Notices biographiques des présidents de

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Notices biographiques des présidents de
Notices biographiques des
présidents de séances, rapporteurs
et intervenants au colloque
Faire des choix ?
Les fonctionnaires
dans l’Europe
des dictatures
1933-1948
les 21, 22 et 23 février 2013
Marc Olivier BARUCH
Marc Olivier Baruch est docteur en histoire, ancien élève de l’École polytechnique et de l’École
nationale d’administration. Après avoir occupé diverses fonctions dans les administrations
centrales de l’État (ministère de l’Éducation nationale ; ministère de la Culture) et au sein
d’un cabinet ministériel, il a rejoint le CNRS en 1997 et est devenu directeur d’études à
l’EHESS en 2003 (où il enseigne actuellement les « approches historiographiques des mondes
contemporains : la France durant la Seconde Guerre mondiale, écritures et réécritures ».
Ses travaux de recherches portent sur l’histoire comparée de l’Etat et de l’administration à
l’époque contemporaine ; on lui doit notamment « L’État et les sociétés en guerre en Europe :
le cas français », Histoire, économie et société, avril-juin 2004, p. 235-246 ; dir. Une poignée de
misérables : l’épuration de la société française après la Seconde Guerre mondiale, Paris, Fayard,
2003 ; dir. (avec V. Duclert), Serviteurs de l’État. Une histoire politique de l’administration
française (1875-1945), Paris, La Découverte, 2000 ; dir. (avec V. Guigueno), Le choix des X :
l’École polytechnique et les polytechniciens 1939-1945, Paris, Fayard, 2000 ; Servir l’État
français. L’administration en France de 1940 à 1944, Paris, Fayard, 1997 ; Le Régime de Vichy,
Paris, La Découverte, 1996.
Denis BAUCHARD
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, licencié en sciences économiques de la Faculté
de droit de Paris et ancien élève de l’Ecole nationale d’administration (promotion Blaise Pascal),
Denis Bauchard est ministre plénipotentiaire honoraire. Administrateur civil au ministère de
l’Economie et des Finances (1964), attaché financier pour le Proche et le Moyen-Orient (19661970), conseiller technique aux cabinets de Jacques Chirac et Jean Taittinger, secrétaires d’Etat
au Budget (1970-1973), puis au cabinet de Jean-Pierre Fourcade, ministre de l’Economie et
des Finances (1974-1976), Denis Bauchard devient sous-directeur à la direction du Trésor au
ministère de l’Economie et des Finances (1977), puis ministre conseiller chargé des questions
économiques à la mission permanente de la France auprès des Nations Unies (1978-1981).
Sous-directeur puis chef de service à la direction des affaires économiques au ministère des
Affaires étrangères (1982-1986), il est ensuite nommé ambassadeur en Jordanie (1989-1993),
directeur de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères (19931996), directeur de cabinet d’Hervé de Charrette, ministre des Affaires étrangères (19961997), et ambassadeur au Canada (1998-2001). Président de l’Institut du monde arabe de
2002 à 2004, Denis Bauchard est depuis lors consultant en relations internationales auprès
de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Il est l’auteur de nombreux articles
sur la politique étrangère et de plusieurs ouvrages : Le nouveau monde arabe, Bruxelles, éd.
A. Versaille, 2012 ; Dir. (avec A. Hamoudi et R. Leveau), La démocratie est-elle soluble dans
l’islam ?, Paris, éd. CNRS, 2007 ; (avec P. Guerrier), Économie financière des collectivités
locales, Paris, éd. A. Colin, 1972 ; Le jeu mondial des pétroliers, Paris, éd. du Seuil, 1970.
Olivier BEAUD
Professeur agrégé de droit public, en fonctions à l’Université Paris II Panthéon-Assas depuis
1998, Olivier Beaud est directeur de l’Institut Michel Villey depuis 2006. Il a été directeur
adjoint du Centre Marc Bloch de Berlin (2001-2006), membre junior de l’Institut Universitaire
de France (1993-1998) et il est membre senior de l’IUF depuis 2012. Ses domaines privilégiés
de recherches sont le droit constitutionnel français et étranger, le droit constitutionnel comparé,
la théorie générale de l’Etat, la philosophie du droit et l’histoire de la pensée juridique. On
lui doit notamment La puissance de l’État, Paris, PUF, Léviathan, 1994 ; Les derniers jours
de Weimar. Carl Schmitt face à l’avènement du nazisme, Paris, Descartes & Cie, 1997 ; Le
sang contaminé, Paris, PUF, 1999 ; Théorie de la Fédération, Paris, PUF, 2007 ; Les libertés
universitaires à l’abandon ? Paris, Dalloz, 2010, et la préface (« Carl Schmitt, un juriste
engagé ») à Carl Schmitt, Théorie de la Constitution, trad. fr. de Mme Deroche-Gurcel, Paris,
PUF, 1993, p. 3-119.
