Samedi 23 novembre 1940 Mon cher papa et ma chère maman Ma

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Samedi 23 novembre 1940 Mon cher papa et ma chère maman Ma
Samedi 23 novembre 1940
Mon cher papa et ma chère maman
Ma sœur et moi avons été heureux de recevoir votre dernière lettre. Ici, nous sommes
tous très bien, nous dormons bien et nous mangeons bien.
On mange à l’anglaise, thé tous les dimanches à quatre heure. Au thé on a que du
pain alors vous comprenez que l'on a faim le soir où on a que de la soupe, du pain avec
un peu de beurre.
Au sujet de la nourriture, je vous ai tout dit car je ne dois rien vous cacher. Quand la
cuisine est bonne on nous en donne peu et quand elle est mauvaise on nous en donne
beaucoup.
En plus de nos maigres repas, nous devons faire corvée de bois et à notre place les
domestiques fument leur pipe. Nous souffrons beaucoup durant les corvées.
Je travaille bien en anglais, même si j’ai eu deux zéro dans mes notes, ce n'est pas de
ma faute, j'en avais qu'un, mais j’avais mal donné ma note et il était trop tard.
J'espère que vous allez toujours au shelter. Je suis content que les russes tiennent le
coup. N'ayez pas peur pour ce que j'ai dit pour les espions, nous sommes entourés par
des centaines de home Guard, et puis tant mieux, plus ils atterissent, plus ils se font
attraper.
J'ai eu de la peine d'apprendre que l'école de notre Dame ainsi que l'église soient
détruites.
Tu sais, l'autre jour il a fait un vent si terrible, qu'un sapin a été baldinger, excusezmoi, je veux dire cassé.
Merci, maman pour les peignes car les filles ont attrapé des poux. Papa, j'ai envie de
te dire que quand on m'avait pris mon matelas, on m'avait donné un vieux lit de camp,
je dormais très mal, mais quand j'ai vu les lits à ressort arriver, j'en ai demandé un,
mais cela a pris quelques jours.
Jacques et Jacqueline

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