Projet d`établissement - Entraide Universitaire

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Projet d`établissement - Entraide Universitaire
février 2013 – février 2017
Projet d'établissement
ITEP Clamageran
Entraide Universitaire
SOMMAIRE
1. FONDEMENTS ASSOCIATIFS ET JURIDIQUES DE L'ETABLISSEMENT
1.1.
1.2.
Cadre juridique
1.1.1. Le cadre légal
1.1.2. L'usager, sujet dans la relation est une personne à part entière
1.1.3. L'usager, acteur de son projet
1.1.4. L'usager citoyen
1.1.5. Le conseil de la vie sociale (CVS)
1.1.6. Le livret d'accueil
1.1.7. Le règlement de fonctionnement
1.1.8. Le protocole de signalement des maltraitances
1.1.9. La charte de la personne accueillie
Cadre Administratif
1.2.1. Organigramme
2. PRESENTATION DE L'ETABLISSEMENT
2.1.
Dispositif institutionnel des prises en charge des enfants
2.1.1. Démarches préalables à l'admission
2.1.1.1.
2.1.1.2.
2.1.1.3.
2.1.2.
Logigramme préalable à l'admission
Semaine d'essai
Objectifs
Les admissions
2.1.2.1.
2.1.2.2.
2.1.2.3.
2.1.2.4.
2.1.2.5.
Pathologies les plus couramment admises à l'ITEP Clamageran
Admission de l'enfant
Objectif
Préparation du pré-projet
Elaboration du projet
2
3. OBJECTIFS
3.1.
3.2.
3.3.
3.3.1.
3.3.2.
3.3.3.
3.3.4.
3.3.5.
3.3.6.
Prise en charge éducative
Enseignement spécialisé
Equipe médico-psychologique
Le médecin psychiatre
Les psychologues
Le psychomotricien
L'orthophoniste
L'infimière
L'assistante de service social
3.4.
3.5.
3.5.1.
3.5.2.
3.5.3.
Fonction soignante du tryptique
Les services généraux
Les maîtresses de maison
Les hommes d'entretien
L'équipe administrative
3.6.
3.7.
3.8.
3.8.1.
3.8.2.
3.8.3.
3.8.4.
3.8.5.
Modalités de prise en charge
Travail avec les familles
Fonctionnement
Réunions annuelles
Réunions mensuelles
Réunions par quinzaine
Réunions hebdomadaires
Autres réunions
4. GRILLE D'EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE
5. PERCEPTION DE L'EVOLUTION ET ATTENTE DE L'ENTOURAGE
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1. FONDEMENTS ASSOCIATIFS ET JURIDIQUES DE L'ETABLISSEMENT
L'Institut Thérapeutique éducatif et Pédagogique Clamageran est un établissement de
l'Association Entraide Universitaire.
L'entraide Universitaire a été fondée en 1954 par Madame Lucie Nouet et Monsieur
Edmond Breuillard.
"Elle est une alliance d'hommes et de femmes qui ont en commun leur croyance dans la
perfectibilité de l'homme et en particulier de celui qui souffre dans et de sa différence.
Pour atteindre ce but, ils ont décidé de mettre en œuvre des moyens humains et matériels
de qualité répondant non seulement aux exigences techniques les plus avancées mais
surtout, au respect absolu de l'homme dans son universalité…
Leurs outils sont ceux de la solidarité active auprès de ceux qui souffrent et de leur
famille…" (extrait des statuts).
Cofondateur de l'Union Nationale des Associations Laïques Gestionnaires (UNALG), elle :
place l’homme au cœur de tous les dispositifs humains et techniques qu’elle propose,
considère que la personne en situation de handicap est un citoyen ordinaire. Le
regard que la société porte sur le handicap ne doit pas le figer dans une catégorie,
estime que l’environnement accessible et accueillant doit l’être pour tous et ce,
quelles que soient les déficiences,
affirme que tout être humain, quels que soient la nature et le degré de la déficience
dont il souffre, est un être de culture qu’elle se doit d’aider à se construire par
l’éducation,
revendique, au titre de l’égalité de tous les citoyens, la prise en charge financière
intégrale par la collectivité publique, des institutions et services qui assurent auprès
des personnes en situation de handicap une véritable mission de service public.
L’Entraide Universitaire se réfère, de fait :
à la laïcité comme valeur fondatrice du caractère universel et positif de la
différence,
à l’entraide mais aussi à la solidarité nécessaire au maintien du lien social,
à la tolérance mutuelle comme vecteur idéologique actif de la lutte contre
l’exclusion au sens le plus large,
au respect de la personne pour une intégration citoyenne réelle…" (extrait du projet
associatif)
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En 1997, l'Entraide Universitaire accueille l'Institut Clamageran qui avait été créée en
1924 par Madame Marguerite Hérold. Elle avait fondé l'Association d'Aide aux Blessés
Nerveux de la Guerre (ABNG) en 1917 pour venir en aide aux traumatisés de la grande
guerre.
Ainsi, elle a contribué à faire reconnaître la notion de traumatisme psychique et l'a
transposé aux enfants "nerveux et instables" des années après.
L'institut Clamageran est l'un des premiers Institut de Rééducation Psychothérapique,
futur Institut Thérapeutique, éducatif et Pédagogique ouvert en France, grâce au concours
notamment du Docteur Henri Wallon, premier psychiatre de l'Institut et par la suite, le
Docteur Pierre Male.
1.1.
Cadre juridique
1.1.1. Le Cadre légal
Loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale
Loi du 6 Janvier 2005 : art. D. 312-59-11 réglementant le fonctionnement des
I.T.E.P.
Loi 2005-102 du 11 Février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la
participation et la citoyenneté des personnes handicapées.
Décret et circulaire sur les ITEP
1.1.2. L’usager, sujet dans la relation, est une personne humaine à part
entière
La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, tout comme la Convention
Internationale des Droits de l’Enfant demeurent les bases incontournables de nos
interventions. Librement affichées, elles sont régulièrement commentées, expliquées et
prises en compte dans nos choix de prise en charge et d’accompagnement.
Ce projet constitue l’engagement de notre Institution, de veiller, tout au long des prises en
charge, à ce que chacun ait bien le bénéfice, dans son quotidien, de ses Droits inaliénables
conformément aux dispositions de la Loi 02.2002 du 2 Janvier 2002 et de ses textes
d’application et notamment toutes les prescriptions qui portent sur les droits
fondamentaux des usagers à la dignité, à l’intégrité, à l’intimité, à la sécurité.
S’agissant notamment des jeunes accueillis dans notre établissement, nous insistons pour,
que, quel que soit son âge, un enfant soit considéré comme une personne à part entière et
un adulte en devenir ; il est, par conséquent, de notre devoir de l’éduquer dans le respect
de ces valeurs fondamentales.
Il est indivisible et notre prise en charge tant éducative, pédagogique que thérapeutique ne
doit ni morceler son temps ni sa personne ; elle ne peut être que globale.
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La coordination des acteurs et professionnels intervenant autour de l’usager est donc une
nécessité absolue. Sachant également que la cohérence de la prise en charge malgré les
différents intervenants est garantie par le référent.
1.1.3. L’usager, acteur de son projet
Nous développerons plus loin l’aspect personnalisé de la prise en charge proposée
conformément aux prescriptions de la Loi et aux référentiels actuels de bonnes pratiques.
Mais pour que le projet individualisé d’accompagnement ait un sens, il est indispensable que
la notion d’acteur du projet, mais aussi de son propre devenir, soit acquise et reconnue de
tous.
Il nous appartiendra donc de faire apparaître ce sens des responsabilités chez l’usager,
quels que soient son âge et ses difficultés.
Outre la prise en compte de ses désirs, de ses choix, c’est l’idée même de leur élaboration
qu’il conviendra d’imposer comme le stipule expressément la loi rénovant l’action sociale et
médico-sociale.
