Le méridien rapport d`activité 2010

Transcription

Le méridien rapport d`activité 2010
LE MERIDIEN asbl
Service de Santé Mentale
Agréé par la Cocof
RAPPORT
D’ACTIVITES 2010
Rue du Méridien, 68 – 1210 Bruxelles
02/218 56 08
[email protected]
TABLE DES MATIERES
Introduction
p. 3
Chapitre I :
Données administratives
- Données d’identification
- Composition de l’équipe
- Composition du CA et de l’AG
p. 4
p. 4
p. 5
Chapitre II :
Missions générales
- Accueil
- Consultation/diagnostic/traitement
- Statistiques générales
- Equipe enfants
- Equipe adultes
- Equipe ados
- Travail social
p. 10
p. 10
p. 10
p. 10
p. 11
p. 26
p. 28
p. 29
Chapitre III :
Activités hors consultation :
1. Prévention et/ou communautaires
2. Coordination, partenariat, réseau
3 Information, formations et supervisions
p. 31
p. 31
p. 32
p. 38
Chapitre IV :
Organisation de l’équipe
1. Coordination, Direction Médicale, Bureau de Direction
2. Secrétariat
3. Réunions et séminaires internes
4. Formation continue
5. Recherche et publications
6. Représentations extérieures
7. Nord Sud
p. 44
p. 44
p. 44
p. 44
p. 45
p. 45
p. 50
p. 51
Chapitre V :
Projets spécifiques
1. PSMC
2. RES
3. RESEAU SANTE MENTALE/PRECARITES
p. 52
p. 52
p. 63
Démarche d’évaluation qualitative
p. 82
Chapitre VI :
p. 6
p. 65
Chapitre VII : Commentaires, remarques et perspectives
p. 83
Annexes
- DEQ étude d’environnement
- DEQ formulaire complet
p. 84
p. 87
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 2
INTRODUCTION
2010… une année marquée par les difficultés financières qui essouffle progressivement les équipes.
Les motifs principaux en restent bien connus et toujours sans solutions à ce jour : les compléments
salariaux liés à la reprise puis la hausse des anciennetés du personnel non Cocof : ACS, Maribel… A
chaque départ spontané, ou crédit temps, ou dès que l’occasion le rend possible, nous essayons de
stabiliser ces personnes sur des postes Cocof. L’autre inquiétude, qui dépasse bien sûr largement notre
service est l’état global de la situation socio-économique de la population bruxelloise qui affecte
évidemment les recettes de consultation…
2010… l’année de l’application du nouveau décret, spécifiquement l’innovation de la démarche
d’évaluation qualitative (DEQ). Celle-ci n’aura vu son démarrage qu’au dernier trimestre, la liste des
thèmes dans lesquels opérer notre choix n’étant arrivée que tardivement. Ce ne sera donc qu’en
2011que le processus prendra vraiment sa vitesse de croisière, autour du thème de la connaissance des
publics (adolescents spécifiquement).
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 3
CHAPITRE I - DONNEES ADMINISTRATIVES
Données d’identification
Service de Santé Mentale Le Méridien, Asbl
Rue du Méridien, 68
1210 – BRUXELLES (Saint Josse-ten-Noode)
Tél : 02 218 56 08
Fax : 02 218 58 54
Responsables et personnes habilitées à représenter le service :
Co-direction :
Coordination générale : Marie Cécile HENRIQUET
Responsabilité médicale : Docteur Charles BURQUEL
Heures d’ouverture :
L’accueil est assuré de 9H à 17H tous les jours, (sauf pendant les vacances scolaires où l’accueil
s’ouvre à 10H), les mardi, mercredi et jeudi, le centre est ouvert jusque 18h.
Le service est bien sûr souvent ouvert quasiment tous les jours au-delà de 17H, pour assurer les
consultations, et éventuellement des accueils « surprise ».
Territoire :
Essentiellement constitué par la commune de Saint Josse, il est élargi aux environs définis de la
façon suivante : boulevard du Jardin Botanique / boulevard d’Anvers-Baudouin / chaussée
d’Anvers jusqu’au square Jules Detrooz / rue des Palais / avenue Rogier / place Meiser /
boulevard Reyers / avenue de Roodebeek / avenue de Cortenberg / Rond point Schuman / rue de
la Loi / rue Royale / Jonction boulevard Botanique.
Saint Josse reste encore à ce jour la commune la plus pauvre de Belgique…
Composition cadre agréé Cocof – cadre non agréé :
ARNOULD
Aurore
ARMANET
Eléonore
Formation syst.en cours Éq.enfant 0,5
s
Anthropologue Doctorat
Commu/r 0,75
és.précarit
és
BASTIN Sylvie Ass. soc
Formation systémique Adultes 0,5
BAUTIER Anne Psychologue formation analytique Adultes
BRYSSINCK
Ann
BURQUEL
Charles
COLINET Jean
CONROTTE
Joëlle
CORRAL
Psychologue
ACS
COCOF
Psychiatre
Psychanalyse adultes
Adultes
0,5
COCOF
Stagiaire 3ème
cycle
Indép oct 2010
COCOF
Psychiatre
Thérap.Famil.Systém. Adultes
0,5
COCOF
Psychologue
Psychologue
Thér fam systém
Adultes
Psychanalyse adultes Adultes
+ adolescents
Santé Communautaire Commu
0,25 stagiaire
0,625 COCOF
Psychologue
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 4
0,20
Fds propres
SALAZAR
Namur
DECLERCQ
Emmanuel
DELCROIX
Laetitia
FLABAT Marc
FOLLET Sabine
GONCALVES
Manu
Psychologue
3eme cycle analytique Adultes
0,5
Assist.
Pédopsych.
Ass.Soc
Psychologue
Ass Soc
Enfants
0,5
Stagiaire 3ème
cycle
Fds propres
Enfants
Enfants
Adultes
Coord.
précarité
Commun
0,5
0,75
0,5
0,5
COCOF
COCOF
COCOF
COCOF
GUILLAUD
Véronique
HENRIQUET
Marie-Cécile
Ass Soc
HUYSEGOMS
Marie
logopède
Psychologue
Interv.thérap Systém
Psychanalyse enfants
Psychanal enfts et
adultes
Equipe commu
remplac.
Thérap.Famil.Systém
JAMAR Claudine Secrétaire
JAMOULLE
Anthropologu Doctorat
Pascale
e
Enfants/
Ad
coord.
enfants
Psychanal. Enfants
PEETERS
Thomas
Formation systémique Adultes
en cours
Assistant
psychiatre
Diplômé 30 /9
RAMALO Isabel Psychiatre
RENDERS Xavier Doct psychol
Psychanalyse adul.
Psychanalyse
Psychanalyse enfants
0,5
Administ 0,5
formatio
n « SMen
0,5
Contexte
social »/r
echerche
Enfants 0,25
KOTSCHOUBEY Psychologue
Tatiana
LAROCHE Anne Psychologue
Sophie
LUXEREAU
Psychiatre
Catherine
MAIZIN Antoine Assistant
psychiatre
NYARWAYA
Assistant en
Gakuru
psychologie
PEPIN Monique Psychologue
PLAZA Ana
Educatrice A2
Stagiaire 3e cycle
analyti
Psychanalyse adultes
0,5
Maribe
0,25 COCOFau 1/4
0,875 COCOF
COCOF
remplace
B.Van Leuven
COCOF
COCOF
COCOF
Enfants
Adultes
0,5
Indépend
Adultes
0,5
Fds propres
Adultes/a
ccueil
Adultes 0,5
Administ 0,5
et accueil 0,5
Ados
enfants
ROMEDENNE Pédopsychiatre Psychanalyse enfants Enfants
Laurence
SALMON
Assistante
Congé maternité
Adultes
Yasmine
Psychiatre
ROMERO Paulina Assis Soc
Projet Réseau EchangesCommu
et Savoirs
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 5
0,5
Article 60 sorti
en juin2010
Indépend
Maribel
RTT embauche
compens.
Fds propres
Indépend.
0,25 Indépend
2H/moisBénévole :1/09
=10H/Sem
0,5
COCOF
Fds propres
0,35
0,25COCOF+F
ond Prop
SANTANA
Psychologue. psychanalyse.
Barbara
SORGELOOS
Logopède/Soci
Laurence
ologue
THEISEN Hughes Psychiatre
En formation
analytique
THOMAS
Psychologue Santé Communautaire
Nathalie
VANDENBROU Aurélie
En formation psychan
CKE
VAN LEUVEN Logopède
Interv.thérap.Systém
Béatrice
VUROVECZ
Secrétaire
Katalin
VRENEZI Ajshe entretien
WAUTHOZ
Aurélie
Assist.
en
psychologie
WAUTIER
Alexandra
Assistante
pédopsychiatre
ZIBOUH Ahmed ouvrier
psychanalytique
Adultes
Enfants
commu
Adultes
0,25
CDD
0,5
Congé
sans
solde au 1/4
COCOF
COCOF
0,5
Indépend
commu
0,5
ACS
Adultes
0,5
stagiaire
Enfants
0,5
COCOF crédit
temps au1/11
COCOF
Administ 0,5
Admin/m 0,5
aintenanc
e
Administr 1
/
accueil
enfants
0,5
Maribel au 1/11
Administ/ 1
maintenan
ce
ACS
ACS(contrat de
remplacement
B.G)
Fds propres
Sortie 30/9
Composition du CA et de l’AG :
L'Assemblée Générale du 27/04/2010 a acté les modifications suivantes dans la composition
du Conseil d'Administration :
Démissions : Pr Philippe Meire, Pr Jean-Paul Roussaux
Admissions : Pr Anne-Marie Kumps, Mme Sandrine Neuville, Pr Arlette Seghers
BURQUEL Charles
CHARLIER Dominique
de BORMAN Maurice
DEHASPE Philippe
d'HOOP CATHERINE
DUBOIS Vincent
GERSDORFF Michel
GIANELLO Pierre
HERS Denis
HEYMANS Jean-Philippe
KUMPS Anne-Marie
LEGEIN François
NEUVILLE Sandrine
SCHWERING Karl-Leo
Nommés au CA sur proposition de :
SSM le Méridien
Cliniques universitaires St-Luc
SSM Centre Chapelle-aux-Champs
Cliniques universitaires St-Luc
Faculté de Médecine UCL
SSM Centre Chapelle-aux-Champs
SSM le Chien Vert
SSM-UCL-BXL
SSM de LLN
SSM Centre Chapelle-aux-Champs
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 6
SEGHERS Arlette
INVITES AU CA
MEERSSEMAN Marie-Christine
HENRIQUET Marie-Cécile
AVANZATO Carmelino
le Bureau de l'APSY-UCL
coordinatrice SSM Le Chien Vert
coordinatrice SSM Le Méridien
comptable (présent lorsque des points financiers sont
abordés)
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 7
Membres de l'Assemblée Générale des associations sans but lucratif
SSM-UCL-BXL, Centre Chapelle-aux-Champs, SSM le Méridien, SSM Le Chien Vert
Assemblée générale du 27/04/2010 :
Admissions : Pr A-M Kumps, Mme Sandrine Neuville, Dr Claire Van Daele, Mme Martine Goffin
Démissions : Mme Pascalette Wigny, Mr Patrick Gilson
Décès : Mr Fernand van Lidth de
Jeude
BALESTRIERE Lina
Avenue des Frères Legrain, 45
1150
Bruxelles
BURQUEL Charles
Avenue du Bois de la Cambre, 20
1170
Bruxelles
CHARLIER Dominique
Chemin d'Eve, 2
1460
Ittre
d'ALCANTARA Ann
s'Hertogenlaan, 72
3000
Leuven
de BECKER Emmanuel
Avenue Chapelle-aux-Champs, 82
1200
Bruxelles
de BORMAN Maurice
Rue du Château 8
1450
Chastre
DEHASPE Philippe
Rue Prosper Matthys 32
1190
Bruxelles
DESCAMPS Manoëlle
Avenue du Fer à Cheval, 15
1970
WezembeekOppem
d'HOOP Catherine
Rue Henri Marichal, 19
1050
Bruxelles
DUBOIS Vincent
Hertstraat, 19
3090
Overijse
GEERAERT Roland
Avenue Edouard Speeckart, 1
1200
Bruxelles
GERSDORFF Michel
Rue Vervloesem, 60
1200
Bruxelles
GIANELLO Pierre
Avenue de la Rochefoucauld 9
1330
Rixensart
GOFFIN Martine
Felix Timmermanslaan, 88
1831
Diegem
HENRIQUET Marie-Cécile
Rue des Chardons, 46 bte 23
1030
Bruxelles
HERS Denis
Rue de l'Eglise, 11
1435
Corbais
HEYMANS Jean-Philippe
Rue Simonis, 15
1060
Bruxelles
KUMPS Anne-Marie
"Les Bruyères", Rue au Bois, 376 bte 27
1150
Bruxelles
LEGEIN François
Avenue Molière, 223
1050
Bruxelles
MASSON Antoine
Rue Artan, 119
1030
Bruxelles
MEERSSEMAN Marie-Christine
Rue des Vignes, 3
1325
ChaumontGistoux
MEIRE Philippe
Chemin de Try, 31
1300
Limal
NEUVILLE Sandrine
Rue de Perwez 35
5031
Grand-Leez
RENDERS Xaxier
Rue Emmanuel Mertens, 71
1150
Bruxelles
ROUSSAUX Jean-Paul
Avenue du Diamant, 94
1040
Bruxelles
SCHWERING Karl-Leo
Avenue Winston Churchill, 23
1180
Bruxelles
SEGHERS Arlette
Rue de la Bruyère, 5
5931
GerompontBomal
VAN CAUWENBERGHE Rita
Avenue de la Chapelle, 118
1950
Kraainem
VAN DAELE Claire
Avenue Paul Hymans 119 bte 1
1200
Bruxelles
VAN DEN EYNDE Sylvie
Rue Coenen, 10
1160
Bruxelles
van MEERBEECK Philippe
Avenue de l'Armée, 55
1040
VOS Christiane
Rue Profonde, 39
1970
WILLAME Madeleine
Avenue Grandchamps, 282
1200
Bruxelles
WezembeekOppem
Bruxelles
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 9
CHAPITRE II - MISSIONS GENERALES
1.
Accueil
Le fait d’avoir deux accueillantes à temps plein a certes rendu cette fonction plus confortable, les
deux personnes pouvant se relayer et rythmer leur temps avec d’autres activités, élargissant
progressivement la notion d’accueil, permettant le déploiement d’autres dispositifs (voir dans le
chapitre « équipe enfants » la présentation de l’ « Espace Accueil »).
2.
2.1.
Consultation/diagnostic/traitement :
Statistiques générales
INTERVENTIONS : PRESTATIONS
REALISEES
EQUIPE
ENFANTS
N
%
VENU
2433
77,41
SPONTANE
0
0,00
PAS VENU
460
14,64
DECOMMANDE
247
7,86
INCONNU
3
0,10
ADULTES
N
4844
0
805
300
2
TOTAL
%
81,40
0,00
13,53
5,04
0,03
7277
0
1265
547
5
80,02
0,00
13,91
6,01
0,05
TOTAL
3143
100,00
5951
100,00
9094
TYPES DE PRESTATIONS REALISEES (Patients venus au rendez-vous ou venue spontanée) :
EQUIPE
ENFANTS
ADULTES
TOTAL
N
%
N
%
ENTRETIEN
1156
47,51
666
13,75
1822
SUIVI
113
4,64
257
5,31
370
THERAPIE
518
21,29
3823
78,92
4341
REEDUCAT.
423
17,39
2
0,04
425
EXAM/RAPP.
182
7,48
4
0,08
186
TESTING
DEMARCHES
39
1,60
82
1,69
121
& ACCOMP.
AUTRES
0
0,00
0
0,00
0
INCONNU
2
0,08
10
0,21
12
100,00
TOTAL
2433
100,00
4844
100,00
7277
DONT
+ MEDICATION
0
0,00
0
0,00
0
Pas relevé
TYPES DE SUIVIS REALISES (Patients venus au rendez-vous ou venue spontanée) :
EQUIPE
ENFANTS
ADULTES
TOTAL
N
%
N
%
INDIVIDUEL
1699
69,83
4587
94,69
6286
COUPLE
11
0,45
45
0,93
56
FAMILLE
549
22,56
171
3,53
720
GROUPE
0
0,00
0
0,00
0
100,00
25,04
5,08
59,65
5,84
2,56
1,66
0,00
0,16
0,00
86,38
0,77
9,89
0,00
RESEAU
162
6,66
23
0,47
185
2,54
AUTRE
0
0,00
0
0,00
0
0,00
INCONNU
12
0,49
18
0,37
30
0,41
TOTAL
2433
100,00
4844
100,00
7277
100,00
DONT
INTERV. EN
RESEAU
(simples ou
combinées)
162
6,66
23
0,47
185
2,54
INTERV. EN
COTHERAPIE
2 cother.
274
11,26
67
1,38
341
4,69
3 cother. & +
15
0,62
2
0,04
17
0,23
TOTAL
289
11,88
69
1,42
358
4,92
LIEU DU SUIVI REALISE (Patients venus au rendez-vous ou venue spontanée) :
EQUIPE
ENFANTS
ADULTES
TOTAL
N
%
N
%
SSM
2232
91,74
4713
97,30
6945
95,44
TELEPHONE
140
5,75
8
0,17
148
2,03
DOMICILE
5
0,21
68
1,40
73
1,00
HOPITAL
8
0,33
8
0,17
16
0,22
INSTITUTION
2
0,08
0
0,00
2
0,03
AUTRE
46
1,89
47
0,97
93
1,28
INCONNU
0
0,00
0
0,00
0
0,00
TOTAL
2433
100,00
4844
100,00
7277
100,00
EXPERTISES & INTERVENTIONS SOUS CONTRAINTE (Patients venus au rendez-vous ou venue
spontanée) :
EQUIPE
ENFANTS
ADULTES
TOTAL
N
%
N
%
NON
1973
81,09
4842
99,96
6815
93,65
EXPERTISE
22
0,90
2
0,04
24
0,33
SUIVI SOUS
15
0,62
0
0,00
15
0,21
CONTRAINTE
AUTRE
423
17,39
0
0,00
423
5,81
INCONNU
0
0,00
0
0,00
0
0,00
TOTAL
2433
100,00
4844
100,00
7277
100,00
DONT
DEMANDE
PAR LA
JUSTICE
16
0,66
0
0,00
16
0,22
Les chiffres restent stables.
2.2.
Equipe enfants
En plus de l’équipe de base nous avons accueilli cette année :
- une stagiaire psychologue enfant en formation analytique
- une assistante pédopsychiatre
- en fin d’année une stagiaire assistante sociale qui se spécialise en santé mentale
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 11
Une de nos logopèdes a pris un crédit temps et nous avons accueilli en octobre sa
remplaçante.
Depuis octobre également le professeur Xavier Renders, maintenant pensionné, rejoint à titre
bénévole l’équipe trois demi jours par semaine. Il est présent à toutes nos réunions, fait des
co-consultations, aide à l’analyse de la demande et peut prendre seul quelques situations.
Isabel Ramalo, pédopsychiatre indépendante participe une fois par mois à une de nos
réunions cliniques.
Nous avons terminé en juin les supervisions avec Mme Suzann Wolff. Nous estimions, de
commun accord, qu’un bout de chemin de trois ans était suffisant pour ne pas s’installer dans
la routine. Le bilan de cette supervision analytique est positif.
Quelques repères et réflexions :
Nous avons travaillé spécifiquement cette année la question de la consultation en binôme
logopède/psychologue.
- c’est un double regard sur l’analyse de la demande
- le psychologue est présent lors de la restitution du bilan de départ et au bilan de travail
trimestriel
Suivant les situations on peut élargir le cadre de la consultation logopédique à des entretiens
de famille. Nous ne remettons pas de bilan écrit aux parents. Nous ne souhaitons pas fermer
le discours sur l’enfant par un écrit trop technique et/ou trop évaluatif. Un contact est
possible avec les enseignants, par téléphone et de préférence pendant les consultations, en
présence des parents. Ces contacts font l’objet d’une discussion avec la famille.
Les écrits se transmettent aux autres professionnels en accord avec les familles. On peut
imaginer des exceptions au cas par cas.
La question des mineurs qui consultent sans autorisation parentale a été abordée. Le médecin
a la liberté et la responsabilité d’évaluer la situation en fonction de l’intérêt du mineur et
compte tenu du contexte familial. Dans tous les cas nous veillons évidemment à ne pas
disqualifier les parents. L’idéal reste évidemment d’interroger le mineur sur ses motivations
et de préférer l’accord parental. Cette responsabilité d’abord envisagée à la lumière de la
déontologie médicale est étendue à tous les cliniciens.
La réflexion sur le choix d’un sujet à creuser pour le « décret d’évaluation qualitative » a été
guidée par toute une série de situations rencontrées dans la clinique :
- Parents désemparés par des situations normales du développement, avec perte de repères et
fragilisation du narcissisme parental…
- L’attention à porter aux enfants dont les parents ont des troubles psychiatriques.
- L’augmentation de la violence à l’école, entre pairs et vis à vis des enseignants.
- La mise à mal de la fonction paternelle.
- La perte de contenant de la fonction maternelle.
- L’enfant roi.
- Les mineurs non-accompagnés, orphelins de leurs racines.
-Les modalités de garde dans les divorces qui ne sont plus respectées à l’adolescence.
Et bien d’autres …
C’est donc le sujet de « la connaissance des populations » qui a été retenu pour alimenter la
réflexion sur la qualité de notre travail, rejoignant ainsi les préoccupations et le thème choisi
également dans les autres équipes de notre SSM : adultes et santé communautaire.
STATISTIQUES
EQUIPE ENFANTS
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 12
EQUIPE ENFANTS
FILE ACTIVE /
ENFANTS/ADOLESCENTS
ANNEE D'OUVERTURE DU
DOSSIER
FILLE
N
2010
52
2009
23
2008
12
2007
8
2006
3
2005
1
2004
1
2003
0
2002
0
2001 & antérieure
3
INCONNU
0
TOTAL
103
40,55
CLASSES D'AGE
FILLE
N
0-4
7
5-9
28
10-14
28
15-19
15
INCONNUE
25
TOTAL
103
40,55
%
50,49
22,33
11,65
7,77
2,91
0,97
0,97
0,00
0,00
2,91
0,00
100,00
%
6,80
27,18
27,18
14,56
24,27
100,00
GARCON
N
%
70 49,65
22 15,60
14
9,93
15 10,64
3
2,13
4
2,84
4
2,84
1
0,71
0
0,00
5
3,55
3
2,13
141 100,00
55,51
INCONNU
N
%
3 30,00
2 20,00
0
0,00
0
0,00
3 30,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
2 20,00
0
0,00
10 100,00
3,94
TOTAL
N
%
125 49,21
47 18,50
26 10,24
23
9,06
9
3,54
5
1,97
5
1,97
1
0,39
0
0,00
10
3,94
3
1,18
254 100,00
100,00
GARCON
N
%
11
7,80
39 27,66
44 31,21
19 13,48
28 19,86
141 100,00
55,51
INCONNU
N
%
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
10 100,00
10 100,00
3,94
TOTAL
N
%
18
7,09
67 26,38
72 28,35
34 13,39
63 24,80
254 100,00
100,00
FA-ENF/ADOS
P2
INCONNU
N
%
8 80,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
2 20,00
10 100,00
3,94
TOTAL
N
%
238 93,70
6
2,36
0
0,00
0
0,00
1
0,39
0
0,00
9
3,54
254 100,00
100,00
INCONNU
N
%
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
TOTAL
N
%
0
0,00
0
0,00
1
0,42
21
8,82
0
0,00
5
2,10
REGION DE RESIDENCE
FILLE
GARCON
N
%
N
%
BRUXELLES
98 95,15
132 93,62
BRAB. FLAM.
3
2,91
3
2,13
BRAB. WALL.
0
0,00
0
0,00
FLANDRE
0
0,00
0
0,00
WALLONIE
0
0,00
1
0,71
A L'ETRANGER
0
0,00
0
0,00
INCONNU
2
1,94
5
3,55
TOTAL
103 100,00
141 100,00
40,55
55,51
RESIDENTS BRUXELLOIS : COMMUNE DE
RESIDENCE
FILLE
GARCON
N
%
N
%
ANDERLECHT
0
0,00
0
0,00
AUDERGHEM
0
0,00
0
0,00
BERCHEM STE A.
0
0,00
1
0,76
BRUXELLES
10 10,20
11
8,33
BRUX.(HAREN)
0
0,00
0
0,00
BRUX.(LAEKEN)
2
2,04
3
2,27
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 13
BRUX.(N.-O.-H.)
ETTERBEEK
EVERE
FOREST
GANSHOREN
IXELLES
JETTE
KOEKELBERG
MOLENBEEK ST J.
SAINT-GILLES
SAINT-JOSSE
SCHAERBEEK
UCCLE
WATERM.-BOITSF.
WOL. ST LAMBERT
WOL. ST PIERRE
0
0
2
2
1
1
2
2
2
1
26
44
1
2
0
0
TOTAL
98 100,00
BRUXELLES
BRAB. FLAM.
BRAB. WALL.
FLANDRE
WALLONIE
A L'ETRANGER
INCONNU
0,00
0,00
2,04
2,04
1,02
1,02
2,04
2,04
2,04
1,02
26,53
44,90
1,02
2,04
0,00
0,00
41,18
N
%
49 94,23
2
3,85
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
1
1,92
0
2
2
2
0
1
0
1
3
0
49
56
0
0
1
0
0,00
1,52
1,52
1,52
0,00
0,76
0,00
0,76
2,27
0,00
37,12
42,42
0,00
0,00
0,76
0,00
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
2
6
0
0
0
0
132 100,00
8 100,00
55,46
N
64
2
0
0
1
0
3
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
25,00
75,00
0,00
0,00
0,00
0,00
3,36
%
91,43
2,86
0,00
0,00
1,43
0,00
4,29
N
113
4
0
0
1
0
4
0
2
4
4
1
2
2
3
5
1
77
106
1
2
1
0
238 100,00
100,00
%
92,62
3,28
0,00
0,00
0,82
0,00
3,28
TOTAL
52 100,00
70 100,00
122 100,00
42,62
57,38
100,00
+ 3 patients de sexe inconnu : 2 résidants dans l'agglomération bruxelloise, 1 avec lieu de résidence
inconnu
RESIDENTS BRUXELLOIS : COMMUNE DE
RESIDENCE
FILLE
GARCON
TOTAL
N
%
N
%
N
%
ANDERLECHT
0
0,00
0
0,00
0
0,00
AUDERGHEM
0
0,00
0
0,00
0
0,00
BERCHEM STE A.
0
0,00
0
0,00
0
0,00
BRUXELLES
5 10,20
5
7,81
10
8,85
BRUX.(HAREN)
0
0,00
0
0,00
0
0,00
BRUX.(LAEKEN)
0
0,00
2
3,13
2
1,77
BRUX.(N.-O.-H.)
0
0,00
0
0,00
0
0,00
ETTERBEEK
0
0,00
1
1,56
1
0,88
EVERE
0
0,00
0
0,00
0
0,00
FOREST
1
2,04
1
1,56
2
1,77
GANSHOREN
1
2,04
0
0,00
1
0,88
IXELLES
1
2,04
1
1,56
2
1,77
JETTE
1
2,04
0
0,00
1
0,88
KOEKELBERG
1
2,04
1
1,56
2
1,77
MOLENBEEK ST J.
1
2,04
2
3,13
3
2,65
SAINT-GILLES
0
0,00
0
0,00
0
0,00
SAINT-JOSSE
11 22,45
21 32,81
32 28,32
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 14
0,00
0,84
1,68
1,68
0,42
0,84
0,84
1,26
2,10
0,42
32,35
44,54
0,42
0,84
0,42
0,00
SCHAERBEEK
UCCLE
WATERM.-BOITSF.
WOL. ST LAMBERT
WOL. ST PIERRE
TOTAL
26 53,06
29 45,31
55 48,67
1
2,04
0
0,00
1
0,88
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
1
1,56
1
0,88
0
0,00
0
0,00
0
0,00
49 100,00
64 100,00
113 100,00
43,36
56,64
100,00
+ 2 patients de sexe inconnu : 1 résidant à Saint-Josse, 1 résidant à Schaerbeek
CLASSES D'AGE
FILLE
GARCON
TOTAL
N
%
N
%
N
%
0-4
5
9,62
7 10,00
12
9,84
5-9
11 21,15
22 31,43
33 27,05
10-14
10 19,23
18 25,71
28 22,95
15-19
11 21,15
10 14,29
21 17,21
INCONNUE
15 28,85
13 18,57
28 22,95
TOTAL
52 100,00
70 100,00
122 100,00
42,62
57,38
100,00
+ 3 patients de sexe et âge inconnus
MILIEU DE VIE
HABITUEL
FILLE
GARCON
TOTAL
N
%
N
%
N
%
Seul
0
0,00
1
1,43
1
0,82
Couple sans enf.
0
0,00
0
0,00
0
0,00
Couple avec enf.
