MuGallery_1 copie - La Galerie Africaine

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MuGallery_1 copie - La Galerie Africaine
la galerie africaine
Récits
d’Afrique
Wole Lagunju
le passé revisité
Lea Lund & Erik K
le présent recomposé
Gonçalo Mabunda
du 4 au 29 janvier 2017
à la Mu Gallery
53 rue Blanche, 75009 Paris
aude minart [email protected]
Paris, M. +33 6 60 24 06 26 www.lagalerieafricaine.com
Aude Minart est heureuse de vous présenter à la
Mu Gallery en janvier 2017 et ce pour la première
fois les œuvres de Wole Lagunju, artiste originaire
du Nigeria, basé aux Etats-Unis, les photos de Lea
Lund & de Erik K et masques et trônes de Gonçalo
Mabunda, sélectionné à la dernière Biennale de
Venise.
Un hommage particulier sera rendu aux bronziers
du Burkina Faso.
Seront également présentées des sculptures en
bois de A. Zigani ramenées de mon voyage en
novembre 2016 et des objets de de décoration,
traditionnels et contemporains de grande qualité.
J'aurai le plaisir de vous accueillir du 4 au 29
janvier à la Mu Gallery au 53 rue Blanche dans le
9ème de 12h à 19h
Aude Minart 06 60 24 06 26,
[email protected],
www.lagalerieafricaine.com
la galerie africaine
Wole Lagunju
La peinture de Wole Lagunju peut se lire comme un hommage aux femmes et à la
féminité.
Il situe ses sujets dans un espace hybride, composé par la présence de masques Yoruba
(traditionnels d'Afrique de l'Ouest, d'où le peintre est originaire) aux côtés de peintures
modernes du Siècle d'Or Néerlandais et de l'époque Élisabéthaine.
La mascarade Gelede (Ge : prendre tendrement soin ; ele : fait référence au sexe féminin
; de : adoucir gentiment) est une danse masculine en l'honneur des femmes, de leurs
corps, de leur pouvoir sacrés, de leur qualité de mères et de leur sexualité. Les masques
font référence à la notion Yoruba de tête – ou ori – l'ori étant le centre de la force de vie à
la fois dans le royaume physique et dans le royaume surnaturel. La tête est représentée
dans la peinture par le masque Gelede, qui incarne la destinée, la force de vie (ase).
En parallèle, le Siècle d'Or Néerlandais et l'époque Élisabéthaine (16ème et 17ème
siècles) figurent des périodes de grande prospérité à l'époque où l'Europe commença
son expansion vers une domination du monde, et ce grâce aux explorations qui ont
précédé les conquêtes impériales.
Les personnages dont Wole Lagunju fait le portrait représentent de « nouvelles » mascarades Gelede, il réimagine les traditions Yoruba en les combinant aux atours et regalia
représentatives des Royautés Occidentales.
Ses compositions syncrétiques font la critique d'idiomes culturels et raciaux, de valeurs,
de stéréotypes et d'idéologies et encouragent la remise en question de la domination
historique de certaines cultures. Le peintre propose ainsi des perspectives historiques
di�férentes qui permettent de questionner les rapports de pouvoir, de genres et
d'identités.
Wole Langunju s'empare du dynamisme, de la richesse et de la pertinence d'une culture
Yoruba menacée à la fois par les fondamentalismes religieux et par les retombées de la
globalisation et propose une redéfinition du masque Gelede non pas comme un objet
traditionnel gelé dans un temps anhistorique mais comme un objet en constante
évolution, en dialogue avec la réalité contemporaine.
Wole Lagunju en quelques mots :
Wole Lagunju a beaucoup exposé au Nigeria et aux États-Unis, à Trinidad et en
Allemagne. Parmi ses expositions récentes on compte : Wole Lagunju: African Diaspora
Artist and Transnational Visuality, James Madison University, Harrisonburg, Virginia
(Solo Exhibition), Womanscape: Race, Gender and Sexuality in African Art, University of
Texas, Austi, 2011.
Il a été sélectionné pour la bourse Pollock Krasner & Phillip L. Ravenhill (UCLA)
Né en 1966, Lagunju s'est formé dans le département de graphisme de l'université d'Ifé
appelé maintenant Obafemi Awolowo University au Nigeria. Il a été diplômé des
Beaux-Arts en 1986.
