Les Filières Matériaux

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Les Filières Matériaux
Valorisation et gestion des ressources des territoires en éco-réhabilitation et éco-construction
Pays Vendômois et Pays Beauce Val de Loire - 2012-2014
4. LES FILIÈRES MATERIAUX
Paille
Bois
C.A.U.E. de Loir-et-Cher - 34, avenue Maunoury 41000 BLOIS - Tel : 02 54 51 56 50 - [email protected]
Chanvre
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Valorisation et gestion des ressources des territoires en éco-réhabilitation et éco-construction
Pays Vendômois et Pays Beauce Val de Loire - 2012-2014
4.1 LA FILIÈRE PAILLE
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L’ÉVOLUTION DE LA CONSTRUCTION PAILLE
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La filière paille sur le territoire,
le référentiel d’approche paille
Au 15 janvier 2012, en région Centre, 87 bâtiments ont été achevés ou sont en cours de
construction :
- 56 bâtiments sont en fonctionnement,
- 22 chantiers sont en cours,
- 9 chantiers sont repérés mais sans précision sur l’état d’avancement.
Par ailleurs, 12 projets signalés par les professionnels interrogés, sont en préparation.
Sur 78 chantiers achevés ou en cours, on recense 22 bâtiments dans le Loiret, 15 en
Indre-et-Loire ainsi que dans le Loir-et-Cher, 13 en Eure-et-Loir, 10 dans le Cher et 6 dans
l’Indre.
Sur les 99 bâtiments repérés, près de 86% des chantiers engagés concernent des logements individuels. Plus jeune, la construction des autres catégories de bâtiments (locaux
commerciaux, agricole, ERP) sera passée de 1 à 9 bâtiments entre 2008 et fin 2012, et
potentiellement à 14 dès 2013.
La filière paille se démocratise depuis quelques années.
En deux ans (de 2008 à 2010), le nombre de constructions en paille a pratiquement
doublé (de 380 a 691) sur le territoire national.
Les constructions sont mal réparties suivant les différentes régions: elles sont
presque toutes concentrées en Bretagne et dans le sud-est de la France, et très peu
présentes dans le centre et nord-est.
En ce qui concerne la région Centre, les constructions en paille restent rares, même
si leur nombre a augmenté depuis 2008.
Le département de Loir-et-Cher est passé de 2 constructions en paille en 2008, à 4 en
2010, ce qui reste assez peu par rapport aux autres départements, notamment les
départements voisins comme l’Indre-et-Loire avec 9 constructions en 2010.
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FILIÈRE PAILLE
Source: Approche paille
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LES ACTEURS DE LA FILIÈRE PAILLE
L’ÉTAT DES LIEUX DES ACTEURS DE LA FILIÈRE PAILLE EN REGION CENTRE PAR APPROCHE PAILLE
On compte 11 professionnels de la conception et 16 professionnels de la construction en
région Centre. A ce jour, 60 emplois sont concernés par la construction paille en région
Centre.
Loir-et-Cher :
1 entreprise de mise en œuvre :
- Cyril Natali : Charpentier
La vieille Fontenelle - 41270 Le Poislay
2 Architectes et/ou BE préconisant la paille :
- Eco-centre habitat : bureau d’étude en construction
5 rue Marcille - 41100 Vendôme
- Fiabitat Concept : bureau d’étude thermique
Ecoparc – Domaine de Villemorant - 41210 Neung-sur-Beuvron
2 Associations :
- Fourum solaire - Mairie de fougères/Bièvre - 41120 Fougères/Bièvre
- Les Palissons - Courtay, 41170 BAILLOU
Indre-et-Loire :
2 entreprises de mise en œuvre :
Valceane (Accompagnement à la mise en œuvre des énergies renouvelables) Villaine-lesRochers
Castel Renaudais Insertion (CRI) (Écoconstruction) Château Renault
2 Architectes préconisant la paille :
Didier Granger (Architecte) Tours
Caroline Marchand (Architecte) Chemillé-sur-Indrois
1 Association :
Botmobil - Chez Mr GUERIN Rémi, Le Pont - 37330 BRAYE SUR MAULNE
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Eure-et-Loir :
Hors région :
1 entreprise de mise en œuvre :
Fabien Gallou (Menuisier) Fontenay-sur-Eure
1 Architecte préconisant la paille :
Corentin Desmichelle (Architecte) Chartres
3 Associations :
L’Avern
Eco-Pertica
La Zéco des Acacias
dans le Sarthe (72) :
1 Association :
L’Age de Paille
+ Alter Energie
Approche Paille
Le Réseau Français de la Construction Paille
Loiret :
2 entreprises de mise en œuvre :
AC-CES (Écoconstruction) Orléans.
Nicolas Grillon (Maçon). Boiscommun
1 Architecte préconisant la paille
Agence Ai®e (Architecte) Orléans
1 Association
L’Ecocentre de la forêt d’Orléans
Cher :
2 entreprises de mise en œuvre :
Construction bois écologique du Centre (Construction ossature bois, négoce). M.
Muzart. Bourges
TRAK’TERRE (Menuisier, charpentier). Sens Beaujeu
Associations :
Ligue de l’enseignement du Cher
Indre :
1 entreprise de seconde transformation :
Stramentech (unité de fabrication de panneaux de paille compressés Stramit) Neuvy
Pailloux
2 Associations :
Eco-logis du Berry
BIHanat
Les acteurs de la filière paille sont encore très peu présents sur le territoire de
la Région Centre, surtout les entreprises de seconde transformation (1 dans
l’Indre).
Les architectes et bureaux d’études qui préconisent la paille sont davantage
présents dans le nord de la région.
En ce qui concerne le Loir-et-Cher, seule une entreprise de mise en oeuvre et
un bureaux d’étude préconisent la paille dans le nord du département ainsi
qu’un bureau d’étude thermique qui préconise et conseille sur la paille dans
le sud.
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FILIÈRE PAILLE
Source : Approche Paille
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LES ENJEUX DE LA FILIÈRE
LES ENJEUX SOCIAUX
LES ENJEUX DE MISE EN OEUVRE
Le premier contact entre les artisans et les agriculteurs est compliqué. Une relation de
confiance doit s’instaurer entre ces acteurs.
Les artisans ne savent pas où se renseigner (la plupart du temps les contacts se font par
le bouche à oreille entre les chantiers).
Les agriculteurs et les artisans sont favorables à l’organisation de réunions sur la filière
paille, et de mise en place de lieux d’échanges (site internet regroupant tous les acteurs
par exemple) afin de connaître l’ensemble des acteurs de la filière paille, et de pouvoir
échanger.
Mais aussi afin de pouvoir s’informer sur la filière plus généralement, car il existe une
méconnaissance de cette filière notamment de la part des agriculteurs qui hésitent à
s’engager dans ce nouveau débouché.
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• Il est difficile de trouver une main d’oeuvre suffisante car la construction en paille
constitue un travail long et pénible
• Pour les constructions, ce sont des petites bottes de paille qui sont utilisées, et cellesci sont de plus en plus compliquées à trouver. Et peu d’agriculteurs ont, aujourd’hui, le
matériel adapté pour faire des bottes de ce format.
• La plupart des agriculteurs refusent de stocker la paille car cela constitue un risque et
une manutention supplémentaire pour eux.
Le stockage collectif constituerait peut-être une solution à ce problème, il faudrait créer
une plateforme qui centraliserait les stocks de paille dédiés à la construction.
