EMAP - lesRÉSERVOIRS
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EMAP - lesRÉSERVOIRS lesRÉSERVOIRS 2 rue des réservoirs, 78520 LIMAY ouvert du mardi au dimanche de 15h à 18h et sur rendez-vous http://lesreservoirs.free.fr Renseignements : service culturel de LIMAY Mairie, 5 avenue WILSON tel : 01 34 97 27 03 : 01 30 98 69 02 fax : 01 34 97 27 56 [email protected] Œuvres de Sophie Morisse et James King du 23 mars au 21 avril 2013 Voir et regarder ! Le chaman est un lien, un intermédiaire, entre son peuple, le monde des esprits et des Dieux. Il est spécialiste de l'âme humaine, lui seul connait sa " forme " et sa destinée. Le chamanisme n'est pas socialement isolé et les cultes sont en étroite relation symbolique avec la culture dans laquelle ils s'enracinent. Le chaman joue un rôle de " passeur culturel" établissant un pont entre les différentes cultures. Enfin être chaman est ouvert aussi bien aux hommes qu'aux femmes. L'exposition donne à voir deux "regards mondes" distincts. La symétrie de l'espace des Réservoirs met en face à face deux peintres qui traitent le portrait chacun à leur manière : un travail (une vision ?) proche des maîtres anciens et des sujets traditionnels depuis la copie à son interprétation par le jeu avec le sujet, et jeu dans la mise en scène par l'incongruité d'une réalité. On peut être très impressionné par le chaman de James King qui pose un certain nombre de questions : A quel monde appartient-il ? Est-ce un Chaman imaginaire ? Qui est le modèle ? De quoi veut-nous parler James King à travers ce sujet ? Du point de vue de l'artiste qui est le véritable modèle d'un portrait ? Dans son travail, Sophie Morisse dit qu'elle se projette beaucoup : "Je ne me peins plus moi-même depuis qu'elle [sa fille] est devenue mon modèle, depuis presque cinq ans. C'est une autre version de l'autoportrait". La fée, figure préexistante chez l'artiste, n'incarne t-elle pas comme son équivalent chamanique, une nature ambivalente : parfois sorcière, faussement naïve, déployant charme, sensualité ou cruauté. Dans un monde où l'émotion semble être oubliée au profit de la rationalité, l'artiste peut aider à retrouver notre sensibilité, et indiquer à qui voudra voir, le passage vers un monde intérieur élargissant ainsi notre regard sur les choses. Lorsque le peintre livre un regard personnel sur les choses, il donne à voir le monde à travers une vision sensorielle. L'artiste n'endosse t-il pas ainsi un rôle de passeur culturel, de messager, devenant à sa façon un chaman ? Muriel Baumgartner mars 2013 Les Réservoirs reçoivent le soutien du Conseil général des Yvelines James KING http://jamesking.free.fr James King obtient en 1987, le diplôme de Bachelor of Fine Arts de l'Université d'Oxford. Il séjourne trois mois en Italie avec une bourse d'étude de Sotheby's (Londres). Après ses études, il passe une année à Budapest avant de s'installer à Paris. Expose en France et à l'étranger depuis 1986, et notamment à la Halle St Pierre ses carnets de 2007 à 2009. Il puise son inspiration dans la vie quotidienne des grandes villes, curieux des scènes de tous les jours et des personnages que l'on rencontre au hasard. Mais aussi dans les musées d'art, dans lesquels il trouve une matière infiniment riche et abondante. Le langage qu'il utilise dans ses œuvres provient donc d'un engagement quotidien de "carnétiste". L'artiste exige un apprentissage poussé et continu, non seulement des techniques de dessin, et de peinture, mais aussi de l'histoire et de la philosophie de l'art, pour que les images continuent de parler au-delà de la première impression - pour ne pas dire simplement "Regardez ceci" mais plutôt "Entrez". A l'instar des œuvres dites "classiques", James King cherche d'abord à stimuler les facultés esthétiques du spectateur, pour ensuite susciter une réflexion sur le sujet abordé. Le chaman (détail) huile sur toile Sophie MORISSE www.sophie-morisse.odexpo.com Sophie Morisse, vit et travaille à Sotteville-lès-Rouen, a une formation à l'ERBA de Rouen de cinq ans juqu'en 1987. Elle expose régulièrement depuis, et obtient en 2001 les prix de la ville de Poitiers et de St Grégoire, et en 2009 le prix de peinture de Monte-Carlo. Le choix de la peinture figurative lui est apparu comme une évidence pour "raconter" ce que Sophie Morisse a à dire : elle n'hésite pas à emprunter aux grand maîtres du passé, à puiser dans son quotidien, et s'amuser avec ses propres ambivalences dans un questionnement sur la mise en scène du portrait. Son inspiration oscille entre nature et culture, elle est nourrie de nombreuses références. Il ne s'agit pas d'illustration, mais de réappropriation des contes de son enfance. Entre charme, magie et sortilège, elle peint au jour le jour son univers. Entre hier, aujourd'hui et demain, elle construit des histoires qui lui permettent de raconter des liens magiques et poétiques, de retisser l'essentiel qui nous unit à nos racines et nous permettent de les transmettre. fraise aux papillons (détail) huile sur toile