Tellementplusbeauvud`enhaut

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Tellementplusbeauvud`enhaut
MARDI 6 AOUT 2013
QUE DIT
CADET...
■ AGENDA
Le jour du lavage
des couettes
La laverie automatique, en face
du centre Leclerc, a remporté un franc succès, hier.
En cause : un thermomètre au plus haut, idéal pour
un petit nettoyage d’été. Les quelques visiteurs
ont ainsi scrupuleusement respecté les indications
de la devanture, « lavage grosse capacité. Couettes,
couvertures ». Tandis que certains sortaient des
édredons du coffre de leur voiture, une dame
attendait patiemment que le lessivage de sa chaude
couverture se termine, « parce qu’une couette d’hiver
sèche bien mieux l’été », a-t-elle précisé.
AUJOURD’HUI. Visite. Rendez­vous à 18 heures,
devant l’office du tourisme, au 1­2, quai de la
République, pour une visite insolite et ludique
d’Auxerre, par deux guides conférenciers.
Renseignements au 03.86.52.06.19.
Garçon, la note ! À 21 heures, au Why, allée des
frères Lumières, concert électro avec Esbahn.
DEMAIN. Concert. À 21 heures, dans le cadre
du festival estival Garçon, la Note !, concert
de blues avec Stevie Nimmo, au Pullman, rue
d’Égleny.
Auxerre
7
CINÉMA. Avant-première. Le dernier
film d’Emilio Estevez, The Way, La
route ensemble, qui sortira le 25 sep­
tembre prochain, est projeté tout l’été
en avant­première dans les cinémas
situés le long des chemins de Saint­
Jacques de Compostelle. Le film sera
diffusé le mardi 13 août, à 18 et
20 heures, au cinéma CGR Casino.
Pour plus de renseignements, contac­
ter le 03.86.52.36.80. ■
Vivre sa ville
POINT DE VUE ■ Depuis leurs fenêtres, trois Auxerrois ont accepté de livrer une certaine vision de leur ville
Tellement plus beau vu d’en haut !
Ils vivent sur les hauteurs
d’Auxerre dans des
quartiers dominant la
ville. Depuis leur fenêtre,
ils évoquent la vue que
leur offre leur logement.
ler. C’était vraiment impres­
sionnant ! »
Résidence Champleroy. Nichée
entre la cour de la prison et la
maison de retraite, la terrasse
de Christophe Germain, 44 ans,
convoyeur de fonds à la Brinks,
donne à voir un panorama d’ex­
ception. « Par contre, le matin,
impossible d’en profiter, témoi­
gne le résident. Le soleil cogne
trop ! »
Simon Rigal
[email protected]
Q
uartier des Rosoirs. Les
seize bâtiments de ce
quartier populaire do­
minent la ville.
Dans ce parc locatif, réaména­
gé entre 1984 et 1986, et géré
par l’Office auxerrois de l’habi­
tat, Sabrina Masdan, 28 ans, re­
vient à son domicile et décharge
ses sacs de courses. Elle habite
un appartement au quatrième
étage dans les premières barres
d’immeubles, celles qui sur­
plombent les pavillons en con­
trebas.
« Nous avons de la chance
d’ h a b i t e r d a n s c e q u a r t i e r
ouvert où l’on a de l’espace, ex­
plique l’intéressée. J’ai des
amies qui habitent les loge­
ments juste derrière les nôtres
et qui ont uniquement la vue
sur les immeubles. Nous, nous
avons celle sur la cathédrale et
les beaux bâtiments d’Auxerre.
Lors du feu d’artifice, c’est vrai­
ment magnifique. On appré­
cie. »
« Mieux que la Zup »
Pour la jeune femme originaire
de Côte­d’Or, et qui vit actuelle­
ment avec ses parents, les re­
grets ne sont plus vraiment
permis : « J’adore cet endroit !
Pour rien au monde, je ne re­
« La nuit, on voit
même l’autoroute
et ses lumières »
PRIVILÈGE. C’est sur sa terrasse que Christophe Germain mesure sa chance. Son point de vue sur la ville et sur les
monuments emblématiques est sans égal.
tournerais dans un endroit con­
finé comme une Zac (Zone
d’aménagement concerté) ou
une Zup (Zone à urbaniser en
priorité). »
Quartier Sainte-Geneviève.
Dans ce quartier populaire, les
hautes tours des années soixan­
te s’en vont directement tou­
cher le ciel. En ce jour de cani­
cule, il n’y pas âme qui vive au
bas des HLM. Au septième éta­
ge, Marie­Pascaline Maraaly,
femme de ménage à domicile
âgée de 44 ans, vit avec ses deux
enfants de 16 et 18 ans. Les
deux autres ont déjà quitté la
maison.
Depuis la fenêtre de sa cham­
bre, après de longues journées
de travail de 10 à 12 heures, cet­
te Réunionnaise affectionne la
verdure léchant les immeubles
environnants. Au loin se déroule
la nationale 6 et son flot conti­
nu de voitures. « La nuit, ce dé­
ROSOIRS. Certains logements du quartier offrent une vue imprenable sur la cité auxerroise.
filé lumineux, c’est vraiment
très joli », confie l’occupante
des lieux.
Depuis le rebord, le regard se
pose également sur les hauts de
Saint­Georges et le quartier des
Brichères qui évoque encore un
souvenir marquant dans la mé­
moire de Pascaline : « Il y a
deux ans, trois tours du quartier
ont été détruites. Avec les en­
fants, on s’était mis à la fenêtre
et nous les avons vues s’écrou­
Pour le reste, rien à redire, son
perchoir offre une vision à
180 degrés sur les beautés de
l’abbaye Saint­Germain, la ca­
thédrale Saint­Étienne, la tour
de l’horloge.
« Au loin, on peut apercevoir
la rocade. La nuit, on voit même
l’autoroute et ses lumières »
confie ce natif d’Auxerre. Voilà
pour la photo. Pour le son, il
faut s’en remettre à l’établisse­
ment pénitentiaire jouxtant la
résidence. « De temps en temps,
il y a bien quelques jeunes qui
viennent rôder le long des murs
pour organiser des parloirs sau­
vages. Forcément c’est un peu
bruyant. »
Mais rien d’assez fort pour lui
faire oublier son petit coin de
paradis. « Je suis conscient
d’avoir de la chance, mais je
paye assez cher pour cela, no­
tamment en taxes foncière et
d’habitation. » Vu d’en haut,
même le bonheur à un prix ! ■
SAINTE-GENEVIÈVE. Depuis la fenêtre de sa chambre, Marie-Pascaline apprécie les paysages.