L’adhésion aux diverses aides proposées est bien sûr nécessaire, mais pour l’obtenir il sera
souvent obligatoire de s’attarder sur la compréhension même des divers systèmes qui
s’imposent à l’usager bénéficiaire. Sa place, son histoire, sa famille sont autant d’éléments
vis-à-vis desquels il devra se situer avant de pouvoir remplir pleinement sa place d’acteur.
C’est pourquoi, notre fonctionnement vise à entendre et prendre en compte la position de
l’usager dans le choix des objectifs le concernant mais aussi dans les moyens de le réaliser.
Son expression doit être pleine et entière au sens où nous travaillons à la recherche de son
consentement éclairé, quelles que soient les façons qu’il emploie pour l’affirmer.
1.1.4. L’usager citoyen
Dans une perspective d’insertion sociale, la notion de citoyenneté est incontournable. Le
microsystème de vie que nous proposons, au sein de la collectivité, doit être un champ de
découverte et d’expérimentation de cette valeur.
L’école, comme la vie en collectivité, sont porteuses d’enseignements dans ce domaine, mais
il nous appartiendra d’en développer plus avant les concepts.
Outre la connaissance des règles sociales qui nous régissent, il est important de favoriser
les débats, les échanges et les mises en actes.
L’usager doit pouvoir questionner, vérifier, argumenter avant de faire siennes les règles
qu’on lui signifie.
Le fonctionnement intra-muros doit être une illustration des comportements citoyens.
Les relations, les échanges, le respect, l’autorité, la tolérance doivent répondre à des
règles de fonctionnement claires, et favorisant l’expression de tous.
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Le règlement de fonctionnement, objet de l’article 11 de la Loi de rénovation sociale, doit
être autant un cadre de référence pour concilier les droits avec les obligations et devoirs
de l’usager, au sein de la collectivité, qu’un outil d’éducation à la citoyenneté et
d’apprentissage de celle-ci. Ses articles 3 et 4 résument les valeurs qui fondent notre
action à cet égard. De nombreux articles de ce règlement énoncent les droits qui sont
garantis à l’usager conformément à la loi et les procédures permettant aux jeunes de les
exercer.
La citoyenneté des jeunes accueillis s’exerce également dans le cadre d’ instances et de
procédures prescrites par la même loi : le conseil de la vie sociale et la personne qualifiée :
1.1.5. Le Conseil de la Vie Sociale
L’établissement a mis en place un Conseil de la Vie Sociale au sein duquel les jeunes et les
représentants des familles peuvent prendre part aux débats concernant le fonctionnement
et l’organisation du service et plus généralement sur tout ce qui concerne les modalités
pratiques de réalisation de la prise en charge. Conformément au Décret du 25 Mars 2004,
le Conseil de la vie sociale est appelé à donner son avis sur :
L’organisation intérieure et la vie quotidienne,
Les activités, l’animation et les services thérapeutiques,
Les projets de travaux et d’équipement,
La nature et le prix des services rendus,
L’affectation des locaux collectifs,
L’entretien des locaux,
La fermeture totale ou partielle sauf en cas d’urgence,
Les relogements prévus en cas de travaux ou de fermeture,
Les relations de coopération et d’animation en partenariat,
Le règlement de fonctionnement.
Nous veillons par des procédures appropriées à aider les jeunes à exercer ce droit à la
représentation ; un travail d’information et d’accompagnement est réalisé à cet effet.
1.1.6. Le livret d’accueil
Conformément à la Loi du 02 Janvier 2002 et notamment à son article 8, les jeunes admis
se font remettre et expliquer le livret d’accueil auquel sont annexés :
Le règlement de fonctionnement,
La charte de la personne accueillie,
Un contrat de séjour est élaboré et remis à la personne accueillie durant les premiers
jours qui suivent l’accueil.
Le livret d’accueil a été réalisé par les professionnels de l’institution.
Il répond aux questions que se posent les familles et les usagers sur notamment, leurs
droits et obligations, les conditions et les modalités de la prise en charge et divers aspects
en lien avec les moyens, l’affectation des locaux, l’organisation et le fonctionnement.
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1.1.7. Le règlement de fonctionnement
Le règlement de fonctionnement a été réalisé pour satisfaire aux exigences de l’article 11
de la Loi du 02 Janvier 2002. Il a été établi après avis du Conseil de la Vie Sociale et des
professionnels qui ont pris une part importante à son élaboration.
Cet outil contribue à l’exercice des droits et des obligations de l’usager et précise les
règles qui président à la vie collective au sein de l’ITEP.
1.1.8. Le protocole de signalement des maltraitances
L’objet de ce protocole est d’apporter aux professionnels et aux personnes accueillies des
points de repères juridiques, techniques et méthodologiques sur les situations de violences
physiques, psychiques, civiques ou financières susceptibles de se produire au sein de
l’établissement.
Il se fonde sur les textes législatifs et réglementaires suivants :
•
•
•
•
Loi du 5 Mars 2007 réformant la protection de l’enfance en danger en France
Loi du 2 janvier 2002 rénovant les institutions sociales et médico-sociales
Circulaire N° 2002/265 du 30 avril 2002 relative au renforcement des procédures de
traitement des signalements de maltraitance et d’abus sexuels envers les enfants et
les adultes vulnérables accueillis dans les structures sociales et médico-sociales.
Circulaire du 03 juillet 2001 relative à la prévention des violences et maltraitances.
1.1.9. La charte de la personne accueillie
Depuis la parution du décret d’application concernant la Charte des droits et des libertés
de la personne accueillie, nous travaillons à l’appropriation des valeurs qui y sont énoncées
et des principes d‘action qui figurent dans le projet d’arrêté ministériel portant charte des
droits et des libertés de la personne accueillie :
Non-discrimination,
Respect,
Reconnaissance,
Solidarité,
Proximité,
Individualisation,
Respect des croyances,
Consentement et adhésion etc.
Ces valeurs sous-tendent des principes d‘action qui se traduisent pour nous par des
exigences professionnelles et par la dimension éthique de notre projet. Non seulement,
nous insistons sur les droits inaliénables de l’enfant et du jeune accueilli, mais nous
travaillons au quotidien pour que la prise en charge que nous proposons soit l’occasion pour
le jeune d’exercer réellement sa citoyenneté.
-
Le principe de non-discrimination implique le respect de toute différence et
l’engagement des professionnels à respecter l’individualité de chacun et à n’établir
8
aucune distinction entre les jeunes en considération de leurs origines, difficultés,
croyances, âges, orientations sexuelles…
-
Le Droit à une prise en charge ou à un accompagnement adapté implique la nécessité de
proposer à chaque usager un projet individuel. Ce projet est élaboré par l’équipe des
professionnels internes et externes, en association avec le jeune. Il définit les objectifs
et les moyens à mettre en œuvre et repose sur une évaluation précise des besoins et
des attentes des jeunes. Il fait l’objet d’une évaluation régulière de ses effets et de
son impact. La famille est associée et informée des axes d’orientations et des résultats
des synthèses.
-
le droit à l’information est pris en compte à travers des outils et des procédures
d’information des jeunes accueillis sur leurs droits et devoirs ainsi que sur les
procédures de recours nécessaires à l’exercice de leurs droits.
1.2.
Cadre administratif
Institut Therapeutique, Educatif et Pedagogique Clamageran (ITEP)
B. P. 31
Rue du Moulin à Vent - 91470 LIMOURS
Tél. 01.64.91.00.01
Fax. 01.64.91.49.25
e-mail [email protected]
Association
ENTRAIDE UNIVERSITAIRE
Président : Monsieur Arnold WESSELS
31 Rue d'Alésia – 75014 PARIS
Tél. 01 40.47.93.00
Fax 01.40.47.93.47
e-mail [email protected]
Site web www.entraideuniversitaire.asso.fr
CCNT du 15 Mars 1966
Statut : Association privée relevant de la Loi 1901 à but non lucratif.
