36. bejart ballet lausanne

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36. bejart ballet lausanne
CHÂTEAUVALLON
DANSE
BEJART BALLET LAUSANNE
DIRECTION ARTISTIQUE GIL ROMAN
LE SACRE DU PRINTEMPS
Chorégraphie de Maurice Béjart pour 56 danseurs
Musique: Igor Stravinski
Décors et costumes: Pierre Caille
Création au Théâtre Royal de la Monnaie, Bruxelles, le 8 décembre 1959
ET LA DERNIERE CREATION DE GIL ROMAN …
Jeudi 18, vendredi 19 et samedi 20 juillet à 22h00
Amphithéâtre
www.chateauvallon.com
MAURICE BEJART
Maurice Béjart naît à Marseille, le 1er janvier 1927. Danseur, puis chorégraphe, il débute à Paris. En
1960, il crée à Bruxelles le Ballet du XXe siècle. Un quart de siècle plus tard, il déplace sa compagnie à
Lausanne (Béjart Ballet Lausanne).
Ses racines, il les plante là où il travaille. Béjart acquiert l'essentiel de sa formation de danseur auprès
de Madame Egorova, de Madame Rousanne et de Léo Staats. Ce bagage classique, il l'étrenne à Vichy
(1946), puis auprès de Janine Charrat, de Roland Petit et surtout, à Londres, au sein de l'International
Ballet. Une tournée en Suède avec le Ballet Cullberg (1949) lui fait découvrir les ressources de
l'expressionnisme chorégraphique. Et un contrat pour un film suédois le confronte une première fois
avec Stravinski. C'est pourtant sur des pièces de Chopin que, de retour à Paris, Maurice Béjart se fait la
main sous l'égide du critique Jean Laurent. Le danseur se double dès lors d'un chorégraphe. En 1955, à
l'enseigne des Ballets de l'Étoile, il sort des sentiers battus avec Symphonie pour un homme seul
(musique P. Henry et P. Schaeffer). Maîtrisant alors son propre langage, il peut s'imposer au fil d'une
série de créations : Haut Voltage, Prométhée, Sonate à trois (d'après Huis clos de J.-P. Sartre).
Remarqué par Maurice Huisman, le nouveau directeur du Théâtre Royal de la Monnaie, il règle un
triomphal Sacre du printemps (1959). C'est la fondation du Ballet du XXe siècle (1960), une compagnie
internationale à la tête de laquelle Béjart sillonne le monde entier. Au Sacre, il ajoute Boléro (1961),
Messe pour le temps présent (1967) et l'Oiseau de feu (1970). Un goût marqué pour le cosmopolitisme
culturel amène ce fils du philosophe Gaston Berger à s'attacher à l'expression de diverses civilisations
(Bhakti, Golestan, Kabuki, Dibouk, Pyramide) comme à l'illustration d'un riche répertoire musical (de
Boulez à Wagner). Sa fibre pédagogique le pousse à créer l'école Mudra, à Bruxelles (1970), puis à
Dakar (1977), et l'école-atelier Rudra à Lausanne (1992). Le passage du Ballet du XXe siècle au Béjart
Ballet Lausanne (1987) s'est opéré sans discontinuité. En 1992, Béjart décide de réduire la taille de sa
compagnie à une trentaine de danseurs pour "retrouver l'essence de l'interprète". Parmi les nombreux
ballets créés pour cette compagnie, citons Ring um den Ring, Le Mandarin merveilleux, King Lear Prospero, À propos de Shéhérazade, Le Presbytère… !, Mutationx, La Route de la soie, Le Manteau,
Enfant-Roi, La Lumière des eaux et Lumière.
Metteur en scène de théâtre (La Reine verte, Casta Diva, Cinq Nô modernes, A6-Roc), d'opéras
(Salomé,La Traviata et Don Giovanni), réalisateur de films (Bhakti, Paradoxe sur le comédien…),
Maurice Béjart a également publié plusieurs livres (roman, souvenirs, journal intime, pièce de théâtre).
L'Empereur Hirohito l'a élevé à l'Ordre du Soleil levant (1986) et le Roi Baudouin l'a nommé Grand
Officier de l'Ordre de la Couronne (1988). La Japan Art Association lui a décerné le prestigieux
Praemium Impériale (1993) et la Inamori Foundation le Kyoto Prize (1999). En 1994, Maurice Béjart est
élu membre libre à l'Académie des Beaux-Arts de l'Institut de France.
En août 2002, il a créé une nouvelle troupe destinée aux jeunes danseurs: la Compagnie M, et, pour elle,
son nouveau ballet, Mère Teresa et les enfants du monde avec la participation de Marcia Haydée, qui a
fait le tour du monde et dont la première a eu lieu à Lausanne le 18 octobre de la même année au
Théâtre de Beaulieu.
En octobre 2003, il rend hommage à Fellini pour les dix ans de sa mort dans Ciao Federico. Il reçoit des
mains de l'ambassadeur de France en Suisse l'insigne de Commandeur de l'Ordre des Arts et Lettres.
2004 est l’année où il fête cinquante ans de direction de Compagnie. Il créé L’Art d’être grand-père en
collaboration avec les jeunes danseurs de la troupe. En 2005, il crée L’Amour-la Danse, spectacle
comportant plus d’une dizaine d’extraits de ses plus fameux ballets. S’y ajoute en décembre
Zarathoustra, le Chant de la danse, une grande création mondiale.
A l’aube de ses quatre-vingt printemps, le chorégraphe donne naissance à La Vie du danseur racontée
par Zig et Puce. Alors qu'il crée ce qui sera sa dernière œuvre, Le Tour du monde en 80 minutes,
Maurice Béjart décède à Lausanne le 22 novembre 2007.
