HOMMAGE A KLAUS HUBER - 90 ans
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HOMMAGE A KLAUS HUBER - 90 ans
HOMMAGE A KLAUS HUBER - 90 ans 05.10.2014 Musée d'art et d'histoire de Genève JOURNÉE EN HOMMAGE À KLAUS HUBER 11h - CONCERT Klaus Huber a été l’un des plus importants professeurs de composition de sa génération. Le nombre de ses élèves qui se sont succédé à Freiburg im Breisgau et qui sont reconnus parmi les figures incontournables de la scène musicale actuelle est proprement incalculable. Une double particularité frappe chez ce compositeur : le large horizon de ses sources d’inspiration et, corollairement, sa fidélité à ces sources. Qu’il s’agisse de sa foi religieuse, de ses convictions politiques, des musiques extraeuropéennes (et plus particulièrement la musique arabe) et de la poésie, ses différentes attaches agissent comme autant de constellations qui irriguent continûment son inventivité musicale. Son oeuvre, par delà rigueur et pureté de la méthode, se pose toujours comme miroir des sentiments humains. Cet hommage présente un panorama de sa production, tant du point de vue de sa chronologie que de ses sujets de prédilection. Se joindront à ce programme la musique de la compositrice coréenne Younghi PaghPaan (épouse de Klaus Huber) et celle de Karim Haddad, compositeur franco-libanais, témoin des connivences nombreuses entre Occident et Moyen-Orient. 14h - 15h30 CONFÉRENCE « S’ENGAGER: POLITIQUE ET ENSEIGNEMENT CHEZ KLAUS HUBER » par Brice Pauset On parle volontiers de musique engagée, mais où se situe réellement le message politique dans une œuvre musicale, hormis bien sûr l’utilisation d’un texte approprié ? Plus précisément, en quoi un discours musical à lui tout seul peut refléter des idées politiques ? Sous des formes variées, Klaus Huber a abordé cette question centrale de la modernité en musique. Enseigner la composition est une tâche éminemment délicate, puisqu’il n’est en principe plus question de produire des disciples, ou pire, des assistants. C’est une procédure de dévoilement individuelle qui est à l’œuvre, transformant ainsi la relation du maître à l’élève en une constellation d’échanges hétérogènes. La figure de Klaus Huber est à ce titre exemplaire et servira de fil conducteur à cette réflexion. SUR LE SITE DE CONTRECHAMPS, À LA PAGE DU CONCERT La rubrique pour aller plus loin avec un documentaire et des videos de pièces du compositeur http://www.contrechamps.ch/musique-de-chambre-1 DEUX OUVRAGES AUX ÉDITIONS CONTRECHAMPS Klaus Huber Au nom des opprimés. Textes et entretiens Dans ses textes, Klaus Huber (né en 1924) s’attache avant tout à clarifier le contenu de ses œuvres, qui renvoient à des positions éthiques, et qui possèdent une dimension tout à la fois religieuse et politique. Compositeur engagé, Huber refuse en effet la conception de « l’art pour l’art », l’idée de la musique pure. Pour lui, la modernité doit être chargée d’un sens qui dépasse la seule sphère esthétique ; elle est solidaire des plus démunis, dénonçant l’injustice, l’oppression, l’asservissement et la réification. Proche des mystiques ainsi que des tenants de la théologie de la libération, Huber veut provoquer par sa musique une prise de conscience, un retournement. En se solidarisant avec les formes de résistance en Amérique latine ou au Moyen Orient, il a fait la rencontre de figures telles que celles du prêtre et poète nicaraguayen Ernesto Cardenal ou du poète palestinien Mahmoud Darwich, qui lui ont inspiré des œuvres importantes, mais aussi du poète russe Ossip Mandelstam, auquel il a consacré un opéra. Son intérêt pour la musique arabe, au moment où éclatait la première Guerre du Golfe, l’a conduit à utiliser des échelles avec tiers et quarts de ton et à expérimenter de nouvelles conceptions harmoniques, polyphoniques et formelles. Ce recueil d’écrits comporte un choix d’essais et l’intégralité des notices que le compositeur a écrites sur ses œuvres, ainsi que deux entretiens et un appareil critique. Klaus Huber Écrits Ouvrage publié avec l'aide de la Fondation Pro Helvetia et de la Ville de Genève-Festival Extasis 1991 Les textes de Klaus Huber, en replaçant les problématiques musicales dans un cadre très général et en évitant les discussions esthétiques aussi bien que le jargon musical technique, s'adressent au public le plus large. Avant tout, il s'agit pour le compositeur d'interroger le sens et la fonction de la musique aujourd'hui et, pour cela, il n'hésite pas à s'aventurer dans les domaines de la philosophie, de la théologie et de la politique. Klaus Huber veut être un « témoin » de son temps : sa musique est un acte de résistance. Elle est à la fois expérience