Agrément :
1) Autorisation de fonctionner – Préfet de région - Arrêté n° 97335 du 30 Janvier 1997
2) Convention CRAMIF du 1er Janvier 2000
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2. PRESENTATION DE L'ETABLISSEMENT
L’Institut Thérapeutique, Educatif et Pédagogique CLAMAGERAN (ITEP) accueille, en
internat modulable et en externat, 47 enfants (garçons et filles) de 7 à 14 ans qui
présentent des troubles liés à des difficultés psychologiques dont l'expression perturbe
gravement la socialisation et l'accès aux apprentissages. Un Service d'Education Spéciale
et de Soins A Domicile (SESSAD), situé aux Ulis vient compléter ces modalités de suivi qui
se veulent souples, adaptatives, évolutives pour faire vivre pour chacun des enfants
accueillis, un projet personnalisé.
Situé dans la zone nord-ouest du département de l’Essonne, à LIMOURS, il est accessible
par route (10 mn de la sortie de la branche d’Orléans de l’autoroute du Sud) et par les
transports en commun (10 mn de la gare du RER de St Rémy-lès-Chevreuse et lignes
régulières d’autobus entre Limours et Orsay, 15 mn).
Il s’agit d’adapter les espaces aux besoins des enfants en leur offrant des terrains de jeux
susceptibles de les aider à extérioriser leur " trop plein d’énergie ", sans pour autant leur
fournir des équipements de loisirs qu'ils doivent apprendre à utiliser en milieu ordinaire
(véritable terrain de foot, gymnase, etc).
Le bâtiment principal, grande maison bourgeoise du siècle dernier, abrite les locaux
d’hébergement, de secrétariat, de l’équipe psycho-médico-sociale et des services généraux.
Les salles de classe et d’activité sont situées autour de la cour (terrains de sport, préau).
Dans les dépendances, est installé un groupe de vie autonome pour les jeunes filles et le
groupe des externes.
2.1. Dispositif institutionnel des prises en charge des enfants
2.1.1.
Démarches préalables à l'admission
2.1.1.1.
Logigramme préalable à l'admission
•
Réception du dossier CDMDPH par l’institut (directeur)
•
Etude du dossier par :
- Le psychologue responsable des admissions
- L'assistante sociale
- Le Directeur
•
Convocation de la famille par le psychologue des admissions (si dossier
retenu)
- la famille est ensuite reçue par le Directeur (présentation de
l’établissement)
- La famille s’entretient avec le psychologue
11
-
L'assistante sociale et l'infirmière reçoivent chacune à son
tour la famille
Après concertation, l'assistante sociale, le psychologue et la chef de service fixent une
date de semaine d’essai. Le dossier de l’enfant est transmis – via l'assistante sociale aux
éducateurs et enseignants concernés. Tout ceci est coordonné par le Chef de Service.
Le dossier médical est transmis aux thérapeutes.
2.1.1.2.
Semaine d'essai
Suivant les cas, ce sera une semaine sur un groupe externe ou sur un groupe interne.
A l’issue de cette semaine, une commission d’admission soumet sa réflexion au directeur,
lequel prononce la décision finale, à savoir l’admission ou non du jeune. Celle-ci doit être
validée par la MDPH.
2.1.1.3.
Objectifs
L’étude du dossier a pour objectif de s’approcher d’une meilleure adéquation entre le profil
de l’enfant et le projet proposé par l’ITEP. Ceci requiert de s’assurer que les parents
adhèrent au projet.
2.1.2. Les admissions
2.1.2.1. Pathologies les plus couramment admises à l'ITEP Clamageran
-
âge d'admissibilité : 7 à 11 ans
-
des troubles de la personnalité se répartissant entre dysharmonies d’évolution,
abandonnisme chronique, évolution psychopathique ou caractérielle ;
-
des problématiques réactionnelles d’ordre carentiel, liées à un milieu familial en
difficultés, perturbé ou pathogène ;
-
des symptômes névrotiques.
Sont exclues les pathologies d’évolution déficitaire avec atteinte des fonctions
cognitives.
Sont acceptées les pathologies associées, telle que l’épilepsie, le diabète, dans la
mesure où elles sont contrôlées.
L’admission est conçue non pas comme un temps d’évaluation de l’enfant et de sa
problématique (ce travail a déjà été réalisé par le service à l’initiative de l’orientation) mais
comme un temps de rapprochement entre les savoir-faire institutionnels et les demandes
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formulées par la famille et l’enfant dans une recherche d'adéquation et de possibilité
effective de prise en charge.
C’est ainsi que les parents ou tuteurs (et les personnes qui assurent le suivi de l’enfant)
auront à connaître, dès le processus d’admission, le projet institutionnel et seront conduits
à définir avec nous, sur la base d’une énonciation du service rendu et d’une clarification de
nos relations à venir, ce que nous appelons une " Alliance thérapeutique".
2.1.2.2. Admission de l'enfant
Un courrier est adressé à la famille pour officialiser l’admission.
ACCUEIL
INTEGRATION DANS LE DISPOSITIF
DE PRISE EN CHARGE
Accueil du jeune dans un groupe de vie : un éducateur référent est nommé
L’enfant y est conduit par le Chef de Service référent
Accueil dans une U.E. (Unité d’Enseignement)
Une rencontre a lieu entre le psychologue référent du groupe de vie, l’enfant
et son éducateur
2.1.2.3. Objectif
Familiariser le jeune avec son groupe, sa classe…, l’institution en général.
2.1.2.4. Préparation du pré-projet
Prise en compte de la demande du jeune dans un contexte de projet global.
Co-construire avec lui un projet personnalisé.
Travailler pour que l’enfant adhère à ce projet, lequel doit être en conformité avec le
projet d’établissement.
Les difficultés du jeune seront prises en compte pour lui offrir un projet le mieux adapté
possible.
Les parents sont nos interlocuteurs.
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2.1.2.5.
Elaboration du projet
Synthèses (une à deux fois par an)
Réunions de régulation
Outils institutionnels pour un projet évolutif.
3. OBJECTIFS
Le projet d'établissement s'inscrit dans un processus de reconstruction de soi au travers
des différentes prises en charge thérapeutiques, éducatives et pédagogiques.
Pour aider le jeune à prendre conscience de son potentiel et pour devenir partie-prenante
de la société dans laquelle il vit, il est indispensable qu’il soit placé au cœur du dispositif de
prise en charge.
1) Besoin de reconnaissance de son individualité et de son identité :
o être reconnu et accepté dans ses difficultés
o évoluer dans un environnement qui tient compte de ses difficultés
2) Besoin de soins psychothérapeutiques, éducatifs, rééducatifs, de soins physiques,
d’hygiène de vie et d’éducation alimentaire, besoin d’accompagnement et d’aide dans
les activités de la vie quotidienne et dans l’autonomisation
3)
Besoin de soutien à la socialisation dans le but d'une meilleure intégration dans le
tissu social,
4) Besoin d’un espace contenant, sécurisant, repérant
Besoin de références aux adultes et à des règles communautaires :
o être sécurisé physiquement et psychologiquement dans un cadre repérant
o être aidé pour accéder à l’intégration des règles de la vie sociale
5) Besoin d’écoute et d’espace d’expression favorisant la multiplicité des potentialités
de la personne
6) Besoin d’être pris en compte dans son contexte familial
- d’être soutenu dans sa singularité, ses évolutions et changements auprès de sa
famille.
7) Besoin d’intégration scolaire
Le projet pédagogique est la base de référence des unités d'enseignement. Il encadre la
mise en œuvre des actions pédagogiques.
L'équipe enseignante s'appuie sur les compétences de base qui sont à acquérir par les
élèves. Trois trimestres ponctuent l'année scolaire. Des évaluations et des progressions
sont mises en place pour chaque élève en fonction de ses compétences et de se son rythme.
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En début d'année, un diagnostic permet de dresser le bilan des acquis de chacun et de
mettre ainsi une progression personnalisée.
Des évaluations au cours de chaque séquence favorisent le réajustement de la progression.
Pour permettre d'identifier les compétences, acquises par les élèves.
A la fin de chaque trimestre, un livret d'évaluations commun à tous les enseignants est
soumis aux familles.