• En ce qui concerne le transport et la livraison de la paille, Les agriculteurs ne veulent
pas transporter la paille, leurs matériels de transport n’étant plus adaptés pour les petites bottes. Quant aux artisans, eux préféreraient que les agriculteurs livrent la paille
car ils ne sont pas équipés pour cela.
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LES ENJEUX ÉCONOMIQUES
LES ENJEUX JURIDIQUES
Il existe des besoins de paille dans la construction.
Une filière organisée depuis peu.
Pourtant malgré un potentiel élevé de paille disponible, la plupart des agriculteurs ne
veulent pas vendre cette paille pour un autre usage que l’agriculture.
Ils estiment que ce n’est pas le débouché principal, l’élevage étant prioritaire.
• Les règles professionnelles de construction en paille CP 2012 ont été approuvées le 28 juin 2011 par la C2P (Commission Prévention Produit) qui appartient à
l’AQC (Agence de Qualité Construction).
Les enjeux territoriaux et environnementaux
L’approvisionnement local est la clé de la réussite de la filière. Elle passe par la nécessité
d’avoir des agriculteurs fournissant la paille à proximité du chantier de construction.
Un travail de sensibilisation et d’information à l’attention des agriculteurs est donc à
réaliser.
Il existe également une demande des constructeurs en paille issue de l’agriculture biologique qui n’est pas satisfaite : il n’y a pas assez de potentiel de production par rapport
à la demande de l’élevage biologique.
De plus, il semblerait que la paille issue de l’agriculture biologique serait moins résistante que la paille issue de l’agriculture « conventionnelle », car elle contiendrait des
herbes indésirables, dues au non-traitement, qui peuvent pourrir dans les ballots.
Dans ce cadre, les ouvrages isolés en
paille conçus et construits conformément à ces règles appartiennent aux
«techniques courantes» de construction.
A ce titre les concepteurs (architectes,
bureaux d’études) et les entreprises
de construction de bâtiments isolés en
paille qui le demandent peuvent bénéficier de barèmes d’assurance (décennale
notamment) standard à condition :
• de respecter les règles de conception et de mise en oeuvre préconisées
• d’utiliser les fiches de contrôle de qualité des matériaux et de qualité de mise en
oeuvre disponibles en annexe des règles CP 2012.
• d’envoyer au RFCP (et au maître d’ouvrage) les fiches de contrôle de
qualité renseignées à chaque fin de chantier.
Malgré ces règles, les artisans qui connaissent encore peu la construction en paille
hésitent à se lancer et craignent de ne pas obtenir la garantie décennale nécessaire.
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FILIÈRE PAILLE
Malgré tout ils sont davantage séduits par la construction en paille que par d’autres
usages comme les débouchés énergétiques (exemple : les chaudières à paille).
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LES EXEMPLES DE CONSTRUCTION EN PAILLE EN RÉGION CENTRE (APPROCHE PAILLE)
Maison particulière
La Chapelle Enchérie
Maison de la Petite Enfance,
chantier en cours
Cormenon
Maison individuelle Grospart,
Vendôme
Constructions paille dans
le Loir-et-Cher
Construction paille dans les
autres départements
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Le référentiel d’approche paille :
Les constructions en paille
dans le Loir et Cher :
Réalisaton d’une maison de conception bioclimatique, en paille et ossature bois
sur deux niveaux de 65 m² habitables.
Aménagements techniques : Toilettes sèches, chauffe eau solaire individuel, poêle
à bois, ventilation par puit canadien...
Chantier commencé il y a 3 ans.
Coût global : 50 000 euros (sans compter l’achat du terrain)
Matériaux: - paille fournie par agriculteur local
- Bois Douglas (scierie locale)
- menuiserie pin (menuisier Chapelle Enchérie)
Les difficultés rencontrées :
- Pas d’échafaudage pour l’étage (si c’était à refaire, il ferait en plain-pied)
- Problème d’humidité : champignons sur le sol et pourrissure de la paille
- Présence de mulot et d’insectes
- Problème de voisinage (bruit des bâches avec le vent)
- Intempéries qui ont interrompu le chantier durant de longs mois
Extension de la mairie du Poislay => Technique préfabriquée
Maître d’ouvrage : Mairie
Maître d’œuvre : Architecte Corentin Desmichelle
Charpente et pose paille : Cyril Natali
Réalisation d’une maison particulière (autoconstruction) La Chapelle Enchérie => Reprise toiture avec poutre en I, remplissage paille et extension en préfabriqué bois remplissage paille.
Maître d’ouvrage : Particulier
Maître d’œuvre : Eco-Centre Habitat
Charpente et pose paille : Cyril Natali
Réalisation d’une maison individuelle Grospart, Vendôme => Construction
d’une extension et rénovation d’une maison de ville avec isolation de toiture
en bottes de paille pour la partie rénovée, terminée en 2011.
Maître d’ouvrage : M. Grospart
Maître d’oeuvre : M. Grospart
Extension / Surélévation - Logement individuel
Mise en œuvre de l’isolation paille : Cyril Natali
A l’image des acteurs, il y a plus de constructions en paille dans le nord de la
Région Centre (12 constructions dans le Loiret et seulement 2 dans l’Indre)
En ce qui concerne le Loir-et-Cher, il n’y a pas de construction en paille dans
le sud ni dans le centre du département. Les 4 constructions en paille se
concentrent dans le nord du département.
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FILIÈRE PAILLE
Chantier en autoconstruction
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AUTRES EXEMPLES DE CONSTRUCTION PAILLE DANS LE TERRITOIRE D’ÉTUDE
- Maison individuelle
«Les Beauvais» Saint Agil
Cyril Natali
«Les Beauvais» Saint Agil
-Salle polyvalente
Le poislay
Cyril Natali
- Maison en auto-construction
«Lieu dit des 5 Voges» Beauchêne
Romain Gagneau (ancien charpentier et professionnel chez Isopaille)
Bâtiment bioclimatique (ouvertures au sud, pare soleil..)
Murs ossature bois remplissage paille réalisés sous hangar (installation pour levage)
Environ 2000 heures de travail
Coût : 130 000 euros (terminé)
Agriculteur local pour la paille (Saint Agil)
Réisolation à l’intérieur : laine de bois
Bardage bois : red cedar et pin
«Lieu dit des 5 Voges» Beauchêne
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Salle Polyvalente Le Poislay
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Maison passive, petite enfance (ERP) de Cormenon
- Maîtrise d’ouvrage: Communauté de communes des Collines du Perche
- Maîtrise d’oeuvre : Cyril Natali
FILIÈRE PAILLE
Les murs et le toit sont isolés en botte de paille.
Les façades sont en tuile de bois, la toiture en zinc, les menuiseries en triple vitrage, les
revêtements intérieurs en peinture naturelle, linoléum et caoutchouc.
La ventilation est à double flux à haut rendement.
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Valorisation et gestion des ressources des territoires en éco-réhabilitation et éco-construction
Pays Vendômois et Pays Beauce Val de Loire - 2012-2014
4.2 LA FILIÈRE BOIS
Bois d’oeuvre
Bois d’industrie
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Bois d’énergie
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LA RÉCOLTE DE BOIS EN RÉGION CENTRE :
Les forêts occupent 25% du territoire de la Région Centre qui
représentent 870 000 ha, c’est la 6ème région la plus boisée
de France.
Sur ces 870 000 ha, 85% sont détenus par des propriétaires
privés : seule la moitié de l’accroissement naturel de la forêt
est actuellement exploitée.
