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Bulletin Antitrust, concurrence et commercialisation Avril 2005 Fasken Martineau DuMoulin S.E.N.C.R.L., s.r.l. Sears condamnée à payer une sanction administrative pécuniaire dans une cause sur le prix de vente habituel Également dans ce bulletin : Développements récents quant aux dispositions de la Loi sur la concurrence Tel que le mentionnait notre Bulletin de février 2005, le 11 janvier de la même année, le Tribunal de la concurrence (le « Tribunal ») a rendu sa première décision en vertu des dispositions civiles de la Loi sur la concurrence relatives au prix habituel, soit la décision « Sears ». Selon les dispositions de la Loi sur la concurrence relatives aux pratiques commerciales trompeuses, cette SAP est la sanction maximale qui peut être infligée à une personne morale pour une première décision quant à un comportement susceptible d’examen. Le Tribunal a conclu que Sears avait enfreint les dispositions en question en donnant des indications trompeuses dans sa publicité quant au prix de vente habituel de certaines des gammes de pneus qu’elle offrait. À ce moment, le Tribunal a prononcé une ordonnance interdisant un tel comportement ou un comportement fondamentalement semblable susceptible d’examen, et ce, pour une période de 10 ans. Cette ordonnance s’applique tant aux pneus et aux autres pièces d’automobiles vendus par Sears qu’au service qu’elle offre et réservait la décision d’infliger ou non une sanction administrative pécuniaire (« SAP ») et, le cas échéant, d’en déterminer le montant. En revanche, comme nous le soulignions dans notre Bulletin de février 2005, les modifications à la Loi sur la concurrence actuellement proposées augmenteraient les risques découlant de la violation des dispositions relatives au prix habituel, dans la mesure où, si elles sont adoptées, elles augmenteraient considérablement le montant des SAP, tout en incorporant la restitution comme recours envisageable. relatives aux pratiques commerciales 2 trompeuses Le Bureau de la concurrence a terminé son examen des prix de l’essence 4 Vancouver Calgary Toronto Montréal Québec New York Londres Johannesburg www.fasken.com Le 1er avril 2005, le Tribunal a émis son ordonnance quant à la SAP. Il a condamné Sears à payer 100 000 $ de SAP, de même que 387 000 $ pour les frais judiciaires du Bureau de la concurrence. (D’après le communiqué de presse de ce dernier, Sears a consenti à verser 100 000 $ de SAP ainsi que les dépens dans une présentation conjointe adressée au Tribunal.) Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet du présent article, veuillez communiquer avec l’auteur : Angela Di Padova 416 865 4557 [email protected] Fasken Martineau DuMoulin S.E.N.C.R.L., s.r.l. Bulletin Antitrust, concurrence et commercialisation Développements récents quant aux dispositions de la Loi sur la concurrence relatives aux pratiques commerciales trompeuses et de services postaux et le bureau du procureur général du Nouveau-Brunswick. Selon le communiqué de presse du Bureau, « L'objectif du Partenariat consiste à favoriser la collaboration afin de réduire, de cerner, d'examiner et de poursuivre les cas de pratiques commerciales déloyales et les activités frauduleuses dans la région de l'Atlantique et de sensibiliser les consommateurs américains ou provenant des États-Unis, ainsi que les Canadiennes et les Canadiens de la région de l'Atlantique à cette question. » Le Bureau de la concurrence fait déjà partie d’un grand nombre d’autres partenariats régionaux dont l'Alliance stratégique de Toronto, l'Alliance stratégique de Vancouver, le Partenariat de l'Alberta contre la fraude transfrontalière et les projets Emptor et Colt. Au cours des derniers mois, il y a eu de nombreux développements relatifs aux dispositions civiles et criminelles sur les pratiques commerciales trompeuses de la Loi sur la Concurrence (Canada). Outre la décision Sears rendue par le Tribunal de la concurrence (voir notre bulletin de février 2005), voici les faits saillants de ces développements : · · Le 9 février 2005, un consentement a été déposé auprès du Tribunal de la concurrence (le « Tribunal »). Il reflétait l’entente intervenue entre le Bureau de la concurrence (le « Bureau ») et GoodLife Fitness Clubs (« GoodLife »). Le Bureau avait soutenu que GoodLife avait omis de divulguer certains frais d’adhésion additionnels obligatoires dans sa publicité. Selon le communiqué de presse du Bureau, dès qu’il a contacté GoodLife, cette dernière a pris des mesures pour corriger ses procédés publicitaires. Le consentement révèle que GoodLife a convenu de publier un avis correctif, de payer une sanction administrative pécuniaire (« SAP ») de 75 000 $, de mettre en oeuvre une politique de conformité à la loi au sujet de ses pratiques de commercialisation et de ne plus donner d’indications fausses ou trompeuses dans sa documentation promotionnelle. Le 23 février 2005, le Bureau a annoncé qu’un