2011-06-08 - X-Men First Class

Transcription

2011-06-08 - X-Men First Class
X-Men : First Class
(08 juin 2011)
Mutants, et fiers de l’être !
X-Men, où l’origine de la sage des préquelles de la suite d’une trilogie passée qui sortira dans l’avenir ! Une fois
la gymnastique cérébrale terminée pour replacer dans la chronologie l’histoire de ces aventures, tentons de
prendre du plaisir avec une franchise qui a, jusque là, fait merveille. Oublions tout de même le terriblement
incohérent Wolverine pas à la hauteur des deux premiers films de Bryan Singer.
Le premier effet serait plutôt tape-à-l’œil et légèrement incohérent. C’est toujours un plaisir de retrouver ce
genre de super héros, surtout lorsque de si nombreuses explications sont au rendez-vous, mais la mise en
image de certains détails est trop appuyée. Prenons l’exemple des doigts posés sur la tempe du professeur
Xavier et de ce froncement de paupières qui entre davantage dans le sur jeu que dans la représentation du
pouvoir ultime. Tape-à-l’œil dans de nombreux détails, comme par exemple la première véritable
démonstration des pouvoirs d’Eric Lehnsherr enfant ou encore comme celle de sa présentation sous son nom
de héros. Trop d’effets sont donnés dans ces détails, mais qui donnent tout de même la signature du film. Plus
de sobriété n’aurait été que plus bénéfique. N’est pas Bryan Singer qui veut malheureusement.
Le plaisir est tout de même bien présent, notamment dans l’apparition magnifique de Hugh Jackman dans son
rôle des griffes de la nuit et de la punch line absolue. Une seule phrase et il aura presque volé la vedette à ses
camarades. Une surprise d’autant plus grande qu’aucune lecture n’avait été faite en ce sens. Le genre de petit
cadeau que l’on aimerait avoir beaucoup plus souvent. Le film nous renseigne sur les personnages principaux
tout comme sur d’autres secondaires. La « naissance » du fauve est simplement parfaite.
Revenons tout de même sur quelques incohérences simples et majeures. La plus frappante étant celle de la
paralysie du professeur. Comment ne pas se souvenir de l’ouverture du troisième film où Charles et Eric vont
ensemble en marchant (!) chercher la jeune Jean ?! Comment ne pas remarquer la différence d’âge entre cette
scène et celle que l’on nous présente avec Xavier dans son fauteuil ? Incohérence également sur le
comportement entre Mystic et toujours notre professeur dans la trilogie « officielle ». Jamais rien n’a laissé
paraître alors qu’ici les personnages sont présentés comme des amis d’enfance. Que l’on nous montre ce qui a
pu si gravement les séparer ou qu’ils se quittent dans de plus sombres situations. Le film ne s’emboîte pas
parfaitement avec les œuvres déjà produites et c’est dommage.
D’autres surprises sont à noter. Des détails qui montrent que le professeur et son équipe ne se sont pas
montés d’eux-mêmes. L’existence du Cérébro ou l’idée du casque de protection contre les intrusions mentales
ne sont pas des idées originales aux deux héros. Les connaisseurs des comics le savaient-ils peut-être.
Le film souffre également de quelques longueurs ou de quelques baisses de régime. La faute à une histoire
placée dans le passé et qui peut s’arrêter à tout moment pour laisser place à l’ellipse du. Le film s’arrêtera-t-il
au recrutement ou plutôt à la mise du costume ? S’arrêtera-t-il au premier envole ou à la première bataille ? La
question se pose souvent et l’attente se transforme parfois en impatience. La faute peut-être à un casting qui
ne rattrape pas la distribution de la trilogie. L’effet ne trompe personne lorsque Wolverine entre en scène.
L’image n’est prise que par lui et ce malgré les quelques pauvres secondes où il est présent. Le film perd
également de l’impact en raison de ce casting « en attente », ce qui est tout autant dommage. Seule Mystic
arrive à nous lier avec le « présent ».
Une note ? Le film est intéressant mais ce n’est pas le succès attendu. La chose était difficile tout de même rien
que pour la qualité remarquable et presque exceptionnelle des deux premiers. Néanmoins les X-Men seront
toujours une source de plaisir. Nous ne pouvons espérer que le meilleur pour d’éventuels futurs films. 14/20
En Bluray ? En fonction des productions futures, dans un coffret éventuel, peut-être.