intérieure - à travers la méditation, la leçon des mystiques - et acte de solidarité envers les plus démunis - l'œuvre reflète et dénonce leur condition. Par là, Huber participe au courant connu sous le nom de « théologie de la libération », qui regroupe des penseurs, des poètes, des hommes d'action de l'Europe et du Tiers-Monde. Comme la plupart des textes de compositeurs, ceux-ci doivent être lus en relation avec les œuvres elles-mêmes, dont ils constituent un commentaire et un éclaircissement. Ce volume, qui regroupe la plupart des écrits de Klaus Huber, dont certains paraissent ici pour la première fois, comprend également plusieurs notices sur ses œuvres, ainsi que l'analyse de l'une de ses pièces. Livres des Éditions Contrechamps en vente sur www.contrechamps/éditions et dans votre librairie PROGRAMME DU CONCERT Klaus Huber Blätterlos 4 pour piano préparé (1975) - 12 min Transpositio ad infinitum pour un violoncelliste virtuose (1976) - 8 min Younghi Pagh-Paan Silbersaiten I pour violon, violoncelle et piano (2002) - 6 min Klaus Huber Lazarus I/II, Brosamen pour violoncelle et piano (1978) - 7 min Karim Haddad Increscunt animi, virescit volnere virtus pour guitare électrique (2012-2014) - 6 min Klaus Huber Des Dichters Pflug pour trio à cordes (1989) - 12 min Simon Aeschimann, guitare Stefan Wirth, piano Maximilian Haft, violon Tomoko Akasaka, alto Aurélien Ferrette, violoncelle Concert enregistré par Espace 2 et diffusé dans l'émission "Musique d'avenir" En partenariat avec le Musée d'art et d'histoire de Genève LES ŒUVRES KLAUS HUBER BLÄTTERLOS, 1975 VERSION POUR PIANO PRÉPARÉ DE SCHATTENBLÄTTER Ces Feuilles d'ombre (Schattenblätter) furent composées en 1975 pour les « Due Bœmi », Josef Horák et Emma Kovárnová, qui en assurèrent la création à Prague dans une version pour clarinette basse et piano. L' œuvre est dédiée à mon ami tchèque Marek Kopelent. En exergue de la partition, j'ai noté : « Feuilles d'ombre... Feuille caduques dont la constitution anatomique témoigne d'une forte dépendance par rapport à l'exposition à la lumière. Situées au coeur du feuillage ou sur la face nord des arbres, les feuilles d'ombre sont sensiblement plus tendres, plus fines, mais aussi plus grandes que les feuilles exposées au soleil » (Brockhaus, Wiesbaden, 1973). D'autres éléments explicatifs ont été trouvés dans mes esquisses : « Dans les croyances populaires, l'ombre est considérée comme un élément essentiel de la nature d'un homme ou d'une chose. Par exemple, l'ombre d'un arbre est ainsi une réplique qui peut agir comme son original. D'où le concept largement répandu de l'ombre en tant qu'âme ou énergie vitale. L'absence de l'ombre du corps ou de l'esprit signifie la mort. Les fantômes n'ont pas d'ombre... » (Brockhaus, Wiesbaden, 1973). Par-dessus la partition de piano fortement charpentée et structurée, dont la plus grande partie des harmonies est disposée symétriquement autour des sons do dièse et mi bémol - ces derniers reviennent fréquemment sous forme d'harmoniques -, s'élèvent deux voix telles des ombres, largement indépendantes de la partition de piano, et dont la substance sonore est très douce. Exception faite de quatre éclats (ou cris) distincts, répartis sur toute la durée du morceau. La matière sonore des deux instruments graves [clarinette basse et violoncelle pour Schattenblätter], qui tend à s'épanouir progressivement en mouvements facilement identifiables, a été constamment morcelée et redistribuée de manière délibérément mécanique sur l'ensemble du morceau. Cela créée une sensation de temps qui confére une expressivité sonore à l'extrême isolement, à l'extrême solitude. Cette musique voudrait rappeler le sort de tous ceux qui sont prisonniers pour des raisons de conscience. Klaus Huber KLAUS HUBER TRANSPOSITIO AD INFINITUM, 1976 POUR VIOLONCELLISTE VIRTUOSE 6 Composée sur la suggestion de Mstislav Rostropovich, en hommage à Paul Sacher pour son septantième anniversaire, l'œuvre est fondée sur la suite des hauteurs fournie par le nom du mécène bâlois (eS A C H E Re = mi bémol, la, do, si, mi ré). J'y ai développé un certain nombre de spéculations et j'y ai trouvé des réponses musicales à des questions quasi économiques sur le problème de la croissance. Depuis le milieu des années septante, l'idée de produire une « sémantique structurelle » (Senfkorn ou Schattenblätter) n'a cessé de me préoccuper ; j'ai donc trouvé un procédé permettant de multiplier les six hauteurs tirées du nom de Sacher, en utilisant des méthodes de transposition en spirale relativement sophistiquées, susceptibles en principe d'être poursuivies à l'infini (transpositio ad infinitum). Ayant atteint un « capital » de 1111 hauteurs, je me suis arrêté. J'ai divisé ce total en huit séries à peu près identiques, à partir desquelles j'ai composé huit « séquences » qu'il faut jouer « le plus rapidement possible ». D'un coté, la virtuosité de Rostropovitcch, de l'autre son désir de conserver à cette contribution musicale la plus grande brièveté possible , et troisièment, ma volonté d'atteindre autant que possible « à court terme » l'« objectif de croissance » que je m'étais fixé : tout cela a débouché sur une pièce solo d'une très grande difficulté, tant sur le plan technique que musical, alliant les possibilités d'un jeu de la main gauche développé et d'une technique d'archet virtuose et différenciée. Y interviennent sept formes d'articulation et six manières diverses d'exécuter l'œuvre, moyennant toutes les combinaisons possibles qui musicalement se traduisent par huit vitesses rythmiques différentes (4 : 5 : 6 : 7 : 8 : 9 : 10 : 11). Les motifs rythmiques résultent de procédures complexes de distribution déjà développées dans Senfkorn. Le résultat final donne pour chacune des séquences I-VIII des durées d'exécution variables pour un même tempo, bien que la série des sons ait toujours été sensiblement identique. Avec tout cela, le fait que mon Hommage à Paul Sacher ait exclu, en raison des procédés compositionnels employés, l'aspect plus privé de mes rapports avec ce grand mécène, me gênait. Aussi y ai-je associé, à partir des lettres du prénom « Paul », une thématique poétique de six fragments (intermèdes) qui mettent au premier plan un élément lyrique (P/L) ou un timbre particulier (A/U), et qui sont, partant, plus personnalisés, composés avec une plus grande liberté. (P signifie Piano dolce, con espressione ; A, Aliquote ; U, Untertöne [harmoniques inférieurs] ; L, Lento, molto espressivo.) Klaus Huber YOUNGHI PAGH-PAAN SILBERSAITEN I, 2002 POUR VIOLON, VIOLONCELLE ET PIANO Le poème Jugendgedenken (Souvenirs de jeunesse) de Gottfried Keller m'a profondément impressionnée et m'a inspirée pour écrire cette pièce. Le poème utilise l'image d'une « corde d'argent » qui symbolise une rencontre qui s'imprime durablement dans le coeur, comme une note résonne longtemps quand la corde a vibré. Ich will spiegeln mich in jenen Tagen, Die wie Lindenwipfelwehn entflohn, Wo die Silbersaite, angeschlagen Klar, doch bebend gab den ersten Ton, Der mein Leben lang, Erst heute noch, widerklang, Ob die Saite längst zerrissen schon. Je veux me refléter dans ces jours lointains Qui, tels les frissons des cîmes des tilleuls, se sont enfouis ; Où la corde d'argent, touchée Donnait ses premières notes claires mais tremblantes. Et tout au long de ma vie, Elles résonnent encore aujourd'hui, Bien que la corde soit rompue depuis longtemps déjà. Gottfried Keller, Jugendgedenken (Souvenirs de jeunesse) Plusieurs petites pièces en forme de trio suivront ce premier trio avec piano Silbersaiten. Younghi Pagh-Paan KLAUS HUBER LAZARUS I/II, BROSAMEN, 1978 POUR VIOLONCELLE ET PIANO 8 Lazarus pour violoncelle et piano tente de briser de façon radicale la conception traditionnelle du duo pour instrument à cordes et à clavier et de le reconcrétiser. Par la limitation à un matériau traité traditionnellement de « pauvre » et « sans noblesse » (avec des modes de jeu dénaturés et bruiteux) et à une miniature en tant que forme, la plus tendre poésie se déploie à la lisière de ce qui est encore audible. En un sens moderne, l'histoire du pauvre Lazare qui, recouvert d'ulcères léchés par les chiens, mange les miettes des riches afin de ne pas mourir de faim, est réinterprété comme éloignement de la plénitude sonore belle et soutenue (et pourtant encore aujourd'hui si souvent « fausse ») des instruments. Dans la deuxième et tout aussi brève partie, les interprètes se rejoignent dans une nouvelle forme de plénitude sonore, douce et atmosphérique, qui, comme dépassement vers la clarté de la lumière, ne renferme plus que des fragments et des souvenirs voilés de l'« être-là affamé » de la première partie. Klaus Huber KARIM HADDAD INCRESCUNT ANIMI, VIRESCIT VOLNERE VIRTUS, 2012-2014 POUR GUITARE ÉLECTRIQUE Œuvre dédiée à Simon Aeschimann Sanguine diluitur tellus, cava terra lutescit. Omnia noctescunt tenebris caliginis atrae. Increscunt animi, virescit volnere virtus. Sicut fulca levis volitat super aequora classis, spiritus Eurorum viridis cum purpurat undas. Quo magis in patriis possint opulescere campis. La terre est trempée de sang ; le sol se creuse et se change en boue. Une fumée noire répand partout les ténèbres de la nuit. Le courage grandit ; la blessure fait revivre les forces. Comme une macreuse légère, la flotte vole sur la plaine humide