De 2009 à 2011, presque tout les départements de la Région
Centre voient leur récolte augmenter, sauf pour L’Eure-et-Loir
(loin derrière les autres départements) et le Cher (qui stagne).
L’augmentation la plus importante est celle du Loir-et-Cher : de
201 en 2009 à 589 en 2011 (soit plus de la moitié).
Le Loir-et-Cher est le département de la Région Centre où l’on
récolte le plus de bois, principalement pour le secteur industriel.
Evolution annuelle de la récolte régionale de bois et
part départementale
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La récolte du bois de la région se partage principalement entre le bois d’oeuvre
et le bois d’industrie. La proportion de bois d’industrie augmente fortement depuis 2009 (+50%), alors que la proportion de bois d’oeuvre augmente beaucoup
plus faiblement.
La récolte du bois énergie est encore très peu exploitée sur la région Centre,
mais ces chiffres augmentent petit à petit.
Le Loir-et-Cher en tête des récoltes de bois avec plus de 25 % des récoltes de la région.
Alors que la part générale de récolte est en constante augmentation,
le volume destiné au bois d’oeuvre stagne au profit du bois industrie et du bois énergie qui prend son envol.
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FILIÈRE BOIS
Concernant le bois d’oeuvre, la région Centre est en tête des régions françaises
pour le chêne avec 15 % du volume total. Elle se place au second rang pour le pin
sylvestre avec 17 % de la récolte nationale.
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LA SCIERIE EN RÉGION CENTRE :
Sciage des bois :
Le volume du sciage dans le Loir-et-Cher représente 13% du sciage dans la région Centre :
c’est le 2ème département de la région, loin derrière le Loiret.
Dans le Loir-et-Cher, la majorité des arbres sciés sont des feuillus et plus particulièrement
du Chêne et du Peuplier.
Les scieries produisent des charpentes pour la construction, les vérandas, parquets, terrasses, aménagement extérieur… Les maisons à colombages utilisent des poutres en chêne
local.
Le bardage est plus souvent en pin venant des scieries de Sologne.
Les menuiseries et les revêtements de sol peuvent être produits par des menuiseries et
des parqueteries utilisant principalement des bois régionaux.
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L’EXPORTATION DU BOIS DE LA RÉGION CENTRE
siège hors région. En revanche, les entreprises de la région récoltent peu à l’extérieur,
le solde de récolte de bois est déficitaire de 545 000 m3.
Le bois récolté en Région Centre est principalement exporté dans d’autres régions
(Limousin, Midi -Pyrénnées, Pays de la Loire, Bretagne, Bourgogne et Basse-Normandie).
En revanche les autres régions exportent très peu de bois vers la région Centre.
Le bois transformé par les entreprises régionales est principalement utilisé dans la
construction, les aménagements extérieurs et l’emballage.
Exploitations forestières 2010
Exportation du bois
récolté en région Centre
Une ressource présente mais qui est en grande partie exploitée ailleurs
Des volumes sans comparaison avec la Sologne mais qui propose des essences de qualités offrant un potentiel pour la filière
bois construction à développer à l’instar de la filière bois énergie.
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FILIÈRE BOIS
Le volume de bois récolté en région Centre a augmenté de 2010 à 2011, passant de 1739
à 2046 mètres cubes.
L’évolution la plus importante concerne l’exportation du bois en midi-pyrénées, multipliée
par 7 en 1 an : 21 000 en 2010 à 153 000 en 2011. Le volume récolté dans le centre par des
entreprises ayant leur siège en région Centre a également augmenté.
Le bois de la région Centre, du fait de sa disponibilité et de sa qualité, reste très
prisé puisque près de 40 % de la récolte est faite par des entreprises ayant leur
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LES CARACTERISTIQUES DES MASSIFS LOCAUX SUR LE TERRITOIRE D’ÉTUDE
La Beauce représente seulement 1% de la part de forêt en Loir-et-Cher. Son taux de
boisement n’est que de 3% et sa vocation agricole a relégué les boisements en bosquets
et boqueteaux sur les zones moins favorables à l’agriculture.
La Gâtine nord-tourangelle (Com. Com. Beauce et Gâtine, Coteaux de la Braye et Pays de
Ronsard, Pays de Vendôme et vendômois rural) ocupe 8% de la part forestière du Loir-etCher. Son taux de boisement est de 22%.
Les facteurs du milieu sont généralement propices à la production forestière de qualité,
notamment pour le chêne. La région est pourtant plutôt tournée vers la production
agricole, avec des cultures variées. La région comporte des massifs étendus et de nombreux
boqueteaux. La peupleraie est assez importante et donne de bons rendements. Sur le Pays
Vendômois, La forêt est presque entièrement privée.
Les chênes sessile et pédonculé dominent largement en futaie, parfois en mélange avec
d’autres feuillus. Le charme et le châtaignier (plus ou moins vigoureux) sont bien présents
dans le taillis.
La région forestière du Perche Vendômois est plus favorable aux feuillus (89%). Le chêne
sessile (sur les plateaux bien drainés et les pentes) est plus fréquent que le pédonculé
(présent dans les dépressions). Selon la richesse et l’alimentation en eau du sol, ils sont
accompagnés par le bouleau, le charme ou le frêne. On rencontre aussi d’autres feuillus
précieux épars (merisier et fruitiers), et parfois le hêtre.
Le Perche vendômois occupe 12 % de la part de la forêt du Loir-et-Cher pour un taux
de boisement de 12 %. Cette région forestière a un peu conservé son caractère bocager,
avec des haies et des chemins creux. Les petits massifs (bosquets et boqueteaux) y sont
nombreux. Les principaux massifs privés sont situés au sud-est de la région forestière. Les
peupleraies occupent les vallées, quand elles sont suffisamment larges (vallée du Loir et
de la Braye).
La forêt est privée à 98 %. La seule forêt domaniale un peu étendue est celle de Citeaux
(400 ha), dans le massif de Marchenoir. La surface moyenne des propriétés privées de plus
de 4 ha est élevée : 33 ha. Le Perche vendômois comporte des boisements de petite taille,
mais aussi de vastes propriétés.
Part en surface des essences composant les étages de futaie et de taillis
en forêt privée
Source : Inventaire forestier national 1992-1998
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LES ACTEURS DE LA FILIÈRE BOIS
La transformation est un secteur fragile de la filière. 40% du bois d’œuvre récolté est scié
hors région. La transformation locale des bois exploités sur le département est faible.
Même sur les secteurs très boisés comme sur le Pays de Grande Sologne, il n’y a pas de
grande entité de sciage et la majorité des grumes sont valorisées à l’extérieur du Pays.
Le département est plutôt bien pourvu en nombre de scieries puisqu’il compte une petite
vingtaine de scieries (dont 6 sur le territoitre d’étude) mais il n’y a plus de scierie industrielle de résineux. On compte une scierie principalement de peuplier, quelques belles
scieries de chêne traditionnelles et quelques scieries mixtes de plus petites taille.
En 2010, la région Centre a produit 178 886 m3 de sciages et merrains toutes essences
confondues dont seulement 18 076m3 (10%) dans le Loir et Cher. Pour les feuillus, la comparaison est plus flatteuse, 61 979 m3 en région Centre dont 15 665 m3 (25%) dans le Loir
et Cher.
