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LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE LA PRODUCTION DE VIANDE : CAS DES RUMINANTS Thomas TURINI CIV – Viande, Sciences et Société, 207 rue de Bercy 75587 Paris cedex12 Résumé Les impacts environnementaux de la production de viande de ruminants sont multiples et majoritairement localisés sur la phase amont de la filière. Etroitement liée au milieu naturel qui l’entoure, l’exploitation d’élevage exerce des pressions sur le climat, l’air et l’eau tout en apportant des bénéfices aux écosystèmes, notamment par l’entretien de cycles biogéochimique (carbone, azote). La méthode d’évaluation aujourd’hui utilisée pour calculer la charge environnemental d’un produit de consommation, l’analyse de cycle de vie (ACV), comptabilise les impacts négatifs de l’activité agricole mais peinent encore à intégrer les contributions positives. Au sein du système de production, la fermentation entérique (source de méthane), l’utilisation d’intrants et la gestion des déjections animales apparaissent comme les postes les plus impactant sur le plan environnemental : alors que le méthane occupe plus de 50 % des émissions de l’élevage, les intrants représentent plus de la moitié de la consommation d’énergie fossile et entre 31 % et 87 % de l’empreinte eau consommative ; la gestion des déjections, l’excrétion au pâturage et l’épandage sont les principaux postes responsables d’émissions de polluants atmosphérique associés aux enjeux d’eutrophisation des milieux, d’acidification et de qualité de l’air (plus de 75 % de l’impact). La réduction de ces impacts passe avant tout par une meilleure efficience du système de production, en travaillant sur la performance zootechnique du troupeau (conduite et reproduction) et la bonne gestion des surfaces agricoles associées à l’élevage (autonomie alimentaire et maximisation du pâturage). Des leviers techniques plus spécifiques peuvent ensuite être appliqués, demandant parfois une technicité particulière et un coût supplémentaire : additifs alimentaires, couverture des aires de stockage, incorporation après épandage,… Mots clés viande, impact, ruminant, ACV, élevage Cet article a fait l’objet d’une présentation aux Journées nationales des groupements techniques vétérinaires (JNGTV), Nantes, 18-20 mai 2016. 1/9 Journées nationales des groupements techniques vétérinaires 2016 - Nantes INTRODUCTION Comme toute activité humaine, la production de viande exerce une influence forte sur le milieu naturel qui l’entoure. Cet impact peut être positif et/ou négatif pour les écosystèmes impliqués : dans le premier cas, l’activité d’élevage apporte des bénéfices au milieu ; dans le second, elle exerce des pressions. L’évaluation de l’impact environnemental d’un produit alimentaire demande à comptabiliser les bénéfices et pressions tout au long de la filière. Dynamisée par le projet de loi Grenelle et la volonté de mettre en œuvre un affichage environnemental des produits de grande consommation, l’empreinte écologique doit renseigner le consommateur-citoyen sur le cout environnemental du produit qu’il s’apprête à acheter. Dans le cas de la viande, comme dans celui de la production alimentaire en générale, l’essentiel des impacts environnementaux se situent en amont, c’est-à-dire sur l’exploitation d’élevage. A cette étape, le milieu naturel fait partie intégrante du système de production : des ressources sont prélevées pour nourrir les animaux qui apportent en retour de la matière organique à travers leurs déjections. L’activité génère ainsi des impacts liés à l’émissions de gaz à effet de serre (changement climatique) et de polluants atmosphérique -associés aux enjeux d’acidification de l’air (pluies acides), d’eutrophisation des milieux (algues vertes) et de qualité de l’air (particules secondaires)- ainsi qu’à l’épuisement de la ressource en eau et à la consommation d’énergie primaire non renouvelable. Même si toutes les filières d’élevage sont concernées par l’ensemble de ces catégories d’impact, les chiffres présentés ici illustrent le cas des systèmes de production de viande bovine et ovine. 