BENAVENTE PDF INGLES

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Benavente, ville de rois
Comme Betulia, Benavente
l¡pleurait, affligée
¡par Orés, roi maure, assiégée
¡avec ses douze mille habitants ;
¡Don Alonso, roi courageux
¡de León, arrive sur le siège
¡et arrose de sang maure
¡la campagne jusqu’à l’ermitage,
¡où se trouve Judith bénie
¡qui fut la liberté de la plaine.
¡Si David de sa pierre,
¡issue du torrent Cedrón
¡suscita partout de l’admiration
¡remportant si grande bataille ;
¡toi, fille la plus heureuse,
¡en portant des pierres a deux mains,
¡vainquis les Africains,
¡qui assiègent Benavente,
¡en leur refusant l’accès au pont,
¡pour libérer les Chrétiens.
BENAVENTE
et son parador
Histoire de la Noblissime Ville de Benavente. 1751. Juan Espada
y Serrano
itués à l’ouest de la « Meseta » (plateau) nord, les vallées
de Benavente forment une unité géographique qui se
caractérise par la rencontre d’une série de vallées fluviales
qui donnent son nom à cette région.
S
Le territoire comprend le centre nord du département de Zamora,
délimité au nord par les contreforts de la montagne de la Cabrera –
Sierra de Carpurias – et au sud par la montagne de la Culebra. Les
régions de la Carballeda et la Tierra de Campos fixent respectivement les limites à l’ouest et à l’est.
Nous sommes à Benavente. Perchés sur le mont qui domine le confluent des fleuves Esla et Orbigo, où en aval les eaux du Tera cristallin le rejoignent. Riche en eaux. Riche en histoire.
Avant que commence notre ère, la région possédait déjà sa propre
identité.
Peuplée par la tribu ou la gentilité asturienne des « Brigecienses »,
dont le centre, Brigecio, est cité dans l’itinéraire d’Antonino.
S’intégrant à l’époque romaine avec le couvent juridique d’Astúrica
(Astorga), à partir de la période de domination des Suèves, elle est
connue sous le nom de Ventosa, où la monnaie fut frappée.
Vers la moitié du XIIe siècle, la ville porte le nom de Malgrat, elle
est rattachée au processus de repeuplement des territoires mené par
les monarques du León. Le repeuplement de Malgrat fut mené par
le roi Fernando II, en 1164, moyennant l’octroi d’un « fuero » (privilège), renouvelé et élargi.
Trois ans plus tard. Périodes de développement et d’expansion. Les
« cortes » (le parlement) se sont rassemblées à deux occasions à
Benavente. Fernando II en 1176 et son fils Alfonso IX en 1202.
Vingt-neuf ans plus tard, Fernando III, « El Santo » (le Saint),
signa dans cette ville, ainsi que ses sœurs, la concorde qui lui permit de monter sur le trône du León.
BENAVENTE ET SON PARADOR
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« Il était ce jour-là à Benavente. La
grande place qui grâce à lui avait vu le
jour existait déjà, avec de magnifiques
églises, un bon conseil municipal, des
instructeurs, des frontières, de bonnes
défenses, de bonnes communications et
un alcazar imprenable ; son existence
était déjà assurée. »
(Itinéraire royal de Fernando III, le 14
janvier 1188, huit jours avant son
décès dans cette même ville).
Concédée par le roi Enrique II de
Trastamara à son fils Don Fadrique, le
duché a fièrement résisté au siège infligé par les troupes anglaises et portugaises du duc de Lancaster.
Transformée ultérieurement en un
immense comté, ses territoires se sont
étendus jusqu’aux villages et régions de
Castille et León et même jusqu’en
Galice. A la fin du XIVe siècle, la ville
fut cédée au seigneur portugais Don
Juan Alonso Pimentel, pilier de cette
dynastie nobiliaire qui y demeura jus-
qu’à la fin du XIXe siècle. Dans son château, qui est de nos jours, le Parador de tourisme, ont séjourné nobles et rois. La reine
Juana (Jeanne) et Don Felipe el Hermoso
(Philippe le Bel,) Carlos V (Charles Quint),
Felipe II (Philippe II) ainsi que son fils
l’infant Don Carlos (Charles).
Fray Toribio de Moltolinía, la Société d’économie de Benavente et la famille des
Pimentel ont protégé la ville jusqu’aux
affrontements qui éclatèrent à la Guerre
d’indépendance. En 1808, se déroula dans
les environs une bataille importante opposant les Français aux Anglais, où le
Général Lefèvre fut fait prisonnier. Cela
entraîna la disparition d’une grande partie
des trésors artistiques de la ville : le château fut brûlé et détruit.
Le Roi Fernando II de León,
Du château de la Mota à (Torre del Caracol)
’est une référence incontournable à la croisée des chemins.