Martine de BOISDEFFRE
Ancienne élève de l’Ecole normale supérieure de Sèvres, de l’Institut d’études politiques de
Paris et de l’Ecole nationale d’administration (promotion Solidarité), Martine de Boisdeffre
est conseillère d’Etat, présidente de la cour administrative d’appel de Versailles. Conseillère
technique chargée des Affaires européennes au cabinet d’Elisabeth Guigou, ministre délégué
auprès du ministre des Affaires étrangères, de 1990 à 1993, elle fut secrétaire générale du
Conseil d’Etat de 1995 à 2000 puis directrice des Archives de France de 2001 à 2010. Elle
est actuellement présidente du conseil d’administration de l’Institution nationale des
Invalides, membre du Haut comité d’évaluation de la condition militaire, membre du conseil
d’administration de l’Ecole normale supérieure et de la Fondation Charles de Gaulle. Elle est
l’auteur de plusieurs contributions dans Etudes et documents du Conseil d’Etat et dans la
Revue administrative.
Tal BRUTTMANN
Doctorant en histoire à l’EHESS, Tal Bruttmann est chargé de mission à la Ville de Grenoble,
où il mène des recherches sur la spoliation des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Ses
principaux travaux portent sur la politique antisémite mise en œuvre en France par Vichy
et l’occupant, ainsi que sur la « solution finale ». Au nombre de ses publications, signalons
Aryanisation économique et spoliations en Isère, 1940-1944, Grenoble, PUG, 2010 ; Au bureau
des Affaires juives. L’administration française et l’application de la législation antisémite, 19401944, Paris, La Découverte, 2006 ; La Logique des bourreaux, Paris, Hachette Littératures,
2003
Irène CARBONNIER
Irène Carbonnier est présidente de chambre à la cour d’appel de Paris depuis juillet 2012.
Après avoir exercé ses premières fonctions au tribunal de grande instance de Colmar en 1977,
à l’administration centrale du ministère de la Justice en 1979, puis, en qualité de conseiller
référendaire, à la Cour de cassation en 1984, elle a été conseiller technique au cabinet du
secrétaire d’Etat à la Consommation (pour préparer la première loi sur le surendettement) en
1988-1989. Elle devient vice-présidente au tribunal de grande instance de Bordeaux en 1991,
est promue conseiller à la cour d’appel de Bordeaux en 1993 : elle est assesseur du président
de la cour d’assises de la Gironde en 1997-1998 lors du procès de Maurice Papon. Après un
détachement comme chargée de mission à la direction des affaires juridiques du ministère
de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en 2000, elle est
nommée en 2005 conseiller à la cour d’appel de Paris pour siéger à la chambre de la presse.
Elle a été nommée avocat général près la cour d’appel d’Agen en 2009. On lui doit plusieurs
contributions sur l’autorité parentale au Juris-classeur. Elle est, par ailleurs, présidente de
l’Arapej (Association Réflexion Action Prison et Justice) depuis juin 2009.
Olivier CARTON
Maître de conférences en droit public (HDR) à l’université du Littoral Côte d’Opale et directeur
du Laboratoire de recherches juridiques (EA-3603). Auteur, en 2001, d’une thèse portant sur
Le Conseil d’Etat, juridiction de la République ?, il a publié depuis lors de nombreux articles,
chroniques ou commentaires, dont « Regard sur l’activité consultative du Conseil d’Etat entre
1940 et 1944 : peut-on conseiller innocemment un gouvernement comme celui de Vichy ? »,
Revue de droit public, 2010, n° 3, p. 579-645.