22 42,31
37 52,86
59 48,36
Mère + enfant(s)
14 26,92
9 12,86
23 18,85
Père + enfant(s)
0
0,00
0
0,00
0
0,00
3 générations
0
0,00
0
0,00
0
0,00
Fam. accueil
0
0,00
2
2,86
2
1,64
Institution
5
9,62
1
1,43
6
4,92
Autre
0
0,00
1
1,43
1
0,82
Inconnu
3
5,77
2
2,86
5
4,10
PSYSTAT NCOMPL
8 15,38
17 24,29
25 20,49
TOTAL
52 100,00
70 100,00
122 100,00
42,62
57,38
100,00
Garde alternée
3
5,77
4
5,71
7
5,74
Famille recompos.
2
3,85
4
5,71
6
4,92
Famille 5 pers. & +
4
7,69
7 10,00
11
9,02
Famille 3 enf. & +
4
7,69
7 10,00
11
9,02
+ 3 patients de sexe inconnu et psystat non complété
P2009 -ENF/ADOS
P3
ETAT CIVIL DES
PARENTS
MERE
PERE
TOTAL
N
%
N
%
N
%
CELIBATAIRE
4
3,28
5
4,10
9
3,69
MARIE
33 27,05
32 26,23
65 26,64
CONTR. VIE COM.
1
0,82
1
0,82
2
0,82
SEPARE
5
4,10
5
4,10
10
4,10
DIVORCE
17 13,93
14 11,48
31 12,70
VEUF(VE)
1
0,82
1
0,82
2
0,82
S. O. DECEDE
1
0,82
1
0,82
2
0,82
INCONNU
35 28,69
38 31,15
73 29,92
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 15
PSYSTAT NCOMPL
TOTAL
25 20,49
25
122 100,00
122
50,00
50,00
+ 3 patients de sexe inconnu et psystat non complété
SCOLARITE DE
L'ENFANT/ADOLESCENT
FILLE
GARCON
N
%
N
NON SCOLARISE
4
7,69
2
MATERNELLE
4
7,69
6
PRIMAIRE
11 21,15
21
SEC. INFERIEUR
12 23,08
5
SEC. SUPERIEUR
1
1,92
1
SEC. NP
1
1,92
1
SUP. NON-UNIV.
1
1,92
0
SUP. UNIVERSIT.
0
0,00
0
DECROCH. SCOL.
0
0,00
0
ANALPH./ILLETTRE
0
0,00
0
INCONNU
10 19,23
17
PSYSTAT NCOMPL
8 15,38
17
TOTAL
52 100,00
70
42,62
57,38
DONT
ENS. SPECIAL
2
3,85
2
+ 3 patients de sexe inconnu et psystat non complété
SCOLARITE DES
PARENTS
PERE
MERE
N
%
N
SANS SCOLARITE
0
0,00
0
MATERNEL
0
0,00
0
PRIMAIRE
1
0,82
2
SEC. INFERIEUR
2
1,64
1
SEC. SUPERIEUR
0
0,00
0
SEC. Non Précis.
0
0,00
1
Supérieur Non U.
4
3,28
3
Supérieur Univ.
2
1,64
2
Illetr./Analphab.
1
0,82
2
S.O. Décédé
0
0,00
0
INCONNU
87 71,31
86
PSYSTAT NCOMPL
25 20,49
25
TOTAL
122 100,00
122
50,00
50,00
DONT
ENS. SPECIAL
0
0,00
0
+ 3 patients de sexe inconnu et psystat non complété
SITUATION SOCIO-PROFESSIONNELLE DES
PARENTS
MERE
PERE
N
%
N
Actif salarié
14 11,48
18
Actif indépendant
1
0,82
3
20,49
100,00
50 20,49
244 100,00
100,00
TOTAL
N
%
2,86
8,57
30,00
7,14
1,43
1,43
0,00
0,00
0,00
0,00
24,29
24,29
100,00
%
6
4,92
10
8,20
32 26,23
17 13,93
2
1,64
2
1,64
1
0,82
0
0,00
0
0,00
0
0,00
27 22,13
25 20,49
122 100,00
100,00
2,86
4
TOTAL
N
%
0,00
0,00
1,64
0,82
0,00
0,82
2,46
1,64
1,64
0,00
70,49
20,49
100,00
%
0
0,00
0
0,00
3
1,23
3
1,23
0
0,00
1
0,41
7
2,87
4
1,64
3
1,23
0
0,00
173 70,90
50 20,49
244 100,00
100,00
0,00
%
14,75
2,46
3,28
0
0,00
32
4
%
13,11
1,64
TOTAL
N
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 16
Actif N.P.
Actif c. matern./par.
Actif pause car.
D. emploi indem.
D.E. non indemn.
D.E. ALE
D.E. N.P.
Maladie/ITT
Maladie longue dur.
Handicap
Handicapé actif
Alloc. CPAS
Alloc. N.P.
Pension/Prépens.
Au foyer
Etudiant
Sans activité
Sans revenu
S.O. Décédé
Inconnu
PSYSTAT NCOMPL
TOTAL
1
0,82
2
1,64
1
0,82
0
0,00
0
0,00
0
0,00
5
4,10
0
0,00
1
0,82
1
0,82
0
0,00
0
0,00
2
1,64
1
0,82
0
0,00
0
0,00
2
1,64
0
0,00
1
0,82
2
1,64
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
5
4,10
1
0,82
10
8,20
1
0,82
3
2,46
2
1,64
1
0,82
1
0,82
0
0,00
0
0,00
50 40,98
65 53,28
25 20,49
25 20,49
122 100,00
122 100,00
50,00
50,00
+ 3 patients de sexe inconnu et psystat non complété
PROFESSION DES
PARENTS
MERE
PERE
N
%
N
%
Chef d'entreprise
1
0,82
0
0,00
Prof. Libérale
0
0,00
1
0,82
Prof. Intellect./artist.
1
0,82
1
0,82
Cadre
0
0,00
0
0,00
Commerç./artis.
0
0,00
1
0,82
Infirm./A.S./anima.
4
3,28
1
0,82
Empl. Commerce
2
1,64
2
1,64
Empl. Fonct. Publ.
1
0,82
1
0,82
Empl. Sect. Privé
2
1,64
2
1,64
Technicien
0
0,00
1
0,82
Ouvrier
7
5,74
7
5,74
Sans prof.
6
4,92
5
4,10
Au foyer
4
3,28
0
0,00
Etudiant
6
4,92
0
0,00
S.O. Décédé
0
0,00
0
0,00
Inconnu
63 51,64
75 61,48
PSYSTAT NCOMPL
25 20,49
25 20,49
TOTAL
122 100,00
122 100,00
50,00
50,00
+ 3 patients de sexe inconnu et psystat non complété
3
1,23
1
0,41
0
0,00
5
2,05
2
0,82
0
0,00
3
1,23
0
0,00
2
0,82
3
1,23
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
6
2,46
11
4,51
5
2,05
2
0,82
0
0,00
115 47,13
50 20,49
244 100,00
100,00
TOTAL
N
%
1
0,41
1
0,41
2
0,82
0
0,00
1
0,41
5
2,05
4
1,64
2
0,82
4
1,64
1
0,41
14
5,74
11
4,51
4
1,64
6
2,46
0
0,00
138 56,56
50 20,49
244 100,00
100,00
P1
PATIENTS 2010 / ENFANTS/ADOLESCENTS (AGE < 18 ANS)
ENVOYEUR
FILLE– Rapport d’Activités
GARCON
SSM Le Méridien
2010 – page 17
N
PAS
D'ENVOYEUR
%
6
N
11,54
TOTAL
%
4
N
5,71
%
10
8,20
PAS
D'ENVOYEUR
Dém. perso.
Réf. : média
ENTOURAGE
Parents
Enfants
Amis, proch.
Voisins
Patient SSM
Milieu profes.
Milieu sociab
Anim. com.
Adm. biens
Mandataire
Propriétaire
Notaire
SERV., ADM., SYND.
Serv. info sp.
Banque
Org. sec. Soc
Soc. distrib.
Adm. Publ.
Off. Etrang.
Synd./Union
ASS. LIE A SANTE
As. liée mal.
As. usagers
Infor-Drogue
Serv. comm.
Serv. hygiène
Mutuelle
SBFPH/AWIP
SPF Aff. Soc.
SPF Santé
MILIEU SCOLAIRE
Crèche
E. primaire
E. second.
Ens. Sup./Un.
Ec. devoirs
Médiat. Scol.
PSE
PMS
Ens. Spécial
SERV. SOCIAL
S. 1ère ligne
S. Aide dom.
S. Emploi
S. Logement
S. soc. com.
CASG
6
6
0
10
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2
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1
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0
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0
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0
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11,54
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1,92
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0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
13,46
0,00
3,85
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
9,62
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0,00
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0,00
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4
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0
1
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0
0
0
0
0
0
0
0
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 18
5,71
5,71
0,00
15,71
14,29
0,00
0,00
1,43
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0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
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0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
30,00
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12,86
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0,00
1,43
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0,00
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0,00
0,00
0,00
0,00
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10
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8,20
8,20
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0,82
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0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
22,95
1,64
9,02
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0,00
0,00
0,82
0,00
10,66
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
CPAS
Cohés. soc.
Médiat. soc.
Médiat. fam.
Médiat. Dette
SERV. ENF. /ADOL.
Ac. Par.-Enf.
Ac. extra-scol
Infor-jeunes
S. Accomp.
SAJ
S. lié Justice
SOINS SANTE AMB.
Méd. gén.
S. soins dom
Paramédical
Méd. spéc.
ONE
Mais. Médic.
Polyclinique
Planning fam
MILIEU PSY AMBUL.
S. aide tél.
interne SSM
autre SSM
Psy privé
SOS Enfants
S. amb. tox.
Cons. Psy H.
SERV. ACC. JOUR
C.J. jeunes
C.J. adultes
CRF
Entr. trav. ad.
S. Psy A/T J
S. Psy K J
I. INAMI J.
C. J. tox.
SERV. RESID. NUIT
C.N. adultes
S. Psy A/T N
I. INAMI N.
SERV. RESID. J/N
SASPE
Mais. Matern.
Ac. urg. jeun.
S. rés. jeun.
S. rés. trans.
Mais. Accueil
Appart. Sup.
MR
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0
0
0
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0
0
2
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0,00
1,92
1,92
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0,00
11,54
0,00
5,77
3,85
0,00
1,92
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0,00
0,00
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0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
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3,85
3,85
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0
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 19
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0,00
4,29
0,00
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4,29
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0,00
0,00
1,43
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0,00
0,00
0,00
4,29
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2,86
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0,00
0,00
0,00
1,43
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0,00
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0,82
0,82
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0,00
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1,64
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0,00
0,00
0,00
0,00
MRS
HOP. GENERAL
Urgences
Pédiatrie
Néo-natol.
Autre serv.
Psy liaison
Neurol.
Psychiatrie
HOP. INST. PSYCH.
IHP
I. INAMI
C. INAMI tox.
MSP
Serv. A/T
Serv. K
Défense soc.
POLICE, JUSTICE
Mais. Justice
Avocat
Police
BAV
SAV
Just. de paix
S. Aide Just.
Trib. Jeun.
SPJ
SPEP
IPPJ
Procureur
Tribunal
Médiat. Pén.
Peines altern
Ag. probation
Prison
AUTRE
Inconnu
PSYSTAT
NCOMPL
TOTAL
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2
1
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0
1
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0
0
0
0
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0
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0
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0
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3
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0,00
1,92
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0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
1,92
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0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
1,92
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0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
5,77
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0
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1
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0
0
0
0
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0
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2,86
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1,43
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1,43
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0,00
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5,71
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4
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1
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1
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1
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0
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0
0
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0,82
0,00
0,82
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0,82
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0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
3,28
0,00
0,00
0,82
0,00
0,00
0,00
0,00
0,82
0,82
0,00
0,00
0,00
0,82
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
5,74
8
15,38
17
52
100,00
70
42,62
57,38
+3 patients : sexe inconnu, Psystat non complété
NATIONALITE DE
L'ENFANT/ADOLESCENT
FILLE
GARCON
N
%
N
%
Belgique
25
48,08
22
Albanie
1
1,92
0
Algérie
0
0,00
1
Angola
1
1,92
0
Brésil
0
0,00
2
Guinée
1
1,92
1
24,29
100,00
25
122
100,00
20,49
100,00
TOTAL
N
31,43
0,00
1,43
0,00
2,86
1,43
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 20
%
47
1
1
1
2
2
38,52
0,82
0,82
0,82
1,64
1,64
Macédoine
Maroc
Pologne
Turquie
Inconnu
PSYSTAT NCOMPL
TOTAL
0
0,00
1
1
1,92
1
0
0,00
1
1
1,92
1
14
26,92
23
8
15,38
17
52
100,00
70
42,62
57,38
+3 patients : sexe inconnu, Psystat non complété
LANGUE MATERNELLE DE L'ENFANT/ADOLESCENT
FILLE
GARCON
N
%
N
%
Français
21
40,38
18
Néerlandais
0
0,00
0
Allemand
0
0,00
0
Anglais
0
0,00
0
Arabe/berbère
2
3,85
2
Espagnol
0
0,00
0
Italien
0
0,00
0
Polonais
0
0,00
1
Portugais
0
0,00
0
Scandinave/finnois
0
0,00
0
Slave/Hongrois
0
0,00
0
Turc
0
0,00
2
Langue d'Afrique
1
1,92
1
Langue d'Asie/Océanie
0
0,00
0
Langue amérindienne
0
0,00
0
Autre
1
1,92
1
Inconnue
19
36,54
28
PSYSTAT NCOMPL
8
15,38
17
52
100,00
70
42,62
57,38
+3 patients : sexe inconnu, Psystat non complété
NATIONALITE DES PARENTS
MERE
PERE
N
%
N
%
Belgique
27
22,13
22
Albanie
1
0,82
1
Algérie
1
0,82
1
Brésil
1
0,82
0
Congo, Rép. Dém.
(Zaïre)
0
0,00
1
Equateur
1
0,82
0
Guinée
1
0,82
0
Macédoine
1
0,82
1
Maroc
4
3,28
4
Pakistan
1
0,82
1
Pérou
1
0,82
1
Pologne
1
0,82
1
Syrie
1
0,82
0
Turquie
4
3,28
4
Inconnu
52
42,62
60
1,43
1,43
1,43
1,43
32,86
24,29
100,00
1
2
1
2
37
25
122
100,00
TOTAL
N
25,71
0,00
0,00
0,00
2,86
0,00
0,00
1,43
0,00
0,00
0,00
2,86
1,43
0,00
0,00
1,43
40,00
24,29
100,00
0,82
1,64
0,82
1,64
30,33
20,49
100,00
%
39
0
0
0
4
0
0
1
0
0
0
2
2
0
0
2
47
25
122
100,00
TOTAL
N
31,97
0,00
0,00
0,00
3,28
0,00
0,00
0,82
0,00
0,00
0,00
1,64
1,64
0,00
0,00
1,64
38,52
20,49
100,00
%
18,03
0,82
0,82
0,00
49
2
2
1
20,08
0,82
0,82
0,41
0,82
0,00
0,00
0,82
3,28
0,82
0,82
0,82
0,00
3,28
49,18
1
1
1
2
8
2
2
2
1
8
112
0,41
0,41
0,41
0,82
3,28
0,82
0,82
0,82
0,41
3,28
45,90
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 21
PSYSTAT NCOMPL
TOTAL
25
20,49
25
122
100,00
122
50,00
50,00
+3 patients : sexe inconnu, Psystat non complété
LANGUE MATERNELLE DES PARENTS
MERE
PÈRE
N
%
N
%
Français
23
18,85
18
Néerlandais
0
0,00
0
Allemand
0
0,00
0
Anglais
0
0,00
0
Arabe/berbère
9
7,38
9
Espagnol
1
0,82
1
Italien
0
0,00
0
Polonais
1
0,82
1
Portugais
0
0,00
0
Scandinave/finnois
0
0,00
0
Slave/Hongrois
0
0,00
0
Turc
2
1,64
2
Langue d'Afrique
1
0,82
0
Langue d'Asie/Océanie
0
0,00
0
Langue amérindienne
0
0,00
0
Autre
2
1,64
1
Inconnue
58
47,54
65
PSYSTAT NCOMPL
25
20,49
25
122
100,00
122
50,00
50,00
+3 patients : sexe inconnu, Psystat non complété
20,49
100,00
50
244
100,00
TOTAL
N
14,75
0,00
0,00
0,00
7,38
0,82
0,00
0,82
0,00
0,00
0,00
1,64
0,00
0,00
0,00
0,82
53,28
20,49
100,00
41
0
0
0
18
2
0
2
0
0
0
4
1
0
0
3
123
50
244
100,00
20,49
100,00
%
16,80
0,00
#DIV/0!
0,00
7,38
0,82
0,00
0,82
0,00
0,00
0,00
1,64
0,41
0,00
0,00
1,23
50,41
20,49
100,00
Raisons de rencontre dites par le consultant : explicitement exprimées par le consultant lors du premier rendez-vous
Les nombres absolus se rapportent:
pour les têtes de chapitre (en gras) : au nombre de patients qui ont invoqué au moins un des items du chapitre comme
raison de rencontre
pour les items de chaque chapitre : au nombre de patients qui ont invoqué cet item comme raison de renocntre
Les pourcentages sont calculés sur le nombre total de patients
FILLE
GARCON
TOTAL
N
%
N
%
N
%
Nombre total de patients
52
70
122
Raisons de R. Non complétées
14 26,92
16 22,86
30 24,59
Pas de demande
0
0,00
0
0,00
0
0,00
15 28,85
17 24,29
32 26,23
Sentiments/ Ressenti/ Vécu
Abandon/ Exclusion
0
0,00
0
0,00
0
0,00
Absence de sentiment/ Détachement
0
0,00
0
0,00
0
0,00
Colère
3
5,77
3
4,29
6
4,92
Culpabilité/ Mauvaise conscience
1
1,92
2
2,86
3
2,46
Découragement/Epuisement
1
1,92
6
8,57
7
5,74
Deuil
1
1,92
2
2,86
3
2,46
Doute/ Indécision
0
0,00
0
0,00
0
0,00
Echec
1
1,92
3
4,29
4
3,28
Embarras/ Honte
1
1,92
0
0,00
1
0,82
Etrangeté
0
0,00
0
0,00
0
0,00
Excitation
0
0,00
2
2,86
2
1,64
Faiblesse/ Impuissance
2
3,85
0
0,00
2
1,64
Infériorité/ Dévalorisation
0
0,00
2
2,86
2
1,64
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 22
Influence
Insatisfaction/ Frustration
Méfiance/ Menace
Non-Reconnaissance/ Injustice
Obsession/ Idée fixe
Passion
Persécution
Perte de confiance en soi
Rivalité/ Jalousie
Peur/ Panique
Tristesse/Mélancolie
Problème relationnel individuel
Sans relations / Solitude
Difficultés de contact / timidité
Tensions, conflit avec l'entourage
Problème de partenaire/de couple
Pas de partenaire
Partenaires multiples
Mise en couple/ Mariage
Mésentente avec le partenaire / dans le couple
Violence(s) entre partenaires / dans le couple
Séparation / divorce
Décès du partenaire
Problème familial
Problème lié à l'adoption
Problème lié à la recomposition de la famille
Naissance
Décès dans la famille
Mésentente dans la fratrie
Mésentente entre enfant(s) et parent(s)
Mésentente avec d'autres membres de la famille
Violence(s) intrafamiliale(s)
Abus sexuel
Rupture familiale
Problème lié à la santé
Problème lié à une maladie
Problème lié à un handicap / une infirmité
Problème lié à une médication
Problème lié à une prise en charge
Problème lié à une hospitalisation
Problème de comportement
Agitation/ Impulsivité
Inhibition
Evitement
Indifférence/ Retrait
Irritable
Opposition/ Pas de respect des règles
Instabilité
Agressivité : Auto-agressivité
Hétéro-agressivité
Rite/ Répétition
Traumatisme (victime)
Abandon
Exclusion/ rejet
Harcèlement moral
0
0,00
1
1,92
0
0,00
1
1,92
0
0,00
0
0,00
0
0,00
2
3,85
2
3,85
4
7,69
5
9,62
6 11,54
2
3,85
2
3,85
2
3,85
9 17,31
1
1,92
0
0,00
0
0,00
3
5,77
2
3,85
4
7,69
0
0,00
16 30,77
0
0,00
1
1,92
0
0,00
1
1,92
1
1,92
6 11,54
2
3,85
7 13,46
2
3,85
3
5,77
FILLE
N
%
1
1,92
1
1,92
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
7 13,46
1
1,92
1
1,92
0
0,00
0
0,00
3
5,77
3
5,77
0
0,00
2
3,85
1
1,92
0
0,00
2
3,85
1
1,92
0
0,00
0
0,00
1
1,43
0
0,00
1
1,43
1
1,43
0
0,00
0
0,00
0
0,00
1
1,43
0
0,00
1
1,43
2
2,86
3
4,29
0
0,00
1
1,43
2
2,86
9 12,86
1
1,43
0
0,00
0
0,00
3
4,29
0
0,00
6
8,57
1
1,43
9 12,86
0
0,00
0
0,00
1
1,43
2
2,86
1
1,43
3
4,29
0
0,00
3
4,29
0
0,00
1
1,43
GARCON
N
%
5
7,14
3
4,29
1
1,43
0
0,00
1
1,43
1
1,43
17 24,29
10 14,29
1
1,43
0
0,00
1
1,43
0
0,00
9 12,86
1
1,43
1
1,43
4
5,71
0
0,00
5
7,14
1
1,43
2
2,86
0
0,00
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 23
1
0,82
1
0,82
1
0,82
2
1,64
0
0,00
0
0,00
0
0,00
3
2,46
2
1,64
5
4,10
7
5,74
9
7,38
2
1,64
3
2,46
4
3,28
18 14,75
2
1,64
0
0,00
0
0,00
6
4,92
2
1,64
10
8,20
1
0,82
25 20,49
0
0,00
1
0,82
1
0,82
3
2,46
2
1,64
9
7,38
2
1,64
10
8,20
2
1,64
4
3,28
TOTAL
N
%
6
4,92
4
3,28
1
0,82
0
0,00
1
0,82
1
0,82
24 19,67
11
9,02
2
1,64
0
0,00
1
0,82
3
2,46
12
9,84
1
0,82
3
2,46
5
4,10
0
0,00
7
5,74
2
1,64
2
1,64
0
0,00
Harcèlement sexuel
Accident
Agression physique
Agression psychique
Viol
Guerre
Passage à l'acte (auteur)
Abandon
Exclusion/ rejet
Harcèlement moral
Harcèlement sexuel
Accident
Fugue/ Errance
Acte délictueux
TS/ Suicide
Agression physique
Agression psychique
Problème lié à la migration
Nostalgie
Isolement social
Difficultés d'intégration sociale et/ou culturelle
Problème de reconnaissance de statut
Problème lié à la clandestinité
Assuétude
Abus d'alcool
Abus de médicament
Abus de drogue
Sympt. ou trouble psycho-médical
Problème lié à l'école/ à la scolarité
Difficultés peu ou non détaillées
Problème d'apprentissage
Problème de comportement à l'école
Refus scolaire
Echec scolaire
Arrêt de scolarité
Problème relationnel avec les pairs
Problème relationnel avec le corps enseignant
Tensions familiales liées aux questions scolaires
Problème lié au travail/à l'emploi
Difficultés peu ou non détaillées
Sentiment d'incompétence
Travail insatisfaisant
Sentiment d'être exploité
Tensions, conflits avec les collègues
Tensions, conflits avec la hiérarchie
Licenciement
Fermeture d'entreprise
Sans emploi/ Chômage
Chômage de longue durée
Problème financier
Revenus faibles
Endettement
Perte de revenu, faillite
Héritage
Problème de logement
0
0,00
0
0,00
1
1,92
0
0,00
2
3,85
0
0,00
5,77
3
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
1
1,92
1
1,92
1
1,92
1
1,92
0
0,00
1,92
1
0
0,00
1
1,92
0
0,00
0
0,00
0
0,00
1
1,92
1
1,92
1
1,92
1
1,92
FILLE
N
%
2
3,85
10 19,23
1
1,92
3
5,77
3
5,77
1
1,92
4
7,69
0
0,00
1
1,92
0
0,00
1
1,92
1
1,92
0
0,00
1
1,92
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
1
1,43
1
1,43
0
0,00
0
0,00
1
1,43
2
2,86
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
1
1,43
0
0,00
1
1,43
0
0,00
0
0,00
3
4,29
2
2,86
2
2,86
1
1,43
0
0,00
0
0,00
2
2,86
0
0,00
1
1,43
1
1,43
GARCON
N
%
1
1,43
20 28,57
0
0,00
8 11,43
8 11,43
1
1,43
5
7,14
2
2,86
2
2,86
4
5,71
1
1,43
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
3
4,29
3
4,29
0
0,00
0
0,00
0
0,00
1
1,43
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 24
0
0,00
1
0,82
2
1,64
0
0,00
2
1,64
1
0,82
5
4,10
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
2
1,64
1
0,82
2
1,64
1
0,82
0
0,00
4
3,28
2
1,64
3
2,46
1
0,82
0
0,00
0
0,00
3
2,46
1
0,82
2
1,64
2
1,64
TOTAL
N
%
3
2,46
30 24,59
1
0,82
11
9,02
11
9,02
2
1,64
9
7,38
2
1,64
3
2,46
4
3,28
2
1,64
1
0,82
0
0,00
1
0,82
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
3
2,46
3
2,46
0
0,00
0
0,00
0
0,00
1
0,82
Augmentation du loyer
Insalubrité
Problème avec le propriétaire
Liste d'attente
Hébergement provisoire
Sans logement
Problème lié au droit/à la justice
Problème lié à un droit social
Accès refusé à un droit social
Perte de droit social
Demande d'allocation
Problème lié à une procédure judiciaire
Problème lié à une décision judiciaire
Pas de raison de rencontre rapportée
DEMANDE DE SUIVI
Demande de service spécifique
Information
Aide, soutien, accompagnement
Demande d'aide pour peur fondée
Demande d'orientation
Testing / bilan / rapport psychologique
Expertise
Placement en institution
Demande de suivi
Logopédie / Psychomotricité
Suivi psychologique
Suivi psychiatrique
Suivi social
Médication psychotrope (y compris ajustement)
Psychothérapie
Suivi sous contrainte
Dem. de service en rapport avec la Justice
Expertise
Placement en milieu familial
Mesure alternative - avant jugement
Mesure alternative - après jugement
Probation
Demande de mise en observation
Mise en observation : suivi en maintien
Demande d'administration de biens
Pas de demande de suivi rapportée
TOTAL Patients
2.3.
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0,00
0,00
0,00
0,00
1,43
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0
0
0
0
1
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0,00
0,00
0,00
0,00
0,82
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
FILLE
GARCON
TOTAL
N
%
N
%
N
%
5
9,62
15 21,43
20 16,39
1
1,92
1
1,43
2
1,64
2
3,85
5
7,14
7
5,74
0
0,00
0
0,00
0
0,00
2
3,85
0
0,00
2
1,64
1
1,92
8 11,43
9
7,38
0
0,00
1
1,43
1
0,82
0
0,00
1
1,43
1
0,82
21 40,38
23 32,86
44 36,07
5
9,62
12 17,14
17 13,93
11 21,15
10 14,29
21 17,21
0
0,00
2
2,86
2
1,64
1
1,92
0
0,00
1
0,82
0
0,00
0
0,00
0
0,00
4
7,69
0
0,00
4
3,28
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
1
1,43
1
0,82
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
1
1,43
1
0,82
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
0
0,00
52 100,00
70 100,00
122 100,00
+3 patients : sexe inconnu, Psystat non complété
Equipe adultes
Cette année, dans l’équipe adulte, nous avons choisi au travers de lectures (« la souffrance et
la haine » Henriquet) et au travers de la supervision clinique avec le Dr Oldenhove de nous
arrêter sur la notion de « pulsion de mort », du destin de la haine que ce soit dans la paranoïa
ou dans la mélancolie.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 25
A partir ces éléments plus théorico- cliniques, nous nous sommes interrogés sur le setting
thérapeutique proposé afin de pouvoir résister ou tenir compte de ces « attaques » et de
l’évolution de ces éléments au cours de la thérapie.
Il est clair qu’il s’agit de problématiques complexes nécessitant souvent une prise en charge
multidisciplinaire ou suscitant de nombreuses interventions sociales, juridiques etc. La
question à l’avant plan est donc de pouvoir différencier les intervenants et se référer à son
mandat propre ce qui dans ce type de problématiques n’est pas simple.
Au cours d’une matinée d’étude collective, nous avons présenté le livre d’Althusser avec une
perspective de lectures psychanalytiques et systémiques ainsi qu’une présentation de la
peintre Frieda Khalo, et ce avec l’aide d’Etienne Oldenhove.
Par ailleurs, une matinée a été organisée pour les psychiatres du méridien avec une
discussion à bâtons rompus avec le professeur Arlette Seghers autour de la prescription des
psychotropes mêlant actualités thérapeutiques et expériences.