Les scieries se spécialisent dans la production d’un produit particulier et recherchent des
bois avec des caractéristiques spécifiques qui ne correspondent pas en terme de qualité et
de quantité à la ressource locale. De plus elles ont du mal à s’approvisionner en bois certifié et la rupture de la chaîne de certification « sylviculteurs-exploitants forestiers-transformateurs » leur occasionne des problèmes de gestion.
La scierie est un maillon essentiel pour valoriser les bois locaux et développer la filière
régionale. C’est pourquoi, elles sont au cœur des
préoccupations de l’interprofession et des
financeurs. Il y a une forte volonté d’intégrer
les feuillus dans la construction mais celle-ci se
heurte au scepticisme des professionnels. Seules
les entreprises peuvent s’ouvrir aux innovations
et attaquer de nouveaux marchés.
La forêt manque de main-d’œuvre qualifiée. Le nombre de bûcherons diminue et les
entreprises de travaux forestiers sont généralement de petites tailles, peu mécanisées,
sans organisation particulière entre elles, avec des difficultés pour embaucher du
personnel et assurer la gestion d’entreprise.
Sur environ 28 scieries du département : 2 se trouvent sur le territoire des 2 pays
(Vendômois et Beauce Val-de-Loire) dont la scierie mobile du vendômois.
A l’inverse, il existe peu de points de négoce et distributeurs de bois-matériaux pour le
gros-oeuvre et le second-oeuvre dans la construction sur le département. Ils sont rares
sur le territoire d’étude.
Les menuisiers et les charpentiers traditionnels sont mieux représentés.
On assiste à une augmentation du nombre de constructeurs de maisons bois (phénomène
général au niveau national)
Les distributeurs de bois-énergie (bois déchiqueté et bois-bûche) sont plus nombreux et
répartis sur les territoires.
En 2009, l’Etat et la région Centre ont financé l’élaboration d’une Charte de qualité sur
la construction de maisons en bois en Région Centre. Une réflexion est en cours pour
compléter cette Charte par la mise en place d’une coopération entre les principales
scieries régionales et les constructeurs de maisons en bois, afin de développer une offre
en bois locaux, de qualité et compétitive.
Une ressource de qualité existante à mettre en adéquation avec des produits transformés de qualité par circuits courts
pour un développement économique local des structures existantes et
pour des utilisations spécifiques aux besoins locaux de la construction et de la rénovation (bardage, second-oeuvre...)
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FILIÈRE BOIS
TRANSFORMATION DES BOIS
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LE BOIS DE CONSTRUCTION
Localisation et spécificité des entreprises Bois Construction en région Centre selon le Référentiel Arbocentre
(Année 2012)
Fabrication de panneaux-parquets
FabricationAmeublementde panneaux-parquets
ébenisterie
Menuiserie
Ameublementébenisterie
Charpente
Menuiserie
CharpenteConstruction bois autres
Maisons
bois
Construction
bois autres
Maisons bois
Aménagement extérieur
Diversextérieur
traitement du bois
Aménagement
Divers traitement du bois
Les acteurs de la construction bois se concentrent autours
des grandes villes comme Orléans et Tours.
Avec une forte représentation de menuisiers, de charpentiers et de constructeurs de maisons en bois, alors que les
entreprises d’aménagement extérieur, de fabrication de panneaux -parquets ou encore de traitement du bois sont beaucoup plus rares.
En ce qui concerne le Loir-et-Cher, la plupart des entreprises
est concentrée autour de Blois et de Romorantin. Elles sont
moins nombreuses et plus éparpillées dans le nord du département.
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Entreprises Bois construction du territoire d’étude
citées dans le Référentiel Arbocentre (Année 2012)
SARL Euro Dalles International - 41270 Droué
2 Ebénistes, Ameublement - 9 sur le département, 58 en Région
SAS Amenagement Rationnel Magasins - 41100 Vendome
SAS Rotofor - 41100 Selommes
4 Menuisiers - 11 sur le département, 95 en Région
SA Normandie Etudes & Réalisations - 41100 Villeromain
SARL Brillard Pierre - 41100 ST Firmin des Pres
SARL Crystal Fenêtres - 41360 LUNAY
SAS Boulay Menuiserie - 41500 Mer
10 Charpentiers - 26 sur le département, 133 en Région
Charpente Yves Chereau - 41500 Mulsans
EURL Couverture Centre Ouest - 41170 Sargé sur Braye
Guimier - 41160 Morée
Labee - 41100 Périgny
SARL Blin - 41800 Les Roches l’Evêque
SARL Entreprise Jolly SARL - 41500 Avaray
SARL Lambron Père et Fils - 41800 Bonneveau
SARL Prunay Charpente - 41310 Prunay Cassereau
SAS Entreprise Proust - 41370 Josnes
SARL Michel Girard - 41160 Moisy
- matériau renouvelable, peu énergivore, qui stocke du CO2,
- réglementation thermique favorable,
- industrialisation aisée des technologies bois,
- marché porteur en neuf, réhabilitation, extension, surélévation,
- des entreprises qualifiées avec de belles réalisations,
- quelques entreprises industrielles dynamiques,
- artisans soutenus dans leur développement par les négoces,
- des architectes et des pavillonneurs intéressés.
Les limites du bois dans la construction :
- formation technique insuffisante, manque de personnel,
- faible taille des entreprises pas assez industrialisées, artisans,
- gestion des chantiers plus technique que pour les autres matériaux,
- parts de marché faibles autour de 5%,
- réglementation trop contraignante (termites, PLU, POS),
- culture bois des habitants et élus faible,
- approvisionnement en bois souvent extra régional et pas facile.
6 Constructeurs Maisons Bois 14 sur le 41, 89 en Région
Beaudouin le Sens du Bois - 41170 Mondoubleau
Beaudouin SARL - 41170 Mondoubleau
Néo Menuiserie - 41800 Montoire sur Loir
SARL Eco Design Concept - 41100 Vendôme
SARL L’Orée des Chênes - 41500 Muides sur Loire
SARL Vivre Eco SARL - 41360 Epuisay
Atouts du bois dans la construction :
Les enjeux du bois dans la construction :
- améliorer la maîtrise des technologies par la formation,
- favoriser l’industrialisation des entreprises,
- réhabiliter l’architecture bois traditionnelle et les expressions
contemporaines pour développer la demande,
- utiliser les bois régionaux, favoriser la transformation régionale.
C.A.U.E. de Loir-et-Cher - 34, avenue Maunoury 41000 BLOIS - Tel : 02 54 51 56 50 - [email protected]
FILIÈRE BOIS
1 Fabricant panneaux, parquets - 1 sur le 41 - 10 sur la Région
85
LE BOIS ÉNERGIE
Localisation et spécificité des entreprises Bois Energie en région Centre selon le Référentiel Arbocentre
(Année 2012)
Les acteurs du bois énergie, eux sont répartis de façon plus
homogène sur tout le territoire de la Région Centre. On
compte un grand nombre d’acteurs du bois bûche, et très
peu d’acteurs pour le bois déchiqueté (3 sur le Loir-et-Cher).
En ce qui concerne le Loir-et-Cher, les acteurs de bois énergies se situent davantage dans le centre et dans le sud du
département, et moins dans le nord.
