121 - Janvier 2016
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121 - Janvier 2016
LA LETTRE DE MONTPERRIN N°121 - Janvier 2016 EDITORIAL L’année 2015 qui vient de s’achever a été ponctuée par de nombreux éléments majeurs. Je citerai, sans être exhaustif, la mise en place de la nouvelle gouvernance polaire; l’adoption du projet de soins et du projet d’établissement dont les principales actions sont la création du centre ambulatoire Aixois, de deux unités fermées et d’une unité pour anxiodépressifs. La fin de l’année a également été marquée par la visite de certification par l’HAS dont la préparation nous a fortement mobilisés. J’adresse mes sincères remerciements à toutes celles et ceux qui se sont fortement impliqués qu’ils soient médecins, soignants, administratifs, techniques et logistiques. Nous avons également signé une convention avec l’université d’Aix Marseille et le CNRS. Ainsi, notre unité recherche débute son premier protocole dès le mois de février. Remerciements à Mme BARTHELEMY et au Dr COMBES, pour cette première réalisation qui ouvrira la voie à d’autres conventions et protocoles favorisant ainsi la reconnaissance du travail accompli par les différents acteurs de notre hôpital. Nous avons amélioré le résultat budgétaire de l’établissement, même s’il reste fragile, ce qui nous permet maintenant d’investir dans de nouveaux outils et projets qui permettront au Centre Hospitalier Montperrin d’affirmer son rôle majeur dans la prise en charge des maladies mentales sur le territoire des Bouches du Rhône et des portes du Luberon. Cette politique active d’investissement s’accompagne d’un soutien important de l’ARS. En effet, une dotation de 3 M € nous a été octroyée dans le cadre de la réalisation des deux unités fermées dont l’ouverture fin 2017 interviendra en parallèle du doublement de la capacité de la maison d’arrêt de Luynes. D’autre part, le déploiement du dossier patient informatisé s’est accompagné du dépôt d’un dossier d’aide auprès du ministère. Grace à la qualité du travail réalisé par M. le Dr COMBES, M. INTARTAGLIA et leurs équipes nous avons obtenu 453 K€ d’aide. D’autres dossiers ont également été acceptés et financés par l’ARS comme la création d’un CATTP au centre de détention de Salon de Provence pour 150 K€, le renforcement du SPAD de Luynes dans le cadre de l’ouverture du quartier mineur pour 60 K€ ainsi que la création d’une consultation dentaire pour les plus démunis pour 20K€. De plus, l’intégration du volume de notre activité dans la modulation de notre budget nous a permis de récupérer près de 600 K€ pour 2015. Ceci est le fruit de votre travail et des efforts consentis par tous. Enfin, le directoire a pris la décision de répondre à un appel à projet de l’ARS. Il s’agit de la création d’une Maison d’accueil Spécialisée de 40 places. Cette nouvelle structure viendrait compléter notre dispositif de prise en charge des pathologies de l’autisme et des troubles envahissant du développement en complément du travail réalisé par les équipes de pédopsychiatrie d’une part et des PPDA d’autre part. Fin 2015 nous avons également procéder au renouvellement de notre CME avec l’élection de Mme le Dr ANTONI comme nouvelle présidente. Je remercie Mme le Dr D’AMORE pour le travail accompli pendant son mandat et notamment ces deux dernières années qui ont permis de remettre l’établissement dans une dynamique positive de projets et félicite Mme le Dr ANTONI pour son élection. Nous allons poursuivre maintenant la déclinaison de notre calendrier avec la réalisation de l’ensemble des actions qui composent cet ambitieux projet d’établissement. L’année dernière je vous indiquais que si la tâche était ardue les objectifs étaient atteignables. Grace à votre engagement, les objectifs ont été atteints ce qui atteste une nouvelle fois de votre attachement à la structure et aux missions qui vous sont confiées. L’ARS nous atteste de sa confiance au travers les aides obtenues et vous affirme ainsi la reconnaissance de votre travail. Sachons poursuivre nos efforts afin de réaliser l’ensemble de notre projet d’établissement concourant à améliore la prise en charge des patients dont nous avons la charge. Je vous remercie et vous souhaite pour vous et vos proches, une excellente année 2016. Pascal RIO, Directeur 1 POUR LE CH MONTPERRIN, « HÔPITAL NUMERIQUE » C’EST MAINTENANT ! L’Agence Régionale de Santé (ARS) et la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS) ont validé en décembre 2015 le dossier Hôpital numérique (HN) déposé par la DSI pour le CH Montperrin aprés plus de six