L'équipe pédagogique travaille en étroite collaboration avec les autres professionnels de
l'institution :
•
•
•
3.1.
Equipe médico-psychologique
Educateurs
Assistante sociale, etc.
Prise en charge éducative
L'éducateur référent de l'enfant est l'élément interface dans un contexte
d'interdisciplinarité. A l’accueil proprement dit, succédera une période d’adaptation de
l’enfant qui nous permettra, après une phase d’observation, de confirmer ou de modifier
son orientation.
L’internat n’est pas qu’un dispositif d’hébergement, il répond à des difficultés, il accueille
des enfants en grande détresse. Les adultes doivent pouvoir être garants, sans être
intrusifs, de ce qui se passe en toute circonstance.
Il s’agit de conduire à un respect des règles, rendu possible grâce à des interventions qui
permettent une symbolisation, une intégration de la Loi. Pour ces enfants instables,
agressifs et opposants ou au contraire, inhibés et repliés sur eux-mêmes, ce travail passe
par une prise en compte de leur comportement par un encadrement ferme mais
bienveillant, ouvert au dialogue grâce à des médiations éducatives nombreuses et
structurantes. Parfois, des sanctions de réparation peuvent l'aider à prendre conscience
des conséquences de ses actes, qui, au delà de leur aspect symptomatique, apparaissent
comme des tentatives maladroites d'appréhender le monde et les relations sociales.
•
Les personnels éducatifs et d’animation
L’équipe éducative formée se compose de 12 éducateurs spécialisés, 1 moniteur éducateur,
1 moniteur adjoint, 5 animateurs socio-éducatifs.
En internat comme en externat, ces professionnels ont vocation, de par leurs missions, à
travailler dans une logique d’équipe.
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Dans le quotidien de leurs pratiques d’intervention, leurs fonctions les désignent à
s’investir dans :
L’accueil du jeune avec le souci de favoriser son épanouissement, son bien être et sa
sécurité. Il veille à la qualité du cadre de vie.
L’élaboration, le suivi et l’évaluation du projet personnalisé.
L’accompagnement socio-éducatif des jeunes dans les actes de la vie quotidienne, dans
les différents temps : levers, départs à l’extérieur, repas, soirées et couchers, temps
d’activités ludiques, culturelles et sportives, transferts.
L’éducation à la citoyenneté et l’accompagnement à l’exercice des droits et des devoirs,
éducation sociale et socialisation.
Les relations avec la famille et les partenaires institutionnels extérieurs et le travail en
équipe.
Le travail et la concertation avec les familles, pour les référents en vue de la conception,
la mise en œuvre et le suivi du projet personnalisé.
L’animation des activités sportives et de loisirs, la gestion des temps libres, éducation
culturelle
La production d’écrits, la participation aux réunions de projet et d’évaluation, ainsi qu’aux
réunions de l’équipe pluridisciplinaire.
L’accompagnement à la scolarité, dans le cadre des binômes, l’aide aux devoirs.
Le travail sur le lien social et les relations avec l’extérieur.
Parallèlement à la prise en charge collective, l’éducateur exerce la référence des
projets personnalisés des jeunes.
Dans le cadre de l’accompagnement collectif, l’éducateur gère le fonctionnement d’un
groupe composé d’individualités aux problématiques différentes, sur la base de règles de
vie préalablement établies.
Il est observateur des comportements et des interrelations au sein d’un groupe. Il est
censé, par un travail de régulation des groupes, de supervision, de médiation et
d’accompagnement, créer et maintenir, autant que faire ce peut, un climat de sérénité et
de confiance favorable à la construction du jeune parmi ses pairs.
L’accompagnement individuel, pour sa part, prend la forme d’un travail de nécessaire
proximité de l’éducateur avec le jeune et se traduit par l’aide et l’accompagnement dans les
actes de la vie quotidienne. Ce travail est sous-tendu par le souci constant d’aider le jeune
à cheminer vers l’autonomie et à développer ses capacités.
•
L’éducateur sportif
L’éducation physique et sportive est une éducation des conduites motrices par une pratique
des activités physiques et sportives. Elle est une discipline d’enseignement. Elle a vocation
à faciliter l’intégration dans les différents domaines de la vie et au sein des structures
sportives extérieures.
L’éducateur sportif conçoit le sport comme un moyen de développer les aptitudes physiques
tout autant qu’un élément de culture et de citoyenneté.
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Son travail s’inscrit dans deux perspectives : transmettre des apprentissages d’une part et
favoriser le développement psychomoteur d’autre part.
L’éducateur sportif utilise différents outils qui ont pour finalité de favoriser la
participation des jeunes et leur motivation: rencontres sportives inter-établissements dans
le cadre du sport adapté, pratique de sports individuels et collectifs.
•
rôle et fonction de l’éducateur, du moniteur éducateur et de l'animateur socioéducatif
L’internat est un lieu de rupture temporaire avec le milieu familial mais également
d’éducation structurée permettant d’offrir à chaque enfant et adolescent la possibilité de
se développer et d’évoluer selon ses capacités et ses limites. Il fonctionne sur le modèle
para-familial sans pour autant se substituer aux parents.
Le champ principal d’intervention de l'encadrement est donc la gestion de la vie
quotidienne dans sa globalité : repas, accompagnement et suivi scolaires,
coucher/lever, veille de nuit, hygiène, activités créatrices ou extra-muros, sorties
socioculturelles…
Ces différents actes ou tâches peuvent paraître anodines mais font partie intégrante de
l’action éducative, car cela permet de créer des espaces de dialogues et d’observation et
donc de déceler certaines difficultés rencontrées par l’enfant ou l’adolescent. En effet,
chaque geste de l’éducateur doit rentrer dans une logique, avoir un sens.
L’éducateur « se fonde essentiellement sur la pratique de la relation humaine » (J.
ROUZEL – L’EDUCATEUR SPECIALISE – 1997). Il va toucher les différents éléments de la
personne :
La motivation
L’affectivité
Les compétences
Les valeurs
L’éducateur n’a pas un rôle de substitut parental mais aide au développement physique et
psychique de l’enfant. Il accompagne l’enfant pour qu’il puisse se construire des repères,
retrouver une image positive et une dynamique personnelle, reprendre sa place d’enfant
tant dans sa famille qu’à l’école, construire ou reconstruire son identité.
L’éducateur assure l’accompagnement du jeune au quotidien par l’animation, la mise en
forme et en acte de son projet personnalisé. Au cours des temps de prise en charge à
l’internat, l’éducateur anime différentes activités à travers lesquelles il tente d’apprendre
ou réapprendre aux enfants les bases de la vie quotidienne (manger équilibrer, se laver,
s’habiller suivant la saison, pour les plus âgés prendre le bus, être à l’heure…), ceci dans un
souci et d’insertion sociale, en tenant compte des potentialités et acquis de chacun. Il
assure, avec l’étroite collaboration de l’équipe pluridisciplinaire, l’accompagnement des
17
jeunes à travers un projet personnalisé qui permet de privilégier certains aspects de la
prise en charge en tenant compte des problématiques de chacun.
Lors des temps de vie quotidienne, l’éducateur observe et analyse les réactions, le
comportement du jeune afin de lui proposer la meilleure prise en charge individuelle. Ces
temps permettent de mettre en place des moments privilégiés auprès de chaque usager
afin de mieux répondre à ses besoins et de travailler sur différents points :
L’autonomie :
Cela permet à l’enfant ou l’adolescent de développer sa capacité à « faire lui même » afin
qu’il puisse se sentir responsable de sa propre histoire, à être volontaire et accepter les
contraintes extérieures, dans la mesure de ses possibilités et de ses capacités.