86
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Référentiel Arbocentre
des entreprises en bois énergie
Les atouts du bois énergie en région Centre :
- SA Rei - 41170 Sargé sur Braye
Bois buche :
- Association pour l’exploitation de la forêt de Marchenoir - 41370
Saint Lénonard en Beauce
- Bois de chauffe - 41500 Suèvres
- Bois du Val de Loire - 41500 Mer
- Forestière Frétevaloise - 41160 Fréteval
Divers Energie :
- Florence Bignon - 41170 Choue
- Héliosolis - 41150 Monteaux
- Sionneau - 41310 Saint Amand Longpré
- Vincent SARL - 41270 Chauvigny du Perche
- Paul de Brantes - 41310 Authon
- Max Guillabeau- 41290 Oucques
- renouvelable, abondant, des qualités environnementales reconnues,
- marché potentiel important, en hausse, usage rural traditionnel, intérêt
urbain et collectif,
- intéresse des clients et des producteurs, image qui s’améliore,
- prix souvent compétitifs,
- matériels performants et esthétiques, alimentation automatique possible,
- structuration de l’approvisionnement déjà opérationnelle,
- soutien de la Région Centre et de l’ADEME.
Les limites du bois énergie :
- une ressource dispersée difficile à mobiliser en grandes quantités,
- un produit peu valorisé (prix et image),
- un prix de revient élevé (plaquette forestière et granulés),
- un marché « familial » prépondérant,
- professionnalisation incomplète de la filière,
- un investissement élevé,
- peu de chaufferies automatiques en région Centre,
- une structure de distribution qui reste fragile,
- un très gros utilisateur et concurrent, Kronofrance.
Les enjeux du bois énergie :
- mobiliser la ressource,
- professionnaliser les entreprises de récolte et commercialisation, les BET
et les chauffagistes,
- fiabiliser et mettre en valeur la qualité des combustibles,
- valoriser leur prix,
- soutenir la réalisation des projets de chaufferies automatiques,
- faire émerger de nouveaux projets.
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FILIÈRE BOIS
Bois déchiqueté :
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LES EXEMPLES DE CONSTRUCTIONS EN BOIS EN RÉGION CENTRE : LE RÉFÉRENTIEL BOIS D’ARBOCENTRE
Les constructions bois du territoire d’étude présentées dans
le Référentiel des constructions bois d’Arbocentre en 2012 :
Maison individuelle de 120 m2
SAINT-OUEN
Année de construction : 2010
Maître d’ouvrage : privé
Constructeur : SARL LE DREIN COURGEON
Bâtiment maîtres nageurs sauveteurs
et buvette - Villiers-sur-Loir
Bâtiment maîtres nageurs sauveteurs et buvette
VILLIERS-SUR-LOIR
Equipement sportif pour maîtres nageurs, sanitaires,
buvette et cabines de déshabillage. Structure mixte boismaçonnerie. Bardage sur maçonnerie et sur ossature bois.
Année de construction : 2001
Maître d’ouvrage : Syndicat Intercommunal du Plan d’eau
Maître d’oeuvre : DENIZOT Pierre-Louis Architecte DESA
Maison des associations
sportives - Montoire-sur-le-Loir
Maison des associations sportives
MONTOIRE-SUR-LE-LOIR
Création d’un dojo judo et annexes, d’un local cyclistes et
d’un local archers
Année de construction : 1995
Maître d’ouvrage : Montoire-sur-le-Loir
Maître d’oeuvre : FOUSSARD Francois Architecte DPLG
Entreprise : CAILLAUD LAMELLÉ COLLÉ (SNC)
MORLAT BERNARD (Artisan)
Constructions bois dans le territoire d’étude
Bâtiment d’accueil et belvédère du plan
d’eau - Villiers-sur-Loir
88
Constructions bois dans le reste du
département
Bâtiment d’accueil et belvédère du plan d’eau
VILLIERS-SUR-LOIR
Année de construction : 1990
Maître d’ouvrage : Syndicat Intercommunal du Plan d’eau
Maître d’oeuvre : DENIZOT Pierre-Louis Architecte DESA
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Présentation d’Arbocentre
et de son Référentiel des constructions bois
Autres constructions bois sur le territoire d’étude :
Créée en 1987 sous la forme d’un CRITT,
ARBOCENTRE est devenue en 1996 l’Association de
l’Interprofession de la Filière Forêt Bois en région
Centre. Ses missions sont diverses :
• Organiser et développer des relations professionnelles cohérentes et solidaires
entre les différents acteurs de l’économie forestière et du bois.
• Développer la recherche et l’organisation de transferts technologiques vers les
différents acteurs de la filière.
• Avoir vocation à être maître d’ouvrage d’études, d’expertises, de recherches ou
d’opérations de formation, de développement ou de communication afin de
promouvoir toutes les richesses naturelles et économiques de la filière.
• Se donner pour mission de proposer, de réaliser, de suivre les opérations des
politiques régionale, nationale et européenne relatives à la filière.
Groupe scolaire SIVOS St-Amand-Longpré
Saint-Anne
• Etre étroitement associé aux travaux des instances, organisations publiques et
privées qui militent en faveur de l’emploi, de la formation, de la recherche et
de l’économie sociale et culturelle où la forêt et le bois sont autant porteurs de
nouveautés que de traditions.
• Apporter un concours actif aux prescripteurs, conseils et concepteurs en structure bois.
• Organiser le Palmarès de la Construction Bois en région Centre, qui a pour
but de promouvoir l’utilisation du bois dans la construction en sélectionnant
et présentant les plus belles réalisations régionales parmi des candidatures de
projets bois réalisés.
Ecole maternelle de Suèvres
Le référentiel d’Arbocentre présente de nombreuses constructions bois dans le Loir-et-Cher, mais contrairement
aux constructions paille, celles-ci se concentrent dans le sud-est et le centre-ouest du département.
Si seulement 3 constructions bois sont mentionnées dans le référentiel 2012 dans le nord du département
(présentées sur la page ci-contre), l’enquête réalisée courant 2012 par le CAUE auprès des communes des Pays
Vendômois et Beauce-Val-de-Loire a permis de révéler de nouvelles constructions en bois temoignant d’un réel
essor de l’utilisation du bois dans la construction sur ce territoire.
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Areines
Saint-Laurent-Des-Bois
FILIÈRE BOIS
• Contribuer au développement économique des entreprises industrielles, PMI,
PME et artisanales de la filière.
89
LES ENJEUX ET LES DIFFICULTÉS DE LA FILIÈRE BOIS SELON ARBOCENTRE
Les difficultés de la filière
Les enjeux de la filière
Quatre enjeux majeurs partagés par la filière forêt bois
1.
Mobiliser la ressource
- Améliorer la desserte forestière
- Mécaniser à bon escient les travaux et la récolte
- Former et informer les sylviculteurs
2.
Développer, renouveler la ressource et la sylviculture
- S’adapter aux changements climatiques
- Améliorer l’adéquation essence/station*
- Diversifier les plantations
3.
Soutenir le développement des entreprises de la filière
- Soutenir les entreprises de travaux forestiers et de transformation
- Favoriser l’industrialisation des entreprises
- Innover : inciter à une recherche appliquée, à l’innovation
- Maîtriser les technologies
- Utiliser les bois locaux
- Soutenir et faire émerger des projets de chaufferie au bois
4. *
Coordonner et favoriser les liens amont-aval dans la filière
DÉFINITION : Une STATION est une étendue de terrain de superficie variable (quelques m2 à
plusieurs dizaines d’ha), homogène dans ses conditions physiques et biologiques : mésoclimat,
topographie, géomorphologie, sol, composition floristique et structure de la végétation spontanée.