FILE ACTIVE / ADULTES (AGE = OU > 18
ANS)
ANNEE D'OUVERTURE DU
DOSSIER
FEMME
N
%
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001 & antérieure
INCONNU
TOTAL
HOMME
N
%
INCONNU
N
%
TOTAL
N
%
124
59
25
32
19
8
11
14
7
32
18
35,53
16,91
7,16
9,17
5,44
2,29
3,15
4,01
2,01
9,17
5,16
90
44
31
18
13
8
6
17
8
20
8
34,22
16,73
11,79
6,84
4,94
3,04
2,28
6,46
3,04
7,60
3,04
6
6
2
1
9
5
5
1
1
4
15
10,91
10,91
3,64
1,82
16,36
9,09
9,09
1,82
1,82
7,27
27,27
220
109
58
51
41
21
22
32
16
56
41
32,98
16,34
8,70
7,65
6,15
3,15
3,30
4,80
2,40
8,40
6,15
349
52,32
100,00
263
39,43
100,00
55
8,25
100,00
667
100,00
100,00
CLASSES
D'AGE
FEMME
N
18-19
20-24
25-29
30-34
35-39
40-44
45-49
50-54
55-59
60-64
65-69
70-74
75-79
80-84
85-89
90-94
%
6
28
35
51
56
34
39
18
17
5
3
3
0
0
0
0
1,72
8,02
10,03
14,61
16,05
9,74
11,17
5,16
4,87
1,43
0,86
0,86
0,00
0,00
0,00
0,00
HOMME
INCONNU
N
%
N
%
10
3,80
0
13
4,94
1
40
15,21
1
38
14,45
0
38
14,45
3
33
12,55
4
25
9,51
2
11
4,18
0
6
2,28
2
5
1,90
1
1
0,38
0
1
0,38
0
0
0,00
0
0
0,00
0
1
0,38
0
0
0,00
0
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 26
0,00
1,82
1,82
0,00
5,45
7,27
3,64
0,00
3,64
1,82
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
TOTAL
N
%
16
2,40
42
6,30
76
11,39
89
13,34
97
14,54
71
10,64
66
9,90
29
4,35
25
3,75
11
1,65
4
0,60
4
0,60
0
0,00
0
0,00
1
0,15
0
0,00
95 & +
INCONNUE
TOTAL
0
54
0,00
15,47
0
41
0,00
15,59
0
41
0,00
74,55
0
136
0,00
20,39
349
100,00
263
100,00
55
100,00
667
100,00
52,32
REGION DE RESIDENCE
FEMME
N
BRUXELLES
BRAB. FLAM.
BRAB. WALL.
FLANDRE
WALLONIE
A L'ETRANGER
INCONNU
TOTAL
%
305
13
4
2
3
0
22
349
52,32
FEMME
N
ANDERLECHT
AUDERGHEM
BERCHEM STE
A.
BRUXELLES
BRUX.(HAREN)
BRUX.(LAEKEN)
BRUX.(N.-O.-H.)
ETTERBEEK
EVERE
FOREST
GANSHOREN
IXELLES
JETTE
KOEKELBERG
MOLENBEEK ST
J.
SAINT-GILLES
SAINT-JOSSE
SCHAERBEEK
UCCLE
WATERM.BOITSF.
WOL. ST
LAMBERT
WOL. ST PIERRE
TOTAL
2.4.
39,43
87,39
3,72
1,15
0,57
0,86
0,00
6,30
100,00
%
8,25
100,00
FA-ADU
P2
HOMME
INCONNU
N
%
N
%
214
81,37
45
81,82
5
1,90
1
1,82
4
1,52
0
0,00
2
0,76
1
1,82
6
2,28
0
0,00
0
0,00
0
0,00
32
12,17
8
14,55
263
100,00
55
100,00
39,43
8,25
HOMME
INCONNU
N
%
N
%
2
0,93
2
4,44
4
1,87
1
2,22
TOTAL
N
%
564
84,56
19
2,85
8
1,20
5
0,75
9
1,35
0
0,00
62
9,30
667
100,00
100,00
TOTAL
N
%
11
1,95
6
1,06
7
1
2,30
0,33
1
29
1
9
1
3
5
2
3
6
5
4
0,33
9,51
0,33
2,95
0,33
0,98
1,64
0,66
0,98
1,97
1,64
1,31
2
20
1
6
2
2
1
6
1
5
1
1
0,93
9,35
0,47
2,80
0,93
0,93
0,47
2,80
0,47
2,34
0,47
0,47
1
7
0
0
0
1
0
0
0
1
1
0
2,22
15,56
0,00
0,00
0,00
2,22
0,00
0,00
0,00
2,22
2,22
0,00
4
56
2
15
3
6
6
8
4
12
7
5
0,71
9,93
0,35
2,66
0,53
1,06
1,06
1,42
0,71
2,13
1,24
0,89
8
3
88
118
4
2,62
0,98
28,85
38,69
1,31
7
3
56
81
3
3,27
1,40
26,17
37,85
1,40
0
1
8
20
1
0,00
2,22
17,78
44,44
2,22
15
7
152
219
8
2,66
1,24
26,95
38,83
1,42
1
0,33
3
1,40
0
0,00
4
0,71
2
4
305
54,08
0,66
1,31
100,00
5
2
214
37,94
2,34
0,93
100,00
1
0
45
7,98
2,22
0,00
100,00
8
6
564
100,00
1,42
1,06
100,00
Equipe ados
Etat des lieux
Comment se portent les jeunes qui vivent sur le territoire d’intervention du Méridien ?
Cette question pourrait faire l’objet d’une étude sociologique détaillée et mettre en évidence,
chiffres à l’appui, une série de constatations.
Numériquement, la jeunesse issue de la migration est particulièrement importante.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 27
Dans le domaine scolaire, elle est surreprésentée dans l’enseignement professionnel et
spécialisé ainsi que dans certaines écoles du quartier appelées (malheureusement) écoles
poubelles.
Une classe de première secondaire d’une école voisine du Méridien est composée
exclusivement d’élèves exclus d’autres établissements !
Dans le domaine judiciaire on constate la surreprésentation de ces mêmes jeunes en IPPJ et
en prison. Des bandes identifiées à des territoires communaux inquiètent les autorités.
L’hypothèse d’une jeunesse particulièrement en désarroi dans notre zone d’intervention se
fonde sur l’expérience de nombreux professionnels, l’abord de cette problématique d’une
façon prospective et coordonnée semble faire défaut actuellement.
Enjeux
La seule prise en compte de la réalité démographique à venir incite à réaliser l’ampleur des
enjeux liés au passage adolescent dans nos quartiers.
Si l’adolescence est décrite dans la littérature psychiatrique et psychanalytique comme un
“passage” ou encore une “transition” c’est bien qu’au terme de ce processus on peut
s’attendre à un aboutissement : l’entrée dans la vie adulte, l’occupation d’une place dans la
société, la participation à la citoyenneté.
Lorsque le passage s’éternise ou s’oriente vers des solutions marginales, c’est la
communauté humaine dans son entièreté qui en pâtit. Il est bien sûr dangereux de reprendre
ici le discours sécuritaire mais il faut quand même souligner que le dispositif répressif coûte
cher et n’offre pas de véritables solutions, il en va de même en ce qui concerne l’hôpital
psychiatrique.
La position du SSM Le Méridien
L’adolescence dans nos quartiers nécessite de prendre en compte la sphère individuelle et
familiale, le processus de formation, (scolaire et autres apprentissages) et le processus de
socialisation.
Participer à la société dans laquelle on vit est sans doute une définition suffisamment large
de la vie adulte pour inclure des modes multiples d’aboutissement du passage adolescent.
L’abord de la question est pour nous autant clinique que politique : les tensions identitaires et
les passages à l’acte violents incitent à prendre les questions en amont et à se tourner vers un
avenir nécessairement multiculturel.
Ne disposant pas jusqu’à ce jour de moyens spécifiques nous avons concentré nos efforts
dans la réflexion, la mise en liens des ressources internes et la consultation.
Pour la troisième année consécutive un groupe réunissant les personnes des différentes
équipes (enfant, adulte, communautaire) partage les expériences et élabore la clinique. Cette
année, le thème du groupe est : “Transmissions et désirs de savoir”. Les regards croisés à
partir des différentes disciplines (clinique, anthropologie, communautaire) affinent notre
analyse de la problématique.
Deux personnes soutiennent un groupe de paroles pour adolescents primo arrivants.
Plusieurs travaux sont en cours, en lien avec le thème de l’année.
Une série de documents internes font état de notre réflexion (voir rapport d’activité et acta du
colloque sur l’adolescence de décembre 2009).
Un documentaire d’Eléonore Armanet “Kor Beçi” a été visionné dans plusieurs lieux.
Nos projets :
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 28
Nous souhaitons développer notre action dans trois directions :
- Une meilleure connaissance de la problématique, ce qui implique des recherches
(anthropologiques et cliniques)
- De nouveaux dispositifs : groupes de parole et autres à définir
- Une écoute pour les adultes confrontés à l’adolescence en difficultés : familles, éducateurs,
enseignants,…
2.5.
Travail social
Travail social et CPΑS
Une grande partie du travail social au Méridien a été consacré cette année au soutien des
personnes bénéficiaires ou ‘ayant droit’ à l’aide du CPΑS de Schaerbeek.
Rien de bien extraordinaire jusqu’à présent vous direz-vous mais force est de constater qu’un
glissement s’est opéré quant au type de soutien fourni à ce niveau par les assistants sociaux
du SSM.
Outre la mission d’information et d’orientation de base destinée aux personnes ne
connaissant pas les rouages du système d’aide belge, il nous appartient aujourd’hui d’avoir la
maîtrise des rouages des systèmes d’aide propres au CPΑS.
En effet, il y a encore quelques années, l’ΑS du CPΑS, au regard de la situation spécifique
d’un demandeur d’aide, informait ce dernier quant aux différentes possibilités d’intervention
de son service. Αujourd’hui, cette tâche incombe à d’autres travailleurs qui constatent qu’il
est attendu du demandeur de connaître au préalable les différents types d’aide sociale
auxquels il pourrait prétendre afin d’en adresser les demandes. Dans la mesure où la
demande n’est pas adressée, l’aide n’est plus proposée.
Nous avons ainsi assisté au parcours de certains, ayant du s’adresser à de multiples reprises
au CPS avant que l’ensemble l’ensemble des possibilités d’intervention soient traitées. Dans
ces circonstances, un temps de travail important a dû être consacré aux contacts
systématiques et multiples des assistants sociaux référents et/ou remplaçants, à
l’accompagnement d’usagers lors de leur rendez-vous au CPΑS, l’introduction de recours
devant le tribunal du travail, …
Le Méridien a aussi rejoint un groupe de travail mandaté par la coordination sociale de
Schaerbeek afin de traiter des questions de collaboration avec le CPΑS de Schaerbeek. Dans
le cadre de ce groupe de travail, il est apparu pertinent d’inviter Mme Decoux, présidente du
CPΑS, pour un échange avec les professionnels de terrain autour des difficultés rencontrées
par les usagers et professionnels.
La rencontre des ‘bonnes volontés’ a bien eu lieu mais que peut-on mettre en place en regard
de la saturation du CPΑS ? Selon Mme Decoux, le nombre de personnes bénéficiant de
l’aide du CPΑS a plus que doublé en quelques années. La situation devient inévitablement
intenable pour des équipes dont l’augmentation ne suit pas la même cadence.
Le fait est que les premières victimes de cette situation sont les allocataires parmi lesquels
certains n’ont pas perçu leurs allocations durant plusieurs mois et d’autres ont attendu
plusieurs mois avant que leur demande soit traitée en dépit du délai légal prescrit de 1 mois
et de tous les risques encourus par le bénéficiaire (perte de logement, survie, etc.) Il est
attendu des bénéficiaires du CPΑS, des personnes en procédure de régularisation… d’être
disponible pour une recherche d’emploi, de participer à la société mais comment cela
pourrait-il être possible dans de telles conditions ?
Cela pose d’autant plus question si l’on tient compte d’un autre glissement qui s’est opéré, à
savoir, la médicalisation des difficultés psychosociales des usagers. Il est loin d’être rare
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 29
aujourd’hui que l’on nous demande de justifier au moyen d’un certificat médical qu’une
personne est incapable de chercher un emploi afin qu’elle ne perde pas ses allocations au
CPΑS !
Cette pratique n’est certes pas propre au CPΑS de Schaerbeek et en lien avec sa saturation et
attire l’attention des professionnels. Doit-on, dans le contexte actuel, médicaliser un mal-être
social, une précarisation de plus en plus importante de la population donnant lieu à des
souffrances psychiques pour les personnes concernées.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 30
CHAPITRE III - ACTIVITES HORS CONSULTATIONS
1. Activités de prévention et/ou communautaires
Ces activités sont principalement assurées au sein de notre SSM par l’équipe dite
« communautaire » qui introduit ici différents aspects détaillés plus loin dans le chapitre « projets
spécifiques » notamment.
Pendant l'année écoulée, nous avons travaillé à davantage de transversalité à l'intérieur de l'équipe
communautaire, d'une part, et avec les cliniciens du Méridien, d'autre part.
La participation d'Eléonore à différentes activités communautaires (tels le projet de la maison
Biloba, le séminaire communautaire avec le travail autour du livre de K. Berger, etc.) a permis que
le regard anthropologique revête une place plus large dans l'ensemble de nos démarches.
Par ailleurs, la collaboration avec les cliniciens du Méridien s'est développée :
•
via les réunions « Cliniques communes », co-animées par Marc (clinicien, équipe enfants) et
par Eléonore (anthropologue, équipe communautaire). De façon nouvelle, ces réunions sont à
présent étayées par des situations présentées par l'équipe communautaire.
•
par le biais de diverses animations et de groupes de réflexion (au sein du groupe Adolescence,
via les formations au CBAI, le GAFFI...).
Un autre axe de travail important a été la consolidation de la plate-forme, réunissant divers
services de santé mentale de Bruxelles et de Wallonie, autour d’un projet de réflexion et d’échange
sur l’articulation des démarches cliniques et communautaires au sein des SSM. A cette plate-forme
participent des travailleurs de la santé mentale, tant cliniciens que communautaires.
Concernant le Projet « Promotion de la santé mentale communautaire » :
Nous nous sommes concentrées, outre l’animation de groupes d’habitants, sur un travail de
formation et d’accompagnement d’acteurs ou de projets en santé mentale communautaire.
Nous avons reçu diverses demandes émanant d’associations du quartier, du CBAI, de la Voix des
Femmes, du CFEP, etc. Notre équipe a également travaillé à la concrétisation d'un projet de
Conseil Consultatif des Femmes à la commune de Saint-Josse, projet qui lui tient particulièrement
à cœur, car il s'agit d'une concrétisation du passage des groupes de paroles vers des espaces
publiques et politiques.
Cette année encore, nous avons pu compter sur l’aide et la collaboration de deux bénévoles qui se
sont proposées pour animer avec nous des groupes d’habitants : Carolina Vianello, infirmière en
santé communautaire chilienne et Fabiola Estrada, psychologue bolivienne. Elles nous ont
principalement épaulées dans les animations des groupes de parents et de jeunes latinoaméricains.
Concernant le travail réalisé au sein du réseau « santé, précarité » :
Nous avons continué les réunions réflexives autour des questions de santé, de précarité et d’aide, et
ce tous les deux mois.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 31
Pour ce qui concerne la démarche de repérage anthropologique, elle s'est poursuivie au restaurant
social du Poverello selon une modalité nouvelle, dans une forme d'ethnographie à deux voix – voix
de l'anthropologue et voix d'une assistante sociale travaillant sur les lieux.
Par ailleurs, un travail filmique en anthropologie visuelle a été amorcé autour du thème de la
transmission des savoir-faire dans la migration.
Enfin, le thème de la vieillesse dans la précarité et l'exil a été travaillé à la Maison Biloba, habitat
solidaire, via l'animation (avec Eléonore Armanet et Nathalie Thomas) d'un groupe de paroles de
femmes seniors, issues de l'immigration et habitantes du quartier Brabant-rue Verte.
Précisons que l'ensemble du travail ethnographique effectué au sein du réseau « Réseau Précarité »
au sein durant l'année écoulée a été diffusé au cours d'une douzaine d'interventions, tant en milieu
professionnel qu'universitaire.
2. Activités de coordination, partenariat, travail en réseau
2.1 Espace-accueil – (Méridien promoteur – association avec la clinique Sanatia)
L’espace accueil du Méridien a dès son origine été pensé comme un espace de rencontre
entre les parents et leurs enfants. L’objectif principal dans ce type d’initiative est de
permettre à des enfants de rencontrer, dans un lieu convivial et rassurant (protégé), leur(s)
parent(s) souffrant de problèmes psychiatriques. Il est ouvert tous les mercredis après-midi.
L’espace accueil est ouvert depuis 2004. Il s’inscrit dans la continuité d’un projet qui existait
en 2003 et qui réunissait des enfants et adolescents dont un des parents souffrait d’une
problématique psychiatrique. La réflexion qui a mené à cette offre partait du constat
d’absence de paroles, véritable tabou parfois, autour de la problématique de la maladie
mentale de personnes qui étaient aussi des parents. Leurs enfants accompagnaient parfois
leurs parents à la consultation psychiatrique sans qu’on ne pense jamais à leur faire une place
dans la prise en charge. C’est ainsi qu’a été mis en place un temps et un espace pour ces
enfants et ces adolescents. Ils se sont réunis toutes les semaines durant plusieurs mois autour
d’activités artistiques (atelier d’arts plastiques pour le groupe des enfants et atelier vidéo
pour les adolescents). Les ateliers étaient animés par des artistes, des éducateurs et des
psychologues.
Dés le départ de ce projet, il y a une collaboration entre le Méridien et la Clinique Sanatia.
Les parents qui fréquentent l’espace accueil pour y rencontrer leur(s) enfant(s) sont
hospitalisés à Sanatia. Une éducatrice de la clinique est détachée pour travailler comme
accueillante au sein de l’espace accueil.
Au cours de cette année 2010, l’espace a vu sa fréquentation largement augmentée et les
demandes se sont diversifiées. Les demandes émanent d’hôpitaux psychiatriques mais
également du TJ1, du SAJ2 et d’un centre de placement en famille d’accueil.
Le plus souvent, le TJ et le SAJ interpellent l’espace accueil du Méridien lorsqu’il y a eu
échec dans le processus des rencontres dans un espace-rencontre classique3. Par ailleurs, il
semble que pour ces envoyeurs, le service de santé mentale est « armé » différemment face à
l’accueil de la pathologie mentale.
1
Tribunal de la jeunesse
Service d’aide à la jeunesse
3 C’est-à-dire mandaté par le juge ou le SAJ avec remise de rapport.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 32
2
Pour pouvoir accueillir dans les meilleures conditions les personnes au sein de l’espace
accueil, deux exigences s’imposent. Le parent souffrant doit être suivi par un psychiatre et si
le parent est hospitalisé il doit être accompagné4 par un intervenant de l’hôpital.
Parce que la visée de ces rencontres est uniquement clinique, le service de santé mentale, de
son côté, garanti qu’aucun rapport ne fera suite aux rencontres même lorsque l’envoyeur est
un juge (nous ne travaillons jamais sous mandat). Le Méridien informe cependant les
personnes concernées de la non pertinence de visites si celles-ci s'avèrent inadéquates pour
l'enfant et/ou l'adulte et s'autorise à les suspendre.
Comment fonctionne l’espace accueil ?
Un premier contact entre le parent qui va venir rencontrer son (ses) enfant(s) et l’équipe
accueil est organisé. Ce moment permet de fixer les règles5 qui prévalent à toute rencontre. Il
est aussi l’amorce d’un premier contact avec les accueillantes et une familiarisation avec les
lieux. Dans un deuxième temps, l’enfant qui vient rencontrer son parent et qui ne vit pas
avec celui-ci, est accueilli avec son autre parent ou représentant légal6 Ces rencontres sont
des temps nécessaires et essentiels tant pour fixer le cadre que pour rassurer par rapport au
lieu.
Un calendrier est ensuite fixé et les rencontres peuvent alors débuter. Lors des rencontres les
accueillantes vont être attentives à plusieurs aspects de la rencontre. Elles sont « facilitateurs
d’une rencontre »7, elles positivent la rencontre8, elles soutiennent le parent dans ses
compétences9, elles font office de « filet de sécurité »10. Elles sont attentives aux signes
éventuels d’une difficulté dans la rencontre.
Précisons qu’il n’y a pas de rencontres entre parents lorsque ceux-ci sont séparés. Les
départs sont également différés : l’enfant quitte l’espace accueil en premier. Le parent prend
ensuite le temps avec l’accueillante pour faire le point.
Fréquentation de l’Espace Accueil pour l’année 2010
2.3.
Coordination « pauvreté et santé mentale »
Le texte ci-dessous est rédigé par le coordinateur de ce thème, Manu Gonçalves, et
fait également partie intégrante du rapport d’activités de la LBFSM.
L’année 2010 aura été une année de transition pour la coordination Santé Mentale et Précarités. Le
travail qui y a été entrepris ne peut se lire que sur deux années et nous ferons donc régulièrement
L’intervenant ne participe pas à la rencontre, il accompagne le patient à l’espace accueil (trajets aller-retour).
Pour rappel, exigence d’un suivi médical pour l’adulte et pas de rapport envoyé de la part du Méridien.
6 Autre parent, famille d’accueil, institution.
7 Proposition et initiation d’un jeu par exemple.
8 Tant au moment de la rencontre qu’après celle-ci.
9 Non infantilisation du parent.
10 Eviter ou reprendre les dérapages, les paroles ou gestes inadéquats.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 33
4
5
apparaître dans cette présentation des actions effectuées en 2011 mais préparées tout au long de
l’année précédente.
2010, faut-il le rappeler, ce fut l’année européenne de lutte contre l’exclusion sociale et contre la
pauvreté. Dans ce contexte, de nombreux évènements furent organisés. La Lbfsm prévoyait
d’ailleurs au départ de la coordination Précarités, de faire un colloque de deux jours en octobre
2010.
Ce colloque n’a finalement pas eu lieu en 2010 car entretemps il aura pris la forme de deux
journées de rencontre entre des professionnels et leurs publics. Pourquoi ce changement de cap ? Il
est apparu très vite aux personnes réunies pour préparer ce colloque d’octobre, qu’un des enjeux
lors de cette année 2010 de lutte contre l’exclusion et la pauvreté, ce n’était pas ou plutôt ce n’était
plus de rendre visible une réalité, celle de l’appauvrissement croissant, ce n’était pas non plus de
donner la parole à des experts en pauvreté ou en exclusion, cela se fait déjà et fort bien ailleurs
mais plutôt d’échanger, de réfléchir avec les citoyens sur quelques points précis en lien avec une
compréhension de l’exclusion et de la pauvreté et avec les modalités d’aide et de soin qui sont
aujourd’hui proposées.
Les rencontres de printemps qui auront lieu en mai 2011 venaient de voir le jour. Sous l’intitulé :
« Monde(s) Précaire(s) Comment vivre et survivre dans une société de fou(s) ? Nous avons ainsi
décidé de travailler avec nos publics quatre thématiques : Le croisement des savoirs, les rapports de
force et les figures du dominant et du dominé, psychose et pauvreté, les deux « P » d’une position
précaire, être acteur quelque part, travailler sur le local.
Première transition dans le travail habituellement mis en place par la coordination Précarités, un
temps de travail important a été nécessaire pour préparer ces rencontres de printemps dés 2010 et
sous la forme de trois pré-rencontres orientées dans l’ordre vers les professionnels, vers les
professionnels et les citoyens et pour finir uniquement avec des citoyens. Au programme une
première rencontre en octobre et en deux temps avec Lionel Thelen qui est docteur en science
politiques et sociales de l’Institut Universitaire Européen. Une seconde rencontre pour des
professionnels et des non professionnels va faire se croiser des habitants du 123 rue Royale et deux
intervenants italiens, le philosophe Pierangelo Di Vittorio et le psychiatre Mario Colluci. Lors de la
troisième rencontre nous n’avons accueilli que des citoyens pour échanger avec eux sur la
pertinence du choix des quatre thématiques des rencontres de printemps et surtout pour les entendre
sur ce qu’ils en pensaient eux.
Ces trois évènements nous ont permis de recueillir des éléments importants pour penser et
organiser les rencontres de mai 2011.
Même si ce projet a pris beaucoup de temps et d’énergie, nous avons aussi continué au sein de la
coordination à mettre en place des espaces plus spécifiques en lien avec notre thématique.
Des deux groupes de travail existant en 2009, il n’en reste aujourd’hui plus qu’un seul tandis que se
prépare l’arrivée d’un second en septembre 2011.
C’est le groupe de travail Logement et Santé Mentale qui s’est clôturé après 6 ans d’existence.
Thierry Lahaye, Michèle Debloudts et moi-même avons fait le constat que cette thématique avait
été abordée de manière suffisamment complète et qu’elle était aujourd’hui bien reprise par
différents lieux en prise avec la question spécifique du logement.
Nous avions prévu de faire un 2010 un retour sous forme de trois rencontres vers le politique mais
des circonstances privées nous ont malheureusement empêché de la faire. Il reste cependant tout un
contenu sous forme de compte-rendu, d’analyses partagées, de contacts aujourd’hui bien établis
entre le social et la santé mentale mais aussi au travers de la journée logement qui avait eu lieu en
2009 et qui produit encore aujourd’hui ces effets.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 34
La volonté qui présidait dans ce groupe de travail de l’inscrire dans une démarche partenariale,
pluridisciplinaire et intersectorielle a été rencontrée. Sans être exhaustif, un état des lieux du
logement à Bruxelles et de son impact sur la santé mentale des habitants a été fait. L’objectif de
favoriser une meilleure connaissance des personnes en souffrance psychosociale et de mieux
comprendre les processus qui ont mené à la précarisation a aussi été atteint. Pour terminer, le temps
pris pour répondre aux difficultés rencontrées par les intervenants sur le terrain a toujours débouché
sur des contacts qui dépassent les moments de rencontre du groupe de travail lui-même.
Clôturer ce groupe de travail ne signifie pas que l'actualité de la question ne soit plus. La crise du
logement à Bruxelles est immense, et l'endroit où l'on vit n'est jamais un endroit neutre. Plus encore
quand il n'est pas choisi ce qui est le cas de tous les locataires sociaux. Il faut aussi rajouter que les
logements sociaux regroupent des populations qui cumulent les difficultés et que cela à des effets
sur les personnes et sur le vivre ensemble. Des difficultés qui bien souvent sont comprises ou
s'expriment dans le registre de la maladie et singulièrement dans celui de la maladie mentale
(dépression, mal-être, délire).
Par ailleurs, le groupe de travail Santé Mentale et Précarités a démarré en 2010 une nouvelle
question.
Il aura fallu deux années pendant lesquelles ce groupe s’est attelé à interroger la problématique de
la précarité dans ces diverses dimensions. Au travers des pratiques induites dans un contexte de
manque généralisé, dans l'importance que ce concept prend dans le discours de professionnels et
des responsables politiques, par les effets qu'elle produit sur les personnes qui viennent demander
de l'aide et sur les professionnels qui les reçoivent des constats sont apparus.
De ces constats nous avons tiré une question qui est le fil conducteur de la réflexion de septembre
2010 à juin 2011 et que nous avons libellé comme suit : Souffrance sociale des usagers et malaise
des intervenants ou malaise social des usagers et souffrance des intervenants ?
Le champ social et médico-social nous semble connaître de manière accélérée de multiples
transformations affectant la nature de la relation d'aide et produisant des effets sur les
professionnels. Pour répondre et comprendre ces effets seuls avec ces constats un groupe de travail
a été mis en place.
Le groupe a été constitué en étant attentif à ce qu’il soit inter professionnel et inter sectoriel. Il
s'adresse aux travailleurs psycho-médico-sociaux des CPAS, des services de santé mentale, des
maisons d'accueils, de l'aide à la jeunesse… et de manière générale à tous les intervenants du
secteur de l'aide et du soin.
Deux objectifs principaux guident ce groupe de travail :
- mieux comprendre et partager. Pourquoi parle-t-on aujourd'hui de souffrance en parlant du
social, de précarité au lieu de pauvreté, d'exclusion au lieu de misère ? Quel est ce malaise
que nous abordons si souvent lors de nos rencontres entre professionnels et que nous
peinons tant à définir? Nos pratiques ont-elles vraiment changé ?
-
nous aider au final à questionner et à tenter de dépasser ce constat de plus en plus présent
de la souffrance et du malaise que nous vivons comme professionnels et dont nous voyons
les effets sur les personnes.
Les modalités pour ce groupe sont aussi particulières, c’est un groupe de travail fermé
d'une vingtaine de participants maximum. Les séances de travail au nombre de cinq ont été
réparties d'octobre 2010 à mai 2011. Chaque séance dure trois heures.