Il est à la fois designer, illustrateur, peintre et monte également des installations.
Bibliographie :
Wole Lagunju, African Diaspora Artists and transnational Visuality, James Madison
University, Virginie, 2014
la galerie africaine
Wole Lagunju
Belle, 76,5 x 53 cm,
huile sur toile, 2016
Bird of the deities,
170 x 116 cm,
acrylique sur toile,
2015
Study of a coiffure doll,
76,5 x 56 cm, huile
sur toile, 2016
Vintage Glamour, 154 x 89,5 cm,
acrylique sur toile, 2014
Ingenue, 76,5 x 56 cm,
huile sur toile, 2016
la galerie africaine
Lea Lund & Erik K
Adeptes du mélange des genres, Lea Lund et Erik K cassent les codes pour capter des
ambiances empruntées au reportage, au portrait, aux photos de mode ou d'architecture,
dans un style brut devenu leur signature : un traitement noir et blanc qui semble avoir
été taillé au scalpel.
Le concept de l'artiste et sa muse est bien connu ; que l'on se souvienne de Kiki de
Montparnasse, de Frida et Diego, ou de Lee Miller et Man Ray. La muse ici c'est Erik K, bel
homme, dandy et la photographe, Lea Lund.
Lea Lund est née à Lausanne. Diplômée en 1986 de l'ECAL, elle vit et travaille depuis
1990 entre Lausanne et Paris. Artiste plasticienne, elle consacre depuis toujours une part
importante de son art à la photographie, s'intéressant particulièrement aux portraits et
à l'architecture. Sa créativité a toujours été intimement liée à sa vie. Sa rencontre avec
Erik K en juillet 2011, est à l'origine d'une œuvre photographique obsessionnelle dont
il est l'unique sujet.
Erik K est né à Lubumbashi, au Zaïre, il vit en Suisse depuis 1998. Son allure élégante fait
entièrement partie de sa personnalité. C'est un dandy. Très tôt, il crée son style, et
dessine le chapeau duquel il ne se sépare jamais. Sa rencontre avec Lea Lund le conduit
à découvrir une passion pour la gravure, à laquelle il consacre une grande partie de son
temps.
Lea derrière son objectif, est le chef d'orchestre, elle ose un noir et blanc d'une densité
exceptionnelle, onirique, gri�fé, hanté par un travail de gravure pour la plupart des
œuvres. Nous découvrons le sujet majeur inhérent à l'intégralité des compositions
photographiques créées par le couple d'artistes : le sublime, et sa fragilité.
Si le dandy est hors du temps, il est aussi hors de l'espace. Par essence, il a sa place
partout. L'exotisme de son décalage permanent ne saurait cesser lorsqu'il franchit la
frontière de tel ou tel pays que ce soit à Lausanne, Paris, Rotterdam, Milan, Londres,
Berlin, Séville, Marseille, New York, Lubumbashi ou Kinshasa. Photographe et modèle
cherchent et trouvent ensemble décors et situations : bâtiments et structures de métal
puissant et vastes cieux habités de lumières fulgurantes. D'autres images montrent Erik
dans les coulisses de métropoles grandioses ou devant des constructions gigantesques qui semblent au bord de l'anéantissement, allusion aux arrière-plans fantastiques de films expressionnistes tels que Metropolis – ou surgissant du chaos. Agissant
comme un time traveller, Erik nous présente le monde, il l'anime et le re�lète en même
temps, nous suivons ce héros, nous nous identifions à lui au travers de ses aventures.
