IV. POLITIQUES COMMERCIALES
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IV. POLITIQUES COMMERCIALES
WT/TPR/S/49 Page 80 Examen des politiques commerciales IV. POLITIQUES COMMERCIALES - ANALYSE PAR SECTEUR 1) GENERALITES 1. Le développement économique de la Trinité-et-Tobago repose sur le pétrole et le gaz naturel. Si le gouvernement a eu recours à des politiques commerciales et à des programmes d'incitations pour promouvoir le développement des secteurs autres que celui du pétrole, tels le secteur manufacturier et l'agriculture, le pétrole et les secteurs connexes représentent toujours plus du quart de l'économie nationale et environ les trois quarts des exportations du pays. 2. Avant la découverte de gisements de pétrole, l'agriculture était le principal moteur de développement économique. Ce secteur emploie toujours une grande partie de la population active et le gouvernement le considère comme une source importante d'emplois. Il a traditionnellement été dominé par la production de sucre même si, ces dernières années, l'agroalimentaire a joué un rôle important. Les produits de l'agriculture et les produits alimentaires et boissons sont soumis à des droits de douane plus élevés que la moyenne (graphique IV.1). 3. Le secteur des industries extractives est dominé par les hydrocarbures. On estime que les réserves actuelles de pétrole sont suffisantes pour répondre à la demande pendant une autre douzaine d'années. D'importantes réserves de gaz naturel ont été découvertes qui seraient suffisantes pour approvisionner le pays pendant 55 autres années. Pour cette raison, la politique énergétique a été réorientée vers l'expansion du sous-secteur du gaz naturel. 4. Le secteur des services occupe la première place dans le PIB et fournit le plus grand nombre d'emplois. Les sous-secteurs qui ont été les plus marqués par la libéralisation récente et par les efforts de réforme sont ceux des services financiers et des télécommunications. Dans les autres sous-secteurs, le gouvernement est en voie de réexaminer la législation. 2) AGRICULTURE, PRODUITS ALIMENTAIRES ET PECHE 5. Jusqu'à la commercialisation du pétrole dans les années 60, l'agriculture était le principal moteur de l'économie. Depuis, son importance a diminué, malgré les efforts qu'a faits l'État pour compenser ce déclin en protégeant massivement les activités. Toutefois, l'agriculture demeure une importante source d'emplois: si l'on inclut la pêche et la sylviculture sauf les produits alimentaires, elle occupait 9,6 pour cent de la population active en 1996 même si elle ne représentait qu'à peine 2,3 pour cent du PIB total. La production de produits agricoles transformés exige moins de main-d'œuvre mais représente une autre tranche de 3 pour cent de l'emploi et de 4,2 pour cent du PIB (graphique IV.2). 6. La pierre angulaire de l'agriculture traditionnelle était la production de sucre; la canne à sucre comptait pour plus du tiers des produits agricoles non transformés en 1996. Les autres grandes cultures traditionnelles sont notamment le cacao, le café, la noix de coco et les bananes, quoique les exportations de café aient été négligeables ces dernières années. Les principales exportations de produits transformés sont celles des boissons et des préparations de céréales. La Trinité-et-Tobago est un importateur net de produits agricoles, le volume des importations ayant dépassé de 50 pour cent celui des exportations en 1993. Les principaux produits agricoles importés sont les céréales, les produits laitiers, les graines oléagineuses et les légumes. Ces dernières années, les politiques gouvernementales ont encouragé la diversification de la production en faveur des cultures non traditionnelles telles que les agrumes, le riz et les légumes. Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 81 Graphique IV.1 Droits de douane moyens par classification CITI, 1998 Pourcentage 35 30 25 20 15 10 5 0 111 122 210 230 311 313 321 323 331 341 351 353 355 361 369 372 382 384 390 121 130 220 290 312 314 322 324 332 342 352 354 356 362 371 381 383 385 CITI Principaux groupes CITI Principaux groupes 111 121 122 130 Production agricole et élevage Sylviculture Exploitation forestière Pêche 210 220 230 290 Extraction du charbon Production de pétrole brut et de gaz naturel Extraction des mineraix métalliques Extraction d'autres minéraux 311-312 313 314 321 322 323 324 331 Produits alimentaires Boissons Tabac Textiles Habillement Produits du cuir Chaussures Industries du bois 332 341 342 351 352 353 354 355 356 361 362 369 371 372 381 382 383 384 385 390 Meubles, sauf en métal Produits du papier Imprimerie et édition Industries chimiques Autres produits chimiques Raffineries de pétrole Dérivés du pétrole et du charbon Industries du caoutchouc Ouvrages en matière plastique Grès, porcelaines et faïences Industries du verre Autres produits minéraux non métalliques Fonte, fer et acier Métaux non ferreux Ouvrages en métaux Machines non électriques, y compris ordinateurs Machines électriques Matériel de transport Matériel professionnel et scientifique Autres industries manufacturières Source: Données communiquées par les autorités jamaïcaines; et estimations du Secrétariat de l'OMC. WT/TPR/S/49 Page 82 Examen des politiques commerciales Graphique IV.2 PIB agricole par secteur, 1992 et 1996 Pourcentage 1992 Produits laitiers, Pêche bœuf , porc et 4,5 Autres 4,0 autres viandes 3,1 Volailles et œufs 2,5 1996 Aliments, boissons et tabac 64,2 Produits laitiers, Pêche bœuf , porc et 4,3 Autres 2,8 autres viandes 2,5 Volailles et œufs 3,4 Bananes et racines fourragères 6,8 Cacao et café 2,1 Bananes et racines fourragères 6,4 Cacao et café 1,3 Aliments, boissons et tabac 65,9 Canne à sucre 12,3 Canne à sucre 13,2 Total: 1 635,4 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago Total: 2 015,5 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago Source: Bureau central de statistique. 7. Le gouvernement, estimant que l'agriculture présente un important potentiel de revenus, de croissance de l'emploi et de production de devises, joue un rôle majeur dans le développement de ce secteur. L'État possède plus de la moitié des terres agricoles du pays, en partie par l'entremise d'entreprises qui lui appartiennent. Le Ministère de l'agriculture, des terres et des ressources marines (MALMR) fixe le cadre de la politique globale et les mesures spécifiques par secteur, y compris en matière de subventions et d'incitations. On distingue plusieurs grandes entreprises publiques actives dans le secteur, dont la Caroni, la Minoterie nationale, la Société nationale de commercialisation et de développement agricoles, le Domaine Nonpareil, la Société nationale des produits agrochimiques et la Banque de développement agricole (tableau IV.1). Jusqu'à récemment, certaines de ces entreprises détenaient un monopole sur l'achat et l'importation de leurs produits. Le MALMR donne des directives d'orientation aux sociétés d'État et, dans certains cas, leur accorde des subventions de fonctionnement. Le MALMR dispose également de représentants aux conseils d'administration de ces entreprises. Tableau IV.1 Principales entreprises d'État dans le secteur agricole Entreprise Participation de l'État Caroni 100% Minoterie nationale 80% Société nationale de commercialisation et de 100% développement agricoles Banque de développement agricole 100% Domaine Nonpareil 100% Source: Activités Principal producteur et unique transformateur des produits du sucre. S'est diversifié dans les agrumes et le riz. Unique producteur de farine et principal producteur de riz, d'huiles alimentaires et de fève de soja. Communication de renseignements sur le marché et administration de marchés de gros. Octroi de prêts aux agriculteurs et aux pêcheurs. Production de cacao. Renseignements communiqués par les autorités de la Trinité-et-Tobago. Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 83 8. Après des décennies marquées par une protection très forte du secteur agricole, le pays a entrepris, avec l'appui de la Banque interaméricaine de développement, des réformes dans le cadre d'un programme global d'ajustement structurel. Avant la mise en place de ces réformes, les produits agricoles étaient protégés par diverses mesures telles que le soutien des prix, des restrictions quantitatives, des droits de douane, des droits de timbre, des contrôles sur les changes et les prix ainsi que des prescriptions contraignantes en matière d'octroi de licences (concernant les produits qui figurent sur la Liste négative). Le programme de réformes visait à supprimer ou à réduire les distorsions et à rationaliser les incitations, et comprenait des mesures telles que la cession d'entreprises agricoles appartenant à l'État, la restructuration du secteur dominant du sucre et la diversification de la production agricole. 9. Comme l'a indiqué le gouvernement, les principales contraintes qui touchent à la production agricole sont l'approvisionnement inadéquat en eau pour la production pendant la saison sèche, le coût élevé des intrants, une pénurie d'installations adéquates, la désorganisation du marché, le vol, la faiblesse des liens entre la production primaire et le secteur agro-industriel, et la piètre gestion des sols.1 i) Accès au marché 10. Aucune restriction quantitative n'est appliquée sur l'importation de produits agricoles. Les mesures fondées sur la quantité ont été converties en droits de douane équivalents conformément aux dispositions de l'Accord sur l'agriculture issu du Cycle d'Uruguay. À l'exception de quelques-uns, les produits agricoles ont également été soustraits à l'application des prescriptions en matière d'octroi de licences qui figuraient sur la Liste négative des importations, et ces produits sont maintenant soumis à des surtaxes à l'importation dont certaines seront éliminées d'ici à 1999. Des licences sont toujours requises pour l'importation d'animaux d'élevage, de poissons, de crustacés, de mollusques et d'huiles et de graisses (tableau III.7). 11. À l'occasion du Cycle d'Uruguay, la Trinité-et-Tobago a consolidé ses droits de douane visant tous les produits agricoles à des taux plafonds de 100 pour cent, à l'exception de sept articles pour lesquels les droits ont été consolidés à des taux supérieurs; il s'agit notamment de la volaille, du chou, de la laitue et du café (tableau III.2). Les autres droits et charges ont été consolidés au taux de 15 pour cent. 12. Le taux moyen de droit NPF appliqué en 1998 sur les importations de produits agricoles (chapitres 1-24 du SH) était de 19,1 pour cent, avec un taux maximum de 40 pour cent (tableau IV.2). Il existe une dispersion considérable des taux NPF par groupes de produits dans le secteur agricole. Les droits les plus élevés frappent les fruits comestibles (33,6 pour cent), les produits halieutiques (29,2 pour cent), les légumes comestibles (24,4 pour cent), les graisses et les huiles animales et végétales (23,8 pour cent), les viandes et les abats comestibles (23,4 pour cent) et les animaux vivants (21,9 pour cent), tandis que les gommes et résines et les matières à tresser d'origine végétale bénéficient de l'accès en franchise. 1 MALMR (1997). WT/TPR/S/49 Page 84 Examen des politiques commerciales Tableau IV.2 Données commerciales et tarifaires pour les produits agricoles, 1998 (Pourcentage et milliers de dollars EU) Moyenne Min. (%) SH Désignation NPF non pondérée Max. (%) Importations (milliers de dollars EU) (%) 01-24 01 02 03 04 05 06 07 08 09 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Source: Produits agricoles Animaux vivants Viandes et abats comestibles Poissons et crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques Lait et produits de la laiterie; œufs d'oiseaux; miel naturel; produits comestibles d'origine animale, non dénommés ni compris ailleurs Autres produits d'origine animale, non dénommés ni compris ailleurs Plantes vivantes et produits de la floriculture Légumes, plantes, racines et tubercules alimentaires Fruits comestibles; écorces d'agrumes ou de melons Café, thé, maté et épices Céréales Produits de la minoterie; malt; amidons et fécules; inuline; gluten de froment Graines et fruits oléagineux; graines, semences et fruits divers; etc. Gommes, résines et autres sucs et extraits végétaux Matières à tresser et autres produits d'origine végétale, non dénommés ni compris ailleurs Graisses et huiles animales ou végétales; produits de leur dissociation; etc. Préparations de viandes, de poissons ou de crustacés, de mollusques, etc. Sucres et sucreries Cacao et ses préparations Préparations à base de céréales, de farines, d'amidons, de fécules ou de lait Préparations de légumes, de fruits ou d'autres parties de plantes Préparations alimentaires diverses Boissons, liquides alcooliques et vinaigres Résidus et déchets des industries alimentaires; aliments préparés pour animaux Tabacs et succédanés de tabac fabriqués Exportations (milliers de dollars EU) 1996 19,1 21,9 23,4 29,2 0 0 0 0 40 40 40 40 302 088,2 570,6 13 964,1 2 986,3 203 769,6 16,7 517,8 12 033,5 19,6 0 40 46 240,6 4 453,7 0,0 0 0 76,7 0,1 21,6 0 40 416,5 1 743,9 24,4 0 40 20 933,8 2 124,2 33,6 0 40 4 542,2 1 286,2 21,7 14,5 6,4 0 0 0 40 40 40 3 196,7 58 899,9 9 730,4 1 725,0 1 235,2 600,5 2,5 0 40 33 551,4 53,4 0,0 0 0 961,7 0,8 0 0 114,0 0,2 23,8 0 40 15 386,4 9 141,0 16,4 0 20 7 117,4 2 357,5 21,5 9,2 16,0 0 0 0 40 20 20 17 691,7 3 178,3 11 453,2 34 014,7 6 942,9 29 376,7 15,9 0 40 10 441,5 8 196,6 17,0 16,5 0 5 20 20 16 630,8 7 668,9 9 247,2 60 223,8 4,4 0 20 12 076,7 16 603,3 21,0 0 30 4 258,3 1 874,9 0.0 Calculs de l'OMC fondés sur des données fournies par les autorités de la Trinité-et-Tobago et la DSNU, base de données Comtrade. Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 85 13. Plusieurs produits agricoles sont visés par des surtaxes additionnelles à l'importation, lesquelles sont assorties d'un calendrier d'élimination graduelle. En 1998, des surtaxes à l'importation sont appliquées à divers types de morceaux de volaille (100 pour cent), au sucre et au sucre glace (60-70 pour cent), aux légumes (15 pour cent) et aux fruits (5 pour cent). Les surtaxes frappant les deux derniers produits doivent être supprimées d'ici à 1999. Les taux applicables aux morceaux de volaille doivent être ramenés à 86 pour cent en 2004; ceux qui visent le sucre et le sucre glace ne seront pas réduits (tableau III.5). Les droits d'importation qui s'appliquent aux boissons alcooliques sont fixés à des taux spécifiques qui varient de 4,75 dollars de la Trinité-et-Tobago le litre pour la bière à 40 dollars de la Trinité-et-Tobago le litre pour les liqueurs. Les boissons alcooliques de production locale et régionale sont frappées de droits d'accise (tableau III.6). ii) Règlements sanitaires et phytosanitaires 14. Les principaux règlements sanitaires et phytosanitaires sont mentionnés dans la Loi de 1954 sur les animaux (maladies et importation) ainsi que dans le Règlement de 1953 sur la protection des végétaux, tous deux ayant été modifiés très récemment, soit en 1997. Toutefois, selon les autorités, les modifications n'étaient pas en rapport avec l'obligation de se conformer à l'Accord de l'OMC sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires. 15. Tous les animaux vivants importés au pays doivent faire l'objet d'un permis d'importation que délivre la Division de la protection et de la santé animale du Ministère de l'agriculture, des terres et des ressources marines avant leur arrivée. Les animaux importés sont également soumis aux dispositions du Règlement sur la quarantaine, qui peuvent différer selon le pays d'origine des animaux. 16. Tous les fruits, légumes et plantes importés doivent également faire l'objet d'un permis d'importation que délivre la Division de la quarantaine des plantes du Ministère de l'agriculture, des terres et des ressources marines. Les prescriptions à l'importation varient selon la situation sanitaire du pays exportateur. 