Compte rendu des recherches depuis septembre 2006

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Compte rendu des recherches depuis septembre 2006
Compte rendu des recherches
depuis septembre 2006
1. Retracer l Histoire de la maison familiale aux Armas
En juin 2007, j'ai pu retracer l'histoire de la maison familiale des DELEYROLLE aux Armas. Les
DELEYROLLE y était installés depuis 1851. (Les recherches ont été faites aux Archives de Privas avec
l'aide d'un généalogiste successoral professionnel, et spécialiste des généalogies ardéchoises).
Un point sur la recherche foncière
La parcelle familiale porte le n°195 sur le plan napoléonien
La parcelle familiale porte le n° 265 sur le cadastre rénové de 1934
Elle est située sur le hameau des Bas-Armas.
Ont été consultés les documents suivants:
Matrice des propriétés bâties et non bâties de 1934 à 1974 (1692 W 654)
Matrice des propriétés bâties de 1832 à 1914 (3P 2296)
Matrice des propriétés bâties de 1913 à 1933 (3P 2298)
Dans ces documents, on trouve la liste des propriétaires des terres et maisons des Vans. On peut donc
recenser les différents propriétaires d'une parcelle avec leur date d'acquisition (sans précision d'achat,
de partage ou de succession)
Pour la maison des DELEYROLLE, on peut établir la chronologie suivante:
Dans les registres de mutations par décès de 1849 à 1854, la mention d'Antoine
DELEYROLLE(Jean), propriétaire aux Vans, décédé le 9 mars 1851(il s'agit donc bien de notre ancêtre
!). La déclaration de succession date du 8 septembre 1851. Dans la succession, il y a des biens aux
Vans, à Gravières et à Brahic.
En 1851, la maison appartient à Antoine DELEYROLLE (Jean).
Elle passe à sa veuve Marie COSTE (sa deuxième épouse après Madeleine LACROIX).
En 1858, la maison appartient à Joséphine BAYLE, veuve de Louis DELEYROLLE (Auguste).
En 1882, la maison passe à Auguste DELEYROLLE (Henri), fils de Joséphine BAYLE.
En 1921, la maison appartient à Paul DELEYROLLE (Auguste)
La déclaration de succession nous donne les renseignements suivants:
« Le 8 septembre 1851 sont comparus :
Jean-Pierre FROMENT, cultivateur domicilié aux Armas, commune des Vans, agissant comme
administrateur des biens dotaux de Rosalie DELEYROLLE son épouse et encore pour
- Joséphine BAYLE, veuve d'Auguste DELEYROLLE du même lieu
- Marie DELEYROLLE épouse NEGRE
- Marcellin DELEYROLLE
- Pauline DELEYROLLE tous domiciliés aux Vans
- Thérèse DELEYROLLE, épouse LACROIX domiciliés à Alès
- Marie COSTE, ménagère domiciliée aux Vans
lesquels nous ont déclaré qu'Antoine DELEYROLLE (Jean), leur beau-père, père et mari est décédé
aux Vans le 9 mars 1851 après avoir fait un testament reçu par Me BAISSAC le 6 mai 1848, enregistré
le 2- mars 1851 par lequel il lègue à Marie COSTE sa femme, l'usufruit d'une maison sise aux Vans et
du mobilier: d'après inventaire dressé par Me MOLINIE le 25 avril 1851, il se porte à la somme de 985
francs ».
2. Paul DELEYROLLE (en cours)
Son registre militaire contenant ses états de services a été retrouvé aux AD de Nîmes.
Une photo de son régiment (le 120e RIT) sur laquelle figure Paul a été retrouvée.
Le compte rendu du jugement de son divorce en date du 16 janvier 1917 a été retrouvé aux
Archives Départementales de Privas. Il nous apprend que sa femme, Laurence LAVIE, eut une
"mauvaise conduite". Elle quitta le domicile conjugal afin de "suivre ses amants"... Elle fut
condamnée à des dommages et intérêts. « 84 francs » !...
3. Ferdinand DELEYROLLE
Un dossier émanant de la Croix Rouge Internationale nous dévoile le parcours de Ferdinand dès
sa capture le 20 août 1914 par les troupes allemandes à Dieuze en Lorraine. Blessé au bras, il fut
emmené au Réserve-Lazarett d'Ingolstadt, (hôpital militaire). Il fut ensuite dirigé au Fort Prinz Karl
jusqu'en janvier 1917. Puis il partit pour le camp de Nürnberg (Nuremberg) en Allemagne le 20
janvier 1917 jusqu'au 28 décembre 1918, date à laquelle il fut rapatrié sur Marseille.
