Il était une fois, un boulanger qui s`appelait Louis et mon histoire

Transcription

Il était une fois, un boulanger qui s`appelait Louis et mon histoire
Le boulanger
et les voleurs
Il était une fois, un boulanger qui s’appelait Louis et mon histoire commence ici,
moulin à grain, moulin à scie !
Tous les matins, Louis fait cuire son pain. Hum, ça sent bon ! Ensuite, il s’installe
sur sa galerie et joue de la flûte. Les gens du village aiment beaucoup Louis, ils
viennent écouter sa belle musique tout en mangeant une délicieuse tartine de pain.
Louis est très généreux et, un jour, il se dit : « J’ai bien envie d’aller offrir mon pain
aux gens pauvres des villages voisins. Et je pourrais même leur jouer un petit air de
flûte ! »
Il attèle donc son cheval blanc, prend son pain, monte dans sa charrette et le voilà
parti, courri, courette !
Et roule, roule, roule, la charrette sur la route.
Et roule, roule, roule, la charrette sur la route.
Plus loin sur le chemin, Louis rencontre un bœuf.
— Que faites-vous sur le bord de la route, Monsieur Bœuf ?
— Meuh, je me sauve de mon village à cause des voleurs ! Ils veulent m’attraper et
me transformer en pâté.
— Voulez-vous venir avec moi ? Je vais offrir du pain et faire de la musique pour les
gens pauvres du village voisin. Savez-vous jouer d’un instrument ?
— Meuh, oui ! Je sais jouer…
— De la trompette ? Chouette ! Montez dans
ma charrette !
Et roule, roule, roule, la charrette sur la
route.
Et roule, roule, roule, la charrette sur la route.
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Plus loin sur le chemin, Louis rencontre un chien.
— Que faites-vous sur le bord de la route, Monsieur Chien ?
— Wouf ! Je me sauve de mon village à cause des voleurs ! Ils veulent me voler mon
os tout bien rongé.
— Voulez-vous venir avec nous ? Nous allons offrir du pain et faire de la musique
pour les gens pauvres du village voisin. Savez-vous jouer d’un instrument ?
— Wouf, oui ! Je sais jouer…
— Des castagnettes ? Chouette ! Montez dans ma charrette ! Et roule, roule, roule, la
charrette sur la route.
Et roule, roule, roule, la charrette sur la route.
Plus loin sur le chemin, Louis rencontre un coq.
— Que faites-vous sur le bord de la route, Monsieur Coq ?
— Cocorico ! Je me sauve de mon village à cause des voleurs ! Ils veulent m’enlever
mes belles plumes pour en faire des oreillers.
— Voulez-vous venir avec nous ? Nous allons offrir du pain et faire de la musique
pour les gens pauvres du village voisin. Savez-vous jouer d’un instrument ?
— Cocorico, non ! Mais je sais…
— Chanter, pousser la chansonnette ? Chouette ! Montez dans ma charrette !
Et roule, roule, roule, la charrette sur la route.
Et roule, roule, roule, la charrette sur la route.
Plus loin sur le chemin, Louis rencontre une souris.
— Que faites-vous sur le bord de la route, Mam’zelle Souris ?
— Couic ! Je me sauve de mon village à cause des voleurs ! Ils veulent
prendre toute ma réserve de fromages.
— Voulez-vous venir avec nous ? Nous allons offrir
du pain et faire de la musique pour les gens
pauvres du village voisin. Savez-vous jouer d’un
instrument ?
— Couic, oui ! Je sais jouer…
— Du tambour avec des baguettes ? Chouette !
Montez dans ma charrette !
2
Et roule, roule, roule, la charrette sur la route.
Et roule, roule, roule, la charrette sur la route.
Louis et ses nouveaux amis ont roulé toute la journée. Comme il se faisait tard et
que le village était encore loin, ils décident de dormir dans la forêt. Il y a beaucoup
d’arbres et la forêt est sombre. Puis, tout au fond des bois, dans une clairière, ils
aperçoivent une maison. Ils s’approchent et regardent à la fenêtre. Les animaux
s’écrient :
— Ce sont les voleurs !
Louis regarde et voit trois voleurs assis à une table. À côté d’eux, il y a des sacs
remplis d’argent, de blé et d’objets qu’ils ont volés dans les villages des animaux.
Louis et les animaux décident de jouer un tour aux voleurs. Ils se placent près de la
fenêtre. Monsieur Chien grimpe sur le dos de Monsieur Bœuf, Monsieur Coq grimpe
sur le dos de Monsieur Chien et Mam’zelle Souris grimpe sur la tête de Monsieur
Coq. Ils se mettent alors à pousser leur cri le plus fort possible.
Monsieur Bœuf fait…
Monsieur Chien fait…
Monsieur Coq fait…
Mam’zelle Souris fait…
En entendant tous ces cris, les voleurs ont très peur et sortent de la maison en
courant, croyant qu’un monstre veut les attaquer. Ils courent et courent dans la forêt.
Louis et les animaux rigolent bien. Ils peuvent maintenant passer la nuit dans la
maison des voleurs. Mais Louis se dit : « Et si les voleurs reviennent pendant la nuit ? »
Il a une idée.
Hum… je trouve la maison un peu petite pour continuer l’histoire… je sais que vous
êtes de bons magiciens, vous allez m’aider : cachez vos yeux avec vos mains et
pensez très fort à une grande maison, moulin à grain, moulin à scie, petite maison
grandit, grandit et on compte jusqu’à cinq avant d’ouvrir les yeux !
Bravo !
Alors, voici ce que Louis fait.
Il couche Monsieur Chien sous la galerie dehors, Monsieur Bœuf près de la table,
Mam’zelle Souris dans le foyer éteint et Monsieur Coq sur la cheminée. Louis est
rassuré : « Si les voleurs reviennent, les animaux vont me protéger. » Il souffle la
bougie et s’endort.
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Pendant ce temps, pensez-vous que les voleurs courent encore ? Et bien non, ils se
sont arrêtés et discutent.
— On n’aurait pas dû partir si vite et laisser tous nos sacs d’argent. Ti-Noir, c’est toi
qui vas retourner chercher les sacs !
Ti-Noir s’approche de la maison, tout est calme, pas de monstre en vue. Il monte les
marches de la galerie et… Monsieur Chien sort de sa cachette et lui mord le fond
de culottes, wouf ! Ti-Noir entre dans la maison à toute vitesse. Là, Monsieur Bœuf,
lui donne un bon coup de corne dans la bedon, meuh ! et le fait voler jusque dans le
foyer ou Mam’zelle Souris lui croque le bout du nez, couic ! Monsieur Coq crie :
« Cocorico, cocoricoeur, vas-t-en d’ici vilain voleur ! »
« Au secours, le monstre est encore là ! », crie le voleur qui sort de la maison, en se
frottant le nez, le ventre et le fond de culottes !
Le lendemain, Louis et ses amis reprennent la route.
Et roule, roule, roule, la charrette sur la route.
Et roule, roule, roule, la charrette sur la route.
Une fois, arrivés au village, ils redonnent aux villageois tout ce que les voleurs ont
pris. Louis et ses amis jouent de leur instrument pour faire la fête.
Et, avec le blé ? Louis a cuisiné tout plein de bons pains, et mon histoire se termine
bien, moulin à scie, moulin à grain !
Faim !
Direction de la médiation culturelle et éducative / 2015.03.24
Illustrations : Huguette Lauzé

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