17. La Trinité-et-Tobago a notifié à l'OMC en 1995 que le Ministère de l'agriculture, des terres et des ressources marines avait introduit une mesure d'urgence consistant en contrôles appliqués sur les fruits et les légumes importés de la Grenade et d'autres îles des Caraïbes afin de prévenir les importations de matière végétale infestée par la cochenille.2 iii) Soutien interne 18. Les incitations offertes au secteur agricole sont inscrites sous le Programme des incitations à l'agriculture, qui est en place depuis 1985. La politique de soutien interne du gouvernement est d'octroyer des incitations qui se traduisent par des distorsions minimales du marché et qui sont conformes à l'Accord de l'OMC sur l'agriculture.3 Les incitations au secteur agricole dans la Trinité-et-Tobago comprennent des mesures de soutien des prix (par exemple des prix garantis), ainsi que des subventions pour la conservation des sols et pour le financement d'équipements et de machines, de véhicules agricoles et de tracteurs. Les produits visés par le programme de soutien des 2 3 OMC, G/SPS/N/TTO/1, 10 octobre 1995. L'article 6:4 b) de l'Accord sur l'agriculture autorise un pays en développement Membre à accorder un soutien interne à concurrence d'une limite n'excédant pas 10 pour cent de la valeur de sa production agricole totale. WT/TPR/S/49 Page 86 Examen des politiques commerciales prix sont notamment la canne à sucre, le café, le cacao, le lait, les oranges, les pamplemousses, le paddy, le coprah et l'oseille (tableau IV.3). En 1996, le gouvernement a versé des paiements totalisant 45,9 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago pour le soutien des prix et l, 4 million pour les subventions aux intrants, le tout représentant 6,8 pour cent du PIB agricole (tableau IV.4). Selon les autorités, en 1997, le gouvernement a versé des paiements pour une somme totale de 35,97 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago au titre du soutien des prix et de 0,4 million au titre des subventions aux intrants. Tableau IV.3 Programme de soutien des prix: prix garantis, 1997 Produit Prix garanti (en dollars de la Trinité-et-Tobago) Canne à sucre Cacao Café Lait Oranges 153,77/tonne 9,55/kg 8,36/kg 2,00/litre 20,00/cageot Pamplemousses 12,00/cageot 0,66-2,02/kg 2,66/kg 0,25/kg Paddy Coprah Oseille a b Cageot d'oranges = 40,9 kg Cageot de pamplemousses = 36,4 kg Source: Ministère de l'agriculture, des terres et des ressources marines. Tableau IV.4 Programme de soutien des prix: subventionnement (Millions de dollars de la Trinité-et-Tobago) Produit Canne à sucre Cacao et café Lait Paddy Coprah a Autres subventions aux intrants Total des subventions PIB agricole Subventionnement en % du PIB agricole 1992 1993 a b 1994 1995 1996 14,4 5,0 6,1 2,5 5,6 5,4 7,7 1,9 1,2 9,3 3,2 11,3 9,0 2,9 0,9 16,7 3,2 8,1 12,7 4,7 0,5 15,7 5,7 8,4 14,7 1,1 1,4 33,6 586,2 5,7 16,2 607,9 2,7 36,6 651,4 5,6 45,9 627,2 7,3 47,0 688,1 6,8 a Comprend les subventions pour la conservation des sols, l'équipement et les machines, les véhicules, les tracteurs, ainsi que les ristournes. Source: Ministère de l'agriculture, des terres et des ressources marines. 19. Les incitations financières offertes au secteur agricole comprennent des concessions de droits à l'importation et des exonérations de TVA. En vertu de l'article 56 de la Loi douanière, les entreprises agricoles agréées (y compris celles qui exercent leurs activités dans les domaines de la pêche et de la sylviculture) sont exonérées de droits de douane à l'importation pour un éventail d'intrants et d'équipements agricoles dont les tracteurs, les produits chimiques (par exemple insecticides, herbicides, fongicides, vitamines et préparations médicinales), les outils à main et les machines. Une gamme d'intrants et d'équipements agricoles sont également exemptés de la TVA. En outre, une exonération de l'impôt sur le revenu est accordée pendant un maximum de dix ans pour les Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 87 exploitations agricoles agréées d'une superficie inférieure ou égale à 40,5 hectares. Les sous-secteurs des produits alimentaires transformés, des boissons et du tabac sont admis à bénéficier des mêmes incitations que celles qui sont offertes au secteur manufacturier (section II). iv) Assistance à l'exportation 20. La Trinité-et-Tobago ne subventionne pas ses exportations de produits agricoles. 21. Le financement à l'exportation est disponible par l'entremise de la Banque de développement agricole, institution créée en 1968 et appartenant entièrement à l'État. La Banque prête de l'argent aux particuliers, aux entreprises privées et aux coopératives pour qu'elles puissent s'adonner à une vaste gamme d'activités de nature agricole, y compris la production de cultures et d'animaux d'élevage, la floriculture, la transformation agricole et la pêche commerciale. En 1996, elle a versé un total de 37,0 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago en prêts et a perçu 42,0 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago en remboursements. Avant 1987, la Banque prêtait la plupart du temps à des taux bonifiés4; cette politique a abouti à des taux d'intérêt réels négatifs et a suscité des problèmes d'épuisement de capitaux, ce qui a forcé les autorités à relever les taux de manière qu'ils soient plus conformes à ceux du marché. Depuis 1993, le taux d'intérêt applicable aux prêts autorisés est de 12 pour cent.5 L'accès au financement est également possible par l'entremise de la Société de développement des petites entreprises, qui offre un programme de garanties de prêts aux petites entreprises et notamment aux entreprises agricoles et de transformation des produits agricoles. v) Production agricole et élevage a) Sucre 22. Avec une production qui représentait en 1996 le tiers du PIB des produits agricoles non transformés et plus du quart de l'emploi, le sucre a été le sous-secteur agricole le plus important. En 1997, les exportations de sucre brut ont atteint 109 300 tonnes. Tableau IV.5 Production et exportations de sucre (Milliers de tonnes) Production Canne Sucre brut Sucre raffiné 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1 292 110,4 34,3 1 210 104,7 32,9 1 398 131,1 38,0 1 327 117,1 41,9 1 404 92,0 42,0 .. 90,8 45,9 59,2 51,4 57,1 68,1 71,5 Exportations Sucre brut .. Non disponible. Source: Banque centrale de la Trinité-et-Tobago. 4 109,3 Les prêts aux sociétés de crédit agricole portaient intérêt au taux de 1 pour cent et ceux aux particuliers aux taux de 3 et de 6,5 pour cent selon le type d'activité. Forde et Joseph et al. (1997). 5 Forde et Joseph et al. (1997). WT/TPR/S/49 Page 88 Examen des politiques commerciales 23. Les exportations de sucre sont principalement tributaires des accords de contingentement passés avec l'Union européenne et les États-Unis, qui offrent des prix garantis supérieurs aux prix mondiaux. La Trinité-et-Tobago a obtenu un contingent à l'exportation de 47 556 tonnes de sucre brut auprès de l'Union européenne dans le cadre du Protocole sur le sucre annexé à la Convention de Lomé, ainsi qu'un contingent additionnel de 10 000 tonnes en application de l'Arrangement préférentiel spécial sur le sucre. Les États-Unis ont attribué à la Trinité-et-Tobago un contingent de 14 201 tonnes de sucre brut pour l'exercice budgétaire 1997; des exportations de 13 576 tonnes ont été enregistrées. Les prix payés par l'Union européenne (403 livres sterling la tonne en 1997 pour les importations visées par le Protocole, et 308,5 livres sterling la tonne pour les importations visées par l'Arrangement préférentiel spécial) et par les États-Unis (environ 421 dollars EU la tonne) sont bien supérieurs aux prix mondiaux. Le sucre raffiné est exporté à destination d'autres pays de la CARICOM. 24. Si le sucre représente la principale exportation agricole de la Trinité-et-Tobago, le pays doit en importer lorsque sa production intérieure est insuffisante pour remplir les contingents à l'exportation et répondre à la demande intérieure. Cette mesure procède d'une logique économique pour un petit fournisseur tel que la Trinité-et-Tobago, puisque les exportations à destination de l'UE bénéficient d'un prix plus élevé que le prix mondial tandis que les importations se transigent à des prix inférieurs.6 En 1997, quelque 29 000 tonnes de sucre brut et 9 105 tonnes de sucre raffiné ont été importées. Les importations de sucre brut sont soumises à un taux de droit de douane de 40 pour cent et à une surtaxe additionnelle de 60 pour cent. Les importations de sucre raffiné sont passibles d'un taux de droit de 15 pour cent. 25. L'industrie sucrière est dominée par la société Caroni, la plus importante entreprise d'État de la Trinité-et-Tobago. Caroni est également le plus important employeur et propriétaire de terres fertiles et génère environ 2 pour cent du PIB. Elle produit environ la moitié de la canne à sucre du pays et jouit de ce fait d'un monopole de facto pour le raffinage et le broyage.7 Elle achète la canne à sucre d'agriculteurs privés à un prix garanti fondé sur les coûts de production. Le prix garanti s'applique uniquement lorsqu'il est supérieur au prix déterminé selon la formule Seemungal 8, qui tient compte des prix internationaux. Les deux prix ont augmenté depuis le début de la décennie 1990, mais le prix calculé selon la formule Seemungal dépasse le prix garanti depuis 1993 (tableau IV.6). Il n'y avait aucun soutien des prix en 1996, si ce n'est une subvention aux intrants (15,7 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago). La société Caroni s'est traditionnellement occupée de toutes les exportations et importations de sucre. Toutefois, en 1998, les fabricants industriels ont été autorisés à importer du sucre. 6 Selon les autorités, en 1997, les prix à l'importation pour le sucre brut ont varié entre 282,6 et 308,4 dollars EU la tonne, tandis que les prix du sucre raffiné ont varié entre 380 et 387,7 dollars EU la tonne. 7 Ces dernières années, l'entreprise a diversifié ses activités pour s'adonner à la riziculture, à l'agrumiculture, à l'aquaculture et aux cultures maraîchères. 8 La formule Seemungal permet de calculer deux prix: i) le prix de la canne achetée à la porte de l'exploitation; ii) le prix de la canne achetée à des points de vente extérieurs. Selon la formule, les coûts de distribution et d'entreposage sont soustraits des recettes moyennes obtenues au cours de l'année précédente, et le résultat est majoré d'un facteur de 75 pour cent. Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 89 Tableau IV.6 Prix garantis, prix selon la formule Seemungal et paiements de soutien des prix, 1992-1996 Prix garantis/tonne Prix selon la formule (dollars de la Trinité-et-Tobago) Seemungal/tonne (dollars de la Trinité-et-Tobago) 1992 126 100,59 1993 126 128,94 1994 126 139,25 1995 136 161,63 1996 136 157,57 Source: Paiements de soutien des prix (millions de dollars de la Trinité-et-Tobago) 16,0 0,0 0,0 0,0 0,0 Ministère de l'agriculture, des terres et des ressources marines. 26. Dans le but de rétablir la viabilité de la Caroni, qui avait accumulé des déficits entre 1977 et 1991, le Conseil des ministres a nommé un comité tripartite composé de représentants du gouvernement, de la Caroni et du syndicat, qui a élaboré en 1992 un programme global de réforme pour l'industrie sucrière. Le programme prévoyait notamment un recours accru à la production privée de canne à sucre de manière à atteindre un niveau d'autosuffisance de 60 à 75 pour cent, la modernisation des immobilisations, une diversification en faveur de nouveaux produits agricoles, la rationalisation du régime de propriété des terres, la mécanisation accrue de la récolte de la canne et la réduction de la main-d'œuvre excédentaire. Selon ce programme, la Caroni doit atteindre le seuil de rentabilité en 1999 ou 2000 et faire des bénéfices par la suite. Si la part de la canne à sucre produite par les agriculteurs privés est bien passée de 47,3 pour cent en 1992 à 52,2 pour cent en 1996, la mise en œuvre du programme semble s'être heurtée à des difficultés.9 En 1998, le gouvernement doit introduire un nouveau régime de fixation des prix fondé sur la qualité, censé encourager davantage la production privée de canne à sucre. b) Cacao et café 27. En plus du sucre, les exportations historiques de la Trinité-et-Tobago comprennent le cacao et le café, bien qu'en des quantités qui vont en diminuant.10 En 1997, la production de cacao a atteint un volume de 1,74 million de kg, dont 1,55 million ont été exportés; la production de café a atteint 1,10 million de kg, pour la plus grande partie consommée au pays. Il semble n'y avoir eu pratiquement aucune exportation de café depuis 1995 (tableau IV.7). Tableau IV.7 Production et exportations de certains produits agricoles de base, 1993-1997 (Milliers de kg) 1993 1994 Production Cacao Café Agrumes Riz Exportations Cacao Café Source: 1995 1996 1997 1 578 874 8 620 16 204 1 489 1 015 10 418 17 514 1 694 830 10 255 10 193 2 292 353 11 798 17 858 1 740 1 102 10 423 8 990 1 503 445 1 342 42 1 595 3 1 741 0 1 545 0 Banque centrale de la Trinité-et-Tobago. 9 Banque mondiale (1996). 10 Trinité-et-Tobago est signataire de l'Accord international sur le cacao et de ceux qui l'ont remplacé. WT/TPR/S/49 Page 90 Examen des politiques commerciales 28. L'Office du cacao et du café est un organe d'État administré par le MALMR. Aucune loi ni aucun règlement ne forcent les producteurs à vendre leurs récoltes à l'Office; toutefois, celui-ci achète à des agriculteurs jusqu'à 85 pour cent de la production intérieure aux prix garantis de 9,55 dollars de la Trinité-et-Tobago le kg pour le cacao et de 8,36 dollars de la Trinité-et-Tobago le kg pour le café, lorsque les prix internationaux tombent en deçà des niveaux de prix garantis.11 Ces dernières années, les prix internationaux ont été supérieurs aux prix garantis. c) Agrumes 29. Ces dernières années, la production d'agrumes s'est accrue substantiellement, passant de 8,62 millions de kg en 1993 à 10,42 millions en 1997 (tableau IV.7). Toute la production d'agrumes est consommée au pays. Les importations sont soumises à un taux de droit de 40 pour cent et à une surtaxe additionnelle de 5 pour cent à l'importation, laquelle doit être supprimée en 1999. 30. L'Association coopérative des agrumiculteurs (CCGA), une association privée, est le principal acheteur et transformateur des agrumes de production nationale. Sur la quantité livrée à la CCGA en 1996-1997, une proportion de 46 pour cent a été transformée en jus, tandis que le reste, soit 54 pour cent, a servi à produire du concentré congelé en 1996-1997. La Caroni a vendu plus de 80 pour cent de la totalité des fruits livrés à la CCGA. Les agrumiculteurs qui livrent à la CCGA peuvent toucher un prix garanti de 20 dollars de la Trinité-et-Tobago le cageot (soit l'équivalent de 40,9 kg) pour les oranges et de 12 dollars de la Trinité-et-Tobago le cageot (soit l'équivalent de 36,4 kg) pour les pamplemousses. Depuis une dizaine d'années, les prix garantis sont inférieurs aux prix du marché.12 Les ventes directes de fruits frais sur le marché par les petits producteurs sont en expansion puisque ceux-ci touchent des prix plus élevés que ceux qu'offre la CCGA. d) Riz 31. Le riz est un important produit de première nécessité pour la Trinité-et-Tobago. La production annuelle de paddy a fluctué considérablement au cours de la période 1993-1997 (tableau IV.7). La production locale de paddy répond à environ le quart de la demande intérieure de riz, le reste étant comblé par les importations des États-Unis, du Guyana et de l'Inde. Les importations de riz sont soumises à un taux de droit de 25 pour cent. 32. Actuellement, les agriculteurs touchent des prix garantis qui varient entre 0,66 et 2,02 dollars de la Trinité-et-Tobago le kg, selon la catégorie, pour le paddy livré à la Minoterie nationale, laquelle appartient en majorité à l'État. Jusqu'à récemment, la Minoterie nationale détenait le droit exclusif d'acheter, d'importer et de distribuer le riz. La subvention incorporée au prix garanti (calculée d'après le coût de production) est fixée comme suit: 1,25, 1,06, 0,72 et 0,09 dollar de la Trinité-et-Tobago le kg pour les catégories I, II, III et IV respectivement. Depuis 1994, année de l'introduction du système des catégories, l'État verse annuellement la somme moyenne de 10,85 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago en subventions. En subventionnant plus généreusement le riz de meilleure qualité, le système des catégories a permis d'améliorer la qualité globale du paddy, 80 pour cent des 11 Selon une étude effectuée en 1992, le coût de production de 1 kg de cacao était de 9,41 dollars de la Trinité-et-Tobago mais il a augmenté depuis. Le MALMR envisage actuellement de majorer les prix garantis, qui sont les mêmes depuis plus de dix ans, à 11,55 dollars de la Trinité-et-Tobago le kg pour le cacao et à 10,36 dollars de la Trinité-et-Tobago le kg pour le café (MALMR, 1997). 