HOMMAGE A KLAUS HUBER - 90 ans

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HOMMAGE A KLAUS HUBER - 90 ans
HOMMAGE A KLAUS HUBER
- 90 ans 05.10.2014
Musée d'art et d'histoire de Genève
JOURNÉE EN HOMMAGE À KLAUS HUBER
11h - CONCERT
Klaus Huber a été l’un des plus importants professeurs de composition de sa génération. Le nombre de ses élèves qui se sont succédé à Freiburg im Breisgau et qui
sont reconnus parmi les figures incontournables de la scène musicale actuelle est
proprement incalculable.
Une double particularité frappe chez ce compositeur : le large horizon de ses sources
d’inspiration et, corollairement, sa fidélité à ces sources.
Qu’il s’agisse de sa foi religieuse, de ses convictions politiques, des musiques extraeuropéennes (et plus particulièrement la musique arabe) et de la poésie, ses différentes attaches agissent comme autant de constellations qui irriguent continûment
son inventivité musicale. Son oeuvre, par delà rigueur et pureté de la méthode, se
pose toujours comme miroir des sentiments humains.
Cet hommage présente un panorama de sa production, tant du point de vue de sa
chronologie que de ses sujets de prédilection.
Se joindront à ce programme la musique de la compositrice coréenne Younghi PaghPaan (épouse de Klaus Huber) et celle de Karim Haddad, compositeur franco-libanais,
témoin des connivences nombreuses entre Occident et Moyen-Orient.
14h - 15h30 CONFÉRENCE
« S’ENGAGER: POLITIQUE ET ENSEIGNEMENT CHEZ KLAUS HUBER » par Brice Pauset
On parle volontiers de musique engagée, mais où se situe réellement le message
politique dans une œuvre musicale, hormis bien sûr l’utilisation d’un texte approprié ?
Plus précisément, en quoi un discours musical à lui tout seul peut refléter des idées
politiques ? Sous des formes variées, Klaus Huber a abordé cette question centrale de
la modernité en musique. Enseigner la composition est une tâche éminemment délicate, puisqu’il n’est en principe plus question de produire des disciples, ou pire, des
assistants. C’est une procédure de dévoilement individuelle qui est à l’œuvre, transformant ainsi la relation du maître à l’élève en une constellation d’échanges hétérogènes. La figure de Klaus Huber est à ce titre exemplaire et servira de fil conducteur
à cette réflexion.
SUR LE SITE DE CONTRECHAMPS, À LA PAGE DU CONCERT
La rubrique pour aller plus loin avec un documentaire et des videos de pièces du
compositeur
http://www.contrechamps.ch/musique-de-chambre-1
DEUX OUVRAGES AUX ÉDITIONS CONTRECHAMPS
Klaus Huber
Au nom des opprimés. Textes et entretiens
Dans ses textes, Klaus Huber (né en 1924) s’attache avant tout à clarifier le contenu
de ses œuvres, qui renvoient à des positions éthiques, et qui possèdent une dimension tout à la fois religieuse et politique. Compositeur engagé, Huber refuse en effet
la conception de « l’art pour l’art », l’idée de la musique pure. Pour lui, la modernité
doit être chargée d’un sens qui dépasse la seule sphère esthétique ; elle est solidaire
des plus démunis, dénonçant l’injustice, l’oppression, l’asservissement et la réification.
Proche des mystiques ainsi que des tenants de la théologie de la libération, Huber
veut provoquer par sa musique une prise de conscience, un retournement. En se
solidarisant avec les formes de résistance en Amérique latine ou au Moyen Orient, il a
fait la rencontre de figures telles que celles du prêtre et poète nicaraguayen Ernesto
Cardenal ou du poète palestinien Mahmoud Darwich, qui lui ont inspiré des œuvres
importantes, mais aussi du poète russe Ossip Mandelstam, auquel il a consacré un
opéra. Son intérêt pour la musique arabe, au moment où éclatait la première Guerre
du Golfe, l’a conduit à utiliser des échelles avec tiers et quarts de ton et à expérimenter de nouvelles conceptions harmoniques, polyphoniques et formelles.
Ce recueil d’écrits comporte un choix d’essais et l’intégralité des notices que le compositeur a écrites sur ses œuvres, ainsi que deux entretiens et un appareil critique.
Klaus Huber
Écrits
Ouvrage publié avec l'aide de la Fondation Pro Helvetia et de la Ville de Genève-Festival Extasis 1991
Les textes de Klaus Huber, en replaçant les problématiques musicales dans un cadre
très général et en évitant les discussions esthétiques aussi bien que le jargon musical
technique, s'adressent au public le plus large. Avant tout, il s'agit pour le compositeur d'interroger le sens et la fonction de la musique aujourd'hui et, pour cela, il
n'hésite pas à s'aventurer dans les domaines de la philosophie, de la théologie et de
la politique. Klaus Huber veut être un « témoin » de son temps : sa musique est un
acte de résistance. Elle est à la fois expérience intérieure - à travers la méditation, la
leçon des mystiques - et acte de solidarité envers les plus démunis - l'œuvre reflète
et dénonce leur condition. Par là, Huber participe au courant connu sous le nom de
« théologie de la libération », qui regroupe des penseurs, des poètes, des hommes
d'action de l'Europe et du Tiers-Monde. Comme la plupart des textes de compositeurs,
ceux-ci doivent être lus en relation avec les œuvres elles-mêmes, dont ils constituent
un commentaire et un éclaircissement. Ce volume, qui regroupe la plupart des écrits
de Klaus Huber, dont certains paraissent ici pour la première fois, comprend également plusieurs notices sur ses œuvres, ainsi que l'analyse de l'une de ses pièces.