Le travail sur l’autonomie se fait à travers la participation de chaque jeune aux actes de la
vie quotidienne tels que la mise de table, la participation à l’élaboration des repas, l’hygiène,
la connaissance du corps, les horaires …
La reconstitution du lien social (socialisation) :
Cela permet à l’enfant d’acquérir des connaissances, compétences, et valeurs qui lui
donneront les moyens de s’adapter et s’intégrer à la société. Pour cela l’éducateur travaille
autour de différentes notions tel que le rapport à la loi, le respect de soi et des autres,
l’apprentissage des responsabilités et respect des engagements…
Les acquisitions :
Les enfants accueillis à l’internat sont tous, pendant un temps plus ou moins long, en
rupture totale avec le milieu scolaire. Un suivi pédagogique, permet de travailler au niveau
des capacités réelles de l’enfant afin d’acquérir une méthodologie de travail et surtout lui
redonner envie d’apprendre et de reprendre sa place d’élève.
L’éducateur est aussi référent d’un ou plusieurs enfants. Il participe aux rencontres avec
les différents partenaires (scolaires, sociaux…). Il peut, si nécessaire, rencontrer les
familles avec le psychologue ou le psychiatre du service pour les informer du déroulement
de la prise en charge. Il rédige les différents écrits (synthèses, bilans...) concernant les
observations faites sur les temps de prises en charge.
3.2.
Enseignement spécialisé (cf. projet pédagogique)
La place de l’école dans l'ITEP est l’une des composantes essentielles de la prise en charge.
Les réussites des élèves, facilitées par de nombreuses médiations pédagogiques,
contribuent à une remise en cause de leurs difficultés psychoaffectives. Comme tous les
enfants de leur âge, ils sont scolarisés, même si l’enseignement qu’ils reçoivent est
spécialisé, adapté à leurs retards et leurs potentialités.
18
L'enseignant :
Il évalue l'enfant :
Il favorise l’épanouissement et la réconciliation avec les apprentissages et les
savoirs pour tendre vers une scolarité et une scolarisation ou formation pré
professionnelle.
Il propose une éducation cognitive sur des temps modulables et adaptés au sein
d’ateliers pédagogiques. Ces interventions sont élaborées et définies avec l’équipe
inter disciplinaire.
Tâches et missions :
L’Enseignant Spécialisé:
Fait passer un bilan de compétences et de connaissances à l'arrivée de l'enfant pour
évaluer ses acquis, ceci permettra d'élaborer le PPA (Projet Personnalisé
d’Accompagnement).
Redonne à l'élève par la mise en place d'une pédagogie différenciée et adaptée au cas
par cas le désir d’apprendre, le goût de l’effort et la motivation nécessaire à son statut
d’écolier
Travaille sur des apprentissages séquentiels par séquences brèves en groupe restreint
ou en individuel.
Les temps de présence et de travail sont variables et adaptés au seuil de tolérance de
chaque enfant. L’un des objectifs est d’améliorer la capacité de concentration et
d’adaptation des enfants à leur espace de socialisation.
Travaille sur des apprentissages séquentiels fractionnés pour faciliter l'accès au
savoir
travaille sur les règles de vie en société par l’intermédiaire de supports thématiques
par l’utilisation de supports multimédia, la bibliothèque.
Travaille en lien avec les différents éducateurs référents
Participe aux réunions d’équipe, aux bilans d’observation et aux synthèses.
S’assure de la mise en place du projet de scolarité et du livret scolaire.
Assure les liaisons fonctionnelles avec le secrétariat et l’ensemble de l’équipe
interdisciplinaire.
Le pilotage du projet et des actions pédagogiques en liaison avec l'Education nationale, est
assurée par le coordinateur pédagogique de l'ITEP.
3.3.
L’équipe médico-psychologique
L’équipe médico-psychologique intervient tout au long de la semaine en articulation avec les
autres disciplines. La dimension soignante qui émerge de la relation individuelle de l’enfant
avec le thérapeute se renforce des effets soignants du collectif institutionnel. Afin que ce
double effet thérapeutique advienne, un constant travail d’élucidation de ce qui est mis en
œuvre est nécessaire.
19
3.3.1. Le médecin psychiatre
Le médecin psychiatre anime les réunions de synthèse présidée par le Directeur, ainsi que
les réunions médico-psychologiques. Ses prestations sont conçues comme une référence
clinique et institutionnelle, venant étayer les interventions de chacun des membres du
collectif (thérapeute, éducateurs, enseignants). Le psychiatre assiste le Directeur dans
toutes les décisions d’ordre clinique, notamment pour les admissions ou les orientations.
Exceptionnellement, son expertise sera sollicitée pour recevoir certains enfants ou
parents.
3.3.2. Le médecin généraliste
Le médecin généraliste assure la responsabilité du volet médical du projet individuel des
enfants accueillis. Pour cela, il participe à la phase du bilan, à l'élaboration et à l'évolution
de ce projet. Il effectue les visites médicales des enfants avec l'infirmière qu'il rencontre
un mardi sur deux.
Le suivi des médications et prescriptions est alors assuré par l'infirmière qui assure un
accueil permanent et un suivi de l'état de santé (médication, traumatisme, maladies…).
Cette approche somatique donne lieu à une information régulière en direction des parents
(demandes d'autorisation de traitement, informations, vaccinations, conclusion des visites
médicales…
Le médecin assure en outre le lien avec les responsables médicaux en dehors de
l'institution (médecin spécialisé, dentiste, kinésithérapeute, hôpitaux).
3.3.3. Les psychologues
Chaque psychologue est référent d’un ou de deux groupes d’enfants. Il anime la réflexion
clinique avec l’équipe éducative autour des problèmes de prise en charge qui peuvent se
poser au quotidien, ou bien de la recrudescence d’un symptôme ou d’une régression
psychique, ou encore des effets spécifiques du climat socio-émotionnel de l’institution sur
les relations éducatives avec l’enfant à un moment donné. Ces réunions de régulation
clinique sont bimensuelles. Si nécessaire, le psychologue référent peut solliciter une
nouvelle synthèse afin de réajuster le projet de l’enfant. Le psychologue référent de
l’enfant joue ainsi un rôle d’interface entre ce dernier et son vécu familial, scolaire et
social.
Les psychologues-psychothérapeutes assurent les entretiens de soutien et les thérapies
des enfants, en relation individuelle ou en groupe. L’enfant peut ainsi s’approprier un
espace-temps où le surmoi social est temporairement suspendu. L’obligation de réserve du
psychologue, sa discrétion, sa capacité d’accueillir de manière inconditionnelle ce que
l’enfant amène en paroles ou en actes, sont autant d’éléments essentiels pour créer les
conditions d’une parole libre et la garantie du déploiement transférentiel. Lorsqu’il pratique
la psychothérapie à l’intérieur même de l’établissement, les psychologues
doivent
constamment maintenir une réflexion concertée sur le contexte interactif institutionnel et
sur le rapport à la loi, et prévenir ainsi tout enkystement de l’espace analytique. Dans toute
démarche thérapeutique, en filigrane, l’enfant est perçu en tant que sujet de sa parole et
de son histoire singulière.
Le travail avec les familles est un élément essentiel dans le parcours de soins à l’enfant.
Les entretiens familiaux se déroulent dans un cadre constamment adapté au niveau de
difficultés de symbolisation du groupe familial, cadre co-construit avec ce dernier. Ces
20
rencontres cliniques donnent accès à la compréhension de la logique éducative et à
l’histoire des deux parents, permettant de rétablir une temporalité intergénérationnelle et
un miroir identificatoire entre les membres de la famille. Ceci rend possible une
mobilisation du psychisme de chacun. Nous essayons ainsi de produire un contrat
narcissique groupal plus satisfaisant, permettant à l’enfant de poursuivre plus sereinement
sa démarche de différenciation et d’autonomisation psychiques. Nous essayons de redonner
à la famille une meilleure maîtrise de sa vie psychique. Et de comprendre quelle est la
logique éducative des parents, en renonçant à tenir les nôtres comme modèle exclusif.
Parfois, la modification du regard que les parents portent sur leur enfant et de leurs
attitudes éducatives suffisent à lui redonner une plus grande liberté de jeu fantasmatique.