12 En 1997, la CCGA a versé 24,50 dollars de la Trinité-et-Tobago le cageot pour les oranges et 19,70 dollars de la Trinité-et-Tobago le cageot pour les pamplemousses. Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 91 livraisons à la Minoterie nationale se classant dans les catégories I ou II. La part du paddy de catégorie I dans les livraisons totales de riz est passée de 40 pour cent en 1996 à 55 pour cent en 1997. e) Noix de coco et coprah 33. Au cours de la période 1994-1996, la production de coprah a varié entre 2 600 et 3 000 tonnes métriques. Les importations de noix de coco et de coprah doivent faire l'objet d'une licence et sont visées par un taux de droit maximum de 40 pour cent. 34. Un prix garanti de 2,66 dollars de la Trinité-et-Tobago est versé aux producteurs de noix de coco, à raison de 2 dollars fournis par l'Association des producteurs de noix de coco, le principal acheteur de ce produit au pays, et de 0,66 dollar fourni par le Ministère de l'industrie et du commerce en guise de subvention. Les paiements annuels ont atteint en moyenne 2,6 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago au cours de la période 1992-1996. À l'heure actuelle, les prix garantis sont inférieurs aux prix du marché. f) Produits carnés et laitiers 35. Pendant la période 1993-1997, la production intérieure de viande, à l'exclusion des volailles, a représenté 35,6 pour cent de l'offre totale de viande, le reste étant importé. Si la viande de porc est principalement fournie par des producteurs locaux, l'offre de bœuf et de mouton dépend des importations. Les importations de bœuf et de mouton sont soumises à un taux de droit de 15 pour cent, tandis que celles de porc et de volaille sont passibles du taux maximum de 40 pour cent. Si les surtaxes à l'importation visant le bœuf, le mouton et le porc ont été supprimées en 1998, les volailles continuent d'être soumises à une surtaxe de 100 pour cent à l'importation, qui doit être ramenée à 86 pour cent en 2004. Par ailleurs, la production intérieure de volailles est protégée plus amplement par un régime de licences obligatoires pour les volailles importées. Le lait importé a comblé environ 60 pour cent des besoins intérieurs au cours de la période 1993-1995. Le taux de droit moyen NPF applicable aux produits laitiers (SH04) est de 20,2 pour cent; le lait frais est passible d'un taux de 40 pour cent. Une surtaxe à l'importation de 20 pour cent perçue sur le lait liquide a été abolie au début de 1998. 36. Le prix garanti du lait est de 2,45 dollars de la Trinité-et-Tobago le kg, dont 0,90 dollar est payé par l'État en guise de subvention et 1,55 dollar est payé par Nestlé, la principale entreprise de traitement du lait. Un accord informel existe entre l'État et Nestlé, en vertu duquel le premier verse une subvention aux agriculteurs qui vendent leur lait à Nestlé. Cet arrangement est géré par Nestlé et n'est offert à aucune autre entreprise de traitement du lait. Pendant la période 1992-1997, l'État a versé annuellement une subvention moyenne de 8,4 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago.13 Quelque 600 producteurs de lait en bénéficient. Pour y avoir droit, les agriculteurs doivent être enregistrés comme fournisseurs réguliers de Nestlé. Malgré le subventionnement, l'offre de lait à Nestlé pour traitement a décru de 10,2 à 9,8 millions de kg au cours de la période 1992-1997. g) Boissons et tabac 37. L'industrie du tabac et les brasseries ont généré environ 45 pour cent du PIB agricole en 1997. Les boissons, les spiritueux et le vinaigre sont de loin la principale exportation agricole, avec une 13 Ce montant est compris dans le maximum de 10 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago négocié entre le gouvernement de la Trinité-et-Tobago et la Banque interaméricaine de développement pour les prêts au secteur agricole (MALMR, 1997). WT/TPR/S/49 Page 92 Examen des politiques commerciales valeur totale de 75,1 millions de dollars EU en 1997. Du rhum est exporté à destination du marché de l'Union européenne dans le cadre du Protocole sur le rhum annexé à la Convention de Lomé. Les boissons alcooliques sont soumises à des droits de douane spécifiques, tandis que la production nationale et celle de la CARICOM sont passibles de droits d'accise. Dans le cas de la bière et du vin produits au pays ou dans la CARICOM, les droits de douane sont plus élevés que les droits d'accise; ils sont généralement plus bas pour les spiritueux. Les importations de la plupart des produits du tabac sont frappées d'un taux de droit de 30 pour cent, tandis que les produits du tabac originaires du pays ou de la CARICOM sont soumis à des droits d'accise (chapitre III 2) iv) et tableau III.6). Une taxe sur le tabac s'applique à tous les produits du tabac. vi) Pêche 38. L'industrie de la pêche a généré 4,3 pour cent du PIB agricole en 1996. Les exportations de produits halieutiques ont atteint la valeur de 10 millions de dollars EU, contre 5,8 millions pour les importations la même année. Les importations de produits halieutiques sont soumises à un taux de droit moyen de 29,2 pour cent. En général, le poisson destiné à être transformé est importé en franchise de droits, tandis que celui qui est destiné à la consommation est importé moyennant des droits de douane qui varient entre 25 et 40 pour cent. 39. Depuis 1977, le gouvernement accorde des subventions pour encourager la croissance de l'industrie de la pêche, et notamment une ristourne de 0,05 dollar de la Trinité-et-Tobago le litre pour l'essence et une remise de 25 pour cent en valeur pour les bateaux de pêche construits au pays, à concurrence d'un maximum de 2 500 dollars de la Trinité-et-Tobago. Les activités de pêche bénéficient de l'exemption de la TVA et des droits d'importation. En 1996, les subventions versées par l'État se sont chiffrées à 0,6 million de dollars de la Trinité-et-Tobago. En décembre 1997, un nouvel accord de pêche a été signé entre la République du Venezuela et la Trinité-et-Tobago. Essentiellement, cet accord délimitait une zone de pêche partagée où les pêcheurs des deux pays pouvaient pratiquer leur activité sans permis à condition qu'ils respectent les conditions énoncées dans l'accord, notamment qu'ils battent pavillon de leur pays ou qu'ils soient enregistrés dans l'un ou l'autre des pays. 3) INDUSTRIES EXTRACTIVES 40. Le secteur des industries extractives contribue de manière importante à l'économie de la Trinité-et-Tobago. S'il a employé seulement 3,8 pour cent de la main-d'œuvre, il a généré 14,4 pour cent du PIB en 1996. Le sous-secteur des hydrocarbures représente 99 pour cent de la production totale de ce secteur. i) Hydrocarbures 41. La Trinité-et-Tobago est un producteur relativement mineur de produits des hydrocarbures sur le marché mondial, mais ceux-ci ont joué un rôle important dans l'évolution de l'économie depuis 1908, année où a débuté la production de pétrole brut. La découverte d'importantes réserves de pétrole brut à la fin des années 60 et au début des années 70 a permis à la Trinité-et-Tobago de bénéficier des hausses de prix provoquées par les deux chocs pétroliers. La production pétrolière a atteint une crête de 229 500 barils par jour en 1978. En 1997, elle a été de 123 874 barils par jour. La production de gaz naturel est en croissance depuis 1978; en 1997, elle s'est établie à 884 millions de pieds cubes par jour (tableau IV.8). Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 93 Tableau IV.8 Production de pétrole bruta et de gaz naturel, 1993-1997 Pétrole brut (milliers de barils) Production totale Moyenne quotidienne Importations Exportations Gaz naturel (millions de pieds cubes par jour) Production Utilisation Dont: Produits pétrochimiques TTEC 1993 1994 1995 1996 1997 45 203 123,9 11 195 21 806 47 814 131,0 11 621 22 025 47 698 130,7 12 682 21 414 47 171 128,9 14 634 21 516 45 174 123,9 10 700 20 300 684,7 506,0 287,0 136,0 744,0 575,0 334,0 139,0 773,6 592,0 335,0 149,0 874,0 682,0 416,1 154,8 884,0 714,0 407,7 167,3 a Comprend également les condensats. Source: Banque centrale de la Trinité-et-Tobago, Ministère de l'énergie et des industries énergétiques. 42. La dépendance du pays à l'égard du secteur énergétique a graduellement décliné avec le temps. Le secteur énergétique est composé, selon la définition utilisée par les autorités, des activités suivantes: prospection et production, raffinage, commercialisation et distribution des produits pétroliers, services liés à l'industrie pétrolière, pétrochimie ainsi que sous-secteur de l'asphalte. Il était toujours responsable de 26,6 pour cent du PIB, de 22 pour cent des recettes de l'État et de 73 pour cent des rentrées de devises en 1997 (tableau IV.9). Il représente également la plupart des investissements étrangers qui sont effectués dans la Trinité-et-Tobago. L'investissement étranger dans les projets liés à l'énergie est estimé à plus de 2,5 milliards de dollars EU pour les quatre prochaines années, une somme importante eu égard à la taille de l'économie nationale. Tableau IV.9 a Contribution du secteur énergétique à l'économie, 1970-1997 (Pourcentage) 1970 1975 1980 1985 1990 1997 26,6 Part du PIB 21,5 41,3 42,1 26,8 31,8 Part des recettes de l'État 23,1 69,4 58,9 42,1 40,9 22,0 --- 77,2 90,6 79,7 82,5 73,0 Part des recettes en devises a Comprend également les raffineries, la pétrochimie, et la commercialisation et la distribution des produits pétroliers. Source: Ministère de l'énergie et des industries énergétiques. 43. Le Ministère de l'énergie et des industries énergétiques assume la responsabilité globale de gérer et de réglementer le secteur énergétique et est également chargé des aspects opérationnels et commerciaux des industries étatiques actives dans les domaines du pétrole et de l'énergie. Parmi les mesures prises depuis 1993 à cet égard, citons les suivantes: réduction de la participation directe de l'État à l'industrie; fusionnement et restructuration d'entreprises pétrolières appartenant à l'État; révision du régime fiscal applicable à l'industrie pétrolière; accroissement des activités de prospection et de production, particulièrement en eau profonde; et développement d'une industrie d'aval fondée sur l'exploitation du gaz naturel. 44. Étant donné que les réserves de pétrole sont relativement limitées, la politique énergétique a été réorientée du pétrole vers le gaz naturel. Les réserves prouvées de pétrole étaient estimées à 534 millions de barils au début de 1998, soit l'équivalent de 12 ans d'approvisionnement au rythme WT/TPR/S/49 Page 94 Examen des politiques commerciales actuel de production. Les réserves prouvées de gaz naturel ont été estimées à 18 000 milliards de pieds cubes (l'équivalent de 3 155 millions de barils de pétrole) en 1998, soit une quantité suffisante pour une production de 55 années supplémentaires. En outre, les réserves probables et possibles de gaz sont estimées à 6 370 milliards de pieds cubes. Le gaz naturel est utilisé principalement dans l'industrie pétrochimique. 45. La Loi de 1969 sur le pétrole établissait un cadre permettant l'octroi de licences ou de contrats pour l'exécution d'activités pétrolières dans des zones terrestres et sous-marines. Le Ministère de l'énergie et des industries énergétiques est chargé de déterminer les secteurs géographiques se prêtant à la prospection et à la production, et accorde des droits de prospection et de production du pétrole en invitant préalablement des soumissionnaires en concurrence les uns avec les autres à lui adresser des offres. Les types suivants de licences ou de contrats sont établis: a) licence de prospection accordant au titulaire le droit non exclusif d'exécuter les activités pétrolières inscrites sur la licence; b) licence de prospection et de production accordant au titulaire le droit exclusif de prospecter, de produire et de vendre du pétrole conformément aux conditions énoncées dans la licence; c) contrat de partage de la production pour la poursuite d'activités pétrolières liées à la prospection, à la production et à la vente de pétrole à l'intérieur d'une zone contractuelle prescrite. Depuis 1995, les contrats de partage de la production sont attribués selon un système en trois phases d'invitations à soumissionner en régime de concurrence. Sur la période 1995-1998, des contrats de partage de la production ont été accordés pour 13 secteurs au large des côtes, ayant une superficie totale de 1 108 172 hectares.14 46. Le régime fiscal applicable à l'industrie pétrolière est fixé par la Loi sur le pétrole, la Loi sur la taxation du pétrole, la Loi sur les prélèvements et les subventions applicables à la production de pétrole, la Loi de l'impôt sur le revenu (aide à l'industrie), et la Loi sur les prélèvements pour l'assurance chômage. Le régime, révisé tout récemment, soit en 1992, est fondé sur un système à trois niveaux comprenant deux impôts sur les bénéfices des sociétés (impôt sur les bénéfices pétroliers (PPT) et prélèvement chômage), trois impôts fondés sur la production (une redevance, un prélèvement sur la production pétrolière et un impôt pétrolier) ainsi qu'un impôt fondé sur le revenu (taxe additionnelle sur les bénéfices pétroliers) (tableau IV.10). Pour les besoins du régime fiscal, les activités pétrolières sont classées en trois catégories: prospection et production, raffinage et commercialisation. Si les deux premières catégories restent assujetties aux dispositions de la Loi sur les taxes pétrolières, l'imposition des activités de commercialisation du pétrole a été soustraite du champ d'application de cette dernière et inscrite dans celui de la Loi de l'impôt sur les sociétés, en vertu de la Loi de finances de 1997, avec le résultat que les activités de la Compagnie nationale de commercialisation du pétrole de la Trinité-et-Tobago et de la Compagnie nationale du gaz, qui détiennent le monopole sur la commercialisation et la distribution des produits pétroliers et du gaz, sont désormais imposées au taux de 35 pour cent plutôt que 50 pour cent. Pour les besoins de la PPT15, une société qui exerce plus d'un type d'activité pétrolière ne peut compenser les pertes subies dans un type d'activité par des bénéfices obtenus dans un autre. 47. Il est recouru à des incitations et à des dégrèvements d'impôt pour encourager l'investissement dans le secteur énergétique. Diverses dépenses engagées dans les activités pétrolières peuvent être déduites du revenu lors du calcul des taxes liées au pétrole. Les dépenses d'immobilisation effectuées dans le cadre de projets de reconditionnement, d'extraction d'huile lourde ou de forage de puits de développement improductifs sont déductibles aux fins du calcul de la PPT (tableau IV.10). En outre, la Loi de l'impôt sur le revenu (aide à l'industrie) autorise également des déductions en capital aux fins 14 Ministère de l'énergie et des industries énergétiques, http://www.meei.gov.tt. 15 TIDCO (1998). Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 95 du calcul de la PPT pour les activités de production pétrolière. Cet avantage comprend une déduction initiale de 20 pour cent, une déduction de 20 pour cent la première année et une déduction annuelle additionnelle de 20 pour cent chacune des cinq années suivant l'investissement initial pour les dépenses consacrées à l'usine et aux machines. Les déductions aux fins du calcul de la taxe additionnelle sur les bénéfices pétroliers visent les dépenses d'ordre géologique et géophysique, à concurrence de 50 pour cent; les activités de prospection, à concurrence de 100 pour cent des coûts directs de forage; les redevances dues; et enfin, les frais de forage récupérables et irrécupérables, à concurrence de 40 pour cent de l'investissement (tableau IV.10). Enfin, des exemptions de droit de douane et de TVA sont également accordées aux termes de la Loi douanière et de la Loi sur la TVA (chapitre III). Tableau IV.10 Imposition du pétrole dans la Trinité-et-Tobago Catégorie fiscale Contenu Redevance 12,5% de la valeur de tout le pétrole produit Impôt sur les bénéfices 50% des bénéfices taxables pétroliers Taxe additionnelle sur les bénéfices pétroliers Échelle mobile fondée sur les prix du pétrole, avec taux d'imposition variant de 0 lorsque les prix du pétrole brut sont inférieurs à 13,01 dollars EU le baril, à 35 pour cent lorsque les prix du pétrole brut sont supérieurs à 49,50 dollars EU le baril. Prélèvement sur la production pétrolière À concurrence de 3% du revenu brut provenant de la vente de pétrole brut. Permet le subventionnement des produits pétroliers sur le marché intérieur. Taux fondés sur la quantité de pétrole produite l'année précédente. Il s'agit d'un paiement servant à couvrir les frais administratifs du Ministère de l'énergie et des industries énergétiques. 5% des bénéfices taxables Impôt pétrolier Prélèvement chômage Déduction et dégrèvement i) 100% des dépenses engagées dans le cadre d'activités de reconditionnement, d'entretien ou de réparation sur les puits achevés et les voies ferrées d'évitement admises; ii) 100% des dépenses d'immobilisation engagées dans le cadre d'un projet relatif à l'huile lourde; iii) dépenses engagées à l'égard d'un puits improductif ou d'un puits de développement improductif avec l'autorisation du Ministre. i) 50% des coûts de nature géologique et géophysique; ii) 100% des frais directs de forage de puits d'exploration; iii) redevances dues; iv) 100% des dépenses d'immobilisation engagées pour le forage de puits et pour l'acquisition d'usines et de machines destinées à être utilisées dans le cadre de programmes de récupération d'huile lourde en mer par procédé thermique; v) 40% des investissements irrécupérables de forage direct et 40% des investissements récupérables engagés dans le cadre d'une activité de développement. i) Frais d'exploitation et d'administration ii) Redevance due iii) Prélèvement sur la production pétrolière iv) Taxe supplémentaire sur le pétrole Source: Renseignements communiqués par le Ministère de l'énergie et des industries énergétiques et par la TIDCO. ii) Pétrole 48. Depuis 1990, la production pétrolière diminue d'en moyenne 2,7 pour cent annuellement. En 1997, la production enregistrée de pétrole brut a été de 123 874 barils par jour, soit 46 pour cent de moins que la meilleure année, 1978. Plus des trois quarts de la production viennent de la mer. Au rythme actuel de production, on estime que les réserves prouvées (dont 24 pour cent sont des réserves d'huile lourde) seront tout juste suffisantes pour répondre à la demande pendant 12 autres années. Si les réserves probables et possibles sont évaluées à autant que 2,5 milliards de barils ou 50 années WT/TPR/S/49 Page 96 Examen des politiques commerciales d'approvisionnement, elles ne sont pas considérées comme économiquement récupérables aux conditions actuelles du marché puisqu'il s'agit d'huile lourde.16 49. Une proportion d'environ 46 pour cent du pétrole brut produit pendant la période 1993-1997 a été exportée; le reste a été raffiné au pays. Pour maintenir des niveaux optimaux de raffinage, le pays importe également du pétrole brut. En 1997, 10,7 millions de barils de pétrole brut ont été importés, contre des exportations de 20,3 millions de barils (tableau IV.8). Le pétrole brut est importé en franchise. 50. La production du pétrole brut est dominée par des multinationales et des entreprises d'État. Le plus important producteur est la société Amoco Trinidad Oil, une filiale appartenant à 100 pour cent à la société américaine Amoco Corporation, qui a fourni 44 pour cent de la production totale de pétrole et de condensat en 1997. La société Trinmar, qui appartient majoritairement à l'État17, et la Société pétrolière de la Trinité-et-Tobago (Petrotrin), qui appartient entièrement à l'État, ont fourni 25 et 26 pour cent de la production respectivement. Petrotrin a été créée en 1993 à la suite du fusionnement de deux autres entreprises appartenant entièrement à l'État, la Société des pétroles de la Trinité-et-Tobago (Trintoc) et la Société pétrolière de la Trinité-et-Tobago (Trintopec). La Petrotrin est propriétaire et exploitant de la seule raffinerie en activité du pays, celle de Point-à-Pierre, qui fabrique des produits pétroliers pour consommation locale et pour exportation à destination des marchés régional et international. Le gouvernement envisage actuellement de privatiser la Petrotrin.18 iii) Gaz naturel 51. En 1997, la production de gaz naturel a atteint 884 millions de pieds cubes par jour, dont plus de 90 pour cent étaient attribuables aux producteurs multinationaux de pétrole et de gaz. La Société des pétroles marins de la Trinité-et-Tobago (Trintomar), une coentreprise d'État formée entre la Société nationale du gaz (NGC) et la Petrotrin, ne semble pas avoir réussi à atteindre son objectif de réduire la dépendance du pays à l'égard des fournisseurs étrangers. Le gaz naturel est utilisé non seulement dans la production des produits pétrochimiques (ammoniac, méthanol et urée) et de l'électricité, mais aussi dans celle de fer et d'acier, de liquides de gaz naturel (propane, butane et essence de gaz naturel), de ciment, de carbure de fer, ainsi que dans un certain nombre d'industries légères. En 1997, les produits pétrochimiques ont représenté 57,1 pour cent de l'utilisation du gaz tandis que la production d'électricité comptait pour une autre tranche de 23,4 pour cent. S'il n'est pas exporté pour le moment, le gaz naturel liquéfié (GNL) pourrait devenir un produit d'exportation majeur une fois que la construction d'une usine de GNL aura été achevée à Point Fortin en 1999.19 52. La NGC est une entreprise d'État qui détient le monopole sur l'achat, le transport et la vente du gaz naturel. Elle est également chargée du développement d'industries d'aval fondées sur l'utilisation du gaz et de superviser les projets d'investissement. Elle négocie des contrats d'achat de gaz avec des fournisseurs selon les besoins ainsi que des contrats distincts d'approvisionnement en gaz avec les consommateurs. Elle fixe les prix de manière ponctuelle et chaque contrat est négocié avec 16 Ministère de l'énergie et des industries énergétiques, http://www.meei.gov.tt. 17 Trinmar appartient à Petrotrin dans une proportion de 66 2/3 pour cent et à Texaco Trinidad dans une proportion de 33 1/3 pour cent. 18 Secrétariat aux cessions (1998). 19 Ministère de l'énergie et des industries énergétiques (1997). Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 97 l'utilisateur proposé. Les fournisseurs peuvent obtenir des incitations prévues par la Loi sur les incitations financières. 53. À l'heure actuelle, aucune législation spécifique ni aucun organisme réglementaire ne régissent le sous-secteur du gaz naturel. Le gouvernement cherche à établir un cadre formel à cet égard, qui supposera la création d'un organe réglementaire chargé de régir le sous-secteur, la promulgation d'une loi sur le gaz naturel, l'uniformisation des redevances et des incitations financières, l'introduction d'un régime de licences pour les produits pétrochimiques et la création d'une structure plus transparente pour la détermination des prix. iv) Autres industries extractives 54. Les minéraux autres que le pétrole qui sont produits à des fins commerciales sont les suivants: asphalte, andésite, argilite, argile, pierre à chaux, sable et gravier, sable à plâtre, sable siliceux, sable pétrolifère, quartzite et porcellanite. De tous ces minéraux, l'argile est le plus abondant et le plus utilisé. Parmi les autres minéraux non pétroliers que l'on trouve dans la Trinité-et-Tobago mais qui ne sont pas produits commercialement, citons les suivants: magnétite (minerai de fer), gypse et fluorine. On dénombre 52 carrières actives. Les minéraux non pétroliers importés sont notamment le sable grossier, qui est utilisé dans les activités pétrolières, le gypse, le minerai de fer et la pierre à chaux, qui entrent dans la fabrication du verre. 55. La Trinité-et-Tobago possède l'un des plus importants gisements d'asphalte naturel au monde. Les derniers chiffres disponibles montrent que la production d'asphalte a atteint 15 396 tonnes et les exportations 12 278 tonnes en 1997. 56. On distingue neuf lois distinctes réglementant le secteur des minéraux et des industries extractives, chacune étant administrée par un organe gouvernemental différent. Le Ministère de l'énergie et des industries énergétiques a reçu le mandat de rédiger une nouvelle loi pour unifier toute la législation relative aux industries extractives. v) Électricité 57. La source principale d'énergie est le gaz naturel. La production d'électricité représente 23,4 pour cent de l'utilisation totale du gaz naturel; elle est passée de 3 852 à 4 841 millions de kilowattheures (kWh) pendant la période 1992-1997 (on estime qu'une proportion de 10 à 13 pour cent de l'électricité totale produite se perd dans le transport). La demande d'électricité est passée de 609 mégawatts (MW) en 1993 à 746 MW en 1997 et devrait atteindre 930 MW en 2000 (la production est évaluée à 5 964 millions de kWh). 58. La Commission électrique de la Trinité-et-Tobago (TTEC), qui relève du Ministère des services publics, exerce un contrôle exclusif sur la production, le transport, la distribution et la vente d'électricité dans la Trinité-et-Tobago. En 1994, les activités de production d'électricité de la TTEC ont été regroupées dans une société distincte, la Société de production d'énergie de la Trinité-et-Tobago (PowerGen), qui appartient dans une proportion de 51 pour cent à la TTEC, conjointement avec deux entreprises privées. La Société est chargée d'exploiter et d'entretenir les trois centrales thermiques qui utilisent du gaz naturel comme combustible principal. La TTEC dessert quelque 298 000 clients, dont des entreprises, des industries et des particuliers. WT/TPR/S/49 Page 98 Examen des politiques commerciales 59. Les tarifs d'électricité, les plus bas dans les Caraïbes20, sont fixés par la Commission des services publics qui doit être remplacée par la Commission des industries réglementées. Les difficultés financières de la TTEC, qui a accusé un déficit de plus de 276 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago en 1996, ont provoqué la création de la Commission des industries réglementées, qui fonctionnera selon un régime de prix plafonds censé inciter davantage à réduire les coûts et le subventionnement croisé. Dans le cadre du programme de cession d'actifs du gouvernement, le secteur privé participe déjà aux activités de production d'électricité. 4) SECTEUR MANUFACTURIER 60. Le secteur manufacturier n'a contribué que dans une proportion de 12,4 pour cent au PIB en 1996. Malgré les efforts que fait le gouvernement pour diversifier la production, ce secteur reste fortement tributaire des sous-secteurs du raffinage du pétrole et de la pétrochimie. La part occupée par le sous-secteur pétrolier dans le PIB total du secteur manufacturier est passée de 41,5 à 66,4 pour cent pendant la période 1992-1996 (graphique IV.3). Le reste du secteur manufacturier est composé en grande partie des sous-secteurs de l'acier et du ciment, des produits du bois, du papier, de l'imprimerie et de l'édition, du gaz industriel et de la construction de bâtiments en métal. i) Accès au marché 61. Le taux de droit NPF moyen appliqué en 1998 sur les produits industriels importés (chapitres 25-97 du SH, comprenant les secteurs manufacturier et des industries extractives) a été de 7 pour cent, avec une crête de 30 pour cent (chapitres du SH 27, 40, 71, 84, 85, 87, 91 et 93) (tableau IV.11). Dans tous les chapitres du SH à l'exception de 37, 57, 74, 91, 92, 94, 96 et 97, le taux de droit minimum a été de 0 (chapitre III 2) iii)). Les taux de droits les plus élevés s'appliquent aux armes et munitions, à l'horlogerie, aux objets d'art, aux vêtements et accessoires du vêtement, aux tapis, aux meubles, aux jouets, aux chaussures, au savon et aux articles en cuir. 62. Conformément aux engagements qu'elle avait pris dans le cadre du Cycle d'Uruguay, la Trinité-et-Tobago a consolidé pratiquement tous ses droits de douane industriels au taux plafond de 50 pour cent; exceptionnellement, certains l'ont été à 70 pour cent. Les autres droits et impositions ont été consolidés au taux de 15 pour cent. 20 Par exemple, le tarif industriel est de 2,45 cents EU le kWh à Trinité-et-Tobago, contre 16,72 cents EU à la Barbade, 16,30 cents EU à la Grenade, et 10,67 cents EU en Jamaïque. (Trinidad Express, 21 juillet 1997). Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 99 Graphique IV.3 PIB du secteur manufacturier par activité, 1992 et 1996 Pourcentage 1992 Raffineries de pétrole Bois et produits 19,5 Raffineries de pétrole 27,6 Pétrochimie 26,4 du bois 2,4 Imprimerie, édition et transformation du papier 9,2 Textiles et vêtements 3,6 Activités de montage et industries connexes 20,6 1996 Pétrochimie 38,8 Bois et produits du bois 2,6 Imprimerie, édition et transformation du papier 5,1 Autres 4,4 Autres produits chimiques et minéraux non métalliques 14,0 Textiles et vêtements 1,1 Activités de montage et industries connexes Autres 12,1 2,7 Total: 1 985,5 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago Autres produits chimiques et minéraux non métalliques 9,9 Total: 4 075,2 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago Source: Bureau central de statistique. Tableau IV.11 Données commerciales et tarifaires pour les produits industriels, 1998 (Pourcentage et milliers de dollars EU) Moyenne SH Désignation NPF non pondérée (%) 25-97 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 Produits industriels Sel; soufre; terres et pierres; plâtres; chaux et ciments Minerais, scories et cendres Combustibles minéraux, huiles minérales et produits de leur distillation; etc. Produits chimiques inorganiques; composés inorganiques ou organiques de métaux précieux, d'éléments radioactifs, etc. Produits chimiques organiques Produits pharmaceutiques Engrais Extraits tannants ou tinctoriaux; tanins et leurs dérivés, pigments, etc. Huiles essentielles et résinoïdes, produits de parfumerie ou de toilette préparés et préparations cosmétiques Savons, agents de surface organiques, préparations pour lessives, etc. Produits à base d'amidons ou de fécules modifiés, colles, enzymes Poudres et explosifs; articles de pyrotechnie; allumettes; alliages pyrophoriques; etc. Produits photographiques ou cinématographiques Produits divers des industries chimiques Matières plastiques et ouvrages en ces matières Importations Exportations (milliers de (milliers de dollars EU) dollars EU) 1996 Min. (%) Max. (%) 7,0 1,7 0 0 30 20 1 894 551,1 12 985,4 2 253 401,0 21 278,5 1,1 11,1 0 0 10 30 59 658,4 422 734,9 188,4 1 291 836,2 0,7 0 15 21 855,6 301 580,5 0,1 7,5 0,4 8,0 0 0 0 0 15 15 10 25 14 946,4 35 351,4 2 901,9 11 721,7 123 235,6 1 693,5 115 601,8 6 664,5 11,7 0 20 13 177,2 5 469,9 14,9 0 20 9 364,8 16 532,3 3,9 0 15 2 582,9 630,8 11,2 0 20 1 479,1 770,3 11,6 2,7 7,7 5 0 0 20 20 20 4 292,6 58 298,6 78 000,6 2,1 4 077,3 16 760,8 WT/TPR/S/49 Page 100 SH 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 78 79 80 Examen des politiques commerciales Désignation Caoutchouc et ouvrages en caoutchouc Peaux autres que les pelleteries et cuirs Ouvrages en cuir; articles de bourrellerie et de sellerie; articles de voyage, etc. Pelleteries et fourrures; pelleteries factices Bois, charbon de bois et ouvrages en bois Liège et ouvrages en liège Ouvrages de sparterie ou de vannerie Pâtes de bois ou d'autres matières fibreuses cellulosiques; déchets, etc. Papiers et cartons; ouvrages en pâte de cellulose, en papier ou en carton Produits de l'édition, de la presse ou des autres industries graphiques, etc. Soie Laine, poils fins ou grossiers, fils et tissus de crin Coton Autres fibres textiles végétales; fils de papier et tissus de fils de papier Filaments synthétiques ou artificiels Fibres synthétiques ou