Voisins de Paléo: on se réjouit ou on subit
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Voisins de Paléo: on se réjouit ou on subit
Engouement pour l’open air de cinéma AUDREY PIGUET RÉGION LUNDI 16 JUILLET 2012 LA CÔTE GLAND La manifestation sera reconduite. Plus d’un millier de spectateurs ont assisté à l’une des quatre projections. PAGE 5 NYON La famille Hernandez et Portmann cohabitent avec le festival et en sont heureux, tandis que l’agriculteur Jean-Robert Aebi vit la pire semaine de l’année. Voisins de Paléo: on se réjouit ou on subit CONTESSA PIÑON [email protected] Paléo, c’est aussi la fête des voisins. Certains se réjouissent déjà, d’autres supportent plutôt mal cette semaine, synonyme de nuits blanches. «Quand nous sommes arrivés à l’Asse en 1990, nous étions en dehors de la ville de Nyon, il y avait peu d’entreprises», se souvient Philippe Vallat, secrétaire général du festival. Mais en deux décennies, le quartier de l’Asse et la Vuarpillière se sont remplis de sociétés. «Ce qui les perturbe le plus, ce sont les restrictions de circulation qui obligent les employés à faire des détours pendant une semaine», résume le secrétaire général. Aujourd’hui, une centaine de personnes, habitants ou employés, sont localisés dans le secteur proche du festival. Paléo soigne ses relations en accordant des macarons d’accès. et des pass pour la semaine aux voisins directs. Sont-ils utilisés? «Vu comme ils sont réclamés, je répondrai par l’affirmative.» Et c’est le cas des familles Hernandez et Portmann qui vivent dans une jolie maison à Grens. De l’autre côté du jardin, leur voisin direct est la Ruche. Seul le chien est perturbé puisqu’il voit « ● Au début, en 1990, nous étions seuls à l’Asse.» PHILIPPE VALLAT SECRÉTAIRE GÉNÉRALE DE PALÉO Trafic perturbé Le trafic ferroviaire a été paralysé samedi vers 17 heures, entre Yverdon-les-Bains et Morges ainsi qu’entre Yverdon-les-Bains et Lausanne en raison d’un dérangement à l’appareil d’enclenchement, qui commande les aiguillages et les installations de sécurité à Bussigny. Plus aucun train n’a circulé durant une heure. £ ATS PUBLICITÉ Café des Alpes Jacques Besse vous propose une Cuisine du Marché dans un cadre authentique Rue des Alpes 7 1197 Prangins Tel. 022 361 28 63 La recrue n’a pas survécu La recrue hospitalisée au CHUV après un arrêt cardiaque à la caserne de Bière, il y a une semaine, est décédée vendredi, a annoncé le Département fédéral de la défense. Plusieurs enquêtes ont été ouvertes pour éclaircir les circonstances du drame. L’hôpital est chargé d’élucider les causes du décès. La justice militaire enquête pour sa part sur l’arrêt cardiaque qui s’est produit dans la nuit du 6 au 7 juillet. Selon le chef de l’information Christoph Brunner, l’événement s’est produit au moment où la recrue voulait se mettre au lit. Interrogé sur l’identité de la victime, le porte-parole s’est refusé à tout commentaire. £ ATS La famille Portmann (de g. à dr.) Alice, Céline, la maman, Niko et Patrick, le papa (il manque le fils aîné Léo). Nardo et Danièle Hernandez les grandsparents (sur les chaises longue), qui cohabitent très bien avec le festival. CÉLINE REUILLE le tracé de sa promenade quotidienne changer durant quelques semaines. «Paléo, c’est bien occupé de nous, dit d’emblée Patrick Portmann, le papa. Les premières années, les nuits étaient difficiles. A côté, nous avions le camping de l’infrastructure et les collaborateurs faisaient la fête toute la nuit. Mais depuis que le site est réservé aux tentes de la sécurité, les nuits sont plus calmes. Nous subissons le bruit du montage, puis du démontage, la poussière. Mais on joue le jeu. C’est plutôt sympa et assez drôle». Vingt à manger à midi D’autant que la famille se démultiplie durant la semaine, accueillant dans son jardin et à la maison, les copains des enfants, Léo, Alice et Niko et les amis des parents. «A midi, nous sommes une vingtaine autour de la table. Beaucoup nous envient, poursuit Céline Portmann, la maman. Le festival nous a amené davantage d’amis. Il y a cinq ou six ans, les en- fants ont croisé David, il est aveugle et adore les festivals, il était venu seul de Mulhouse. Les enfants lui ont posé des tas de questions. Depuis, chaque année, on l’accueille dans notre jardin.» Les parents de Céline, Danièle et Nardo Hernandez vivent juste à côté. «Moi je suis une grandmère qui n’a jamais assisté à un concert jeune.» Autant dire que maintenant, Danièle se rattrape. «J’aime beaucoup le Village du Monde, je demande conseil à mes enfants. Et je commence toujours la soirée par une caïpirinha au bar du Canal». Pas content Jean-Robert Aebi, lui, trinque toute la semaine de Paléo. Son exploitation est située juste audessus du festival. Et autant dire que ce n’est pas sa tasse de thé, quitte à passer pour le grognon de service. L’agriculteur subit. Paléo a engagé un agent de sécurité qui surveille sa ferme de PALÉO EST AUSSI ACTEUR DANS L’IMMOBILIER Paléo est un important actionnaire de la société immobilière l’Asse. Vers 1992, le bâtiment de la ferme, situé à l’entrée du festival, devait être démoli pour faire place à un bâtiment administratif. «Cela nous aurait compliqué la vie, admet Philippe Vallat, secrétaire du festival. Comme Paléo n’avait pas suffisamment de fonds pour racheter la ferme, elle a créé S.I l’Asse, ouvrant l’actionnariat à des amis. Aujourd’hui, la S.I est propriétaire d’immeubles à la route de Saint-Cergue, des dépôts et des ateliers, mais aussi les bureaux d’Opus One ou encore l’immeuble du Paléo-shop où le festival loge quelques collaborateurs. «On a préféré acheter des immeubles plutôt que de louer, cela s’est fait en fonction des opportunités. Mais nous n’avons pas d’intérêt à faire de l’immobilier pour de l’immobilier», se défend Philippe Vallat. 