Le plastique recyclé, c`est fantastique
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Le plastique recyclé, c`est fantastique
SAMEDI 26 SEPTEMBRE 2009 CE ÉCONOMIE ÉCOLOGIE 13 COMINES-WARNETON Wertim n’a pas la gueule de bois Pas de gueule de bois chez Wertim, où l’on a bien digéré les effets de la crise. Avec le bois, le PVC et l’alu, l’entreprise a un marché large. 쎲 LABELS Mc Bride lave vert Basée à Estaimpuis, la SA Mc Bride s’est vu attribuer dernièrement le très officiel label écologique européen dans la catégorie détergents pour vaisselle à la main. Monique et Marc Devos ont spécialisé leur entreprise dans la menuiserie extérieure, mais ils ont tenu à continuer à développer le bois, le PVC et l’alu. 쎲 Ch risto ph e D E S A B L E N S 쎲 QUALITÉ arc et Monique Devos, frère et sœur, se partagent depuis 1983 la direction de Wertim ; une société créée en 1921 par leur grand-père et pérennisée par leur père. « Celui-ci avait développé deux lignes de production automatisées, l’une pour les portes intérieures, l’autre pour la menuiserie extérieure, mais un incendie destructeur avait freiné brutalement le développement de l’entreprise en 1973 », racontent les patrons de l’usine spécialisée aujourd’hui exclusivement dans la menuiserie extérieure. Un deuxième incendie survenu en 1996 a amené les entrepreneurs de Wervik à s’établir rue des Rubaniers, à Comines. « Il fallait trouver d’urgence un bâtiment, une opportunité s’est présentée ici. Le nouveau bâtiment construit sur 6 000 m2 nous offrait en outre l’occasion de nous lancer vraiment dans le PVC et l’aluminium », se souvient Monique Devos. L’entreprise occupe aujourd’hui quarante personnes (un quart d’employés) et réalise un chiffre d’affaires de huit millions d’euros (60 % avec le bois). On ne prétend pas, chez Wertim, être épargné par la crise actuelle. Mais on pense avoir pris les bonnes décisions pour éviter les cruelles désillusions. « Contrairement à de nombreux concurrents, on a continué à travailler Le prochain Forum de projets de Wallonie picarde aura lieu le vendredi 9 octobre, à 8 h, dans les locaux athois de la Haute école provinciale du Hainaut occidental, à l’initiative du CHOQ. À ce moment-là, l’ASBL Contribuons à une Wallonie picarde de qualité n’aura plus de président puisque le mandat de trois de Pascal Deleersnyder sera arrivé à son terme (fin septembre) et que son successeur n’aura pas encore été désigné. > CHOQ, 0478 96 42 03. 쎲 CRISE Une conférence à Froyennes « Reprise économique : espoir justifié ou illusion ? » Tel est le thème d’une conférence organisée par le Comité de la Wallonie picarde du Forum financier belge. Elle aura lieu le mardi 13 octobre, à 18 h, au domaine de Domrémy, à Froyennes. Trois économistes prendront la parole : Philippe Ledent (ING), Frank Lierman (Dexia) et Freddy Van den Spiegel (BNP Paribas Fortis). > BNB, 065 398 211. ÉdA-311561 M Forum de projets à Ath sur un large marché », insiste Marc Devos. La société fabrique des châssis et des portes en bois, en PVC et en alu, à destination des menuisiers (80 %) et des entrepreneurs d’une part ; elle s’occupe aussi de la pose de châssis pour les entreprises générales et occasionnellement pour les particuliers. Les patrons se félicitent de cette stratégie. « Quand le marché du clé sur porte diminue brusquement à cause de la crise, on s’en sort grâce au marché de la rénovation qui se porte bien ». Wertim a par ailleurs toujours continué à croire dans le bois quand d’autres fabricants se sont tournés exclusivement vers le PVC et l’alu. « C’est vrai, le bois a connu des années difficiles. Les gens avaient peur de l’entretien de leurs châssis en même temps que le PVC gagnait du terrain. Aujourd’hui, le bois revient en force ; la fabrication est beaucoup plus flexible, le bois est aujourd’hui traité avec deux couches de finition grâce auxquelles c’est la tranquillité assurée pendant dix ans ». Preuve que l’entreprise veut garder son marché le plus large possible, elle investit tous azimuts. Avec l’acquisition d’un centre d’usinage de l’alu complètement automatisé pour un montant de quelque 180 000 €, début 