mois d’un travail intense en partenariat avec le DIM. Mais Hôpital Numérique c’est quoi ? Lancé fin 2011, le plan « hôpital numérique », c’est le programme français de modernisation des systèmes d’information hospitaliers. Un petit saut dans le passé, ça vous dit ? Nous sommes en 2012, le programme « hôpital numérique » vient tout juste d’être lancé. L’objectif de la DGOS et de l’Agence Nationale d’Appui à la Performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP) est alors de faire entrer les hôpitaux français dans une grande vague de modernisation. L’ambition est claire : avoir à terme au niveau des systèmes d’informations (SI) hospitalier un socle commun, de façon à améliorer significativement la qualité et la sécurité des soins. Mais pour ce faire des prérequis indispensables pour assurer une prise en charge du patient en toute sécurité sont identifiés comme prioritaires : la confidentialité des systèmes informatisés, leur fiabilité ainsi que leur dynamisme. La DSI en collaboration étroite avec le DIM ont donc œuvré durant l’année 2015 à la mise en conformité du SI pour atteindre les prérequis avec notamment la mise en place de l’interopérabilité entre les applications de cœur de métiers (interfaces Identités / Mouvements / Structure), la finalisation d’un plan de reprise d’activité (PRA) en cas de sinistre, ainsi qu’à la mise en place d’une politique de sécurité du système d’information, … En plus des prérequis, plus de 5 domaines fonctionnels pour lesquels le programme hôpital numérique « HN » définit des exigences d’usages du SI sont imposés. Le choix du CH Montperrin s’est porté sur le dossier patient informatisé et interopérable, projet éligible car démarrant ou en cours et non terminé au moment du dépôt du dossier. L’enveloppe de 453 K€ allouée par la DGOS à l’établissement pour ce domaine fonctionnel permettra de financier des équipements informatiques (portables, wifi, serveurs,) mais également des prestations auprès de fournisseurs tiers pour l’accompagnement au déploiement du dossier patient informatisé. Cependant, les principales règles de financement du programme HN énoncent les critères suivants : versements à l’amorçage (20%) dès l’accord, solde (80%) à l’atteinte des cibles d’usage en juin 2017… ou remboursement des 20% ! Le financement récompense donc l’usage, pour l’atteinte de résultats et non la constatation d’une dépense. Les cibles d’usage à atteindre en juin 2017 sont multiples. Pour exemple une cible d’usage requis à 100% à cette date est le taux de services pour lesquels le dossier patient informatisé intègre les comptes rendus (de consultations, d’hospitalisations, opératoires, d’examens), les traitements de sortie et les résultats de biologie. Le défi du programme « HN » lancé au CH Montperrin est de taille. La réussite de ce projet dépend maintenant de chacun de nous mais avec comme point de mire l’acquisition de nouveaux outils numériques performants à vos pratiques professionnelles quotidiennes. Maximilien INTARTAGLIA – RSIO/RSSI CONTRÔLE D’ACCÈS DES VÉHICULES Depuis le 1er Janvier 2016, un nouveau macaron est à mettre en évidence sur le pare-brise de votre véhicule pour accéder dans l’enceinte de l’établissement. Celui-ci sera dorénavant renouvelé chaque année. Pour vous en procurer, contacter le Service Sécurité. Thierry KOLAKOWSKI, Responsable Sécurité 2 UNE SALLE D’AUDIENCES JUDICIAIRES AU CENTRE HOSPITALIER MONTPERRIN POURQUOI UNE TELLE SALLE ? Depuis la loi 2011-803 du 5 juillet 2011, toute mesure de soins sans consentement sous forme d’une hospitalisation à temps complet fait l’objet d’un contrôle systématique, quant à sa régularité et sa justification, dans les 12 jours de l’admission ou tous les 6 mois si l’hospitalisation a été continue, par un magistrat : le Juge des libertés et de la détention (J.L.D.) du Tribunal de Grande Instance, en l’occurrence celui le T.G.I. d’Aix en Provence. Les patients peuvent également, en cours de traitement et quelle que soit la forme de leur prise en charge, saisir le Juge des libertés pour remettre en cause la mesure de soins qui les concernent. Jusqu’à la loi du 27 septembre 2013, les audiences du J.L.D. devaient avoir lieu dans les locaux des tribunaux, même si certains tribunaux avaient accepté ici ou là, à titre dérogatoire, que ces audiences se tiennent sur le site d’un hôpital. Le législateur a entendu les nombreuses critiques émanant dès l’origine de cette législation de 2011 tant des professionnels de la santé mentale que des associations d’usagers et de certaines autorités publiques comme le Contrôleur