Le groupe est à chaque fois animé par deux personnes et fera la place à des contenus plus
théoriques (sous forme de lecture d'article ou d'exposé d'une personne) et à des contenus
plus cliniques (situations rencontrées sur le terrain). Entre chaque séance un compte-rendu
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 35
sera réalisé et envoyé aux participants. Une attention particulière sera accordée à la
confidentialité des débats et des comptes rendus.
Ce groupe de travail s’est révélé d’une richesse étonnante. Au fil des séances une analyse
pointue des enjeux de la prise en charge sociale et santé s’est fait jour. Plus de 105 items et
des dizaines de pages de réflexion existent déjà. Mais au delà de la quantité c’est surtout la
dimension commune, partagée par des intervenants de secteurs fort différents qui interpelle.
Cette première année va se terminer sur un important travail d’écriture et sans doute sur la
nécessité de poursuivre ce travail une année encore avant de le rendre public sous une
forme encore à déterminer.
2.4.
Collaboration avec la Maison médicale du Nord
La consultation psychiatrique" intra-muros" à la Maison Médicale du Nord s'est poursuivie
pour la septième année.
Comme nous le relevions dans le RA de l'année passée, l'articulation des rôles et des
discours (le médical et le psychiatrique) fonctionne avec beaucoup plus de souplesse et de
créativité, sur la base d'une confiance développée avec le temps.
Ceci permet des prises en charge évoluant sur un mode polyphonique et sur le long terme,
avec des ramifications vers le réseau extérieur.
Cette année nous mettrons l'accent sur l'attention dont font l'objet les enfants, en termes de
prévention et dépistage des situations à risque et des problèmes de santé mentale débutants
ou avérés, voire graves.
Plusieurs situations familiales nous ont beaucoup préoccupés cette année, certaines évoluant
depuis plusieurs années.
La porte d'entrée par la médecine générale, médecine "de famille", permet de repérer des
enfants en souffrance et parfois même en danger. Les réunions cliniques permettent aux
soignants de partager leurs inquiétudes concernant tel ou tel enfant, telle ou telle famille.
La présence du psychiatre, en position de deuxième ligne, permet alors de préciser les
éléments d'inquiétude et de proposer éventuellement une évaluation psychologique, voire
une intervention plus structurée, si cela paraît nécessaire.
Le psychiatre de la MMN n'est pas spécialisé en pédo-psychiatrie. Ses propositions font donc
toujours appel au réseau spécialisé. Mais il garde la responsabilité de s'assurer de la suite
réservée aux interventions et propositions thérapeutiques ou protectionnelles, le cas échéant,
et de faire le lien entre les différents intervenants.
C'est ainsi que plusieurs cas ont donné lieu à des propositions d'orientation simple pour
évaluation et prise en charge éventuelle, dans des équipes de santé mentale infanto-juvéniles
(notamment le SSM Le Méridien qui est le "correspondant" le plus "naturel" de la MMN,
tant géographiquement qu'historiquement, et aussi du fait que le psychiatre de la MMN
travaillant dans les deux institutions, connaît bien le fonctionnement du SSM et les collègues
qui y travaillent).
D'autres ont donné lieu à une interpellation directe des équipes du SSM Le Méridien pour
réfléchir en commun sur des situations inquiétantes, échafauder des stratégies de prise en
charge. Certaines situations nous ont contraints à interpeller le Service d’Aide à la Jeunesse
(SAJ), dont une concernant une fratrie entière, pour mettre un cadre institutionnel plus strict,
s'agissant de familles au fonctionnement problématique, réticentes à reconnaître la difficulté
de leurs enfants et de ce fait à permettre l'accès des équipes "psy" à ces enfants, ne fût-ce que
pour évaluer plus précisément le retentissement psychique de situations familiales
douloureuses.
Par ailleurs, plusieurs mères d'adolescents en difficulté ont consulté le psy à la MMN, pour
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 36
elles-mêmes dans un premier temps. Lorsqu'il s'est avéré que la source de leurs
préoccupations et de leur souffrance actuelle était avant tout centrée massivement autour de
leur enfant, une ébauche de travail autour de cette question a pu être entreprise. La répétition
des entretiens donne une idée assez juste de l'évolution de ces jeunes et permet généralement
de faire la part des choses entre une adolescence un peu tapageuse et un jeune véritablement
en souffrance ou mettant en péril de manière inquiétante sa santé et son avenir.
Plusieurs de ces mères ont finalement été orientées, après contact préalable entre les
professionnels, vers l'équipe infanto-juvénile du Méridien. Soit pour y consulter avec leur
enfant, soit, quand celui-ci refuse la consultation, seules, pour avoir un lieu de réflexion plus
spécifique et aussi d'orientation dans le réseau complexe de l'aide à la jeunesse. Certaines pas toutes - ont donné suite à cette proposition.
Là encore c’est l’enracinement du psychiatre de la MMN dans l’institution voisine de santé
mentale (Le Méridien) qui lui fournit le soutien nécessaire, tant réflexif que réel et qui lui
permet d’assurer la première étape de la prise en en charge. Avoir un relais dans une équipe
de santé mentale infanto-juvénile, permet de faire appel à différents regards expérimentés sur
des situations souvent complexes, nécessitant souvent une bonne connaissance du réseau
d’aide à la jeunesse et du cadre légal la concernant, des enjeux familiaux incontournables et
des particularités de la clinique avec les enfants ou les adolescents. Elle permet ensuite de
passer la main à des collègues déjà mobilisés ou au moins avertis sur une situation, d’une
manière qui tienne compte de leur manière de travailler et qui respecte leur cadre de travail,
puisque l’adresse s’est construite, par des allers et retours, en collaboration entre les deux
équipes par l’intermédiaire de leur psy commun.
L’étiolement progressif de la pratique d'intervisions régulières entre les deux institutions
(MMN et Méridien) avait pu donner l’impression d’une distension de leurs liens de
partenariat. C’est dans l’action, autour de situations cliniques complexes et, singulièrement,
autour de situations d'enfants que la collaboration s’est récemment resserrée, en impliquant
cette fois-ci plus l'équipe infanto-juvénile du Méridien ainsi que les thérapeutes familiaux
dans le travail interdisciplinaire.
3. Information au public, formations et supervisions assurées par les membres de
l’équipe
3.1 Information au public : Rien de nouveau en2010
3.2 Supervisions : poursuite du même travail que l’an dernier.
3.3 Formations :
Le certificat universitaire « Santé mentale en contexte social » : précarité et
multiculturalité. Edition 2010
Nos programmes se déroulent en années civiles de janvier à février de l’année suivante, pour
la première session, et mai pour la seconde session. Aussi nous ne pouvons présenter dans ce
cadre que les résultats de l’année 2009 et des résultats en cours pour l’année 2010.
Les deux objectifs principaux du certificat sont :
Développer les connaissances (anthropologiques et cliniques) des participants au sujet des
logiques et des styles de vie des jeunes et des familles exilées, précarisées, aux prises avec
des conduites à risque. Par un programme de séminaires, le certificat veut permettre aux
participants de mieux comprendre, en transdisciplinaire, les mondes sociaux de ces
personnes, leurs itinéraires, leurs ressources et bricolages identitaires. Cela afin de faciliter le
dialogue avec elles et d’ajuster en continu les modes d’intervention.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 37
Soutenir les démarches de recherches impliquées en matière d’exil et de précarité. Par des
journées d’ateliers méthodologiques, et en offrant un accompagnement individualisé, le
certificat souhaite aider chaque participant à réaliser une enquête de terrain au sujet d’une
problématique ou d’une question qui le préoccupe.
Cette formation s’adresse à des professionnels de la santé, de l’aide sociale, du monde
judiciaire, de la petite enfance, de l’aide à la jeunesse, de l’éducation, du logement social, de
l’administration et des collectivités locales, tous confrontés à des situations d’interculturalité,
d’exil, de stigmatisation et d’exclusion sociale.
La formation se donne en groupe restreint d’une trentaine de participants. Elle s’appuie sur
une méthodologie participative adaptée à la formation d’adultes. La démarche est soustendue par un principe fort de co-construction collective dans la production des savoirs.
Année 2010
Groupe en formation
Pour l’année qui a démarré en janvier 2010, nous avons sélectionné 32 participants. Il y a
eu un abandon.
9 participants sont travailleurs sociaux. 4 participants travaillent dans les domaines médical
et paramédical. 7 participants ont une fonction d’accueil, d’accompagnement psycho-social
ou thérapeutique. 11 participants travaillent dans une diversité de secteurs socio-éducatifs.
Programme
Le programme comprenait 32 sessions thématiques et ateliers articulés en quatre parties
complémentaires.
I. Les mondes de la santé mentale
1. Les questions de la santé mentale en contexte social et l’intérêt des
méthodes ethnographiques (Part. 1)
Profs P. Jamoulle, Dr J. Mazzocchetti – Anthropologues
Vendredi 15 janvier 2010
2. Initiation aux méthodologies ethnographiques (Part. 2)
Profs P. Jamoulle, Dr J. Mazzocchetti – Anthropologues
Vendredi 22 janvier 2010
3. Les différentes visions de la communauté
Mme N. Thomas et Prof. X. Renders – Psychologues
Vendredi 29 janvier 2010
4. Figures de soignants et quête thérapeutique
Dr E. Armanet - Anthropologue
Vendredi 5 février 2010
5. Approche interculturelle de la santé et des troubles psychiques
Prof. M. Singleton - Anthropologue
Vendredi 12 février 2010
6. et 7. Journée d’ateliers méthodologiques
Vendredi 26 février 2010
Matin : Les enquêtes de terrain en santé mentale : la description ethnographique
Profs P. Jamoulle et J. Mazzocchetti
Après-midi : Les positions de chercheur et de clinicien : pour une recherche
Clinique - Dr D. Bastien - Psychologue
II. Les insécurités sociales et mentales contemporaines
8. Du salariat à l’économie souterraine : transformation du rapport à la norme
Prof. J. De Munck - Philosophe et sociologue
2010
9. Logement social et ségrégations spatiales
Prof. P. Jamoulle – Anthropologue
Vendredi
5
Vendredi 12 mars 2010
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 38
mars
10. La souffrance sociale et le syndrome d’auto-exclusion
Dr Furtos – Psychiatre
Vendredi 19 mars 2010
11. Modalités et temporalités du projet d’exil : étude de cas au Burkina Faso
Prof. J Mazzocchetti - Anthropologue
Vendredi 26 mars 2010
12. Traumatismes et réfugiés
A. Vanoeteren – psychologue
13 et 14. Journée d’ateliers méthodologiques
Observation participante, entretiens et récits de vie
Profs. Pascale Jamoulle et Jacinthe Mazzocchetti
Vendredi 2 avril 2010
Vendredi 23 avril 2010
III. Les constructions identitaires dans la précarité
15. Enfances troublées et insécurisées
Dr F. Van Leuven – Pédopsychiatre
Vendredi 30 avril 2010
16. Transformations du monde scolaire
Prof. M. Verhoeven - Sociologue
Vendredi 7 mai 2010
17. Conduites à risques et expériences du placement
Prof. J. Mazzocchetti - Anthropologue
Vendredi 21 mai 2010
18. « Ecole de la rue » et spirale de la grande précarité
Prof. P. Jamoulle - Anthropologue
Vendredi 28 mai 2010
19. Evolutions des relations familiales en milieux populaires
Prof. P. Jamoulle
Vendredi 4 juin 2010
20. Construction subjectives et culturelles de parents migrants et de leurs enfants : études de situations
Prof. J.L. Brackelaire - Psychologue
Vendredi 11 juin 2010
21 et 22. Journée d’ateliers méthodologiques
Vendredi 26 juin 2010
Groupes de recherche en milieux scolaires ; l’interprétariat anthropologique
Prof. Pascale Jamoulle et Jacinthe Mazzocchetti
IV. Points d’appui et supports sociaux
23. Les régulations sociales : l’exemple des cercles d’épargne collective et interculturelle
Prof. P. Jamoulle
Vendredi 17 septembre 2010
24. Le support des communautés spirituelles : l’exemple des Eglises des Assemblées de
Dieu Prof. P.J. Laurent – Anthropologue
Vendredi 10 septembre 2010
25. La clinique transculturelle
Dr Daniel Schurmans - Psychiatre
Vendredi 24 septembre 2010
26. L’analyse en groupe et les approches psychosociales de proximité
Prof. A. Franssen et L. Sorgeloos
Vendredi 1 octobre 2010
27. Recherches impliquées en santé mentale
E. Nicolas et A. Artigas - Intervenants sociaux et anthropologues
Vendredi 8 octobre 2010
28. Médiation interculturelle et créations sociales à partir de l’exil
Dr J.C. Métraux - Psychiatre
Vendredi 15 octobre 2010
29. et 30. Journées méthodologiques
Vendredi 22 octobre 2010
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 39
Questions éthiques dans les enquêtes de terrain, terrains sensibles
Profs. Pascale Jamoulle, Jacinthe Mazzocchetti et Olivier Servais – anthropologues
31. Construire des interventions et des évaluations adaptées aux publics et aux contextes
Dr Ch. Burquel - Psychiatre et E. Messens- Psychologue
Vendredi 29 octobre 2010
32. Evaluation prospective et clôture festive
Vendredi 12 novembre 2010
Epreuve de certification
Février 2011
Evaluation de la formation, session 2010
Le dépouillement des questionnaires d’évaluation et la séance d’évaluation qualitative
montrent les apports principaux du certificat :
Les apports de savoirs théoriques et expérientiels du groupe et des intervenants élargissent
le champ de compréhension de l’exil et de la précarité. Ils permettent de contextualiser,
d’entrer en dialogue avec de nouveaux auteurs et concepts. La multidisciplinarité du groupe
et des intervenants ouvre à une approche globale des personnes.
Le certificat permet de porter un autre regard sur soi-même et sur les personnes avec qui les
professionnels travaillent, de se rapprocher de leur expérience. Ces apports ont des
conséquences sur les pratiques professionnelles et sur le processus de transmission dans les
équipes.
- Les apports de la formation sont transmis à l’équipe et permettent de « croiser les regards »
des professionnels, d’élargir les perspectives de projets. Il permet de sortir du carcan des
identités professionnelles de départ, élargir le champ d’intervention et les professionnalités.
La participation active aux séminaires et la réalisation d’un travail exploratoire d’enquête sur
son propre terrain d’intervention donnent à ces participants la légitimité d’un savoir engagé
et nourri de dialogues transdisciplinaires et intersectoriels. Cette année, l’investissement des
participants et principalement ceux qui ont bénéficié du congé-éducation payé était majeur.
La qualité des intervenants et leurs interactions avec les participants constituent des réseaux
de re-connaissances au bénéfice des utilisateurs des services et des intervenants. Il leur a
permis d’élargir le champ de leurs interventions et d’acquérir de nouvelles responsabilités
professionnelles.
Travaux d’enquête 2010
A ce jour, en première session, 15 enquêtes de terrain ont déjà été présentées et évaluées par
une équipe d’évaluateurs de l’UCL/Méridien transdisciplinaire. (Prof. Pierre-Joseph Laurent
(anthropologue, LAAP/UCL), prof. Nathalie Burnay (Sociologue- LAAP/UCL) et Pascale
Jamoulle (Anthropologue, LAAP/UCL/Méridien, Charles Burquel (MEDE/UCL/Méridien)
et Emmanuel Nicolas (anthropologue, Abris de nuit Dourlet/ UCL).
Les évaluateurs soulignent le haut niveau des travaux (7 grandes distinction, 8 distinction)
Une deuxième session est prévue en mai, pour les travaux d’enquête en cours.
Journée de restitution des travaux d’enquête 2009 à ISFSC et à l’UCL
Avec l’aide des coordinateurs scientifiques du certificat, 10 participants ont rédigé un article
scientifique sur base de leur travail d’enquête. Nous les avons publiés sur le site du
certificat : www.uclouvain.be/formation-continue-mentale - Onglet « travaux de
participants ».
Nous sommes en train d’organiser deux journées de restitution, où les auteurs
communiqueront les résultats de leurs travaux:
d’une part, le 22 mars 2011, à l’IUFC, auprès d’étudiants assistants sociaux (l’ensemble des
étudiants de deuxième et de troisième année), de maîtres de stage et de membre de l’équipe
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 40
du Méridien
d’autre part, le 26 mars 2011, auprès d’étudiants des masters anthropo et socio, à l’UCL
Leçons tirées pour une réédition 2011
Nous avons augmenté le nombre d’ateliers méthodologiques et de temps d’écriture. Des
échéances en matière de rédaction thématique se sont rapprochées.
Nous sommes en train de réfléchir, avec les académiques responsables et le comité de
direction du certificat, a un allongement de la formation. En effet, des séminaires gagneraient
à être approfondis, des enseignants sont prêts à investir d’avantage, sur plusieurs modules,
répartis par trimestres. Le temps de l’enquête de terrain devrait être allongé, sur 18 mois
minimum. De même, la quatrième période du certificat, qui traite des enseignements pour
pratiques « en contexte social » pourrait être davantage approfondie. Le temps des
transformations des pratiques est un temps long, que nous pourrions mieux accompagner.
Nous nous dirigeons donc, au cours de l’année prochaine vers des réunions régulière, pour
ré-élaborer, lentement et ensemble, le certificat, éventuellement sur deux années
consécutives.
L’Institut universitaire de formation continue de l’UCL (IUFC) nous déléguera un conseiller
à la formation pour nous accompagner dans notre démarche.
Le synchrétisme est une notion large qui rend compte de la multiplicité des formes
d’interpénétrations des cultures
Les « chaînes de l’écoute » sont des formes de recherches engagées, qui veulent défaire « les
chaînes du silence », à savoir les processus de répétition des injustices et des souffrances
sociales. Notre propre travail a commencé par une écoute longue et approfondie des jeunes et
des familles marquées par l’expérience de la précarité et de l’exil, des professionnels qui les
rencontrent, puis des mandataires politiques concernés. Il s’agit là d’engager un processus
d’élaboration continu (individuel et collectif) de l’expérience de la précarité et de l’exil,
dans ses dimensions subjectives, sociales, institutionnelles et politiques.
Voir à ce sujet : CORNEJO M., BRACKELAIRE J-L, MENDOZA F., « Des chaîne du
silence à la chaîne de l’écoute.», Cahier de psychologie clinique, n° 32, pp. 205 -229, 2009.
Les Matinées de la Psychothérapie Institutionnelle en 2010
Depuis plusieurs années, nous organisons au SSM Le Méridien un séminaire autour des
questions liées à la Psychothérapie Institutionnelle. Cet outil thérapeutique et les concepts
qu'il développe, nous ont permis de mieux penser le travail à plusieurs autour de personnes
en grandes souffrances psychiques et plus particulièrement les personnes psychotiques. La
Psychothérapie Institutionnelle nous propose de développer une psychiatrie dans la relation
et ouverte sur la cité.
L’intérêt de cette référence peut être résumé par ces quelques phrases de Jean Oury : « La
psychothérapie institutionnelle n’est pas une « technique » parmi d’autres. On ne fait pas une
« cure » de psychothérapie institutionnelle comme on fait une cure analytique, ou une cure
d’insuline, ou une cure de désintoxication, ou de neuroleptiques.
On pourrait la définir comme ce qui est nécessaire pour créer un champ
psychothérapeutique collectif : pas simplement des pratiques mais également des
concepts. Il s’agit essentiellement de prendre en charge le traitement des psychoses, mais, si
on parvient à saisir quelque chose en ce qui concerne les psychoses, on pourra mieux
comprendre la « normalité ». Les éléments nécessaires à l’agencement du champ
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 41
thérapeutique peuvent donc être utilisés dans d’autres domaines, en particulier dans les
milieux éducatifs et pédagogiques. »
Dix matinées ont été organisées avec le Prof. Jean Oury, Pierre Delion, etc.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 42
CHAPITRE IV - ORGANISATION DE L’EQUIPE
1.
Direction Médicale et Coordination, Bureau de Direction
Au Méridien, ces deux fonctions sont remplies sur le mode d’une co-direction dont
complémentarité et confiance relationnelle sont le fondement. Elles sont entourées par les
coordinateurs d’équipes, choisis par les membres de celles-ci. Ils sont au nombre de quatre
(enfants/adultes/communautaire/administration). Ceux-ci assurent une fonction de relais
d’informations, animent les réunions par équipes, veillent au bien être global, et au suivi de
certaines questions, comme les demandes de formation, d’aménagement de locaux, les
questions traitées à la FSSMB etc.
Le Directeur Médical suit et soutient les projets, organise les équipes cliniques mais aussi
l’équipe de santé communautaire et l’équipe de recherche, entre autres. Il est bien sûr
disponible pour toutes questions cliniques impliquant sa responsabilité médicale.
La coordinatrice assure la gestion du personnel, le suivi financier quotidien, le suivi de la vie
quotidienne (en ce compris travaux, achat de matériel etc.) la disponibilité aux travailleurs et
à leurs demandes, tous les rapports avec les pouvoirs subventionnant : Cocof, Actiris, Fonds
Maribel, Réduire et Compenser…Elle représente le service dans les fédérations patronales :
FESSMB et le cas échéant, assure des contacts avec les organisations syndicales.
Les 4 coordinateurs et les deux directeurs se réunissent une fois par mois en « petit bureau »
pour gérer la vie quotidienne et une fois par trimestre en « grand bureau » élargi aux deux
médecins salariés (pédo et adultes ) pour envisager les projets et questions de fond qui
concernent l’ensemble de notre service.
2.
Secrétariat
Les deux secrétaires à mi-temps assurent tout le suivi administratif quotidien. Ceci couvre
des tâches aussi diverses que le travail de dactylographie pour certains thérapeutes, les
rapports avec la Cocof (cadastres, dossiers de justificatifs pour tous les projets spécifiques,
etc.), avec Actiris (rapports ACS), avec le fonds Maribel (rapports trimestriels), le fonds
Réduire et Compenser (mensuel). Ceci recouvre également le suivi des feuilles de semaine,
l’ouverture des dossiers, la mise à jour des recueils de données assurées par Champollion et
Psystat (encodage), l’encodage et l’envoi des attestations de soins aux mutuelles, et le suivi
des remboursements. Cela recouvre évidemment toute la comptabilité quotidienne : caisse et
banque.
Cela implique le suivi du travail et des petites demandes quotidiennes de près de 40
personnes, la participation à l’organisation des journées d’étude : réservation de salle, de
billets d’avion, etc. ainsi que la gestion administrative, logistique et financière de la
formation au certificat universitaire « santé mentale et contexte social ».
3.
Réunions d’équipes, institutionnelles, cliniques, séminaires internes …
Chaque jeudi matin est structuré en 2 « tranches » de réunion, alternant selon des modalités
relativement compliquées, reconnaissons-le :
- Des réunions cliniques par équipe (2 fois/mois, en ce compris les supervisions cliniques par
équipe)
- Des réunions cliniques communes, où participent aussi les « commu » et les chercheurs
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 43
- Des réunions institutionnelles = fonctionnement, organisation, projets (1 fois/mois par
équipe et 1 fois/mois tous ensemble)
- Des réunions « transversales » en 2 sous-groupes (2 fois/mois) autour de deux thèmes :
l’adolescence (mise en place de réunions théorico-cliniques d’une équipe ados
progressivement identifiée), et un travail autour de « parentalité et psychose »
En dehors des jeudis :
- L’équipe enfants a une réunion chaque mercredi de 16 à17H
- L’équipe communautaire assure un séminaire mensuel, semi-ouvert à des proches
partenaires du quartier
- L’équipe administrative et maintenance se réunit plus ou moins une fois par mois.
4. Supervisions, formations des membres des équipes, participation à des
journées d’étude, etc.
- Les équipes enfants et adultes ont chacune leur propre supervision mensuelle : le Docteur
Etienne Oldenhove côté adultes, et activité suspendue côté enfants
- De ci, de là, quelques personnes ont participé à des demi-journées d’étude, ou des
conférences variées, dont il n’est guère possible de refaire une liste précise…Une partie
de cette liste, qui concerne les travailleurs dits « cocof » apparaît dans les frais de
formation remis annuellement à la cocof, mais beaucoup de formations sont également
prises en charge sous forme d’heures, et d’autres sont gratuites.
Nous respectons de manière générale les formations communes par sous-équipes, puis
veillons à maintenir le droit individuel des travailleurs à la formation continue (voir plan
de formation 2010).
- Formation à l’approche contextuelle de Boszormenyi-Nagy par Marie-Christine de Saint
Georges : laboratoire en interne avant de peut-être mettre en place une formation
qualifiante… affaire à suivre en 2011.
5. Activités de recherche et publications
Une anthropologie impliquée en santé mentale :
- Activités autour de la question des « adolescents en exil »
Finalisation de l’ouvrage « Adolescence en exil » et travail d’édition
Réalisée en collaboration avec le groupe « Adolescence » du Méridien, cette étude
ethnographique auprès d’adolescents bruxellois issus des migrations, anciennes et récentes,
sera publiée en juin 2011, chez Académia Bruylandt, dans un ouvrage, en cours d’édition,
intitulé : « Adolescences en exil ».
D’une part, la notion d’exil renvoie ici à l’adolescence elle-même. Récemment projetés
hors de l’enfance, étrangers à leur propre corps, les adolescents vivent une période clé de
transformation rapide de leur identité sexuelle et subjective. (Quentel, 2004). D’autre part,
les enfants de familles immigrées et les adolescents migrants se construisent avec un
sentiment d’ « étrangéité » supplémentaire. Bien que belges, et nés ici, des jeunes issus de
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 44
l’immigration continuent à être construits et désignés comme des étrangers. Quant aux
adolescents migrants, ils se découvrent étrangers en arrivant à Bruxelles. Ils vivent cette
expérience étrange de la séparation avec l’environnement familier et les référents culturels
d’origine.
Même si leurs histoires migratoires sont très différentes, des jeunes d’anciennes et
nouvelles migration grandissent dans des quartiers d’exil, qui se « ghettoïsent », où ils
subissent des rejets, des « rafales racistes » et des discriminations.
Cette étude est née d’un partenariat entre socio-anthropologues (LAAP/UCL) et cliniciens
(APSY/SSM Le Méridien). Réalisée et écrite à quatre mains, cette recherche-action est le
fruit d’une collaboration entre deux anthropologues. Jacinthe Mazzocchetti (UCL/Irsib) et
Pascale Jamoulle (UCL/Méridien). Elles ont enquêté ensemble pendant deux années sur
des thématiques proches, mais des terrains différenciés. En nous appuyant sur de petits
groupes de recherche, lentement constitués dans des quartiers et des écoles bruxelloises,
nous avons réalisé cette ethnographie, engagée et prospective. Elle recueille et analyse
l’expérience d’adolescents d’origine étrangère et de professionnels qui travaillent avec eux.
Elle éclaire les dynamiques qui traversent leurs lieux de socialisation (familles, quartiers,
écoles …), leurs relations aux institutions, leurs histoires de genre et de famille. Bruxelles
est aux prises avec une dynamique globale d’ethnicisation des rapports sociaux, de
fragmentation et de polarisation sociale. Pour construire l’estime d’eux-mêmes et se faire
respecter, quand les discriminations et les violences d’Etat s’intensifient, des adolescents
développent des modes de défense coûteux. Des regroupements de jeunes s’opèrent
souvent selon des logiques d’affiliation ethno-raciales et territoriales. Les « bandes »
entrent en concurrence, en rivalité, parfois en conflits ouverts. Cependant, malgré les
contextes destructeurs, des jeunes déploient des bricolages identitaires inédits, des
processus d’ouverture, de traduction culturelle et de recréation de soi qui seront le ciment
de la ville de demain.
L’ouvrage est subdivisé en trois parties successives: les lieux d’exil de ces adolescents, ici
et là-bas, ensuite l’institution scolaire et, enfin, les « violences d’Etat » qu’ils relatent. Il
sera envoyé, présenté et soumis à la Cocof.
Restitution de l’enquête auprès des acteurs, et prospectives
Actuellement nous réalisons un travail de validation et de mise en débat de l’enquête,
auprès de la diversité des professionnels qui nous ont aidés à le réaliser.
Une première restitution a eu lieu à l’athénée Victor Horta le 24 septembre 2010
Une première table ronde a eu lieu le 24 février 2011 au SSM le Méridien, afin de réfléchir
avec des acteurs clés du champ à la meilleure exploitation/diffusion des résultats de ce
rapport. Une réunion est prévue à la Ligue bruxelloise pour la santé mentale, à ce sujet.
Participation aux activités du groupe adolescents
- Suivi du réseau Ecole/PMS/SSM en préparation, avec les responsables du groupe
adolescence. En effet les contacts professionnels noués, auprès des PMS et dans les écoles,
au cours de la recherche « Adolescence en exil » ont été repris et ré-élaborés par le groupe
adolescence.
- Suivi de l’enquête du fonds Houtman « Pauvreté-enfance-famille ». Le vécu et
l’expérience des ados migrants qui évoluent dans un environnement marqué par la
précarisation. Cette enquête fait suite au travail de recherche que nous avions organisé avec
les agents PMS et une enseignante à l’Athénée Victor Horta. Aussi un suivi
méthodologique et des pratiques d’intervision s’imposaient, en continuité.