Quand le souffle de l'Eurus teint de pourpre les flots verdâtres. Afin qu'ils puissent s'enrichir davantage dans les plaines de la patrie. Aulu-Gelle, Les Nuits attiques, livre XVIII Par ailleurs, on retrouve la citation dans l'avant-propos du Crépuscule des idoles : Der Krieg war immer die grosse Klugheit aller zu innerlich, zu tief gewordnen Geister; selbst in der Verwundung liegt noch Heilkraft. Ein Spruch, dessen Herkunft ich der gelehrten Neugierde vorenthalte, war seit langem mein Wahlspruch : Increscunt animi, virescit volnere virtus. La guerre a toujours été la ruse des esprits trop intériorisés, devenus trop profonds : dans la blessure même réside une vertu curative. Une maxime, dont j’entends soustraire l’origine à la curiosité des érudits, est depuis longtemps ma devise favorite : Increscunt animi, virescit volnere virtus. F.W. Nietzsche, Götzen-Dämmerung — Wie man mit dem Hammer philosophiert (Crépuscule des idoles – Ou comment philosopher à coups de marteau) La composition utilise quatre modes d’écriture : le champs mélodique ouvrant la pièce, le champs « choral » constitué d’accords, le champs cadentiel, et un champs ouvert où interviennent quelques éléments intentionnellement connotés. L’articulation de ces modes se fait en alternance selon une forme fixe. Karim Haddad KLAUS HUBER DES DICHTERS PFLUG, 1989 POUR TRIO À CORDES Mon premier trio à cordes - Des Dichters Pflug [ La Charrue du poète ] - est dédié à la mémoire d'Ossip Mandelstam. Avec sa pensée intempestivement humaniste, européenne, orientée vers les grands évènements de la dignité individuelle, Mandelstam fut très tôt dans la littérature soviétique un corps étranger, de plus en plus isolé, refoulé, et finalement éliminé. Condamné aux travaux forcés en Sibérie, il mourut en décembre 1938 dans un camp de transit près de Vladivostok. Voilà des années que je ne puis me soustraire à la fascination exercée par Mandelstam, en particulier par ses poèmes tardifs de la période d'exil dans le camp sibérien de Voronej. Je pourrais citer deux raisons à ce phénomène : la force de sa résistance à la simple idée que l'on puisse lui imposer de se taire - « Oui, je suis enterré, pourtant mes lèvres bougent, Et tout mioche apprendra ce que je dis ici. » (Ossip Mandelstam, Les Cahiers de Voronej, traduction Henri Abril, Paris, Circé, 1999, p. 21) ; et l'impossibilité absolue d'adapter sa poésie aux « conditions » d'une vie publique encore possible. Mais surtout, cette langue continue-discontinue dans laquelle il savait, malgré la plus oppressante étroitesse, créer un espace intérieur en perpétuel accroissement qui le rapprochait intimement de tout ce qui vit. Il y gagna une ampleur et une ouverture que peu d'individus ont le privilège d'atteindre, même dans des conditions de vie apparemment optimale... Je me suis penché sur le thème récurrent, chez Mandelstam, de la plaine dont l'horizon est perçu comme une frontière entre l'intérieur et l'extérieur. L'horizon est toujours à la 10 hauteur des yeux de celui qui regarde au loin. Il apparaît ainsi clairement que c'est notre œil qui recrée l'espace apparemment infini. Dans la musique, l'oreille crée un espace infini comparable, qui transcende la frontière entre ce qui est audible et ce qui ne l'est plus... Cette ligne de démarcation me parait liée à la réalité concrète de la vie et de la mort, du souvenir et de l'oubli... Dans mon trio à cordes, j'ai cherché non pas tant à faire sentir l'« éloignement » ou la « proximité » acoustique au niveau de la dynamique - les variations de volume sonore ne jouent qu'un rôle secondaire dans l'ensemble du morceau -, mais plutôt à les faire entendre au niveau de l'intonation, du timbre et de la durée perpétuellement fluctuante de la pulsation rythmique. J'ai développé ainsi toute l'organisation des intervalles à partir de deux modes en tiers de ton se complétant symétriquement et dont chacun comporte sept niveaux. L'extrême délicatesse de l'analogie formelle avec les deux poèmes de Mandelstam montre une fois de plus comment les deux niveaux de réflexion se rejoignent et s'interpénètrent. Les neufs mots des deux vers centraux d'un poème tiré des Cahiers de Voronej - « Mais faites plutôt que mon cœur se fende / En éclat du carillon bleu... » (Ibid, p. 169) - sont répartis dans les cinq séquences éminemment paisibles du trio, des séquences qui évoluent dans un espace de hauteurs extrêmement réduit, mais ample du point de vue sonore. Ces mots doivent être prononcés tout doucement par le violoncelliste, de manière à passer inaperçus : rien ne doit souligner leur présence acoustique. Aux quatre vers d'un autre poème composé durant la même année 1937, et