Artcurial | Résultats de la vente Art graffiti | 18-02-2008

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Artcurial | Résultats de la vente Art graffiti | 18-02-2008
CONSÉCRATION DU GRAFFITI CHEZ ARTCURIAL
2 RECORDS POUR FUTURA 2000 ET CRASH
LE 18 FEVRIER 2008
Crash, Call card, 1988, 43 400 ! (est. 15-20 000 !, n°221)
Commissaire-priseur : Francis Briest
Spécialiste Art graffiti : Arnaud Oliveux – tel : 01 42 99 16 28
Artcurial Briest - Le Fur – Poulain - F.Tajan
Hôtel Dassault. 7, Rond - Point des Champs-Elysées.75008 Paris
tél. :+33(0)1 42 99 20 20/ fax :+33(0)1 42 99 20 21
contact presse : AM communication. Armelle Maquin. tel : +33 (0)1 43 14 05 69
- +33 (0)6 11 70 44 74 - e.mail: [email protected]
CONSÉCRATION DU GRAFFITI CHEZ ARTCURIAL
2 RECORDS POUR FUTURA 2000 ET CRASH
18 février 2008
Après un premier succès le 6 juin 2007, la nouvelle offensive graffiti organisée le 18
février par Artcurial Briest-Poulain-Le Fur-F. Tajan confirmait l’émergence de ce
segment du marché de l’art contemporain et marquait sa consécration.
La vente totalisait 461 000 !, soit 75% des lots vendus et 105% des
estimations basses.
Deux records étaient enregistrés :
- record mondial pour Futura 2000 avec Mutual of Omaha, 1983, bombe aérosol sur
toile (150x 230cm) à 29 700 !, achat du marché britannique (est. 20-25 000 !,
n°217).
- record mondial pour Crash avec Call card, 1988, acrylique et bombe aérosol sur
toile, 160 x 122 cm, emportée par un collectionneur français à 43 400 ! (est. 15-20
000 !, n°221).
Les grands noms du graffiti confirment leur positionnement sur le marché à des
prix réellement significatifs, tandis que la vente révèle un vrai intérêt pour la
très jeune scène française et les pochoiristes.
« Les très bons résultats enregistrés lors de cette vente marquent une nouvelle étape
dans la reconnaissance du graffiti et du post-graffiti sur le marché de l’art.
Le succès rencontré lors de l’exposition, la couverture médiatique et les enchères
obtenues démontrent l’intérêt de nouveaux acheteurs et d’un public de plus en plus large
pour ce domaine. L’Europe et en particulier la France se positionnent comme la plaque
tournante du graffiti au niveau international » a déclaré Arnaud Oliveux, spécialiste en
art contemporain à l’issue de la vente.
La prochaine vente d’art graffiti aura lieu au second semestre 2008.
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PRIX TRÈS SOLIDES POUR LE GRAFFITI AMÉRICAIN
Steven Ogburn alias Blade réalise à deux reprises de très gros prix.
Actif dès 1973 et fondateur du crew des TC 5 qui a régné sur les lignes 2 et 5 du métro
new-yorkais, adepte du up to down, né en 1958, Blade se distingue avec Beyond the
wall, 1984, bombe aérosol et marker sur toile (181x341cm) montée à 37 200 !
(est. 30-40 000 !, n°202), achat d’un collectionneur français. Loin de se restreindre au
« Wild style », il s’illustre dans l’invention perpétuelle de formes, renouvelant sans cesse
son lettrage et jouant sur la perspective : Candy Land, bombe aérosol de 1983,
atteignait 35 900 ! son estimation haute (est.20-30 000 !, n°213), achat d’un
collectionneur français.
Politiquement engagée, l’œuvre de Linwood A. Felton alias Quik, artiste né en 1958,
présente ici avec Love will tear us apart, 1984, bombe aérosol sur toile (175x238cm)
rejoignait une collection française à 24 800 ! (est. 20-30 000 !, n°204).
Dondi White (1961-1998), graffeur parmi les plus doués et les plus respectés de sa
génération, était présent avec une bombe aérosol, Sans titre, 1983, qui montait à
19 800 !, (est .15-20 000 !, n°214), achat d’un professionnel britannique.
Refusant l'étiquette de writer et revendiquant un statut d'artiste à part entière dès le
début des années 80, faisant des lettres des armes de guerre, Rammellzee, créateur
atypique né en 1960, était représenté par Ransom note future futurism crimee take the
plunge, 1984, technique mixte sur panneau (80x105cm) emportée par le marché
britannique à 12 400 ! (est.10-15 000!, n°207 ).
Blade, Beyond the wall, 1984, 37 200 ! (est. 30-40 000 !, n°202)
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Jonone, qui était représenté par 7 pièces significatives du renouvellement permanent
apporté à sa création, réalisées entre 1990 et 2007, confirmait sa cote après un record
du monde en juin 2007, avec 100% des lots vendus et un total de 70 600 !.
Citons d’abord deux pièces datées du début des années 90 réalisées à l’acrylique et à la
bombe aérosol sur toile, développant la technique du « all-over » coloré, vif et
foisonnant : Sister to the Brother, 1990 (133x223 cm), montait à 19 800 ! (est.1520 000 !, n°228) emporté par un collectionneur français et Grand Master Flash, 1991,
(est. 10-12 000 !), pièce d’un format plus modeste (120,50x196cm) rappelant par son
titre les liens étroits entre rap et graffiti, atteignait son estimation haute à 14 900 !
