Incroyable chez Compass Group ! Flagrant délit d`entrave au droit

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Incroyable chez Compass Group ! Flagrant délit d`entrave au droit
La CGT - COMPASS GROUP - Restaurant CEA - H2
Incroyable chez Compass Group !
Flagrant délit d’entrave au droit syndical !
Il y a un siècle, Zola lançait son célèbre « j’accuse » contre la raison d’Etat frappant
Dreyfus. Aujourd’hui, le Personnel de Compass Group vient une nouvelle fois faire
les frais d’un management dictatorial révélateur qui ne s’embarrasse pas des
Délégués du Personnel.
« elle dégage, elle n’a pas le droit d’entrer dans l’Entreprise » cette déclaration
symptomatique prononcée par le gérant de notre restaurant à l’adresse de Madame
l’Inspectrice du Travail en désignant d’un doigt rageur notre Déléguée du Personnel
est pour la moins choquante et illégale. Après avoir usé de méthode portant atteinte
aux droits et à la dignité physique et mentale d’un travailleur handicapé en le
licenciant abusivement,
c’est maintenant à notre Déléguée du Personnel dans l’exercice de ses fonctions que le Management de Compass
s’attaque…et ceci dans le mépris total du droit.
De toutes les sociétés gérantes dans la Restauration de masse qui se sont succédé au CEA, la Direction de Compass se
distingue particulièrement par ses agissements honteux, se considérant être au-dessus de toutes les lois.
Le harcèlement, la surveillance, l’arrogance et la brutalité verbale instauré en gestion humaine vise à faire taire une
partie du Personnel dont le seul tord et de dénoncer des conditions de travail qui s’aggravent et bien au-delà du coup
de massue porté à la dignité des travailleurs des restaurants, c’est aussi le message de la non-considération à sa
clientèle que Compass Group adresse.
Ce management autoritaire et calculé (précurseur d’un objectif de plus grande ampleur-diminution de la masse
salariale) est contre productif, et nécessairement dégradera l’offre de réponse aux besoins de notre clientèle.
L ES ENTORSES
AU CODE DU TRAVAIL S ’ ACCUMULENT
dans les Restaurants
Ce n’est que depuis quelques semaines que Compass Group se révèle au grand jour dans les Restaurants de Grenoble
et l’énumération des atteintes au code du travail est si fournie qu’elle fait désormais régulièrement l’objet
d’interventions énergiques des Directions Départementale et Régionale du Travail pour le rappel à la loi.
Mais jusqu’à quand cette Entreprise continuera dans ces intimidations intolérables ? En voici quelques exemples :
Provocations et intimidations répétées, obstructions dans la libre circulation des représentants du syndicaux (H3)
obstructions avec constat d’huissier diligenté par l’Employeur à l’entrée du local syndical, défaut d’information et
hostilité aux Délégués, procédure des horaires individualisés non clarifiée, hygiène et sécurité non respecté (injonction
de revoir les fiches de poste pour moins de pénibilité), procédures pour l’utilisation des produits chimiques et de
stockage inexistantes, absence d’équipements de protection des salariés, droit de retrait bafoué, licenciement honteux
et illégal sur un salarié protégé, dispositif de maintien dans l’Emploi (pour les TMS contracté) non pris en compte…
sans oublier le langage autoritaire et humiliant comme communication.
ENSEMBLE RIPOSTONS
BOYCOTTE DES RESTAURANTS DE COMPASS GROUP
Le vendredi 5 mars 2010
Nous appelons notre aimable clientèle à nous aider dans notre lutte pour l’Arrêt des harcèlements et des intimidations
sur une partie des salariés, le libre exercice des mandats des représentants du Personnel et syndicaux, la mise en
application par l’Employeur des injonctions relative à la santé et à la sécurité des travailleurs, la négociation sur les
conditions de travail et de salaire, la réintégration de notre collègue handicapé (TMS contracté dans l’Entreprise et
qui a été licencié honteusement) ce qui nous concerne (les salariés avec la CGT), notre détermination à combattre
pour les droits de l’homme à l’Entreprise est totale, c’est parce que nous nous soucions de notre clientèle que nous
relevons ce défit la tête haute et nous disons à ce management brutal et contre productif que même s’il s’obstine à
couper des « fleurs » le printemps sera toujours en fleurs.
Souhaitant vous savoir nombreux pour cette juste cause, nous nous engageons à vous tenir informés
Grenoble le 3 mars 2010
ALORS QUE MERYEM MEHDI CONTINUE DE SOUFFRIR
Les multinationales imposent leur diktat dans le sud algérien
Meryem Mehdi, cadre abusivement licenciée par la multinationale British Gas, poursuit sa
grève de la faim de plus de 80 jours. L'entreprise se tait, les autorités laissent faire tandis
que Meryem reste le symbole de la souffrance de milliers de travailleurs du sud algérien.
Classée, comme elle s'en vante sur son site, dans le top 10 des entreprises où il fait bon
travailler par le Financial Times, et dans les 100 meilleures par le Sunday Times, British
Gas viole pourtant en toute impunité le droit du travail en Algérie. Licenciée sans préavis
par British Gas en novembre 2009, Meryem Mehdi poursuit à Alger une grève de la faim
depuis plus de 70 jours.
Temps infini durant lequel l'entreprise et les pouvoirs publics algériens se sont murés dans
le silence. Seul mouvement : depuis quelques jours, des gendarmes tentent d'extraire de
force la gréviste de son refuge, à la maison des syndicats d'Alger. Soutenue à chaque
minute par le Comité des Femmes du SNAPAP, syndicat autonome de la fonction
publique, Meryem Mehdi est le symbole de la désespérance des travailleurs algériens.
Coordinatrice d'administration et des opérations de British Gas à Hassi Messaoud, cadre
respectée, Meryem, 42 ans, incarne les violations des droits fondamentaux au travail dont
sont victimes des milliers de salariés. Région pétrolière sous haute surveillance de la
wilaya de Ouargla, Hassi Messaoud, le poumon économique du pays, est une vaste zone
de non-droit.
«Un autre Guantanamo», estime Yacine Zaïd, salarié harcelé quant à lui par le groupe de
restauration collective britannique Compass pour avoir tenté de créer un syndicat
autonome.
Dans cette ville champignon où vivent officiellement 60 000 habitants, les entreprises
sous-traitantes, notamment de sécurité, pratiquent les mêmes méthodes. Harcèlement,
conditions de travail inhumaines, isolement, salaires de misère (un salarié cédé par les
sous-traitants 90 000 dinars, soit environ 900 euros par mois, est payé 15 000 dinars, le
salaire minimum): les témoignages sont pléthoriques.
En dépit des violations flagrantes de la loi algérienne, les autorités n'ont pris aucune
mesure pour restaurer le droit du travail à Hassi Messaoud. Pour preuve, la Sonatrach,
société des pétroles algériens, vient de confier la restauration de deux de ses sites au
groupe Compass. La société civile algérienne s'est mobilisée pour soutenir Meryem et les
travailleurs du Sud.
La Ligue algérienne de défense des droits de l'homme, le Collectif des familles de disparus
en Algérie, Sos Disparus, le Réseau Euro-Méditeranéen des droits de l'homme et le
SNAPAP sont de la partie.
Khaled Haddag
Le 27 février 2010