Gardien de la partie intérieure et défense de la partie extérieure. Forteresse, château et palace. Jamais indifférent, toujours à son poste. Parador des rois, nobles et gentilshommes. Convoité
par les Anglais, les Français et les Portugais. Ses vues sont ambitieuses, son histoire est toute en splendeur. Ville des Cortes, destination
sur les cartes. Ayant des origines belliqueuses et une fin paisible.
Parador de tourisme depuis 1972, c’est, depuis toujours, la demeure
des songes.
C
L’origine primitive de l’enceinte du château correspond à l’époque du
repeuplement ordonné par le roi Fernando II, vers la deuxième moitié
du XIIe siècle. Pendant le règne d’Alfonso II El Casto (Alphonse XII le
Chaste) il y avait deux tours – certainement en bois –, et une garnison
permanente. La forteresse a été agrandie à la demande des comtes de
Benavente et donna naissance
au château-palace des XVe et
XVIe siècles.
« Le plus beau château-palace
d’Espagne », selon le legs testamentaire en date du 17 mai
1389 accordé au noble
Pimentel. Une résidence de
cour décrite par Antoine de
Lalaing, Monsieur de
Montigny, illustre voyageur
arrivé à la cour des Rois
Catholiques, de cette façon :
« Le comte nous a montré sa
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maison de haut en bas. Elle possède deux galeries dont les toits sont
entièrement sculptés et décorés, certaines colonnes sont en albâtre ou
en marbre ; d’autres en jaspe et en pierre taillée. A côté il y a une salle
de quinze ou seize pieds de largeur et quatre cent pieds de longueur,
dont l’un des côtés donne sur le fleuve, c’est de loin la salle la plus
somptueuse, à son extrémité deux défenses d’éléphant soutiennent un
arc. On y aperçoit dix ou douze chambres fort bien décorées dont les
toits sont parfaitement taillés et dorés. Je ne dirai rien sur la chapelle
dont la voûte dépasse tout ce qu’on pourrait en dire, si richement
sculptée, décorée et peinte qu’elle est inégalable... En somme, il s’agit
bien d’un des châteaux les plus raffinés d’Espagne ».
Parmi toutes les descriptions dont il a fait l’objet, aucune ne rivalise
avec celle de Pedro Sánchez Lago, dans son Histoire Complète de
Benavente.
« Ce château grandiose possédait trois façades, celle qui était au nord
surplombait une fosse énorme, c’était la porte principale et le balcon d’où les rois
prononçaient leur discours à
la population, la muraille
atteint quarante-quatre pieds
et possède des créneaux, on
peut remarquer que la construction est de style roman,
sur la partie donnant à l’est,
on distinguait cinq bâtiments
rassemblés par des passages
formant des arcs en brique,
jusqu’au dernier qui est près de la vallée dont on faisait le tour au son
d’un tambour; sur ce cube merveilleux, on distingue deux terrasses ou
anciens balcons où deux cent hommes pourraient tenir dans les quatre
renfoncements. Le style gothique de ce château est
différent des autres ;
les fenêtrages sont
effectivement entourés
de grosses dalles de
pierre et sur la rampe
ou plus exactement le
balustre, on distingue
des grecques gothiques ;
pour rejoindre le balustre
central, il y avait un passage suspendu en brique de
dimensions importantes et
sur l’aile gauche, il rejoignait une fausse ouverture qui
donnait sur la campagne en empruntant
un souterrain dont l’escalier en colimaçon se déroulait
admirablement et qui permettait de sortir de cette grotte ou de
franchir de longues distances en empruntant des passages qui, on le
suppose passaient en dessous du fleuve ».
Aujourd’hui encore, on raconte qu’un de ces passages souterrains
reliait très certainement les terres du château à la localité de Valence
de Don Juan, qui est à plus de 30 km de Benavente.
Le déclin de ces dépendances commence à la fin du XVIIe siècle, se
poursuit au XVIIIe siècle et finit au XIXe siècle. Le fait que la forteresse se soit détériorée a précipité sa mise aux enchères. On y a extrait
de la pierre, et elle s’est transformée en carrière. Le donjon faisait ces
derniers temps office de réservoir d’eau pour les besoins de la population. En 1935, seule la Torre del Caracol (tour de l’escargot) tenait
encore debout, elle avait été déclarée Monument National quatre années auparavant.
Un bel édifice de 17 mètres carrés, un mélange de style gothique et
renaissance.
Sur ces deux façades, il y a des miradors avec des voûtes, aux cubes
saillants dans les angles. Sur la façade sud, on peut distinguer les
armoiries de la maison des Pimentel. L’ensemble est actuellement couvert par un splendide plafond à caissons mudéjar. Toutefois,
Benavente n’abrite pas à elle seule les vestiges du château-palace, il
convient de signaler d’autres monuments emblématiques de la ville
sans égal, parmi eux le célèbre hôpital – plus connu comme l’hôpital
d’en bas – de nos jours appelé la Piedad (la Pitié) – c’est actuellement une maison de retraite – offert, selon la légende, à la suite d’un
fait divers mettant en cause la famille des Pimentel.