(est. 10-12 000 !, n°229), achat d’un collectionneur français également.
Mentionnons aussi Da Vaporst, acrylique sur toile (180x215cm) datée de 2007, révélant
un travail constant sur le lettrage, le signe et la couleur, emportée 9 900 ! par le
marché britannique (est. 8 000-12 000 !, n°234).
Né à Harlem où il commence à poser dès l’age de 17 ans en 1980, Jonone est installé à
Paris depuis 1987, et continue à travailler dans la rue.
RECORDS POUR FUTURA 2000 et CRASH
Lenny Mc Gurr dit Futura 2000 obtenait un record avec une très belle toile de 1983,
provenant d’une collection particulière belge, Mutual of Omaha, bombe aérosol sur toile
(150x 230cm) qui atteignait 29 700 !, achat du marché britannique (est. 20-25 000 !,
n°217). Ami de Basquiat et père fondateur du mouvement, il jouera un rôle déterminant
dans l’évolution de l’Art graffiti.
Les œuvres de Crash étaient très disputées et réalisaient les deux meilleurs prix pour
l’artiste avec Call card, 1988, acrylique et bombe aérosol sur toile, 160 x 122 cm,
emportée par un collectionneur français à 43 400 !, plus du double de son estimation
(est. 15-20 000 !, n°221) et Undisputed truth, 1990, bombe aérosol sur toile montée à
24 800 ! (est. 15-20 000 !, n°219), achat d’un collectionneur français également.
Au total les 5 œuvres de Crash totalisaient 81 500 !.
Futura 2000, Mutual of Omaha, 29 700 ! (est. 20-25 000 !, n°217)
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LA SCENE GRAFFITI FRANÇAISE RELÈVE LE DÉFI
La scène graffiti française, très largement représentée dans la vente, relevait
solidement le défi.
Parmi les graffeurs les plus confirmés de la scène parisienne, citons Alex et Tieri
TDM qui obtenaient un beau prix avec une œuvre réalisée à quatre mains à la bombe
aérosol et au poska, Portrait de Basquiat, 2007 (est. 6 000-8 000 !, n°248), emportée
7 400 ! par un collectionneur français.
Ice cream, feutre sur papier (80x120,50cm) de 2004 de RCF1, qui qualifie sa peinture
de « peinture de voyous », montait allègrement à 3 100 ! (est. 1 800-2 200!, n°237).
Un ensemble de quatre dessins à la bombe aérosol, acrylique et marker sur papier datés
2000 de Shuck one partait à 3 500 ! (est. 2800-3200 !, n°241).
Très bel accueil pour le travail de Nasty avec Underground qui triplait son estimation à
3 700 ! (est.1000-1200 !, n°246) pour rejoindre une collection française.
Estimation plus que triplée encore pour l’œuvre d’Edwin Goodwrite, Who’s next, 2006,
à 6800 ! (est.1500-2000 !, n°247).
La très jeune scène graffiti française, qui travaille aux ateliers de la Forge à Belleville
autour de Jean Faucheur, l’un des pionniers de l’art urbain à Paris, suscitait
l’enthousiasme.
Babou dépassait largement son estimation avec Travelling, 2007 à 3 700 ! (est.18002200 !, n°262), tandis que Jean Faucheur doublait la sienne avec Sans titre, 2007,
bombe aérosol sur toile à 6200 ! (est.2500-3000 !, n°263). Même performance pour
Sun 7 dont l’œuvre 70 millions de morts en temps de paix, acrylique et technique mixte
sur toile de 2007, pulvérisait son estimation (est. 2000-2500 !, n°264) à 7200 !, achat
d’un collectionneur français.
Sun7, 70 millions de morts en temps de paix, 2007
7200 ! (est. 2000-2 500 !, n°264)
Alex et Tieri TDM, Portrait de Basquiat, 2007, 7 400 !
(est. 6 000-8 000 !, n°248)
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BEAU SUCCÈS POUR LES POCHOIRISTES
En parallèle de la bombe aérosol et du marker, l’Art urbain s’est aussi développé avec
d’autres techniques. Le pochoir a pris son essor dans les années 80, et Paris est
aujourd’hui un centre majeur de cette scène pochoiriste.
Très bel accueil pour le travail de Blek le Rat, avec The Fawn, 1993, pochoir et pastel
sur papier marouflé sur toile, pour lequel les enchères se sont envolées pour atteindre
18 600 ! (est.8000-12 000 !, n°273), achat d’un collectionneur français.
L’œuvre de Jef Aérosol, Zim’s Cig … (Bob Dylan), 2007, pochoir, bombe et acrylique sur
toile, atteignait 3 700 ! (est.2000-2500 !, n°268), achat d’un collectionneur
britannique, tandis que les pièces de Miss Tic véritable icône des rues parisiennes depuis
1985, se vendaient dans la fourchette de l’estimation (n°271 et 272).
Blek le Rat, avec The Fawn, 1993, 18 600 ! (est.8000-12 000 !, n°273)
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