Marathon des Oasis - Marathons Tunisiens

Marathon des Oasis
Une recette simple, mais authentique
Texte : Jérome Guy & Thierry Merello
Photos : Jérôme Guy
Six étapes, 110km à travers les paysages de la Tunisie, près
de 80 participants venus de France, d’Italie ou d’Algérie.
Ajoutez une équipe d’organisation généreuse dans l’effort et
vous aurez tous les ingrédients pour faire de la 2e édition du
Marathon des Oasis, un cocktail exceptionnel…
D
imanche 19 novembre 2006. Avant d’entamer
la course prévue à 15h, les marathoniens
s’accordent un dernier moment de détente.
Visite du souk de Tozeur, lieu de la première
étape, et de la médina. Certains connaissent déjà
la Tunisie, d’autres découvrent pour la première
fois ce pays aux paysages contrastés. Une mise en
bouche traditionnelle de 11km attend les concurrents. Un parcours plat, longeant une palmeraie, où
l’ensemble des concurrents, de niveau très différent,
rallie l’arrivée dans un endroit appelé le Jardin du
Paradis. Mélange d’arbres et de fleurs, c’est d’une
fraîcheur absolue…
la naissance de l’étape. Pour les coureurs, c’est une
journée importante psychologiquement. S’ils passent
bien ce parcours difficile - les dix premiers kms
sont des dunes de sables en faux plat montant - ils
auront fait un grand pas vers leur objectif : boucler
le marathon pour la grande majorité. En tête pas de
changement, nos amis algériens et tunisiens, Kouider
et Atef, caracolent en tète, Michel occupant la 3e place.
Statu quo chez les femmes, où le classement semble
établi. L’arrivée à Ksar Ghilane, après une montée de
50m, marque la délivrance du groupe de derniers
- quatre femmes très solidaires- après plus de 2h30
d’effort. Ce fort en ruine, chargé d’histoire, témoigne
de la campagne romaine quelques siècles avant JC.
Un dernier transfert à dromadaires vers l’oasis où
un nouveau campement attend les marathoniens
puis, baignade dans la mare d’eau chaude naturelle,
bénéfique pour la récupération.
Cinquième étape de 18km du village d’Arcoub, au pied
d’un château d’eau. Kouider, le premier, boucle le
parcours en 1h05 à presque 18km/h. Atef le suit à 3mn.
Les plus fatigués terminent en 2h30, sans problème ;
ils ont bien géré leur effort. Après l’épreuve, direction
Djerba pour une soirée de récupération avec piscine,
spa et soins des concurrents. Et chicha pour l’organisation…
Sur la route de Nefta
La véritable course va commencer. Pour cette
deuxième étape, 20km sont prévus. Avec de la piste
et une chaleur de 25°C, chacun prend conscience de
la dimension de ce marathon. Les premiers kilomètres sont plutôt plats. Puis changement de décor : un
surprenant passage de dunes au pied d’un célèbre
village construit pour le film Star Wars de Georges
Lucas. Plus loin, le parcours longe un lac salé asséché
(chott), en témoigne l’immense surface blanche au sol
ressemblant de loin à un mirage.
Djerba, ultime étape
Après une matinée de repos, les coureurs se retrouvent à Ajim, village de pêcheurs, pour le départ de la
dernière étape. À une première partie de piste au milieu
des terres succède une seconde, le long du littoral, qui
va clôt le Marathon des Oasis. Les participants ont le
sourire et l’approche de l’arrivée leur donne des ailes.
La dernière concurrente aura bien un passage délicat
mais elle terminera les derniers kilomètres entourée
de plusieurs coureurs venus l’accompagner jusqu’à
l’arrivée, à la mosquée de Sidi Jmour. Une image forte
de cette grande aventure…
Soirée finale : l’heure des récompenses, des remerciements et dîner de clôture. Un moment intense pour
l’ensemble des participants. La petite fête achevée, les
concurrents sont repartis avec des souvenirs inoubliables de ce marathon… t
Les coureurs arrivent au pied d’un rocher, baptisé
Ongh Jmel, tire son nom de sa forme de chameau
couché. Après un pique-nique tunisien, les participants
sont transférés en 4x4 à Douz, à travers le grand chott
tunisien. Arrivée à l’hôtel, Isabelle la kiné, commence
son marathon de la semaine. Soins des premières
ampoules et échauffements, plus une séance collective
d’étirements prévue à chaque fin d’étape.
Troisième étape, à Douz. Le départ de ce 18km est
situé à deux pas d’un puit de refroidissement servant
à irriguer une grande palmeraie. Pendant les premiers
kilomètres, les concurrents longent les canaux d’irrigation. La seconde partie se passe dans les dunes de
sable sur 7km avec une orientation sur un repère au
loin : la porte blanche de la Place des Festivals. Les
ravitaillements, placés tous les 5km, sont animés par
de la musique locale et apportent un véritable soutien
moral aux concurrents. Une arrivée folklorique dans le
centre de Douz !
Après la Place des Festivals, la course emprunte
la route sur 2.5km et se termine en musique dans
le centre de Douz, dans une ambiance de fête. Les
derniers coureurs terminent solidaires cette 3e étape.
À l’issue de cette épreuve, Kouider (Algérie) mène la
danse devant Atef (Tunisie) et Michel (France). Chez
68
les femmes, Virginie, Nadine et Nadia se partagent le
podium.
Puis, long transfert dans les dunes. Jbil : au milieu de
nulle part, la magie du désert… Un campement de tentes
nomades attend les sportifs pour une soirée magique.
L’ambiance sur les lieux est surnaturelle : apéritif servi
devant un feu de camp, repas sous des tentes spécialement aménagées, pain cuit dans le sable, couscous
et desserts tunisiens. Avec en prime des moments
uniques : le coucher et lever de soleil sur les dunes,
le ciel illuminé d’étoiles si particulier au désert…
Le lendemain, l’épreuve la plus longue attend les
concurrents : 25km entre Jbil et Ksar Ghilane.
À la découverte
des vestiges romains
Pour cette quatrième étape, le départ se trouve… en
plein désert ! Seule une ligne tracée au plâtre indique
17
Résultats
Hommes
1. Kouider Bouregba 2. Atef Baggas 3. Michel Orchilles 6h23mn58s
6h29mn16s
7h43mn11s
Femmes
1. Virginie Ducros 2. Nadine Emonot 3. Nadia Vetele 8h59mn22s
9h38mn27s
9h47mn
Contact : www.marathons-tunisiens.com