Olivier CAYLA
Directeur d’études à l’EHESS, où il enseigne la théorie des normes en croisant les grands
textes de la philosophie politique moderne et les décisions les plus récentes de la jurisprudence
constitutionnelle et administrative, Olivier Cayla est membre du Centre d’études des normes
juridiques « Yan Thomas ». Parmi ses principales publications, signalons Le pouvoir constituant
et l’Europe, Paris, Dalloz, 2011 (dir. avec P. Pasquino) ; L’office du juge : part de souveraineté
ou puissance nulle ?, Presses Universitaires de Rouen - Bruylant - LGDJ, coll. « La pensée
juridique », 2002 (dir. avec M.-F. Renoux-Zagamé) ; Vérité, réconciliation, réparation, Paris,
Seuil, 2004 (dir. avec B. Cassin et Ph.-J. Salazar) ; Dictionnaire des grandes œuvres juridiques,
Paris, Dalloz, 2010 (dir. avec J.-L. Halpérin).
Mireille DELMAS-MARTY
Professeur honoraire au Collège de France (chaire Études juridiques comparatives et
internationalisation du droit, 2002-2012), Mireille Delmas-Marty a été élue membre de
l’Académie des sciences morales et politiques en 2007. Professeur invité dans la plupart des
grandes universités européennes, ainsi qu’aux États-Unis, en Amérique Latine, en Chine, au
Japon et au Canada, elle s’est depuis longtemps consacrée à la recherche, au sein de l’Association
de recherches pénales européennes qu’elle a créée, puis de l’UMR de droit comparé (Université
de Paris I/CNRS) qu’elle a créée puis dirigée de 1997 à 2002. Elle est responsable de la Revue
de science criminelle et de droit pénal comparé depuis 1984 et participe au comité de rédaction
de diverses revues juridiques nationales et internationales. Mireille Delmas-Marty a assumé
de nombreuses missions d’expert, notamment auprès du Président de la République (1992,
révision de la Constitution), du ministre de la Justice (1981, réforme du Code pénal ; 1988,
réforme de la procédure pénale) et de l’Union européenne (1996-1999, projet pénal dit Corpus
Juris ; 1999-2005, comité de surveillance de l’Office de lutte anti-fraude). Enfin, elle a publié
de nombreux ouvrages, notamment Libertés et sûreté dans un monde dangereux (Seuil,
2009) et la série des Forces imaginantes du droit (quatre volumes, Seuil, 2004-2011). Son
dernier ouvrage est intitulé Résister, responsabiliser, anticiper, ou comment humaniser la
mondialisation (Seuil, 2013).
Jean-Pierre DUPORT
Licencié en droit, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole
nationale d’administration (promotion Marcel Proust), Jean-Pierre Duport est préfet de
région honoraire depuis 2007. Administrateur civil à la direction générale des collectivités
locales au ministère de l’Intérieur (1967-1972), il occupe ensuite diverses fonctions auprès
du commissariat au Plan (1972-1975), puis devient chef du service de l’habitat à la direction
de la construction au ministère de l’Environnement et du Cadre de vie (1977) et directeur
de l’architecture (et de l’urbanisme) au ministère de l’Urbanisme et du Logement (et des
Transports) entre 1981 et 1987. Président du conseil d’administration de l’Agence foncière et
technique de la région parisienne de 1987 à 1989, il est délégué à l’aménagement du territoire
et à l’action régionale entre 1989 et 1993, puis préfet de la Seine-Saint-Denis jusqu’en 1997.
Directeur du cabinet de Jean-Pierre Chevènement, ministre de l’Intérieur (1997-1998), il
devient préfet de la Région Ile-de-France, préfet de Paris de 1998 à 2002, président de Réseau
ferré de France de 2002 à 2005, puis conseiller d’Etat en service extraordinaire entre 2005 et
2009. Conseiller du président d’Unibail-Rodamco depuis 2009, il est également président du
Conseil national de l’information statistique et de la Commission supérieure des jeux depuis
cette date. Auparavant, il a été président du conseil d’administration de l’Institut d’urbanisme
de Paris-Val-de-Marne (1989-1990), président de l’Union nationale pour l’amélioration de
l’habitat (1989-1990), président de l’Association du corps préfectoral (1998-2002), président
du conseil d’administration de l’Agence de l’eau Seine-Normandie (1998-2002), membre du
conseil économique et social (2004-2010) et président de la Fondation Le Corbusier (20032012). Parmi les publications qu’il a dirigées, signalons Réhabilitation de l’habitat en France,
Paris, Economica, 1989.
