Blip`n Beat @ Le Batofar

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Blip`n Beat @ Le Batofar
© Anthony Beauchet | www.anthonybeauchet.com | Mai 2016
RAPPORT BLIP’N BEAT
6 août 2005 | Le Batofar à Paris
Par Anthony Beauchet | Paris Electronik
00h00 : le Batofar est désert et on commence à se
demander si le public sera au RDV. On reconnaît
d'entrée la touche du label Calme Records en voyant
la décoration : des petits panneaux colorés
suspendus, jouant des ombres des danseurs et des DJ
pour le plus grand ravissement des yeux. Heckle est
déjà en train de balancer un mix très éclectique,
oscillant entre du break, du hip-hop, de l’électro et de
l'acid : un set original amenant progressivement les
gens à se bouger sur un dancefloor qui grossit
timidement à vue d'œil.
01h30 : Jeckle s'empare des platines et nous propulse
dans une tuerie pour dancefloor. DJ hyper énergique,
usant d'une très belle technique - trop parfois, il lance
véritablement la soirée avec des sons acid techno à
nous faire grimacer de plaisir. Jeckle sait comment
jouer avec nous, s'agitant comme un forcené jusqu'à
transpiration, souriant et jumpant en même temps
que nous : quel bonheur et quel partage sonore avec
ce DJ qui reste l'homme de la soirée. Il clôture son set par un anthem de Vitalic dont on ne se lasse
pas.
03h00 : alors que l'hystérie BPMesque est à son comble, Woody Mc Bride pointe le bout de son nez,
arborant le tee-shirt de l'Astropolis 2005. Nous attendons surexcités LE tube de l'américain,
« Basketball heroes », que nous n'entendrons malheureusement pas. Un set puissant, alliant les sons
acid dont lui seul a le secret à la puissance d'une hard-techno façon Tortured records ! Mais Woody
n'arrivera jamais à recréer la dynamique insufflée par Jeckle, usant parfois le dancefloor d'un mix un
peu trop « marteau piqueur », sans véritable pause pour les danseurs à bout de souffle ! Et puis
disons le une fois pour toute : y en a marre des DJ's qui tirent la gueule derrière leurs platines ! On
retiendra néanmoins une excellente sélection, avec un hommage au « Jaguar » de Rolando
accompagné d'un roulement de caisse claire à faire décoller les esprits : terrible !
05h00 : Jeckle reprend de la partie et réinjecte dès le départ de son set l'énergie de son premier
passage. Furie old school avec « Out of space » de The Prodigy toujours aussi efficace et une
démonstration technique portant le coup de grâce aux deux heures de Woody Mc Bride. La soirée se
termine via un battle entre Heckle et Jeckle que nous ne verrons malheureusement pas, la fatigue
ayant eu déjà raison de nos corps.
Conclusion : on a découvert Jeckle en très grande forme avec une véritable harmonie entre le mix et
le dancefloor. Une petite déception pour Woody Mc Bride qui reste néanmoins un compositeur de
génie : peut-être qu'un live de l'américain serait une formule mieux adaptée à la créativité de ses
compositions. L'ambiance du mois d'août y est certainement aussi pour quelques choses. Vivement
septembre !
© Anthony Beauchet | www.anthonybeauchet.com | Mai 2016
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