artificielles discontinues Ouates, feutres et non-tissés et fils spéciaux, ficelles, cordes et cordages, etc. Tapis et autres revêtements de sol en matières textiles Tissus spéciaux; surfaces textiles touffetées, dentelles, tapisseries, etc. Tissus imprégnés, enduits recouverts ou stratifiés, etc. Étoffes de bonneterie Vêtements et accessoires du vêtement en bonneterie Vêtements et accessoires du vêtement autres qu'en bonneterie Autres articles textiles confectionnés; assortiments; friperie et chiffons Chaussures, guêtres et articles analogues; parties de ces objets Coiffures et parties de coiffures Parapluies; ombrelles, parasols, cannes, cannes sièges, fouets, etc. Plumes et duvet apprêtés et articles en plumes ou en duvet; fleurs artificielles; ouvrages en cheveux Ouvrages en pierres; plâtre, ciment, amiante, mica ou matières analogues Produits céramiques Verre et ouvrages en verre Pierres fines ou de culture, pierres gemmes ou similaires, métaux précieux, monnaies, etc. Fonte, fer et acier Ouvrages en fonte, fer ou acier Cuivre et ouvrages en cuivre Nickel et ouvrages en nickel Aluminium et ouvrages en aluminium Plomb et ouvrages en plomb Zinc et ouvrages en zinc Étain et ouvrages en étain Moyenne NPF non pondérée (%) Importations Exportations (milliers de (milliers de dollars EU) dollars EU) 1996 Min. (%) Max. (%) 5,9 0,1 18,0 0 0 0 30 5 20 21 557,3 523,6 1 379,9 48,8 217,1 3,0 7,6 4,2 12,5 0,0 0 0 0 0 0 20 20 20 20 0 1,4 26 575,6 79,3 75,6 2 051,8 10 901,3 0,1 2,1 1 735,2 6,3 0 20 69 840,8 38 000,5 6,9 0 20 14 942,7 2 793,6 0,5 0,3 0,1 0,0 0 0 0 0 5 5 5 0 32,0 164,4 6 011,9 26,3 23,8 0,4 0,3 0,2 6,5 0 0 0 5 5 20 526,6 22 709,4 4 634,6 4,2 235,1 1 025,7 20,0 20 20 2 212,6 44,5 0,9 0 15 5 554,8 8,1 3,2 0 20 2 964,8 0,6 0,0 19,9 0 0 0 20 6 203,9 1 910,5 10,8 4 470,3 19,8 0 20 4 254,6 5 348,1 17 0 20 2 953,1 1 101,4 16,3 0 20 11 532,7 552,5 14,6 11,4 0 0 20 20 536,7 205,4 250,3 7,1 16,3 0 20 387,1 0,7 10,7 0 25 4 476,2 2 244,0 13,8 7 15,9 0 0 0 25 25 30 17 026,3 8 143,9 735,0 1 450,4 9 214,8 672,9 4,6 9,7 3 1,7 6,6 0,8 0,9 0,8 0 0 5 0 0 0 0 0 15 25 20 5 20 5 5 5 47 521,3 69 926,9 7 634,1 30,7 20 748,1 301,9 279,6 186,3 209 842,6 11 810,4 5 914,6 60,3 4 166,3 31,2 8,1 - Trinité-et-Tobago SH 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 WT/TPR/S/49 Page 101 Désignation Autres métaux communs, cermets; ouvrages en ces matières Outils et outillage, articles de coutellerie et couverts de table en métaux communs; etc. Ouvrages divers en métaux communs Réacteurs nucléaires; chaudières, machines, appareils et engins mécaniques; parties, etc. Machines; appareils et matériels électriques et leurs parties; appareils d'enregistrement, etc. Véhicules et matériel pour voies ferrées et/ou similaires et leurs parties; etc. Voitures automobiles, tracteurs, cycles et autres véhicules terrestres, leurs parties et accessoires Navigation aérienne ou spatiale Navigation maritime ou fluviale Instruments et appareils d'optique, de photographie ou de cinématographie, de mesure, de contrôle ou de précision; etc. Horlogerie Instruments de musique; parties et accessoires de ces instruments Armes, munitions et leurs parties et accessoires Meubles; mobilier médico-chirurgical, articles de literie et similaires, etc. Jouets, jeux, articles pour divertissements ou pour sports; leurs parties et accessoires Ouvrages divers Objets d'art, de collection ou d'antiquité Moyenne NPF non pondérée (%) Importations Exportations (milliers de (milliers de dollars EU) dollars EU) 1996 Min. (%) Max. (%) 0,0 0 0 400,6 0,1 6,6 0 20 9 919,9 40,8 7,7 2,8 0 0 20 30 9 598,7 346 769,7 1 277,8 10 928,9 10 0 30 104 196,1 9 079,7 0,3 0 5 716,1 7,8 10,8 0 30 113 494,7 784,5 4,7 3,9 6,4 0 0 0 20 20 25 74 476,7 37 364,8 39 659,7 1 180,6 2 322,3 20,1 10,4 2,5 10 30 20 759,4 345,1 9,6 556,2 21,4 17,3 0 2,5 30 20 522,3 10 872,3 6 497,7 14,2 0 20 4 847,0 261,6 14,4 20 2,5 20 20 20 4 355,6 41,2 924,1 9,9 Note: Données commerciales appliquées pour 1996. Source: Calculs de l'OMC fondés sur des données communiquées par les autorités de la Trinité-et-Tobago et la DSNU, base de données Comtrade. ii) Programmes d'incitations 63. Les fabricants ont accès à un certain nombre de programmes d'incitations. L'article 56 de la Loi douanière autorise l'octroi d'avantages tarifaires à l'égard des machines, équipements et matériaux importés utilisés aux fins d'une vaste gamme d'activités manufacturières approuvées - y compris en rapport avec le pétrole - énumérées dans la Troisième Annexe de la Loi (chapitre III 2) iii) e)). La Loi sur les incitations financières accorde aux entreprises agréées un dégrèvement de l'impôt sur le revenu et des droits d'accise pour une période pouvant aller jusqu'à dix ans (chapitre III 4) ii)). Un certain nombre de zones franches ont été établies pour encourager le développement d'activités manufacturières axées sur l'exportation. Pour être admises à bénéficier du statut de zone franche et de diverses exonérations fiscales, les entreprises doivent exporter plus de 80 pour cent de leur production à l'extérieur de la CARICOM (chapitre III 3) vii)). Un amortissement accéléré de l'impôt est accordé sous forme d'un dégrèvement initial (10 pour cent des dépenses d'immobilisation dans le cas du secteur manufacturier en général et 20 pour cent dans le cas de la pétrochimie) et d'un dégrèvement annuel (10 pour cent des dépenses d'immobilisation). WT/TPR/S/49 Page 102 Examen des politiques commerciales 64. La majorité des sociétés manufacturières dont les activités sont en rapport avec le pétrole sont établies dans le domaine industriel de Point Lisas (riche en gaz naturel), qui bénéficie de privilèges associés à la zone franche. Le domaine industriel est géré par la Société de développement du port industriel de Point Lisas (PLIPDECO), qui appartient majoritairement à l'État.21 En 1995, la Loi sur les zones franches de la Trinité-et-Tobago a été modifiée de manière à étendre la définition d'activités de zone franche pour qu'elle inclue les activités de fabrication en rapport avec le pétrole (chapitre III 3) vii)). Les sociétés pétrochimiques ainsi que les usines d'acier et les entreprises de taille moyenne établies dans le domaine industriel bénéficient d'exonérations pour les droits de douane, l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés, les prélèvements sur les entreprises, les retenues d'impôt sur les remises de bénéfices, de dividendes et autres distributions, et les taxes foncières et immobilières. Le domaine industriel est également pourvu du deuxième port en importance de la Trinité-et-Tobago, Port Point Lisas, spécialisé dans les marchandises industrielles, y compris les produits pétrochimiques et les produits du fer et de l'acier. iii) Sous-secteur manufacturier lié au pétrole 65. Le sous-secteur manufacturier lié au pétrole comprend une raffinerie, 13 usines pétrochimiques, une usine de récupération de liquides du gaz naturel et des centrales électriques. Ces dernières années, l'abondance des réserves de gaz naturel a attiré un grand nombre d'investissements dans des projets d'exploitation du gaz, notamment pour des activités de pétrochimie et d'exploitation du gaz naturel liquéfié. En 1997, la production de produits pétrochimiques (engrais, méthanol) a représenté 57 pour cent de l'utilisation du gaz (graphique IV.4). La construction d'une usine de gaz naturel liquéfié (GNL), qui sera achevée en 1999, permettra d'ajouter une nouvelle tranche de 450 millions de pieds cubes par jour, et le GNL devrait devenir un produit d'exportation majeur.22 L'expansion de l'ensemble des sous-secteurs d'aval du gaz naturel permettra de porter le niveau d'utilisation du gaz de 900 millions de pieds cubes par jour aujourd'hui à 1 400 millions en l'an 2000.23 21 PLIPDECO appartient à l'État dans une proportion de 43 pour cent, à la Caroni (elle-même une entreprise agricole appartenant à 100 pour cent à l'État) dans une proportion de 8 pour cent, le reste de la participation étant négocié à la Bourse. Elle gère aussi le Port de Point Lisas, le deuxième en importance, spécialisé dans les marchandises industrielles dont les produits pétrochimiques et les produits du fer et de l'acier. 22 En 1993, un projet de construction d'une usine de GNL à Point Fortin a été convenu d'un commun accord par cinq partenaires, la NGC et quatre multinationales. Il s'agit du plus important investissement individuel dans des industries d'aval au pays, avec un coût estimatif de 1 milliard de dollars EU. Le GNL devrait commencer à être livré aux États-Unis et en Espagne en 1999. 23 Ministère de l'énergie et des industries énergétiques (1997). Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 103 Graphique IV. 4 Utilisation du gaz naturel, 1997 Pourcentage Production d'électricité 23,4 Petits consommateurs 1,7 Transformation du gaz 2,4 Fabrication d'engrais 37,0 Fabrication de ciment 1,6 Construction de raffinerie 6,9 Fabrication de fer et d'acier 6,8 Fabrication de méthanol 20,1 Total: 714,0 millions de pieds cubes par jour Source: a) Ministère de l'énergie et des industries énergétiques. Raffinage du pétrole brut 66. La Trinité-et-Tobago possède une importante industrie de raffinage du pétrole qui fabrique des produits pétroliers tels que l'essence automobile, l'essence de gaz naturel, le carburant diesel, le mazout, le kérosène et le turbocombustible d'aviation. La capacité de raffinage, qui atteignait 450 000 barils par jour dans les années 60, est tombée à 100 000 barils par jour au début des années 90, avant de remonter à 160 000 barils par jour en 1998 après l'achèvement d'un projet de modernisation de la seule raffinerie en activité à Point-à-Pierre.24 La production de cette dernière devrait s'établir à 125 000 barils par jour en moyenne en 1998, et grimper à 160 000 barils par jour en 2000. 67. La raffinerie de Point-à-Pierre, qui appartient à l'entreprise d'État Petrotrin, a accès à 75 000 barils par jour de pétrole brut indigène à faible coût, le reste de sa capacité de raffinage étant comblé par du pétrole importé. Pendant la période 1993-1996, une moyenne annuelle de 12,5 millions de barils ont été importés. Petrotrin a conclu avec le Venezuela un accord en vertu duquel ce pays fournit du pétrole brut pour satisfaire à la capacité excédentaire de raffinage de la Petrotrin. En 1996, une proportion de 58 pour cent du pétrole brut a été importée dans le cadre de cet accord. Toutes les importations de pétrole brut sont admises en franchise. En 1996, la Trinité-et-Tobago a produit 41 millions de barils de divers produits pétroliers et en a exporté 28,2 millions de barils sur les marchés régional et international (tableau IV.12). 24 La deuxième raffinerie, celle de Point Fortin, est inactive à l'heure actuelle. Le gouvernement tente de la privatiser, jusqu'ici en vain. WT/TPR/S/49 Page 104 Examen des politiques commerciales Tableau IV.12 Production et exportations de la raffinerie de pétrole, 1993-1997 (Milliers de barils) 1993 Capacité de débit de la raffinerie Production de la raffinerie Dont: Essence automobile Carburant gaz/diesel Mazout Kérosène et turbocombustible d'aviation Exportations de la raffinerie .. Non disponible. Source: Banque centrale de la Trinité-et-Tobago. 38 229,3 37 269 6 466,9 6 397,4 19 640,1 3 629,1 23 899 1994 37 839,3 36 227 6 983,0 6 780,5 17 909,1 4 452,9 27 179 1995 37 001,9 34 391 7 799,7 7 489,5 14 774,4 3 660,0 31 877 1996 40 249,3 41 067 5 708,3 7 793,0 17 008,9 4 068,9 28 203 1997 34 263,8 .. 7 547,2 8 338,4 14 271,4 3 287,2 .. 68. Dans le cas des opérations de raffinage, une taxe de débit de raffinerie est perçue à raison de 0,05 dollar EU le baril pour le raffinage complet et de 0,02 dollar EU pour le raffinage partiel.25 69. C'est la Société nationale de commercialisation du pétrole, une entreprise d'État qui détenait un monopole jusqu'à tout récemment, qui s'occupe de la distribution intérieure des produits pétroliers. En 1997, son statut de monopole lui a été retiré; les activités de distribution sont désormais libéralisées, bien qu'elles ne soient ouvertes au début qu'aux sociétés nationales. b) Pétrochimie (y compris engrais) 70. La valeur de la production des produits pétrochimiques est passée de 523,4 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago en 1992 à 1 580,1 millions en 1996. L'essentiel de l'industrie pétrochimique nationale est établi dans le domaine industriel de Point Lisas, administré par la Société de développement du port industriel de Point Lisas (PLIPDECO). 71. La Trinité-et-Tobago est le deuxième producteur mondial d'ammoniac et le troisième d'urée. On dénombre huit usines d'ammoniac et une d'urée, ayant une capacité totale combinée de 3,54 millions de tonnes par an pour l'ammoniac et de 0,58 million pour l'urée. La production d'engrais, qui regroupe la production d'ammoniac et celle d'urée ensemble, s'est élevée à 2,7 millions de tonnes en 1997, les exportations atteignant le chiffre de 2,3 millions de tonnes (tableau IV.13). Un projet en cours de construction d'une nouvelle usine d'ammoniac ayant une capacité de production de 620 000 tonnes par an permettra d'accroître davantage le potentiel de production d'engrais. 72. On dénombre quatre usines de méthanol ayant une capacité de production de 2,9 millions de tonnes par an (contre 0,45 million de tonnes en 1991). En 1997, la production de méthanol a atteint 1,52 million de tonnes et les exportations 1,58 million de tonnes. Une cinquième usine de méthanol ayant une capacité de 0,86 million de tonnes par an est en construction. 25 Pour les fins de la taxe sur les produits pétroliers, la taxe sur la capacité de débit de la raffinerie est déductible lors du calcul des bénéfices générés par les opérations de raffinage. Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 105 Tableau IV.13 Production et exportations liées au pétrole, 1993-1997 1993 Production Engrais (milliers de tonnes) Méthanol (milliers de tonnes) a Liquides du gaz naturel (milliers de barils) Exportations Engrais (milliers de tonnes) Méthanol (milliers de tonnes) Liquides du gaz naturel (milliers de barils) 1994 1995 1996 1997 2 292 493 3 257 2 453 1 020 3 485 2 631 963 3 750 2 674 1 355 4 460 2 691 1 520 4 111 1 946 456 2 315 2 185 1 009 2 718 2 268 963 3 715 2 336 1 317 4 310 2 292 1 580 4 145 a Les liquides du gaz naturel sont le propane, le butane et l'essence naturelle. Source: Banque centrale de la Trinité-et-Tobago. 73. La participation de l'État dans le sous-secteur de la pétrochimie est en déclin depuis le début de la décennie, époque à laquelle l'État détenait 100 pour cent de la Société d'urée de la Trinité-et-Tobago (TTUC) et de la Société de méthanol de la Trinité-et-Tobago (TTMC), et 51 pour cent de la Société des engrais de la Trinité-et-Tobago Limitée (Fertrin). Dans le cadre d'une opération de cession d'actifs, la TTUC et la Fertrin ont été vendues à des investisseurs étrangers en 1993, et la TTMC a été vendue à un consortium composé d'investisseurs locaux et étrangers en 1997. c) Liquides du gaz naturel 74. Une usine de récupération des liquides du gaz naturel, opérant sous le nom de Phoenix Park Gas Processors Limited (PPGPL) et appartenant conjointement à la NGC (49 pour cent) et à deux autres partenaires (Comoco, 41 pour cent, et Pan West Constructors, 10 pour cent), extrait du propane, du butane et de l'essence de la production locale de gaz naturel.26 La production de liquides de gaz naturel a commencé en 1991 et est en expansion depuis. En 1997, quelque 4,1 millions de tonnes d'extraits de gaz ont été produits et ont été exportés en totalité (tableau IV.13). Une nouvelle installation de la PPGPL, censée être complétée d'ici à la fin de 1998, portera la capacité de traitement du gaz de 750 à 1 350 millions de pieds cubes par jour. iv) Sous-secteur manufacturier non pétrolier a) Ciment 75. La production de ciment est passée de 527 200 à 652 500 tonnes pendant la période 1993-1997. Les exportations de ciment, principalement à destination des États membres de la CARICOM, ont atteint 282 200 tonnes en 1997 (tableau IV.14). 