Livres des Éditions Contrechamps en vente sur www.contrechamps/éditions
et dans votre librairie
PROGRAMME DU CONCERT
Klaus Huber
Blätterlos
4
pour piano préparé (1975) - 12 min
Transpositio ad infinitum
pour un violoncelliste virtuose (1976) - 8 min
Younghi Pagh-Paan
Silbersaiten I
pour violon, violoncelle et piano (2002) - 6 min
Klaus Huber
Lazarus I/II, Brosamen
pour violoncelle et piano (1978) - 7 min
Karim Haddad
Increscunt animi, virescit volnere virtus
pour guitare électrique (2012-2014) - 6 min
Klaus Huber
Des Dichters Pflug
pour trio à cordes (1989) - 12 min
Simon Aeschimann, guitare
Stefan Wirth, piano
Maximilian Haft, violon
Tomoko Akasaka, alto
Aurélien Ferrette, violoncelle
Concert enregistré par Espace 2 et diffusé dans l'émission "Musique d'avenir"
En partenariat avec le Musée d'art et d'histoire de Genève
LES ŒUVRES
KLAUS HUBER
BLÄTTERLOS, 1975
VERSION POUR PIANO PRÉPARÉ DE SCHATTENBLÄTTER
Ces Feuilles d'ombre (Schattenblätter) furent composées en 1975 pour les « Due
Bœmi », Josef Horák et Emma Kovárnová, qui en assurèrent la création à Prague
dans une version pour clarinette basse et piano. L' œuvre est dédiée à mon ami
tchèque Marek Kopelent.
En exergue de la partition, j'ai noté : « Feuilles d'ombre... Feuille caduques dont
la constitution anatomique témoigne d'une forte dépendance par rapport à
l'exposition à la lumière. Situées au coeur du feuillage ou sur la face nord des
arbres, les feuilles d'ombre sont sensiblement plus tendres, plus fines, mais
aussi plus grandes que les feuilles exposées au soleil » (Brockhaus, Wiesbaden,
1973). D'autres éléments explicatifs ont été trouvés dans mes esquisses : « Dans
les croyances populaires, l'ombre est considérée comme un élément essentiel
de la nature d'un homme ou d'une chose. Par exemple, l'ombre d'un arbre est
ainsi une réplique qui peut agir comme son original. D'où le concept largement
répandu de l'ombre en tant qu'âme ou énergie vitale. L'absence de l'ombre
du corps ou de l'esprit signifie la mort. Les fantômes n'ont pas d'ombre... »
(Brockhaus, Wiesbaden, 1973).
Par-dessus la partition de piano fortement charpentée et structurée, dont la
plus grande partie des harmonies est disposée symétriquement autour des
sons do dièse et mi bémol - ces derniers reviennent fréquemment sous forme
d'harmoniques -, s'élèvent deux voix telles des ombres, largement indépendantes
de la partition de piano, et dont la substance sonore est très douce. Exception
faite de quatre éclats (ou cris) distincts, répartis sur toute la durée du morceau.
La matière sonore des deux instruments graves [clarinette basse et violoncelle
pour Schattenblätter], qui tend à s'épanouir progressivement en mouvements
facilement identifiables, a été constamment morcelée et redistribuée de manière
délibérément mécanique sur l'ensemble du morceau. Cela créée une sensation
de temps qui confére une expressivité sonore à l'extrême isolement, à l'extrême
solitude.
Cette musique voudrait rappeler le sort de tous ceux qui sont prisonniers pour
des raisons de conscience.
Klaus Huber
KLAUS HUBER
TRANSPOSITIO AD INFINITUM, 1976
POUR VIOLONCELLISTE VIRTUOSE
6
Composée sur la suggestion de Mstislav Rostropovich, en hommage à Paul
Sacher pour son septantième anniversaire, l'œuvre est fondée sur la suite des
hauteurs fournie par le nom du mécène bâlois (eS A C H E Re = mi bémol, la,
do, si, mi ré). J'y ai développé un certain nombre de spéculations et j'y ai trouvé
des réponses musicales à des questions quasi économiques sur le problème
de la croissance. Depuis le milieu des années septante, l'idée de produire
une « sémantique structurelle » (Senfkorn ou Schattenblätter) n'a cessé de me
préoccuper ; j'ai donc trouvé un procédé permettant de multiplier les six hauteurs
tirées du nom de Sacher, en utilisant des méthodes de transposition en spirale
relativement sophistiquées, susceptibles en principe d'être poursuivies à l'infini
(transpositio ad infinitum). Ayant atteint un « capital » de 1111 hauteurs, je me suis
arrêté. J'ai divisé ce total en huit séries à peu près identiques, à partir desquelles
j'ai composé huit « séquences » qu'il faut jouer « le plus rapidement possible ».
