Africa RiskView - African Risk Capacity

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Africa RiskView - African Risk Capacity
Africa RiskView
Bulletin Mensuel
Octobre 2014 | Période couverte: Septembre 2014
Points forts :
Introduction
 Pluviométrie :
 Précipitations supérieures à
la normale en Afrique de
l’Ouest, sauf au Sénégal, en
Mauritanie, au Nigéria et au
Niger
 Précipitations abondantes
dans la plupart des régions
d’Afrique centrale et
d’Afrique de l’Est
 Sécheresse :
 Sécheresse confirmée dans
la plupart des régions du
Sénégal
 Le Niger et la Mauritanie
font également face à une
mauvaise saison agricole,
caractérisée par un indice de
sécheresse inférieur à la
normale dans la plupart des
régions agricoles
 Populations potentiellement
touchées :
 Selon les estimations d’ARV,
environ 745 000 personnes
pourraient être touchées au
Sénégal à la fin de la saison
en cours
 Au Niger, la seule
sécheresse pourrait toucher
entre 2,5 et 2,9 millions de
personnes
 La Mauritanie pourrait faire
face à l’une de ses pires
saisons depuis 2001, avec
plus de 500 000 personnes
touchées par la sécheresse
 Assurance :
 L’assurance couvre
actuellement quatre saisons
en cours (Sénégal, Niger,
Mauritanie et Kenya)
 Le secrétariat de l’ARC a
engagé des discussions avec
le Sénégal et la Mauritanie
afin de définir les modalités
d’un paiement potentiel
Le bulletin Africa RiskView (ARV) est une
publication régulière de la Mutuelle
panafricaine de gestion des risques ARC
(African Risk Capacity). Il comprend
différentes informations sur l’évolution
des précipitations et de l’indice de
sécheresse, tels que détectés par ARV
ainsi que leur impact potentiel sur les
populations vulnérables. En outre, ce bulletin
fait le point sur les coûts estimés de la réponse, principal
paramètre du calcul des polices d’assurance couvrant les risques
de sécheresse pour les pays participant à la mutuelle de gestion
des risques.
Ce numéro traitera du mois de septembre 2014, qui a vu la suite
de la saison des pluies en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale et
Signataires de
l’ARC
dans certaines régions d’Afrique de l’Est. Nous verrons que l’Afrique
Pays assurés
australe fait toujours face à un climat de sécheresse saisonnière. La
Pays assurés en
cours de saison
carte ci-contre met en évidence les pays dont il sera question ici. Cette édition du
bulletin ARV portera notamment sur la pluviométrie, la sécheresse, et les populations touchées, et
fera le point sur l’estimation des coûts de la réponse.
Pluviométrie
Comme le montre la carte 2, les précipitations observées en septembre se sont concentrées en
Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, ainsi que dans certaines régions de l’Afrique de l’Est
(notamment au Soudan, au Soudan du Sud, en Ouganda et dans le nord-ouest de l’Éthiopie). Dans
l’ensemble, le sud du continent n’a connu que de faibles précipitations, ce qui correspond aux
tendances saisonnières.
Carte 2 : Cumul des
précipitations, RFE2 (Sept. 2014)
Carte 3 : Précipitations
comparées à la normale, RFE2
(Sept. 2014)
Carte 4 : Précipitations
comparées à la normale,
Afrique de l’Ouest, RFE2 (Sept.
2014)
La plupart des régions ont connu des conditions climatiques plus humides que d’habitude au cours du
mois de septembre, à l’exception de certains pays d’Afrique de l’Ouest et des régions côtières
d’Afrique centrale (voir carte 3). En Afrique de l’Ouest, la plupart des pays ont connu des
précipitations supérieures à la normale, notamment la Guinée, la Sierra Leone, le Libéria, la Côte
d’Ivoire, le Ghana, le Burkina Faso et le Mali. Cette pluviométrie importante pourrait compenser le
mauvais démarrage de la saison des pluies dans certaines régions. À noter toutefois qu’en
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septembre, la pluviométrie a été inférieure à la normale au Sénégal et en Mauritanie, comme au Niger et au Nigéria, qui avaient déjà
connu de faibles précipitations durant les derniers mois (voir carte 4).
