Rue Frontenac - Manifestation: assez, c`est assez, disent les

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Rue Frontenac - Manifestation: assez, c`est assez, disent les
Rue Frontenac - Manifestation: assez, c'est assez, disent les commerçants
Écrit par Fabrice de Pierrebourg
Lundi, 16 mars 2009 13:11 - Mis à jour Jeudi, 23 avril 2009 20:12
Les commerçants du centre-ville ne cachent pas leur exaspération au lendemain de la
manifestation contre la brutalité policière dont ils ont été une fois de plus les victimes, alors que
ceux du Plateau, épargnés par le grabuge, sont furieux contre certains médias.
«C'est toujours la même chose et c'est déplorable, commente André Poulin, directeur général
de Destination Centre-Ville. Le droit de manifester prévu par la Charte n'est pas un droit de
démolition. Il est vraiment temps que l'on serre la vis.»
Le représentant des commerçants croyait à tort que le centre-ville allait pour une fois être
épargné, sachant que la cible initiale des manifestants était le local de la Fraternité des
policiers, sur le Plateau Mont-Royal.
Manque de chance pour lui, les effectifs policiers déployés en grand nombre dans ce secteur
ont fait en sorte que les manifestants se sont dispersés vers le sud, pour se rassembler à
nouveau dans la rue Sainte-Catherine et le quartier de la Place des Arts. Sur leur chemin, des
vitrines ont été brisées ou maculées de peinture.
Un grabuge dont le centre-ville, et Montréal dans son ensemble, se serait bien passé en cette
période de morosité économique, croit-il. André Poulin n'est pas non plus impressionné par le
nombre impressionnant d'arrestations. «Les policiers font bien leur travail, surtout compte tenu
du peu d'effectifs, mais c'est la justice qui ne fait pas son œuvre par la suite.»
C'est surtout ce manque d'effectifs chez les forces de l'ordre qu'il dénonce. Et il fait la
comparaison avec l'Europe, où les manifestations susceptibles de dégénérer sont encadrées
par d'importantes équipes anti-émeutes équipées adéquatement. Le seuil de patience vis-à-vis
de ceux qui commettent des actes de violence ou des exactions semble aussi, à son avis, plus
bas qu'ici: «Ils ne jouent pas avec la police comme ici», remarque André Poulin.
«Campagne de peur» du JdeM dénoncée
Chez les commerçants du Plateau Mont-Royal, c'est un tout autre son de cloche. Michel
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Depatie, directeur de la Société de développement de l'avenue du Mont-Royal, se dit soulagé
que la manifestation n'ait fait que passer.
«Je suis soulagé, mais je n'étais pas trop inquiet. Je savais qu'il n'avait jamais été question
d'une manifestation sur l'avenue du Mont-Royal au milieu des poussettes.»
Mais monsieur Depatie n'a pas digéré et juge «impensable» la «campagne de peur montée en
épingle par certains médias qui ont vraiment exagéré, particulièrement Le Journal de Montréal»
. «Je les ai contactés après un article écrit vendredi dernier, mais je n'ai pas eu de réponse de
l'auteur», déplore-t-il.
Malgré tout, monsieur Depatie est très heureux que la journée de dimanche n'ait pas été aussi
catastrophique qu'on aurait pu le craindre pour les marchands situés autour du point de
rassemblement des manifestants.
Les commerçants du centre-ville de Montréal déplorent la manifestation de dimanche. Photo Luc Laforce
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Grabuge à Montréal : plus de 200 arrestations
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