1. MATERIEL & METHODES : LA MESURE DE L’EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE a. L’analyse de cycle de vie ou l’évaluation multicritère du produit de consommation L’élevage, et plus largement l’agriculture, se caractérise par sa multifonctionnalité et ses services écosystémiques : alimentation des populations, entretien des paysages, lutte contre les risques naturels, maintien des particularités des territoires, etc. L’évaluation de ses impacts environnementaux est multi-enjeux et multidimensionnel. Face à cette complexité, plusieurs indicateurs doivent être mobilisés, afin d’éviter l’amélioration d’un critère au détriment d’un autre. L’analyse des impacts environnementaux de la production agricole doit donc se faire à l’aide d’une méthode d’évaluation multicritère. Cette évaluation est aujourd’hui réalisée au travers d’une méthode normalisée (ISO 14040), l’analyse de cycle de vie (ACV), qui évalue l’impact environnemental d’un produit, d’un service ou d’un système en relation à une fonction particulière et ceci en considérant toutes les étapes de son cycle de vie (Jolliet et al., 2010). Les impacts sont Journées nationales des groupements techniques vétérinaires 2016 - Nantes 2/9 donc comptabilisés à partir de la culture qui servira à nourrir le bétail jusqu’à la fabrication de la barquette pour distribuer le produit carné au consommateur. b. Les limites de la méthode Malgré l’utilisation d’une méthode d’évaluation multicritère normée, beaucoup d’études restent encore aujourd’hui concentrées sur un unique critère, par exemple les émissions de gaz à effet de serre (GES) pour calculer l’impact carbone. Conçue pour évaluer la charge environnementale des produits issus de filières industrielles, qui travaillent sur de la matière inerte, l’ACV sert aujourd’hui à évaluer une activité agricole qui repose sur de la biologie et dont les interactions avec le milieu peuvent être négatives (pollutions) comme positives (services écosystémiques). De plus, l’ACV implique de choisir une clef de répartition des impacts entre le produit principal et ses coproduits : c’est l’allocation. La norme ISO 14040 propose trois méthodes d’allocations : sur la base d’une relation physique (ex : répartition en fonction de la masse de chaque produit/coproduit), selon l’approche de substitution -l’estimation des contributions des coproduits au processus considéré se fait en utilisant les émissions d’un produit similaire ou les émissions d’un même produit mais fabriqué selon une autre méthode- ou en dernier recours sur une base financière, c’est-à-dire à partir de la valeur du marché (Jolliet et al., 2010). Les débats sont ainsi âpres entre les différents acteurs économiques des filières animales pour arriver à un consensus: en fonction de l’allocation choisie, l’impact de la viande peut varier du simple au double et pour certains coproduits, selon un facteur de 1 à 5 (Chen et al., under review). 2. LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE L’ÉLEVAGE a. L’alimentation des animaux ou le poids des intrants En fonction des espèces et des stratégies de production, l’alimentation des animaux d’élevage se composent plus ou moins d’herbe, de fourrages, de céréales, d’oléoprotéagineux, de coproduits d’industries agro-alimentaires (tourteaux), de minéraux et autres additifs. La phase de production végétale génère des émissions de protoxyde d’azote (N2O) liées à la nitrification/dénitrification des sols cultivés. Les surfaces en praires entrainent en outre des bénéfices à travers le stockage de carbone dans les sols (qui atténue l’effet du réchauffement climatique), une limitation du lessivage et un entretien de la biodiversité (Huyghe, 2009). L’utilisation d’intrants lors de cette étape (engrais, semences, aliments, produits phytosanitaires) augmente les impacts : l’apport d’engrais enrichit le sol en azote et phosphore, mais peut conduire à une pollution de la ressource en eau en cas de surdosage