Sécheresse
Le logiciel ARV s’appuie sur l’indice de satisfaction des besoins en eau (WRSI) comme indicateur de sécheresse. Développé par
l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’indice WRSI s’appuie sur des estimations pluviométriques
transmises par satellite et permet de déterminer si les besoins en eau d’une culture donnée ont été satisfaits pendant les différentes
phases de son développement. Les pays souhaitant participer à la mutuelle de gestion des risques doivent personnaliser les paramètres
du logiciel afin que le modèle reflète la réalité du terrain et se montre le plus précis possible. Cette édition du bulletin ARV traitera
également des pays affiliés à la mutuelle d’assurance et où la saison agricole est en cours.
Carte 5 : WRSI actuel, Sénégal (RFE2) (Saison
agricole 2014)
Carte 6 : WRSI comparé à la normale (ARC2,
2001-2013), Niger (Saison agricole 2014)
Carte 7 : WRSI comparé à la normale (RFE2,
2001-2013), Mauritanie (Saison agricole
2014)
Sénégal (saison agricole 2014) : comme nous l’avons déjà évoqué dans les précédents numéros du bulletin ARV, la saison agricole –
qui s’étend de la mi-mai à la mi-décembre – a connu un démarrage difficile. Le seuil pluviométrique nécessaire à la plantation de la
culture de référence (arachide) n’a pas été atteint à la fin de la fenêtre de plantation, fixée au mois de juillet. Cette situation concerne la
plupart des régions du nord et du nord-ouest du pays (voir les zones grisées de la carte 5) et implique que l’indice WRSI pour ces régions
ne sera pas calculé par ARV, car il est peu probable que les agriculteurs soient en mesure d’obtenir des rendements substantiels, quand
bien même ils procèderaient à la plantation de plants d’arachide. Il se pourrait donc que les précipitations reçues dans ces régions
depuis juillet ne suffisent pas à compenser les conditions de sécheresse telles que modélisées par ARV pour cette culture de référence.
Dans les régions où il a été possible de procéder à la plantation, les estimations d’ARV indiquent que l’indice WRSI est resté plus ou
moins inchangé depuis août, et ce malgré les faibles précipitations enregistrées en septembre (voir carte 5).
Niger (saison agricole 2014) : au Niger, la saison agricole s’étend de mai à octobre. Comme la plus grande partie de la sous-région, le
Niger a connu des précipitations irrégulières en septembre, comme le montrent les estimations pluviométriques satellitaires tirées du
jeu de données ARC2 que le Niger a choisi lors de la personnalisation d’ARV. L’indice WRSI est supérieur à la moyenne à long terme
(calculée depuis 1983) dans la plupart des régions agricoles, mais ce résultat est biaisé par les très mauvaises saisons agricoles que le
pays a connues dans les années 1980 et 1990, où l’indice WRSI affichait des valeurs inférieures à la moyenne. Il ressort de ces
observations que si l’on compare la saison en cours à la moyenne à court terme (calculée depuis 2001), la saison agricole connaît une
progression inférieure à la normale dans la plupart des régions, à l’exception de certaines zones frontalières voisines du Mali (voir carte
6). La situation pourrait légèrement s’améliorer si le pays connaissait une bonne pluviométrie en octobre, mais les régions les plus
touchées ont déjà enregistré des précipitations supérieures à la normale pendant la première décade, soit entre le 1 er et le 10 octobre.
Mauritanie (saison agricole 2014) : la saison agricole a démarré en juillet et se poursuivra jusqu’à la fin du mois de novembre. Si les
précipitations enregistrées ont été légèrement plus abondantes qu’au Sénégal voisin, la saison agricole a démarré tardivement en
Mauritanie et ne connaît pas une évolution des plus favorables. L’indice WRSI est inférieur à la moyenne dans la plupart des régions
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agricoles, sauf au sud-est du pays, dans les régions de l’Assaba, du Hodh El Gharbi et du Hodh Ech
Chargui (voir carte 7).
Kenya (2ème saison pastorale 2014/15) : au Kenya, l’indice WRSI a été personnalisé de manière à
représenter le développement des pâturages dans les régions pastorales connaissant un régime
pluviométrique bimodal. Jusqu’à présent, la saison pastorale en cours évolue plus favorablement que
la moyenne dans les régions de l’ouest du pays, sous l’effet des précipitations précoces reçues en août
et en septembre. Le reste du pays se situe légèrement en dessous de la normale (voir carte 8) mais au
vu du volume des précipitations généralement enregistré entre octobre et décembre, il est encore
assez tôt pour que la saison se développe normalement.