Les entretiens familiaux peuvent donc avoir cette double fonction : un travail dirigé à la
fois vers la subjectivité de l’enfant (et donc son altérité vis-à-vis des parents) et sur
l’exercice par ceux-ci de leur parentalité.
Mais bien souvent, la conflictualité est fixée plus profondément à un niveau intrapsychique
chez l’enfant, entraînant des symptômes qui entravent gravement son implication sociale et
scolaire ; il est alors nécessaire de mettre en place des temps de rencontre
psychothérapeutique individuelle.
Les maîtresses de maison rencontrent aussi les psychologues deux fois par mois dans un
groupe de parole qui leur est dédiée. Elles peuvent ainsi échanger leurs impressions
personnelles et leurs vécus spécifiques au contact des enfants.
Par ailleurs, les psychologues s’impliquent également dans les commissions des enfants
sortants, présentant les éléments cliniques nécessaires à leur orientation.
3.3.4. Le psychomotricien
Le psychomotricien établit un bilan psychomoteur afin d’évaluer les capacités
psychomotrices de l’enfant (schéma corporel, équilibre, coordinations et dissociations
générales et plus fines, latéralité, tonus, rythme, intégrations temporo-spatiales, motricité
fine et capacités d’individualisation des doigts, graphisme, capacités attentionnelles…) ainsi
que l’aptitude du sujet à se représenter son corps, l’espace et le temps, la qualité de la
relation à soi-même et à l’autre.
Ce bilan permet de préciser la nature des difficultés ou de la souffrance du sujet, y
compris quand le symptôme n’est pas prédominant, ainsi que ses aptitudes d’investissement
corporel et psychique.
Il permet donc de préciser la nature de l’aide et du projet à proposer à l’enfant.
Cette aide peut être envisagée selon deux dimensions : rééducative (fonctions à consolider)
ou thérapeutique (concernant le vécu corporel). Ces deux axes sont le plus souvent abordés
de manière conjointe.
La psychomotricité s’adresse à un individu dans sa globalité et vise à l’harmonie des
fonctions psychomotrices, psychiques, cognitives, affectives en proposant des supports
mettant en jeu les aptitudes corporelles les plus diverses. Ainsi le symptôme est abordé
21
dans une approche globale, visant à construire une unité corporelle dans un corps signifiant,
au travers du plaisir et une estime de soi retrouvés.
Le psychomotricien utilise des médiations destinées à solliciter le patient dans son corps et
dans la relation, et porte son attention sur le sens qu’il donne aux manifestations
corporelles dans le cadre de la relation.
3.3.5. L’orthophoniste
Il a la capacité :
•
•
d'effectuer des bilans orthophoniques
d'assurer des séances de travail en relation individuelle avec un enfant pour tout ce qui
concerne :
o le langage oral
o le langage écrit
o la voix et la sphère buco-faciale
o les fonctions logico-mathématiques
•
d'assurer seul ou en collaboration avec un autre professionnel de l'Etablissement, un
travail avec un groupe d'enfants sur tout ce qui favorise l'expression verbale, écrite ou
vocale.
de recevoir les parents pour tout ce qui concerne son travail avec leur enfant.
•
3.3.6. L’infirmière
Elle est responsable de l'infirmerie (achat des médicaments et gestion des réserves, suivi
des dossiers des enfants).
L'infirmière organise les visites médicales des enfants ainsi que leur suivi en liaison avec
les éducateurs, le médecin pédiatre et le médecin psychiatre.
L'infirmière accompagne les enfants pour leurs soins à l'extérieur. Elle assure les soins
quotidiens des enfants (prise de médicaments, premiers secours, etc.).
Elle assure les soins quotidiens (prise de médicaments, premiers secours, etc.) et est en
relation avec les familles en cas de besoin.
Elle est membre de l'équipe médico-psychologique, elle assiste aux réunions de cette
équipe et à toutes les réunions pour lesquelles sa présence est nécessaire.
Dans le cadre de l'admission d'enfant, elle reçoit la famille.
22
3.3.7. L’assistante de service social
L’assistante de service social est en relation avec les services sociaux, médico-sociaux,
sanitaires et autres, concernés par le suivi des enfants. Elle peut être amenée à participer
aux réunions de concertation ou convocation concernant la situation de l'enfant, ainsi que
de planifier des réunions avec des services extérieurs.
L’assistante de service social est en relation avec les familles des enfants.
Elle fait le lien entre l'intérieur de l'établissement et l'extérieur : la famille ou les
différents services qui ont un lien avec l'enfant. Elle peut les accompagner dans leurs
démarches pour le bien de l'enfant.
Elle assure la tenue à jour des dossiers des enfants au sein de l'équipe médicopsychologique.
L’assistante de service social effectue les démarches d’admission et de réorientation des
enfants et organise la visite d’établissements pour un enfant sortant. Elle participe aux
échanges des réunions de l'équipe. Elle planifie les synthèses et les matinées d'accueil en
lien avec les chefs de service. Elle transmet des informations pouvant émaner des chefs de
service auprès de l'équipe médico-psychologique.
Etant à la fois dans les équipes, en relation avec les familles et sollicitée par des services
extérieurs, elle est à même de recueillir la demande sociale et veille à ce que l’Institut soit
bien adapté aux besoins des enfants et de leur famille.
L’assistante de service social s’efforce d’apporter des éléments sociaux qui faciliteront
une meilleure compréhension du comportement de l’enfant et permettront de travailler sur
son projet individualisé. Elle centralise les rapports de synthèse.
3.4.
Fonction soignante du tryptique
L'institution de par sa position tierce, induit une fonction soignante. Celle-ci est exercée
par tous les professionnels qui y concourent, dans le cadre de leurs statuts, fonctions ou
domaine de compétence. Cette fonction est toujours recherchée mais jamais acquise, en
construction permanente dans la mesure où on ne peut pas empêcher la discontinuité.
Lorsque des difficultés majeures surviennent, des garde-fous sont mis en place : groupe de
parole, régulation, supervision.
La fonction soignante n'est opérante que dans la mesure où elle est corrélée à une exigence
de repères communs autour des valeurs théoriques et cliniques, des objectifs de la prise en
charge, de bientraitance, de neutralité, d'absence de préjugé, par delà les difficultés que
génère le fonctionnement au quotidien.
3.5.
Les services généraux
Les services généraux assurent la logistique du fonctionnement institutionnel.
23
Souvent mal identifiés, ces personnels jouent néanmoins un rôle essentiel dans la prise en
charge des enfants. Ils sont nécessairement nombreux pour assurer un cadre de vie
structurant et confortable pour les enfants.
3.5.1. Les maîtresses de maison
Les maîtresses de maison (chargées des tâches domestiques de chaque groupe de vie), les
personnels de cuisine et la lingère sont proches des images maternelles que les jeunes ont
connues. Leurs interventions sont chargées d’un sens symbolique important et il convient
d’aider ces personnes à l’assumer.
3.5.2. Les hommes d'entretien
Les hommes d’entretien, du bâtiment, ou du jardin, sont également chauffeurs. Ils ont la
responsabilité de garder la propriété, les locaux et les matériels en bon état mais
également dans un souci esthétique. Il ne peut y avoir de joie de vivre et d’investissement
du séjour par l’enfant si le cadre de vie est triste, dégradé, non fonctionnel. Par ailleurs,
nous préférons que les transports des enfants soient assurés par des personnes les
connaissant bien et qui assurent les retransmissions de ce qui se passe dans les véhicules
auprès des éducateurs. Ils réalisent également un travail de liaison avec les parents ou les
familles d'accueil.
3.5.3. L'équipe administrative
L’équipe administrative assure les multiples tâches de secrétariat, d'économat et de
comptabilité : la frappe des rapports concernant les enfants, le suivi des dossiers du
personnel, les salaires, etc. Leurs locaux sont en quelque sorte le "cœur " de l'institution.
Les enfants ne sont pas exclus car il nous apparaît important que ces professionnels soient
en contact direct avec ceux qui justifient leur travail.