D'un coté, la virtuosité de Rostropovitcch, de l'autre son désir de conserver à
cette contribution musicale la plus grande brièveté possible , et troisièment, ma
volonté d'atteindre autant que possible « à court terme » l'« objectif de croissance »
que je m'étais fixé : tout cela a débouché sur une pièce solo d'une très grande
difficulté, tant sur le plan technique que musical, alliant les possibilités d'un jeu
de la main gauche développé et d'une technique d'archet virtuose et différenciée.
Y interviennent sept formes d'articulation et six manières diverses d'exécuter
l'œuvre, moyennant toutes les combinaisons possibles qui musicalement se
traduisent par huit vitesses rythmiques différentes (4 : 5 : 6 : 7 : 8 : 9 : 10 : 11).
Les motifs rythmiques résultent de procédures complexes de distribution déjà
développées dans Senfkorn. Le résultat final donne pour chacune des séquences
I-VIII des durées d'exécution variables pour un même tempo, bien que la série
des sons ait toujours été sensiblement identique.
Avec tout cela, le fait que mon Hommage à Paul Sacher ait exclu, en raison des
procédés compositionnels employés, l'aspect plus privé de mes rapports avec
ce grand mécène, me gênait. Aussi y ai-je associé, à partir des lettres du prénom
« Paul », une thématique poétique de six fragments (intermèdes) qui mettent au
premier plan un élément lyrique (P/L) ou un timbre particulier (A/U), et qui sont,
partant, plus personnalisés, composés avec une plus grande liberté.
(P signifie Piano dolce, con espressione ; A, Aliquote ; U, Untertöne [harmoniques
inférieurs] ; L, Lento, molto espressivo.)
Klaus Huber
YOUNGHI PAGH-PAAN
SILBERSAITEN I, 2002
POUR VIOLON, VIOLONCELLE ET PIANO
Le poème Jugendgedenken (Souvenirs de jeunesse) de Gottfried Keller m'a
profondément impressionnée et m'a inspirée pour écrire cette pièce. Le
poème utilise l'image d'une « corde d'argent » qui symbolise une rencontre
qui s'imprime durablement dans le coeur, comme une note résonne longtemps
quand la corde a vibré. Ich will spiegeln mich in jenen Tagen,
Die wie Lindenwipfelwehn entflohn,
Wo die Silbersaite, angeschlagen
Klar, doch bebend gab den ersten Ton,
Der mein Leben lang,
Erst heute noch, widerklang,
Ob die Saite längst zerrissen schon.
Je veux me refléter dans ces jours lointains
Qui, tels les frissons des cîmes des tilleuls, se sont enfouis ;
Où la corde d'argent, touchée
Donnait ses premières notes claires mais tremblantes.
Et tout au long de ma vie,
Elles résonnent encore aujourd'hui,
Bien que la corde soit rompue depuis longtemps déjà.
Gottfried Keller, Jugendgedenken (Souvenirs de jeunesse)
Plusieurs petites pièces en forme de trio suivront ce premier trio avec piano
Silbersaiten.
Younghi Pagh-Paan
KLAUS HUBER
LAZARUS I/II, BROSAMEN, 1978
POUR VIOLONCELLE ET PIANO
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Lazarus pour violoncelle et piano tente de briser de façon radicale la conception
traditionnelle du duo pour instrument à cordes et à clavier et de le reconcrétiser.
Par la limitation à un matériau traité traditionnellement de « pauvre » et « sans
noblesse » (avec des modes de jeu dénaturés et bruiteux) et à une miniature en
tant que forme, la plus tendre poésie se déploie à la lisière de ce qui est encore
audible.
En un sens moderne, l'histoire du pauvre Lazare qui, recouvert d'ulcères léchés
par les chiens, mange les miettes des riches afin de ne pas mourir de faim, est
réinterprété comme éloignement de la plénitude sonore belle et soutenue (et
pourtant encore aujourd'hui si souvent « fausse ») des instruments.
Dans la deuxième et tout aussi brève partie, les interprètes se rejoignent dans
une nouvelle forme de plénitude sonore, douce et atmosphérique, qui, comme
dépassement vers la clarté de la lumière, ne renferme plus que des fragments et
des souvenirs voilés de l'« être-là affamé » de la première partie.
Klaus Huber
KARIM HADDAD
INCRESCUNT ANIMI, VIRESCIT VOLNERE VIRTUS, 2012-2014
POUR GUITARE ÉLECTRIQUE
Œuvre dédiée à Simon Aeschimann
Sanguine diluitur tellus, cava terra lutescit.
Omnia noctescunt tenebris caliginis atrae.
Increscunt animi, virescit volnere virtus.
Sicut fulca levis volitat super aequora classis,
spiritus Eurorum viridis cum purpurat undas.