Giovanni FOCARDI
Chercheur en histoire contemporaine au département de science historique, géographique et
du monde antique à l’université de Padoue, il a notamment publié Magistratura e fascismo.
L’amministrazione della giustizia in Veneto. 1920-1945, Venezia, Marsilio ed., 2012 ; « I
magistrati tra fascismo e democrazia: uno sguardo alla “periferia” toscana », in F. Tacchi
(dir.), Professioni e potere a Firenze tra Otto e Novecento, Milano, FrancoAngeli, 2012, p. 201223 ; 32 notices biographiques in G. Melis (dir.), Il Consiglio di Stato nella storia d’Italia.
biografie 1861-1948, Giuffrè, Milano, 2006 ; Storia dei progetti di riforma della pubblica
amministrazione, Francia e Italia (1943-1948), Bologna, Bononia University Press, 2004 ; «
La difficile rationalisation de l’administration sous la quatrième République. La réforme qui
n’a jamais eu lieu : projets et réformes administratives en Italie et en France en 1943-1948 »,
Revue française d’administration publique, 2006/4, n°120, p. 679-693 ; « Les conseillers d’État.
Thèmes et problèmes d’une recherche en cours », in V. Azimi (dir.), Les élites administratives
en France et en Italie, Paris, L.G.D.J, Ed. Panthéon-Assas II, 2006, p. 233-243 ;
Pierre-Cyrille HAUTCOEUR
Économiste et historien, il est président de l’EHESS depuis novembre 2012, après avoir
été directeur d’études à l’EHESS dès 2006, agrégé répétiteur à l’École normale supérieure,
pensionnaire à la Fondation Thiers et professeur de sciences économiques aux Universités
d’Orléans et de Paris I Panthéon-Sorbonne. Il a par ailleurs été conseiller du directeur de
la recherche au ministère de la Recherche, en charges des sciences humaines et sociales, de
2001 à 2003, secrétaire du bureau de la Fondation de l’École normale supérieure de 2003
à 2005, président du conseil scientifique du Comité de concertation pour les données en
sciences humaines et sociales depuis 2007 et membre du Comité du secret statistique. Ses
recherches portent sur l’histoire financière et monétaire contemporaine, en particulier sur
les crises financières et monétaires et sur les marchés financiers. Chercheur au sein de PSE
(Paris Jourdan Sciences Économiques / École d’économie de Paris), il y est responsable de
l’équipe histoire économique, en lien étroit avec l’Atelier François Simiand du Centre de
recherches historiques dont il est membre associé. Il y met en place également l’équipement
d’excellence « Données financières historiques » sélectionné en février 2011 dans le cadre des
« investissements d’avenir » et qui vise à construire une base de données européenne intégrée
sur les marchés financiers depuis le début du XIXe siècle. Il a effectué de longs séjours de
recherche à l’Université Rutgers (États-Unis) et au Centro de Estudio Avanzados en Ciencias
Sociales (Espagne). Il est par ailleurs chroniqueur dans Le Monde et Enjeux Les Échos.
Olivier JOUANJAN
Professeur de droit public à l’Université de Strasbourg et ancien membre de l’Institut
universitaire de France, il est directeur de l’Institut de recherches Carré de Malberg. Il est aussi
professeur honoraire à l’Université de Fribourg-en-Brisgau. Il a reçu le prix de la Fondation
Humboldt en 2007 et a été élu Fellow au Wissenschaftskolleg de Berlin (2011-2012). Au titre
de ses spécialités, figurent l’histoire des doctrines juridiques modernes, le droit constitutionnel
et administratif français, le droit public allemand, l’histoire constitutionnelle et la théorie du
droit et de l’Etat. Au nombre de ses publications figurent notamment Hermann Heller : La
crise de la théorie de l’État, Paris, Dalloz, 2012 ; Hans Kelsen, forme du droit et politique
de l’autonomie, Paris, PUF, 2010 ; Avant Dire Droit (avec F. Müller), Presses de l’Université
de Laval, 2007 ; Une histoire de la pensée juridique en Allemagne (1800-1918), Paris, PUF,
2005 ; Figures de l’État de droit. Le Rechtsstaat dans l’histoire intellectuelle et constitutionnelle
de l’Allemagne moderne, Strasbourg, PUS, 2001 ; Le principe d’égalité devant la loi en droit
allemand, Paris, Economica, 1992. Il a en outre publié de nombreux articles sur les doctrines
juridiques du nazisme et prépare, pour les PUF, un livre sur ce sujet.