Une nouvelle recherche anthropo-clinique : L’exil et les bricolages identitaires
en migration
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 45
Cette recherche anthropo-clinique porte sur l’exil et les bricolages identitaires en
migration.
Nous envisageons la notion d’exil dans ses trois acceptions :
le sentiment d’étrangéité à soi-même (lié à la condition humaine)
le déplacement et ses conséquences transgénérationnelles (« l’hors lieu » et les troubles de
transmission et de généalogies)
le bannissement (au dehors ou au-dedans d’une société) et la construction comme étranger
(la ségrégation raciale et sociale)
En ce sens, le sentiment d’exil concerne aussi bien des migrants que des enfants issus de
l’immigration. Notre recherche transdiciplinaire tente de mieux comprendre « le travail de
l’exil », tout en explorant certaines difficultés particulières des personnes, ainsi que la
complexité de la clinique de l’exil.
Ainsi, nous étudions le travail syncrétique de l’exil, à savoir les processus de
subjectivation, de métissages culturels, de recréations identitaires et sociales en migration.
Nous explorons les facultés d’hybridations des psychés et des mondes sociaux qui
composent la ville.
En parallèle, nous souhaitons mieux appréhender les troubles de l’exil. Sur le plan
psychique et familial, il y aurait « troubles » quand certains affects et vécus sont
encapsulés, comme réfrigérés, congelés, et ne peuvent plus se transformer. Ça ne meurt
pas mais ça ne se transforme pas non plus. Cela frigorifie les relations avec soi-même
(l’esprit est là mais les affects ne le sont plus). Le sujet met des mots sur ce qui arrive
mais sans que les affects y soient. Les sensations corporelles disparaissent parfois, le sujet
ne sens plus son corps, ou du moins, le corps échappe. Cela met une distance tant avec les
enfants, ici, qu’avec la famille élargie et les proches, au pays. Cela peut créer un sentiment
de non sens.
Sur le plan social, les troubles de l’exil s’expriment par des processus de ségrégation, de
replis ethniques, de racismes mutuels. Ils provoquent un essor des troubles somatiques et
des conduites à risques de la jeune génération.
Dans les contextes d’exil, croiser autour des patients, l’offre de narrativités cliniques et de
récits anthropologiques peut avoir du sens.
Le récit de vie peut parfois donner de la continuité à l’histoire et à l’être de la personne. Il
peut remobiliser l’identité narrative. A travers cette démarche les jeunes issus de
l’immigration peuvent interroger et découvrir des pans entiers de l’histoire pré-migratoire.
En effet, beaucoup ignorent tout de leur histoire familiale. Et il n’est pas simple de se
construire sans histoire, sans pouvoir s’appuyer sur un capital familial d’expériences
biographiques. Ainsi, le récit peu remettre du jeu, quand un processus thérapeutique se
fige.
Sur le plan de la recherche dans le champ de l’exil et des transmissions, trois objectifs se
croisent dans notre démarche transdisciplinaire :
Mieux articuler les savoirs d’expériences, les savoirs de la clinique de l’exil et les savoirs
anthropologiques.
Déployer les représentations et les concepts proches de l’expérience
Rédiger tant la démarche que l’objet de recherche
- Poursuite de la recherche-action. « Une chaîne de l’écoute : Genres, précarités,
migrations »
Table ronde politique
Au cours de l’année 2009, avec la Fondation Roi Baudouin, nous avons réalisé une
« chaîne de l’écoute » « précarités, genres et migrations » à partir de l’enquête de terrain
« Fragments d’intime. Corps, amours et solitudes aux marges urbaines ». Cette chaîne de
l’écoute, des publics vers les professionnels de tous secteurs, a été prolongée par une tableSSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 46
ronde, le 21 septembre 2010, à destination des responsables politiques concernés. Plus de
40 acteurs du champ, tous partis politiques confondus, ont participé aux débats.
Un document reprenant les points forts des présentations aux midi-débats a été rédigé, en
collaboration avec Manu Gonçalves. Il est disponible sur le site de la Fondation. Un
compte rendu de la table ronde politique sera disponible incessamment.
Préparation d’actions avec le Cabinet Kir
Le cabinet Kir nous a sollicités pour mener deux actions, à la suite des midi débats : l’une
auprès des professionnels de Saint Josse et Schaerbeek, l’autre auprès de la communauté
turque. Ces deux actions sont en préparation avec la chef de cabinet.
La participation aux débats scientifiques et publics, sur les questions de précarité et
de multiculturalité
Nous avons également répondu, au cas par cas, à des demandes d’intervention dans les
colloques, journées d’études ou de formation. Elles concernent généralement les drogues,
la culture des « jeunes de cités », la vie en rue, l’économie souterraine, l’évolution des
familles de mieux populaires, les rapports de genre, l’adolescence, l’exil et les migrations.
Ces interventions nécessitaient en général des rencontres préalables. Nous les avons
préparées avec les acteurs, afin de les ajuster aux préoccupations et enjeux des secteurs qui
nous sollicitaient.
Participation aux formations, colloques et journées d’étude en Belgique et à l’étranger
Le 14 janvier 2010, « Troubles de la transmission », Séminaire du service de psychiatrie,
Clinique de l’Europe, site Saint Michel
Le 6 février 2010, Séminaire « Intimité des populations précaires », dans le Certificat
universitaire de sexologie clinique de l’UCL.
Lundi 22 mars 2010, organisation et animation de la troisième journée « santé mentale en
contexte social », avec la participation de professionnels formés dans le certificat, pour les
chefs de stage, les 2ème et 3ème année du baccalauréat assistant social, ISFSC.
Le 25 mars 2010, « Corps, amours et solitudes aux marges urbaines », journée de formation
au centre: La Forestière.
Le 30 avril 2010, Présentation du certificat « Santé mentale en contexte social » au Conseil
de la Formation continue de l’UCL.
Le 7 mai 2010, Communication à l’atelier « Jeunes, familles, intervenants sociaux et
institutions : maintenir les liens », colloque : L’intervention sociale à l’épreuve des trafics
de drogues, organisé par la ville de Marseille
Les 20 mai et 18 juin 2010. Séminaire « Précarisation des familles » et « Troubles des
transmissions dans les quartiers immigrés ». Certificat universitaire Précarisations et
conduites à risques. Formation continue de l’Université de Paris 8.
Le 21 mai 2010, Séminaire : « La construction de l’identité masculine en milieux
précaires », MODYS (Mondes et Dynamiques des Sociétés), Axe de recherche
"Dynamique de la vie privée et des institutions", Université Lumière Lyon 2
Le 23 septembre. Communication « Hommes et femmes de la rue » au séminaire de
l’hôpital de Manage.
Le 25 mai 2010. Communication : « conduites à risques à l’adolescence », organisé par le
réseau d’aide aux adolescents « Philado » de Montpellier
Le 9 juin 2010. Communication « Conduites à risques et leviers de prévention », dans le
cadre d’une journée d’études : précarité, ville et conduites à risques, organisée par
« Profession banlieue ».
Le 19 octobre 2010. Communication : « Jeunes en situation de précarité : quand leur corps
est malmené », IREPS/ IRTESS de Dijon.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 47
Le 26 octobre, Communication « Travail de rue : rendre visible l’invisible», dans le cadre
du Forum « Paroles de rue » à Bruxelles.
Le 29 octobre 2010, « Impasses et échappatoires : adolescences en exil », à la journée débat
« Les relations de pouvoir : construction, impasses et échappatoires, organisée par le RAT
et le LAAP/UCL
Le 30 octobre 2019. Communication : « Récits de vie. Une anthropologie impliquée en
santé mentale. » dans le cadre du colloque « Construction de soi et lien social » organisé
par la FOPES à l’UCL.
Le 16 novembre 2010. Communication « Mariages forcés ? Conflits de normes de genre
entre tradition et modernité », au colloque « Mutilations génitales féminines, mariages
forcés, crimes dits liés à l’honneur », organisé par l’asbl Intact.
Le 18 novembre 2010. Communication : « Clinique des transformations des liens familiaux
et des transmissions aux marges urbaines. Enjeux et positionnements éthiques. », Chapelle
aux champs.
- Articles, recensions et publications diverses
« Débrouille ta famille, débrouille ton école, débrouille ta vie. Entretien avec Pascale
Jamoulle », Diversité, °163, décembre 2010
« Santé mentale « en contexte social » et pratiques du récit de vie », Revue Recherches
sociologiques et anthropologiques. Construction de soi et lien social dans la pratique du
récit de vie, (parution décembre 2011).
« Adolescences en exil. Ethnicisation des rapports sociaux dans des quartiers populaires de
Bruxelles. », Nouvelle Revue de Psychosociologie, N°12 – Quartiers Populaires. Les
Enjeux D'une Stigmatisation. (Parution : Automne 2011)
« L’intime en rue », Pourtois J.-P., Zaouche Gaudron (dir), Précarités et éducation
familiale, Eres, 2010 (à paraître)
« Une anthropologie impliquée en santé mentale », dans Julie Hermesse, Mike Singleton,
Anne-Marie Veuillemenot (dir.), Ethique et implication, Louvain-La-Neuve, col
Anthropologie prospective/Academia Bruylandt, 2011. (à paraître)
«Adolescence en exil : Désespérance des jeunes primo-arrivants face à la procédure
d’asile », dans Jean-Luc Brackelaire et Marcela Cornejo, Violence politique, traumatisme,
processus d’élaboration et création, (à paraître). En collaboration avec Jacinthe
Mazzocchetti.
« Rupture de transmission, maîtrise et concurrence des corps », dans Nathalie Burnay,
Transmission, mémoire et reconnaissance, coll. Re socialis/Presses Universitaires de
Fribourg, 2011 (à paraître.)
Préface de l’ouvrage La médiation, entre tradition et modernité familiales. Enquête et
réflexions sur la place de la médiation familiale dans une société aux repères familiaux en
mutation, et aux héritages sociaux et culturels multiples, de Damien d’Ursel, 2010.
Le genre dans la migration », dans Susan Heenen-Wolff, Florence Vandendorpe (dir.),
Différences des sexes et vies sexuelles d'aujourd'hui, Academia Bruylandt, 2010, pp. 233248.
« Fragments d’intime », recension par Peggy Pierrot, Le monde diplomatique, Janvier 2010
Fragments d’intime. Amours, corps et solitudes aux marges urbaines », recension par
Jérome Courduriès, post-doctorant CNRS, Liens socio, le portail francophone des sciences
sociales, Rubrique lecture, le 4 février 2010.
6. Représentations extérieures
Représentation du service dans différentes instances, et travail politique
Associatif
- ASBL Entretemps
-
Archipel, CA et AG
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 48
-
Messidor, CA et AG
-
Ulysse, CA et AG
-
Le Coin des Cerises, CA et AG
-
L’Autre Lieu, CA et AG
-
La Bastide, CA et AG
-
Espace, CA et AG
-
Winnicot, AG
-
Maison d’accueil rue Verte, AG
-
Le Grès SSM, CA et AG
-
Le Chien Vert, CA et AG
-
Chapelle aux Champs, CA et AG
-
Autre-Lieu – le mouvement Basaglia
-
Messidor – Carrefour – Interlignes
-
Le Collectif à vif
-
Le Pianocktail
-
Cedep et Smes : deux réseaux européens
Instances réflexives, participatives et politiques en santé mentale
- APSY (association des services « psy » de l’UCL : conseil et bureau
-
Intersecteur Est (coordination urgences, maison ouverte, Archipel- voir plus haut)
-
FESSMB : AG et CA (fédération des employeurs des services de santé mentale)
-
FSSMB : CA
-
FSSMB : commission « recueil de données »
-
LBFSM CA et bureau
-
Plate Forme de Concertation pour la Santé Mentale : Présidence
-
Conseil Consultatif : section « services ambulatoires », 1 représentant « expert ».
7. Nord Sud
Nos contacts se poursuivent avec des équipes « psy » de nombreux pays :
-
Vietnam (formation à la thérapie systémique – Cefores)
-
Burundi - Louvain développement – clôture du projet
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 49
-
Congo – Bukavu : mise sur pied d’un projet de formation sur trois ans
-
Haïti : mise sur pied d’un projet de formation sur trois ans
-
Bénin-Sénégal : collaboration avec l’asbl Terres Rouges – autour des projets d’aide
psychosociale aux enfants dans/des rues.
Visite de professionnels de plusieurs pays du Sud
8.
Plate forme de concertation pour la Santé Mentale
Participation à la réflexion sur la réforme de la psychiatrie au sein de la PFCSM et de deux
projets : Hermes plus ; St Luc Titeca. Participation aux activités de la Plate Forme : loi sur les
handicapés dite loi Goutry - les logements non agréés ; un travail de cartographie de
l’ambulatoire du social et de la santé, etc. Des enjeux importants autour de la prise en charge
des patients dans leur milieu de vie.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 50
CHAPITRE V - PROJETS SPECIFIQUES
1.
Projet « Promotion de la santé mentale communautaire »
Le projet “Promotion de la santé mentale communautaire » est soutenu par la Commission
communautaire française (dans le cadre du décret subsidiant les services de santé mentale) et par la
Communauté française, dans le cadre du programme pluriannuel de promotion de la santé (20102012). Ses objectifs sont la diffusion, la sensibilisation et l’accessibilité au plus grand nombre
d’acteurs de la promotion de la santé/mentale des idées et des pratiques développées en santé
mentale communautaire.
Pour rappel, les objectifs de ce programme pluriannuel sont les suivants :
- consolider un pôle de compétences acquis les années précédentes ;
- susciter des questionnements et réflexions en santé mentale communautaire ;
- construire ou acquérir de nouveaux outils d’analyse ou d’animation ;
- sensibiliser les acteurs professionnels à une ouverture sur le contexte social et à la dimension
collective de la souffrance ;
- mettre en place des démarches évaluatives.
-
Les activités avec des groupes d’habitants dans les quartiers
Pour rappel, ce travail vise à développer :
- des espaces de paroles, d’écoute, d’échanges d’expériences et de création de savoirs collectifs au
sein de groupes d’habitants dans les quartiers concernés ;
- des lieux de solidarité, d’entraide entre pairs ;
- des lieux où les personnes peuvent acquérir de la force pour survivre, pour lutter (seul ou
ensemble), où il y a une reconnaissance de leurs propres ressources ; où elles acquièrent une prise
de conscience des facteurs multiples qui influencent leurs problématiques (analyse du contexte,
prise en compte de la dimension collective des problématiques) ;
- des lieux pour agir ensemble, pour connaître d’autres ressources d’aide en cas de besoin, pour
diversifier les stratégies collectives afin d’améliorer leur situation.
1.1. Groupe « Habitants » de Saint-Josse
Depuis 1999, ce groupe, composé de femmes de Saint-Josse d’origine diverses (marocaine,
tunisienne, guinéenne et belge), se réunit mensuellement à l’initiative d’un partenariat entre deux
associations de Saint-Josse : le Foyer et le Méridien. Le partenariat avec l'asbl « La Voix des
Femmes » s'est interrompu cette année car la personne qui co-animait ces ateliers a quitté
l'association en janvier 2010.
Tout au long de cette année, nous avons abordé divers thèmes proposés par les participantes
ou les animatrices :
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 51
- « Briser la solitude : que faire quand on se sent seule ? ». Beaucoup d'entre elles
souffrent de leur situation de femme seule (avec ou sans enfants), n’ayant pas ou peu de
loisir et/ou de relation sociale en dehors de leurs fonctions familiales. A partir d'expériences
de solitudes vécues, elles ont pu échanger autour des ressources qui aident à surmonter ces
situations.
- Un autre thème qui les a particulièrement intéressées est celui de « nos relations
avec les adolescents ». Nous avons pu partager des situations qui posent problèmes avec les
adolescents, mais aussi des situations où ces relations se passent bien et sont source de plaisir
et d'enrichissement. Avec le groupe, nous nous sommes penchées sur quelques situations
vécues par certaines participantes afin de tenter ensemble de trouver des solutions ou des
aides.
- Nous avons fait appel à une kinésithérapeute pour parler des problèmes de dos et de
l’arthrose dont plusieurs se plaignent. À partir des questions et des plaintes des participantes,
la kinésithérapeute a expliqué les causes de ces douleurs, a donné des recommandations et a
montré des exercices faciles pour les soulager, dans une ambiance ludique.
- Une séance a été consacrée au sujet de la création d’un Conseil Consultatif des Femmes
à Saint-Josse (cf. point 1.2.) dont elles avaient avancé l’idée en début d’année. Cet atelier a
été l’occasion de discuter de la concrétisation de ce projet et du rôle que chacune pourrait y
jouer. La plupart d’entre elles ont décidé de s’impliquer dans le groupe porteur de ce
Conseil consultatif qui a vu le jour au mois d’octobre 2010.
- Comme chaque année au mois de juin, nous avons proposé un temps d’évaluation.
Nous avons entre autre discuté d'un point délicat dans la gestion d'un groupe, à savoir
l'ouverture à de nouvelles personnes et la réaction à adopter lorsqu’une une personne
perturbe la dynamique de groupe.
- Avant l’arrivée des grandes vacances, nous avons fait une sortie de fin d’année au
parc de la Dodaine de Nivelles. La sortie de fin d’année est fort appréciée car elle offre un
moment de repos dans un cadre différent du quotidien. Elle permet aussi de faire plus ample
connaissance et de se confier autrement.
- Une séance a été consacrée à préparer la visite de la délégation allemande et italienne
dans le cadre du projet d’échanges européen Grundtvig (cf. point 3.5.). La tâche était
double : d’une part, programmer la journée à Saint-Josse (temps de travail et de détente) et
d’autre part, préparer la présentation du groupe. Cette dernière a permis à chacune
d’exprimer ce que le groupe représente pour elle, ce qu’il lui apporte et ce qu’elle peut y
apporter en termes de ressources.
Lors de l’échange européen, elles ont participé à la plupart des activités des deux journées
qui furent riches d’échanges. Dans leur présentation, elles ont exprimé avec émotion en quoi
le groupe leur apporte un soutien et, pour certaines, en quoi il a représenté une « bouée de
sauvetage » dans des moments particulièrement difficiles.
- Ces journées d’échanges ayant soulevé toute la richesse et l’intérêt de la multiculturalité
mais aussi les difficultés qu’elle peut générer, nous avons proposé d’aborder le sujet « vivre
ensemble malgré nos différences » lors de la réunion suivante.
- Enfin, le dernier thème de l’année a été « ce que je désire pour l’année à venir ». Cette
séance a permis à chacune de « faire le point » et d’exprimer ce qui leur pose le plus
problème, tout en cherchant ensemble des pistes de solutions.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 52
1.2. Conseil consultatif des Femmes de Saint-Josse
Le projet de création d’un Conseil consultatif des Femmes dans la commune a émergé du
groupe des habitantes de Saint-Josse. Se basant sur l’expérience du Conseil consultatif
des Seniors de la commune, leur volonté était de disposer d'un espace où débattre avec les
élus communaux de sujets de leur vie quotidienne. Il a été décidé avec le groupe de
concrétiser ce projet dès le mois de septembre 2010. Certaines d’entre elles se sont
portées volontaires pour participer à son organisation.
Nous avons rencontré deux Echevines, Mmes Ava Ardiclick et Béatrice Meulemans, qui
ont reçu le projet avec enthousiasme et accepté de le soutenir en participant aux séances et
en faisant le lien avec le Conseil communal.
Ayant dans notre objectif de départ la volonté de toucher d’autres femmes, nous avons
proposé à plusieurs associations de Saint-Josse de s’investir dans ce projet, pour le porter
et le construire avec nous et/ou mobiliser leur public. Une première réunion a eu lieu au
mois de septembre et plusieurs associations ont répondu présent. Certaines se sont
montrées intéressées par la proposition et sont actuellement partenaires du projet.
Dans les grandes lignes, le fonctionnement actuel est le suivant : les thèmes sont choisis
lors des Conseils consultatifs qui ont lieu tous les deux mois. Un Comité de femmes,
constitué d’habitantes et de professionnels porteurs du projet, se réunit entre chaque
Conseil consultatif, afin de le préparer. Le Comité débat sur le thème et décide de la
présentation qu’il en fera lors du Conseil consultatif suivant (opinions, revendications,
prise de parole, etc.). Il se charge également de faire la communication et de mobiliser
d’autres habitantes. Lors du Conseil consultatif, les deux Echevines sont présentes mais
aussi, lorsque jugé nécessaire, des invités ressources et l’Echevin en charge de la
compétence liée au thème.
Une séance d’inauguration portant sur le thème « ma vision de ma commune » a eu lieu
au mois d’octobre, à l’occasion de la semaine de la démocratie. Le premier Conseil
consultatif a été organisé au mois de décembre sur le thème « activités pour les femmes à
Saint-Josse : état des lieux et obstacles ».
Ce que nous visons à travers ce projet est de promouvoir la parole des femmes à travers
leur implication dans l’espace public et politique de leur lieu de vie. En tant que
professionnel, notre rôle est de les accompagner dans un processus d’empowerment en
faisant du Comité et du Conseil consultatif, des espaces d’expression et de valorisation,
tout en leur proposant et en répondant à leurs demandes d’outils formatifs (prise de
parole, vie politique, etc.).
1.3. Groupe de femmes réunies autour d’un projet de brocante sociale
En collaboration avec le Foyer Poste à Saint-Josse, nous avons poursuivi le projet de
« brocante sociale » avec plusieurs femmes du quartier. Pour rappel, ce projet consiste à
proposer, tous les deux mois, aux habitants de Saint-Josse, des objets à prix modérés
(vaisselle, vêtements d’enfants, livres et jeux, bibelots, etc.). Ces objets sont d’abord récoltés
auprès des travailleurs et des habitants du quartier, puis revendus lors des jours de
brocante.
Le projet poursuit différents objectifs: permettre à des habitants du quartier d’acquérir des
articles à prix modiques, permettre à un groupe de femmes de prendre en charge un projet
dans sa globalité, avec toutes les responsabilités que cela implique et enfin, grâce aux
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 53
bénéfices de la vente, développer un projet communautaire choisi et mis en œuvre par le
groupe.
Les participantes ayant décidé de mettre un terme à la brocante au mois de juin, le groupe
s’est réuni à plusieurs reprises depuis lors afin de se mettre d’accord sur le projet
communautaire à réaliser avec les fonds récoltés. Il fallait en effet concilier diverses
attentes : avoir un moment entre femmes, connaître un certain dépaysement et aller à la
rencontre d’un autre groupe de femmes. Il a finalement été décidé de partir toutes ensemble
un week-end à Marseille en mars 2011 , à la rencontre de l’association « Forum Femmes
Méditerranée Marseille ».
1.4. Parents latino-américains
Le groupe des parents latino-américains, qui existe depuis près de 6 ans, a continué de se
réunir mensuellement. Il est proposé à une dizaine de femmes d’y aborder des sujets qui les
préoccupent et qu’elles choisissent en début d’année. Cette année, nous avons discuté des
thématiques suivantes : « prendre du temps pour soi comme femme », « la question de rester
ou rentrer au pays », « les enfants et l'école », « la sexualité de nos enfants », « les relations
de couple », « que signifie être mère? ».
Fabiola Estrada, psychologue bolivienne, qui a une expérience importante de travail dans son
pays avec des parents de milieu populaire, a pris la responsabilité de la coordination de ce
groupe depuis plusieurs années. Grâce à sa connaissance des techniques d'animation propres
à l'Amérique latine, elle a facilité l'expression des problématiques des participants et la
cohésion du groupe.
Un temps d'évaluation a été pris au mois de juin, lors de notre sortie annuelle, cette année au
parc de Kessel-Lo (Leuven): celui-ci nous a permis, à nouveau, de mesurer l'utilité de cet
espace et de percevoir les nouvelles orientations pour l'année à venir.
Cette évaluation ainsi que la réunion de septembre ont été l’occasion de réfléchir ensemble
aux manières d'intégrer les changements produits par le statut de séjour de certaines femmes
(qui ont obtenu la régularisation) et de faire une place à leurs nouveaux désirs et projets, tout
en conservant l'espace mensuel d'expression des problématiques qu'elles vivent au quotidien.
Certaines, par exemple, ont demandé à être impliquées dans l’animation du groupe. A
l’heure actuelle, il n’a pas encore été possible de concrétiser cette implication par manque de
temps concordant mais cela ne devrait pas tarder.
Une autre particularité de cette année a été l'intervention de certaines d'entre elles dans nos
activités "publiques". La présentation à la Communauté française de la brochure sur la santé
communautaire réalisée avec le SEPSAC (voir point 3.2.) et le projet européen Grundtvig,
une femme de ce groupe ayant pu participer au voyage en Italie et plusieurs à l’accueil des
délégations italiennes et allemandes à Bruxelles (voir point 3.5.), ont été autant d'occasions
pour les participantes du groupe de faire des avancées sur la scène publique.
1.5. Adolescents latino-américains
Jusqu’en juin 2010, nous avons poursuivi l’animation d’un groupe de jeunes (14-21 ans) de
l’association ASERB (Association d’Equatoriens Résidents à Bruxelles). Les rencontres
avaient lieu une fois par mois, le samedi au centre culturel « De Pianofabriek » à SaintGilles. Pour rappel, l’objectif était de leur proposer un espace de confidentialité et de nonjugement où pouvoir aborder, en groupe et avec l’encadrement d’intervenants
professionnels, des sujets qui les concernent. Ceux-ci étaient amenés par les jeunes et
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 54
concernaient principalement les questions identitaires, la violence, la sexualité et le manque
de confiance en soi.
Constatant une irrégularité croissante des jeunes, nous avons décidé de proposer une
évaluation au mois de juin et de poser la question de la continuité du projet. Les retours des
jeunes ont été pour la plupart positifs (soutien moral, seul lieu pour aborder certains sujets,
réflexions constructives, etc.) mais l’engagement de chacun étant mis à mal pour différentes
raisons (travail, études, changements d’intérêts, etc.), le groupe a conclu qu’il était venu le
temps de mettre un terme aux rencontres. Deux jeunes filles désirent tout de même
poursuivre des rencontres de groupe et proposent d’en créer un, ouvert à d’autres jeunes. Le
projet est actuellement réfléchi en équipe.
1.6. Groupe d’habitants d’un immeuble de logements sociaux
Cela fait quatre ans que nous sommes impliqués dans ce projet regroupant trois associations
de Saint-Josse. Ce projet fait suite à des plaintes d’habitants d’un immeuble de logements
sociaux concernant la dégradation de l’état de leur lieu de vie ainsi que la violence et
l’agressivité qui y régnaient.
Notre intervention vise à améliorer le climat de cohabitation et la qualité de ce lieu de vie.
Pour ce faire, notre démarche consiste à organiser des assemblées générales des locataires,
tous les deux mois, afin qu’ils puissent exprimer en groupe leurs questions, leurs opinions,
leurs protestations, en discuter et chercher ensemble des solutions.
Cette année, après avoir listé les doléances concernant l’état du bâtiment et la sécurité, nous
avons à deux reprises décidé d’inviter le directeur de la société de logements sociaux HBM
afin de les lui exposer et de lui demander son intervention.
Par ailleurs, afin de favoriser la convivialité dans l’immeuble, une fête est organisée par
l’assemblée générale chaque année au début de l’été. Elle a également eu lieu cette année, en
juin, en partenariat avec d’autres associations du DSQ.
1.7. Groupe du Gaffi
Bernadette Matton, animatrice d’un groupe de paroles pour femmes au centre « le GAFFI »
(Groupe d’animation et de formation pour femmes immigrées, à Schaerbeek), nous a adressé
la demande suivante : elle anime une rencontre hebdomadaire avec des femmes qui suivent
des cours de français au Gaffi, autour de la thématique de la scolarité de leurs enfants. Ellemême est psychopédagogue.
Elle s’est trouvée confrontée quelques fois à des problématiques qui dépassaient le cadre de
cette thématique et concernaient davantage la santé mentale (question des limites à mettre
aux enfants, l’autorité, la maltraitance, les conflits entre parents à propos de l’éducation des
enfants, etc.). Elle nous a donc demandé une collaboration pour pouvoir aborder ces
difficultés avec les femmes.
Nous avons pensé qu’une collaboration équipe clinique enfant-équipe communautaire serait
tout-à-fait indiquée par rapport à cette demande ; un psychologue de l’équipe enfant s’est
montrée intéressée.
Nous avons fait quelques « essais » le dernier trimestre 2010, par équipe de deux. Il s’est
avéré que ce groupe avait fait, grâce au travail hebdomadaire et au soutien de Bernadette
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 55
Matton, un cheminement impressionnant en terme d’émancipation, de confiance en soi,
d’amélioration des relations avec leur famille, etc.
Notre présence au sein du groupe permettait toutefois d’aborder des problématiques plus
« psy », la présence de Bernadette Matton à ces rencontres assurant un climat de confiance et
une continuité avec les autres séances. La collaboration « équipe clinique enfant-équipe
communautaire » nous semblait également intéressante, permettant de développer des
aspects différents dans la réflexion et les pistes de solution.