Quo magis in patriis possint opulescere campis.
La terre est trempée de sang ; le sol se creuse et se change en boue.
Une fumée noire répand partout les ténèbres de la nuit.
Le courage grandit ; la blessure fait revivre les forces.
Comme une macreuse légère, la flotte vole sur la plaine humide
Quand le souffle de l'Eurus teint de pourpre les flots verdâtres.
Afin qu'ils puissent s'enrichir davantage dans les plaines de la patrie.
Aulu-Gelle, Les Nuits attiques, livre XVIII
Par ailleurs, on retrouve la citation dans l'avant-propos du Crépuscule des idoles :
Der Krieg war immer die grosse Klugheit aller zu innerlich, zu tief gewordnen Geister; selbst in
der Verwundung liegt noch Heilkraft. Ein Spruch, dessen Herkunft ich der gelehrten Neugierde
vorenthalte, war seit langem mein Wahlspruch : Increscunt animi, virescit volnere virtus.
La guerre a toujours été la ruse des esprits trop intériorisés, devenus trop profonds :
dans la blessure même réside une vertu curative. Une maxime, dont j’entends soustraire
l’origine à la curiosité des érudits, est depuis longtemps ma devise favorite : Increscunt
animi, virescit volnere virtus.
F.W. Nietzsche, Götzen-Dämmerung — Wie man mit dem Hammer philosophiert (Crépuscule
des idoles – Ou comment philosopher à coups de marteau)
La composition utilise quatre modes d’écriture : le champs mélodique ouvrant la pièce,
le champs « choral » constitué d’accords, le champs cadentiel, et un champs ouvert où
interviennent quelques éléments intentionnellement connotés.
L’articulation de ces modes se fait en alternance selon une forme fixe.
Karim Haddad
KLAUS HUBER
DES DICHTERS PFLUG, 1989
POUR TRIO À CORDES
Mon premier trio à cordes - Des Dichters Pflug [ La Charrue du poète ] - est dédié à la
mémoire d'Ossip Mandelstam. Avec sa pensée intempestivement humaniste, européenne,
orientée vers les grands évènements de la dignité individuelle, Mandelstam fut très tôt
dans la littérature soviétique un corps étranger, de plus en plus isolé, refoulé, et finalement
éliminé. Condamné aux travaux forcés en Sibérie, il mourut en décembre 1938 dans un
camp de transit près de Vladivostok.
Voilà des années que je ne puis me soustraire à la fascination exercée par Mandelstam, en
particulier par ses poèmes tardifs de la période d'exil dans le camp sibérien de Voronej.
Je pourrais citer deux raisons à ce phénomène : la force de sa résistance à la simple idée
que l'on puisse lui imposer de se taire - « Oui, je suis enterré, pourtant mes lèvres bougent,
Et tout mioche apprendra ce que je dis ici. » (Ossip Mandelstam, Les Cahiers de Voronej,
traduction Henri Abril, Paris, Circé, 1999, p. 21) ; et l'impossibilité absolue d'adapter sa
poésie aux « conditions » d'une vie publique encore possible. Mais surtout, cette langue
continue-discontinue dans laquelle il savait, malgré la plus oppressante étroitesse, créer
un espace intérieur en perpétuel accroissement qui le rapprochait intimement de tout
ce qui vit. Il y gagna une ampleur et une ouverture que peu d'individus ont le privilège
d'atteindre, même dans des conditions de vie apparemment optimale...
Je me suis penché sur le thème récurrent, chez Mandelstam, de la plaine dont l'horizon
est perçu comme une frontière entre l'intérieur et l'extérieur. L'horizon est toujours à la
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hauteur des yeux de celui qui regarde au loin. Il apparaît ainsi clairement que c'est
notre œil qui recrée l'espace apparemment infini. Dans la musique, l'oreille crée un
espace infini comparable, qui transcende la frontière entre ce qui est audible et ce qui
ne l'est plus... Cette ligne de démarcation me parait liée à la réalité concrète de la vie
et de la mort, du souvenir et de l'oubli...
Dans mon trio à cordes, j'ai cherché non pas tant à faire sentir l'« éloignement » ou la
« proximité » acoustique au niveau de la dynamique - les variations de volume sonore
ne jouent qu'un rôle secondaire dans l'ensemble du morceau -, mais plutôt à les faire
entendre au niveau de l'intonation, du timbre et de la durée perpétuellement fluctuante
de la pulsation rythmique. J'ai développé ainsi toute l'organisation des intervalles à
partir de deux modes en tiers de ton se complétant symétriquement et dont chacun
comporte sept niveaux.
L'extrême délicatesse de l'analogie formelle avec les deux poèmes de Mandelstam
montre une fois de plus comment les deux niveaux de réflexion se rejoignent et
s'interpénètrent. Les neufs mots des deux vers centraux d'un poème tiré des Cahiers
de Voronej - « Mais faites plutôt que mon cœur se fende / En éclat du carillon bleu...
