Allocution du Pr. Cynthia Eid

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Allocution du Pr. Cynthia Eid
Allocution du Pr. Cynthia EID
Chargée de mission pour les Relations internationales
Au salon du livre Francophone en date du 7 novembre 2010
Excellences, Révérends pères, Mesdames et Messieurs, bonsoir et bienvenue
à la dernière conférence du 17ème salon francophone du livre
Comme nous le savons bien, l'entrée du Liban comme membre non
permanent au Conseil de sécurité pour les années 2010 / 2011 a réjoui les
uns mais inquiété les autres.
Après des dizaines d’années où le Liban était identifié à sa situation
conflictuelle à bien des égards il est enfin reconnu comme acteur, comme
sujet et non plus comme objet, dans la Communauté internationale.
Néanmoins, l’on pourrait avoir des interrogations par rapport à ce nouveau
rôle accordé au Liban au sein du Conseil de sécurité vu la complexité de sa
conjoncture nationale.
Qu'en est-il vraiment ? Est-ce que ce nouveau statut du Liban menace
accidentellement sa stabilité ?
Est-ce que les critiques à l'endroit du Conseil de sécurité le qualifiant
d'inefficient, d'inefficace, de partial, de dépendant, d'instance de guerre,
seraient estompées une fois pour toutes après s'être rendu compte qu'il s'agit
quand même de la plus haute institution mondiale chargé du maintien de la
paix et de la sécurité internationales ?
Est-ce qu'il serait interdit de voir le Liban jouer à l'échelle internationale (et
donc régionale) le rôle de partenaire, de médiateur et de négociateur dans le
processus de résolution des différends ?
2010 et 2011 ne seront pas pour le Liban comme les années précédentes ...
elles ne passeront pas inaperçues. On espère qu’à l’instar de la contribution
libanaise inoubliable dans la rédaction de la Déclaration universelle des
droits de l’homme, en la personne de Charles Malek, le Liban d’aujourd’hui
jouera un rôle important comme acteur dynamique sur la scène
internationale.
2010-2011 pourront désormais influencer la situation au Liban si l'on saura
défendre les intérêts nationaux par le biais d'une diplomatie visionnaire et
stratégique.
C’est à toutes ces questions que répondent les spécialistes juristes et
politologues dans les Actes du colloque que voici. Merci à tous les auteurs
de chapitres de ce livre : Eléna aoun, Walid Arbid, Aida Azar, Jacques
Christophides, Jean-Yves de Cara, Pascal Dib, Geneviève Dufour, Ali
Fayad, Vera Gowlland-Debbas, Fanny Lafontaine, Amine Lebbous, Chafic
Masri, Tarek Mitri, Sami Salhab, Daoud Sayegh, Milos Strugar, Vanessa
Talman et les auteurs ci-présents autour de cette table ronde.
J’ai eu un énorme plaisir de co-organiser le colloque dédié à cette
thématique à côté du Père Fady Fadel en décembre dernier.
Autant de plaisir était ressenti lors de la co-direction des Actes et de la
lecture approfondie et peaufinée de ces beaux textes.
Aujourd’hui je suis davantage ravie de me retrouver, au salon Francophone
du livre, à côté d’éminents auteurs des chapitres du livre, en l’occurrence
Mme le directeur Sylvie Bermann et son excellence M. le professeur Selim
Sayegh.
Je me réjouis également de la présence d’un parfait francophone et
francophile, ayant pour soucis le maintien de la paix et de la sécurité dans le
pays du Cèdre…Il s’agit de son excellence le général Asarta, qui nous vient
d’Espagne pour prendre la relève du Général Graziano lui aussi auteur dans
les Actes …
Sans vous tous, la réalisation de ces actes n’aurait pas été possible.
Avant de donner la parole aux panélistes, je souhaiterais m’excuser auprès
de vous de l’absence de M. Salim Sayegh, qui pour des raisons de force
majeure, ne sera pas parmi nous ce soir.
La parole est donnée en premier lieu à son excellence Mme Sylvie Bermann,
pour nous parler des leçons à tirer de la présence du Liban au Conseil de
sécurité.
Excellence, à vous la parole.