Ne possédant pas la formation psychopédagogique nécessaire à la compréhension des
comportements difficiles et destructeurs de ces enfants qui extériorisent ainsi leur
souffrance psychique, cette équipe des services généraux nécessite une animation et des
temps de réflexion spécifiques animés par un chef de service, le directeur ou un
psychologue.
3.6.
Modalités de prise en charge : l'internat – l'externat
L'internat est modulé en fonction des problématiques singulières de chaque enfant, il se
développe d'une nuit par semaine à 4 nuits selon le projet personnalisé élaboré avec les
parents ou tuteurs lors de l'admission. L'externat propose une prise en charge en journée.
Outre les synthèses, les matinées d'accueil peuvent être l'occasion de réajuster le projet.
24
3.7.
Travail avec les familles
L'ITEP n'a pas pour vocation de suppléer et encore moins de se substituer à des parents
"empêchés" d'assumer leur rôle pour des raisons psychologiques ou sociales. Nous voulons
nous situer dans un rôle de soutien familial, comme une aide qui n’exclut pas, à un titre ou à
un autre, la famille naturelle mais au contraire vient lui apporter une relative mise à
distance salutaire. Ceci rend possible l’instauration plus sereine d’un dialogue et d’une
réflexion conduisant à un véritable travail de reconstruction des liens inopportuns,
distendus, conflictuels ou pathologiques qui sont au cœur des difficultés psychiques des
enfants.
•
Les fondements :
L'établissement considère la famille comme :
Un interlocuteur privilégié, détenteur d’une légitimité, d’une capacité à discuter des
choix d’orientations (possibilité de s’opposer aux orientations de l’établissement).
Un co-acteur du projet individuel et de la prise en charge de l’enfant
En effet, le travail avec les familles est un concept majeur des textes régissant les ITEP.
En ce sens :
-
la famille doit être informée, associée et soutenue
les contacts doivent être maintenus et favorisés.
Ces axes de travail conduisent l’établissement à considérer les familles comme des
interlocuteurs essentiels sans lesquels la prise en charge ne saurait être de bonne qualité.
Avant tout, il importe de bien situer l’enfant dans le cadre de ses relations familiales et
d’analyser les processus inconscients dans le but d’aider le jeune à un meilleur repérage et
à une meilleure orientation ; ceci afin de construire une autonomie progressive et une
meilleure compréhension de sa problématique.
L’accueil d’un enfant dans l'établissement doit être considéré comme une étape de son
développement.
A ce titre, la famille ne doit pas vivre cet accueil comme une disqualification mais bien
comme une étape dans la vie de l’enfant et un soutien dans sa propre démarche éducative.
La mission globale de soin consiste à tout mettre en œuvre pour permettre au jeune de
trouver sa place.
Ce positionnement, plaçant la famille au cœur de l’action éducative, suppose de la part de
l’équipe éducative de la cohésion, le refus de porter des jugements de valeur et une grande
rigueur professionnelle dans la mise en œuvre du projet. Tout professionnel concerné
25
s'oblige au respect de la confidentialité des données la concernant conformément à la loi
et aux règles déontologiques du secteur.
En matière d’hébergement, l’admission doit conduire les équipes éducatives à concilier deux
exigences : accueillir et prendre en charge les jeunes tout en confortant leurs familles
dans leurs fonctions et en respectant les moyens d’expression de l’autorité parentale.
Reconnaître la famille dans ses droits et ses devoirs, c’est lui rendre compte de l’action
conduite, tenter de l’impliquer dans la conception et la mise en œuvre du projet de son
enfant.
Pour ce faire, différents moyens et occasions peuvent être mis à profit pour entretenir le
lien institution/famille :
Admission du jeune et remise à la famille des documents opposables (livret
d’accueil – règlement de fonctionnement – charte),
Recherche de l’adhésion et du consentement,
Accueil et réception des familles,
Rencontres avec la hiérarchie et autres possibilités de recours notamment
pour refuser l’orientation,
Contacts informels,
Conseil de la vie sociale,
Autorisations pour les voyages, les soins médicaux, activités sportives…
Ce lien partenarial particulier, basé sur la relation, est finalisée par la procédure de
contrat de séjour inscrivant la relation famille/ITEP dans un cadre contractuel.
Conformément à la loi 2002-2 du 2 Janvier 2002, un contrat de séjour est conclu ou un
document individuel de prise en charge est élaboré avec la participation de la personne
accueillie ou de son représentant légal. Ce contrat ou document définit les objectifs et la
nature de la prise en charge ou de l’accompagnement dans le respect des principes
déontologiques et éthiques…
Ce travail avec les familles comporte nécessairement une dimension clinique. Des espaces
d'élaboration cliniques sont régulièrement proposés aux parents.
Le psychiatre, le psychologue, s’adressent aussi à la famille, où l’écoute du discours des
parents permettra de repérer leur position par rapport à l’enfant.
Ce travail peut modifier le regard que les parents portent sur leur enfant ainsi que leur
attitude éducative.
26
3.8.
Fonctionnement
L’action et la réflexion des équipes s’élaborent dans des réunions dont l’organisation est
complexe pour pouvoir répondre à la fois aux besoins particuliers et à la conduite du travail
transdisciplinaire. L'intrication des compétences ne veut pas dire confusion des rôles, mais
création de synergie. Elle n'est rendue possible que grâce à un travail de communication,
d'échange d'information et des espaces d'élaboration.
3.8.1. Réunions annuelles
Intitulé
Objet
Fréquence
Réunion de
préparation de
l’année
-
Les réunions
institutionnelles
-
Réunion de
bilan
-
3.8.2.
Intitulé
Analyse des
pratiques
Objet
Matinée
d'accueil
Animateur
directeur
Tous les
salariés
directeur
Une fois par an
1 fois, à la fin
de l’année
scolaire
Les
professionnels
des 3 équipes
directeur
1 fois/an avant
la rentrée
scolaire,
durant 2 jours
Réunions mensuelles
-
espace d’échanges :
expression dans un cadre
distancié de l’action les
difficultés et les frustrations
éprouvées lors de la prise des
enfants.
-
Une fois par mois, rencontre
avec les parents autour du
projet de l'enfant (différents
professionnels).
Eclairages/réfl
exion clinique
3.8.3.
Intitulé
réunion
d’équipe
éducative/ au
sein des
Organisation des groupes des
jeunes, présentation des
nouvelles recrues, des
changements dans
l’organisation, planning
échange avec les
professionnels autour de la vie
de l’établissement, information
sur les orientations
bilan d’année réalisé par les 3
pôles
Participants
Ensemble des
professionnels
Fréquence
1 fois par
mois par
groupe
Participants
éducateurs
Animateur
psychologue
intervenant
extérieur
1 fois par
mois par
groupe
éducateurs et Psychologue
psychologues référent
référents
Fréquence
1 fois tous
les 15 jours
Participants
personnels
éducatifs du
groupe,
maitresse de
Réunions par quinzaine
Objet
-
Organisation quotidienne,
transports difficultés
rencontrées au sein du groupe
Animateur
Chef
de
service
référent du
groupe
27
groupes
Régulation
clinique
Rencontres
psychologues
maitresses de
maison
Espace
d’élaboration
et de réflexion
collective
-
Il s'agit d'une réflexion clinique
autour de la prise en charge..
1 fois tous
les 15 jours
-
Groupe de paroles autour des
pratiques professionnelles
1 fois tous
les 15 jours
-
rencontres entre professionnels
de différents registres
séances thématiques
élaboration commune, y
compris en présence
d’intervenants
Les
vendredis
libérés
(1 fois tous
les 15
jours)
-
3.8.4.
triptyque
Psychologues
référents des
groupes
Psychologues
référents des
groupes
Chefs
service
de
Réunions hebdomadaires
Intitulé
Les réunions
pédagogiques
Objet
-
Les réunions
éducatives
Informations générales sur le
quotidien, échange et concertation
sur le déroulement et la gestion des
projets personnalisés, contact avec
l’extérieur/
- préparation
des
évènements
particuliers : fêtes de fin d’années,
journée des anciens
- Echange et concertation autour de
situations particuliers impliquant le
comportement d’un usager, sa
place dans le groupe..., les
changements de groupe...