Une station forestière justifie, pour une essence déterminée, une sylviculture précise avec laquelle
on peut espérer une productivité comprise entre des limites connues. Un TYPE de STATION est
un résumé et une synthèse des caractères d’un ensemble de stations analogues selon les critères
précédents.
90
•Les limites de la forêt et des entreprises de travaux forestiers :
•Le bois est une ressource difficile à mobiliser (une forêt privée morcelée)
•Les propriétaires des forêts privées sont plus intéressés par la chasse que par la
sylviculture
•une pression cynégétique mettant en cause le renouvellement des peuplements
forestiers
•Il existe des contraintes administratives et peu d’aides publiques sont mises en
place pour la sylviculture.
•une desserte forestière insuffisante et inadaptée
•Il existe peu d’entreprises de travaux et récolte du bois dans le département, (peu
de vocations, peu de formations)
•La moyenne d’âge élevée rend le personnel difficile à renouveler.
•une mécanisation peu adaptée
•une capacité de transformation de la filière faible : 44% du bois d’oeuvre est
transformé hors région.
Quels accompagnements et pour quelle filière ?
- La filière bois-énergie nécessite-t-elle d’autres accompagnements ?
- Doit-on développer la filière bois-construction ?
Créer une marque pour un bois d’oeuvre de production locale à l’instar de la marque
collective « Centre Bois Bûche »® pour le bois-énergie.
- Quels sont les besoins de la région quant au traitement des bois dans la construction ?
Trempage, autoclave, thermique et oléo-thermique ? pour éviter que les bois sciés
localement partent à des centaines de kilomètres pour être traités… pour parfois
revenir à leur point de départ.
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QUELS DEVELOPPEMENT POUR LE BOIS LOCAL DANS LA CONSTRUCTION ?
Le traitement à haute température permet de traiter toutes sortes d’essences
locales et d’obtenir des bois stables dans un contexte de traitement plus respectueux de l’environnement et pour un rendu esthétique très proche des
bois exotiques. Le principe consiste à chauffer un volume de bois dans un
four, à une température variant de 100°C à 280°C environ, sous une pression
contrôlée et sans ajout de produits chimiques. Pour que le bois ne s’enflamme
pas, on injecte de la vapeur d’eau ou de l’azote pendant le cycle de chauffe.
Il existe différents procédés en matière de traitement haute température,
chacun utilisant des témpératures de chauffe et des atmosphères diiférentes
(vapeur d’eau, azote ...). On trouve donc différentes appellation sur le marché.
L’adjectif «rétifié» est, par exemple, utilisé pour les bois traités avec le procédé
mis en place par la société Retiwood. Mais Rétifié est également une marque
déposée. On parle également de bois «torréfiés», de bois «THT» ou «BMT».
Détail bardeau de bois en façade de la maison de la Petite Enfance à Cormenon - Atelier Desmichelle
Détail revêtement de façade à claire-voie en bouleau Traité Haute Température - Four THT à Ardentes 18
En Région centre, une initiative pour le traitement des bois locaux : l’entreprise BOIS DURABLES CENTRE FRANCE
à Ardentes (36) - Unité de traitement haute température sous vide de 13 m3 pour du peuplier, du chêne et du frêne.
Le taux de boisement moyen est indéniablement supérieur dans le sud du département, avec la Sologne qui concentre à elle seule 63% du massif forestier départemental. En revanche, le nombre d’entreprises en lien avec cette filière est équitablement réparti sur l’ensemble du Loir-et-Cher. La filière
bois énergie est déjà bien structurée mais il reste encore à développer la filière bois construction.
D’après l’étude de la CMA, d’ici à 2020, cette filière se positionnera en pourvoyeuse d’emplois. Des freins restent à lever dans le domaine du recrutement notamment et de l’approvisionnement exogène. Des points convergents émergent toutefois et apportent des solutions : recrutement par réseau, recours accentué à l’apprentissage dans les domaines de la formation et des ressources humaines ; association des acteurs professionnels pour répondre aux besoins des clients, mobilisation et valorisation des bois locaux, accompagnement de l’innovation.
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FILIÈRE BOIS
La récolte du bois dans le département se situe essentiellement dans le sud,
en Sologne (1er massif forestier de la région Centre) où les forêts sont composées en grande majorité de pins et de petits chênes.
Ce sont des essences qui ne sont pas adaptées à la fabriquation d’ossatures
bois ou de bardage, les arbres étant trop petits. En revanche, le territoire
d’étude présente des essences de qualité notamment pour le développement
de certaines applications de second-oeuvre ou de structure.
Les essences de bois locales peuvent en effet être utilisées notamment en bardage extérieur - un marché prometteur accompagnant le marché de la rénovation thermique de certains bâtiments - s’ils sont traités pour un classement
d’emploi 3a, 3b, voire Classe 4.
91
Valorisation et gestion des ressources des territoires en éco-réhabilitation et éco-construction
Pays Vendômois et Pays Beauce Val de Loire - 2012-2014
4.3 LA FILIÈRE CHANVRE
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93
RÉCOLTE ET TRANSFORMATION DU CHANVRE EN RÉGION CENTRE
Récolte
Le fauchage du chanvre peut s’effectuer avec une faucheuse ou une moissonneuse batteuse. Il peut être fait simultanément avec le ramassage
grâce à une ensileuse. L’ensilage peut également s’opérer après pressage
en ballots ronds. Le volume de paille, la hauteur et la nature très fibreuse
des tiges ainsi que la résistance des fibres imposent des modifications sur
la plupart du matériel de récolte existant. Il existe cependant du matériel
spécifique mais avec un prix d’achat élevé (un constructeur Tchèque propose une faucheuse à 23 000 €).
Sources : www.archiagri.fr et CMA41
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Transformation
L’utilisation du chanvre dans le bâtiment
Le chanvre est constitué de 50 à 55 % de chènevotte, 30 à 35 % de fibres et 10 à 15 % de poudre
(poussières, particules grossières). Le défibrage, action visant à séparer la fibre de la chènevotte,
est effectué sur une chaîne industrielle ou par le producteur lui-même – nous parlerons alors de
chanvre fermier. Dans ce deuxième cas, plusieurs techniques sont possibles : la mise en ligne de
moissonneuses batteuses quand le chanvre est ensilé, l’utilisation d’un bol broyeur quand il est en
ballot. Le matériel ainsi utilisé est souvent récupéré et adapté par l’agriculteur.
Une chaîne de transformation artisanale coûte de 5 000 à 10 000 €. Le prix d’une unité industrielle
peut s’élever à 200 000 € (d’occasion) voire à 2 à 3 millions d’€ (neuve).
La chènevotte et la fibre sont les parties utilisées dans la construction. La chènevotte peut-être plus
ou moins défibrée : on parle alors de chènevotte fine ou de chènevotte fibrée.
La fibre peut être utilisée pour l’isolation des murs, des combles ou
des planchers :
• soit en vrac
• soit en rouleaux et en panneaux ce qui nécessite une transformation industrielle.
La chènevotte est utilisée en vrac ou mélangée à de la chaux, en
béton. Quand elle est fine, elle peut être utilisée en béton dans la
confection des dalles, des chapes, des briques préfabriquées, des
murs banchés, des enduits ou des isolants de toiture. Dans le cas où
elle est fibrée, elle s’utilise comme enduit isolant sur maçonnerie.
Le béton est rarement employé comme seul matériau d’isolation
dans une construction neuve, il va plutôt l’être ponctuellement en
rénovation.