ou de mauvaises conditions d’application, comme pour les produits phytosanitaires. Dans le cas d’intrants achetés des impacts indirects s’ajoutent, générés par la fabrication industrielle et le transport : la consommation d’énergie fossile entraine des émissions de dioxyde de carbone (CO2) et dans le cas des engrais minéraux, des émissions 3/9 Journées nationales des groupements techniques vétérinaires 2016 - Nantes de N2O en sus (brûlage acide nitrique). Sur une exploitation allaitante, les intrants représentent 11 % des émissions de GES pour les bovins et 14 % pour les ovins (Dollé et al., 2015 ; Bechu et al., 2014). En terme d’épuisement des ressources fossiles, cette énergie indirectement consommée occupe près de la moitié de l’impact pour un système bovin et les deux tiers pour une exploitation ovine (Gac et al., 2015). Les consommations d’eau sont elles aussi fortement impactées par l’achat d’aliments qui représente entre 31 % et 87 % de l’empreinte eau consommative de la viande de ruminants, contre 10 % à 40 % pour l’abreuvement des animaux (Gac et Bechu, 2014). En ce qui concerne l’eutrophisation et l’acidification potentielle, la part attribuée aux intrants est respectivement de 18 % et 8 % pour les bovins, et 21 % et 19 % pour les ovins. Côté bénéfice, le stockage de carbone par les prairies absorbe 25 % à 50 % des émissions de GES de l’exploitation (Dollé et al., 2015). Au niveau de la prairie, en considérant l’apport de déjections animales sur la parcelle et une durée de pâturage de 200 jours, la « neutralité carbone » peut être atteinte pour un chargement de 1,2 UGB/ha, c’est-à-dire la compensation par le stockage des émissions de méthane entérique et de protoxyde d’azote lié au sol (Soussana et al., 2014). b. Les impacts de la phase digestion-déjection Chez les ruminants, la digestion de la cellulose contenue dans l’herbe provoque le dégagement de méthane entérique. Ce gaz à effet de serre se forme dans le rumen, quand l’hydrogène libéré par des micro-organismes fermentaires est utilisé par d’autres micro-organismes, les Archaea méthanogènes, dans la réduction du dioxyde de carbone. Le gaz est ensuite rejeté dans l’atmosphère, essentiellement par voie orale (95 %) au cours d’éructations régulières ou par les poumons, après passage dans le sang. Au sein d’une exploitation allaitante, le méthane entérique est responsable en moyenne de 59 % des émissions de GES dans les systèmes bovin et de 49 % pour les systèmes ovin (Dollé et al., 2015 ; Bechu et al., 2014). La gestion des déjections -du bâtiment au pâturage en passant par le stockage et l’épandageconstitue probablement le poste le plus impactant de l’exploitation d’élevage sur le plan environnemental. Ces effluents sont responsables d’un cocktail d’émissions gazeuses comprenant deux GES -le méthane non entérique et le protoxyde d’azote, issus de la dégradation et transformation de la matière organique- et un polluant atmosphérique, l’ammoniac (NH3), associé aux enjeux d’eutrophisation des milieux, d’acidification et de qualité de l’air. Au sein de l’exploitation allaitante, la gestion des déjections, l’excrétion au pâturage et l’épandage représentent le poste le plus émetteur de polluants atmosphériques : 90 % de l’impact acidification de l’air et 85 % de l’eutrophisation potentielle pour un système bovin et Journées nationales des groupements techniques vétérinaires 2016 - Nantes 4/9 respectivement 80 % et 75 % pour un système ovins. En termes de GES, ce poste représente 27 % des émissions en bovin et 32 % en ovin. 3. RÉDUIRE LES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX SUR L’EXPLOITATION D’ÉLEVAGE L’atténuation des impacts de l’exploitation d’élevage se déroule en deux temps : améliorer l’efficience du système, puis mettre en place des leviers techniques spécifiques. a. Améliorer l’efficience du système de production La conduite d’un troupeau performant, tant en reproduction qu’en croissance permet de diminuer les impacts tout en gagnant en production de viande (Tableau 1) : réduire le nombre