- Préparation des synthèses
Elaborer ou revoir le projet individuel de
l’enfant.
Cette séance de travail, permet de
proposer à la famille et à la MDPH, un
contenu de travail argumenté répondant
aux difficultés repérées.
- Cette réflexion, permet de dégager
une indication de poursuite de la
prise en charge, d’une orientation
de l’enfant (vers un établissement
spécialisé par exemple), d’un
changement de régime, ou d’un
arrêt de la prise en charge.
Cette réunion a aussi pour objet :
- rappel des conclusions
Réunion de
synthèse
maison
Sont
concernés
les
éducateurs
d'un même
groupe et le
psychologue
référent
Maîtresses
de maison
-
Faire le point sur la semaine
écoulée, éventuellement aborder
les situations d’enfants présentant
des difficultés, étudier les projets
d’intégration
Fréquence
Participants
1 fois par Membres de
semaine
l’équipe
pédagogique
Animateur
Coordinatrice
pédagogique et chefs
de service
1 fois par
semaine
Les deux chefs
de service
1 fois par
semaine
Tous les
personnels
éducatifs et
médicopsychologique
et l'enseignant
référent
Le directeur ou
le chef de
service, le
médecin
psychiatre
28
-
-
-
précédentes et des objectifs qui
avaient été fixés
restitution par chaque équipe des
éléments du projet : évolution de la
personne ; évaluation de la
situation
à l’issue, rédaction d’un document
commun récapitulatif des différents
éléments de la synthèse (rapport
de synthèse)
définition des nouveaux objectifs
Le temps de synthèse par enfant
peut varier, en moyenne une heure.
Examen de la situation des enfants
dont l’évolution du projet nécessite
de revisiter le projet dans l’attente
d’une synthèse
Réunions
hebdomadaires
3.8.5.
Intitulé
Réunion
médicopsychosociale
Réunion de
concertation
1 fois tous
les 15 jours
personnels
éducatifs du
groupe,
maitresse de
maison
Chef de
service
référent du
groupe
Fréquence
une fois par
semaine
la présence
de l’AS
indiquée 1
fois sur 3
Participants
Tous les
professionnel
s concernés
et directeur
une fois par
semaine
Animateur
Médecin
psychiatre
1 fois par
semaine
Directeur,
chefs de
service,
infirmière,
assistante
sociale,
coordinatrice
pédagogique,
secrétaire de
direction
Les hommes
d'entretien
Le directeur
ou les chefs de
service
Référents
éducatifs,
pédagogique
s et
thérapeutiqu
es avec les
partenaires
concernés,
chefs de
service
En fonction
des personnes
présentes
Autres réunions
Objet
- échanges cliniques autour de la
situation des usagers en fonction des
remontées d’information sur l’évolution
des situations
- élaboration clinique autour des enfants,
des contextes, construction d’une
pensée autour de la souffrance d’un
jeune, en vue d’apporter un éclairage
Articulation des différents secteurs
d’activité
Réunion des
services
généraux
Animé par l'économe autour de
l'organisation de la semaine
1 fois par
semaine
Rencontres
avec les
partenaires
extérieurs
Séance de travail avec d’autres services
intéressés à la prise en charge d’un
enfant
En fonction
des
besoins de
la prise en
charge
Coordination et définition des champs
d’actions des partenaires
- bilan des prises en charge
- préparation des orientations
Econome
29
Réunion droit
d'expression
des salariés
4. GRILLE EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE
Evolution interrelationnelle au cours de la prise en charge : C'est l’orientation générale au cours du temps, pour
un ensemble de facteurs psychologiques et éducatifs. Huit mécanismes sont retenus :
Relation à autrui
Rapport à la loi
Rapport aux objets
Approche des situations et des problèmes
Attitudes face aux difficultés
Aime diriger – autoritaire :
mots clés : opposant ; individualiste ; autoritaire ;
ou bien : rigide ; agressif
Equilibré------------------------------------------------Suiveur, attend la proposition :
Mots clés : docile ; soumis ; souple ;
ou bien : replié ; solitaire ; malléable ; inhibé.
Se soumet très mal aux règles :
mots clés : décontracté, malin ;
ou bien : oppositionnel ; déroutant ; suggestible.
Equilibré -----------------------------------------------Conformisme ; hyper adaptation :
mots clés : poli ; introverti ; prudent ;
ou bien : intolérant ; conventionnel ; méticuleux.
Hyperactif ; brutal :
Mots clés : actif ; dynamique ; remuant ; fonceur ;
ou bien : instable ; malhabile ; incontrôlé.
Equilibré -----------------------------------------------Lent ; apathique :
mots clés : rêveur ; passif ; calme.
ou bien : apathique ; triste ; mélancolique.
Impulsif ; velléitaire ; immature :
Mots clés : rouspéteur ; nerveux ; passionné ;
exigeant ;
ou bien : immature ; avide ; insatisfait ;
tyrannique.
Equilibré ---------------------------------------------Distanciation intellectuelle :
mots clés : méthodique ; persévérant ; raisonneur.
ou bien : méticuleux ; secret ; obsessionnel ;
sensitif ; manichéen.
Supporte mal les difficultés sur mode agressif :
Mots clés : susceptible ; irritable ; tendu.
ou bien : violent ; agressif ; irascible.
Equilibré ----------------------------------------------Supporte mal les difficultés sur mode passif ;
inhibé :
Mots clés : stable ; calme ; lucide ; satisfait de
leur sort ;
ou bien : inhibé ; passif ; dépendant.
30
Coloration affective
Vie imaginaire
Autocontrôle
Humeur changeante ; euphorique :
mots clés : enjoué ; insouciant ; téméraire ;
sociable ;
ou bien : dysphorique ; suggestible.
Equilibré ----------------------------------------------Anxieux ; facilement triste :
mots clés : craintif ; peur ;
ou bien : angoissé ; tourmenté ; phobique ;
plaintif.
Très riche ; recours fréquent au symbolisme :
mots clés : imaginatif ; productif ; passionné.
ou bien : envahi par l’imaginaire ; mythomane ;
logorrhéique.
Equilibré ----------------------------------------------Pauvreté de l’imaginaire ; peu de recours au
symbolisme :
mots clés : peu d’autonomie ; reproductif ;
dépendant ; soumis au désir de l’autre ;
ou bien : appauvri ; colle à la réalité.
Ne parvient pas à gérer ses difficultés :
- reste fragile ; dépendant de ses problèmes ;
résistances au changement
- désabusé ; agressivité retournée contre soi ;
image de soi altérée.
Equilibré ----------------------------------------------Parvient à gérer ses difficultés :
- adapté ; fait face aux difficultés ; souplesse
adaptative
- rigide ; hyper contrôle ; négation des difficultés ;
5. PERCEPTION DE L’EVOLUTION ET ATTENTE DE L’ENTOURAGE
Deux tableaux :
31
-
Appréciation des intervenants et de la famille relativement à l’évolution globale
de l’enfant.
Les attentes de l’intervenant (enseignant ; éducateur ; psychologue ;
thérapeutes) dans son travail avec l’enfant.
Cette partie de l’évaluation s’effectue après un entretien avec les enseignants et la famille.
Codification :
-
Très nette amélioration :
(++)
Amélioration sensible :
(+)
Peu ou pas de changement : 0
Plutôt aggravé :
(-)
Détérioration évidente :
(- -)
Comportement – problème
Ecole
Thérapeute
Educateur
Parents
-- - o + ++
-- - o + ++
-- - o + ++
-- - o + ++
Symptômes à l’origine de la prise
en charge
Adaptation sociale et relation à
autrui
Efficience scolaire
Humeur et tonalité affective
Auto évaluation de l’intervenant :
-- - o + ++
Sentiments vis à vis de l’enfant
Appréciation de l’efficacité des modes d’intervention
Appréciation de sa propre efficience
Attente d’un résultat positif
32