La Croix Rouge Internationale nous précise aussi que Ferdinand était un soldat de 2e classe,
faisait partie du 55e régiment d'Infanterie, 11è Compagnie, 15e Corps.
La croix Rouge Internationale nous communique aussi une adresse, le n°103-104 rue des
Entrepreneurs à Paris et un nom, celui de P. GOURSAT. Il s'agit d'une personne, habitant cette
adresse et qui prit des nouvelles de Ferdinand pendant sa captivité en Bavière entre 1914 et 1917.
L'historique du 55e Régiment d'Infanterie a été retrouvé sur internet il y a quelques semaines.
Même chose pour les photos de la caserne du 55e RI située à Pont-St.Esprit
Le parcours de Ferdinand entre le 2 août et le jour de sa capture par les troupes allemandes peut
être suivi jour par jour grâce à l'historique de son régiment (Michel Benoit).
La journée du 20 août (jour de la capture de sa capture) est connue heure par heure.
Avec carte IGN des combat, mouvements du 55e RI entre les villages de Dieuze, Vergaville et
Kerprich.
Sur son registre militaire, on apprend que Ferdinand, en 1919, habite au n°59 rue Charlot (3e arr.
De Paris), soit deux ans avant son mariage à Clamart avec Berthe VARIOT.
4. Léon DELEYROLLE (Ferdinand)
Le registre militaire contenant les états de services de Léon Ferdinand a été retrouvé aux
Archives Départementales du Gard à Nîmes. (Ce document complète son livret militaire).
A propos du Grand Bar Parisien à Nîmes où il fut garçon de café dans les années 1900 :
Voici ce que me dit Georges Mathon, spécialiste de l'Histoire de la ville de Nîmes et ancien
conseiller municipal:
"Le bar le Parisien était situé, jusqu'à une période relativement récente, au n°44 boulevard Victor
Hugo. Cette adresse changera plusieurs fois de type de commerce, actuellement vacant le
propriétaire est à la recherche d'un repreneur.
Grâce à M. MATHON, j'ai pu me procurer une photo du bar à l'époque où Léon y travaillait.
Un dossier a été ouvert avec l'aide du journaliste marseillais Jean Contrucci. Il est spécialiste des
faits divers et crimes marseillais de la Belle Epoque. Nous travaillons ensemble sur l'assassinat de
la mère de Blanche rue longue des Capucins perpétré en décembre 1913.(en cours).
5. Albert CAGNON
Son registre militaire a été retrouvé aux Archives de Paris ainsi que sa fiche de recensement
militaire.
On y apprend qu'il souffrait de varices (métier de coiffeur)
Il ne fut pas envoyé sur le front lors du déclenchement de la guerre. (les varices).
C'est Albert, lui-même qui fit une demande pour partir sur le front.
Il est arrivé en Champagne le 25 décembre 1914, le jour de Noël
Albert est mort le 24 février 1915 sur la côte 200 à Perthes (les Hurlus) lors de la Première Bataille
de Champagne un jour où le sol était recouvert par la neige! (cartes, ligne de front, détail des
opérations, pertes...tous ces documents retrouvés grâce au maire de Souain Perthes -les-Hurlus,
Michel GODIN en mars 2008).
Séjour réalisé en mars 2008, avec photos prises sur place.
Visite des ossuaires en compagnie de Norbert MERHY, Vice-président de l’ Association du
Souvenir aux Morts des Armées de Champagne et commandant du Camp de Suippe de 1979 à
1982
L'historique du 103e RI a m'a été envoyé par courrier en mai 2007 par Jacques de TRENTINIAN,
petit fils du Commandant de la 7e DI en 1914. (la Division à laquelle appartenait Albert).
Le compte-rendu des opérations du 103e RI ( janvier à mai 1915) en Champagne à été retrouvé.
Malheureusement nous n'avons retrouvé son nom sur aucune des tombes des monuments aux
morts visités à Souain et Suippe....
6. Les salons de coiffure d'Albert CAGNON
On a pu, en octobre 2007, situer avec précision l'adresse d'un des salons d'Albert. L'un d'eux se
trouvait au n°13 rue du Théâtre dans le XVe arr.,soit à quelques mètres de la rue de Lourmel, lieu
de naissance de sa fille Odette. (avec l'aide le la Société Historique et Archéologique du 15e arr.de
Paris).
Un autre salon de coiffure était situé au n°13 rue Olivier de Serres dans le XVe arr.
Il à suffit de scanner la photographie pour lire l'adresse apparaissant sur la devanture du salon !