On raconte qu’un des premiers comtes aimait tellement la solitude de
la campagne et la chasse qu’il en oublia ses devoirs de maître de ses
domaines ainsi que ses devoirs conjugaux. La belle comtesse – très
certainement Ana de Belasco ou Herrera – dut assumer toutes les
tâches administratives et entretenir les relations avec les autres maisons de rang féodal. Pour ce faire, elle se fit aider par un jeune page
élégant à qui, elle offrit de surcroît, une bague gravée du blason du
comte afin qu’il puisse être identifié comme l’un de ses émissaires.
Bien entendu, les commentaires ou les fausses vérités ne se firent pas
attendre et parvenant aux oreilles du comte absent, ce dernier dans un
accès de jalousie et de colère, se présenta au château et fit pendre le
pauvre page, attachant le cadavre à un créneau.
La comtesse, peu de temps après, parvint à démontrer son innocence
et força son mari à se repentir, ce dernier écouta la voix de sa conscience, voyagea à Rome pour implorer le pardon du pontife, qu’il
obtint à condition qu’une fois de retour à Benavente, il aille à Saint
Jacques de Compostelle à pied et qu’à son retour il fonde un hôpital
pour les voyageurs sous l’invocation de Notre-Dame de la Pitié.
A Pied : Promenade sur les traces du
culte et de la culture
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Eglise de Santa María del Azogue, construite entre les
XIIe siècle et le XVIIIe siècles.
Eglise de San Juan del Mercado, de pur style roman.
Hospital de la Piedad, (hôpital de la Pitié) ayant une
façade de style renaissance espagnole, avec quelques
influences gothiques.
Grand Théâtre de Benavente, construit en 1927 sur les
ruines de l’ancien couvent de Santo Domingo.
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La maison des Rodríguez, datant de la fin du XIXe
siècle, actuellement en cours de restauration en vue de
devenir une école-atelier avec bibliothèque, phonothèque...
Marché Régional aux bestiaux, où les transactions se
font tous les jeudis, c’est le second marché national, en
importance en ce qui concerne l’élevage ovin et caprin.
Place de Calvo Sotelo.
Place de San Juan.
Rue del Obispo Regueras, trait d’union entre ces deux places.
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Plats chauds pour des hivers froids
Venant de la mer, le mérou
Et de la terre, l’agneau
Proverbe populaire
E
t de Benavente le « bacalao a la tranca » (morue préparée
avec beaucoup d’ail et de paprika), le « dos y pingada »
(œufs à la poêle avec du lard), le « arroz zamorana » (le riz de
Zamora), et les « deliciosas aceitadas » (desserts traditionnels de la
semaine sainte). « asadillo de
pimientos » (poivrons rôtis),
la « Sanantonada de Reyes »
(il s’agit d’une festivité qui
met le cochon à l'honneur à
l’occasion de la San Anton), le
« lechazo asado » (agneau de
lait rôti) ; et toute la diversité
des plats à base d’agneau.
Les fourneaux du Parador
n’ont pas leur pareil pour
cuire, frire, couler, couper,
hacher, mélanger, gratiner,
aromatiser, dessaler, faire
mijoter et présenter les ingrédients nécessaires pour satisfaire le palais le plus exigeant.
séparés. « D’où la couleur de ce vin » – d’après les commentaires des
cavistes du Parador –, d’où, peut-être le goût de ce vin.
Tous ceux qui sont passés par ici le savent bien, il faut manger et faire
la fête jusqu’à très tard. Comme le font presque tous les gens du spectacle et du show business. Comme Lina Morgan, Arturo Fernández,
Rafael Alvarez « El Brujo » ou María Dolores Pradera.
Ou encore comme le grand Félix Rodriguez de la Fuente l’a fait pour
observer de près les outardes de Villafáfila. Ou Graham Greene en personne avec, sous le bras, Le Facteur Humain et Le pouvoir et la gloire.
Ou le diplomate allemand
Guido Brunner – un grand
gastronome – ou les gens de la
télévision comme Hermida,
Carrascal, Matías Prats ou
Rosa María Mateo. Ou l’homme raffiné qu’est Alfonso
Ussía.
Ou les personnalités du cinéma, comme Garci ou Masó.
Et la dégustation se fait dans la salle à manger où une cheminée est
allumée en hiver et dont les baies vitrées offrent, toute l’année, des
vues magnifiques.