Sources : www.archiagri.fr et CMA41
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FILIÈRE CHANVRE
Dans l’ensemble ces mélanges sont appliqués manuellement. Des
machines à projeter font cependant leur apparition.
95
LES ACTEURS DE LA FILIÈRE CHANVRE EN RÉGION CENTRE
Les distributeurs d’écomatériaux
2011: sept groupes ou entités de producteurs de chanvre pour la
construction.
Aucun d’entre eux n’est structuré de manière industrielle ou semi-industrielle. Dans l’ensemble, il n’y a pas d’unité organisationnelle et technique. Chaque groupe se distingue
par des particularités d’organisation, ne développe pas les mêmes méthodes de récolte
et/ou de transformation quand ils n’en sont tout simplement pas au même niveau de développement technique (savoir faire ou non, possession de matériel ou non). La production demeure irrégulière d’une année sur l’autre. Le défibrage n’est pas complètement
maîtrisé par tous. Une infime partie de la production est valorisée dans la construction.
La vente d’agromatériaux est aujourd’hui essentiellement le fait de petits distributeurs spécialisés. La CMA en a dénombré 7 au cours de son enquête. Les agromatériaux en vente dans
ces établissements se résument aux différentes laines de chanvre, gammes de chènevottes
et beaucoup plus rarement aux laines de mouton et fibres de chanvre.
Les 3 distributeurs interrogés vendent de la chènevotte. Les tarifs constatés auprès de l’un
d’eux vont de 55 à 70 € le m3. Ses prix d’achat varient entre 30 et 40 € le m3. Deux fournisseurs ont communiqué leurs volumes de vente de chènevotte, elles proviennent de France
et d’Allemagne.
Les entreprises de mise en œuvre
Sur les 23 entreprises repérées qui mettent en œuvre du chanvre, 3 sont des entreprises
d’insertion. Pour l’ensemble, le chanvre ne représente qu’une part minoritaire de leur activité.
Sur les 8 entreprises du bâtiment enquêtées, la CMA a dénombré 3 artisans (2 maçons et 1
charpentier), 2 SARL (1 charpentier et 1 entreprise d’insertion), 1 EURL (maçon), 1 SAS (maçon) et 1 association d’insertion.
Elles totalisent 60 salariés, tous n’intervenant pas sur la construction en
chanvre.
Formation
Pour ce qui est de la formation, les 8
entreprises enquêtées ou du moins
leurs dirigeants ont eu, dans une majorité de cas, recourt à l’auto-formation
(articulation de lectures diverses et de
pratiques sur chantiers). Plus rarement,
elles sollicitent les fabricants de chanvre
et les syndicats professionnels.
La CAPEB et la FFB proposent maintenant des formations courtes sur le
chanvre, et plus particulièrement les
bétons et mortiers de chanvre.
Plus rarement, les formations peuvent
être dispensées par des associations.
Source : www.archiagri.fr
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PRÉSENTATION DES CHANVRIERS BLAISOIS
La Sarl Chanvriers Blaisois est né en 2011 de la volonté de 6
agriculteurs de créer une filière locale de production, transformation et
commercialisation de produits à base de chanvre.
Cette dynamique permet d’offrir des matériaux économiques, sains et
écologiques, produits en Loir et Cher.
• 2010 : 3 hectares sont semés pour tester la culture de chanvre ainsi que
les premiers outils de transformation.
• 2011: 12 hectares sont semés pour répondre à une demande régulière
de la part de particuliers et artisans. En parallèle l’outil de transformation
évolue et se perfectionne.
• 2013 : 20 hectares. Nous gardons cette volonté de continuer la dynamique de croissance des surfaces et de commercialisation. Des portes
ouvertes seront proposées aux particuliers et artisans de la région Centre.
Notre implantation permet de couvrir l’ensemble du territoire du loir et
cher.
Transformation à la ferme :
Chènevotte (pour béton, enduit, paillage)
Fibres (pour isolation)
Projet d’investissement et de développement – Travail avec VALBIOM
Rôle des collectivités : montrer l’exemple et être prescripteur…
http://www.chanvriers-blaisois.fr
Tiré du site www.chanvriers-blaisois.fr
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FILIÈRE CHANVRE
• 2012 : 20 hectares sont semés, toujours pour répondre à une demande
croissante. L’outil de transformation se finalise assurant aux utilisateurs
des conditions de travail optimales et aux clients des produits irréprochables.
97
LES RÉGLES PROFESSIONNELLES
Les régles professionnelles d’Exécution d’ouvrages
en béton de chanvre ont été établies dans le cadre d’un
projet piloté par les principaux acteurs des filières agricoles et
bâtiment (ministère de l’agriculture, ministère de l’équipement,
Interchanvre, FFB).
SECONDE TRANSFORMATION
Panneau préfabriqué :
Maison Naturelle en Béton Chanvre –
MNBC (Neung-sur-Beuvron/41) développe des parois préfabriquées : béton
allégé, béton de chanvre alliant chaux,
chènevotte et pouzzolane.
Suite à un Pass’Innovation du CSTB, l’entreprise est aujourd’hui dans l’attente
d’un Avis Technique.
Une commission de 19 experts, issus de toute la filière
et impliqués dans le développement de ces techniques
depuis de nombreuses années (artisans, architectes,
bureaux d’étude, scientifiques, industriels, bureau de
contrôle), a été chargée de rédiger quatre documents
de référence décrivant les bonnes pratiques de mise
en œuvre des bétons et mortiers de chanvre dans 4
applications :
Ce procédé a été mis en œuvre pour une
maison témoin à Fontguenand (36), ainsi
que dans un projet d’hôtel à Annecy, et
dernièrement pour le bâtiment qui accueillera le Pôle Emploi de RomorantinLanthenay.
-réalisation de murs
-réalisation d’enduits
-réalisation de formes de sols
-réalisation d’isolation de toiture
Brique de chanvre :
Les Règles ont ensuite été successivement soumises à l’approbation de trois organismes, à
savoir :
- un bureau de controle (APAVE)
- les services techniques des différents corps de métiers qui composent le Conseil des Professions de la Fédération Française du Bâtiment (FFB)
- la Commission Prévoyance Produit (C2P) de l’Agence Qualité Construction (AQC)
Construir’Éco (Montreuil-en-Touraine/37)
Unité de fabrication de briques de chanvre réalisées
à partir d’un mélange de chènevotte et de chaux
naturelle.
Une demande de Pass’Innovation a été déposée
au CSTB.
www.construireco.org/
Règles Professionnelles d’Exécution d’Ouvrages en Bétons de Chanvre, document de référence, qui s’appuient sur deux piliers :
1 : le bon fonctionnement des matériaux, garanti par les fournisseurs
2 : la qualité de la réalisation, garantie par les entreprises de mise en œuvre.
Les Règles Professionnelles d’Exécution d’Ouvrage en Béton de Chanvre constituent le premier - et à ce jour le seul - texte de référence concernant l’utilisation des bétons de chanvre.
Ce document n’est pas figé : CenC, avec l’aide de ses partenaires, s’attache à le faire évoluer
en fonction de l’évolution des connaissances et des techniques.