On retrouve sur les listes électorales Albert CAGNON, propriétaire d'un salon de coiffure situé rue
de Lourmel en 1910 et 1911. (recherches effectuées début mars 2008 à Paris).
7. Emile DELEYROLLE (en cours)
On sait depuis le mois de mai 2007 qu' Emile et Marie TOUREL ne sont pas les vrais parents de
Louise Augustine DELEYROLLE. Celle-ci fut reconnue par Emile et Marie TOUREL en 1906 à
Paris.
Louise Augustine DELEYROLLE est née de père inconnu dans le 14e arr.de Paris au n°25 rue
Gazan. Sa véritable mère se nomme Marguerite TOUREL...(l'acte de reconnaissance a été
retrouvé aux Archives de Paris en juillet 2007).
On connaît depuis décembre 2007 les adresses des domiciles successifs d' Emile à Paris
(de 1903 à 1914)
On connaît aussi son premier métier: "garçon de magasin", dans une boutique où l'on fabriquait
des voitures d'enfants (landaux, poussettes et charettes anglaises...) au n°56 bd de LatourMaubourg près des Invalides. Il y travaille aux côtés de son oncle, Charles PASSERON, frère de la
mère de Philomène FROMENT !! (la mère d' Emile).Il habite juste à côté, au n°57 bd de LatourMaubourg.
Son registre militaire contenant ses états de services a été retrouvé aux Archives
Départementales du Gard à Nîmes.
Il nous apprend qu'Emile fut en 1903 Garde à Pied dans la Légion de la Garde Républicaine à
Paris (il est le plus grand en taille de tous les DELEYROLLE : 1m73).Il est logé dans la caserne
rue Schomberg dans le 4e arrondissement. (Utilisée par la Garde républicaine, cette caserne servit , en
1901, comme Ecole des élèves-officiers de la gendarmerie. Endommagée par des bombardements en 1944,
elle sert aujourd’hui comme habitation.)
Il fut par la suite « affecté spécial » durant la Guerre de 1914. Il resta donc à l'arrière en tant
q'ouvirer et ne fut pas affecté au front. Il fut télégraphiste. Puis devint chef des PTT (ClermontFerrand, Veynes (Htes Alpes) et Gap) puis fut nommé chef d'équipe PTT à Marseille dès 1924.
On connaît son adresse de domicile à Marseille dès 1924, 6 rue Devilliers près de Noaïlles(son
bureau de vote était le n°68).
Charles VASSAL / Mathilde DELEYROLLE
Son registre militaire contenant ses états de services a été retrouvé aux AD de l' Hérault.
(Il aura fallut 2 dérogations afin d'avoir en ma possession son registre. D'une part du fait que je ne suis
pas un descendant de la famille VASSAL, et d'autre part du fait que Charles possède un dossier
médical. La loi des 150 ans avant d'obtenir son registre m'a été accordé par dérogation spéciale).
Son métier de cocher lui fit intégrer entre 1914 et 1919, les 14e, 15e et 18e Escadrons du train des
Equipages. La mission essentielle du train étant d’assurer les transports, ses escadrons doivent
être capables de fournir des détachements pourvus des moyens nécessaires aux quartiers
généraux ainsi qu’aux services de santé (évacuation des blessés, conduite des voitures des
formations sanitaires), des subsistances (conduite des convois administratifs et auxiliaires et
des boulangeries de campagne), de la trésorerie et des postes. Le train assure également le
commandement, l’administration et la conduite des détachements de remonte mobile.
Outre les nombreux régiments auxquels Charles fut intégrés, (122eRIT puis le112eRI), on apprend
qu'il bénéficia d'une pension d'invalidité liée à une hernie épigastrique. Charles souffrait d'une
emphysème pulmonaire* provoqué par les gaz respirés pendant la guerre. L'emphysème
pulmonaire est une altération du poumon caractérisée par une distension anormale et
permanente des espaces aériens situées au-delà de la bronchiole terminale, accompagnées d’une
destruction de leur paroi et sans lésions de fibrose évidentes. Charles souffrait de bronchites
chroniques.
*Pendant la guerre de 1914, le jeune chirurgien français P. Delbet se proposa de trouver une substance
capable d’exalter la vitalité des cellules afin qu’elles puissent triompher des microbes... Il s’aperçut
rapidement qu’un certain taux de solution de chlorure de magnésium augmentait considérablement le
pouvoir phagocytaire des globules blancs. Cette substance soigne alors la diphtérie et la polimyélite - Guérit
toutes les maladies respiratoires - Grippe - Enrouement - Coqueluche - Angine - Broncho-pneumonie Bronchite chronique - Emphysème pulmonaire - Asthme - Abcès et furoncles...