1.8. Animation en santé mentale avec des groupes de femmes de « La Voix des Femmes »
En 2010, nous avons à nouveau été sollicitées par des formatrices en alpha du centre
d’Education permanente « La Voix des Femmes » de Saint-Josse pour organiser des
rencontres avec deux groupes de femmes y suivant des cours de français. L’objectif de ces
séances était d’aborder le thème délicat et douloureux de la violence familiale que plusieurs
d’entre elles vivent quotidiennement. À partir de questions croisées, de jeux de rôles et
d’explications sur son fonctionnement (cycle de la violence, différentes formes de violence,
etc.), les discussions en binôme et en groupe ont entrainé des échanges d’expériences et de
réflexions nourrissants et soutenants.
-
Formation et accompagnement des acteurs professionnels
Pour rappel ce travail vise à :
- prendre conscience que la santé mentale concerne tout le monde, que des « non-psys »
peuvent travailler des questions de santé mentale ;
- acquérir des savoirs, des compétences à partir du vécu, des expériences de vie (processus
d’auto-construction collective de savoirs) ;
- sortir d’une logique purement individuelle et intégrer des logiques collectives,
contextuelles (prise de conscience de la notion de droits individuels et collectifs, prise en
compte des réponses collectives) ;
- rapprocher et articuler approche clinique, médicale, sociale et communautaire ;
- modifier les conceptions de la santé mentale (démystifier le concept) ;
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 56
- acquérir des outils pour travailler en groupe, des techniques d’animation collective ;
- rendre possible le transfert d’une méthodologie vécue dans le groupe de professionnels
vers des groupes d’habitants (processus symétriques) ;
- travailler à renforcer les capacités des personnes (plutôt qu’intervenir sur les manques) ;
- (re)créer un réseau social autour d’une personne (grâce à des outils comme la carte de
réseau) ;
- se baser sur des liens de partenariats pour construire un processus de co-construction.
Le Collectif « Pratiques en santé mentale communautaire » (PSMC)
Ce groupe est constitué par une quinzaine d’intervenants, engagés dans le projet depuis
plusieurs années. Ce groupe fonctionne comme un collectif mettant en place un processus
d’intervision et d’échanges réciproques de pratiques. A tour de rôle, nous organisons des
réunions dans les lieux de travail de chacun : ces réunions sont préparées par la personne
qui invite dans son institution et autour de questionnements posés par l’activité en santé
mentale communautaire que cette personne développe. Pour une présentation plus détaillée
de ce Collectif, voir sur le site www.meridien-communautaire.be, à la rubrique
« présentation du Collectif ».
En 2010, nous nous sommes réunis pendant 5 demi-journées et un séminaire résidentiel de
deux jours :
- Nous avons travaillé autour de questions concernant les groupes suivants : le groupe
« Paroles d'Hommes » (SSM Psycho-Etterbeek), le groupe des parents latino-américains
(SSM Le Méridien) et le groupe des jeunes latinos-américains (SSM Le Méridien).
- Nous avons été reçus à l'Athénée Royale Serge Creuz, à Molenbeek, par le médiateur
scolaire et la bibliothécaire de l'école concernant leur projet d'atelier d’écriture avec un
groupe d'élèves.
- Nous avons préparé et animé un des modules de la formation universitaire « Santé mentale
en contexte social », organisée au Méridien.
- En mai 2010, nous nous sommes retrouvés durant deux journées à Lavoir, pour notre
séminaire résidentiel annuel. Cette année, nous avons travaillé à partir de la question
« qu’est-ce qui fait communauté ?», en partant d'une comparaison entre différents types de
communautés/collectifs. Nous avons essayé de dégager des traits qui peuvent aider à faire
« communautaire » et nous avons ensuite essayé de transposer ces considérations à nos
propres groupes. La deuxième journée a été consacrée à l'évaluation ou plus précisément
« comment évaluer les effets des projets de santé mentale communautaire ? ». Nous sommes
partis d'une vidéo présentant une interview de William Ninacs sur le concept
d' « empowerment ». Nous avons ensuite tenté de clarifier ce qui, dans le travail qu’on fait
dans les groupes, produit des effets de santé mentale.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 57
Séminaire “ Travail communautaire et de réseau en santé mentale ”
L'objectif de ce séminaire, organisé en partenariat avec la Ligue bruxelloise pour la santé
mentale, est d'offrir un cadre de réflexion sur les pratiques développées en santé mentale
communautaire. Une quinzaine d'intervenants psycho-sociaux y participent chaque année.
Depuis deux ans, nous avons choisi d'utiliser la méthode des marches exploratoires pour aller
à la rencontre de collectifs ou d'associations développant des démarches communautaires.
Les marches exploratoires réalisées à partir de septembre 2009, ont eu comme thème « les
collectifs de jeunes ». Début 2010, l’anthropologue Jacinthe Mazzocchetti nous a exposé son
travail auprès des "bandes" de jeunes à Bruxelles. Par la suite, nous avons visité différents
endroits où les jeunes se réunissent ou s'organisent (groupes inscrits dans l'art urbain,
groupes de danse de jeunes migrants latino-américains, etc.).
En juin, il a été décidé de faire une synthèse de nos réflexions et de rédiger un article. Une
séance a été dédiée à penser sa structure; chaque participant a ensuite rédigé une partie de
texte et quatre personnes se sont proposées pour sa mise en forme.
Après trois années « hors des murs », en septembre 2010, le séminaire est revenu à une
modalité de travail plus classique en proposant des rencontres autour de la lecture de deux
ouvrages traitant du thème: « identité - altérité - création » (Eclats d'Islam, de Karima
Berger, et La communauté qui vient, de Giorgio Agamben), pour ensuite aboutir à une
rencontre avec l’une des auteurs, Karima Berger en mai 2011.
Animation d’un module dans le cadre de la pré-formation “animation socioculturelle”, au
Centre bruxellois d’Action interculturelle (CBAI)
Cette année, comme depuis six ans, nous avons répondu à la demande de formation destinée
aux jeunes adultes qui suivent la pré-formation au travail d'animation socioculturelle
organisé par le CBAI. Nous intervenons dans le module "Psychologie des publics", dont
l'objectif est de sensibiliser ces futurs animateurs à des problèmes psychosociaux auxquels
ils seront confrontés dans l'exercice de leur métier.
Nous avons suivi globalement le modèle que nous avons décrit dans le rapport précédent:
réflexion sur le concept de santé mentale, présentation des principaux courants en
psychologie, développement psychologique de l'enfant, difficultés logopédiques, etc. Il s'agit
notamment de situer le concept de santé mentale dans un continuum et d'éviter la dichotomie
entre le normal et le pathologique. D'éviter également une lecture trop psychologisante des
problèmes auxquels ces jeunes animateurs seront confrontés dans leur futur travail et de
construire avec eux un regard complexe sur les situations, en tenant compte d'autres facteurs
(sociaux, économiques, culturels, ...) qui interviennent.
Le but de la formation n'est pas de former "des thérapeutes", mais de les sensibiliser à
l'accueil des personnes, à la fonction de "prendre soin" qu'ils peuvent exercer comme
animateurs. Nous cherchons aussi à les familiariser avec les problématiques psychologiques
afin qu'ils aient moins peur face aux situations qui peuvent se présenter et ainsi mieux agir ;
nous voulons aussi leur faire connaître « le langage » et les méthodologies des professionnels
de la psychologie, afin de diminuer la distance qui existe souvent entre ces professionnels et
les animateurs socio-culturels.
Nous avons pu compter, comme les années précédentes, sur la collaboration d'une logopède
et d'une psychiatre du Méridien.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 58
Animation d’un module dans le cadre de la formation continue “ Santé mentale en contexte
social. Multiculturalité et précarité ”, organisée par le Méridien en collaboration avec l’UCL
Depuis janvier 2006, ce certificat est organisé au Méridien. Il est destiné à des travailleurs
sociaux, médecins, psychologues et psychiatres, sociologues, anthropologues, juristes,
éducateurs … confrontés à des situations d’interculturalité, d’exil, de stigmatisation et
d’exclusion sociale. Il vise à renforcer les compétences des professionnels sur les systèmes
de références, les logiques et les styles de vie des jeunes et des familles exilées, précarisées,
aux prises avec des conduites à risque... Chaque année, nous sommes invitées à assurer
l’animation d’un des modules, celui consacré aux différentes visions de la communauté.
Cette année, nous avons proposé que ce soit le Collectif PSMC qui se charge de l'animation
de ce module de manière collective.
Lors de cette séance, nous avons travaillé autour des représentations du concept de
« communauté », à partir des représentations des participants d’abord, pour ensuite dresser
un bref panorama des différents sens donnés à ce concept dans les différentes disciplines qui
s’y sont intéressées, et ce à travers différents auteurs tels que P. Freire, J. Furtos, X. Renders,
S. Gasibirege, Esposito, etc. Nous avons ensuite exemplifié ces apports théoriques à partir de
témoignages d'habitants et de professionnels impliqués dans nos démarches communautaires.
Un temps de discussion en sous-groupes a permis de faire le lien avec les pratiques des
participants et de faire émerger une série de questions liées à ce type de travail
communautaire: « peut-on faire communauté à partir d'une appartenance non choisie ou
valorisée négativement? », « la communauté peut-elle aussi être étouffante et
pathologique? », « comment articuler travail de subjectivation et travail d'altérité? », etc.
-
Articulation entre “ « acteurs professionnels, habitants et acteurs politiques »
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 59
Comme les années précédentes, nous sommes particulièrement attentives à favoriser le
passage du travail sur soi et du groupe d’entraide vers des actions collectives ou des
instances de réflexion sur l’articulation entre sujet et société, entre individu et collectif.
Participation au DSQ du quartier Saint-François
Nous participons aux réunions mensuelles de cette coordination locale ; le DSQ
(Développement Social de Quartier) du quartier Botanique regroupe une quinzaine de
services et associations travaillant dans le quartier Saint-François à Saint-Josse. Son
objectif est de contribuer à l’amélioration de l’environnement social des habitants du
quartier. A ce titre, il joue souvent un rôle d’intermédiaire entre l’avis ou les demandes des
habitants et les pouvoirs politiques. Notre insertion au sein de cette coordination nous
permet d’avoir un regard privilégié sur les enjeux et les dynamiques du quartier, de nous
inscrire dans des initiatives auxquelles nous aurions difficilement accès à partir d’un centre
de santé mentale (fête de quartier, théâtre, discussion autour du parc, etc.) et de prendre
position par rapport à des revendications portées par les habitants.
Participation au réseau européen “ SEPSAC ” (Secrétariat européen des pratiques en santé
communautaire ”)
Nous participons au réseau européen “ Sepsac ” (Secrétariat européen des pratiques de
santé communautaire) depuis novembre 2004. Ce secrétariat regroupe des professionnels du
secteur de la santé qui veulent, à travers cette instance optimiser les synergies entre les
expériences communautaires et les résultats de la recherche, entre les politiques et les
pratiques.
En 2004, le Sepsac a initié un projet d’Observatoire des pratiques de santé communautaire
auquel se sont associés des porteurs des projets sélectionnés dans trois pays européens :
l’Espagne, la France et la Belgique. Les objectifs de ce projet consistent à soutenir des
pratiques de santé communautaire en précisant les concepts et les pratiques, en identifiant
un socle commun transfrontalier, à observer les pratiques et favoriser les échanges entre
différents pays à partir d’un outil commun (grille), à aider les acteurs à se situer, à évoluer
dans leurs pratiques et enfin à élaborer des préconisations pour les acteurs et les décideurs
politiques.
En 2009, nous avons travaillé, par pays, à la rédaction d’un document synthétisant nos
réflexions. Ce document a été finalisé et édité début 2010. Il a ensuite été proposé aux
décideurs politiques et institutionnels, d’une part et aux acteurs de terrain intéressés par les
pratiques communautaires en santé, d’autre part (mars 2010).
Plate-forme sur l'articulation des démarches cliniques et communautaires au sein des services
de santé mentale
Fin 2009, nous avons lancé l’initiative d’une plate-forme réunissant divers services de santé
mentale de Bruxelles et de Wallonie, autour d’un projet de réflexion et d’échanges sur
l’articulation des démarches cliniques et communautaires au sein des SSM. Cette initiative
est soutenue par la Cocof et la Communauté française. Des représentants de ces deux
instances sont d’ailleurs présents à nos rencontres, en fonction de leur disponibilité. Ces
rencontres mensuelles ont rassemblé une vingtaine de personnes provenant de divers SSM :
Le SAS, Exil, La Gerbe, Psycho-Etterbeek, Entraide des Marolles, La Pioche, Ulysse, le
SSM du CPAS de Charleroi, etc.
Dans un premier temps, nous avons choisi d'échanger autour de nos pratiques cliniques et
communautaires dans les divers services, autour de questions qui se posent concernant
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 60
l’articulation de ces deux démarches (sont-elles complémentaires ? contradictoires ? quels
sont les intérêts à les combiner au sein d’un même SSM ?). Dans un deuxième temps, nous
comptons permettre la visualisation de nos réflexions dans un argumentaire, afin de
sensibiliser d’autres SSM de Bruxelles et de Wallonie ainsi que les pouvoirs politiques.
Nous organisons régulièrement des réunions de synthèse des échanges et des savoirs
construits au sein de la plate-forme, ceci afin de concrétiser notre volonté de co-construction
collective de savoirs. Les éléments discutés ont pu être regroupés autour de thèmes
fédérateurs. Ces thèmes sont les suivants:
1.
Définir : clinique, communautaire, collectif, santé mentale, action sociale.
2.
Quels sont les éléments à mettre en avant pour démontrer l’intérêt pour un SSM de
développer des modes d’intervention complémentaires cliniques et communautaires ?
3.
Quelles théories de référence pour les démarches en santé mentale communautaire ?
4.
Comment s’organisent les deux démarches dans un SSM (travailler ensemble ou
séparément, cliniciens et communautaires ?)
5.
Quels publics pour les démarches en SMC (spécifiques, idem aux cliniciens ?)
6.
Mixités (sociale, de genre, etc.) : un principe de départ ? un objectif ?
7.
Place du professionnel dans les démarches cliniques et en SMC : similitudes, différences,
cadre de travail différent ?
8.
Quels principes de base dans les démarches en SMC ? Co-construction, réciprocité, partage
de savoirs, autogestion, autonomie, …
9.
Durée des groupes ? Notion du temps ?
10.
Effets de santé mentale du groupe ? (symboliques, peur du vide, rituels, …)
11.
Les différentes portes d’entrée des démarches communautaires (ludique, politique,
souffrance, ..)
12.
Dimension politique dans un SSM : c’est-à-dire ?
13.
Pouvoir, empowerment.
14.
Evaluation : qui évalue ? quoi évaluer ? (estime de soi, conditions pour augmenter l’estime
de soi ?)
15.
Quelles stratégies, vers qui, comment, comment traduire… pour faire un travail de
visibilité, de sensibilisation, de lobbying ?
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 61
Des activités et des rencontres ponctuelles.
Nous avons répondu, au cas par cas, à diverses demandes d’intervention dans les colloques,
journées d’études ou de formation.
- « Soins de toutes les couleurs » organisé par l’Association belge des praticiens de l'art
infirmier, le 30 mars 2010,
- « De ceux qui dérangent le cadre : le défi de la souplesse », organisé par le SSM PsychoEtterbeek, le 1 octobre 2010.
- "Regards sur la santé mentale Nouvelles questions, nouvelles approches ? ", organisé à
l’occasion du 30ème anniversaire du SSM du CPAS de Charleroi, le 10 décembre 2010.
Par ailleurs, nous avons également reçu différentes visites au Méridien qui nous ont permis
de présenter notre travail; parmi elles, celle des étudiants de l’ISEI (Institut Supérieur
d’Enseignement Infirmiers) dans le cadre de leur année de spécialisation en santé mentale.
3Activité internationale : projet “GRUNDVIG”, en collaboration avec “Entraide des
Marolles”
Suite à notre participation aux Journées Européennes "Familles en Migration" organisées
par la Coordination Européenne pour le Droit des Etrangers à vivre en Famille, en
Espagne, fin 2008, a surgi la possibilité de s'associer à un Programme Grundtvig de l’U.E.,
coordonné par l'Entraide des Marolles à Bruxelles, en partenariat avec des associations
italiennes et allemandes, sur la thématique de l’accueil des familles migrantes.
Ce projet s’étend sur deux ans (2009-2011) et implique des associations provenant des trois
pays. Notre objectif est d’échanger nos pratiques et connaissances mutuelles au sujet de
l’accueil des migrants, des différents contextes politiques, sociaux et économiques qui le
conditionnent et des différentes dimensions qu’il touche, telles que la santé, la scolarité,
l’emploi, l’administration, etc.
Ce qui nous a particulièrement intéressées dans ce programme d'échanges, est qu'il implique
directement des usagers de nos services, aussi bien lors des différentes réunions de
préparation et d’évaluation des visites que lors de leur concrétisation. Nous avons donc pu
associer des participantes de nos groupes (femmes latino-américaines et habitantes de SaintJosse) aux différentes étapes de ce projet.
Une première rencontre a eu lieu au mois de janvier 2010 en Italie, une deuxième en octobre
2010 à Bruxelles et la dernière se tiendra en mars 2011 en Allemagne.
3.
Promotion et coordination des Réseaux d’Echanges de Savoirs
L’objectif des Réseaux d’Echanges de Savoirs est de mettre en relation des personnes qui
désirent acquérir et transmettre des savoirs dans un esprit de réciprocité. Ils offrent une
possibilité à chacun d’établir des relations sociales tout en contribuant à un projet collectif.
Ainsi, les R.E.S. font du savoir un facteur de lien social, d’émancipation individuelle et
collective.
Notre travail de coordination consiste à soutenir les 14 R.E.S. existant en Belgique
francophone, notamment en leur offrant des espaces d’échanges, de formations et de
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 62
créations collectives, à soutenir la création de nouveaux R.E.S., et enfin, à diffuser la
pratique des R.E.S. auprès du monde associatif mais aussi du grand public.
Les actions menées en 2010 portant sur ces axes de travail sont les suivantes:
Espaces d’échanges, de formations et de créations collectives.
Notre démarche se fonde sur un principe de co-construction et d’échanges de savoirs entre
R.E.S. Ainsi, depuis plusieurs années, nous réalisons différentes activités mettant en lien les
différents R.E.S. de Belgique.
Durant les mois de juin à septembre 2010, nous avons procédé à une évaluation de ces
activités, par questionnaire et en plénière, afin d’ajuster l’offre de la coordination à la
demande des R.E.S. Suite à cela, différentes modifications ont été apportées au
fonctionnement de l’inter-R.E.S.
Actuellement, différents moments d’échanges sont organisés en alternance dans les R.E.S. de
Bruxelles et de Wallonie:
•
Les réunions inter-R.E.S. : afin de se soutenir et de s’enrichir de leurs expériences
mutuelles, tous les deux mois, les animateurs de R.E.S. sont invités par un des R.E.S. à une
journée d’inter-vision pour échanger autour d’une ou deux thématiques qui le questionne;
•
Les formations : à la demande d’animateurs, nous avons réalisé 3 journées de formation à
l’animation de R.E.S. Par ailleurs, il a été décidé de constituer une liste d’offres et demandes
de formations entre animateurs de R.E.S. qui seront réalisées avec le soutien de la
coordination ;
•
Créations collectives : suite à des propositions émergeant lors des réunions inter-R.E.S.,
des activités mobilisant les différents R.E.S. sont organisées: fête annuelle des R.E.S., sorties
collectives, création d’un site internet, groupes de travail thématique, etc.
Soutien à la création de nouveaux R.E.S.
La coordination apporte des informations ainsi qu’un soutien méthodologique et
pédagogique individualisé aux a.s.b.l. ou groupes de citoyens intéressés à mettre en place un
R.E.S. Pour ce faire, nous disposons d’outils comme, par exemple, la brochure
méthodologique « Une Mosaïque de Savoirs ».
Cette année, nous avons débuté un travail d’accompagnement avec deux a.s.b.l.
bruxelloises (la Maison médicale des Primeurs et Infor-Femmes) et des personnes du NordLuxembourg. Ces a.s.b.l. et citoyens sont d’ors et déjà invités à participer aux activités interR.E.S. afin d’échanger avec les R.E.S. existants.
Diffusion de la pratique des R.E.S.
Dans le but de mieux faire connaître la démarche des R.E.S. et d’apporter une meilleure
visibilité aux dynamiques de terrain, différents dispositifs de communication sont mis en
place.
En 2010, ils ont été les suivants :
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 63
-
Edition du journal « Bulles de savoirs » : nous continuons à éditer ce trimestriel et pour ce
faire, l’équipe de rédaction, constituée par des participants et animateurs des R.E.S., poursuit
ses rencontres toutes les 6 semaines.
-
Création d’un site internet : un groupe constitué de participants et animateurs de R.E.S.
s’est formé au logiciel libre « Drupal » et a créé le site de l’Inter-R.E.S. (www.rers.be).
Celui-ci constitue un outil de communication entre les R.E.S. et leur assure une meilleure
visibilité auprès du grand public.
-
Création d’un centre de documentation : grâce à une convention avec le centre de
documentation « Collectif-alpha », nous y entreposons la documentation au sujet des R.E.S.,
ce qui lui offre une meilleure visibilité et accessibilité.
-
Participation à la journée « Carrefour des générations » : en collaboration avec l’asbl
« L’Autre lieu », nous avons tenu un stand d’information lors de cette journée à Saint-Josse.
-
Nous poursuivons l’offre d’information individuelle sur demande (par téléphone ou sur
rendez-vous).
3
Réseau « santé, précarité »
1.
POURSUITE DES RENCONTRES THÉMATIQUES AVEC LES PARTENAIRES DU RÉSEAU
Nos réunions réflexives autour des questions de santé, de précarité et d’aide se sont
poursuivies durant l'année 2010, et ce tous les deux mois. Voici ici leur teneur résumée :
Réunion de mars 2010
Nous rappelons le courrier envoyé à des professionnels de la santé, localisés à Saint-Josse et
Schaerbeek : le propos est d'inviter ces professionnels à une rencontre qui porterait sur
l'articulation des thématiques de santé et de précarité.
Les réactions positives à ce courrier ont été nombreuses. Se sont dit intéressés à nous
rencontrer le mois suivant : les Habitations à Bon Marché (HBM), le Service Social de
Quartier (SSQ), La Maraude, Genres pluriels, la Maison Médicale Aster, Pharmaciens Sans
Frontières, la Barricade, la Maison rue Verte, Messidor, la Pharmacie de la jonction.
Nous préparons la rencontre avec ces institutions : nous pointons les difficultés majeures
repérées dans notre aide aux patients et aux habitants du quartier. Sont, entre autres,
identifiés :
- L'articulation inadéquate entre santé et justice sociale,
- La participation déficiente des usagers aux soins de santé,
- Les rapports problématiques des professionnels avec certaines institutions (ex : CPAS),
- Les réquisitoires, trop longs à être délivrés,
- Les besoins de base, que certaines institutions et/ou professionnels refusent de couvrir,
- Le déficit de communication entre professionnels et usagers; les logiques culturelles
méconnues (du côté soigné, comme du côté soigné),
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 64
- L'endettement,
- (...).
En mai, nous inviterons les nouveaux venus au réseau à énoncer les difficultés majeures
qu'ils repèrent, quant à eux, dans leur aide aux patients et aux habitants du quartier.
A partir de la matière issue de nos échanges, nous interpellerons des instances décisionnelles.
Mai 2010
Après un tour de tables des présentations, nous effectuons un historique du réseau « Santé,
Précarité ». L'objectif de la rencontre est rappelé : l'ensemble des professionnels rassemblés
autour de la table travaillent sur le même terrain, ils traitent de même questions. Nous
proposons donc de faire un état des lieux des obstacles identifiés dans l'accès aux soins de
santé.
L'idée est non seulement de trouver des débuts de solution entre nous, mais aussi
d'interpeller certaines instances publiques. Les pôles de difficultés repérées sont schématisés
dans le tableau qui figure en annexe (1) de ce texte.
Juillet 2010
La réunion s'articule autour d'une question : comment transformer la matière des données
recueillies lors de nos échanges, pour porter une parole « quelque part », à partir des constats
posés?
On propose de prendre contact avec des interlocuteurs sensibilisés aux problématiques
pointées par les membres du réseau. Plus précisément, on opte pour une interpellation « de
proximité » : des acteurs politiques de première ligne - tels des échevins, la présidence de
CPAS (...), le réseau communal (le premier, le plus proche du citoyen et du professionnel).
Un autre canal est évoqué : celui des parlementaires bruxellois (section santé, section
sociale), assez faciles à atteindre, puisqu'ils se définissent comme « une interface » avec la
population.
Septembre 2010
Nous décidons de développer une collaboration plus efficace avec le CPAS de Schaerbeek,
avec qui les interactions restent relativement crispées. L'idée est de travailler ou d'interroger
des éléments très pratiques : la communication, la question du non-recours aux interprètes, le
refus par le CPAS de cumuls d'allocations (...).
Nous proposons d'élargir notre interpellation à d'autres communes, tout en veillant à ne pas
critiquer les CPAS. Une lettre (cf. annexe (2) de ce texte) est rédigée à Anne Schellekels et
Dominique Devogt, afin de les inviter toutes deux aux réunions du réseau “Santé, précarité”.
Novembre 2010
Dans une visée de bilan, nous nous penchons sur le fonctionnement du réseau “Santé,
précarité” : quelle matière réflexive alimente le réseau ? Comment mettre les membres du
réseau davantage au travail ? Dans un deuxième temps, chacun est consulté dans ses souhaits
de travail, pour cette nouvelle année au sein du réseau. Voici les thématiques que les uns et
les autres aimeraient voir creusées :
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 65
- Santé et justice sociale,
- Santé et habitat (problèmes de voisinage, de bruit, de non-partage),
- Personnes âgées et migration.
Par ailleurs, des pistes concrètes de travail sont proposées :
- Réunir des acteurs de la Commune, de la Région, du Fédéral (...) et leur poser la question
de l'inclusion sociale et de l'accès soins de santé. Ces interlocuteurs possèdent en effet des
leviers de changement que nous n'avons pas,
- Poursuivre la question de la participation des usagers : comment impliquer ceux-ci ?
Pour ce qui est du repérage ethnographique, on propose qu'il porte cette année :
- sur la précarité économique : un terrain possible pourrait être réalisé au restaurant social du
Poverello.
- sur le thème de la transmission (intergénérationnelle) des savoir-faire dans l'exil et dans la
précarité,
- sur le public des personnes âgées issues de l'immigration.
Janvier 2011
La démarche d'écriture conjointement réalisée par l'anthropologue (travailleuse au Méridien)
et l'assistante sociale (Service Social de Quartier) au restaurant social du Poverello est
expliquée et mise en perspective. Le Poverello semble être un lieu “qui fait humanité”, pour
un grand nombre de sujets en situation de précarité. Comment ce lieu fonctionne-t-il ? En
s'intéressant au lieu, il s'agira de mieux connaître nos terrains de professionnels et d'en rendre
compte sur un mode original.
Les textes sont soumis à la lecture des membres du réseau et à leur évaluation : la poursuite
de la démarche se voit très encouragée ; l'écriture est valorisée dans le regard décalé qu'elle
apporte. Les dimensions de subjectivité, de sensibilité et d'émotion sont soulignées : elles
permettent au lectorat d'être plongé dans la vie des usagers.
Les membres du réseau proposent d'élargir la démarche d'observation et d'écriture à d'autres
institutions. Des binômes de travail sont alors mis en place autour de lieux liés à la prise de
repas et à l'alimentaire : les repas mensuels de la Maraude, le Foyer rue de Liedekerke, la
distribution des colis alimentaires Saint-François (...).
2. REPÉRAGE ANTHROPOLOGIQUE
A) REPERAGE ANTHROPOLOGIQUE AU POVERELLO, RESTAURANT SOCIAL
Souhaitant travailler sur la précarité économique de manière locale à Saint-Josse et
Schaerbeek, nous avons poursuivi le travail ethnographique amorcé en 2009 au restaurant
social du Poverello (rue Verte, à Schaerbeek). De façon plus régulière, nous nous sommes
rendue sur les lieux, pour y prendre des repas hebdomadaires. Partie du constat que le
Poverello semblait être un lieu “qui faisait humanité” pour un grand nombre de sujets en
situtation de précarité, nous sommes demandé: comment le lieu fonctionne-t-il ? Quelles en
sont les règles ? (...).
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 66
En échangeant avec une assistante sociale travaillant comme bénévole sur place, une idée a
émergé: amorcer un échange de courriers sur nos perceptions réciproques du lieu, chacune
depuis nos places respectives. L'écriture, solitaire au départ, est alors devenue dialogue. Ce
faisant, il s'agissait de mieux connaître nos terrains de professionnels, et d'en rendre compte
sur un mode décalé et nouveau.
La teneur de quelques-uns de ces textes sera diffusée lors des Journées de mai (5& 6),
intitulées “Monde(s) précaire(s)”, organisées par la Ligue Francophone Bruxelloise pour la
Santé Mentale.