Chantal KESTELOOT
Docteur en histoire de l’Université libre de Bruxelles, Chantal Kesteloot est chargée de la
direction du secteur Histoire publique au CEGES et est co-rédactrice en chef de la Revue belge
d’histoire contemporaine (Journal of Belgian History). Auteur, en 2001, d’une thèse de doctorat
sur Le mouvement wallon et Bruxelles de 1912 à 1965, ses principaux centres d’intérêt portent
sur l’histoire du mouvement wallon; la problématique bruxelloise; les mémoires de la guerre
et l’histoire nationale; la problématique du nationalisme et des identités nationales. Parmi
ses publications, citons Bruxelles sous l’Occupation 1940-1944, Bruxelles, Luc Pire/CEGESSOMA, 2009 et, en collaboration avec J. Gotovitch (dir.), Collaboration, répression. Un passé
qui résiste, Bruxelles, Labor, 2002. Elle a également co-dirigé (avec Jo Tollebeek, rédacteur en
chef, G. Buelens, G. Deneckere, S. de Schaepdrijver), België. Een parcours van herinnering,
Amsterdam, Bert Bakker, 2008, 2 vol.
Danièle LOCHAK
Docteur en droit et agrégée des facultés de droit, Danièle Lochak est professeur émérite de
l’université Paris Ouest - Nanterre La Défense. Elle a été successivement professeur de droit
public à l’université de Picardie et à l’université de Paris X-Nanterre, où elle fut responsable
du DEA « Droits de l’homme et libertés publiques » (puis du master « Droits de l’homme »),
directrice de l’Ecole doctorale de sciences juridiques et politiques et directrice du centre de
recherches et d’études sur les droits fondamentaux (CREDOF). On lui doit notamment Le
droit et les paradoxes de l’universalité, Paris, PUF, 2010 ; Le droit et les juifs en France depuis
la Révolution, Paris, Dalloz, 2009 ; « Le «modèle républicain» dans le débat public. Usages
rhétoriques et reconstitution mythique », in B. Badie, Y. Déloye, dir., Le temps de l’Etat.
Mélanges en l’honneur de Pierre Birnbaum, Paris, Fayard, 2007 ; « Désobéir à la loi », in
Pouvoir et liberté. Etudes offertes à Jacques Mourgeon, Bruxelles, Bruylant, 1998 ; « Ecrire, se
taire ? Réflexion sur la doctrine française », in Le genre humain, n°30-31. Le droit antisémite
de Vichy, 1996 ; « Le juge doit-il appliquer une loi inique ? », in Le genre humain, n°28. Juger
sous Vichy, 1994 ; « La doctrine sous Vichy ou les mésaventures du positivisme » in Les usages
sociaux du droit, Paris, PUF/Curapp, 1989.
Jean MASSOT
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, licencié en droit et docteur ès sciences
économiques, ancien élève de l’Ecole nationale d’administration (promotion Saint-Just), Jean
Massot est président de section honoraire au Conseil d’État où il a fait la majeure partie de sa
carrière de 1963 à 2004. Ayant aussi occupé les fonctions de directeur administratif et financier
du CNES, de directeur des études de l’IIAP, de directeur de la population et des migrations et
de président de la Commission des recours des réfugiés, Jean Massot est actuellement membre
de la CNIL et siège à la CADA. Il a été président du comité d’histoire du Conseil d’Etat et de
la juridiction administrative de 2001 à 2012 et du comité scientifique de la Commission des
archives constitutionnelles de la Ve République de 2002 à 2011. Entre autres publications,
on lui doit Le chef de l’Etat, chef des armées, Paris, LGDJ, 2011 ; Chef de l’État et chef du
gouvernement : la dyarchie hiérarchisée, Paris, La Documentation française, 2008 (rééd.) ;
dir., Le Conseil d’Etat et l’évolution de l’Outre-mer français du XVIIe siècle à 1962, Paris,
Dalloz, 2007 ; (avec O. Fouquet, J.-H. Stahl, M. Guyomar), Le Conseil d’Etat, juge de cassation,
Paris, Berger-Levrault, 2001 (rééd.) ; « Le Conseil d’État et le régime de Vichy » in Deuxième
Centenaire du Conseil d’État, La revue administrative, 2001, Vol. I, p.100 ; dir., Le Conseil
d’Etat de l’an VIII à nos jours. Livre jubilaire du deuxième centenaire, Paris, Adam Biro, 1999 ;
« La continuité de la procédure contentieuse administrative » in H. Bastien, dir., Rémanences
du droit d’Ancien Régime dans la France contemporaine, Paris, Droz, 1998, p. 77-90 ; L’arbitre
et le capitaine - Essai sur la responsabilité présidentielle, Flammarion, Coll. Champs, 1987
(avec une préface de René Rémond).
