7% Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD % PIB Mds USD 1 061,7 852,8 208,9 -5,1 28,1 231,8 8,5% 4 020,1 1 342,3 1 034,2 308,0 8,0 37,1 353,2 10,1% 3 099,1 1 581,8 1 233,0 348,8 28,6 43,2 420,6 9,3% 3 051,4 1 333,3 1 113,1 220,1 -8,5 31,7 243,3 4,9% 3 939,3 1 743,6 1 520,6 223,0 -25,9 40,7 237,8 4,0% 4 630,5 2 089,8 1 907,9 181,9 -70,3 24,5 136,1 1,9% 5 446,3 2 248,3 2 016,5 231,8 -42,1 3,4 193,1 2,3% 4 272,3 2 427,4 2 189,3 238,1 -40,8 -8,6 188,6 2,1% - Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD Mds USD % PIB Mds USD -23,9 124,1 100,1 41,4 -109,8 -68,4 13,6 45,3 3,6 284,8 339 12,5% 199 -17,2 156,2 139,1 3,3 13,2 16,4 -64,4 91,1 13,3 460,7 389 11,1% 236 -56,7 171,5 114,8 6,3 28,6 34,9 -112,6 37,1 18,8 479,5 390 8,6% 226 -43,9 131,1 87,2 -11,5 38,6 27,1 80,3 194,5 -41,4 400,3 429 8,6% 259 -58,0 243,7 185,7 22,9 1,1 24,0 72,4 282,2 -52,9 471,7 549 9,3% 376 -48,4 280,1 231,7 6,4 13,2 19,6 8,7 260,0 -13,8 387,8 695 9,5% 501 -62,4 253,5 191,1 31,9 15,8 47,8 -260,0 -21,1 -79,8 96,6 737 9,0% 541 170,8 431,4 - indice indice Mds USD Mds USD 7,97 6,86 10,01 85,82 89,24 1 066,3 247,5 7,60 6,46 10,42 89,00 90,38 1 528,2 461,9 6,95 6,74 10,22 96,53 96,37 1 946,0 417,8 6,83 7,30 9,53 100,72 102,01 2 399,2 453,1 6,77 7,73 8,98 100,00 100,00 2 847,3 448,2 6,46 8,10 9,00 102,51 100,08 3 181,1 333,8 6,31 7,92 8,14 108,61 105,68 3 311,6 130,4 6,19 6,36 8,23 115,94 111,88 3 821,3 509,7 Mds CNY Mds CNY Mds CNY % PIB Mds CNY % PIB % PIB 3 876 3 480 4 042 18,7% -166 -0,8% 16,2% 5 132 4 562 4 978 18,7% 154 0,6% 19,6% 6 133 5 422 6 259 19,9% -126 -0,4% 17,0% 6 852 5 952 7 630 22,4% -778 -2,3% 17,7% 8 310 7 321 8 987 22,4% -677 -1,7% 16,8% 10 387 8 974 10 925 23,1% -537 -1,1% 15,2% 11 725 10 061 12 595 24,2% -870 -1,7% 14,9% 12 914 11 050 13 974 24,6% -1 060 -1,9% 15,3% Source : NBS ; BRI, SER de Pékin - 23 - ©DG Trésor PREVISIONS DE CROISSANCE DU PIB CHINOIS Institutions 2014 Goldman Sachs UBS Standard Chartered BNPP Natixis HSBC OCDE EIU Fitch Ratings Banque Mondiale BAsD FMI Morgan Stanley Crédit Suisse JP Morgan Bank of America Merrill Lynch Société Générale Crédit Agricole 7,7% 7,8% 7,4% 7,4% 7,5% 7,4% 8,2% 7,3% 7,3% 7,7% 7,5% 7,5% 7,6% 7,6% 7,2% 7,6% 7,5% 7,2% Moyenne 7,5% 2015 Evolution de la moyenne des prévisions de croissance du PIB chinois en 2014 7,2% 9,0% 7,2% 7,5% 7,0% 7,5% 8,0% 7,0% 6,0% 5,0% 4,0% 7,3% 3,0% 2,0% 7,2% 7,3% 6,8% 1,0% 0,0% févr.-13 7,2% Abréviations BRI : Banque des Règlements Internationaux cvs : corrigé des variations saisonnières CNY : Monnaie Chinoise (norme ISO 4217) g.a.: glissement annuel g.m. : glissement mensuel g.t. : glissement trimestriel IDE : investissements directs étrangers IPC : indice des prix à la consommation Mds : milliards août-13 févr.-14 MoF: ministère des Finances Mofcom : ministère du Commerce mns : millions mmm : moyenne mobile mensuelle NDRC : National Development & Reform Commission PBoC : People’s Bank of China (banque centrale) Pdb : point de base PCC : Parti communiste chinois ytd : données cumulées depuis le début de l’année (year to date) Note : Dans les commentaires des graphiques, la flèche figurant à la suite d’un indicateur précise la tendance par rapport au mois précédent. Sa couleur reflète notre appréciation de l’impact de cette évolution sur l’économie chinoise (positive en vert, négative en rouge, neutre en bleu). Source des graphiques : CEIC, BRI, NBS / Calculs : SER de Pékin Toutes les archives du Bulletin Economique Chine sont disponibles sur le site internet de l’Ambassade de France à Pékin ; http://www.ambafrance-cn.org/-Bulletin-economique-Chine-.html Copyright Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation expresse du Service Economique Régional (adresser les demandes à [email protected] ). Auteur : Service Economique Régional de Pékin Clause de non-responsabilité Le Service Economique Régional s’efforce de diffuser des informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs qui lui seront signalées. Toutefois, il ne peut en aucun cas être tenu responsable de l’utilisation et de l’interprétation de l’information contenue dans cette publication. Rédigé par : Raphaël Pequignot, Laurent Martin, Ecolan Jildaz, Christian Masson, JI Tianhe Responsable de publication : Cyril Rousseau Adresse : N°60 Tianzelu, Liangmaqiao, 3e quartier diplomatique, district Chaoyang, 100600 BEIJING – PRC, CP 100600 Version du : 27 mars 2014 - 24 -