B) TRAVAIL D'ANTHROPOLOGIE VISUELLE, AUTOUR DE LA TRANSMISSION DES SAVOIR-FAIRE
DANS LA MIGRATION ET L'EXIL
PROPOS
En entamant un travail filmique auprès de parents belges d'origine turque et marocaine,
ainsi que de leurs enfants, nous souhaitions, sur un mode indirect, comprendre « la difficulté
spécifique du passage adolescent dans les quartiers d’immigration » : notre démarche
s'adresse à la génération des parents des adolescents, via ses savoirs corpo-centrés et via les
discours qu'elle peut en donner.
Une grande partie des adolescents de nos quartiers vit entre une famille et un milieu scolaire
sans lien entre eux, clivés. Ces adolescents abordent les apprentissages avec une image
dévalorisée d'eux-mêmes et de leurs origines. Ils se vivent en déficit par rapport à la culture
d'installation.
La génération des parents/grand-parents de ces adolescents est arrivée en Belgique avec des
trésors de pratiques et de savoirs, fort chargés corporellement et symboliquement. De l'ordre
de savoir-faire et de savoir-être, ces savoirs et pratiques relevaient de champs
anthropologiques aussi variés que ceux du culinaire, du musical, du poétique, de la danse
(...). Malgré la richesse d'un tel patrimoine, la génération des parents a peu cherché à
transmettre à ses enfants. Aujourd'hui, elle tend à se tourner massivement du côté du
religieux et s'oriente vers un islam dont la lecture exclue toute dimension d'interprétation.
QUESTIONS
Pourquoi la génération des parents a-t-elle si peu tenté de transmettre ses savoirs-faire aux
enfants ? Pourquoi « les Belges » sont-ils si peu informés des savoirs de ces adultes ? Une
transmission est-elle possible dans « l'intégration » ?
Quelle image les parents ont-ils de l'école, et à travers elle, du pays d'installation ? Comment
les parents vivent-ils l'entrée en adolescence de leurs enfants ? Comment les parents se
sentent-ils accueillis dans l'univers de l'école ? Quelle relation entretiennent-ils à sa culture,
ses figures (professeurs) ?
Pourquoi « la tentation de l'islam » est-elle si forte chez ces parents d'ados ?
HYPOTHESES
Dans les imaginaires des parents d'adolescents, « faire sa place » en Belgique réclame de se
départir de savoirs et pratiques autrefois cultivés, voire valorisés, dans le pays d'origine, pour
mieux s'intégrer dans une Belgique située du côté de l'urbanité « moderne » et lettrée. Pour
ces parents, l'école est porteuse d'une telle injonction. L'islam vers lequel la génération des
parents se tourne est le fruit de ruptures trans-générationnelles non mises en sens. On peut
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 67
parler ici d'un islam de diaspora : loin d'une appréhension du religieux traditionnellement
ancrée la ritualité (qui prévalait dans le pays des parents), ce nouvel islam est fondé sur
l’accès direct à l'écrit, dimension éminemment valorisée en Occident.
RESULTATS
Depuis septembre 2010, nous revisitons en milieu turc quelques-uns des savoirs-faire de la
génération de parents d'adolescents du quartier. Nous nous intéressons également aux
discours qui leur sont associés. Jusqu'ici, les savoir-faire auxquels nous nous sommes
intéressée concernent :
−
la poésie,
−
la coiffure,
−
l'archivage filmique,
−
la musique dite « traditionnelle ».
Ici, nos outils sont ceux du film documentaire, mais aussi de l'observation participante et des
entretiens semi-dirigés : la valorisation de ces patrimoines via la diffusion d'un film, dans la
culture du pays d’installation - parmi les intervenants de la santé par exemple, pourra être un
effet de la recherche.
En l'espace de quatre mois, nous avons effectué quatre portraits filmés de parents et
d'enfants, tous en cours de montage.
Quatre autres portraits doivent encore être tournés, et montés d'ici décembre 2011.
ENJEUX
Notre approche vise à identifier quelques-unes des ressources et potentialités des cultures
d'origine. Située du côté du vivant et de la création, elle devrait avoir des effets positifs sur
les communautés abordées, notamment en termes de participation à la vie citoyenne belge.
Ici, la circulation d'objets (tel le film) entre la scène scolaire belge et la scène familiale
immigrée pourra aider à faire reconnaître la dignité et la valeur des cultures d'origine,
conduisant les communautés à mobiliser leurs ressources propres.
En outre, nous avons pu constater la grande soif des intervenants de la santé pour une
approche neuve des mondes sociaux, appréhendés dans la connivence avec eux, au plus près
de leurs acteurs et de leurs créativités : un film comme Kör Bekçi (que nous avons réalisé en
2009) a reçu des demandes de diffusion réitérées, à la fois sur le terrain auprès des
professionnels de la santé, mais aussi au sein de l'Université.
Proposer aux professionnels de l'aide des moyens de renouveler leur regard - de le décaler,
n'est-ce pas la garantie d'une pratique clinique plus ouverte, affinée et, sans doute, plus
efficace, auprès des publics rencontrés ?
3. ANIMATION D'UN GROUPE DE PAROLES DE FEMMES À LA MAISON BILOBA, HABITAT
SOLIDAIRE
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 68
Contexte11
Dans le quartier Brabant, nombre d'habitants cumulent les précarités aux yeux du reste de la
société belge : ils sont pauvres économiquement, d'origine immigrée (turcs, marocains pour
la plupart) et âgés. Certains d'entre eux ont un vécu d'isolement et de dépression, d'autant
plus lorsque leurs proches ne peuvent plus les aider. Ajoutons que les structures d’aide à
domicile et les conditions de vie dans les maisons de repos sont, pour diverses raisons, peu
acceptées par les familles. De là, le besoin d’un lieu dans le quartier où les seniors du
quartier pourraient vivre ou passer - un lieu situé non loin de leurs aidants proches.
Pour les fondateurs du projet “Maison Biloba” (càd. EVA vzw, Maison Médicale du
Nord, Aksent vzw), la Maison Biloba devra être un habitat solidaire adapté aux
personnes âgées : interculturel, cet habitat sera également en relation avec la vie locale et
familiale. Pour améliorer la qualité de vie des seniors, il s'agira de garantir ou de
coordonner des services d’aide et de soutien matériel en synergie avec les structures déjà
existantes. Les fondateurs du projet veilleront à promouvoir un accueil, une formation,
un soutien et une réflexion, non seulement pour les familles et les proches en charge des
seniors, mais aussi pour les habitants du quartier, en encourageant leur implication dans
la vie de la maison.
Ici, la possibilité est déjà donnée aux seniors du quartier de co-construire le projet en
participant à des groupes de parole : le groupe de femmes que nous avons animé durant
toute l'année 2010 avec Nathalie Thomas12, avait pour objectif principal de recueillir des
savoirs expérientiels relatifs au viellissement, ici et là-bas.
I. LE CADRE
QUI PARTICIPAIT ?
Notre groupe était composé de neuf femmes, issues de la première et deuxième génération et
la plupart habitantes du quartier Brabant. La majorité était âgée de plus de 60 ans, les autres
avaient entre 40 et 60 ans. Une diversité d'origines était représentée : marocaine (2), turque
(2), belge (1), rwandaise (2), congolaise (1), belgo-polonaise (1). Les parcours
biographiques de chacune étaient assez variés – certains avaient été douloureux, d'autres
moins. Nous étions les deux animatrices, l'une belge, l'autre française. A l'occasion, une
traduction a été assurée par une des femmes du groupe, auprès d'une participante non
francophone.
Pourquoi avoir favorisé une telle diversité dans le groupe ? D'abord, parce qu'elle nous
semble le reflet de la réalité dans le quartier environnant la maison Biloba. Ensuite, parce
qu'il n’y a pas un profil-type de la population immigrée vieillissante en Belgique : s'assurer
de l'hétérogénéité de notre groupe, c'était pouvoir aborder la population immigrée
vieillissante dans sa diversité même.
POURQUOI ?
L'objectif principal était de recueillir des savoirs expérientiels relatifs au viellissement, ici et
là-bas. Le groupe s'est progressivement vécu comme un lieu d'échange d'expériences et de
soutien. Nous nous sommes réunies pendant 10 séances de 4 heures, et à raison de deux fois
par mois, durant 6 mois.
11
Pour cette mise en contexte, nos propos reprennent en substance ceux de Martine de Gerlache (Maison
Médicale du Nord) tenus lors de la Table ronde organisée par Convivial (asbl) : “Migrant(e)s âgé(e)s: bien vieillir et
mourir ici. Enjeux, pratiques et pistes d’action”.
12
Le texte qui suit a conjointement été écrit par Nathalie Thomas et Eléonore Armanet.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 69
COMMENT ?
Autour d'un tel sujet, construire de l'intime en collectif réclamait un cadre de confiance.
Avec les participantes, nous avons donc réfléchi aux conditions qui permettaient un climat
favorable au partage de l’intimité, ainsi qu'à un échange de qualité. Nous avons alors rédigé
un contrat que chacune a signé.
Avec l'accord des participantes, les séances ont été enregistrées sur cassettes audio, pour
faciliter la rédaction des compte-rendus de séance. Ces compte-rendus ont ensuite été soumis
au groupe, lors de la réunion suivante, afin d’être éventuellement modifiés et acceptés.
Pour celles qui le souhaitaient, l'échange se poursuivait autour d'un repas offert. Nous avons
remarqué que c'était là l'occasion de sceller quelque chose, de façon positive, dans un partage
chaleureux. Cela a également permis à certaines de ne pas repartir trop vite, alors qu'elles
avaient pu confier quelque chose de douloureux dans le groupe de paroles.
Pour d'autres, cela a aussi permis de se raconter en aparté - à l'une ou l'autre d'entre nous -,
dans l'informel.
LES SUJETS ABORDES
Une série de 10 thèmes relatifs à la vieillesse et au vivre-ensemble ont été proposés autour de
supports (posters, photos, films, documents sonores, etc.) qui facilitaient l'expression. Afin
de ne pas “cadenasser” les discussions à l’avance, une ouverture a été laissée aux sujets qui
surgissaient en cours de processus.
ONT FINALEMENT ÉTÉ DISCUTÉS DES THÈMES AUSSI VARIÉS QUE :
- L’identité des personnes âges, dans la société belge d'aujourd'hui,
- Avoir une place dans le quartier et dans la ville,
- Les liens au pays et/ou au terroir d'origine,
- Être chez soi ... ou qu'est-ce que l'intimité ?,
- Le contrôle social,
- La mixité (intergénérationnelle, confessionnelle, culturelle, sexuelle...),
- La fonction soignante de l'entourage,
- Le sens de la vie (et le rapport à la transmission),
Une dernière séance a été organisée pour intégrer les savoirs des participantes à
l'organisation concrète de la maison Biloba.
II. VIEILLIR
VIEILLIR EN BELGIQUE
Notre réflexion au sein du groupe de paroles a démarré par un questionnement sur l'identité
des personnes âgées dans la société actuelle. A partir de photos, nous avons mis en avant
quelques traits identitaires qui, selon nous, caractérisaient les personnes âgées aujourd'hui :
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 70
-
Un lien à la famille : se réunir régulièrement autour d'événements familiaux ou
d'un repas, transmettre aux générations des enfants et petits-enfants.
-
Le souci d'un confort matériel minimal ou suffisant pour avoir un logement
décent, se nourrir sainement, bénéficier d'un certain confort de vie, pouvoir transmettre
des biens matériels aux générations futures,
Un lien au religieux, d'autant plus fort au fur et à mesure qu'on avance dans la
-
vie,
-
Un autre rapport au temps : vivre « au ralenti », avoir du temps pour s'occuper
des petits-enfants, du temps pour soi, pour jardiner, voyager, aller voir des amis.
Mais vieillir c'est aussi parfois.... être seule, fragile, s'ennuyer, être peu considérée par les
autres, se sentir en décalage avec le monde actuel.
Lorsque la vieillesse rime avec fragilité ou maladie, on apprécie alors certains aspects de la
vie en Belgique : des soins de qualité, des hôpitaux accessibles, un confort, des services de
proximité. Mais on pointe aussi des désavantages à vieillir là : un climat difficile, peu
propice aux sorties ou promenades, un manque d'activités religieuses, une vie plus repliée sur
elle-même, où c'est « chacun chez soi ».
Les homes ou maisons de retraite sont dépréciés par les personnes âgées et leur famille :
- Les homes, c'est pour les pauvres,
- Mettre ses parents dans un home, c'est les abandonner, c'est comme si les
parents avaient raté l'éducation des enfants.
Ceci étant dit, les représentations du placement du parent âgé évoluent tout doucement :
L'important, c'est comment on le dit. On peut dire : « Là, tu seras mieux, je
t'aimerai autant, je viendrai te voir, je te téléphonerai tous les jours, si jamais il
t'arrive quoi que ce soit, il y aura quelqu'un pour t'aider. Tandis que chez nous, tu
es souvent seule... ».
Actuellement, les familles se débrouillent lorsque leurs parents âgés perdent de leur
autonomie:
• Mes parents vivent chez eux, on fait des tournantes entre frères et soeurs pour passer
chez eux chaque jour,
• Je vis chez mes enfants, je reste comme leur enfant, je fais ce qu'ils me demandent,
• Chez mes enfants, je ne commande pas. Si j'avais un chez moi, ce serait différent.
VIEILLIR DANS LE QUARTIER
Quelle place occupent les personnes âgées dans le quartier, dans la ville ? Comment s'y
sentent-elles ? Nous sommes parties ici d'une question générale pour explorer notre
conception « idéale » d'un quartier où il ferait bon vivre : il s'agirait d'un quartier où l'on
trouverait de la sécurité, de la propreté, de la beauté (des parcs, des espaces verts), des soins
de santé accessibles, des logements pas trop chers, des places de parking, des transports en
commun, des trottoirs larges et entretenus. Il s'agirait aussi d'un quartier vivant, où les gens
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 71
ont des contacts entre eux, se saluent, se respectent, et où des activités de groupe sont
organisées.
Qu'en est-il dans le quartier Brabant où se situe la maison Biloba ? Comment vit-on dans ce
quartier ? Si certains lieux du quartier sont valorisés comme des lieux agréables et
conviviaux (des pharmacies, des commerces de proximité, les marchés), d'autres sont pointés
comme des lieux « sales, bruyants » - les rues où vivent les prostituées, par exemple.
Ici, nous avons relevé une opposition entre :
−
le « dedans » des maisons, des appartements, de la maison Biloba, valorisés et investis
affectivement comme des lieux beaux, propres, sûrs – purs.
−
et le « dehors » du quartier (la rue, synonyme de prostitution et de bagarres), dévalorisés
comme des lieux sales - impurs.
Les participantes ont également parlé du quartier Brabant en termes de solidarité et d'entraide
entre voisins, même si ces valeurs se sont quelque peu effritées avec le temps :
Quand j'étais petite, on jouait dans la rue et j'étais la première pour aider les
autres, pour porter leur sac, faire leurs courses. Une dame qu'on aidait nous
donnait des vêtements qu'elle récoltait. On se rendait service comme ça. On
donnait du pain, juste pour faire plaisir.
J'avais une voisine belge, qui est décédée maintenant. Elle était très âgée, elle
venait chez moi, on prenait le thé. Je lui ai donné mon numéro de téléphone pour
si elle avait besoin d'aide. Elle avait 9 enfants, mais chacun avait sa vie. Elle ne
pouvait pas compter sur eux. Elle me téléphonait parfois pour aller chercher du
pain. Quand j'ai été enceinte, elle me tricotait des chaussons, des brassières...
VIEILLIR LÀ-BAS
Comment se vit le lien à la vieillesse, dans le pays ou le terroir d'origine ? Ici, les
réponses ont été variées, source d'étonnement pour les unes et les autres. Ainsi, certaines
participantes ont souligné les valeurs d'expérience, de sagesse et de filiation dont les aînés
seraient porteurs dans le pays d'origine. Elles ont aussi évoqué l'importance de leurs
performances affectives et sociales :
Au Maroc, la personne âgée est respectée. On dit même que plus une personne est
âgée, plus elle devient un trésor. Sa parole devient sacrée, on l'écoute. C'est que si
elle n’avait pas été là, elle n’aurait pas eu ses enfants : elle est la pierre
principale de la construction.
D'autres ont souligné dans quelle mesure, l'âge avançant, les relations entre parents et enfants
s'élaboraient dans une protection à rebours. La dépendance entre aînés et cadets a également
été valorisée :
Chez nous, au Congo, ceux qui n’ont pas d’enfants, quand ils sont vieux, ils sont
malheureux. Ils n’ont personne pour les aider.
Avec l'âge, les parents deviennent pareils à des enfants : ils sont dépendants.
D'ailleurs, quand on veut bien vieillir, on doit apprendre à obéir comme des petitsenfants.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 72
En islam, il y a des devoirs envers la mère qui vous a porté pendant neuf mois.
On dit même que 'le Paradis est sous les pieds d’une maman' Et il y a un hadith
qui explique que 'le pauvre, c’est celui qui n’a plus sa mère'.
En Turquie, la tradition veut qu’un des fils garde ses parents avec lui jusqu’à leur
mort.
Est-ce là la marque d'un autre lien au corps et à l'intimité ? Le placement en home reste en
tout cas marginal dans le pays d'origine, voire inexistant. Il est souvent identifié à l'abandon:
En Turquie, s’il y a des tensions dans la famille ou si la belle-famille ne veut pas
prendre la personne âgée, on la place dans un home.
Au Rwanda, les homes n’existent pas. Celui qui a des possibilités prend ses
parents chez lui ou paie une personne pour s’occuper d’eux.
Au Congo, les parents âgés restent chez eux et ce sont les enfants et petits-enfants
qui passent pour s’occuper d’eux.
Effet de l'effondrement du monde traditionnel, le placement en home est souvent associé à
une « modernité urbaine », à l'occidentale. Aussi fait-il l'objet d'une sévère critique sociale :
En Turquie, les gens se modernisent et font comme les Européens. Les filles
travaillent, et les enfants n’ont plus le temps de s’occuper des parents âgés. Mais
je pense que c’est surtout dans les grandes villes qu’il y a des homes. Pas dans les
villages.
De fait, seules la précarité économique et l'absence de réseau social motiveraient alors le
placement:
Au Maroc, dans les homes de l'Etat, on trouve des personnes âgées qui sont
placées, alors qu'elles ont des enfants... Mais ces enfants sont trop pauvres pour
prendre soin des parents, en fait.
L'absence de moyens matériels et la mauvaise qualité des soins dispensés sont fréquemment
pointées :
Je ne savais pas que les homes existaient au Maroc. Je me suis renseignée et j'ai
été choquée. J'en ai visité un à Tanger - j'étais avec deux amies. Dans le
personnel, il y avait beaucoup de bénévoles, dans la précarité eux-mêmes. Tous
avaient besoin de produits de première nécessité – du savon, du shampoing, des
pampers (...).
Mes parents ne veulent pas se faire soigner en Turquie, sauf en cas d'urgence : làbas, le personnel n'est pas gentil. Il est méprisant.
Dans ce contexte, plutôt que de placer un aîné dans un home, les enfants préfèreront alors
épargner pour employer une personne qui viendra s’occuper du parent âgé.
VIEILLIR, ENTRE ICI ET LÀ-BAS
Pour les personnes issues de l'immigration, la vie en Belgique permettrait-elle de vivre une
vieillesse qui ne serait plus tout à fait la même qu'au pays, ni tout à fait pareille à celle des
"Belgo-Belges"? Les va-et-vient constatés chez les migrants, entre pays d'installation et pays
d'origine, renvoient-ils à la difficulté de l'entre-deux de la migration ? Ici ou là-bas, en tout
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 73
cas, il semble que « se sentir chez soi, c'est d'abord avoir avoir un lieu à soi ». Aussi l'espace
de la maison ou de l'appartement se voit-il toujours très investi, par soi-même ou pour les
générations à venir :
Mes parents restent neuf mois en Turquie et seulement trois mois en Belgique. Làbas, le climat est meilleur, les gens tombent moins malades. Pour le moral, c’est
mieux. Là-bas, ils connaissent tout le monde, ils sont dans leur jardin en train de
cultiver : c'est la belle vie ! Ici, ils se sentent enfermés entre quatre murs, comme
dans une prison. Le temps passe vite là-bas. La vie est plus facile : les belles-filles
aident à faire le ménage, les repas... Pour recevoir des invités, c’est plus facile.
C’est important d’avoir un petit quelque chose au Maroc. C’est un tout petit
appartement... Mais comme ça, mes enfants se sentiront chez eux quand ils iront
là-bas.
En même temps, pas tout-à-fait d'ici ni plus tout-à-fait de là bas, les participantes précisaient
avec regret :
Parce qu'on s'est européanisé, là-bas on nous appelle 'les Belges'. Ici, on est 'les
étrangers'.
Les raisons les plus invoquées pour revenir en Belgique, plutôt que de finir ses jours au pays,
sont d'abord d'ordre familial : il s'agit de rester près des enfants et des petits-enfants, et
d'ainsi se sentir vivant socialement. Ces raisons peuvent également être d'ordre
économique :
Mes parents ne touchent de l’argent que quand ils vivent en Belgique. Quand ils
sont en Turquie pendant trois mois, ils ne touchent rien. Ils sont obligés de
revenir. Légalement, ils peuvent rester maximum trois mois en Turquie.
Enfin, les raisons de revenir sont parfois liées à la santé, et plus précisément à des soins biomédicaux belges vantés comme de qualité :
Beaucoup de Turcs accueillent les beaux-parents qui sont au pays : ils les font
venir. Ils prennent la carte d’identité de cinq ans et ils les gardent ici. Parce que
c’est plus confortable : la maison est tout près des soins, de l’hôpital.
III. ETRE BIEN CHEZ SOI... ET AVEC LES AUTRES
Pour construire le projet de la maison Biloba, il nous semblait essentiel de savoir en quoi
consistait la notion d'intimité pour les personnes âgées de notre groupe, en d'autres termes, ce
que signifiait le fait d' « être bien chez soi ».
Nous sommes parties de facteurs qui pouvaient perturber l'intimité (comme vivre chez ses
enfants, ne plus être maître de sa vie, vivre dans un environnement bruyant ...). Rapidement,
nous avons été confrontées à une surprise : la question de l'intimité ne se posait pas de la
même manière pour les personnes âgées d'origine immigrée. Plus précisément, c'est bien trop
d'intimité qui pèse et fait souffrir :
En Belgique, il faut sortir pour ne pas rester avec nos pensées tristes, sinon des
maladies te tombent sur la tête.
On assiste ici à un déplacement de la question : d'une intimité individuelle, peu valorisée, on
passe à une intimité collective, très valorisée. Bref, d'un « être bien chez soi », on passe à un
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 74
« être bien avec les autres ». Ainsi, c'est en groupe, dans la maison comme au-dehors, qu'on
se retrouve pour prier, danser, parler, manger.
Mais une telle intimité ne se partage pas avec n'importe qui : il s'agit de l'entre-soi d'une
famille, d'une communauté religieuse ou morale.
Dans beaucoup de familles d'origine turque, on vit à plusieurs ménages dans la
même maison familiale, chaque ménage occupe un étage. On mange ensemble,
beaucoup de moments sont partagés en famille.
Reste que pour certaines participantes issues de la seconde génération, une certaine
autonomie face aux modèles parentaux a pu être valorisée, voire revendiquée.
IV. DE LA MIXITE...
Dans un même espace communautaire, comment se gère le côtoiement d'hommes et de
femmes de cultures différentes ? Telle est la question qui nous a principalement occupées
pendant la séance que nous avions accordée à la notion de “mixité”.
Ont alors été repérées quelques situations du quotidien où le mélange des sexes était
problématique pour certaines, synonyme de séduction et de possible rencontre des corps.
- OUVRIR LA PORTE DE SA MAISON
La discussion autour de la notion d'intimité et du « « bien se sentir chez soi » nous a donné
l'impression d'une "culture de la porte ouverte", toutes participantes confondues. Toutefois,
nous l'avons constaté par après, pour certaines femmes, cette ouverture revêt des contours
très précis, sur lesquels pèsent des enjeux de réputation. Comme le signalait une participante
: « Je suis Musulmane, je n'ouvre qu'à une femme. Je ne peux pas ouvrir à un homme qui ne
serait pas mon mahram ».
Il faut le noter, la notion de mahram (de harâm, litt. ce qui est interdit, sacrilège) renvoie, en
islam notamment, à toute la parenté consanguine de sexe opposé (pour une femme, les
mahram sont : son père, ses frères, ses grands-pères, ses oncles paternels et maternels...). En
même temps qu’elle délimite les frontières de l'exogamie matrimoniale, cette notion désigne
les personnes auprès desquelles il n'est pas nécessaire d'adopter des conduites d'évitement
corporel.
Dans tous les cas, ne nous trouvions-nous pas face à des visions du masculin et du féminin
bien différentes ? Par contraste, évoquant le possible d'une amitié entre hommes et femmes,
les participantes d'Afrique centrale soulignaient que le seul critère de connaissance mutuelle
pouvait suffire à laisser entrer un homme chez soi.
- MANGER ENSEMBLE
Pour les participantes musulmanes de notre groupe, une autre activité a pu être pointée
comme éventuellement problématique dans le cadre d'une vie en communauté : partager un
repas avec des personnes de l'autre sexe. Notons en effet qu'il est illicite de partager la
compagnie de tout homme non mahram, dans une même pièce, de manger, boire, dormir ou
de se découvrir les cheveux dans sa proximité.
- FAIRE LA FÊTE
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 75
Certaines participantes musulmanes13 spécifiaient qu'elles ne souhaitaient pas « se
mélanger » à des personnes de sexe opposé, en partie parce que « dans les fêtes, on s’habille
quand même d’une façon… pour plaire ». La présence de la musique (non religieuse) dans
les lieux communs était particulièrement problématique, véhicule d'une mixité
potentiellement transgressive.
Quand je fais un mariage, il n’y a jamais aucun homme qui rentre. Même pour les
mariés, il y a une pièce à part pour prendre les photos. Parce qu’on a des
chansons très, très provocantes. Vous dansez, vous dites ces paroles-là, ça veut
tout dire...
En revanche, d'autres manières de faire la fête ont pu être évoquées, notamment par les
participantes d'Afrique centrale :
Nous, on est mélangés, les hommes et les femmes. On danse ensemble. Tu peux
danser avec ton fils pendant la fête. Le père va ouvrir la danse avec sa fille.
V. CEUX QUI PRENNENT SOIN DE NOUS
Le réseau social, c'est -à-dire l'ensemble des relations significatives pour une personne,
constitue une ressource essentielle de bien-être. On sait effet qu'un réseau social
suffisamment soutenant est un facteur important pour la qualité de vie des personnes. Dans le
cas des personnes âgées, un réseau est d'autant plus important que les capacités d'autonomie
deviennent plus faibles. Avec les femmes du groupe de paroles, nous avons dressé des
représentations cartographiques de leur réseau social, en tentant d'identifier les personnes qui
prenaient soin d'elles.
La famille représente une précieuse source d'aide et de soutien aux personnes âgées : elle
aide dans le ménage, les courses, les soins, les démarches administratives. Les filles et les
belles-filles semblent les plus sollicitées, ou les plus dévouées, à ces tâches de soutien
parental. Le fait de vivre sous le même toit facilite souvent la prise en charge.
C'est mieux car on peut s'occuper de ses parents. Si je vivais ailleurs, je penserais
toujours à eux et je serais mal.
L'éloignement géographique et l'exil n'empêchent pas nécessairement d'assurer cette fonction
de soutien familial.
Pour me confier, je téléphone régulièrement à ma famille restée au
pays. Pour trouver de l'aide.
Les amis et/ou voisins constituent également une ressource sociale appréciée dans la vie des
personnes âgées : tous offrent un soutien matériel (prêt d'argent, don de vêtement, etc.),
affectif et social (se parler, se téléphoner, prendre le thé ensemble...). Quand la famille est
loin ou fait défaut, certain(e)s ami(e)s peuvent d'ailleurs être qualifié(e)s comme des
membres de la famille.
Des solidarités non familiales ont aussi été mentionnées, comme des associations de
quartier (De Schakel, Poverello, Biloba), des services médico-psycho-sociaux (médecin,
13
En ce point, il existe des variations de perception, et de tolérance vis-à-vis de la norme, selon les
régions, à la fois au Maroc en Turquie. Les régions de Casablanca et d'Istanbul, par exemple, sot réputées
plus laxistes. Les noces y sont mixtes.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 76
aide familiale, infirmière, kiné, psychiatre, ...) et des services de l'Etat belge (CPAS,
pensions).
Cette solidarité en dehors de la famille est un « inédit culturel » pour beaucoup de familles
d'origine immigrée, pour qui la solidarité se conjugue essentiellement sur un mode intrafamilial. Faire appel à une aide familiale ou un(e) garde-malade ne fait pas partie des habitus
culturels, même si les choses changent progressivement. Le plus souvent, en effet, on
accepte d'être solidaire d'un proche ou d'un parent.