Didier MUSIEDLAK
Professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris Ouest-Nanterre La Défense, il a
auparavant enseigné à l’Institut d’études politiques de Paris (historiographie de la Seconde
Guerre mondiale et histoire de l’Europe) ainsi qu’à l’INALCO (histoire des identités politiques
et culturelles en Europe) et a animé un cycle de conférences à l’École polytechnique (entre
1999 et 2000, sur les États fascistes et nazi). Spécialiste reconnu de l’étude du fascisme italien
et de la comparaison des dictatures en Europe et hors d’Europe, il a fait paraître de nombreux
ouvrages sur le sujet : Les expériences corporatives dans l’aire latine, Bern, Peter Lang, 2010 ;
Parlementaires en chemise noire, Italie, 1922-1943, Presses universitaires de Franche-Comté,
Besançon, 2007 ; (avec F. Marcot), Les Résistances, miroirs des régimes d’oppression.Allemagne,
France, Italie, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2006 ; Mussolini, Paris,
Presses de Sciences-Po, 2005 (Il Mito di Mussolini, Firenze, Le Belle Lettere, 2009), Lo Stato
fascista e la sua classe politica, 1922-1943, Bologna, Il Mulino, 2003, (avec J. Musiedlak), Les
totalitarismes : fascisme et nazisme, Paris, La Documentation française, 1996.
Donal O’ SULLIVAN
Diplômé en science politique (université de Bonn) et en histoire (université catholique
d’Eichstätt-Ingolstadt), Donal O’Sullivan est actuellement professeur d’histoire associé à la
California State University of Northridge. Auteur de nombreux articles et ouvrages consacrés
à la Seconde Guerre mondiale (notamment Dealing with the devil : Anglo-Soviet intelligence
cooperation during the Second World War, New York, P. Lang, 2010), il a reçu plusieurs
distinctions pour ses travaux : en 2008, le prix des historiens de la Kronauer Foundation (pour
son ouvrage Stalin’s «cordon Sanitaire ». Soviet Policy in Eastern Europe and the Western
Response, 2003) ainsi que le prix Bruckhause de la Hanns Martin-Schleyer-Foundation.
Bernard PÊCHEUR
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, titulaire d’une maîtrise de droit public et
ancien élève de l’Ecole nationale d’administration (promotion Guernica), Bernard Pêcheur est
président de la section de l’administration au Conseil d’Etat depuis juillet 2012. Administrateur
à la Direction du Budget (1976-1981), membre de plusieurs cabinets ministériels entre 1981
et 1985 (Budget ; Industrie et recherche ; Premier ministre), il fut également conseiller social
à la présidence de la République de 1988 à 1989. Directeur général de l’administration et de la
fonction publique de 1989 à 1993, il fut par ailleurs président du comité de la gestion publique
de l’OCDE (1990-1993), puis secrétaire général du ministère de l’Economie, des Finances
et de l’Industrie de 2000 à 2002. Parallèlement à ses activités au Conseil d’État, Bernard
Pêcheur a exercé diverses missions extérieures à celui-ci : rapporteur général de la commission
supérieure de codification (1997-2000), président de l’Ecole nationale supérieure de la police
(1998-2010), président de l’Institut national des études démographiques (1999-2008), membre
de la commission du Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale (2007-2008). membre de
la Cour de discipline budgétaire et financière de 2005 à 2012, Bernard Pêcheur est président
suppléant du Haut comité d’évaluation de la condition militaire depuis 2010. Il est l’auteur de
nombreux rapports et articles consacrés à la modernisation du service public (Pouvoirs. Revue
française d’études constitutionnelles et politiques ; Les cahiers de la fonction publique et de
l’administration ; Courrier juridique des finances ; ENA mensuel).