Carte 8 : WRSI comparé à la
normale, Kenya (2ème saison
pastorale 2014/15)
Populations touchées
Le logiciel ARV s’appuie sur les calculs de l’indice WRSI mentionné ci-dessus pour donner une estimation du nombre de personnes
potentiellement touchées par la sécheresse dans chaque pays participant à la mutuelle. Le processus de personnalisation adapté aux
différents pays permet d’établir des profils de vulnérabilité à l’échelle infranationale et, partant, de déterminer l’impact potentiel d’une
sécheresse sur la population vivant dans une région donnée. Il est important de souligner que les personnes touchées par une
sécheresse n’ont pas toutes besoin d’aide humanitaire, d’autant que la nécessité d’une aide humanitaire dépend souvent de différents
facteurs qui ne se limitent pas aux conditions climatiques. Cette édition du bulletin ARV présente les estimations des populations
touchées et les projections pour les pays assurés et où la saison est en cours.
Graphique 1 : est. pop. touchées en cours de
saison (le 11 oct. 2014), Sénégal (saison
agricole 2014)
Graphique 2 1): est. pop. touchées en cours
de saison (le 11 oct. 2014), Niger (saison
agricole 2014)
Graphique 3 : est. pop. touchées en cours de
saison (le 11 oct. 2014), Mauritanie (saison
agricole 2014)
Sénégal (saison agricole 2014) : comme nous l’avons déjà évoqué plus haut et dans les précédents numéros du bulletin ARV, le
Sénégal connaît une saison agricole moins bonne que la normale. En effet, la plupart des zones de culture de l’arachide n’ont pas reçu
les précipitations nécessaires au démarrage de la campagne de plantation. Dans ces conditions, il est peu probable que les agriculteurs
puissent obtenir une bonne récolte dans ces régions. Les estimations générées par ARV indiquent actuellement que la sécheresse qui
sévit dans les zones de culture de l’arachide pourrait toucher directement près de 745 000 personnes. Cette estimation s’appuie sur une
évolution normale des précipitations entre d’ici à la fin de la saison, au mois de décembre. À noter toutefois que ces projections
dépendent des précipitations qui seront enregistrées pendant cette période. À supposer que la pluviométrie soit plus importante que la
normale à la fin de la saison (comme en 2003), le nombre de personnes touchées avoisinerait les 706 000, tandis qu’il augmenterait
jusqu’à dépasser les 793 000 victimes (voir graphique 1) si les mois d’octobre, novembre et décembre restaient secs. Le Sénégal
s’apprête donc à connaître l’une de ses pires saisons depuis 2001, mais il est peu probable que la situation soit aussi extrême qu’en
2002. Il est important de souligner que ces estimations ne tiennent compte que des populations qui pourraient être directement
1)
Remarque concernant le graphique de l’estimation du nombre de personnes touchés au Niger : la courbe ci-dessus a été calculée
sur la base des données pluviométriques enregistrées à partir de 2001, alors que lors du processus de personnalisation, le Niger a
sélectionné les jeux de données ARC2, qui remontent à 1983. Cela explique pourquoi les estimations et les projections pour la saison
en cours sont différentes de celles données par le logiciel ARV (version bureau).
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touchées par la sécheresse dans les régions définies par le Sénégal lors du processus de personnalisation d’ARV. Le nombre total de
personnes en situation d’insécurité alimentaire pourrait en effet être plus élevé, dans la mesure où d’autres facteurs et causes de
vulnérabilité chronique pourraient s’ajouter aux effets de la sécheresse.