général des lieux de privation de liberté pour que le principe soit inversé par cette loi du 27 septembre 2013 : depuis le 1er septembre 2014, date d’application de cette disposition (article L. 3211-12-2 du Code de la Santé Publique), les audiences pour les soins sans consentement doivent se tenir sur un site hospitalier, le magistrat et son greffier se déplaçant à l’hôpital où ces mesures sont mises en œuvre. Outre l’allègement attendu de la charge d’accompagnement des patients pour les personnels soignants, la raison principale justifiant cette modification législative a été un plus grand confort également pour les patients en temps de transport et d’attente au Tribunal et, plus encore, leur éviter le caractère traumatisant, voire stigmatisant, vécus ainsi par certains de devoir être présentés au tribunal, modalité qu’ils pouvaient vivre comme une mesure de contrainte de pénalisation de leurs comportements pathologiques, bien que cela n’ait pas été initialement l’intention du législateur, la loi de 2011 se voulant au contraire protectrice des libertés individuelles. Pour des raisons d’abord de principe (l’argument étant que la Justice gagne en solennité à « se rendre en son Palais ») que de difficultés d’organisation matérielle que nécessitent ces audiences (Juge, Greffe, Parquet et Barreau), force est de constater que nos interlocuteurs du Tribunal d’Aix en Provence ont souhaité largement reporter la mise en place effective de ces audiences sur le site du Centre Hospitalier Montperrin, cela seulement à partir du 4 janvier de cette nouvelle année, même si la convention encadrant l’utilisation de la salle d’audiences a été établie antérieurement, puisque signée et diffusée aux divers protagonistes dès avril 2015 et la salle mise à disposition du Tribunal, après travaux, dès septembre 2015, comme la direction du C.H. Montperrin s’y était engagée. QUELLES SONT LES MODALITÉS D’UTILISATION DE CETTE SALLE ? Une convention multipartite a été rédigée et signée entre le Tribunal d’Aix en Provence, le Centre Hospitalier Montperrin et le Centre Hospitalier de Martigues, l’Agence Régionale de Santé ainsi que d’autres intervenants selon le souhait du président du Tribunal, à savoir le Procureur de la République pour le Parquet d’Aix en Provence, le Bâtonnier du Barreau d’Aix et la Commissaire central de la Ville. Cette convention détaille les conditions matérielles de localisation, d’aménagement et d’utilisation de la salle d’audiences et de ses locaux annexes. Les locaux, situés dans une partie du rez- de- chaussée du pavillon CLERAMBAULT et qui étaient désaffectés pour les soins, ont dû être réaménagés en fonction d’un cahier des chargestype du Ministère de la Justice, afin d’assurer la sécurité et la sérénité des débats judiciaires. Cette salle et ses annexes sont en effet attribuées de par la loi au Tribunal. Aux prescriptions du cahier des charges sont venues s’ajouter des exigences et attentes propres du Tribunal d’Aix qui ont dû être négociées (2 box d’entretien pour les avocats au lieu d’un seul, une pièce spécifique d’attente et d’entretien pour des patients sous statut de détenu, des mesures humaines –vigile- et techniques- bouton d’appel et P.T.I.pour la sécurité des personnes…). Une convention complémentaire a aussi été signée avec le Centre Hospitalier de Martigues. Cet établissement utilise, pour la présentation au Juge d’Aix de ses patients en soins sans consentement, la salle sise à Montperrin dans le cadre d’un accord de mutualisation, comme le permet la loi. Cela a permis à cet établissement de ne pas avoir à aménager des locaux sur son site, même si la charge d’accompagner ses patients jusqu’à Aix demeure une contrainte pour lui comme au Juge, greffier et avocat d’Aix de ne pas devoir se déplacer jusqu’à Martigues. Les travaux d’aménagement ont été intégralement financés par une subvention de l’Agence Régionale de Santé attribuée au C.H. Montperrin ainsi que par une subvention similaire accordée par l’A.R.S. au Centre Hospitalier de Martigues. Ce dernier participe également, sur une base forfaitaire, à une partie des coûts de fonctionnement de ces locaux. QUAND ONT LIEU CES AUDIENCES ET COMMENT EST ÉTABLI L’ORDRE DE PRÉSENTATION DES PATIENTS ? Comme c’était déjà le cas auparavant au Tribunal, les audiences sur le site de Montperrin ont lieu hebdomadairement les après-midi des lundis et jeudis, sauf jours fériés, ou pourraient se tenir un autre jour en remplacement si nécessaire, sur site ou, exceptionnellement, de nouveau au Tribunal. 