grand nombre d’organismes chargés de l’application de la loi et d’agences gouvernementales du Canada atlantique et des États-Unis se sont regroupés pour contrer la fraude transfrontalière. Ce regroupement porte le nom de « Partenariat de l’Atlantique : au combat contre la fraude transfrontalière ». En font notamment partie, le Bureau de la concurrence (Canada), la Federal Trade Commission des États-Unis, un grand nombre de forces policières · Le 10 mars 2005, un consentement a été enregistré dans l’affaire Federal Auction Service. Le Bureau de la concurrence soutenait que Federal Auction Services avaient donné des indications trompeuses selon lesquelles certains articles vendus aux enchères étaient des biens aliénés par le gouvernement. Dès que le Bureau est entré en contact avec elle, la société Federal Auction Service a pris des mesures pour corriger sa publicité. Federal Auction Service et son président ont consenti à payer une SAP de 25 000 $, à identifier clairement le nombre et l’origine de chaque article devant être vendu aux enchères, à publier des avis correctifs, et à mettre en œuvre une politique de conformité au sein de la société. · Le 11 mars 2005, le Bureau de la concurrence a révélé que la société de commercialisation à paliers multiples NSV Nutrinautes Inc. (« NSV ») et son vice-président ont plaidé 2 Fasken Martineau DuMoulin S.E.N.C.R.L., s.r.l. coupables à l’accusation d’avoir donné des indications trompeuses aux participants. Au terme d’une enquête, le Bureau avait conclu que Cocooning Club, un système de commercialisation à paliers multiples exploité par NSV, de même que des participants à ce système avaient diffusé des indications dans sa publicité qui exagéraient les possibilités de rémunération sans déclarer les gains d’un participant ordinaire au système de commercialisation, ce qui contrevient à la Loi sur la concurrence. La société a été condamnée à payer une amende de 75 000 $ et son viceprésident à une peine d’emprisonnement avec sursis de deux ans moins un jour. En outre, le Tribunal a rendu une ordonnance interdisant à ce dernier de participer à tout système de commercialisation à paliers multiples pendant une période de dix ans. Les accusations portées contre deux autres individus demeurent pendantes. · · Le 14 mars 2005, le Bureau a annoncé que des accusations criminelles ont été déposées contre Produits Marvel JD inc., Échange CDN Mailorder inc. (ECMO) et leur président, en vertu des dispositions relatives à la publicité trompeuse de la Loi sur la concurrence. Selon les allégations qui pèsent sur les accusés, les produits qu’ils vendent ne sont pas livrés dans les délais annoncés et les consommateurs ont été induits en erreur quant au rendement de certains articles. Le 15 mars 2005, le Bureau a annoncé que cinq personnes ont plaidé coupables à des accusations de télémarketing trompeur, pour leur rôle dans une arnaque de présentation de prix visant des consommateurs de l’Australie. Un des individus qui a reçu sa sentence a été condamné à une peine conditionnelle de 20 mois, à 2 ans de probation et à une amende de 20 000 $; l’autre a été condamné à une peine conditionnelle de Bulletin Antitrust, concurrence et commercialisation 6 mois, à 2 ans de probation et à 100 heures de service communautaire. Le Tribunal n’a pas encore prononcé les sentences des trois autres individus. · Le 31 mars 2005, le Bureau a annoncé qu’il avait présenté une demande d’ordonnance au Tribunal en vertu des dispositions sur les pratiques commerciales trompeuses de la Loi sur la concurrence, afin d’empêcher Fabutan Sun Tan Studios et son président de donner ce que le Bureau soutient être des indications fausses selon lesquelles le bronzage intérieur entraîne des bienfaits pour la santé. La société et son président font valoir notamment que le bronzage intérieur modéré constitue un traitement pour les carences en vitamine D de même que pour les troubles affectifs saisonniers, qu’il stimule le métabolisme et permet de prévenir ou de réduire les risques de cancer, les maladies cardiaques et cardiovasculaires, l’ostéoporose et les coups de soleil. Certaines des dispositions de la Loi sur la concurrence relatives aux pratiques commerciales trompeuses portent sur les indications fausses et trompeuses et sur les garanties de rendement qui ne sont pas fondées sur des épreuves suffisantes et appropriées. Les intimés ont 30 jours pour répondre à la demande du Bureau. Le Bureau semble attacher une importance particulière à l’application des dispositions (tant civiles que criminelles) de la Loi sur la concurrence relatives aux pratiques commerciales trompeuses. De même, comme nous l’avons souligné ailleurs dans le présent bulletin, les modifications proposées à la Loi, si elles sont adoptées, augmenteraient sensiblement les risques découlant de la violation des dispositions civiles de la Loi relatives aux pratiques commerciales trompeuses, dans la mesure où elles proposent d’augmenter considérablement le montant des SAP et d’incorporer la restitution comme recours envisageable. 