Niger (saison agricole 2014) : suite aux précipitations abondantes enregistrées lors de la première décade d’octobre (du 1 er au 10
octobre), les projections pour la fin de la saison laissent entrevoir une baisse du nombre de personnes touchées, qui passerait de plus de
3,5 millions à 2,8 millions. En outre, l’écart entre les projections les plus hautes et les plus basses se resserre au fur et à mesure de
l’avancement de la saison. Le nombre de personnes directement touchées par la sécheresse dépendra des précipitations des deux
dernières décades d’octobre (du 11 au 31) et pourra ainsi osciller entre 2,5 millions (en case de précipitations supérieures à la normale,
comme en 2002) et près de 2,9 millions si le pays devait connaître un regain de sécheresse d’ici à la fin de la saison (en cas de faibles
précipitations, comme en 2007 – voir le graphique 2). Il est probable que le Niger doive à une mauvaise saison pour la deuxième fois
depuis 2001. Selon les estimations d’ARV, la situation pourrait être similaire à celle de la sécheresse de 2004, qui avait touché près de
2,8 millions de personnes. Comme au Sénégal, où la sécheresse est assez sévère, le nombre total de personnes en situation d’insécurité
alimentaire pourrait être nettement plus élevé si l’on tenait compte d’autres facteurs et causes de vulnérabilité chronique.
Mauritanie (saison agricole 2014) : comme au Niger, l’avancement de la saison permet de se faire une idée plus précise de la
situation. Actuellement, on estime qu’environ 550 000 personnes pourraient être directement touchées par la sécheresse à la fin de la
saison agricole en cours si cette dernière suivait une évolution normale d’ici à la fin du mois de novembre. En cas de faibles
précipitations pendant les 40 derniers jours de la saison (comme en 2011), le nombre de personnes touchées pourrait dépasser les
560 000, mais une pluviométrie abondante dans les semaines à venir (comme en 2010) permettrait de revoir ce chiffre à la baisse pour
arriver à 518 000 (voir graphique 3). Il n’en reste pas moins que quel que soit le volume des précipitations, la Mauritanie pourrait faire
face à l’une de ses pires saisons agricoles depuis 2001, comparable aux sécheresses de 2002 et 2011 où, selon les estimations d’ARV,
près de 570 000 personnes avaient été touchées.
Kenya (2ème saison pastorale 2014/15) : sachant que la saison pastorale vient à peine de démarrer, il est encore trop tôt pour prévoir
son évolution. Ceci posé, les précipitations reçues plus tôt que d’habitude à l’ouest du pays ont induit un léger fléchissement en termes
de projection du nombre de personnes potentiellement touchées, mais il est encore un peu tôt pour en tenir compte comme d’un
indicateur des tendances générales de la saison.
Estimation du coût de la réponse
Lors de la quatrième et dernière étape, ARV convertit le nombre de personnes touchées en coût de la réponse. Les coûts d’une
intervention dans les pays participant à la mutuelle de gestion des risques permettent de calculer le montant des polices d’assurance. La
compagnie d’assurance ARC Ltd indemnisera les pays concernés si les coûts d’une intervention à mettre en place à la fin de la saison
dépassent un seuil préétabli dans le contrat d’assurance. Dans ce bulletin, nous suivrons l’évolution des coûts estimés d’intervention
dans les pays où la saison agricole est en cours et qui ont assuré leurs saisons. Actuellement, cinq pays adhèrent à la mutuelle ARC, soit
le Kenya, la Mauritanie, le Mozambique, le Niger et le Sénégal. La saison des pluies est actuellement en cours dans quatre d’entre eux
(Sénégal, Niger, Mauritanie et Kenya) pendant :
Sénégal (saison agricole 2014) : comme nous l’avons déjà évoqué dans les précédents numéros du bulletin ARV, le pays est
actuellement confronté à des conditions de sécheresse au nord et à l’ouest. Le coût modélisé de la réponse, calculé d’après le coût
d’intervention par personne que le Sénégal a fixé lors du processus de personnalisation d’ARV, permet d’établir si le pays a droit au
versement d’un paiement par la compagnie d’assurance ARC Ltd, en tenant compte toutefois des paramètres de transfert de risque
sélectionnés par le Sénégal. Les faibles précipitations enregistrées jusqu’ici au Sénégal entraîneront nécessairement un coût de la
réponse très élevé. Sachant que ce coût dépassera le point d’attachement sélectionné par le pays, le secrétariat de l’ARC a engagé des
discussions avec les autorités en vue d’un paiement potentiel.