3 Ces jours là, la salle est mise à disposition des avocats vers 13h45 et les patients et leurs accompagnateurs arrivent dès 14 heures. C’est le Juge des libertés avec son greffe qui convoque les patients qui doivent lui être présentés, et non la direction de l’hôpital. S’il est convenu que passent, en priorité, les patients sous statut de détenu et ceux de Martigues, le magistrat a décidé de convoquer à la même heure tous les patients, pour des raisons, selon lui, de commodité. Ces patients doivent en effet bénéficier, au préalable à leur présentation devant le Juge, d’un entretien avec l’un des deux avocats désignés par le Barreau qui assistent aux audiences, ou avec un avocat choisi par le patient. Chacun de ces entretiens comme chacune des auditions avec le magistrat peuvent être de durée variable, selon le patient et les particularités de sa situation ou de son dossier, comme est variable le nombre de patients effectivement présentés par les deux hôpitaux. Il est cependant convenu qu’après un temps d’observation de quelques semaines, un point sera fait avec le Juge et le Barreau sur ce planning de présentation et sur les conditions matérielles d’utilisation de cette salle. Nous pouvons cependant déjà en tirer quelques constats : - Le fait que nos patients soient présentés au juge sur le site de Montperrin semble être apprécié d’abord par eux, ensuite par les personnels soignants qui ont plus de souplesse pour réaliser ces accompagnements ; à défaut d’une convocation personnalisée pour le début d’audience, les patients et leurs accompagnateurs peuvent retourner au sein de leurs unités de soins beaucoup plus rapidement que lorsque cela avait lieu au tribunal ; - Aucun incident n’a été à déplorer à ce jour ; ces audiences, sans perdre en solennité, paraissent même se dérouler dans une ambiance moins « dramatisante », donc plus sereine que dans les locaux du tribunal ; - Magistrat, greffier et avocats, au-départ très réticents à ce transfert de lieu, paraissent y voir aussi désormais certains avantages et, avec les efforts de chaque partie, estiment que ces audiences se déroulent dans des conditions satisfaisantes pour tous. Jean-Pierre VIDAL, Directeur des Usagers, de la Qualité et des Affaires Générales INCENDIE AU PAVILLON DELAY OUEST Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 février un incendie s’est déclaré dans la chambre d’un patient du pavillon Delay Ouest. Cet incendie très violent a complètement détruit la chambre du patient et rendu inutilisable l’ensemble de l’étage. Grâce au sang-froid et au professionnalisme des équipes soignantes, aucune victime n’est à déplorer parmi les patients et le personnel. Ainsi, je tiens avec l’ensemble de l’équipe de direction à remercier et à féliciter l’équipe présente aux Delay au moment de l’incendie mais aussi les personnels des autres pavillons qui ont soit aidé au transfert des patients ou qui ont accueilli les patients en début de nuit. Mes remerciements vont également aux équipes techniques qui ont contribuées à la sécurisation du site, l’agent de sécurité, le personnel de l’accueil soignant ainsi que le standardiste qui a transféré l’appel aux forces d’incendie et de secours particulièrement rapides et efficaces. Dans l’attente des travaux de remise en état, j’ai pris la décision d’une fermeture totale de l’aile Ouest en organisant la prise en charge des patients sur les autres unités et principalement à l’UPSIR. Une réouverture du rez de chaussée de l’unité sera effective dès la réalisation de travaux d’entretien et permettant à l’équipe de se reconstruire dans l’attente d’une ouverture totale qui interviendra à l’issue de la procédure de rénovation. Pascal RIO Directeur MOUVEMENT DU PERSONNEL du 1er Novembre 2015 au 31 Janvier 2016 Bonjour Attaché d'Administration Hospitalière : Salomé Jarnet Aumonier : Raphael Bitton Internes : Nicolas Bonnet, Laura Conforti Roussel, René Diouaba, Geoffroy Maquin, Vincent Miche,Chloé Nagels, Gwendoline Tijeras, Julien Seimandi, Praticierns Hospitaliers: Françoise Dodo, Patricia Suter Praticien Hospitalier Contractuel : Margaux Tsin Au Revoir Adjoints administratifs : Annie Helin, Annie Giuriato, Chantal Vitte Aumonier : Haim Harboun ASHQ : Brigitte Muzart Psychologue : Emilie Bilbao, FFI : Salma Azzaoui Infirmier(e)s : Zine Eddine Hussein, Agnès Camus, Internes : Damien Etchecopar Etchart, Thérèse Barjon, Clara Hauck Terver, Martin Raoux, Astrid Favre Médecin Assistant : Djoher Ihamouine, Pracitien Hospitalier Contractuel : Corinne Sixou Praticiens Hospitaliers : Bahia Gaci, Elisabeth Nadia Ijaouane, Médecin Attaché : Melissa Benoudiz 4