» (Ibid, p. 169) - sont répartis dans les cinq séquences éminemment paisibles du trio,
des séquences qui évoluent dans un espace de hauteurs extrêmement réduit, mais
ample du point de vue sonore. Ces mots doivent être prononcés tout doucement par
le violoncelliste, de manière à passer inaperçus : rien ne doit souligner leur présence
acoustique.
Aux quatre vers d'un autre poème composé durant la même année 1937, et dans
lequel Mandelstam compare la poésie au labour - plus exactement au labour du
temps ! - correspondent dans le trio à cordes quatre versets qui s'intercalent entre les
séquences. Comme des cryptogrammes, ces vers forment - à partir du rythme oral
du poème - la structure rythmique de chacun des versets, sans pour autant retentir
eux-mêmes : la langue de Mandelstam est passée dans la musique.
Des Dichters Pflug est dédié à Wilfried Brennecke pour son jubilé à Witten en 1989. Il y
fut joué en création par le Trio recherche.
Klaus Huber
LES COMPOSITEURS
KLAUS HUBER
Klaus Huber est né à Berne le 30 novembre 1924. Il fréquente le lycée à Bâle et
l'École Normale d'instituteurs à Küsnacht/Zurich.
En 1959, percée internationale du compositeur: première exécution de la cantate
de chambre Des Engels Anredung an die Seele.
De 1961 à 1972, il enseigne à la Musikakademie de Bâle : à partir de 1964, en
tant que professeur titulaire de la classe de composition et d'instrumentation,
à partir de 1968, de la classe principale de composition. En 1966, 1968 et 1972,
il dirige les cours d'analyse et les séminaires aux concours internationaux de
composition de la Stichting Gaudeamus à Bilthoven, en Hollande. En 1969, Huber
fonde le séminaire international des compositeurs à la Künstlerhaus de Boswil
(Suisse). En 1973, Huber devient le successeur de Wolfgang Fortner à Fribourg
en Brisgau.
En 1978, il reçoit le prix des arts de la Ville de Bâle. De 1979 à 1982, il est
président de l'Association des Musiciens Suisses.
Depuis 1984, il est invité de plusieurs institutions internationales en tant que
professeur. En 1990, Huber se démet de ses fonctions à Fribourg; il compose et
continue son enseignement de façon libre.
Klaus Huber est membre de l'Académie bavaroise des Beaux-Arts, de l'Académie
des Arts de Berlin et de l'Académie Libre des Arts de Mannheim ainsi que
membre honoraire de la SIMC. Il vit à Bremen et à Panicale (Perugia, Italie).
Il a notamment reçu le Prix de musique écclésiastique de la ville de Schwäbisch
Gmünd 2007, le Prix de Musique Salzburg 2009, le Prix Ernst von Siemens 2009.
Ses écrits ont été publiés en 1999 sous le titre Umgepflügte Zeit par l'édition
MusikTexte à Cologne et dans les publications Unterbrochene Zeichen - Klaus
Huber en 2005 par Pfau Verlag (Sarrebruck), dans l'édition 137/138 de MusikKonzepte 2008, l'édition text+kritik ; et dans le livre Klaus Huber: Von Zeit zu Zeit,
Das Gesamtschaffen, Entretiens avec Claus-Steffen Mahnkopf, publié par Wolke
Verlag 2009.
En français : Éditions Entretemps 7/1988, Paris
Aux Éditions Contrechamps :
Klaus Huber. Au nom des opprimés. Textes et entretiens. 2012
Klaus Huber. Écrits. 1991
YOUNGHI PAGH-PAAN
Younghi Pagh-Paan est née en 1945 à Cheonju (Corée du Sud). Après des études
de théorie et de composition à la Seoul National University (1965- 71), elle vient
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en République Fédérale Allemande, grâce à une bourse du D.A.A.D., et poursuit
ses études à la Musikhochschule de Fribourg (1974-79) : la composition avec
Klaus Huber, l’analyse avec Brian Ferneyhough, la théorie avec Peter Förtig et
le piano avec Edith Picht-Axenfeld. Son nom est connu à l’échelle internationale
depuis la création mondiale à Donaueschingen en 1980 de son œuvre pour
orchestre « Sori ».
Elle a obtenu les distinctions suivantes : en 1978, le Prix du Jury pour « MANNAM » (clarinette et trio à cordes), lors du 5e Séminaire International des
Compositeurs à Boswil (Suisse) ; en 1979, le 1er prix pour « MAN-NAM » lors de
l’International Rostrum of Composer (UNESCO) à Paris ; le prix musical NanPa
en Corée ; en 1980, le 1er prix de la Ville de Stuttgart pour « SORI ». Depuis 198081, elle est boursière de la Fondation Heinrich Strobel de Südwestrundfunk.
Depuis 1985, elle est également boursière de la Fondation des Arts du BadeWurtemberg.
Ses œuvres ont étés jouées lors de plus importants festivals de musique
contemporaine (Donaueschingen, Varsovie, Brême, Metz, Berlin, La Rochelle,
Journées Mondiales de la Musique de la SIMC – Bruxelles, Aarhus, La Hoye et
Francfort 1987) et à l’occasion de concerts radiophoniques.