dans lequel Mandelstam compare la poésie au labour - plus exactement au labour du temps ! - correspondent dans le trio à cordes quatre versets qui s'intercalent entre les séquences. Comme des cryptogrammes, ces vers forment - à partir du rythme oral du poème - la structure rythmique de chacun des versets, sans pour autant retentir eux-mêmes : la langue de Mandelstam est passée dans la musique. Des Dichters Pflug est dédié à Wilfried Brennecke pour son jubilé à Witten en 1989. Il y fut joué en création par le Trio recherche. Klaus Huber LES COMPOSITEURS KLAUS HUBER Klaus Huber est né à Berne le 30 novembre 1924. Il fréquente le lycée à Bâle et l'École Normale d'instituteurs à Küsnacht/Zurich. En 1959, percée internationale du compositeur: première exécution de la cantate de chambre Des Engels Anredung an die Seele. De 1961 à 1972, il enseigne à la Musikakademie de Bâle : à partir de 1964, en tant que professeur titulaire de la classe de composition et d'instrumentation, à partir de 1968, de la classe principale de composition. En 1966, 1968 et 1972, il dirige les cours d'analyse et les séminaires aux concours internationaux de composition de la Stichting Gaudeamus à Bilthoven, en Hollande. En 1969, Huber fonde le séminaire international des compositeurs à la Künstlerhaus de Boswil (Suisse). En 1973, Huber devient le successeur de Wolfgang Fortner à Fribourg en Brisgau. En 1978, il reçoit le prix des arts de la Ville de Bâle. De 1979 à 1982, il est président de l'Association des Musiciens Suisses. Depuis 1984, il est invité de plusieurs institutions internationales en tant que professeur. En 1990, Huber se démet de ses fonctions à Fribourg; il compose et continue son enseignement de façon libre. Klaus Huber est membre de l'Académie bavaroise des Beaux-Arts, de l'Académie des Arts de Berlin et de l'Académie Libre des Arts de Mannheim ainsi que membre honoraire de la SIMC. Il vit à Bremen et à Panicale (Perugia, Italie). Il a notamment reçu le Prix de musique écclésiastique de la ville de Schwäbisch Gmünd 2007, le Prix de Musique Salzburg 2009, le Prix Ernst von Siemens 2009. Ses écrits ont été publiés en 1999 sous le titre Umgepflügte Zeit par l'édition MusikTexte à Cologne et dans les publications Unterbrochene Zeichen - Klaus Huber en 2005 par Pfau Verlag (Sarrebruck), dans l'édition 137/138 de MusikKonzepte 2008, l'édition text+kritik ; et dans le livre Klaus Huber: Von Zeit zu Zeit, Das Gesamtschaffen, Entretiens avec Claus-Steffen Mahnkopf, publié par Wolke Verlag 2009. En français : Éditions Entretemps 7/1988, Paris Aux Éditions Contrechamps : Klaus Huber. Au nom des opprimés. Textes et entretiens. 2012 Klaus Huber. Écrits. 1991 YOUNGHI PAGH-PAAN Younghi Pagh-Paan est née en 1945 à Cheonju (Corée du Sud). Après des études de théorie et de composition à la Seoul National University (1965- 71), elle vient 12 en République Fédérale Allemande, grâce à une bourse du D.A.A.D., et poursuit ses études à la Musikhochschule de Fribourg (1974-79) : la composition avec Klaus Huber, l’analyse avec Brian Ferneyhough, la théorie avec Peter Förtig et le piano avec Edith Picht-Axenfeld. Son nom est connu à l’échelle internationale depuis la création mondiale à Donaueschingen en 1980 de son œuvre pour orchestre « Sori ». Elle a obtenu les distinctions suivantes : en 1978, le Prix du Jury pour « MANNAM » (clarinette et trio à cordes), lors du 5e Séminaire International des Compositeurs à Boswil (Suisse) ; en 1979, le 1er prix pour « MAN-NAM » lors de l’International Rostrum of Composer (UNESCO) à Paris ; le prix musical NanPa en Corée ; en 1980, le 1er prix de la Ville de Stuttgart pour « SORI ». Depuis 198081, elle est boursière de la Fondation Heinrich Strobel de Südwestrundfunk. Depuis 1985, elle est également boursière de la Fondation des Arts du BadeWurtemberg. Ses œuvres ont étés jouées lors de plus importants festivals de musique contemporaine (Donaueschingen, Varsovie, Brême, Metz, Berlin, La Rochelle, Journées Mondiales de la Musique de la SIMC – Bruxelles, Aarhus, La Hoye et Francfort 1987) et à l’occasion de concerts radiophoniques. Professeure invitée des Conservatoires de Graz et de Karlsruhe, elle est également depuis 1994 professeure de composition au Conservatoire de Brême, où elle a fondé l’Atelier de Musique Contemporaine. Younghi Pagh-Paan vit à Brême et à Panicale (Italie). KARIM HADDAD Karim Haddad est né en 1962 à Beyrouth (Liban) où il étudie au Conservatoire National jusqu’à sa fermeture en 1975 pour cause de guerre civile. Il entreprend ensuite des études de philosophie et de littérature. Entré au Conservatoire National Supérieur de Musique et Danse ( CNSMD )de Paris, il y obtient