Julio PONCE ALBERCA
Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Séville, il a notamment publié Gibraltar
y la Guerra Civil española : una neutralidad singular, Sevilla, Universidad de Sevilla,
Secretariado de Publicaciones, Vicerrectorado de Investigación, 2009 ; Guerra, Franquismo
y Transición. los Gobernadores Civiles en Andalucía (1936-1979), Sevilla, Centro Estudios
Andaluces, 2008 ; Andalucismo, República y socialismo : Hermenegildo Casas Jiménez (18921967), Sevilla, Diputación de Sevilla, 2002 ; « La represión de las organizaciones obreras
durante la Guerra Civil y la Posguerra », in Sindicatos y trabajadores en Sevilla, Sevilla,
Universidad de Sevilla, 2000 ; Política, instituciones y provincias : la Diputación de Sevilla
durante la dictadura de Primo de Rivera y la IIa República (1923-1936), Sevilla, Diputación
de Sevilla, 1999. Il a publié aussi deux articles scientifiques ces dernières années : « El Estado
en las provincias : gobernadores, diputaciones y ayuntamientos » in E. Nicolàs, C. Gonzàlez
(dir.), Mundos de ayer, Murcia, Universidad, 2009, p. 99-119 ; « Poder, adaptación y conflicto.
Gobernadores civiles e intereses locales en la España de Franco (1939-1975) » in A. Segura,
A. Mayayo, T. Abello (eds.), La dictadura franquista: la institucionalización de un régimen,
Barcelona, Universitat de Barcelona, 2012, p. 96-109.
Bénédicte ROCHET
Licenciée en histoire, agrégée de l’enseignement secondaire supérieur et détentrice d’un DES
en études européennes, Bénédicte Rochet est assistante-doctorante au département Histoire
de l’Université de Namur (Belgique). Spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et des sources
audiovisuelles, elle mène actuellement des recherches sur l’histoire des actualités filmées et
du cinéma en Belgique, ainsi que sur les rapports entre images et conflits mondiaux. Elle a
notamment publié La petite Belgique dans la Grande Guerre. Une icône, des images, Namur,
Presses Universitaires de Namur, 2012 (avec Axel Tixhon); « Les actualités filmées, une arme
de propagande opérante? Les initiatives du gouvernement belge entre 1940 et 1945 », Revue
belge d’histoire contemporaine, Bruxelles, XXXIX, 2009, 1-2, p.177-197 ; « L’administration
centrale belge : des fonctionnaires résistants et/ou patriotes », R. Vandenbusche (dir.), Les
services publics et la résistance en zone interdite et en Belgique (1940-1944), Lille, IRHIS,
2005, p. 13-28.
Jean-Marc SAUVĒ
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et ancien élève de l’Ecole nationale
d’administration (promotion André Malraux), Jean-Marc Sauvé entre comme auditeur au
Conseil d’Etat en 1977. Il est conseiller technique dans les cabinets de Maurice Faure et de
Robert Badinter, ministres de la Justice, de 1981 à 1983. Il occupe les postes de directeur de
l’administration générale et de l’équipement au ministère de la Justice de 1983 à 1988, puis de
directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l’Intérieur de 1988 à
1994, date à laquelle il devient préfet de l’Aisne (1994-1995). Nommé maître des requêtes au
Conseil d’Etat en 1983, il devient conseiller d’Etat et secrétaire général du Gouvernement en
1995, puis vice-président du Conseil d’Etat le 3 octobre 2006. Depuis cette date, il est président
du Conseil supérieur des tribunaux administratifs et des cours administratives d’appel,
président de la commission pour la transparence financière de la vie politique et président
du conseil d’administration de l’ENA. Vice-président de la Fondation nationale de sciences
politiques et de l’Association internationale des hautes juridictions administratives depuis
2007, il est président de l’Institut français des sciences administratives depuis 2008 et membre
d’honneur du Middle Temple depuis 2010. Président du Comité prévu par l’article 255 du
Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (comité de sélection des juges européens)
depuis 2010, il est membre du sénat de l’Institut européen du droit depuis 2011 et président
de l’Association des Conseils d’Etat et des juridictions administratives suprêmes de l’Union
européenne depuis 2012. Auparavant, il fut président de la Commission de réflexion pour la
prévention des conflits d’intérêts dans la vie publique (2010-2011) et président de l’Institut des
hautes études sur la justice (2010-2011). Jean-Marc Sauvé est l’auteur de nombreux articles
et discours sur la juridiction administrative, le droit public et les institutions administratives
françaises, le droit européen et les relations entre l’ordre juridique national et les ordres
juridiques européens.