Professeure invitée des Conservatoires de Graz et de Karlsruhe, elle est
également depuis 1994 professeure de composition au Conservatoire de Brême,
où elle a fondé l’Atelier de Musique Contemporaine. Younghi Pagh-Paan vit à
Brême et à Panicale (Italie).
KARIM HADDAD
Karim Haddad est né en 1962 à Beyrouth (Liban) où il étudie au Conservatoire
National jusqu’à sa fermeture en 1975 pour cause de guerre civile. Il entreprend
ensuite des études de philosophie et de littérature. Entré au Conservatoire
National Supérieur de Musique et Danse ( CNSMD )de Paris, il y obtient six prix
ainsi que le Diplôme Supérieur de Composition avec mention. Il travaille notamment avec Alain Bancquart, Paul Mefano, Brian Ferneyhough, Klaus Huber,
Karlheinz Stockhausen et Emmanuel Nunes.
En 1992 et 1994, il participe aux Ferienkursen für Musik de Darmstadt où il obtient
une bourse d’étude. En 1995, il suit le stage d’Informatique musicale de l’Ircam.
Actuellement, il travaille à l’Ircam au sein de l’équipe Interfaces Recherche/
Création et enseigne la Composition Assistée par Ordinateur au CNSMD de Paris.
Ses œuvres sont jouées par les solistes des ensembles Itinéraire et 2e2m, le
Quatuor Diotima, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le Staatsoper de
Berlin, l’ensemble SIC, l’ensemble instrumental Futurs-Musiques dans divers festivals tels que Festival Présence de Radio France, Festival Agora Ircam, Festival
Lucero, aux rencontres musicales de la fondation Gulbenkian…
LES INTERPRÈTES
SIMON AESCHIMANN
GUITARE
Simon Aeschimann est né à Genève en 1973. Il obtient un premier prix de virtuosité ainsi
que le Prix du Cercle International des Amis de la Musique en 2000 dans la classe de
Maria Livia São Marcos. Il travaille en parallèle la guitare électrique et les techniques du
son.
En tant que guitariste classique et électrique, il se produit avec différents orchestres
et ensembles contemporains (Ensemble Musikfabrik, Orchestre de la Suisse Romande,
L’Orchestre de Chambre de Genève, Ensemble Vortex, Nouvel Ensemble Contemporain…)
en Suisse et à l'étranger. Très intéressé par la musique contemporaine, il joue avec l’Ensemble Contrechamps depuis 2005 et collabore régulièrement avec différents compositeurs.
Il est membre-fondateur du groupe de rock Brico Jardin avec lequel il enregistre six
albums et crée plusieurs spectacles rock et des films d'animation. Le disque-livre Petit
Robert et le mystère du frigidaire est sorti chez Naïve en septembre 2011 (Prix Coup de
cœur de l’Académie Charles-Cros). Il collabore à des performances et improvisations
avec l’Ensemble Fred Gloria et Cie, Jojo Mayer, et les laboratoires spontanés du Théâtre
Am Stram Gram notamment.
Il est également compositeur pour le théâtre (collaborations entre autre avec Éric Jeanmonod, Fabrice Melquiot, Paul Desveaux, Marthe Keller, Dominique Catton et Christiane
Suter, Jean-Louis Hourdin, Dorian Rossel, Rossella Riccaboni…) et le cinéma (Janice
Siegrist, Oscar Baillif, Jérome Porte, Séverin Bolle, Olga Baillif).
Il est professeur de guitare classique au Conservatoire de musique de Genève depuis
2000.
STEFAN WIRTH
PIANO
Né en 1975, Stefan Wirth a étudié la composition surtout aux États-Unis, où ses
professeurs principaux étaient Michael Gandolfi et P. Q. Phan. En 1999, il a obtenu le
Leonard Bernstein Fellowship pour les cours du Tanglewood Music Center, où il a travaillé
avec George Benjamin. En 2000, il a étudié avec Oliver Knussen et Colin Matthews auprès
de la Britten-Pears-School à Aldeburgh (Angleterre).
Dans les années 2002-2006, il a fait quatre tournées aux Balkans, où plusieurs de
ses œuvres ont été créées. En 2008, la radio Suisse Allemande DRS 2 lui a consacré
un portrait de compositeur, et il a reçu le Prix de la Ville de Zurich pour sa composition
Werkjahr. Le Collegium Novum Zürich, l’Orchestre de Chambre de Munich, l’Ensemble
Aequator, l’Ensemble ö, l’Ensemble Makrokosmos, la Ruhr-Triennale et le Lucerne Festival
lui ont passé des commandes. Dans sa saison 2010-2011, l’Ensemble Contrechamps l’a
présenté dans la série Contretemps (avec Stefano Gervasoni).
Par ailleurs, il a collaboré comme pianiste, compositeur et arrangeur avec des metteurs
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en scène tels que Christoph Marthaler et Frank Castorf. Stefan Wirth, comme pianiste,
s’engage aussi pour la musique contemporaine.