d’animaux improductifs, maitriser la productivité numérique, limiter la mortalité des veaux ou agneaux et réduire l’âge au premier vêlage/agnelage afin de diminuer les effectifs présents sur l’exploitation. Une bonne voie d’optimisation consiste à réformer le plus tôt possible les animaux improductifs, qui contribuent aux émissions de méthane, aux rejets azotés et à la consommation d’intrants, tout en ne produisant pas. C’est par exemple le cas des vaches non-gestantes qui sont conservée en vue d’être mises à la reproduction la campagne suivante. Ces situations se rencontrent lorsque le taux de mortalité est élevé et/ou le taux de gestation faible (Moreau et al., 2013). GES nets = GES émis- stockage de carbone par les prairies et haies ; UGB = Unité gros bétail ; kgvv = kg de viande vive Tableau 1 : Quantification des conséquences environnementales et économiques de leviers d’action selon une approche système prenant en compte les impacts directs et indirects en bovins allaitants (Moreau et al., 2013) Légende : Ces leviers ont tous pour objectif d'optimiser la production de viande (de + 7 % à + 10 %) en réduisant notamment le nombre d'animaux improductifs tout en ajustant l'alimentation. Peu de réduction sont observées sur les émissions de GES par UGB (de - 3 % à + 1 %), mais avec le gain de production, l’impact carbone au kilo de viande diminue de - 7 % à -11 %. L’impact sur la 5/9 Journées nationales des groupements techniques vétérinaires 2016 - Nantes qualité de l’eau augmente légèrement en lien avec une augmentation du bilan de l’azote (augmentation des quantités de concentrés/UGB). L’optimisation du système passe aussi par la bonne gestion des surfaces agricoles associées à l’élevage : l’éleveur agit sur l’autonomie alimentaire de son exploitation, sur l’adaptation des rations à ses objectifs de production et aux besoins des animaux, ainsi que sur la valorisation agronomique des déjections animales. La recherche de l’autonomie alimentaire vise à diminuer les achats de concentrés en produisant des fourrages et/ou concentrés en quantité et qualité suffisantes au pâturage et pour l’hivernage. Si l’équilibre de la ration implique l’achat de concentrés énergétiques, alors les coproduits issus de la transformation des végétaux (tourteaux, pulpes…) sont à privilégier plutôt que les céréales, et préférentiellement des aliments d’origine européenne pour minimiser l’impact environnemental (ex : soja). Le moindre recours aux engrais minéraux et la moindre utilisation de produits phytosanitaires, par le choix de rotations diminuant la pression parasitaire par exemple, sont autant d’impacts indirects évités. En maximisant le temps passé à la pâture, l’éleveur limite sa consommation de fioul et concentrés grâce la réduction des volumes de fourrages stockés. Il diminue les émissions de méthane et protoxyde d’azote lors du stockage et de l’épandage des déjections et valorise d’autant plus le potentiel agronomique des effluents. La durée d’allongement préconisée est de 20 jours, en sortant les herbivores plus tôt au printemps et en les rentrant plus tard à l’automne (Pellerin et al., 2013). En ce qui concerne les prairies temporaires, l’allongement de leur durée de vie (5 ans préconisé au lieu de 1 à 2 ans actuellement pour la moitié des prairies temporaires françaises) diminue la fréquence des retournements et ainsi réduit les émissions de dioxyde de carbone et de protoxyde d’azote. Outre la réduction des émissions de polluants, la maximisation du pâturage permet d’augmenter la capacité de stockage de carbone par la prairie (Soussana et Lemaire, 2014). b. Les leviers spécifiques pour réduire les émissions de polluants Concernant la réduction du méthane entérique, de nombreuses pistes ont été étudiées (Tableau 2). Journées nationales des groupements techniques vétérinaires 2016 - Nantes 6/9 ( ? = incertitude due aux recherches limitées ou manque de données) Tableau 2 : Additifs alimentaires et stratégies de réduction du méthane entérique (adapté de Hristov et al., 2013) Légende : Toute