1859 la bataille de solferino

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1859 la bataille de solferino
1859
LA BATAILLE DE SOLFERINO
L’empereur d’Autriche avait réparti ses 270.000 hommes sur les
hauteurs flanquant de Solférino et dans la plaine de Medole.
En voyant l’immense déploiement de ses troupes, François-Joseph
s’était écrié avec orgueil :
« Ah ! Les Français, je les tiens donc ! »
L’armée française embrassait une ligne de près de cinq lieues (environ
20 km). Le général Baraguay d’Hilliers avait été chargé de l’attaque principale
contre Solférino, redoutable position qui devait donner son nom à la bataille
car elle était bien la clef du succès.
« La brigade que mon chef commandait, à conté le lieutenant de
Galliffet, était donc tête de colonne. Nous avons commencé notre attaque à
six heures du matin et un quart d’heure après nous avions enlevé la première
position – il nous en restait environ cinq à prendre avant d’être maîtres des
hauteurs ».
Depuis ce moment, jusqu’à midi et demi, le combat est devenu une
mêlée sanglante : tantôt à coups de baïonnette quand nous pouvions rejoindre
les Autrichiens, tantôt perdant beaucoup de monde, quand nous gravissions
ces côtes à pic des hauteurs desquelles les Autrichiens nous fusillaient à l’abri
en choisissant leur but dans les officiers que leurs uniformes faisaient ressortir.
« Mon spencer rouge m’avait, je crois, attiré une grande considération,
car j’ai eu deux chevaux tués sous moi dès le début de l’affaire et j’ai dû
continuer à combattre comme un simple fantassin ».
Durant plusieurs heures les assaillants piétinent. Il fait une chaleur
d’enfer. Le café du matin et la double ration d’eau-de-vie sont, depuis
longtemps, un souvenir. L’ardeur des combattants faiblit. Napoléon III qui, du
mont Fénille, embrasse toute l’étendue du champ de bataille, fait alors donner
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LA BATAILLE DE SOLFERINO
la garde.
« Allons, mes voltigeurs, dit l’empereur en montrant la tour Solférino,
culbutez-moi tout cela à la baïonnette ! »
Les sacs ont été laissés sur place et, au pas de course, la garde dévale
le mont Fénille et gagne le terrible escarpement où pleuvent les balles. Son
élan est irrésistible. Le régiment Gustave Wasa, dont le duc de Reichstadt avait
été colonel, est obligé de se replier, laissant son drapeau aux mains du sergent
Garnier du 10e bataillon de chasseurs à pied.
Solférino est pris !
Les soldats de Napoléon III occupent maintenant la fameuse tour
carrée, « espionne de l’Italie », d’où l’on découvre le vaste échiquier du
Lombard vénitien.
Mais la bataille n’est pas terminée. Les armées franco-sardes marchent
maintenant sur Cavriana où, sur une hauteur, se trouve le quartier général
ennemi. Tandis que la bataille fait rage, François-Joseph fait attaquer la
redoute de Castiglione, par le maréchal-prince de Hesse, beau-frère du tsar.
Vainement
les
turcos,
essayent
de
s’opposer
à
leurs
charges
irrésistibles. Leur colonel Laure est tué et les Algériens abandonnent la
redoute. Mais, arrivés devant le cadavre de leur chef, ils s’arrêtent.
On les voit tremper leurs mains dans le sang qui s’échappe de la
blessure du malheureux colonel « et secouer d’un geste terrible cette rosée
vermeille du côté de l’ennemi ». Ils font demi-tour et se lancent à l’assaut au
son de leur nouba et en poussant leurs fameux you !you ! Après un combat
acharné, la position est reprise.
Sur tous les fronts du vaste champ de bataille, sous un soleil infernal, la
lutte se poursuit.
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LA BATAILLE DE SOLFERINO
Soudain, le vent s’élève, d’âcres tourbillons de poussière balaient la
plaine et aveuglent les combattants. De lourds nuages noirs envahissent le
ciel.
Un terrible orage éclate. Des trombes d’eau s’abattent. Il est seulement
cinq heures de l’après-midi, mais l’obscurité tombe sur les deux armées.
Certains éléments autrichiens en profitent pour se replier, talonnés par
la cavalerie française. La grêle s’en mêle, et le combat s’achève.
Lorsque l’orage s’éloigne, lorsque le soleil disperse les nuages, les
Franco-Sardes sont maîtres du champ de bataille.
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