Il est membre du Collegium Novum Zürich et de l’Ensemble Contrechamps. Il collabore
souvent avec Heinz Holliger, par exemple comme soliste avec l’Orchestra de la Svizzera
Italiana ou aux Concerts de Pentecôte à Ittingen. Il fait également partie du Gershwin
Piano Quartet, une formation de quatre pianos avec laquelle il a joué dans un grand
nombre de festivals en Europe, Amérique du Sud et Asie (Schleswig-Holstein, Menton,
Mozarteo Brasileiro São Paolo, Rheingau, Klavierfestival Ruhr, Menuhin Festival Gstaad
et aussi au National Arts Centre Beijing et à l’Oriental Arts Center Shanghai).
MAXIMILIAN HAFT
VIOLON
Le violoniste Maximilian Haft, né à Sacramento, Californie, en 1985, a obtenu son diplôme
de Master au Conservatoire Koninklijk de La Hague, avec félicitations du jury, dans la
classe de Vera Beths. Depuis son arrivée en Europe, Maximilian a joué avec plusieurs
formations dont l'Ensemble Klang à La Hague, Musik Fabrik à Cologne, Asko/Schoenberg
et Soil Ensemble à Amsterdam.
Maximilian Haft est membre de l'ensemble Proton à Bern et de l'ensemble Garage à
Cologne. En 2010, il est accepté à l'académie Asko-Schönberg Ligeti, où des étudiants
déjà diplômés se consacrent à l'étude et l'exécution du répertoire contemporain. En
2010, 2011 et 2012, Max a participé au festival de Lucerne où il a joué avec l'Ensemble
Intercontemporain, sous la direction de Pierre Boulez et Peter Eotvos. Enfin, Max a récemment reçu une ovation lors de l'exécution du concerto pour violon Chain II de Witold
Lutoslawski avec Noord Nederlands Orkest.
Maximilian Haft est aussi musicien de Jazz, pop music et féru d’improvisation. Il a joué
avec Cuddle Magic, le groupe Eef Van Breen et HHHJ, un groupe spécialisé dans la symbiose de musique de chambre et jazz.
TOMOKO AKASAKA
ALTO
Tomoko Akasaka a commencé le violon à l’âge de 5 ans. A 15 ans, elle intègre le
Conservatoire de Musique de Toho, au Japon. Après avoir obtenu son diplôme, elle
poursuit ses études à l’Académie de Liszt en Hongrie. A son retour au Japon, elle passe
du violon à l’alto et retourne au Conservatoire de Toho. Ensuite, elle étudie avec Nobuko
Imai à la Haute école de Musique de Genève (HEM) et obtient son diplôme de soliste avec
distinction. Au cours de ses études avec Nobuko Imai, elle a été professeure assistante
à la HEM de Genève et professeure invitée au Conservatoire de Musique de Neuchâtel.
Tomoko Akasaka a remporté le premier prix au 12e Concours de Musique Classique du
Japon et le troisième prix au 53e Munich International Music Competition en 2004.
Tomoko Akasaka s’est produite comme soliste et chambriste au Japon et en Europe
notamment avec l’Orchestre de Bayerischen Rundfunks, le Münchener Kammerorchester,
le Kioi Symphonietta, le Philharmonic Orchestra Timisowara, le Filharmonic Orchestra
du Venezuela, l’Orchestre de Chambre du Japon sous la direction de chefs d’orchestre
comme Seiji Ozawa, Budiger Bohn, Gunther Herbig, Gheorghe Costin, Olivier Cuendet, etc.
Récemment, elle a donné une célèbre série de récitals au Japon, en Suisse, en Italie et en
Allemagne. Celle-ci fut diffusée par la télévision nationale japonaise NHK, mais également
par les radios néerlandaise, suisse, espagnole, monégasque, croate, allemande, italienne,
française, autrichienne et lettonne.
Elle a collaboré avec les partenaires de musique de chambre comme Mstislav
Rostropovich, Robert Man, Daniel Hope, Christoph Poppen, Gidon Kremer, Heinz Holliger,
Menahem Pressler, Charles Neidich, Clemens Hagen, Yuri Bashmet, Gary Hoffman, etc. Sa
récente collaboration avec le compositeur György Kurtág a eu une profonde influence sur
son travail en tant que musicienne.
Elle a participé à de nombreux festivals internationaux tels que le Lockenhaus Festival,
le Pablo Casals Festival, le Zagreb chamber music Festival, la Schubertiade, le Festival
Musical days San Francisco, le Luzern Festival, le Verbier Festival, etc. En Europe,
elle s’est produite dans de prestigieuses salles de concerts comme le Concertgebouw
d’Amsterdam, Suntory Hall Tokyo, Victoria Hall de Genève, la Konzerthaus et la
Philharmonie de Berlin, Schloss Elmau et le château de Nymphenburg à Munich.