26 Le propane et le butane sont utilisés comme intrants dans la fabrication de produits pétrochimiques, de plastique et de textiles, tandis que le gaz naturel est utilisé comme base pour carburant et comme matière première pour l'industrie chimique. WT/TPR/S/49 Page 106 Examen des politiques commerciales Tableau IV.14 Production et exportations de certains produits manufacturés, 1993-1997 (Milliers de tonnes) 1993 1994 Production Produits de l'acier Éponge de fer Billettes Fils machine Ciment Exportations Acier Éponge de fer Billettes Fils machine Ciment Source: 1995 1996 1997 714,5 492,1 413,0 527,2 946,7 630,3 521,1 582,9 1 039,9 676,1 594,4 558,5 954,5 643,6 575,4 617,1 1 133,8 747,0 668,0 652,5 223,9 15,7 357,8 297,5 292,3 12,6 495,2 334,0 270,5 21,0 564,3 296,0 272,9 8,2 551,9 323,2 344,9 12,7 603,7 298,3 Banque centrale de la Trinité-et-Tobago. 76. La Cimenterie de la Trinité-et-Tobago (TCL) est l'unique producteur de ciment dans la Trinité-et-Tobago. L'État l'a acquise en 1976 et en a conservé la propriété à 100 pour cent jusqu'en 1989, puis l'a partiellement cédée au secteur privé. Du fait que le prix du ciment a été maintenu à un niveau abordable pour la population, souvent inférieur au coût de production, la TCL a subi d'importantes pertes financières. Après trois phases de cession d'actifs survenues entre 1989 et 1994, l'État conserve à l'heure actuelle 9,1 pour cent des actions de la société, proportion qui devrait être également vendue en 1998. En 1994, la TCL a acheté l'actif de la Arawak Cement Company qui est une coentreprise d'État des gouvernements de la Barbade et de la Trinité-et-Tobago (à raison de 51 pour cent et de 49 pour cent respectivement) en 1981. b) Fer et acier 77. La production et les exportations des produits de l'acier se sont accrues au cours de la période 1992-1997 (tableau IV.14). 78. En 1981, le gouvernement a créé la Société du fer et de l'acier de la Trinité-et-Tobago (ISCOTT) pour entreprendre la production et la commercialisation des produits de l'acier, y compris l'éponge de fer, les billettes et les fils machine. En 1989, après des années de pertes financières, l'ISCOTT a été louée à bail à un exploitant étranger moyennant une redevance de 10,84 millions de dollars EU par an pour dix ans. En 1994, l'exploitant du bail, la Caribbean Ispat Limited, a acheté l'actif de l'ISCOTT et est convenue de vendre 40 pour cent de sa part de capital à des ressortissants de la Trinité-et-Tobago dans un délai de trois ans. La société, désormais appelée Caribbean Ispat, est le dixième producteur d'acier en importance au monde. 79. La Trinité-et-Tobago est devenue le seul exportateur de carbure de fer au monde. Sa première usine de carbure, qui avait une production de 1 000 tonnes par jour, a été construite dans le domaine industriel de Point Lisas en 1993. L'usine produit du carbure de fer en transformant le minerai originaire du Brésil et en utilisant du gaz naturel disponible localement. La première expédition a été livrée aux États-Unis en 1995. Trois autres usines sont censées être construites. Trinité-et-Tobago 5) SERVICES i) Généralités WT/TPR/S/49 Page 107 80. Le secteur des services a contribué pour 61 pour cent du PIB et pour 75 pour cent de l'emploi total en 1996. 81. Conformément aux dispositions de l'Accord général sur le commerce des services (AGCS), la Trinité-et-Tobago a inscrit sur sa Liste des engagements horizontaux pour deux modes de fourniture des services: la présence commerciale et la présence de personnes physiques. S'agissant de la ″présence commerciale″, l'acquisition de plus de 30 pour cent du capital d'une société dont les actions sont cotées en bourse doit faire l'objet d'une autorisation, de la même manière que l'achat par des étrangers de plus de 5 acres de terrain à des fins commerciales ou résidentielles. Dans le cas de la ″présence de personnes physiques″, l'emploi d'un étranger, y compris d'un ressortissant d'un pays de la CARICOM, pour plus de 30 jours est subordonné à la délivrance d'un permis de travail accordé cas par cas.27 82. À l'occasion du Cycle d'Uruguay, la Trinité-et-Tobago a pris des engagements spécifiques par secteur eu égard aux services fournis aux entreprises (services professionnels, services informatiques et services connexes, services de recherche-développement, autres services fournis aux entreprises); aux services de communication (services de télécommunication); aux services d'éducation; aux services financiers (assurance); aux services de santé; aux services relatifs au tourisme et aux voyages; aux services récréatifs, culturels et sportifs; et aux services de transport (services de transports maritimes).28 ii) Services financiers 83. Les services financiers, y compris les services immobiliers et les services aux entreprises, ont représenté 11,5 pour cent du PIB et 8,2 pour cent de l'emploi total en 1997. Le système financier est composé des diverses institutions financières, dont les banques commerciales, les institutions financières autres que les banques, la Bourse et les compagnies d'assurance (tableau IV.15). En 1996, l'actif total du système se chiffrait à 47 milliards de dollars de la Trinité-et-Tobago. Un certain nombre de mesures de libéralisation prises en 1993, dont l'élimination de la parité du dollar de la Trinité-et-Tobago avec le dollar américain et la levée des restrictions sur les opérations courantes et de capitaux, ont pavé la voie à l'interaction entre le secteur local des services financiers et les marchés financiers internationaux. En même temps, une nouvelle loi, la Loi sur les institutions financières, était déposée dans le but de moderniser et de renforcer la réglementation prudentielle. 84. À la suite des négociations de l'OMC sur les services financiers, la Trinité-et-Tobago a pris des engagements dans le sous-secteur de la réassurance mais non dans les autres sous-secteurs. 27 GATS/SC/86, 15 avril 1994. 28 GATS/SC/86, 15 avril 1994, GATS/SC/86/Suppl.1, 11 avril 1997. WT/TPR/S/49 Page 108 Examen des politiques commerciales Tableau IV.15 Le système financier de la Trinité-et-Tobago, 1996 Institutions Banque centrale Banques commerciales Sociétés de financement et banques marchandes Sociétés de fiducie et sociétés hypothécaires b Institutions d'épargne c Banques de développement Sociétés d'investissement à capital variable Caisses de crédit Office national des assurances Compagnies d'assurance Société de l'assurance-développement Banque hypothécaire nationale Bourse de la Trinité-et-Tobago Total Nombre d'établissements (Succursales) 1 6 (121) 10 (13) 6 (10) a Actifs totaux (millions de dollars de la Trinité-et-Tobago) 8 418 22 960 2 204 4 452 3 80 2 1 1 1 34 1 1 1 68 993 1 352 2 000 3 588 [...] 229 777 11 47 064 a b c Provisoire. Comprend la Banque d'épargne de la poste et trois sociétés de construction. Comprend la Banque de développement agricole et la Société de financement hypothécaire de la Trinité-et-Tobago. Source: Banque centrale de la Trinité-et-Tobago. a) Activités bancaires 85. À la fin de 1997, on dénombrait cinq banques commerciales avec 120 succursales actives dans la Trinité-et-Tobago. Depuis le début des années 90, le marché des activités bancaires s'est rationalisé à mesure que le nombre de banques diminuait de huit en 1992 à cinq en 1997. Sur les cinq banques commerciales, quatre appartiennent entièrement ou majoritairement à des intérêts nationaux et une appartient totalement à des intérêts étrangers. Collectivement, les cinq banques détenaient des actifs de 23 milliards de dollars de la Trinité-et-Tobago en 1996, soit environ la moitié de l'actif total du secteur financier. Les trois institutions les plus importantes détenaient presque les deux tiers de l'actif du système bancaire.29 La valeur totale des dépôts est passée de 8,6 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago en 1992 à 12,4 millions en 1996, principalement en raison de la hausse de valeur des dépôts en devises par suite de la suppression des contrôles sur les changes en 1993. La part des dépôts en devises dans l'ensemble des dépôts est passée de zéro au début de 1993 à 24 pour cent en 1996. 86. Le cadre législatif régissant le secteur bancaire est celui de la Loi de 1993 sur les institutions financières. Cette Loi abrogeait et remplaçait la Loi de 1964 sur les activités bancaires et celle de 1979 sur les institutions financières (autres que les banques), qui régissaient distinctement les banques commerciales et les institutions financières non bancaires acceptant les dépôts.30 Les deux 29 30 Forde et Joseph et al. (1997). Selon la définition utilisée par la Banque centrale de Trinité-et-Tobago, les institutions financières non bancaires comprennent les sociétés de financement et les banques marchandes, ainsi que les sociétés de fiducie et de financement hypothécaire. Les principales distinctions entre les banques commerciales et les institutions financières non bancaires selon les lois antérieures étaient que les secondes n'étaient pas autorisées à accepter les dépôts à vue ou à accorder des prêts avec des périodes de remboursement inférieures à un an, et que leurs licences spécifiaient les types de services financiers qu'elles pouvaient rendre. Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 109 types d'institutions financières étaient réunis pour la première fois sous le même parapluie législatif qui leur accordait une plus grande liberté pour offrir une gamme étendue des services financiers. Si les banques commerciales peuvent exercer tous les types d'activités financières, les institutions financières non bancaires ne peuvent s'adonner qu'aux activités spécifiées dans leurs licences (tableau IV.16). La Banque centrale est chargée d'examiner les demandes de licences des banques commerciales et des institutions financières non bancaires.31 Une institution financière non bancaire qui souhaite modifier ou accroître le champ de ses activités doit d'abord obtenir l'autorisation de la Banque centrale qui peut lui demander d'accroître son capital versé au-dessus du minimum stipulé. Aux termes de la Loi sur les institutions financières, toutes les institutions sont tenues de justifier d'un capital versé de 15 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago pour exercer les activités financières spécifiées dans la Loi. Tableau IV.16 Types de licences et d'activités visés par la Loi sur les institutions financières Type de licence Activités Activités bancaires (Banques commerciales) Autres activités financières (Institutions financières autres que les banques) 1. Maisons de commission ou d'acceptation 2. Maisons ou sociétés de financement 3. 4. Sociétés de crédit-bail Banques marchandes 5. 6. Institutions de prêts hypothécaires Sociétés de fiducie 7. Sociétés de fiducie de syndicat 8. Sociétés émettrices de cartes de crédit 9. Sociétés de services financiers Source: Réception de la part du public, sous forme de chèques, de traites, d'ordres ou d'avis, de dépôts d'argent pouvant être retirés à vue; octroi de prêts ou établissement de mécanismes de crédit; et en général, exercice de toute activité de nature bancaire commerciale. Confirmation, acceptation ou financement de bordereaux d'importation et d'exportation. Location-vente et financement à tempérament; financement des importations et octroi de crédit sur stocks; affacturage; financement de blocs de titres. Crédit-bail. Gestion d'actions et d'obligations détenues en position spéculative; consortium de prêts; commerce de l'or; prestation de services de consultation et de gestion d'investissement et de services conseils aux entreprises; réalisation de projets; crédit-bail; opérations de change; financement interbancaire. Octroi de prêts hypothécaires. Gestion de fonds en fiducie; exécution de tâches de fiduciaire, d'exécuteur ou d'administrateur et de conseiller juridique. Fourniture de facilités permettant à des personnes de participer en tant que bénéficiaires, dans le cadre de programmes de financement en fiducie ou autres, à la prise de bénéfices ou de revenus découlant de l'acquisition, de la conservation, de la gestion ou de l'aliénation de toute valeur immobilière ou mobilière. Émission de cartes de crédit ou de paiement et, avec la collaboration d'autres établissements, y compris d'autres institutions financières, exploitation d'un programme de cartes de crédit ou de paiement. Fourniture de services financiers liés à des obligations futures ou en cours dans les domaines des changes et des produits de base. Loi de 1993 sur les institutions financières. 87. La Loi de 1993 sur les institutions financières et le Règlement de 1994 sur les institutions financières (critères prudentiels) ont été promulgués pour renforcer les normes prudentielles dans un environnement économique de plus en plus libéral. Le rapport minimum des capitaux permanents aux actifs engagés a été fixé à 8 pour cent mais on a recommandé qu'il soit porté à 12 pour cent ou plus. Le plafond des prêts non garantis à un emprunteur unique a été baissé de 10 à 5 pour cent du capital total d'une banque, tandis que le plafond des prêts cautionnés a été relevé de 10 à 25 pour cent pour un particulier et à 32 pour cent pour un groupe unique d'emprunteurs, y compris des parties liées. La Loi prévoit également que les banques doivent détenir un ratio fixe de réserves par rapport à leurs exigibilités sous forme de dépôts. Dans le cas des dépôts en devise nationale, le coefficient des 31 Selon l'ancienne législation, ces tâches relevaient du Ministère des finances. WT/TPR/S/49 Page 110 Examen des politiques commerciales réserves obligatoires est de 24 pour cent, montant qui doit être déposé dans un compte ne portant pas intérêt à la Banque centrale; une autre tranche de 5 pour cent des dépôts doit être détenue sous forme d'obligations d'État. Pour ce qui est des dépôts en devises étrangères, le coefficient de liquidité est de 25 pour cent.32 La Loi établit également des normes comptables minimales ainsi que des critères pour l'analyse de la productivité des prêts, la classification des actifs, le calcul des intérêts sur les prêts improductifs, le traitement des pertes sur les changes, le paiement des dividendes, le provisionnement des pertes et les prescriptions en matière de divulgation de renseignements. L'application de ces normes prudentielles est surveillée par la Banque centrale dont le pouvoir de surveillance a été renforcé par la Loi sur les institutions financières et la Loi de 1994 portant modification de la Loi sur la Banque centrale. La Banque centrale peut imposer des conditions ou des restrictions et recourir à des ″ordonnances de ne pas faire″ pour faire cesser les comportements qui vont à l'encontre des normes prudentielles. L'évaluation globale de la réforme du secteur financier a été positive. Selon le Fonds monétaire international (FMI), la productivité des banques commerciales serait bonne dans l'ensemble, avec un coefficient moyen du capital aux actifs très élevé, un faible taux de prêts improductifs et un provisionnement adéquat (tableau IV.17).33 Tableau IV.17 Indicateurs de rendement des banques commerciales, 1993-1996 (Pourcentage à la fin de la période) Ratio de rentabilité Ratios selon les actifs moyens totaux Revenu d'exploitation total Revenu d'intérêts Revenu ne provenant pas d'intérêts Marge d'intérêt nette Bénéfices nets après impôt Ratios selon le capital Bénéfices nets avant impôt Bénéfices nets après impôt Ratio de la qualité des actifs Ratio selon les actifs moyens totaux Prêts improductifs Provisions accumulées pour pertes sur prêts Coefficient de liquidité Ratios selon la moyenne de l'ensemble des dépôts Ensemble des prêts Actif liquide total Rapport des capitaux permanents aux actifs engagés a Ratios selon la moyenne de l'ensemble des actifs 1993 1994 1995 1996 12,4 9,4 3,1 4,2 1,2 10,9 8,4 2,4 3,8 1,0 10,2 8,0 2,2 3,6 1,1 10,9 8,4 2,4 3,3 1,3 15,5 13,4 15,3 17,1 13,2 6,7 10,0 5,2 9,7 5,4 9,5 4,8 81,3 23,5 69,7 27,7 61,5 27,6 61,6 26,7 14,0 14,7 15,7 .. a Non disponible. Ratio du capital autorisé à l'ensemble des actifs, ajusté en fonction du risque. Source: Banque centrale de la Trinité-et-Tobago. 32 .. Les réserves liquides comprennent les titres d'États étrangers choisis assortis d'une échéance allant jusqu'à six mois, les dépôts en banque et le numéraire. 33 FMI (1997). Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 111 88. Par ailleurs, le FMI a également fait valoir que les banques commerciales nationales détenaient de forts pouvoirs monopolistiques.34 Les importants bénéfices des banques, qui ont plus que doublé entre 1992 et 1996, époque pendant laquelle ils sont passés de 123 à 279 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago, ont été obtenus, selon le rapport, grâce aux importants écarts de 7 à 8 points de pourcentage dans les taux d'intérêt, écarts qui ne peuvent s'expliquer uniquement par l'existence de prescriptions sévères en matière de réserves obligatoires (graphique IV.5).35 Si aucune des banques commerciales n'était suffisamment importante pour exercer un pouvoir monopolistique, leur nombre relativement peu élevé et l'absence de nouveaux venus sur le marché depuis des années permet de croire qu'il existe une capacité de fixation monopolistique des prix. Les banquiers nationaux ont fait valoir que le rapport n'avait pas pris en considération leurs importants frais administratifs et autres ainsi que le niveau élevé des risques qu'ils couraient. À leur avis, en tenant compte de ces considérations, l'écart effectif des taux d'intérêt se situerait entre 4 et 5 pour cent.36 Graphique IV.5 Taux d'intérêt pratiqués par les banques commerciales dans la Trinité-et-Tobago, 1992-1996 Pourcentage 16 14 12 10 8 6 4 Taux moyen pondéré sur les prêts 2 Taux moyen pondéré sur les dépôts 0 1992 1993 1994 1995 a 1996 a Estimations. Source: Données communiquées par les autorités de la Trinité-et-Tobago. 34 FMI (1997). 35 Le rapport du FMI cernait deux grands facteurs pouvant avoir contribué à l'important écart des taux d'intérêt. Le premier est le taux élevé des réserves obligatoires. Ces dernières années, ce taux a fluctué entre 21 et 24 pour cent dans la Trinité-et-Tobago. L'autre facteur est le grand nombre de prêts improductifs. Toutefois, dans la Trinité-et-Tobago, la part des prêts improductifs dans l'ensemble des prêts a décru de 14,2 pour cent en 1992 à 9,5 pour cent en 1996. 36 EIU (1997). WT/TPR/S/49 Page 112 Examen des politiques commerciales 89. Malgré la prédominance des banques commerciales, les institutions financières autres que bancaires ont également joué un rôle dans le secteur financier. À la fin de 1997, on dénombrait dix sociétés financières et banques marchandes et six sociétés de fiducie et de financement hypothécaire. Leurs actifs combinés se chiffraient à 7,9 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago en 1997 contre 3,4 millions en 1992. En 1997, les institutions financières non bancaires ont accordé 26 pour cent des prêts et géré 20 pour cent des dépôts du secteur bancaire. Par comparaison avec les banques commerciales, ces institutions offrent des taux plus bas sur les prêts et plus élevés sur les dépôts, et affichent donc des écarts plus faibles dans leurs taux d'intérêt. Cette situation s'explique partiellement par le fait que les institutions financières non bancaires ont des obligations moins contraignantes que les banques commerciales en matière de réserves obligatoires; leur coefficient des réserves obligatoires est actuellement de 8 pour cent contre 23 pour cent pour les banques commerciales. Cette différence témoigne également de la confiance plus grande du public dans la solvabilité des banques commerciales, de la gamme plus étendue de services qu'elles offrent et de l'accès plus facile à leurs services (un plus grand nombre de succursales).37 b) Commerce des valeurs mobilières 90. La Bourse de la Trinité-et-Tobago a été créée en vertu de la Loi de 1981 sur l'industrie des valeurs mobilières et a commencé à exercer ses activités sous les auspices du Ministère des finances. À la fin de 1997, on dénombrait 25 sociétés inscrites à la Bourse, pour une capitalisation boursière totale de 19,64 milliards de dollars de la Trinité-et-Tobago, contre 2,85 milliards à la fin de 1993. Le volume d'actions échangées est passé de 34,2 millions pour une valeur de 94,6 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago en 1993 à 100,7 millions pour une valeur de 846,1 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago en 1997. En termes de volume et de valeur, c'est l'industrie bancaire qui semble la plus active, suivie des conglomérats et du secteur manufacturier. 91. La Loi de 1995 sur l'industrie des valeurs mobilières, qui a abrogé et remplacé la vieille Loi du même nom de 1981, régit le commerce des valeurs mobilières dans la Trinité-et-Tobago. Outre qu'elle énonçait les conditions applicables à la délivrance et à l'inscription des valeurs mobilières à la Bourse, la Loi créait une Commission des valeurs mobilières et de la Bourse fondée du pouvoir d'″exercer une surveillance sur le marché des valeurs mobilières et d'assurer le commerce ordonné, honnête et équitable des valeurs mobilières″.38 Tous les intervenants sur le marché, c'est-à-dire les émetteurs, les garants d'émission, les conseillers en investissement, les courtiers et les grossistes, doivent s'inscrire auprès de la Commission qui a pour mandat de contrôler et de surveiller leurs activités. La Commission est investie de pouvoirs d'enquête et de règlement des différends qui l'habilitent à appliquer les lois et règlements. 92. Les échanges transfrontières entre les trois bourses régionales, celles de la Jamaïque, de la Barbade et de la Trinité-et-Tobago, ont débuté en 1991. Malgré l'enthousiasme initial, les échanges demeurent insignifiants. En 1996, des investisseurs de la Trinité-et-Tobago ont acheté 25 000 actions pour une valeur de 587 500 dollars de la Jamaïque sur le marché jamaïcain, tandis que des investisseurs de la Barbade ont acheté 3 062 actions évaluées à 18 372 dollars de la Trinité-et-Tobago à la Bourse de la Trinité-et-Tobago. 37 FMI (1997). 38 Bourse de la Trinité-et-Tobago, http://stockex.co.tt. Trinité-et-Tobago c) WT/TPR/S/49 Page 113 Assurance 93. Au début de 1998, l'industrie de l'assurance comprenait 43 compagnies dont 36 appartenaient à des intérêts nationaux et sept à des intérêts étrangers; 25 de ces compagnies s'occupaient d'assurance autre que sur la vie. L'industrie nationale de l'assurance est fortement concentrée: en 1996, les six compagnies les plus importantes possédaient 93,1 pour cent de l'actif total du sous-secteur des assurances sur la vie, et les dix premières 86,1 pour cent du total de l'actif du sous-secteur des assurances autres que sur la vie.39 Le revenu brut provenant des primes versées dans le secteur de l'assurance est passé de 1 155 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago en 1992 à 1 571,4 millions en 1996. Les primes souscrites se sont élevées à 841,4 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago pour l'assurance à long terme; à 216 millions pour l'assurance-automobile; à 307 millions pour l'assurance sur les biens personnels; et à 207 millions pour les autres assurances. 94. Ces dernières années, le niveau d'imbrication des participations dans les secteurs des activités bancaires et de l'assurance a augmenté.40 Ni la Loi sur les assurances ni celle sur les institutions financières n'interdisent l'imbrication des participations, mais l'autorisation de la Banque centrale est requise. Une banque ne peut acquérir la moindre fraction d'une action de compagnie d'assurance qui dépasse 100 pour cent de sa base de capital, et la participation ne doit pas excéder 25 pour cent du capital-actions versé et de la réserve obligatoire de la Banque. 95. Il n'y a aucune limitation concernant le traitement national et l'accès au marché pour les sociétés étrangères désireuses d'exercer des activités d'assurance dans la Trinité-et-Tobago, si ce n'est qu'elles doivent se constituer en filiales dans la Trinité-et-Tobago. Lors des négociations du Cycle d'Uruguay, la Trinité-et-Tobago n'a consolidé des engagements que dans le secteur de la réassurance. La seule compagnie de réassurance du pays, la Reinsurance Company of Trinidad and Tobago, qui appartenait en partie à l'État jusqu'à ce qu'elle soit vendue à des intérêts étrangers en 1995, a cessé de faire de la réassurance et n'offre désormais que des services d'assurance à long terme et d'assurance générale. Le marché de la réassurance est donc totalement détenu par des intérêts étrangers aujourd'hui. Il n'y a aucune restriction à l'achat d'assurance à l'étranger par les résidents de la Trinité-et-Tobago, pas plus que le gouvernement n'oblige les commerçants à se procurer de l'assurance-transport au pays. 96. Le principal cadre réglementaire qui régit le secteur des assurances est celui de la Loi de 1980 sur les assurances. L'enregistrement des compagnies et des intermédiaires en assurance relève du Superviseur des assurances du Ministère des finances. Les principaux critères d'agrément sont une obligation minimale en matière de capital - 3 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago pour l'assurance-vie et 1 million pour l'assurance autre que sur la vie - et l'évaluation de la solvabilité des polices d'assurance et de la santé financière de la compagnie.41 Toutes les compagnies d'assurance, y 39 Price Waterhouse (1997). 40 La première compagnie d'assurance au pays, la Colonial Insurance Company (CLICO), possède 34 pour cent des actions de la plus importante banque, la Republic Bank. La deuxième banque, la Royal Bank, possède 29 pour cent de Guardian Holdings, qui est le propriétaire de la Guardian Life, principal concurrent de la CLICO sur le marché local des assurances, et 10 pour cent de la Republic Bank. En revanche, Guardian Holdings possède 20 pour cent de la Royal Bank. Cette évolution a conduit le gouvernement à craindre la surconcentration de la propriété dans le secteur des services financiers. (EIU, 1997). 41 Les prescriptions quant à la solvabilité ne s'appliquent qu'aux compagnies d'assurance générale. La marge de solvabilité est fixée à au moins 20 pour cent du revenu général en primes de la compagnie. Avec 250 000 dollars de la Trinité-et-Tobago pour les compagnies d'assurance-vie, un certificat actuariel est fourni chaque année par l'actuaire de la compagnie. WT/TPR/S/49 Page 114 Examen des politiques commerciales compris les compagnies étrangères, doivent détenir au moins 80 pour cent de leur investissement en éléments d'actif nationaux. Tous les assureurs sont tenus de souscrire une réassurance adéquate. En outre, les assureurs sur la vie et sur l'automobile doivent maintenir des fonds de réserve obligatoires pour couvrir leurs exigibilités envers les détenteurs de police, et toutes les compagnies d'assurance générale doivent maintenir des dépôts obligatoires. Le Superviseur des assurances examine les rapports annuels présentés par les compagnies d'assurance et évalue si ces dernières se sont conformées aux prescriptions législatives. Aux termes de la Loi sur les assurances, le Ministère des finances peut prescrire des taux minimums de prime pour l'assurance-automobile. 97. Selon les autorités, des changements devant déboucher sur les règles plus strictes concernant le fonctionnement des compagnies d'assurance sont envisagés pour 1998. Il s'agit notamment de porter à 10 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago dans le cas des compagnies d'assurances sur la vie et autres que sur la vie, et à 20 millions dans le cas des sociétés d'assurance générale, le niveau du capital minimum versé. iii) Télécommunications 98. Depuis quelques années, le secteur des télécommunications connaît une expansion en rapport avec le développement économique: entre 1990 et 1995, la valeur ajoutée est passée de 122 à 163 millions de dollars EU, l'investissement de 19 à 37 millions de dollars EU, les importations de matériel de 0,9 à 1,4 million de dollars EU, et les exportations de matériel de 4,9 à 28,7 millions de dollars EU.42 À la fin de 1997, on dénombrait 208 927 lignes de téléphone en service, dont 92 pour cent numérisées.43 La valeur ajoutée dans le secteur des télécommunications a représenté 3,1 pour cent du PIB en 1997 (tableau IV.18). Tableau IV.18 Valeur ajoutée dans le secteur des télécommunications, 1993-1997 (Milliers de dollars de la Trinité-et-Tobago) 1993 Valeur ajoutée Part du PIB (pourcentage) Source: 1994 1995 1996 1997 758,1 815,6 925,3 1 035,9 1 111,2 3,1 2,8 2,9 3,0 3,1 Gouvernement de la Trinité-et-Tobago. 99. C'est la Société des services de télécommunication de la Trinité-et-Tobago Limitée (TSTT), appartenant à l'heure actuelle à l'État dans une proportion de 51 pour cent, qui exploite le réseau national de télécommunications.44 En 1989, la TSTT s'est vu accorder par le gouvernement une licence exclusive pour fournir des services de télécommunication locaux et internationaux pendant une période de 20 ans. Il s'agit d'un monopole de facto et non de jure, c'est-à-dire qu'il n'est conféré par aucune loi nationale. 42 UIT (1997). 43 http://www.ttst.net.tt. 44 La société Cable & Wireless of the West Indies détient le reste, soit 49 pour cent. Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 115 100. La loi qui régit le secteur des télécommunications est la Loi de 1991 sur les télécommunications, modifiant la précédente Loi sur le téléphone de la Trinité-et-Tobago. La Loi de 1991, bien qu'approuvée par le Parlement, n'est pas encore en vigueur puisqu'elle doit toujours recevoir la sanction du Président.45 Elle est actuellement en révision et on prévoit de lui apporter les modifications voulues pour qu'elle soit conforme aux obligations contractées par le pays dans le cadre de l'AGCS. Elle prévoit la création d'une Administration des télécommunications de la Trinité-et-Tobago, qui serait chargée d'établir la politique de télécommunication, et d'élaborer et de mettre en œuvre des normes et des réglementations nationales en matière de télécommunication, de fixer les tarifs des services de communication internes et externes et de délivrer des licences et octroyer des concessions. Puisque la Loi n'a pas encore reçu la sanction présidentielle, l'Administration n'est pas encore en place. À l'heure actuelle, l'autorité réglementaire est la Division des télécommunications du Bureau du Premier ministre. Les tarifs des services de communication intérieure sont fixés par l'autorité réglementaire compétente, la Commission des services publics, qui relève du Ministère des services publics, tandis que les tarifs internationaux sont déterminés conformément aux dispositions de l'article 16 de la Loi sur le téléphone. La réglementation sur les tarifs des services intérieurs est fondée sur l'Ordonnance de 1959 concernant la télégraphie sans fil. Les coûts relatifs des services internationaux de télécommunication incorporent les taux comptables, les frais généraux, les niveaux de ventes, les ajustements pour les fluctuations du taux de change, etc. 101. Si les services de télécommunication de base sont fournis exclusivement par la TSTT, rien n'empêche une autre entreprise d'offrir des services à valeur ajoutée en utilisant le réseau de cette dernière. De tels services comprennent la fourniture de renseignements et la recherche dans des bases de données en direct, l'échange de données électroniques, les services de télécopie améliorés, la conversion de codes et de protocoles et le traitement de données en direct. À l'heure actuelle, les services de radiorecherche sont fournis par un certain nombre d'exploitants autres que la TSTT, qui doivent demander une licence à cette dernière. Les critères utilisés pour octroyer les licences sont notamment la compatibilité technique avec les systèmes existants et la disponibilité des fréquences. On distingue à l'heure actuelle 12 sociétés qui fournissent ces services. En 1991, la TSTT a instauré le service de téléphonie mobile cellulaire qu'elle est toujours la seule à offrir, avec 13 000 clients en date de juillet 1998. Les réseaux privés sont autorisés s'ils utilisent des installations autonomes ou louées pour leur propre usage et ne peuvent normalement se relier au service public (c'est-à-dire aucune interconnexion ou revente). Il n'y a aucune restriction sur la vente, la location, la connexion, l'entretien et les réparations de matériel installé chez les clients bien qu'une autorisation préalable soit requise. 