Charles VASSAL a également été affecté pendant la Grande Guerre sur le front d'Orient du 13
mars 1918 au 12 mars 1919.
Concernant la « Villa du Bocage » à Mazargues
Grâce un document, au départ lié au parcours militaire de Ferdinand DELEYROLLE pendant la
Grande Guerre, et communiqué par les Archives du CICR, nous avons appris que Mathilde et
Charles vivaient, entre 1914 et 1917 chez un dénommé "M. le B. PERRIER", rentier, habitant à la
bastide du Bocage (ou Villa du Bocage) située "Chemin du cimetière" à Mazargues (Marseille).
Après enquête au sein de la Bibliothèque de l'Alcazar de Marseille, il s'agit du Baron Emile
PERRIER, écrivain marseillais et Directeur de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts de
Marseille et écrivain. Il employa aussi avant guerre, Charles VASSAL en tant que voiturier et
jardinier, mais surtout valet de chambre. Mathilde y était cuisinière. (voir le document concernant
le recensement retrouvé aux Archives Municipales de Marseille). Au total c'était 10 personnes qui
habitaient dans cette bastide dont: les trois enfants d'Emile PERRIER, son épouse, une tante et
une femme de chambre dénommée Mlle Elda SUBRA. (document retrouvé aux Archives
Municipales de Marseille. On y découvre les noms et prénoms de toutes les personnes et
domestiques habitant à la Villa du Bocage aux côtés de Charles et Mathilde eux-mêmes cités !
Avec l'aide de la Directrice des Concessions de la Ville de Marseille, (Mme Divuolo) et par
dérogation exceptionnelle, j'entrerai en contact avec l'un des descendants de Emile PERRIER,
propriétaire de la Villa du Bocage dans les prochains mois.
Les documents retrouvés
(depuis octobre 2006)
Actes de baptèmes
Acte de baptême de Jacques DELEYROLLE (1729) (AD Ardèche)
Acte de baptême de Rose PELLET (1744) (AD Ardèche)
Actes de naissances
Acte de naissance de Philomène FROMENT (AM des Vans)
Acte de naissance d'Auguste DELEYROLLE (AM des Vans)
Acte de naissance de Charles VASSAL (AD de l'Aveyron)
Acte de naissance d'Albert CAGNON (AD de l'Aisne)
Acte de naissance de Berthe VARIOT (AD de Saône et Loire)
Actes de mariages
Acte de mariage d'Antoine DELEYROLLE et Marie DESCHANEL (1722) (AD Ardèche)
Acte de mariage de Jacques DELEYROLLE et Rose PELLET (1763) (AD Ardèche)
Acte de mariage d'Emile DELEYROLLE et Marie TOUREL (AM 2e arr. Paris)
Contrats de mariages
Contrat de mariage de Pierre DELEYROLLE reçu par Me Antoine MOURGUES (1691) (AD
Ardèche)
Contrat de mariage de Jacques DELEYROLLE et Rose PELLET reçu par Me Jean-François
CADE, notaire à Gravières (1763) (AD Ardèche)
Acte de reconnaissance
Acte de reconnaissance de Louise Augustine DELEYROLLE par Emile DELEYROLLE
(1906) (Archives de Paris)
Actes de décès
Acte de décès de Pierre DELEYROLLE (1723) (AD Ardèche)
Acte de décès d'Antoine DELEYROLLE (1749) (AD Ardèche)
Acte de décès de Marie DESCHANEL (1775) (AD Privas)
Acte de décès de Pierre FROMENT (AM des Vans)
Acte de décès de Virginie PASSERON (AM des Vans)
Testaments
Testament d'André DELEYROLLE reçu par Me Antoine MOURGUES (1689) (AD Privas)
Actes de reconnaissance
Acte de reconnaissance de Louise Augustine DELEYROLLE
(AM 14e arr. Paris)
Registres militaires
Registre militaire et états de services de Paul DELEYROLLE (AD Gard)
Registre militaire et états de services de Ferdinand DELEYROLLE (AD Gard)
Registre militaire et états de services d'Emile DELEYROLLE (AD Gard)
Registre militaire et états de services de Léon Ferdinand DELEYROLLE (AD Gard)
Registre militaire et états de services de Charles VASSAL (AD Hérault)
Registre militaire et états de services d'Albert CAGNON (AD Paris)
Listes electorales (Archives Municipales de Marseille)
Pour Emile DELEYROLLE
Pour Léon Ferdinand DELEYROLLE
Pour Charles VASSAL