Z.A La Palud : le projet de mise hors d`eau à l`étape enquête publique

Transcription

Z.A La Palud : le projet de mise hors d`eau à l`étape enquête publique
quartiers
Z.A. LA PALUD
LE PROJET DE MISE HORS D’EAU
À L’ÉTAPE "ENQUÊTE PUBLIQUE"
La Palud, zone d’activités de 25 hectares, regroupe 240 entreprises
et 2000 emplois. Elle est soumise à l’influence de quatre cours d’eau
- Vernède et Compassis au nord, la petite Garonne qui la traverse
d’est en ouest, et les remontées du fleuve Argens.
Des inondations marquantes ont durement frappé la zone ces
dernières années. Dues en 2006 à un débordement de la Vernède
et du Compassis, en 2010 à une remontée du fleuve Argens, et les
deux phénomènes se rejoignant pour engendrer les inondations de
2011. Depuis 2008, la municipalité a lancé plusieurs études dans
l’objectif de mettre la zone d’activités hors d’eau, et la prémunir des
deux types de risques évoqués précédemment, le plus préjudiciable
et plus dommageable d’entre eux demeurant une remontée de
l’Argens via la Garonne.
DIGUE EN TERRE AU NORD…
Voici deux ans (Fréjus Infos n°67, mars 2012), était ainsi présenté
un projet reposant sur des protections de la ZA sur ses façades
nord et ouest. Le dernier projet en date a affiné ce dispositif initial
et notamment confirmé que l’isolement de la Z.A. au nord se ferait
au moyen d’une digue en terre, appuyée sur une voie routière (à créer)
entre le bâti actuel de La Palud et le chemin des Vernèdes.
Un giratoire serait créé à cette intersection et une 3e voie d’accès
à la ZA – hors la RDN7 à hauteur de Ciffreo Bona et depuis la RD4
à Décathlon – verrait ainsi le jour.
Pour sa part, et en cas d’épisodes pluvieux de forte intensité,
le Compassis serait dévié vers la Vernède au moyen de bras de
dérivation et à la faveur d’un système de fermeture par clapets. En temps
normal, la trajectoire naturelle du cours d’eau serait préservée.
DIGUE EN PALPLANCHES À L’OUEST
Sur le côté ouest de la zone, la protection se concrétiserait par
la réalisation d’une digue en palplanches. Une éventuelle remontée
du fleuve Argens serait ainsi contenue, tout comme une possible crue
de la Vernède.
quartiers
"CAPITOU INDUSTRIES"
FAIT NETTOYER
LE GONFARON
UN RENFORCEMENT DE L’OUVRAGE DE FRANCHISSEMENT DE LA PETITE GARONNE,
À HAUTEUR DE L’ENSEIGNE K-RO CÉRAMIQUE, EST PRÉVU POUR COMPLÉTER
LES TRAVAUX DE MISE HORS D’EAU DE LA ZA LA PALUD.
Un déversoir de sécurité serait édifié à l’extrémité nord de cette digue,
point bas qui permettrait l’équilibre entre les digues. Une station de
pompage de relèvement - d’une capacité totale de 12 m3/s - et la
mise en place de clapets anti-retour viendraient compléter ce dispositif
à l’intérieur même de la zone d’activités, au droit de l’exutoire (vers la
Vernède) de la petite Garonne. La ZA serait ainsi préservée de pluies
d’occurrence centenale.
Le montant des travaux
serait de 16 M€
LA PALUD AU SEC EN 2018 OU 2019
Entre la mise hors d’eau de la ZA et les travaux de voirie inhérents et
complémentaires (surlargeur de la digue en terre pour réalisation de la
voie, giratoire au croisement du chemin des Vernèdes et pont sur la petite
Garonne), le montant des travaux serait de 16 M€ HT. Des dossiers
de labellisation dans le cadre des PSR (plan de submersion rapide) et
PAPI (programme d’actions de prévention des inondations) pourraient
permettre d’obtenir de subventionner ce montant jusqu’à 40% dans
le cas le plus optimiste.
En tout état de cause, les premiers travaux pourraient intervenir au mieux
en 2016, et ceux-ci échelonnés selon un caractère prioritaire sur un
an et demi. La mise hors d’eau de la ZA La Palud pourrait donc être
effective courant 2018 ou début 2019.
Les habitués qui traversent régulièrement la ZI du Capitou n’ont
pas manqué, au sortir de l’été, de remarquer un changement
d’envergure en entrée de la zone, côté barrière de péage.
Le Gonfaron, cours d’eau né dans les Hauts du Capitou, se
jette quelques hectomètres en aval dans le Reyran canalisé,
après avoir traversé la ZI du nord au sud, sur un linéaire d’un
kilomètre environ, depuis le pont de l’autoroute jusqu’au Reyran,
en passant derrière Métro.
Ceux qui l’ignoraient ne le peuvent désormais plus car, en
passant sur le pont au croisement Lachenaud - rue de l’Industrie
(face au snack "Le 28"), il est aujourd’hui possible de voir
s’écouler le Gonfaron.
L’association "Capitou Industries" a ici fait procéder au
nettoyage et au curetage du cours d’eau. "Nous sommes
revenus aujourd’hui à l’origine de ce qui était en 1986, au
moment de la réalisation de l’échangeur", se souvient ainsi
Jean-Pierre Aubry, ancien président de l’association et membre
toujours présent et actif. "Les propriétaires des entreprises de
la zone, riverains de ce cours d’eau, et moi-même ne voulons
plus subir la moindre inondation, fut-elle de 10 cm (même si
elles sont moins touchées que leurs homologues de La Palud,
certaines entreprises de la ZI du Capitou ont également eu à
déplorer des dégâts ces dernières années, ayant même parfois
entraîné des dépôts de bilan, NDLR). C’est pourquoi nous
avons entrepris et financé cette opération de nettoyage."
Car pour quelques temps en effet, plus rien n’entravera
désormais l’écoulement normal et fluide du Gonfaron jusqu’à
son point de confluence avec le Reyran, y compris en période
de fortes intempéries.
EN ENQUÊTE PUBLIQUE D’ICI LA FIN DE L’ANNÉE
Pour l’heure, une enquête publique – obligatoire dans le cadre de la loi
sur l’eau, loi Bouchardeau – doit être lancée dans les semaines à venir.
Sur un mois, les personnes le désirant pourront étudier le projet présenté
et y apporter leurs remarques. Le commissaire-enquêteur désigné
disposera alors d’un délai similaire pour rédiger son rapport et le
présenter au Préfet, qui saisira alors le CoDERST – Conseil départemental
de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques. Cette
commission, composée entre autres de membres de la DDTM, de la
DREAL et de diverses associations, émettra un avis sur le dossier et, en
fonction de tous les éléments précités, le représentant de l’État décidera
alors de la suite (favorable ou pas) à donner à ce projet.
Fréjus le magazine n°02 # Novembre/Décembre 2014 # Page 17

Documents pareils