3 Fasken Martineau DuMoulin S.E.N.C.R.L., s.r.l. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet du présent article, veuillez communiquer avec l’auteur : Angela Di Padova 416 865 4557 [email protected] Bulletin Antitrust, concurrence et commercialisation 4 Fasken Martineau DuMoulin S.E.N.C.R.L., s.r.l. Bulletin Antitrust, concurrence et commercialisation Le Bureau de la concurrence a terminé son examen des prix de l’essence Le Bureau de la Concurrence (le « Bureau ») a terminé son examen de l’industrie pétrolière canadienne, entrepris par suite d’un grand nombre de plaintes de consommateurs quant à l’escalade des prix de l’essence. Au terme de cet examen, commencé le 4 mai 20041 et terminé le 31 mars de la présente année, le Bureau a conclu qu’il n’y avait aucune preuve de complot national des entreprises pétrolières afin de coordonner les augmentations de prix, réitérant ainsi les conclusions formulées lors des quatre enquêtes antérieures menées depuis 19902. Le Bureau a conclu, en somme, que les augmentations de prix étaient compatibles avec des mesures individuelles d’établissement des prix appliquées par les entreprises pétrolières, principalement en réaction au prix élevé du pétrole brut et aux faibles inventaires d’essence en Amérique du Nord. L’augmentation substantielle des marges de raffinage aux États-Unis a également contribué à l’escalade des coûts. Cette augmentation découlait des demandes accrues adressées aux raffineurs, aux augmentations imprévues de la demande, de même qu’aux fermetures de raffineries nécessaires pour effectuer des travaux d’entretien non planifiés3. Le rapport du Bureau, intitulé Analyse empirique sur l’essence, peut être consulté sur son site Web4. Pour obtenir de plus amples renseignements au sujet du présent article, veuillez communiquer avec l’auteur : Jeanette J. C. Teh 416 865 5460 [email protected] Les prix du pétrole brut, qui sont fixés sur la scène internationale, ont augmenté régulièrement tout au long du printemps 2004, atteignant en fin de compte des niveaux records de plus de 50 $US le baril, en septembre de la même année. Comme le pétrole brut constitue environ 78 % du prix de l’essence avant les taxes, les détaillants et les grossistes n’avaient d’autre choix que d’adopter des augmentations de prix correspondantes pour faire leurs frais. 1 2 Voir Competition Bureau examines Canadian petroleum products industry, Bulletin Antitrust, concurrence et commercialisation (juin 2004), www.fasken.com/AntitrustCompetitionMarketingBul letin/Feb05. Le Bureau de la concurrence termine son examen des plaintes relatives aux prix élevés de l’essence, http://www.competitionbureau.gc.ca/internet/index.cf m?itemID=181&lg=f. 3 Roseman, Frank, Les effets de l’instabilité récente des marchés internationaux du pétrole sur les prix de gros et sur les prix de détail au Canada, http://www.competitionbureau.gc.ca/internet/index.cf m?itemID=185&lg=f . 4 Mise à jour de quatre éléments de l'étude réalisée par le Conference Board en janvier 2001. Les quinze derniers pieds à la pompe : L'industrie de l'essence au Canada en 2000 , mars 2005, http://www.competitionbureau.gc.ca/internet/index.cf m?itemID=1433&lg=f. 5 Fasken Martineau DuMoulin S.E.N.C.R.L., s.r.l. Bulletin Antitrust, concurrence et commercialization 6 Personnes ressources de notre groupe Antitrust, concurrence et commercialisation Vancouver Calgary Montréal Toronto Don M. Dalik 604 631 4739 [email protected] Kristine Kennedy 403 261 5361 [email protected] René Cadieux 514 397 7591 [email protected] Anthony F. Baldanza* 416 865 4352 [email protected] Québec New York Londres Johannesburg Jean M.-Gagné 418 640 2010 [email protected] Philippe David 212 935 0910 [email protected] John M. Elias 44 20 7929 2894 [email protected] Al Gourley 21 11 658 0802 [email protected] * Président, Groupe Antitrust, concurrence et commercialisation de Fasken Martineau Ce bulletin se veut un outil d’information à l’intention de nos clients sur les récents développements en droit provincial, national et international. Les articles présentés ne constituent pas des avis juridiques; aucun lecteur ne devrait agir sur le fondement de ces articles sans avoir consulté auparavant un avocat, qui saura analyser sa situation particulière et lui fournir des conseils appropriés. Fasken Martineau DuMoulin S.E.N.C.R.L., s.r.l. est une société à responsabilité limitée créée sous le régime des lois de l’Ontario et comprend des sociétés juridiques professionnelles. © 2005 Fasken Martineau DuMoulin S.E.N.C.R.L., s.r.l. Vancouver Calgary Toronto Montréal 604 631 3131 [email protected] 403 261 5350 [email protected] 416 366 8381 [email protected] 514 397 7400 [email protected] Québec New York Londres Johannesburg 418 640 2000 [email protected] 212 935 3203 [email protected] 44 20 7929 2894 [email protected] 27 11 685 0800 [email protected]