Matthieu SCHLESINGER
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, ancien élève de l’Ecole normale supérieure
(Ulm) et de l’Ecole nationale d’administration (promotion Emile Zola), Matthieu Schlesinger
est auditeur au Conseil d’Etat. Il est par ailleurs maître de conférences à l’IEP de Paris.
Perrine SIMON-NAHUM
Historienne et philosophe, Perrine Simon-Nahum est directrice de recherche au CNRS (UMR
8036/Cespra) et enseigne à l’EHESS ainsi qu’à l’Ecole normale supérieure et à l’IEP de Paris.
Ses travaux portent sur l’interprétation des textes et la place du religieux au XIXe siècle mais
aussi sur l’histoire intellectuelle des XIXe et XXe siècles. Parmi ses nombreuses contributions,
signalons « Juif dans l’insoumission. La place du judaïsme dans les lectures de Jean Bollack »,
in C. König, D. Thouard (dir.), La Philologie au présent. Pour Jean Bollack, sous la dir. de,
Lille, PU du Septentrion, 2010, p. 157-170 ; « Dimensions de la conscience historique», la
réconciliation du savant et du politique », in S. Audier, M.O. Baruch, P. Simon-Nahum (dir.),
Raymond Aron philosophe dans l’histoire, Paris, Ed. de Fallois, 2008, p.155-167, ainsi qu’une
biographie intellectuelle d’André Malraux, André Malraux. L’engagement au XXe siècle,
Paris, A. Colin, 2010. Perrine Simon-Nahum est par ailleurs directrice littéraire aux Editions
François Bourin.
Florin TURCANU
Ancien étudiant de l’EHESS, Florin Turcanu est actuellement maître de conférences à la Faculté
de sciences politiques de l’université de Bucarest et chercheur à l’Institut roumain d’études
sud-est-européennes. Il a notamment publié Mircea Eliade. Le Prisonnier de l’histoire (préf.
de J. Julliard), Paris, La Découverte, 2003 ; Intellectuels, histoire et mémoire en Roumanie. De
l’entre-deux- guerres à l’après-communisme, Editura Academiei Române, Bucarest, 2007 ; « Le
régime Antonescu et la déportation des Juifs. Les mots et les représentations au cœur d’une
‘Solution finale’ à la roumaine » in T. Bruttmann, L. Joly, A. Wiewiorka (dir.), Qu’est-ce qu’un
déporté. Histoire et mémoires des déportations de la Seconde Guerre Mondiale, Paris, CNRS
Editions, 2009 et dirigé, avec Christophe Prochasson, le recueil d’études intitulé La Grande
guerre : histoire et mémoire collective en France et en Roumanie, New Europe College/IEA,
2010.
Jacques VISTEL
Licencié en droit, diplômé de l’Ecole des hautes études commerciales, titulaire de deux DES de
Lettres et ancien élève de l’Ecole nationale d’administration (promotion Montesquieu), Jacques
Vistel est conseiller d’Etat honoraire. Auditeur en 1966, directeur du département Amérique
latine de l’Institut international d’administration publique de 1970 à 1975, conseiller technique
au cabinet du secrétaire d’Etat à la Culture de 1974 à 1976, il devient directeur adjoint des
Musées de France de 1978 à 1983, puis chef du service juridique et technique de l’information
du Premier ministre en 1985. La même année, il est nommé administrateur de la Société
financière de radiodiffusion, administrateur du Carrefour international de la Communication
et président de la Société de radiodiffusion et de télévision pour l’outre-mer (RFO). Il est nommé
conseiller d’Etat en 1987. Médiateur du cinéma (1987), puis administrateur de Radio France
(1989), il est chargé, en 1992, d’une mission de réflexion sur la profession de journaliste et le
produit de presse par Jean-Noël Jeanneney, secrétaire d’Etat à la Communication. Président
du Musée Rodin de 1993 à 2000, président de la commission paritaire des publications et
agences de presse entre 1994 et 1999, Jacques Vistel est directeur du cabinet de Catherine
Tasca, ministre de la Culture et de la Communication, de 2000 à 2002. Président de la
Fondation Alberto et Annette Giacometti de 2003 à 2011 et de l’Opéra national de Lyon depuis
2006, il est aussi président de la Fondation de la Résistance depuis 2009.