six prix ainsi que le Diplôme Supérieur de Composition avec mention. Il travaille notamment avec Alain Bancquart, Paul Mefano, Brian Ferneyhough, Klaus Huber, Karlheinz Stockhausen et Emmanuel Nunes. En 1992 et 1994, il participe aux Ferienkursen für Musik de Darmstadt où il obtient une bourse d’étude. En 1995, il suit le stage d’Informatique musicale de l’Ircam. Actuellement, il travaille à l’Ircam au sein de l’équipe Interfaces Recherche/ Création et enseigne la Composition Assistée par Ordinateur au CNSMD de Paris. Ses œuvres sont jouées par les solistes des ensembles Itinéraire et 2e2m, le Quatuor Diotima, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le Staatsoper de Berlin, l’ensemble SIC, l’ensemble instrumental Futurs-Musiques dans divers festivals tels que Festival Présence de Radio France, Festival Agora Ircam, Festival Lucero, aux rencontres musicales de la fondation Gulbenkian… LES INTERPRÈTES SIMON AESCHIMANN GUITARE Simon Aeschimann est né à Genève en 1973. Il obtient un premier prix de virtuosité ainsi que le Prix du Cercle International des Amis de la Musique en 2000 dans la classe de Maria Livia São Marcos. Il travaille en parallèle la guitare électrique et les techniques du son. En tant que guitariste classique et électrique, il se produit avec différents orchestres et ensembles contemporains (Ensemble Musikfabrik, Orchestre de la Suisse Romande, L’Orchestre de Chambre de Genève, Ensemble Vortex, Nouvel Ensemble Contemporain…) en Suisse et à l'étranger. Très intéressé par la musique contemporaine, il joue avec l’Ensemble Contrechamps depuis 2005 et collabore régulièrement avec différents compositeurs. Il est membre-fondateur du groupe de rock Brico Jardin avec lequel il enregistre six albums et crée plusieurs spectacles rock et des films d'animation. Le disque-livre Petit Robert et le mystère du frigidaire est sorti chez Naïve en septembre 2011 (Prix Coup de cœur de l’Académie Charles-Cros). Il collabore à des performances et improvisations avec l’Ensemble Fred Gloria et Cie, Jojo Mayer, et les laboratoires spontanés du Théâtre Am Stram Gram notamment. Il est également compositeur pour le théâtre (collaborations entre autre avec Éric Jeanmonod, Fabrice Melquiot, Paul Desveaux, Marthe Keller, Dominique Catton et Christiane Suter, Jean-Louis Hourdin, Dorian Rossel, Rossella Riccaboni…) et le cinéma (Janice Siegrist, Oscar Baillif, Jérome Porte, Séverin Bolle, Olga Baillif). Il est professeur de guitare classique au Conservatoire de musique de Genève depuis 2000. STEFAN WIRTH PIANO Né en 1975, Stefan Wirth a étudié la composition surtout aux États-Unis, où ses professeurs principaux étaient Michael Gandolfi et P. Q. Phan. En 1999, il a obtenu le Leonard Bernstein Fellowship pour les cours du Tanglewood Music Center, où il a travaillé avec George Benjamin. En 2000, il a étudié avec Oliver Knussen et Colin Matthews auprès de la Britten-Pears-School à Aldeburgh (Angleterre). Dans les années 2002-2006, il a fait quatre tournées aux Balkans, où plusieurs de ses œuvres ont été créées. En 2008, la radio Suisse Allemande DRS 2 lui a consacré un portrait de compositeur, et il a reçu le Prix de la Ville de Zurich pour sa composition Werkjahr. Le Collegium Novum Zürich, l’Orchestre de Chambre de Munich, l’Ensemble Aequator, l’Ensemble ö, l’Ensemble Makrokosmos, la Ruhr-Triennale et le Lucerne Festival lui ont passé des commandes. Dans sa saison 2010-2011, l’Ensemble Contrechamps l’a présenté dans la série Contretemps (avec Stefano Gervasoni). Par ailleurs, il a collaboré comme pianiste, compositeur et arrangeur avec des metteurs 14 en scène tels que Christoph Marthaler et Frank Castorf. Stefan Wirth, comme pianiste, s’engage aussi pour la musique contemporaine. Il est membre du Collegium Novum Zürich et de l’Ensemble Contrechamps. Il collabore souvent avec Heinz Holliger, par exemple comme soliste avec l’Orchestra de la Svizzera Italiana ou aux Concerts de Pentecôte à Ittingen. Il fait également partie du Gershwin Piano Quartet, une formation de quatre pianos avec laquelle il a joué dans un grand nombre de festivals en Europe, Amérique du Sud et Asie (Schleswig-Holstein, Menton, Mozarteo Brasileiro São Paolo, Rheingau, Klavierfestival Ruhr, Menuhin Festival Gstaad et aussi au National Arts Centre Beijing et à l’Oriental Arts Center Shanghai). MAXIMILIAN HAFT VIOLON Le violoniste Maximilian Haft, né à Sacramento, Californie, en 1985, a obtenu son diplôme de Master au Conservatoire Koninklijk de La Hague, avec félicitations du jury, dans la classe de Vera Beths. Depuis son arrivée en Europe, Maximilian a joué avec plusieurs formations dont l'Ensemble Klang à La Hague, Musik