2010. Et dans l’amélioration de la finition des châssis en bois ; « 95 % des châssis en bois qui sortent de notre entreprise ont une double couche de finition laquée ». ■ Visites guidées le 4 octobre La société Wertim participera pour la première fois à la Journée Découverte Entreprises. Le dimanche 4 octobre prochain, de 10 à 17 h, des visites guidées seront organisées dans l’usine (les ateliers tourneront) et dans le showroom de l’entreprise. « C’est pour nous l’occasion de montrer que l’artisanat et l’automatisation des machines peuvent aller de pair », insiste Marc Devos. LESQUIN (F) Le plastique recyclé, c’est fantastique Nos bouteilles en plastique sont transformées à Lesquin, avant recyclage pour une utilisation textile ou alimentaire. plus de recycler les bouteilles en plastique pour les emballages alimentaires », explique Jean-Marc Desmedt, le patron de Nord Pal Plast. Dix mille tonnes par an 쎲 C hr i stop he DE SA BLENS n jour, vous boirez peut-être de l’eau de source Cristaline dans une bouteille en plastique jetée quelques semaines plus tôt dans un sac bleu PMC ou dans un parc à conteneurs d’Ipalle (intercommunale de propreté publique). Cela mérite des explications. Préalablement triées par une société spécialisée, les bouteilles en plastique sont lavées, broyées et transformées en paillettes en vue de leur réemploi, dans les bâtiments de la société Nord Pal Plast (Lesquin, en France). À l’avenir, ce plastique pourra être recyclé dans ÉdA-310785 U L’entreprise de Jean-Marc Desmedt traite chaque année dix mille tonnes de bouteilles en plastique. l’usine de fabrication de bouteilles en plastique du géant de l’embouteillage d’eaux minérales, installé dans le quartier depuis quelques semaines. « 80 % de notre marché, c’est le textile ; fondues, ces paillettes peuvent être transformées en fibre textile, pour la fabrication de tapis de sol notamment. Mais nous investissons dans une nouvelle ligne de lavage à chaud pour nous ouvrir de nouveaux débouchés porteurs, notamment le marché alimentaire en pleine expansion depuis que la loi n’interdit La Communauté Urbaine de Lille Métropole avait conclu un bon deal avec lui en 2004 ; il occupe gracieusement un vaste hall de l’ancienne usine Selnor (quatre mille travailleurs dans les années septante), à condition d’engager des ouvriers qui ont perdu leur travail sur le site. Cinq ans plus tard, les affaires vont bien. Sa société transforme en paillettes les bouteilles collectées dans la région de Lille et sur le territoire d’Ipalle. Elles arrivent écrasées et agglomérées dans des sortes de grands ballots industriels. « Dix mille tonnes sont traitées chaque année ici, dont plus ou moins trois cents tonnes venant d’Ipalle. Sachant qu’une bouteille pèse en moyenne 33 grammes, ça fait des milliards de bouteilles », fait remarquer M. Desmedt. Les bouteilles arrivent triées (c) LES EDITIONS DE L’AVENIR S.A. CE JOURNAL EST PROTEGE PAR LE DROIT D’AUTEUR. LA REPRODUCTION DE TOUT ELEMENT (TEXTE, PHOTO, INFOGRAPHIE), PAR QUELQUE MOYEN QUE CE SOIT, EST SOUMISE A AUTORISATION. TEL : +32 81/248.801 FAX : +32 81/222.840 (avec une marge de 4 %) à Lesquin. Elles sont claires, bleues ou vertes. Une machine optique affine le tri, pour que la marge d’erreur soit quasiment infinitésimale. Car, chez Nord Pal Plast, on s’intéresse avant tout au PET (polyéthylène téréphtalate); un plastique transparent, « produit miracle car il ne casse pas en tombant ». PEHD (polyéthylène haute densité), PP (polypropylène), PS (polystyrène) et PVC (polychlorure de vinyle) sont écartés par sélection optique. « Le PVC est le pire ennemi du PET, car les points de fusion sont incompatibles », dit le patron. Manuellement, un ouvrier remet les bouteilles égarées avec celles de la même couleur, car la machine ne sait pas le faire. Puis tout est broyé dans une vis sans fin, et lavé, de manière à pouvoir séparer les bouteilles, les bouchons et les étiquettes. « Étiquettes et bouchons flottent et sont facilement récupérés. Le corps des bouteilles coule car il est plus lourd que l’eau ; le PET restant est séché et transformé en paillettes ». ■