GIL ROMAN
Directeur artistique du Béjart Ballet Lausanne depuis décembre 2007, Gil Roman a rejoint Maurice
Béjart au Ballet du XXème siècle en 1979, après une formation approfondie avec Rosella Hightower et
José Ferran.
Révélé par le personnage central de Messe pour le temps futur et par le rôle de Hanann qu’il crée dans
Dibbouk, ses talents affirmés de danseur et de comédien ne cessent d’allonger la liste des ballets qu’il
interprète et souvent incarne: Hamlet, Ring um den Ring, Mr. C, Le Mandarin merveilleux, Le
presbytère…, Le Manteau, Juan y Teresa avec Marie-Claude Pietragalla, Dialogue de l’ombre
double, Symphonie pour un homme seul, Lumière, La mort du Tambour, Renard, Iokanaan, Six
personnages en quête d’un danseur, Zarathoustra, La Vie du danseur…
Presque trente années d’une danse ininterrompue couronnées en 2005 par le Danza & Danza Award du
meilleur danseur pour son interprétation de Jacques Brel dans le ballet
Brel & Barbara, puis en 2006 par un prestigieux Nijinsky Award décerné par le Monaco Dance Forum.
Par-delà ses qualités d’acteur des pièces et films de Maurice Béjart - A-6-Roc et Paradoxe sur le
comédien - son talent de chorégraphe se révèle avec la création de L’Habit ne fait pas le Moine.
Le succès de Réflexion sur Béla, de l’Echographie d’une baleine, et des plus récentes créations
du Casino des Esprits, d’Aria et de Syncope, l’intelligence du propos alliée à la pertinence du regard
font de Gil Roman davantage qu’un interprète talentueux.
« Il m’a fallu des années pour sortir cet artiste incomparable qu’est Gil Roman du maquis mental où il
s’enfermait avec ses fantasmes, ses amours, ses complexes !
Lentement j’ai compris ses qualités, j’ai réalisé combien il était proche de moi.
Je ne vois que lui pour continuer, préserver et posséder mon œuvre. Nul autre,
Ce ballet lui appartient.»
Maurice Béjart
Le Béjart Ballet Lausanne a présenté 14 pièces au TNDI de Châteauvallon de 1989 à 1996,
en 2010 les pièces Syncope, Mephisto Walzer et Ce que l’amour me dit et
en 2011 les pièces Dionysos, Boléro et Là où sont les oiseaux
LE SACRE DU PRINTEMPS
La compagnie reprend sous la direction de Gil Roman, le Sacre du Printemps, œuvre majeure de Maurice
Béjart, composée d’une cinquantaine de danseurs. Ce ballet, intense et singulier surprit par son audace
lors de sa première le 7 décembre 1959 au théâtre de la Monnaie, à Bruxelles. Depuis, il triomphe à
chaque représentation. Le Sacre du Printemps, chorégraphié par Maurice Béjart a été au répertoire des
plus grandes compagnies.
« Qu’est-ce que le printemps, sinon cette immense force primitive longtemps endormie sous le manteau
de l’hiver, qui soudain éclate et embrase le monde, que ce soit à l’échelon végétal, animal ou humain ?
L’amour humain, dans son aspect physique, symbolise l’acte même par lequel la divinité crée le Cosmos,
et la joie qu’elle en retire. À un moment où les frontières anecdotiques de l’esprit humain tombent petit
à petit, et où l’on peut commencer à parler d’une culture mondiale, rejetons tout folklore qui ne soit pas
universel et ne retenons que les forces essentielles de l’homme, qui sont les mêmes dans tous les
continents, sous toutes les latitudes, à toutes les époques.
Que ce ballet soit donc, dépouillé de tous les artifices du pittoresque, l’Hymne à cette union de l’Homme
et de la Femme au plus profond de leur chair, union du ciel et de la terre, danse de vie ou de mort,
éternelle comme le printemps! »
Maurice Béjart
EXTRAIT DE PRESSE
C'est un vieux Sacre qui continue d'électriser. Directeur du Béjart Ballet Lausanne (BBL), Gil Roman
reprend l'une des pièces qui a sorti Maurice Béjart de l'anonymat, l'une de celles surtout où il a affirmé
sa différence. En 1959, l'artiste a 32 ans, quelques francs belges en poche, pas davantage. Maurice
Huisman, directeur de l'Opéra de La Monnaie à Bruxelles, cherche à faire un coup: il propose au jeune
homme de monter un Sacre du printemps, avec une quarantaine de danseurs, autant de garçons que de
filles, quel luxe! Maurice Béjart n'hésite pas ou à peine: une vraie troupe, certes hétérogène, Stravinski
et ses percussions, autant de bonnes raisons de se lancer.
Tous les jours, raconte-t-il dans Un Instant dans la vie d'autrui(Flammarion), il écoute Le Sacre. Des
images naissent, non pas celles d'un groupe de vieillards subjugués par le printemps d'une jeune fille
comme l'avait raconté Stravinski, mais celles d'une tribu de garçons frustes et d'une tribu de filles. Ce
qu'il veut, c'est raconter la rencontre d'un homme et d'une femme, de n'importe quel homme, de
n'importe quelle femme. Romantique, cette lecture? Non, animale. Dans Un Instant dans la vie d'autrui,
il écrit: «Il ne me fallait pas des garçons, il me fallait des cuisses, des poings, des rejets brusques de la
tête. Il ne me fallait pas des bergères effarouchées ou des reines en exil, il me fallait des ventres ou des
dos creusés.»
«Ce ballet d'abruti», selon son expression, connaît une première enthousiaste le 8 décembre 1959.
Depuis, le charme opère toujours.
SORTIR.CH – juin 2011

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