A la Gloire du Grand Architecte de l`Univers
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A la Gloire du Grand Architecte de l`Univers
A la Gloire du Grand Architecte de l’Univers VOUS TOUS MES FRERES EN VOS DEGRES ET QUALITES La réalisation du principe élevé qui est en l’homme Il a fallu quelques temps à l’homme pour accepter qu’il était le résultat d’un long processus évolutif. Le darwinisme rencontre encore aujourd’hui de violents détracteurs pour lesquels l’idée d’un aïeul simiesque est aussi inconcevable que celle d’une materia prima. Le propos d’Hubert Reeves évoquant simplement que « nous sommes les fils et les filles des étoiles » est assez pratique. Chacun peut décoder à sa manière selon sa personnalité, sa perception, ses croyances, sa philosophie, … Je vais faire référence à l’un des degrés de notre Ordre tout au long de cette planche. Ce degré, comme les précédents, mais avec une autre construction amène le F.M. à un état de conscience forcément différent du jour de son entrée en F.M. Le GMA arrive à un stade de son parcours maçonnique, où , au moyen du Rite Ecossais Ancien et Accepté , il poursuit son travail sur lui –même. Afin de comprendre ce que pourrait être « La réalisation du principe élevé qui est en l’homme » , définissons en premier lieu le principe puis le principe élevé. Nous pourrons ensuite aborder la potentialité dont l’homme est porteur puisque le sujet pose l’idée selon laquelle le principe élevé EST EN l’homme. Pour rattacher cette question au R.E.A.A., nous examinerons enfin comment le rituel du 12° degré peut nous permettre de procéder à cette réalisation avec le devoir qui en découle. I - Le principe, principe élevé, principe qui est en l’homme. Principe vient du mot latin principium qui a, comme le mot grec archè, le sens de commencement et de commandement, et il retient de son étymologie une double relation avec les idées de priorité et de supériorité, le principe étant à la fois ce qui précède et ce qui régit les choses. Le principe élevé EST en l’homme. La tournure du titre nous indique déjà que deux questions a priori ne se posent pas : Tout d’abord, la reconnaissance de l’existence même d’un principe. Ensuite, ce principe EST EN l’homme. • Premier point sur l’existence même d’un principe. Si nous le prenons effectivement dans le sens étymologique vu plus haut, cela est cohérent avec le fait que nous travaillons à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers. Rappelons que la F-M. proclame dès son origine, l’existence d’un principe créateur sous le nom de Grand Architecte De L’Univers. Architecte derrière lequel, il y a peutêtre autant de définitions qu’il y a de maçons. De même dans le livret d’instruction de l’apprenti, la question suivante apparaît : « Quel rapport symbolique existe-t-il entre le Soleil, la Lune et le Maître de la Loge ? » et la réponse est : « Le Soleil représente l’intelligence ; la Lune figure l’imagination et le Maître de la Loge symbolise le Principe qui illumine la conscience. L’existence même du principe, doit-elle être discutée ? Ne serait-elle pas affaire de croyance, de foi ? Posons-nous tout de même la question. La chose (je me permets de la nommer ainsi !) nous dépasse tellement qu’il est aussi facile de penser que le principe existe ou n’existe pas. Notre modeste condition humaine ne nous permet pourtant de n’affirmer aucune vérité de ce genre. Nous ne sommes détenteur 1 d’aucune Vérité avec un grand V. Voyons cela sous l’angle de l’humilité extrême en se disant que nous ne sommes RIEN. • Deuxième point : ce principe élevé EST EN l’homme. En fait, de quel droit pourrions-nous même dire que nous ne sommes RIEN ? Cela est également impossible ! Dès l’instant où nous acceptons l’idée selon laquelle une infime partie du principe est en nous, nous devenons quelque chose d’important. Originellement, nous aurions en nous un fragment de la Création, et devenons de fait des créateurs – chose prouvée par ailleurs dans le monde manifestée par notre capacité à engendrer. Pour ma part, j’adhère plutôt à l’idée selon laquelle une étincelle (divine peut-être) est en nous, au fond de nous, bien enfouie. Faut-il que tout le monde y croit ? Là n’est pas le propos, considérons plutôt cela comme un constat de départ. Prenant en considération ce point de vue, pourquoi ne pas admettre que s’il est en l’homme, il pourrait tout aussi bien être l’homme lui-même dans son intégralité, puisque nous nous concentrons souvent sur l’Un et sur le Tout. Justement, là est l’humilité : nous sommes des êtres suffisamment importants pour assumer notre modeste existence, et suffisamment conscients de notre place dans le monde pour comprendre que nous ne sommes qu’une infime parcelle de l’étincelle créatrice qui a permis de faire ce que nous sommes aujourd’hui. II Condition et mission de ladite Réalisation dans le cadre du R.E.A.A. a) Rapprochements entre l’idée de principe et notre rite La découverte de notre nature spirituelle entre dans notre démarche maçonnique. Le travail alchimique exercé de façon consciente ou inconsciente est constitutif de notre démarche initiatique mais ce travail est stérile si nous ne recherchons pas cette nature spirituelle. Le rituel de ce degré inscrit rapidement notre démarche sous l’angle métaphysique et donne ainsi au principe sa dimension, d’où le principe élevé. C’est pour cela que nous travaillons hors du temps profane, dans un temps sacré, pour aller plus loin et prétendre alors à un travail alchimique efficace, tel qu’il est possible de le découvrir auparavant, en nous rappelant régulièrement notre devoir de poursuite de notre quête, de notre interrogation. Le rituel, dans certains grades d’action donne