Niger (saison agricole 2014) : le Niger connaît actuellement une mauvaise saison agricole, avec pour conséquence que le coût de la
réponse sont plus élevés que lors des sécheresses de 2006, 2009 et 2011, mais il est encore trop tôt pour savoir si le pays aura droit à un
paiement de la compagnie d’assurance ARC Ltd. Des précipitations abondantes, telles que celles enregistrées lors de la première décade
d’octobre, pourraient se traduire par une baisse du nombre de personnes touchées d’ici à la fin de la saison, sachant que les cultures
plantées tardivement bénéficieront des précipitations dont elles ont besoin. Ceci étant, en admettant la fin de la saison bénéficie d’une
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À propos de l’ARC :
 La Mutuelle panafricaine de
gestion des risques African
Risk Capacity (ARC) est une
agence spécialisée de l’Union
africaine, dont le but est
d’améliorer la capacité des
États membres de l’UA à gérer
les risques liés aux
catastrophes naturelles, à
s’adapter aux changements
climatiques et à assister les
populations exposées au
risque d’insécurité
alimentaire.
 Le logiciel Africa RiskView
(ARV) est la plateforme
technique de l’ARC. Il s’appuie
sur des données
pluviométriques satellitaires
pour évaluer les coûts d’une
intervention en réponse à la
sécheresse. L’estimation de
ces coûts permet ensuite de
déclencher le paiement des
indemnités d’assurance
correspondantes.
 La compagnie d’assurance
ARC Ltd est la branche
financière de l’agence ARC,
chargée de mutualiser les
risques à travers le continent.
bonne pluviométrie, la baisse du nombre de personnes touchées par la sécheresse ne sera que très
légère. La situation reste par conséquent très préoccupante au Niger, compte tenu de l’impact de
cette saison plus difficile que la moyenne sur les populations vulnérables du Niger et des autres
éventuels facteurs de risque d’insécurité alimentaire.
Mauritanie (saison agricole 2014) : comme le Sénégal, la Mauritanie pourrait affronter l’une de ses
plus mauvaises saisons agricoles depuis 2001, à moins que les précipitations ne soient nettement plus
abondantes pendant les dernières semaines d’octobre, ce qui permettrait de satisfaire les besoins en
eau des cultures plantées tardivement. Mais le pays n’a pas connu de fortes précipitations en octobre
depuis 2001, et d’autre part, la plupart des régions ont connu une pluviométrie inférieure à la
normale pendant la première semaine d’octobre. En revanche, le coût définitif de la réponse, qui
permet de savoir si le pays aura droit à un paiement de la compagnie d’assurance ARC Ltd, ne sera
connu qu’à la fin de la saison, soit vers la mi-novembre 2014. Rappelons que les épisodes de
sécheresse survenus en 2002 et 2011 auraient permis à la Mauritanie de recevoir un tel paiement.
Kenya (2ème saison pastorale 2014/15) : sachant que la 2ème saison pastorale vient de démarrer, il est
encore trop tôt pour établir des prévisions en termes de coût de la réponse à la fin de la saison. Le
Kenya a déjà connu deux sécheresses (en 2005/06 et 2010/11) qui auraient justifié le déclenchement
d’un paiement par l’assurance ARC Ltd au vu des paramètres de transfert de risque sélectionnés par
le pays.
ARC Secretariat
Merafe House
11 Naivasha Road
Sunninghill 2157
Johannesburg, South Africa
www.africanriskcapacity.org
[email protected]
Clause de non-responsabilité : les données et informations contenues dans ce bulletin ont été élaborées à des fins de mise en œuvre du logiciel Africa RiskView et de la
Mutuelle panafricaine de gestion des risques et s’appuient sur l’approche employée dans ce cadre. Les données contenues dans ce bulletin sont communiquées publiquement à des fins d’information uniquement. L’agence ARC, la compagnie d’assurance ARC Ltd, le Programme alimentaire mondial et les donateurs partenaires du Groupe
ARC ne donnent aucune garantie et ne peuvent et n’assument aucune responsabilité quant à l’exactitude des données et des informations fournies si elles devaient être
utilisées dans un but spécifique. En aucun cas l’agence ARC, la compagnie d’assurance ARC Ltd, le Programme alimentaire mondial et les donateurs partenaires du Groupe
ARC ne pourront être tenus responsables de tout ou partie du contenu présenté ici. Les paiements effectués par ARC Ltd sur la base des contrats d’assurance sont calculés
dans une version indépendante de Africa RiskView, et peuvent donc différer des estimations présentées dans ce bulletin.
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