102. Le gouvernement de la Trinité-et-Tobago a participé aux négociations sur les télécommunications de base de l'AGCS. La Trinité-et-Tobago a consolidé la pleine concurrence dans les services à valeur ajoutée, en utilisant le réseau de la TSTT, ainsi que dans les services mobiles et les services fixes par satellite à l'intention du public. Les entreprises désireuses d'offrir au public des services mobiles au moyen d'installations terrestres, des services Internet, et des services d'accès à Internet et de téléconférence pour usage privé selon les modes de la fourniture transfrontières et de la présence commerciale doivent ouvrir des négociations avec la TSTT. Comme on l'a noté ci-dessus, la Trinité-et-Tobago a consolidé ses engagements en matière de concurrence pleine et entière dans les secteurs de la vente, la location, l'entretien, la connexion et la réparation de matériel de télécommunication et des services de consultation en la matière. Enfin, à titre d'engagement 45 La principale raison qui explique le retard du Président à accorder sa sanction serait le changement survenu au sein du gouvernement en décembre 1991 (McCormick, 1994). WT/TPR/S/49 Page 116 Examen des politiques commerciales additionnel au titre de l'article XVIII de l'AGCS, la Trinité-et-Tobago est convenue de se conformer à tous les principes réglementaires décrits dans le document de référence.46 103. En 1997 a été créé un Comité de la politique des télécommunications composé de représentants de secteurs public et privé et chargé de préparer une politique nationale en matière de télécommunications. Cette politique doit déboucher sur un cadre permettant de créer un environnement concurrentiel dans l'industrie. Un groupe de travail, nommé en juin 1997 par le Conseil des ministres, a présenté une série de recommandations en vue de l'établissement d'une politique nationale des télécommunications. Parmi ces recommandations, citons les suivantes: modifier avant sa proclamation la Loi de 1991 portant création de l'Administration des télécommunications; créer un nouvel organisme de réglementation, l'Administration des télécommunications; établir un cadre réglementaire approprié pour les télécommunications; élaborer une politique sur la cession d'actifs et la concurrence; recenser les besoins en matière d'expansion optimale des réseaux; et fournir un service universel. iv) Transport maritime 104. Les ports de Port of Spain à Trinité et de Scarborough à Tobago appartiennent à l'Administration portuaire de la Trinité-et-Tobago, l'entreprise d'État qui les administre. L'Administration portuaire a été créée en 1961 pour gérer les ports et fournir des services de manutention des marchandises, de touage et de dragage et de traversée entre les îles. Le premier port en importance du pays, celui de Port of Spain, accueille les principales marchandises sèches, les conteneurs et les marchandises générales ou diverses, les liquides en vrac et les voyageurs et, depuis quelques années, il est en train de devenir une plaque tournante régionale majeure pour le transbordement. Le deuxième port, celui de Point Lisas, est administré par la PLIPDECO, qui s'occupe également du domaine industriel et de la zone franche de Point Lisas.47 Point Lisas se spécialise dans les marchandises industrielles dont l'acier, l'ammoniac, le méthanol, l'urée, le carbure de fer et le minerai de fer.48 Le troisième port, celui de Scarborough, est utilisé principalement pour le transport des voyageurs et des marchandises entre les îles et pour les croisières internationales. Le déchargement et le chargement des marchandises diverses à tout port du pays autre que Point Lisas est subordonné à l'autorisation de l'Administration portuaire. 105. La Loi de 1987 sur la navigation régit l'immatriculation des navires. La Division des services maritimes, qui relève du Ministère des travaux publics et des transports, a été créée pour administrer et appliquer toutes les dispositions de la Loi. La Loi réserve l'immatriculation aux navires qui appartiennent à des ressortissants de la Trinité-et-Tobago et d'autres États membres de la CARICOM, aux étrangers qui effectuent des opérations d'affrètement ″coque nue″ et à ceux qui exploitent des coentreprises de navigation avec des ressortissants de la Trinité-et-Tobago. Les armateurs locaux ne sont pas tenus d'arborer le pavillon national ni même très encouragés à le faire, d'où le fait qu'en 1997, seulement 42 navires étaient immatriculés dans la Trinité-et-Tobago. Une des raisons pour lesquelles 46 Le document de référence expose un ensemble de principes réglementaires en faveur de la concurrence, concernant notamment les sauvegardes en matière de concurrence, les garanties relatives à l'interconnexion, la transparence des processus d'octroi de licences et l'indépendance des organismes de réglementation. 47 La Société de développement portuaire de Point Lisas administre les stations d'examen des conteneurs pour le compte du Département des douanes et de l'accise. 48 Ces dernières années, Point Lisas a également accueilli des conteneurs et des marchandises diverses. Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 117 les transporteurs nationaux de pétrole et de gaz ne s'immatriculent pas au pays est que le gouvernement n'a pas ratifié la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (MARPOL), le traité international qui encadre la lutte contre la pollution maritime. Toutefois, selon les autorités, la loi devant donner effet à MARPOL et aux autres traités majeurs en matière de prévention de la pollution, de responsabilité civile et d'indemnisation a été rédigée et devrait être promulguée d'ici à la fin de 1998. Le gouvernement la révise actuellement afin d'en améliorer le contenu et ses mécanismes de réglementation49, et d'y incorporer de nouvelles incitations. 106. Il n'y a aucune restriction à l'entrée de navires dans les eaux de la Trinité-et-Tobago. Toutefois, on s'attend à ce que les navires soient conformes aux normes applicables en matière de sécurité et de prévention de la pollution. Toutefois, les routes inter-îles de la Trinité-et-Tobago sont protégées par une politique sur le cabotage et sont administrées par l'Administration portuaire. Les bateaux désireux d'effectuer du cabotage entre les îles de Trinité et de Tobago sont tenus de se procurer une licence; cette prescription s'applique autant aux ressortissants du pays qu'aux étrangers. 107. La situation géographique de la Trinité-et-Tobago - 15 km au large de la côte vénézuélienne a rendu ses ports attrayants comme centres de transbordement des conteneurs entre l'Amérique du Nord/l'Europe et l'Amérique du Sud. À Port of Spain, le trafic de transbordement de conteneurs a connu une croissance de 261 pour cent entre 1992 et 1997. En 1997, une proportion de 49 pour cent des 209 530 EVP (équivalents 20 pieds) de marchandises entrées dans le port en conteneurs étaient en transit. Les frais de manutention de 74 dollars EU le conteneur en transbordement sont les plus bas de la région et les armateurs disposent d'une période d'entreposage gratuit de 21 jours.50 108. Après des dizaines d'années de pertes, les activités de l'Administration portuaire sont rentables depuis 1994, et l'Administration a affiché un bénéfice d'exploitation de 40 millions de dollars de la Trinité-et-Tobago en 1997. Des plans sont en préparation pour commercialiser ses activités, qui supposeront la création d'entreprises distinctes pour la manutention et les services maritimes. L'Administration portuaire détiendra initialement 100 pour cent des actions mais en vendrait par la suite à des investisseurs nationaux et étrangers. 109. Les engagements pris au titre de l'AGCS par la Trinité-et-Tobago concernant les services de transport maritime comprennent ce qui suit: aucune limitation concernant l'un ou l'autre des quatre modes de fourniture pour ce qui est des réparations en cale sèche, de la construction de bateaux et de l'exploitation des bateaux et du transport maritime; aucune limitation concernant les services des aides à la navigation et les services de communication et météorologiques (maritimes); aucune limitation concernant la présence commerciale et la présence de personnes physiques pour ce qui est des visites de bateaux, sous réserve des prescriptions relatives à l'immatriculation et à la certification. v) Aviation civile 110. On dénombre deux aéroports internationaux, celui de Piarco à Trinité et celui de Crown Point à Tobago, dont l'Administration aéroportuaire de la Trinité-et-Tobago, société d'État, est propriétaire et exploitant. Est en voie de réalisation un projet de modernisation de l'aéroport de Piarco d'une valeur de 80 millions de dollars EU, comprenant la construction d'une nouvelle aérogare et de nouvelles installations, ainsi que des améliorations aux services de manutention et de stockage des 49 Ministère des finances (1997). 50 Lloyd's List, 28 août 1996. WT/TPR/S/49 Page 118 Examen des politiques commerciales marchandises, d'entretien des aéronefs et de restauration pour les voyageurs. Grâce à ce projet, la capacité de l'aéroport devrait atteindre 1 500 passagers à l'heure.51 111. La Compagnie aérienne de la Trinité-et-Tobago (BWIA International), le transporteur national, a fait l'objet d'une cession partielle en février 1995, après avoir subi des pertes de 1,9 milliard de dollars de la Trinité-et-Tobago sur la période 1980-1994.52 Dans le but d'améliorer les résultats financiers de la BWIA, 50 pour cent des actions de la compagnie ont été vendues à des investisseurs privés, tandis que l'État en conservait 33,5 pour cent et en distribuait 15,5 pour cent aux employés.53 La BWIA est membre de l'Association du transport aérien international (IATA). 112. Le cadre réglementaire régissant le secteur de l'aviation civile est contenu dans l'Ordonnance de 1995 sur l'aviation civile. Avec la promulgation de la Loi, la Trinité-et-Tobago répond aux prescriptions de l'Organisation de l'aviation civile internationale. L'immatriculation des aéronefs relève de la Division de l'aviation civile du Ministère des travaux publics et des transports, qui délivre des certificats d'exploitation d'aéronefs. Le principal critère ouvrant droit à l'immatriculation est la sécurité. Les aéronefs immatriculés à l'étranger et pour lesquels un certificat d'exploitation a été délivré doivent simplement obtenir une autorisation de la Division. En septembre 1997, on dénombrait 45 appareils immatriculés au pays et deux à l'étranger qui avaient la Trinité-et-Tobago comme base d'opérations. Le pays a conclu des accords bilatéraux en matière de services aériens avec 17 pays, et 17 compagnies aériennes sont enregistrées pour exploiter des services dans la Trinité-et-Tobago.54 Seulement quatre exploitants transportent des voyageurs sur les routes internationales (à l'exclusion des routes régionales). Le trafic inter-îles est protégé par une politique sur le cabotage et est exploité par une compagnie privée nationale, Air Caribbean, ainsi que par la BWIA. 113. Les services de manutention des marchandises sont assurés par des sociétés privées étrangères et nationales. Les installations et les services de réparation des compagnies aériennes sont ouverts aux étrangers mais il n'y a aucun exploitant actuellement; ces services sont assurés par la BWIA et par Air Caribbean. 114. La plupart des États membres de la CARICOM, sauf les Bahamas, la Jamaïque et Montserrat, ont conclu et signé un Accord multilatéral sur les services aériens.55 L'Accord autorise également les transporteurs aériens désignés de la CARICOM à offrir tous les types de services aériens à l'intérieur de la Communauté. Toutefois, le trafic intérieur serait réservé aux transporteurs nationaux. L'Accord établit également des lignes directrices sur la concurrence, l'établissement des tarifs et la sécurité. En outre, la CARICOM et les États-Unis sont convenus à leur sommet de 1997 de mettre sur pied un réseau d'aviation régionale assorti de normes de sécurité et d'autres réglementations. La CARICOM 51 Il a récemment été annoncé que le projet était interrompu temporairement (EIU, 1997). 52 Ministère des finances (1995). 53 L'État avait acheté la BWIA de la British Overseas Airways Corporation (BOAC) en 1961. En 1980, la BWIA est devenue la Trinidad and Tobago Airways Corporation en vertu d'une Loi du Parlement. 54 Trinité-et-Tobago a conclu des accords bilatéraux en matière d'aviation avec les pays suivants: Aruba, Antigua-et-Barbuda, Barbade, Belgique, Canada, Cuba, Danemark, États-Unis, France, Jamaïque, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Sainte-Lucie, Saint-Kitts-et-Nevis, Suède et Suisse. 55 Les gouvernements des Bahamas et de la Jamaïque ont indiqué leur volonté de ne pas être parties à l'Accord pour le moment. Trinité-et-Tobago WT/TPR/S/49 Page 119 poursuit la mise en place du mécanisme de supervision de la sécurité de l'aviation régionale. L'objectif de ce mécanisme est de réglementer le recours par les membres participants à leurs inspecteurs des opérations de vol et de la navigabilité, de manière que les services fournis par ces derniers puissent l'être d'une manière compatible avec les normes de sécurité fixées par l'Organisation de l'aviation civile internationale. vi) Tourisme 115. Si le secteur du tourisme de la Trinité-et-Tobago apporte une contribution relativement faible à l'économie par comparaison avec d'autres îles des Caraïbes, le gouvernement reconnaît que ce secteur recèle un potentiel considérable de création d'emplois et de production de recettes en devises. Le secteur a représenté 1,0 pour cent du PIB et 1,5 pour cent de l'emploi total en 1997. Les arrivées de touristes sont passées de 219 836 en 1991 à 324 293 en 1997 tandis qu'au cours de la même période, le nombre de chambres grimpait de 2 141 à 3 652. 116. Dans le but d'encourager l'expansion de l'industrie hôtelière, la Loi sur le développement de l'hôtellerie a été promulguée en 1963 puis modifiée pour permettre l'octroi d'incitations aux propriétaires et aux exploitants d'hôtels. Ces incitations sont notamment une trêve fiscale pour une durée de cinq à dix ans; un amortissement accéléré pour le matériel acheté par un hôtelier; une déduction en capital pour les dépenses d'immobilisation approuvées; le report des pertes subies par les propriétaires et/ou les exploitants durant la trêve fiscale; et une exonération fiscale pour les dividendes versés à un propriétaire ou à un exploitant. Également, des exonérations de droits de douane et d'accise sont accordées à l'égard des matériaux de construction et du matériel hôtelier utilisés dans le cadre de la construction et de l'aménagement d'un hôtel. Pour être admis à bénéficier des incitations, un projet de construction d'hôtel doit prévoir un minimum de dix chambres et doit être approuvé par le Ministère du tourisme qui jouit d'un pouvoir discrétionnaire à cet égard selon l'ampleur du projet. Le Ministère est chargé d'établir la politique globale en matière de tourisme, d'en surveiller l'application et de voir au respect de la réglementation pertinente. La TIDCO est chargée de la coordination et de la commercialisation globales de la Trinité-et-Tobago comme destination touristique internationale et de la promotion des occasions d'investissement et de la participation du secteur privé. 117. Dans le but d'encourager l'industrie touristique dans son ensemble, y compris l'industrie hôtelière, un projet de loi sur le développement du tourisme, qui abroge la Loi sur le développement de l'hôtellerie, doit être mis en œuvre au cours du deuxième semestre de 1998, et permettra d'étendre les incitations à l'investissement à une large gamme d'activités de l'industrie touristique. Ces activités sont notamment le transport terrestre et maritime, l'aménagement de lieux historiques, la production de films publicitaires, l'organisation d'événements artistiques et sportifs d'envergure internationale, la construction d'une marina, l'organisation d'activités de plongée sous-marine, de sports aquatiques et de croisières en bateaux nolisés ainsi que l'exploitation de restaurants, de boîtes de nuit et d'autres installations de divertissement destinées principalement aux touristes. 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