Les communautés de migrants en provenance du même pays d'origine développent des
relations d'entraide et de solidarité, tantôt informelles (prêt d'argent, visite lors de décès dans
la famille), tantôt plus organisées. Il s'agit, par exemple, de systèmes de tontine14 dans la
communauté rwandaise, d'aides financières organisées par certaines mosquées pour rapatrier
dans son pays d'origine le corps d'une personne décédée isolée - sans famille ou sans
papiers15.
Des ressources personnelles, comme l'écriture ou la prière, ont été signalées comme ayant
une « fonction soignante » dans des situations douloureuses.
VI. PRENDRE SOIN DES AUTRES
La vieillesse est une période de la vie où le rapport au temps est différent et où l'on est
souvent davantage disponible pour les autres. Si la personne âgée reçoit beaucoup, elle offre
également beaucoup à son tour : du temps, de l'attention, de l'amour, des cadeaux, des prières
(...).
Je suis encore là pour élever mes petits-enfants. C'est mon travail maintenant, je
suis là pour eux.
L'amour qu'on donne à ses petits-enfants est encore plus grand que celui qu'on a
donné à ses propres enfants.
La cuisine semble être un don particulièrement apprécié au sein des relations familiales et
extra-familiales :
Mes petits-enfants viennent presque tous les jours. Ils préfèrent ma cuisine à celle
de leur maman.
Chez nous, quand on fait à manger, on en propose souvent à nos voisins. La
nourriture traverse les frontières des maisons.
D'autres formes de solidarité, comme l'aide pour la traduction ou encore l'envoi d'argent pour
aider la famille restée au pays, constituent d'autres manières de prendre soin des autres.
Souvent, la transmission à la descendance fait également partie des rôles sociaux assignés
aux personnes âgées. Pour explorer cette dimension, nous sommes parties d'un conte
burundais :
“Un vieil homme, n'ayant plus la force de cultiver sa terre, avait trouvé refuge
chez son fils. Mais ce dernier le maltraitait, l'accusant de consommer son maïs
sans rien lui apporter en retour, de n'être qu'une bouche inutile. Non seulement il
14 La tontine est un système d'investissement dans lequel les souscripteurs versent une somme dans un fonds
commun et touchent à tour de rôle les dividendes du capital investi.
15 La plupart souscrivent à des assurances privées.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 77
lui donnait très peu à manger, mais il le servait dans l'écuelle de son chien. Et
quand le vieillard avait fini de manger, son fils lançait avec mépris l'écuelle dans
un coin, avec le pied, sans le nettoyer. Ayant remarqué cela, son propre fils, le
petit-fils du vieillard, se mit à s'occuper avec beaucoup de soin de l'écuelle.
Chaque fois que son grand-père avait fini de manger ses quelques graines de maïs,
le petit garçon prenanit l'écuelle, la nettoyait avec soin, et la rangeait dans un coin
sûr.
Son père, intrigué, finit par lui demander : “Mon fils, pourquoi t'occuper de cette
écuelle ? Ton grand-père est un fardeau pour nous, il ne veut pas mourir, il ne
mérite pas que tu lui consacres autant d'attention”.
Et son fils répondit :
“Ce n'est pas pour mon grand-père que je fais cela, mais bien pour toi”.
“Pour moi ?”
“Absolument, répondit le fils. J'aurai besoin de cette écuelle, quand tu seras
vieux”.
A partir de ce jour, le fils traita son vieux père avec le plus grand respect.
Invitées à réagir à ce conte, les femmes ont évoqué les notions d'éducation et de répétition
qui le traversaient :
Ce qui est dit dans le conte, ça se fait dans les familles : si tu maltraites tes
parents, tes enfants le regardent et quand ils seront grands, ils feront la même
chose. Un conte comme ça, ça réveille.
On se pose souvent la question du soin à offrir aux personnes âgées. Et si prendre soin
d'elles, c'était (aussi) leur laisser la possibilité de prendre soin de nous ? En ce point, les
participantes ont souligné toute l'importance de léguer aux enfants et petits-enfants ce qui,
pour elles, s'apparentait à des valeurs essentielles : le nécessaire respect entre les générations,
le pardon, mais aussi le partage et la solidarité envers les pauvres, les malades et les plus
démunis. Toujours, il s'agit là de “faire le bien, de casser la chaîne du mal”.
En travaillant avec le support de la terre glaise, les femmes ont plus précisément expliqué
combien elles souhaitaient – ou auraient souhaité - transmettre à leur famille quelques-unes
des valeurs léguées par leurs propres parents : le respect du travail, l'affection familiale,
l'hospitalité, la foi en l'avenir (...).
4. DIFFUSION DU TRAVAIL ETHNOGRAPHIQUE
•
Février 2010 :
“FIGURES DE THÉRAPEUTES, CULLTURES D'INTERVENANTS”, séminaire anthropologique
donné dans le cadre de la formation au Méridien “Santé mentale en contexte social interculturalité et précarité » (Le Méridien & UCL)
•
PROJECTION/DEBAT DE NOTRE FILM « KÖR BEKÇI (GARDIEN AVEUGLE) : UN TRAVAIL
CINEMATOGRAPHIQUE EN MILIEU TURC »
- LE 3 juin 2010, dans le cadre de la Formation aux pratiques de l'adolescence et de la
jeunesse, Chapelle-aux-champs.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 78
- Le 7 décembre 2010, dans le cadre de la Coordination « Adolescence », Ligue de Santé
Mentale Bruxelloise, Bruxelles.
- Le 20 janvier 2010, à l'Université Catholique de Louvain, Unité de Psychologie, UCL,
Chapelle-aux-champs.
•
MAI 2010, « L'HUMAIN EST-IL SOLUBLE DANS LA PSYCHIATRIE ? », Communication donnée
pour le Colloque « PRENDRE SOIN DE L'HUMAIN », CEDEP, Malte.
• « VERS UN NOUVEL ISLAM
FEMININS A BRUXELLES» :
? DU RELIGIEUX DANS QUELQUES CERCLES CORANIQUES
- Communication donnée pour le Colloque « FEMMES ET RELIGION », les 24 et 25 mars 2010,
Maison Méditerranéenne des Sciences de l'Homme (MMSH), Aix-en-Provence,
- Communication donnée le 1er janvier 2010, dans le cadre de la COORDINATION ENFANCE, à
la Ligue Bruxelloise en Santé Mentale (LBSM).
•
« UNE ANTHROPOLOGUE PARMI LES JINNS : VOYAGE EN PAYS D'ALTERITE OU
COMMENT ALLER A LA RENCONTRE DES IMPLICITES CULTURELS ? », Centre de Santé
Verviétois, 8 juin 2010.
•
LE 12 JUIN 2010, à Aix-en-Provence : discutante et modératrice dans la RENCONTREDEBAT AVEC KARIMA BERGER, autour de son ouvrage Eclats d'islam (paru chez Albin
Michel, en 2009).
•
“LA QUETE THERAPEUTIQUE EN CONTEXTE MIGRATOIRE”, ULB, Faculté de médecine,
le 23 octobre 2010.
- « FEMININ ET SACRE : UN LIEN D'INTIMITE ? », Centre de Planning Familial,
Bruxelles (Uccle), le 16 novembre 2010.
- « ANTHROPOLOGIE DE LA SANTE : QUELQUES CONCEPTS », cours donné dans le
cadre du Certificat "Pratiques de consommation et conduites de dépendances", UCL, le
11 février 2011.
Depuis Février 2010 :
•
ADMINISTRATRICE DU CENTRE VIDEO DE BRUXELLES (CVB) -Vidéo Education Permanente
(VIDEP) de Bruxelles.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 79
CHAPITRE VI - DEMARCHE D’EVALUATION
QUALITATIVE
Dès la rentrée de septembre, après réception de la liste des thèmes, nos équipes se sont
penchées sur le processus de la DEQ.
Le choix du thème s’est fait de façon fort naturelle, tout le personnel se retrouvant de
manière assez évidente dans la question de la connaissance des publics, avec un accent
mis sur la population « jeunes », bien problématique dans nos quartiers.
Après une réunion institutionnelle en grand groupe, le bureau s’est chargé d’élaborer
une méthodologie qui puisse se baser sur nos acquis, et soutenir un échange des savoirs
cliniques, communautaires et de l’équipe accueil, méthodologie qui a été ensuite
soumise aux différentes équipes.
La rédaction de l’étude d’environnement et la rédaction du projet ont été finalisées par
les deux responsables de la DEQ, et soumises une dernière fois à l’équipe, en suivant les
modalités de consultation prévue par la convention collective ad hoc.
En annexe figurent l’étude d’environnement et le formulaire complet, dont le lecteur
pourra ainsi prendre connaissance en détail.
CHAPITRE VII - COMMENTAIRES, REMARQUES,
PERSPECTIVES
1 – 2010 a été une année encore fort difficile du point de vue financier et administratif.
Rappelons que cette situation précaire remonte à l’application, en 2001, des accords du
Non Marchand. De manière surprenante, et perçue comme particulièrement injuste, toutes
les associations qui ont créé des emplois ACS, Maribel, etc. se voient pénalisés de
manière radicale dès lors qu’il leur revient d’appliquer - sans subventionnement – ces
accords, notamment d’un point de vue de reprise des anciennetés des travailleurs…
Toutes les démarches vers l’extérieur menées en 2009 ayant avorté (notamment au
cabinet Cerexhe/emploi pour essayer de « convertir » nos ACS), nous essayons de
maintenir l’emploi tout en réduisant les coûts en saisissant toute occasion de changement
de poste, par exemple lorsque l’un ou l’autre personnel « cocof » prend un crédit temps
ou une pause carrière.
2- De nombreuses questions se posent aux Service de Santé Mentale dans le cadre de la
nouvelle réforme de la psychiatrie proposée par le Fédéral.
Il pourrait se développer un véritable travail ambulatoire à partir du financement des
hôpitaux qui peut, s’il n’est pas bien pensé, ne pas tenir compte d’expérience des
structures ambulatoires sur Bruxelles. Un dialogue est, semble-t-il, possible et nos
autorités de tutelle s’investissent avec leur administration dans le projet. La plate-forme
de concertation en santé mentale pour Bruxelles s’y implique aussi, soutenue par la
FSSMB et la LBFSM.
D’autres sujets sont peu abordés – le travail de proximité, les exigences de plus en plus
grandes pour les patients dans des services multiples, le travail en interface avec le
culturel, le monde du travail – la question du logement, la précarisation, les mises sous
tutelle, etc.
Les six fonctions à remplir (proximité, réhabilitation, etc.) proposées par le Fédéral feront
l’objet de discussions tant les points de vue et pratiques sont multiples en psychiatrie.
Nous participons aux projets « St Luc Titeca » et « Hermes plus ».
3 – Notre centre réfléchit depuis 2 ans (cliniciens, communautaire, anthropologues) à la
manière d’aborder en réseau les problèmes, les questions posées par les adolescents dans
le quartier (films, recherches, travail dans les écoles, …). Le rôle important des
anthropologues nous oblige à penser comment pérenniser leur travail.
4– Nous coordonnons deux nouveaux programmes de formation :
l’institutionnel
la thérapie contextuelle
Nous espérons qu’ils soient reconnus comme formation continue à l’UCL.
ANNEXES
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 81
ETUDE DE L’ENVIRONNEMENT
Remarque préliminaire :
Le territoire couvert par notre service est essentiellement constitué par la commune de
Saint-Josse-ten-Noode, élargie aux environs définis de la façon suivante :
Boulevard du Jardin Botanique -> Boulevard d’Anvers/Baudouin-> chaussée d’Anvers
jusqu’au square Jules Detrooz -> rue des Palais -> avenue Rogier -> Place Meiser ->
boulevard Reyers -> avenue de Roodebeek -> avenue de Cartenberg -> Rond Point
Schuman -> rue de la Loi -> rue Royale -> Jonction Bvd Botanique.
Saint Josse et le SSM le Méridien :
Depuis de nombreuses années maintenant, Saint-Josse ten Noode garde son titre de
« commune la plus pauvre de Belgique », et ce malgré une série d’initiatives publiques et
associatives créatives et engagées. Saint-Josse, la commune la plus pauvre de Belgique, a
un revenu médian annuel par habitant de 13 475 euros16, le plus bas de la région de
Bruxelles. Le taux de chômage s’élève à 38 % et est le plus élevé du royaume.
Nous pointons dans notre patientèle une série de problèmes de santé mentale qui
s’enchevêtrent de manière parfois très dramatique à des problématiques sociales
extrêmes, notamment en termes de « logement » : squats, errance, etc
1. Problèmes liés aux affections psychiatriques : psychoses, névroses graves, toxicomanies
sévères, alcoolisme, démences, troubles de l’humeur, perversion etc.
Dans les quartiers populaires, il y a des phénomènes de « sédimentation », liés aux loyers
encore abordables. On y retrouve plus de psychotiques que dans d’autres quartiers.
2. Des symptômes divers liés à des problèmes relationnels, violences intrafamiliales,
problèmes de couple, violences liées aux questions de racisme etc.
3. Des pathologies liées aux mutations culturelles et à l’exil. Pathologies identitaires
d’individus ou de familles.
4. Des problématiques d’enfants et d’adolescents : développement, problèmes scolaires,
dépressions, autisme, troubles du comportement, etc.
5. Des problématiques psychologiques intriquées avec des problèmes judiciaires : justice de
Paix, Tribunal de la Jeunesse, Tribunal Pénal, probation etc.
Notons de surcroît l’intensification, quantitative et qualitative de certaines de ces
problématiques, principalement liées à l’arrivée sur ce territoire de populations
nouvelles, chassées de leurs pays par la misère ou les guerres de ces dernières années.
Le nombre de personnes en errance complète, sans papier, sans réseau, sans ressources
a sensiblement augmenté (y compris mineurs non accompagnés) donnant à nos
interventions cliniques une notion d’urgence humaine plus aigue, nous amenant plus
qu’avant à créer des dispositifs d’accueil plus flexibles, et à multiplier les interactions
avec les autres réseaux professionnels que celui du soin de santé, ainsi qu’avec le milieu
associatif.
Saint Josse, quartier(s) d’une ville : Bruxelles
Saint Josse-ten-Noode compte parmi les communes de Bruxelles qui
concentrent les populations fragilisées de la ville. Située dans la première couronne,
au nord-est du pentagone, la commune occupe une position centrale dans l’ensemble
urbain. Elle reflète bien l’organisation spatiale fragmentée qui caractérise Bruxelles.
16
Source : Statistiques fiscales, INS, année 2002.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 82
Pour les gens qui y vivent ou y travaillent, cette petite commune d’un kilomètre carré
est divisée en différents quartiers : le quartier « Manhattan », autour de la Place
Rogier avec ses tours de bureaux, ses hôtels et ses bâtiments administratifs, le quartier
résidentiel autour du Square Ambiorix où vivent les classes sociales les plus aisées, la
rue Royale, parcourue par les trams et peuplée d’hôtels et de bureaux, la Place SaintJosse et les rues aux alentours qui rassemblent divers lieux de cultes et d’activités
culturelles et brassent des populations très diversifiées. Il y a aussi le Quartier
« Nord » ou « Botanique », qui s’étend de la gare du Nord à la rue Royale, où se
côtoient les prostituées et les familles d’immigrés. C’est dans cette partie de SaintJosse que vivent les populations les plus précarisées de la commune. Une rue connue
internationalement traverse ce quartier : la rue de Brabant est en effet réputée au-delà
de nos contrées pour ses commerces où l’on vend des produits importés du monde
entier.
C’est là une réalité très particulière de Saint Josse : les communautés issues de
l’immigration s’y croisent, rencontrent, parfois s’affrontent.
Très présente : l’immigration turque, qui a donné corps à une communauté perçue
comme fermée, fidèle aux traditions familiales tribales, et reliée à la Turquie par un
cordon ombilical médiatique : la télévision, sans cesse allumée, relaie les 24 chaînes
turques transmises par satellite…
L’immigration maghrébine n’est pas tellement différente à Saint Josse que dans
d’autres communes bruxelloise, globalement plus insérée dans le tissu bruxellois que
ce soit en matière scolaire ou socio-économique…
La commune de Saint-Josse compte d’autres populations migrantes, plus
difficilement dénombrables, venant d'Afrique, d'Amérique latine ou de pays tels que la
Roumanie, l’Albanie, la Pologne. Celles-ci sont arrivées plus récemment, souvent
contraintes par le phénomène de la mondialisation économique. La plus petite
commune de la Région de Bruxelles-Capitale (1km2) reçoit une plus grande
proportion d’apatrides et de réfugiés que la Région : 1,3 % pour 0,6 % à la Région. La
commune compte plus de 130 nationalités différentes.
A la stigmatisation culturelle s’ajoute encore une autre catégorisation qui vise
cette fois tous les habitants de la commune. Le territoire de Saint-Josse, comme d’autres
quartiers précaires, est souvent marqué par des assignations tels que « zone sensible »,
quartier accueillant des « populations fragilisées », « zone prioritaire ». La plupart de
ces assignations proviennent d’ailleurs des pouvoirs publics. Ces dénominations,
mettant l’accent sur des handicaps économiques, urbanistiques et sociaux, instaurent
une sorte de « stigmate spatial » qui atteint tous les habitants du quartier.
Saint Josse : et les jeunes… ?
La situation des enfants dans des quartiers populaires comme ceux de SaintJosse est particulièrement inquiétante : en effet, la commune présente la proportion
d’enfants nés dans un ménage sans revenus du travail la plus élevée de toutes les
communes de la région : 42,9% (pour 25,4% en Région bruxelloise.
A l’horizon 2020, l’âge moyen de la population bruxelloise est appelé à
diminuer encore : les prospectives indiquent que la population des jeunes de 0 à14 ans
va croître de 40,53%...
Les difficultés se multiplient, tant en termes de scolarité qu’en termes de
participation à la vie socio-économique :
Les expériences de discrimination, de marginalisation voire d’exclusion vont
générer d’énormes frustrations face au blocage d’ascension sociale recherchée par les
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 83
jeunes issus de l’immigration. C’est certainement en réaction à ces processus qu’une
minorité de ces jeunes a déclencher des émeutes urbaines à Bruxelles dans les années
1990. Ces émeutes constituent un moment important dans l’histoire de l’immigration de
notre pays car elles seront comme un révélateur d’une participation ou d’une inscription
des jeunes d’origine immigrée, principalement d’origine marocaine, à et dans l’espace
public et politique.
Le Méridien : et les jeunes ?...
C’est bien cette question qui sera le fil conducteur de notre démarche d’évaluation
qualitative pendant les trois ans à venir.
A ce jour, nous sommes en possession d’un certain nombre de données, statistiques,
anthropologiques et sociologiques, et cliniques, concernant le public « jeunes », et
sommes acteurs de différentes façons en ce qui concerne ce(s) public(s) jeune(s)…
Ce sera notre travail d’articuler tout cela, et – partant - de proposer une (ou des ?)
manière(s) plus adéquate(s) de faire offre de soins en santé mentale pour cette
population de plus en plus fragilisée et …explosive…
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 84
Annexe : DEQ formulaire complet
TABLE DES MATIERES
I.
PRESENTATION DU SERVICE
……………………………………….3
II.
PRESENTATION DU PROJET
……………………………………..…4
III.
REFERENTIEL
……………………………………..……………...……11
I.
PRESENTATION DU SERVICE
1.1. Identification du Service
Nom du service :
SSM le Méridien ASBL
N° d’entreprise :
0460 879 068
Adresse :
Rue du Méridien, 68
Code postal :
12010
Commune :
Téléphone :
022185608
Télécopie :
E-mail :
[email protected],[email protected]
Saint Josse-ten-Node
1.2. Identification du Coordinateur du service
Nom :
Henriquet
Prénom :
Marie Cécile
1.3. Identification du responsable du projet d’évaluation qualitative
La personne chargée du projet au sein du service
Nom :
Armanet
Fonction :
Anthropologue
Prénom :
Eléonore
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 85
Tél :
02/ 218 56 08
e-mail :
[email protected]
Autres informations pertinentes relatives à votre association que vous souhaitez indiquer :
-
Madame E.Armanet,docteur en anthropologie, est chargée de l’accompagnement
scientifique et méthodologique du projet.
Madame MC Henriquet, coordinatrice, est chargée de la coordination pratique. C’est elle
qui est personne de contact : [email protected], té : : 0485 494 136
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 86
II. PRESENTATION DU PROJET DEQ
1° le choix motivé du ou des thèmes;
Le thème choisi à l’unanimité en réunion institutionnelle du mois de septembre relève
de la catégorie « Connaissance des bénéficiaires et participation ».
Spécifiquement, nous souhaitons le décliner en suivant le fil de l’évolution des publics
et de l’adéquation de l’offre de services.
Ce thème est une préoccupation constante dans notre service, depuis sa création, il y a
20 ans.
En effet, en lien avec différents processus, notamment liés aux vagues successives
d’immigration, la population de St Josse, et plus largement du territoire que nous
desservons, est en constante évolution, et est le creuset de problématiques de santé
mentale changeantes et nécessitant de constantes évaluations et modifications de nos
offres de soin.
Spécifiquement, ces dernières années, la population des jeunes (terme restant à définir
) requiert notre attention, et mobilise nos équipes tant cliniques que communautaire,
ainsi que nos collègues chercheurs.
A l’occasion de la DEQ à mener pendant les trois prochaines années, nous souhaitons
affiner notre connaissance de ce public, tant par des points d’appui extérieurs (tissu
associatif) que par l’articulation de tous les savoirs internes actifs au sein de nos
équipes, et proposer ensuite l’élaboration et la mise en œuvre progressive et transversale
de l’une ou l’autre nouvelle modalité d’accueil et de soin pour cette partie de notre
public
2° Une analyse de l’environnement du service ou de l’organisme en relation avec ce
ou ces thèmes;
.
Synthèse de l’analyse de l’environnement du service ou de l’organisme en relation
avec le ou les thèmes
Saint Josse : la commune la plus pauvre de Belgique..
Carrefour d’immigrations,…
Populations fragilisées, et tissu associatif riche.
Particularités de la population jeune…Questions spécifiques de santé mentale :
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 87
formation et études, avenir socio-économique, entre espoir et rage… ?
3° Les objectifs visés par la Deq pour le service ?
Présentation de l’objectif :
L’objectif est – à la fin des trois ans – de pouvoir faire évoluer (et donc rendre plus
adéquats) nos dispositifs d’offres de soin destiné au public « jeunesse », en lien avec
une meilleure connaissance de ce public, d’un point de vue socio démographique,
anthropologique, et clinique)
Cet objectif va se décliner en trois temps, phases :
1/ PHASE 1
Connaissance du public « jeune » : caractéristiques, problématiques
2011
J
X
F
X
M A
X X
M J
X X
J
X
A
X
S
X
O
X
N
X
D
X
2 / PHASE 2
Elaboration de nouvelle(s) modalité(s)de soin pour les jeunes
2012
2013
X
X
X
X
X
X
X
X
3/ PHASE
3
Mise en place de ce(s) dispositif(s) et évaluation
2012
2013
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Acteurs impliqués
- en interne :
Les 4 équipes : clinique adultes, clinique enfant, communautaire et accueil
Les coordinateurs des équipes veilleront à ce que chaque membre du personnel ait
l’opportunité de s’impliquer. L’accompagnement scientifique et méthodologique sera
assuré par l’équipe dite « communautaire », et l’organisation pratique par la co-direction
- en externe : divers partenaires du réseau éducatif, culturel et socio-sanitaire, déjà
collaborateurs de longue date ou à rencontrer. Modalités d’implication faisant partie des
phases 1 et 2
Critères et indicateurs de réalisation (quantitatifs – qualitatifs) :
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 88
Phase 1 = rédaction d’un rapport complet sur « l’état des lieux jeunesse «
Phase 2 et 3 : = réalisation concrète : évaluation des moyens disponibles en fonction de
l’objectif, évaluation continue des étapes de réalisation
4° Les modalités de mise en oeuvre des objectifs ;
Méthode – stratégie
Phase 1 : méthodes analytiques, descriptives et participatives :
-
-
-
connaissance du public par le recours aux informations disponibles dans
différentes sources (observatoire de la santé, données démographiques
détaillées à la commune, rapports de chercheurs ayant travaillé sur la
commune au cours des 20 dernières années etc)
connaissance du public par les témoignages tant des usagers que des
partenaires du réseau (écoles, associations diverses, AMO, etc)- méthode
des récits de vie…
en interne : travail transversal d’articulation des différents savoirs en
présence :1/ les travaux déjà réalisés (et publiés pour une part ) par nos
anthropologues, et notre équipe de santé communautaire (diagnostics
communautaires de St-Josse, Schaerbeek et Cureghem), tant dans le
cadre de la recherche (documentaires anthropologiques) que dans le
cadre du réseau « précarités et santé mentale » et 2/ les savoirs
individuels et par équipes des professionnels de l’accueil et des cliniciens
(mise en évidence et partage de ces savoirs par le biais d’interview
croisées et de questionnaires semi-ouverts)
Phase 2 : conception et élaboration d’un ou plusieurs projets concrets par un groupe
transversal déjà existant depuis 3 ans autour du thème « adolescence » à raison de 2X
1H30 par mois.
Phase 3 : réalisation concrète de ce(s) projet(s) en fonction des moyens disponibles à
ce moment-là, et sous le pilotage de la co-direction et des coordinateurs d’équipes.
Chaque phase se fera en collaboration avec des membres du CA.
Ces deux phases seront menées suivant la méthodologie de la recherche-action.
Etapes de la réalisation de l’objectif :
Voir « présentation de l’objectif »
Ressources mobilisées pour atteindre l’objectif (Précisez les moyens humains,
matériels, financiers affectés à la Deq) :
1/ Moyens humains : poursuite des réunions d’équipes : cliniques et communes:
moyens déjà consacrés à une évaluation permanente et auto-réflexive, depuis la création
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 89
du service (
Poursuite des activités du groupe à thème « adolescence » (3H/mois) déjà en cours
depuis trois ans
Renforcement du travail des coordinateurs sur la DEQ : prévoir une réunion par mois
pour articuler le travail mené par sous-équipes, notamment la phase d’articulation des
savoirs internes. Prévoir 1H de travail par membre de l’équipe (= environ 40 heures)
pour recueillir les savoirs propres.
2H/semaine de travail d’analyse pendant la phase 1 pour Eléonore Armanet et ses
collègues de l’équipe communautaire. =difficile à évaluer précisément de manière
anticipative, de manière à ne pas entraver l’accomplissement des missions et activités y
afférentes ...
2/ Moyens financiers et matériels :
A part les réunions déjà existantes, tout le reste devra se prendre sur le temps de travail :
cela se traduira forcément par une baisse de l’activité clinique, et de santé
communautaire.
Ceci sera comptabilisé et évalué très précisément, et en termes financiers, et en
quantification de la perte d’offre de soin et d’action communautaire de terrain.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 90
La Deq est-elle menée en collaboration avec d’autres partenaires, si oui lesquels,
quels sont leurs rôles ?
La collaboration avec les partenaires extérieurs se précisera au fur et à mesure de
l’évolution des phases, mais nous pensons déjà à certains partenaires « naturels » cités
ci-dessous
Partenaire(s)
Réseau « santé et précarités »
Rôle(s) attendu(s) dans la Deq
Recueil des informations quant aux
différentes facettes à préciser dans la
connaissance d nos publics
Centres de Planning Familial de notre
territoire
Travail avec
Ecoles, dont celles avec lesquelles se adolescents
mènent déjà des actions ex : Victor Horta
AMO
les
primo
arrivants
SAJ/SPJ
etc
Commentaires :
Notre service ne fait pas appel à des chercheurs extérieurs, mais s’appuiera sur ses
propres chercheurs, principalement ses chercheurs internes, docteurs en
Anthropologie(Eléonore Armanet et Pascale Jamoulle).
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 91
5° Les modalités d’autoévaluation de la mise en oeuvre de la démarche
d’évaluation qualitative déterminés par le service ou l’organisme.
Chaque phase fera l’objet d’une évaluation continue, ponctuée spécifiquement à la fin
du délai préalablement imparti pour sa réalisation :
Elle se fera de manière souple : -où en sommes-nous ?, avons-nous atteint l’objectif
prévu ? si non : quels ont été les obstacles, les difficultés ? (pratiques, matériels,
financiers, etc) ( 3H / semaine)
Tout au long des trois années, la DEQ sera évaluée très précisément du point de vue du
rapport efficacité/coûts humains, et financiers.
Seront impliqués dans cette évaluation continue les coordinateurs d’équipes, la codirection de manière permanente, et bien sûr spécifiquement la responsable du projet et
ses collègues de l’équipe de santé communautaire.
A la fin de chaque phase, tous les travailleurs seront concernés, soit par affichage, soit
par des réunions spécifiques.
Le PO sera également impliqué, notamment en ce qui concerne l’évaluation spécifique
du coût en personnel, temps et argent, de chaque phase.
SSM Le Méridien – Rapport d’Activités 2010 – page 92

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