Fabrik à Cologne, Asko/Schoenberg et Soil Ensemble à Amsterdam. Maximilian Haft est membre de l'ensemble Proton à Bern et de l'ensemble Garage à Cologne. En 2010, il est accepté à l'académie Asko-Schönberg Ligeti, où des étudiants déjà diplômés se consacrent à l'étude et l'exécution du répertoire contemporain. En 2010, 2011 et 2012, Max a participé au festival de Lucerne où il a joué avec l'Ensemble Intercontemporain, sous la direction de Pierre Boulez et Peter Eotvos. Enfin, Max a récemment reçu une ovation lors de l'exécution du concerto pour violon Chain II de Witold Lutoslawski avec Noord Nederlands Orkest. Maximilian Haft est aussi musicien de Jazz, pop music et féru d’improvisation. Il a joué avec Cuddle Magic, le groupe Eef Van Breen et HHHJ, un groupe spécialisé dans la symbiose de musique de chambre et jazz. TOMOKO AKASAKA ALTO Tomoko Akasaka a commencé le violon à l’âge de 5 ans. A 15 ans, elle intègre le Conservatoire de Musique de Toho, au Japon. Après avoir obtenu son diplôme, elle poursuit ses études à l’Académie de Liszt en Hongrie. A son retour au Japon, elle passe du violon à l’alto et retourne au Conservatoire de Toho. Ensuite, elle étudie avec Nobuko Imai à la Haute école de Musique de Genève (HEM) et obtient son diplôme de soliste avec distinction. Au cours de ses études avec Nobuko Imai, elle a été professeure assistante à la HEM de Genève et professeure invitée au Conservatoire de Musique de Neuchâtel. Tomoko Akasaka a remporté le premier prix au 12e Concours de Musique Classique du Japon et le troisième prix au 53e Munich International Music Competition en 2004. Tomoko Akasaka s’est produite comme soliste et chambriste au Japon et en Europe notamment avec l’Orchestre de Bayerischen Rundfunks, le Münchener Kammerorchester, le Kioi Symphonietta, le Philharmonic Orchestra Timisowara, le Filharmonic Orchestra du Venezuela, l’Orchestre de Chambre du Japon sous la direction de chefs d’orchestre comme Seiji Ozawa, Budiger Bohn, Gunther Herbig, Gheorghe Costin, Olivier Cuendet, etc. Récemment, elle a donné une célèbre série de récitals au Japon, en Suisse, en Italie et en Allemagne. Celle-ci fut diffusée par la télévision nationale japonaise NHK, mais également par les radios néerlandaise, suisse, espagnole, monégasque, croate, allemande, italienne, française, autrichienne et lettonne. Elle a collaboré avec les partenaires de musique de chambre comme Mstislav Rostropovich, Robert Man, Daniel Hope, Christoph Poppen, Gidon Kremer, Heinz Holliger, Menahem Pressler, Charles Neidich, Clemens Hagen, Yuri Bashmet, Gary Hoffman, etc. Sa récente collaboration avec le compositeur György Kurtág a eu une profonde influence sur son travail en tant que musicienne. Elle a participé à de nombreux festivals internationaux tels que le Lockenhaus Festival, le Pablo Casals Festival, le Zagreb chamber music Festival, la Schubertiade, le Festival Musical days San Francisco, le Luzern Festival, le Verbier Festival, etc. En Europe, elle s’est produite dans de prestigieuses salles de concerts comme le Concertgebouw d’Amsterdam, Suntory Hall Tokyo, Victoria Hall de Genève, la Konzerthaus et la Philharmonie de Berlin, Schloss Elmau et le château de Nymphenburg à Munich. AURÉLIEN FERRETTE VIOLONCELLE Après des études à Nancy, Aurélien Ferrette intègre le Conservatoire de Musique de Genève (HEM) dans la classe de François Guye. Il y obtient un Diplôme de Soliste et un Diplôme d'orchestre. Il intègre en 2006 le cursus de théâtre musical à la Haute École des Arts de Berne, avec Pierre Sublet, Françoise Rivalland et George Aperghis. En 2007, il participe à l’Académie du Festival de Lucerne, encadrée par l’Ensemble Intercontemporain, dirigée par Jean Deroyer, Peter Eötvös et Pierre Boulez. Il développe également son expérience de chambriste, notamment au sein de l’Ensemble Artefact qu’il a co-fondé en 2006. Son intérêt vers les esthétiques contemporaines lui permet de collaborer avec des formations telles que l’Ensemble Contrechamps, le Nouvel Ensemble Contemporain, l’Ensemble Vortex, l’Ensemble Linea, Proxima Centauri, l’Ensemble L’imaginaire… Il est violoncelliste au sein de la Compagnie CH.AU à Vevey. Depuis 2008, il enseigne à l'Espace Musical. L'ENSEMBLE CONTRECHAMPS 16 Fondé en 1980, l’Ensemble Contrechamps a pour mission de jouer le répertoire des XXe et XXI e siècles et de soutenir la création actuelle. Il anime une saison à Genève comprenant des concerts dirigés, des concerts de musique de chambre, des activités destinées à tous les publics, enfants, scolaires, adultes, passionnés comme néophytes. L’Ensemble Contrechamps a enregistré plus d’une vingtaine de disques. Brice Pauset est directeur