Orphelinat de Pattaya - Roger Romain de Courcelles

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Orphelinat de Pattaya - Roger Romain de Courcelles
États-Unis : l’horreur des Noirs en carte postale - L...
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États-Unis : l’horreur des Noirs en carte postale
Linternationalmagazine.com, publié le 17/08/2009
Le 7 août 1930, une foule de plusieurs
milliers de personnes attaque la prison de
Marion (Indiana) avec une idée fixe :
"Buter ces maudits Nègres." Les portes ne
résistent pas longtemps. Un détenu noir,
Thomas Shipp, est battu à mort, puis son
corps est exhibé à la fenêtre de la prison
pour que chacun puisse le voir. Un
autre est frappé, mutilé. Enfin, on pend
les deux hommes à un arbre.
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La photo le plus horrifiante est celle du bûcher où périt Jesse Washington, 17
ans, en 1916. Soupçonné d’avoir assassiné son employeur. Un groupe de Blancs
le frappe, lui coupe les doigts, puis le brûle - à petit feu.
Amériques
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http://www.linternationalmagazine.com/article6819...
Un photographe est là pour immortaliser la
scène : Lawrence Beitler, qui a un studio
en ville, imprime des cartes postales à 50 cents la pièce. Il en vend plusieurs milliers. On y voit
deux corps ensanglantés, pendus à un arbre au-dessus d’une foule visiblement ravie du
spectacle. Au premier plan, un homme pose en pointant du doigt un des "Nègres". A côté, deux
jeunes filles agrippent des "souvenirs" : des bouts de tissu noir arrachés au pantalon d’un
pendu. D’autres préféreront emporter une touffe de cheveux comme trophée de chasse.
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Cette carte postale insoutenable, soigneusement encadrée avec une poignée de cheveux crépus,
fait partie d’une exposition instructive et glaçante, "Without Sanctuary", présentée cet été aux
Rencontres de la photographie d’Arles. 70 documents - en majorité des cartes postales, mais
aussi des affiches et coupures de presse - reviennent sur le lynchage des Noirs aux Etats-Unis.
Plus de 5000 Noirs mutilés - des photos à la gloire des lyncheurs
Entre 1882 et 1968, au moins 5 000 personnes ont été tuées de la sorte, en majorité dans les
Etats racistes du Sud. Les cartes postales de pendus rendent à ces chiffres leur horreur
concrète. La quasi-totalité de ces photos réalisées sur place ont été faites non pour dénoncer
les lynchages, mais pour les glorifier. Les cartes postales étaient vendues librement dans
les bureaux de tabac aux touristes et aux habitants, conservées dans les albums de famille.
Cette collection a été réunie par un antiquaire de Floride, James Allen. Dans les années 1980,
un client embarrassé lui vend un bureau "avec une chose intéressante à l’intérieur". Il découvre
une carte postale montrant un homme pendu à un arbre, Leo Frank. "J’ai fait des recherches,
explique-t-il à Arles. Petit à petit j’ai trouvé d’autres cartes. Mais aucune institution ne
s’intéressait à ça. Et personne ne voulait en entendre parler." L’antiquaire passe des annonces
dans la presse, convainc des héritiers de lui vendre des cartes - "En général, les gens les
découvrent à la mort du grand-père et s’empressent de les mettre à la poubelle."
Orphelinat
de Pattaya
Làs bas pour 0,8
E par jour, j'ai
une maison et je
vais à l'école
James Allen expose les photos pour la première fois à New York en 2000. Mais il mettra
plusieurs années avant de les montrer dans le sud des Etats-Unis, où les institutions
frileuses n’osent se mettre à dos leurs mécènes locaux. Sa collection vient d’être achetée par
une nouvelle institution, le Centre pour les droits civiques et humains à Atlanta, où elles
seront exposées de façon permanente.
Il suffisait d’une rumeur pour déclencher l’horreur
Le plus insoutenable, dans ces images, est sans doute moins la violence des faits eux-mêmes
que la tolérance sociale qui les accompagne. Sur les photos, on voit dans la foule des
enfants, des femmes, des gens de la bonne société aussi émus que si on pendait un chien. Ni
les spectateurs ni les responsables ne sont jamais masqués.
Annonces Google d’intérêt
public
Le lynchage est un spectacle qui doit d’ailleurs durer le plus longtemps possible : une photo
terrible montre le bûcher où périt Jesse Washington, 17 ans, en 1916. Soupçonné d’avoir
assassiné son employeur, ce jeune attardé mental est longuement torturé : on le frappe, on lui
coupe les doigts. Puis on le brûle - à petit feu.
Les lynchages sont réalisés en dehors de tout cadre judiciaire, parfois sans motif - une rumeur
de crime, avéré ou non, suffit à les déclencher. Et pourtant ils sont largement tolérés, quand
ils ne sont pas annoncés par la presse. Dans l’exposition, un article du Courrier de Memphis,
en 1921, prévient les lecteurs : "Lynchage possible de trois à six Nègres ce soir." Les forces de
police n’interviennent pas, complices ou débordées. Quant aux lyncheurs, ils ne sont pas
inquiétés : les enquêtes n’aboutissent jamais, les auteurs étant invariablement définis comme
"un groupe d’hommes non identifiés".
Avec Le Monde
Dernières réactions
Pierre Gouverneur
17.08.09 à 17:06
Il faut toujours dénoncer l’horreur et les massacres, et, ne jamais les dissimuler. Cette
dénonciation doit, cependant, servir à développer la conscience de ne plus les recommencer, ou
de ne pas s’y adonner, même par esprit de vengeance. L’entente franco-allemande actuelle
montre que cela n’est pas une utopie. Développons, avant toute autre culture, celle du respect.
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12/10/2010 22:12

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