l’occasion de repenser notre organisation intérieure. On voit symboliquement qu’il est primordial de respecter la notion d’engagement, ensuite, de faire la part des choses entre curiosité malsaine et recherche permanente de la Vérité. Dans un autre degré on associe la notion de pouvoir et de jugement avant de nous montrer qu’il faut entretenir notre Temple pour le pérenniser. Emerek est un chevalier remarquable. Il l’est tellement que l’on pourrait penser que notre parcours maçonnique s’épanouit finalement à ce degré avant de devenir Grand Maître Architecte. S’il n’en est rien, c’est sans doute que les cycles de renaissance se poursuivent inlassablement en vue cette Réalisation. Ce tour d’horizon rapidement effectué ne doit pas nous faire oublier les principes élémentaires de notre Ordre dans le cadre de ce rapprochement entre l’idée de principe et notre rite. Bien loin de cela, d’ailleurs car nous sommes obligés de nous poser la question de cette réalisation. Il semble qu’elle est conditionnée par la poursuite d’une idée principale en rapport avec nos devoirs de F.M., et ce dès le grade d’apprenti ! : « Fuir le vice et pratiquer la vertu ». Et cela est un véritable exercice, car c’est certainement l’essentiel de notre perfectionnement. La réalisation dont il est question aujourd’hui, passe par le perfectionnement, lui-même conditionné par la pratique de la vertu. Il peut-être aisé de lister un certain nombre de vertus, encore faut-il les pratiquer. Parmi celles-ci, nous trouverons la pondération, la sagesse, le courage, la tolérance …Bref, des vertus permettant de vivre ensemble sans se nuire 2 les uns les autres. Notre cheminement initiatique nous conduit au troisième degré à la pratique de vertus liées à la purification. Cela passe par la phase de putréfaction/purification (La chair quitte les os, tout se désunit …). Ces vertus purificatrices nous permettent d’éliminer les fameuses scories, pour aller à l’essentiel. Chez les stoïciens ou encore les bouddhistes cela conduit ainsi au non attachement et débarrasse l’âme du trop plein de passion. b) Une réalisation difficile, voire impossible. Elle ne peut être mise en œuvre que sous certaines conditions. Nous avons, depuis notre première entrée dans le Temple, pris connaissance d’un certain nombre de valeurs, de vertus qui ne sont certes pas seulement l’apanage des francs-maçons, mais qui nous ont permis de gravir quelques échelons. Nous avons tous aussi entendu que nous devons aller au-delà de notre état de conscience du moment. Pourquoi faire ? Nous éprouver encore ? Nous éprouver nous –même ? Y aurait –il un certain masochisme à aller dans ce sens ? Et s’il, n’y avait que du bonheur plutôt ? Cette réalisation est une mission, un devoir. Depuis notre initiation nous apprenons aussi à nous remettre en question, et cela nous permet d'appréhender la distance entre le mot et l'idée, la pensée et l'action. L'homme est en passage vers son propre être. Et la tâche, et même le devoir est de prendre conscience que la connaissance de soi est indissociable de la connaissance des autres . On peut alors envisager un enrichissement réciproque par la construction et même la re-construction de chacun, tout cela s'exerçant dans le cadre de valeurs fondatrices et structurantes. Pourquoi ? Parce que j'acquiers un nouveau mode de conscience au monde. Nous avons le devoir d’être honnête avec nous-mêmes et avec les serments qui nous ont liés. Les différentes épreuves et voyages nous ont aussi appris à nous débarrasser des scories qui, bien qu’apparemment légères celles-ci nous pesaient ou nous pèsent encore. Et cela dans quel but ? Certainement pour aller à l’essentiel. Ainsi, en est-il de la marche droite du GMA qui reprend les pas de l’apprenti mais à un rythme différencié entre le premier et les deux pas suivants. Dès notre initiation, la problématique de la maîtrise de nos passions nous est présentée. Pourquoi si tôt ? Lorsque ces passions ne sont pas maîtrisées, on s’expose à nos propres contradictions, parce que les arguments que l’on souhaite défendre ne sont pas toujours rigoureux, linéaires (c’est le pas de côté du compagnon). Or ce travail de maîtrise est délicat, car il est naturel à l’homme d’avoir ses convictions , de les défendre avec ardeur, mais il est plus délicat de faire preuve de pondération et de discernement. En somme, « La réalisation du principe élevé qui est en l’homme » dont nous voulons parler, pourrait-être ceci : Se connaissant soi-même, il s’agirait de tendre, dans le monde manifesté, vers l’harmonie, dans la fraternité, en ne faisant qu’un avec le Tout !!! Ma position : je ne me connais pas moi-même. Et comment le pourrais-je ? Je ne reste qu’un fragment de vie dans le monde réel. Cette réalisation est un devoir, mais impossible à mon sens. L’accès à un autre monde m’est impossible, inconnu, et même interdit ! Que me reste-t-il ? L’essentiel : une passion que je n’ai pas à maîtriser. C’elle d’être ou plutôt d’aimer être, d’avoir conscience de vivre dans ce monde en faisant preuve de fraternité, d’humanisme en utilisant les symboles que le R.E.A.A. me permet de découvrir, afin de nous améliorer, et partant, améliorer l’humanité. Conclusion Sans cesse, nous tentons par notre travail, de percevoir une parcelle de vérité avec quelques bribes de réponses qui sont à trouver en nous. Mais cette recherche de 3 vérité me fait un peu penser au randonneur qui marche en fin de journée vers le soleil couchant, espérant toujours le voir à mesure qu’il avance vers l’occident. Mais inexorablement, le soleil poursuit sa route et nous plonge petit à petit dans les ténèbres. Heureusement, demain il fera jour … Ne nous décourageons pas ! Pascal C :. 4