les stratégies montrant une efficacité certaine et à long terme montrent un potentiel faible à modéré de réduction du CH4 mais présentent l’avantage d’améliorer l’efficience du système à coût négatif ou faible (gestion du pâturage et amélioration de la qualité des fourrages en priorité, puis transformation des aliments et incorporation de concentré). Elles continuent de faire l’objet de recherches, aucune solution ne montrant pour le moment une efficacité forte et certaine. A travers le levier génétique, la réduction du méthane entérique s’opère par : l’intensification de la production par animal, l’amélioration de la fertilité et la sélection directe des animaux présentant un niveau bas d’émissions (Turini, 2015). L’amélioration de la gestion des déjections s’opère de manière globale sur l’ensemble de la chaine, afin d’éviter qu’une diminution sur l’un des postes provoque une augmentation sur le suivant. Sur ce plan, l’acquisition des connaissances est en cours, au travers de projets qui étudient l’effet des régimes alimentaires sur la chaine de gestion des déjections (projet Ademe EM2B et BTeP, Casdar Mages), l’étude de différentes pratiques au stockage des fumiers (projet Ademe Emafum), mais aussi lors de l’épandage des déjections. Tout au long de la chaine, le principal levier d’atténuation consiste à restreindre le temps de stockage et à réduire la surface de contact entre les déjections et l’air. Alors que les résultats ne sont pour l’instant pas concluants sur les GES -réduction du méthane mais hausse du protoxyde d’azote, résultats d’études contradictoires (Turini, 2015)- la couverture des aires de stockage et l’injection directe des lisiers ou l’incorporation des fumiers après épandage restent un levier puissant de lutte 7/9 Journées nationales des groupements techniques vétérinaires 2016 - Nantes contre la volatilisation d’ammoniac (et donc la formation de particules secondaires) : le bâchage des tas de fumier apportent des réductions allant de 60 % à 90 %, tandis que l’incorporation réduit les émissions de NH3 de 35 % à 70 % en fonction du délai après épandage (4h à 24h) (Martin et al., 2013). Cependant des contraintes techniques, économiques et de temps de travail existent, ce qui explique que cette pratique reste très peu répandue. CONCLUSION Les impacts environnementaux de la production de viande sont aujourd’hui bien connus, même si leur évaluation reste encore à consolider. Les pistes de progrès se dessinent grâce au travail des instituts techniques et de recherche, et des solutions économiquement viables existent à travers l’optimisation de l’efficience du système de production, en particulier la recherche d’une meilleure autonomie alimentaire. Pour les élevages de ruminants, outre la performance zootechnique du troupeau, la bonne gestion des prairies demeure le pivot de l’amélioration du système : alimentation des animaux, recyclage des déjections, limitation du lessivage, préservation de la biodiversité, stockage carbone. Vertueuse sur le plan environnemental, la prairie apporte aussi des réponses à une situation économique incertaine et aux demandes sociétales de plus en plus pressantes pour de nouveaux modèles productifs. BIBLIOGRAPHIE BECHU T., DOLLE J.-B., GAC A., LECLERC M.-C, LORINQUER E., MANNEVILLE V., MOREAU S., GUINOT C., ORLIANGES M. Comprendre les enjeux environnementaux de l’élevage ovin : un Vadémécum pour la filière allaitante. Paris. Ed. Institut de l’Elevage. 2014 : 24 pages. CHEN X., WILFART A., PUILLET L., AUBIN J. A new method of biophysical allocation in LCA of livestock products: modelling energy requirements of body-tissue growth. Int. J. LCA. 2016: under review. DOLLE J.-B., AGABRIEL J., PEYRAUD J.-L., FAVERDIN P., MANNEVILLE V., RAISON C., GAC A., LE GALL A. Les gaz à effet de serre en élevage bovin : évaluation et leviers d’action. In : Gaz à effet de serre en élevage bovin : le méthane. Doreau M., Baumont R., Perez J.M. (Eds). Dossier, INRA Prod. Anim. 2011 ; 24 : 415-432. 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