L`accident mortel de la route de Nîmes à la barre - Saze
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L`accident mortel de la route de Nîmes à la barre - Saze
Y2--- ■ Bagnols MARDI 27 MAI 2014 Séances très particulières du psychiatre de Sauve Assises ❘ Sur sa filleule ou sur ses jeunes patientes. Énigmatique accusé que cet ancien psychiatre de 76 ans qui cultive les préceptes peace and love et affiche une image désuète de soixante-huitard. Le slogan “Il est interdit d’interdire” a cependant des limites que Bernard Calamy est soupçonné d’avoir franchies par des agressions sexuelles et viols sur des mineurs et une adulte vulnérable. Hier, devant la cour d’assises de Gard à Nîmes, le septuagénaire, résidant à Sauve, ne conteste qu’en partie les faits qui lui sont reprochés, rejetant les viols, mais admettant des « caresses thérapeutiques... ou éducatives ». Barbe fleurie, longs cheveux blonds remontés en chignon, il est présenté par ses amis comme une référence de la psychiatrie parisienne. Dans les années 70 et 80, il s’imposait dans le domaine de l’addictologie. À l’époque, il avait fait l’objet de plaintes pour attouchements et viols sur mineurs ou personnes vulnérables qui n’ont pas abouti. Un père magistrat, un grandpère avocat, une famille d’industriels et de notables provinciaux... « Des puritains catholiques qui lui ont inculqué une éducation rigide avec des carences affectives », note l’enquêtrice de personnalité qui souligne une vie sentimentale chaotique. À l’expert psychiatre, Bernard Calamy a admis avoir « dérapé » avec sa filleule de 9 ans. « Mais il n’a pas eu l’impression de lui nuire. Il explique qu’au Cambodge (d’où est originaire l’enfant, NDLR), à 10 ans, on a déjà une sexualité... » Précurseur de l’anti-psychiatrie (c’est la société qui fabrique la maladie, NDLR), longtemps président national de Narcotiques anonymes, le septuagénaire est décrit par certains comme un gourou qui choisissait ses proies selon le même profil. « Des personnes en détresse, jeunes, sveltes et faibles... » constate le policier Stéphane Coutant. Les victimes, entendues à huis clos à leur demande, ont renouvelé leurs accusations. Alors qu’il était à la retraite, il continuait à suivre des personnes fragiles, notamment lors de cours de yoga à Durfort. Des séances très particulières où le maître avait des rapports sexuels avec ses élèves. À la barre, l’une d’elles modère ses propos. « Je ne m’en suis jamais plainte. Il ne m’a jamais violée. » À l’époque, celle qui est devenue institutrice admettait : « S’il fallait en passer par là pour aller mieux, on l’acceptait...» Une autre, qui n’a pas cédé à ses pressions, reconnaît qu’il avait une très forte emprise sur ses patientes. « En fait, il fallait qu’elles aient des rapports pour être soignées. » Aujourd’hui, c’est l’accusé qui donnera sa version des faits. DOMYNIQUE AZÉMA Vallérargues Accidenté, il fuit les gendarmes car il est recherché Il était aux alentours de 4 h du matin dans la nuit de vendredi à samedi, lorsque les gendarmes de la brigade d’Uzès ont été prévenus qu’un accident venait d’avoir lieu au niveau du rond-point du CD 6, à hauteur de la commune de Vallérargues. Ils se rendent sur les et découvrent une voiture accidentée en plein champ, tous feux allumés. Mais personne aux abords. Ils commencent à rechercher des éléments d’identité dans la voiture abandonnée et à effectuer leur enquête de proximité. Des investigations qui les conduisent rapidement à un homme à pied qui marche seul le long de la route. Il est visiblement sous l’emprise de l’alcool, refuse ca- tégoriquement de donner son identité et de se soumettre à quelque contrôle que ce soit. L’individu est alors embarqué direction la brigade pour des vérifications plus poussées. Malgré son entêtement à ne pas vouloir révéler son identité, les gendarmes finissent par le débusquer. Ils découvrent que cet Alésien fait l’objet d’une fiche de recherche. L’homme, connu pour des affaires de stupéfiants et de violences, est en fait sous le coup d’une condamnation à 12 mois de prison dont six ferme pour des faits commis dans la région lyonnaise. Il a finalement été incarcéré hier à la maison d’arrêt de Nîmes. Saze Une mamie de Rochefort ont ouvert une enquête. Il était 16 h, dimanche, en plein centre du village lorsqu’une femme âgée de 93 ans s’est faite agressée par deux individus. Ils l’auraient approchée en lui montrant une chaîne en or (a priori fausse) pour la lui vendre. Pendant que l’un d’eux tente de