Communiqué de presse Améliorer la sécurité aérienne : premières

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Communiqué de presse Améliorer la sécurité aérienne : premières
Communiqué de presse
Améliorer la sécurité aérienne : premières propositions de la CFDT
Le Conseil de l’Union Fédérale Aériens de la CFDT, réuni le 30 août 2005, s’est penché
avec tristesse et inquiétude sur la suite d’accidents qui, en quelques semaines, a
endeuillé le transport aérien mondial.
Au-delà des causes techniques et humaines de chacun des accidents, difficiles et
longues à déterminer, l’analyse des faits connus et celle du transport aérien mondial
permettent déjà de dégager un certain nombre de pistes de réflexion:
¾
augmentation du nombre de petites compagnies, souvent charter, sans
moyens financiers, situées dans des pays dont l’autorité de l’aviation civile est
faible,
¾
risque d’effondrement du niveau de sécurité élevé difficile et coûteux à
améliorer
¾
défaillance dans la coordination internationale des contrôles d’aéronefs et dans
le contenu de ces contrôles,
¾
faible réglementation internationale et moyens de coercition de l’Organisation
de l’Aviation Civile Internationale inexistants,
¾
sous-traitance en cascade des diverses opérations du transport aérien qui dilue
les responsabilités de chacun, notamment celles du donneur d’ordre.
L’UFA-CFDT voit l’origine de ces faits dans la déréglementation économique de
l’ensemble du secteur aérien : compagnies, assistance en escale, gestion aéroportuaire
et même contrôle aérien. Cette déréglementation a poussé à créer des compagnies à
bas coût de revient, à chercher le bénéfice rapide dans un secteur à faibles marges et
investissements lourds, donc à faire des économies dans tous les domaines : carburant,
conditions d’exploitation des avions, charge de travail des personnels navigants et de
maintenance notamment.
L’origine est également dans le désengagement des États qui n’assument pas leurs
responsabilités. Aujourd’hui la sécurité, donc la vie des passagers et des équipages, en
fait les frais.
Pour l‘UFA-CFDT un « label bleu », seul, ne résoudra pas les problèmes : critères
inconnus, acte facultatif, doute sur l’indépendance financière de l’organisme chargé de le
délivrer. Quant aux « listes noires » elles existent déjà depuis longtemps et pourtant
n’ont rien résolu : multiples, elles n’étaient pas publiques en France. Une « liste noire »
unique en Europe, publique et basée sur des critères sévères est nécessaire.
L’UFA considère que les contrôles techniques d’exploitation actuels sont nettement
insuffisants pour apporter la preuve qu’un avion est navigable. Seules des opérations
réellement techniques, actuellement possibles sur nombre d’avions, le permettent.
L’UFA-CFDT réclame donc l’augmentation du nombre des contrôles et un changement
dans leur nature, donc des investissements humains et matériels. Ces contrôles,
identiques partout en Europe, doivent être indépendants des pressions économiques et
politiques. L’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne pourrait en être chargée par la
Commission européenne; encore faut-il qu’elle veuille bien lui donner les moyens
financiers adéquats.
L’UFA-CFDT demande instamment que les organisations syndicales soient parties
prenantes de la réflexion qui devrait, logiquement, s’engager tant en France qu’à la
Commission et au Parlement européens. Elle fera dans l’avenir d’autres propositions
pour améliorer la sécurité aérienne.
Paris, le 1er. septembre 2005
Pour tout contact :
Liliane Debèche - Secrétaire Générale de l'Union Fédérale Aériens FGTE-CFDT –
Tél. : 06 14 30 92 47

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