AURÉLIEN FERRETTE
VIOLONCELLE
Après des études à Nancy, Aurélien Ferrette intègre le Conservatoire de Musique de
Genève (HEM) dans la classe de François Guye. Il y obtient un Diplôme de Soliste et un
Diplôme d'orchestre. Il intègre en 2006 le cursus de théâtre musical à la Haute École des
Arts de Berne, avec Pierre Sublet, Françoise Rivalland et George Aperghis. En 2007, il
participe à l’Académie du Festival de Lucerne, encadrée par l’Ensemble Intercontemporain, dirigée par Jean Deroyer, Peter Eötvös et Pierre Boulez. Il développe également son
expérience de chambriste, notamment au sein de l’Ensemble Artefact qu’il a co-fondé en
2006.
Son intérêt vers les esthétiques contemporaines lui permet de collaborer avec des
formations telles que l’Ensemble Contrechamps, le Nouvel Ensemble Contemporain,
l’Ensemble Vortex, l’Ensemble Linea, Proxima Centauri, l’Ensemble L’imaginaire… Il est
violoncelliste au sein de la Compagnie CH.AU à Vevey.
Depuis 2008, il enseigne à l'Espace Musical.
L'ENSEMBLE CONTRECHAMPS
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Fondé en 1980, l’Ensemble Contrechamps a pour mission de jouer le répertoire des XXe et
XXI e siècles et de soutenir la création actuelle. Il anime une saison à Genève comprenant
des concerts dirigés, des concerts de musique de chambre, des activités destinées à tous
les publics, enfants, scolaires, adultes, passionnés comme néophytes. L’Ensemble Contrechamps a enregistré plus d’une vingtaine de disques. Brice Pauset est directeur artistique
de l’Ensemble Contrechamps depuis janvier 2013.
Collaboration privilégiée :
avec notamment les compositeurs suivants: George Benjamin, Pierre Boulez, Unsuk Chin,
Hugues Dufourt, Beat Furrer, Brian Ferneyhough, Stefano Gervasoni, Jonathan Harvey, Heinz
Holliger, Michael Jarrell, György Kurtág, Helmut Lachenmann, Tristan Murail, Brice Pauset,
Mathias Pintscher, Rebecca Saunders…
avec les chefs tels que : Stefan Asbury, Jean Deroyer, Jurjen Hempel, Jürg Henneberger, Peter
Hirsch, Clement Power, Pascal Rophé, Peter Rundel…
avec de nombreux solistes internationaux comme : Pierre-Laurent Aimard, Teodoro Anzelotti, Luisa Castellani, Hedwig Fassbender, Isabelle Faust, Rosemary Hardy, Nicolas Hodges,
Salomé Kammer, Robert Koller, Donatienne Michel-Dansac, Christoph Prégardien, Yeree Suh,
Kay Wessel,…
Participation aux festivals suivants : Musica à Strasbourg, Festival d’Automne à Paris, Bludenzer Tage zeitgemässer Musik, Voix nouvelles à Royaumont, Ars Musica de Bruxelles, Musicadhoy de Madrid, Lisbonne, Witten, Festival de Salzbourg, Biennale de Venise, Wien-Modern,
DeSingel à Anvers, Maerzmusik Berlin, Tage für Neue Musik (Zurich), Lucerne Festival, etc.
Il collabore régulièrement avec le Centre d’informatique et d’électroacoustique de la Haute
École de Musique de Genève, Eklekto, le Musée d’art et d’histoire de Genève, le Conservatoire
populaire de musique, danse et théâtre, le Théâtre du Galpon et le Théâtre Am Stram Gram.
Contrechamps bénéficie du soutien de la Ville de Genève et de la République et canton de
Genève.
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PROCHAINS ÉVÈNEMENTS DE CONTRECHAMPS
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Mardi 14 octobre 2014 – 18h-19h30
Studio Ernest-Ansermet
L’EXPRESSION DES LIMITES /LES AFFECTS D’AUJOURD’HUI
Conférence par Brice Pauset
Mardi 14 octobre 2014 – 20h
Studio Ernest-Ansermet
EXCÈS ET MESURE
D'haene / Webern / Yeznikian
Ensemble Contrechamps
Michael Wendeberg, direction
Mercredi 22 octobre 2014
Musée d'Art et d'histoire de Genève
COULEURS À VOIR ET À ENTENDRE
Visite pour les familles
Avec Aurélien Ferrette (violoncelle) et Serge Bonvalot (tuba)
Dimanche 9 novembre 2014 - 11h
Musée d'art moderne et contemporain
LE FLEGMATIQUE
Laurent Bruttin, clarinette
Antoine Françoise, piano
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8 rue de la Coulouvrenière • CH-1204 GENÈVE
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Brice Pauset, directeur artistique
Guido Houben, secrétaire général
Frédérique Bouchet, administratrice
Philippe Albèra, directeur des éditions
Michael Wendeberg, directeur musical
Dany-Léna Meyer et Michael Seum, chargés de production
Céline Tissot, chargée de communication et presse
Sarah Mouquod, chargée des activités pédagogiques
Marc Racordon, comptable
Véronique Larequi, billetterie
Graphisme, photographies : Alain Kissling, www.atelierk.org
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Impression : Contrechamps
Comité de l’Association Contrechamps
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SOUTIENS ET PARTENAIRES
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