Source : www.construction-chanvre.asso.fr
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Sources : CMA41
LES DIFFICULTÉS ET PERSPECTIVES DE LA FILIÈRE CHANVRE SUR LE TERRITOIRE
Le chanvre est très intéressant d’un point de vue agronomique. De plus, c’est une plante
intégralement valorisable (chènevotte, fibre et graine). Par contre, c’est une culture dédiée contrairement à la paille qui est un coproduit. La fibre et la chènevotte sont de bons
isolants thermiques et phoniques. De plus, le chanvre est un matériau léger et imputrescible. Enfin, c’est un matériau perspirant.
Face aux qualités du chanvre pour la construction, les contraintes d’utilisations pour les
professionnels du bâtiment demeurent :
• prix plus élevé que les matériaux conventionnels,
• difficulté d’obtenir une garantie décennale : Pendant 10 ans à compter de la
réception des travaux, le constructeur est responsable des dommages qui compromettent la solidité des ouvrages construits ou qui les rendent impropres à leur destination, ou affectant un élément d’équipement non dissociable de la construction (élément
dont la dépose détériorerait l’ouvrage).
Dans le cadre des règles professionnelles, Construire en Chanvre recommande l’utilisation de couples chaux-chènevotte. Trois fabricants de chaux - Tradical, Saint-Astier et
Lafarge - ont noué des partenariats avec des chanvrières – réciproquement Chanvribat,
Agrofibre et les Chanvrières de l’Aube – afin de répondre aux exigences des règles professionnelles. Il ne s’agit pas de produits certifiés ; aucune chènevotte à ce jour ne dispose d’Avis Technique (AT) ou, d’une certification de l’Association pour la certification des
matériaux isolants (ACERMI). En dehors des chanvrières citées, le chanvre notamment
fermier, produit pour la construction, n’est pas couvert par les règles professionnelles.
Source : www.archiagri.fr
u
Chanvriers Blaisois : amélioration de l’outil de transformation, recherche de débouchés commerciaux auprès des artisans
u
MNBC: outil de production opérationnel, d’autres projets de construction sont en cours (MDE de Romorantin…)
u
Valorisation des fibres et de la caractérisation des produits
u
Problématique des assurances et garanties pour une utilisation du chanvre fermier par des artisans
u
Alter’énergies accompagne les producteurs sur la caractérisation du chanvre
pour une utilisation par des entreprises artisanales : taux de poussière, granulométrie, couleur, taux de fibre…
u
Valbiom Centre se concentre sur la 2nde transformation (industriels) : taux de poussière et calibrage…
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FILIÈRE CHANVRE
La filière chanvre est apparue relativement tôt sur le département, plus tôt que la filière
paille. Et pourtant elle ne connait pas le même succès et n’a pas réussit à se développer
sur le territoire.
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EXEMPLES DE CONSTRUCTIONS EN CHANVRE EN LOIR-ET-CHER
Maison particulière en chanvre à Villiers-sur-Loir
Réalisée en auto-construction avec l’aide d’un charpentier. Maison à ossature bois, avec un
remplissage banché en mélange chanvre, chaux, plâtre et pierre ponce. Le toit est isolé en
granulat de liège. Le garage est construit avec une structure bois et un remplissage en torchis
de chanvre (terre argileuse, chènevotte, chaux et plâtre) banché. L’enduit intérieur est composé d’un mélange de paille de lin, de chaux et de sable. La toiture est végétalisée.
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C.A.U.E. de Loir-et-Cher - 34, avenue Maunoury 41000 BLOIS - Tel : 02 54 51 56 50 - [email protected]
Futur bâtiment Pôle Emploi
(ouverture prévue en 2014)
- Maitre d’oeuvre: MNBC (Neung-sur-Beuvron)
C’est le premier bâtiment public a avoir été bâti en béton de chanvre.
Batiment qui répondra aux normes RT2012 et qui sera labellisé Biosourcé 3 étoiles
- plain pied : 890 métres carrés
La structure sera équipée de caissons de bois remplis de ouate de cellulose en
toiture, d’une pompe à chaleur gaz à absorption assurant le chauffage l’hiver et le
rafraîchissement ainsi que d’une gestion technique centralisée.
La MNBC (Maisons Naturelles en
Béton de Chanvre)
Neung-sur-Beuvron
Entreprise de mise en oeuvre d’un procédé constructif de panneaux en béton
armé avec une isolation intégrée en béton de chanvre
Le procédé MNBC est protégé par le dépôt de brevet INPI n°FRA0955305
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FILIÈRE CHANVRE
« Ce premier bâtiment est une triple profession de foi!: technique, environnementale et économique » Louis Buteau, président de 3Vals aménagement.
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PEUT ON IMAGINER LE DÉVELOPPEMENT D’AUTRES FILIÈRES SUR LE TERRITOIRE?
Il existe de nombreux autres éco-matériaux ou matériaux bio-sourcés utilisables en
construction :
LA TERRE CRUE ET LA TERRE CUITE :
L’argile est extraite de carrière ou de marais.
La terre cuite est le résultat d’argile et d’eau cuite au feu.
- Le lin (en isolation)
- Le roseau (en isolation)
- La terre / argile (murs, tuiles, enduits)
- La cellulose (en isolation)
- Le liège (en isolation)
- La laine de mouton (en isolation) .....
Il n’existe pas encore de règles professionnelles liées à ce matériau, mais les réflexions sont
en cours.
Certaines de ces ressources sont présentes sur le territoire. C’est le cas de la terre, le
roseau, le lin... certains de ces matériaux comme la terre ont été largement exploités
dans l’histoire de la construction sur le territoire comme en témoigne la carte ci-dessous
sur laquelle figure les emplacements des anciennes briqueteries du département.
La terre cuite sert à la fabrication de briques, de monomur et de tuiles. La terre crue sert à
la fabrication de briques et d’enduits.
«La terre cuite est un produit naturel (...) Faite d’argile, la terre cuite a pour qualité intrinséque l’isolation, l’étanchéité et l’inertie (thermique et accoustique)».
«La part du marché des maisons individuelles en brique augmente en moyenne d’1% par
an, grâce notamment au monomur.»
http://www.bio-construction.com/fiches-materiaux/terre-cuite/
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LE ROSEAU :
LE LIN :
En région Centre la production de roseau est équivalente à celle de Haute Normandie,
il existe donc un potentiel d’exploitation de ce matériau écologique dans le domaine
de la construction.
- Surface de culture : 60 000Ha/an au niveau national
• Pour le bâtiment : 5%
• 120 000t de fibres courtes (marché de l’isolation et des composites)
• 200 000t d’anas de lin (litières, panneaux de particules, paillages)
Il s’utilise essentiellement pour l’isolation, sous forme de panneaux, surtout utilisé en
rénovation, en isolation intérieure sur des murs anciens. On utilise un enduit à base
de terre pour plaquer ces panneaux.
- Des marques commerciales de laines d’isolation végétale :
• Natilin (Natur’Lin)
• Fibra Natur ( SO.TEX.THO)
• Isonat Végétal (Buitex)
• Câlin (Cavac)
- Prix 2 à 3 fois supérieur à la laine de verre (environ 14€/m2 en 120mm)
«Le roseau possède des qualités exceptionnelles : il se comporte comme hygrorégulateur, se prète parfaitement à l’isolation thermique et, grâce à ses tiges creuses,
dispose d’une excellente isolation accoustique».
Il s’utilise égalemment sous formes de nattes, sous forme de panneaux de roseaux
hachés comprimés (pour l’installation de murs chauffants) ou sous forme d’éléments
de cloison.
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FILIÈRE S AUTRES
- Peu de producteurs en Loir-et-Cher, filière non structurée
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