Lea Lund nous rend le monde plus beau, plus compréhensible, plus surprenant, en tout
cas, plus précieux. C'est cela qui frappe et qui montre le chemin parcouru, Erik n'est plus
un modèle et ne pose plus : il est là. Dans ces véritables « paysages avec figure
présente », impassible, intemporel, marmoréen, impénétrable, il se fond dans l'image,
se laisse traverser par le regard de la photographe. Il n'est plus le compagnon, il n'est
même plus humain, il est la mélancolie, la poésie, la nostalgie, la modernité,
l'abandon, la sérénité, l'appel du large, la sensibilité que l'artiste crée et impose de son
seul regard. Il n'est pas courant d'être confronté et d'avoir le plaisir de partager des
photos sui generis, c'est une grande et belle découverte que le travail de Lea Lund avec
Erik. Et c'est un merveilleux exemple de ce que peut inspirer une muse.
la galerie africaine
Lea Lund & Erik K (suite)
Lea Lund & Erik K en quelques dates :
2018 : Galeries Royales d'Ostende
2017 : RFIP rencontre Franco-italiennes de la photographie, Milan + Mac'A, Cloître
Saint-Louis, Avignon + Festival Photo Münsingen + Rencontres de la photographie
d'Arles + Expositions à Grenoble & Lausanne
2016 : X Septembre Gallery, Luxembourg + Galerie Anne & Just Jaeckin, Paris + Pièces à
Conviction, Lausanne + Ex Nihilo, Grenoble + Rencontres de la photographie d'Arles
2015 : Anne et Just Jaeckin, Paris + Fischer Lichtgestaltung, Cologne
2014 : Fotofever, Paris + Photobastei, Zurich + ESF, Lausanne + Little Big Galerie, Paris
2013 : Lichtfeld, Bâle + Espace des Télégraphes, Lausanne
2012 : Kinshasa, dans le cadre du XIVe sommet de la francophonie + Espace Richterbuxtorf, Lausanne
La galerie Africaine vous convie à une exposition de photographies de ces deux
artistes nomades dont le terrain de jeu est la photographie, et le territoire, l'amour.
Erik, Brooklyn Bridge, New York, octobre 2014,
tirage pigmentaire sur papier, 60 x 80 cm
Erik K & Lea Lund, juin 2016, tirage pigmentaire
sur papier, 70 x 100 cm
Erik, palais de Rumine, Lausanne,
octobre 2011, tirage pigmentaire sur
papier, 40 x 50 cm
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Gonçalo Mabunda
Né en 1975 à Maputo, Mozambique, où il vit Gonçalo Mabunda travaille sur la mémoire
de son pays, qui est sorti en 1992 d'une longue et terrible guerre civile commencée dans
le milieu des années 70. Son enfance a été rythmée par la violence et l'absurdité de cette
guerre.
A l'écouter parler, on pourrait croire que Mabunda doit sa carrière à un coup de chance.
Manquant de se réinscrire au lycée, il trouve à 17 ans un travail de coursier au Nucleo de
Arte, une coopérative d'artistes qui reste aujourd'hui le véritable poumon artistique de
Maputo. « Dans mes heures libres, j'allais à l'atelier voir ce qu'il se passait. On me laissait
quelques pinceaux et des cadres », raconte-t-il. Jusqu'au jour où, le sculpteur sud-africain Andries Botha, à l'occasion d'un workshop organisé sur place, ait besoin d'un
assistant et le prenne sous son aile.
A Durban, pendant trois mois, Botha le forme au travail du métal et du bronze, et
Mabunda perfectionne sa technique de soudure. De retour au Mozambique, il intègre le
projet Arms into Art porté par une organisation chrétienne mozambicaine. « Le Conseil
chrétien recueillait des armes depuis la fin de la guerre civile en 1992 pour les détruire.
Ils ont mis au défi quelques artistes, dont moi, de les utiliser dans nos créations »,
détaille-t-il.
Mais alors que les autres s'a�fairent à reproduire les animaux de la savane, lui voit grand.
Il revisite l'artisanat traditionnel africain et ses masques deviennent grandioses. Il
donne aux AK 47, lance-roquettes, pistolets et autres objets de destruction, des formes
anthropomorphiques. Et surtout, il s'attaque à la représentation du pouvoir avec ses
trônes imposants, qui lui procureront l'aval des caciques du milieu. Des trônes que l'on
retrouve à la Biennale de Venise de 2015, mais aussi à Paris, dans la collection permanente récemment remodelée du musée national d'art moderne du Centre Pompidou.
Armes & munitions soudées,
Trône : 84 x 76 x 60 cm
Masque : 62 x 42 x 9 cm
la galerie africaine