artistique de l’Ensemble Contrechamps depuis janvier 2013. Collaboration privilégiée : avec notamment les compositeurs suivants: George Benjamin, Pierre Boulez, Unsuk Chin, Hugues Dufourt, Beat Furrer, Brian Ferneyhough, Stefano Gervasoni, Jonathan Harvey, Heinz Holliger, Michael Jarrell, György Kurtág, Helmut Lachenmann, Tristan Murail, Brice Pauset, Mathias Pintscher, Rebecca Saunders… avec les chefs tels que : Stefan Asbury, Jean Deroyer, Jurjen Hempel, Jürg Henneberger, Peter Hirsch, Clement Power, Pascal Rophé, Peter Rundel… avec de nombreux solistes internationaux comme : Pierre-Laurent Aimard, Teodoro Anzelotti, Luisa Castellani, Hedwig Fassbender, Isabelle Faust, Rosemary Hardy, Nicolas Hodges, Salomé Kammer, Robert Koller, Donatienne Michel-Dansac, Christoph Prégardien, Yeree Suh, Kay Wessel,… Participation aux festivals suivants : Musica à Strasbourg, Festival d’Automne à Paris, Bludenzer Tage zeitgemässer Musik, Voix nouvelles à Royaumont, Ars Musica de Bruxelles, Musicadhoy de Madrid, Lisbonne, Witten, Festival de Salzbourg, Biennale de Venise, Wien-Modern, DeSingel à Anvers, Maerzmusik Berlin, Tage für Neue Musik (Zurich), Lucerne Festival, etc. Il collabore régulièrement avec le Centre d’informatique et d’électroacoustique de la Haute École de Musique de Genève, Eklekto, le Musée d’art et d’histoire de Genève, le Conservatoire populaire de musique, danse et théâtre, le Théâtre du Galpon et le Théâtre Am Stram Gram. Contrechamps bénéficie du soutien de la Ville de Genève et de la République et canton de Genève. ABONNEZ-VOUS! Abonnement de soutien (passe général) 14 concerts (8 concerts dirigés + 6 concerts de musique de chambre) 300 fr. En choisissant cet abonnement, vous contribuez au développement des activités de l’association Contrechamps et soutenez la promotion de la musique contemporaine. Passe général 14 concerts (8 concerts dirigés + 6 concerts de musique de chambre) 240 fr. plein tarif / 164 fr. tarif réduit (AVS / étudiants / abonnés Le Courrier / chômeurs) Abonnement 8 concerts dirigés 160 fr. plein tarif / 100 fr. tarif réduit (AVS / étudiants / abonnés Le Courrier / chômeurs) Abonnement 6 concerts de musique de chambre 84 fr. plein tarif / 63 fr. tarif réduit (AVS / étudiants / abonnés Le Courrier / chômeurs) Abonnez-vous sur www.contrechamps.ch/billetterie ou par téléphone 022 329 24 00 DEVENEZ MEMBRE DE L'ASSOCIATION Devenez membre de l'Association Contrechamps ! Vous contriburez au développement des activités de l’association et soutiendrez la promotion de la musique contemporaine. L’Association a pour but la promotion sous toutes ses formes de la musique contemporaine. Elle se fixe pour objectifs l’organisation et la production de concerts (notamment avec l’Ensemble Contrechamps) et de spectacles, de stages, de conférences, l’utilisation et la diffusion de publications et de tout support de communication (bulletins, livres, revues, enregistrements, disques, films, etc.), l’organisation d’expositions et de rencontres. Cotisations annuelles : Plein tarif : 40 fr. Tarif réduit : 20 fr. Personnes morales et entreprises : 100 fr. Adherez à l'Association en nous écrivant à [email protected] PROCHAINS ÉVÈNEMENTS DE CONTRECHAMPS 18 Mardi 14 octobre 2014 – 18h-19h30 Studio Ernest-Ansermet L’EXPRESSION DES LIMITES /LES AFFECTS D’AUJOURD’HUI Conférence par Brice Pauset Mardi 14 octobre 2014 – 20h Studio Ernest-Ansermet EXCÈS ET MESURE D'haene / Webern / Yeznikian Ensemble Contrechamps Michael Wendeberg, direction Mercredi 22 octobre 2014 Musée d'Art et d'histoire de Genève COULEURS À VOIR ET À ENTENDRE Visite pour les familles Avec Aurélien Ferrette (violoncelle) et Serge Bonvalot (tuba) Dimanche 9 novembre 2014 - 11h Musée d'art moderne et contemporain LE FLEGMATIQUE Laurent Bruttin, clarinette Antoine Françoise, piano Information et réservations sur www.contrechamps.ch 8 rue de la Coulouvrenière • CH-1204 GENÈVE Téléphone +41 22 329 24 00 www.contrechamps.ch Brice Pauset, directeur artistique Guido Houben, secrétaire général Frédérique Bouchet, administratrice Philippe Albèra, directeur des éditions Michael Wendeberg, directeur musical Dany-Léna Meyer et Michael Seum, chargés de production Céline Tissot, chargée de communication et presse Sarah Mouquod, chargée des activités pédagogiques Marc Racordon, comptable Véronique Larequi, billetterie Graphisme, photographies : Alain Kissling, www.atelierk.org Webmaster : Olivier Bergère Impression : Contrechamps Comité de l’Association Contrechamps Philipp Ganzoni, président • Michael Seum • Thierry Debons • Peter Minten • Didier Schnorhk SOUTIENS ET PARTENAIRES Ville de Genève État de Genève Hôtel Cornavin Le Courrier Espace 2