Et pour arroser les plats, le vin du terroir. Le vin de Benavente. Avec
sa couleur personnelle et unique. Ce n’est ni du rouge ni du blanc,
mais il s’apparente à un délicieux rosé légèrement pétillant. Car dans
le processus d’élaboration, les raisins rouges et blancs ne sont pas
A travers les vallées et les lacs ; art roman et artisanat
ême si la meilleure des propositions consiste à atteindre le
sommet de la « Torre del Caracol » (la tour de l’escargot) au
Parador du Roi Fernando II, et s’immerger dans le panorama exceptionnel qu’elle nous offre, nous
vous conseillons certaines randonnées –
qui peuvent se faire en une journée – et
qui vous aideront à mieux connaître la
zone des vallées de Benavente et ses alentours.
Peu de gens soupçonnent à quel point la
flore et la faune sont riches sur ces terres.
Vous trouverez sur votre chemin jusqu’à
douze plantes médicinales : le thym, l’ortie, la molène, le coquelicot, la digitale, la
brionia, le fumeterre, la ciste, l’aubépine
blanche, le chardon argenté, la mauve et
la bourrache. Très vite, vous serez gagné
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par un intérêt croissant et vous comprendrez le proverbe « con un
pozo y un malvar, boticario del lugar » (il suffit d’un puits et d’un
champ de mauves pour que ces lieux ait leur apothicaire).
Ou encore voir certains spécimens d’outardes « aves tardas » – ou « altardones
» (oiseaux lents) – s’envoler malgré
leurs vingt kilos. C’est ce que l’on contemple dans le Doñana de la région de la
Castille et León. A tout juste 45 km de
Benavente, à 30 minutes en voiture. Les
lagunes de Villafáfila couvrent 32 000
hectares de réserve naturelle.
Toutefois si Santa María del Azogue et
San Juan del Mercado réveillent autant
que faire se peut nos envies d’histoire,
n’oublions pas pour autant de nous ren-
dre dans les ruines du monastère de Moreruela, monastère cistercien
inspiré par Cluny. Ou à Santa Marta de Tera dont l’église paroissiale et
romane date du XIe siècle. Ou dans la ville médiévale de Villalpando,
aux vieilles murailles et églises mauresques.
Benavente est véritablement à la croisée des chemins. Avec des autoroutes modernes, Madrid n’est qu’à deux heures et demie et León ou
Zamora à quarante-cinq minutes.
L’organisation corporatiste de la vieille ville a pratiquement disparu. Il
reste encore quelques artisans qui travaillent le cuir – botterie, sellerie
et cordonnerie –, ferronnerie et forgeage, bois – meuble, ébénisterie et
sculpture – et enfin céramique. La poterie d’antan, faite par les hommes car dotée d’un tour élevé, a évolué vers une céramique contemporaine, plus fonctionnelle et qui
grâce aux émaux utilisés créent
des effets visuels très colorés et des
textures très attirantes.
A l’accueil du Parador de tourisme, vous serez, c’est sûr, conseillés
pour choisir comment et où faire
vos achats dans les meilleures conditions répondant ainsi à toutes
vos attentes.
Santa Marta de Tera
A 32 km, direction Mombuey. Son église romane possède une seule nef
à trois travées avec un transept et un autel qui sont au niveau du sol.
Les murs sont en ardoise et les ornements sont taillés dans le grès, ce
qui offre un contraste bicolore. Le temple possède trois portes dont
celle du sud qui date du XIIe siècle.
Ruines du monastère de Moreruela
A 27 km, direction Zamora. Monastère cistercien construit au XIIe siècle. Bien qu’il soit en ruines, on peut encore admirer ses dépendances,
l’autel de l’église – formé par une
superposition de trois niveaux –, et
sa carole à absides du plus pur style
cistercien.
Lagunes de Villafáfila
Villalpando
Prendre l’autoroute qui va à Madrid,
environ à 30 km, ville marquée par
son caractère médiéval. Six églises,
un château et les murailles de cette
cité rappellent au voyageur les splendeurs du passé.
Direction Villalpando, prendre la
sortie de Tapioles. La saison idéale
pour se rendre dans cette réserve
naturelle est de la fin janvier jusqu’à la mi mars. Entre 20 000 et 30 000 oies visitent à cette époque
ces lagunes de salpêtre.
Outardes, palombes, pies, aiglons et aigles partagent cette zone extrêmement étendue.
Parador de Benavente
Rey Fernando II de León
Paseos de la Mota, s/n. 49600 Benavente (Zamora)
Tel.: +34 980 63 03 00 - Fax: +34 980 63 03 03
email: [email protected]
Centrale de Reservations
Requena, 3. 28013 Madrid (España)
Tel.: 902 54 79 79 - Fax: 902 52 54 32
www.parador.es / email: [email protected]
Text: Miguel García Sánchez Design: Fernando Aznar
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