22 heures à 6 heures du matin. «J’ai un pass et une indemnité de logements qui me permettrait d’aller à l’hôtel. Mais qui s’occuperait de mes vaches? questionne l’agriculteur. Si on réclame, on passe pour un gueulard. Si un copain vient me chercher, j’y vais, mais sinon ça ne me dit rien du tout, répond celui qui est aussi membre du chœur d’hommes de Givrins. Je ne suis jamais allé à Colovray, j’ai jamais été un yé-yé. Je suis res- té musique populaire. Il y a de la belle chanson, mais ce bruit, j’ai de la peine.» «Quand j’ai déménagé ici en 1978, il y avait des canards sauvages, maintenant il n’y a plus rien. On fait de l’écologie opportuniste. Lors du feu d’artifice, mes bêtes ne sont pas tranquilles, j’essaie de les calmer. Les petites hirondelles tombent du nid mortes de peur. C’est comme ça. Aujourd’hui, il y en a plus que pour les loisirs.» £ GOLLION Le taux d’occupation des foyers dans le canton atteint les 120%. CFF BIÈRE Un abri d’urgence ouvre pour des familles Les structures d’accueil vaudoises des requérants d’asile sont débordées. L’EVAM n’a pas pu loger 23 demandeurs arrivés vendredi et a dû trouver dans l’urgence une solution provisoire à Gollion dans un abri de la protection civile (PC). Il est «strictement impossible» de loger un aussi grand nombre de personnes arrivant le même jour, constate l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM). Le taux d’occupation des foyers d’hébergement collectif de l’EVAM atteint 120%. Le nombre de lits par chambre a été augmenté. Caves, cuisines et bureaux ont été aménagés en dortoirs. «C’est une situation très difficile, nos structures sont suroccupées. A Gollion, c’est temporaire parce que nous ne logeons pas des familles dans les abris PC. Ce n’est pas adapté: c’est trop difficile de garder des enfants» dans de tels endroits, a expliqué Sylvie Makela, chargée de communication à l’EVAM. Vendredi, l’Office fédéral des migrations (ODM) a envoyé 23 requérants dans le canton de Vaud pour qu’ils soient hébergés, mais aucune place n’était disponible pour ces cinq familles. L’EVAM s’est tourné alors vers le Service de la sécurité civile et militaire (SSCM). En accord avec le syndic de Gollion, le SSCM a accepté de collaborer avec l’EVAM. L’abri de protection civile a été aménagé pour recevoir les migrants «quelques jours». Des solutions plus adaptées à ces familles sont recherchées «assidûment». 50 places à Coppet Face à l’afflux persistant de migrants, l’EVAM a besoin de nouveaux abris PC qui puissent être ouverts rapidement. Début août, ça sera le cas à Coppet avec 50 places à la clé. Des discussions ont lieu avec d’autres communes. Depuis 2011, l’EVAM a ouvert six abris: Lausanne, Gland, Le Mont-surLausanne, Orbe, Pully et Begnins. Ouvert en 2009, l’abri de Nyon a été fermé fin février. A moyen terme, l’EVAM ajoute des étages à des bâtiments qu’il possède ou construit des annexes sur des terrains qui lui appartiennent. A long terme, il cherche des bâtiments qui puissent servir assez rapidement à loger cette population, comme des anciens hôtels ou EMS. Aujourd’hui, l’EVAM peut accueillir entre 4000 et 4500 requérants alors qu’il y a 5000 personnes à héberger, indique Sylvie Makela. C’est beaucoup mais «c’est relatif». Au début des années 2000, dans le contexte de la guerre en ex-Yougoslavie, le canton de Vaud a pris en charge jusqu’à 10 000 demandeurs. A l’heure actuelle, le parc immobilier de l’EVAM ne permet plus cela. £ ATS La recrue a fait un malaise à Bière il y a une semaine. ARCH. C. REUILLE LA RIPPE Deux cambrioleurs interpellés Mercredi, vers 11h25, une patrouille des gardes-frontière du poste de La Côte qui effectuait une surveillance à La Rippe sur un chemin interdit à la circulation, s’est trouvée en présence d’une voiture, immatriculée en France, qui empruntait ce passage pour quitter le territoire suisse. A la vue de la patrouille, le conducteur du véhicule a fait demi-tour, circulant à vive allure dans le village et franchissant également les localités de Crassier, Chéserex et Tranchepied en prenant des risques inconsidérés pour échapper aux gardes-frontière. L’intervention d’une deuxième patrouille a permis d’immobiliser le véhicule des fuyards, qui ont poursuivi leur périple à pied. Le conducteur, âgé de 25 ans et sa passagère âgée de 17 ans, ont été interpellés peu après et transférés au Centre d’intervention régional (CIR) de Bursins, puis mis à disposition des enquêteurs de la Police cantonale vaudoise. Ils sont domiciliés en France voisine. Des recherches effectuées sur le terrain avec trois chiens ont permis de découvrir du matériel suspect et des bijoux. Les deux personnes interpellées ont été mises en détention. Sous la direction du procureur de service et du Tribunal des mineurs, les investigations se poursuivent afin d’établir l’entier de l’activité délictueuse de ces deux personnes. £ COM