lui vendre sa camelote, l’autre l’a défaite de la montre en or qu’elle portait, héritée de son défunt mari. Les gendarmes de la brigade L’accident mortel de la route de Nîmes à la barre Justice ❘ L’automobiliste qui avait percuté un camion Nicollin, faisant un mort à Bagnols, est jugé aujourd’hui pour homicide involontaire. ’est un nouveau drame de la violence routière qui sera jugé aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Nîmes. Si ce n’est qu’au petit matin du samedi 1er mars dernier, à la sortie de la commune de Bagnols, sur la départementale RD 6 086, Romain, un Sabrannais âgé de 21 ans, passager avant de la voiture, est mort dans un terrible accident, alors que l’un de ses meilleurs amis, un Saint-Nazairien, lui aussi âgé de 21 ans, était au volant. Il est aujourd’hui jugé pour homicide involontaire sous l’emprise de l’alcool (taux délictuel mesuré à 1,29 g d’alcool par litre de sang) et blessures involontaires de moins de trois mois. C Les parents du passager avant décédé veulent des réponses ■ Romain, 21 ans, est décédé dans l’accident samedi 1er mars sur la RD 6 086 à Bagnols. Ils étaient trois à bord de la voiture et se rendaient chez des amis à Connaux, après une soirée en boîte. À la sortie d’une courbe, à hauteur du garage Fiat, le conducteur a percuté un camion de l’entreprise Nicollin, stationné le long de la route. L’employé de nettoyage était affairé à ramasser les feuilles des fossés en contrebas de la route. Le choc est violent. Selon les premiers éléments relevés sur les lieux, les enquêteurs n’auraient constaté aucune trace de freinage de la voiture des trois amis qui portaient tous leur ceinture de sécurité. Le passager avant, Romain, est grièvement blessé et évacué aussitôt par les pompiers vers le centre hospitalier de Carémeau à Nîmes. Il y décédera quelques heures plus tard. Le conducteur et le passager arrière, un Connaulais âgé de 22 ans, eux, sont plus légèrement blessés. Heureusement, au moment de l’impact, l’employé de nettoyage était à bonne distance de son camion lorsque celui-ci a été percuté par la voiture et a fini sa course dans le fossé. Les parents de Romain n’ont pas souhaité porter plainte contre le conducteur, un ami de longue date de leur fils. Les deux jeunes partageaient la même passion pour le rugby et le RCBM. De retour de soirée, ils partageaient souvent la même voiture. En se rendant aujourd’hui au tribunal correctionnel de Nîmes, les membres de la famille de DR Romain qui se sont portés partie civile dans ce procès, comptent bien obtenir des réponses sur les circonstances de l’accident dans lequel le jeune homme, embauché quelques mois plus tôt chez Areva, a péri. Car nombre de questions demeurent sur les raisons qui ont fait que la voiture a percuté le camion ce jour-là. Le conducteur s’est-il endormi ? La vitesse du véhicule est-elle en cause ? Si non pourquoi n’a-t-il pas pu éviter le camion de Nicollin ? Le balisage autour du camion était-il suffisamment visible en pleine nuit sur cette départementale ? L’audience devrait permettre d’éclairer, au moins en partie, les proches des victimes. HÉLÈNE AMIRAUX [email protected] FAITS DIVERS se fait voler sa montre en or 3 Midi Libre midilibre.fr H. A. Orsan La station Elf braquée C’est dans la nuit de dimanche à lundi, que la station-service Elf, située sur la route d’Avignon à Orsan a été, une nouvelle fois, victime d’un braquage. Les malfaiteurs se sont introduits dans les locaux par effraction et ont réussi à accéder au coffre et y dérober 1 200 €. Les gendarmes de la compagnie de Bagnols-surCèze ont ouvert une enquête. « Fiasco judiciaire » pour l’affaire de vols multiples de Vauvert à Lussan Justice ❘ Une instruction sur dix tomes, quatre prévenus depuis six ans sous contrôle judiciaire. Au final, cinq mois avec sursis. L’avocat M e Olivier Massal, est féroce dès l’entame de sa plaidoirie : « Dans ce dossier, à quoi sert l’instruction qui mobilise un magistrat instructeur, des enquêteurs, des greffiers ? À quoi ont servi les six années de contrôle judiciaire des prévenus ? On a collé des affaires de vrac judiciaire, on met tout le monde dans le même panier, pour finir dans un grand flop. Les enquêteurs attendaient un nom, mais il n’est jamais sorti. » Ce volumineux dossier qui a occupé le tribunal d’Alès vendredi dernier, avec ses dix tomes d’instruction, concernait des vols multiples, et un home-jacking commis aux Mages. Ces faits se sont déroulés aux quatre coins du département entre mars et avril 2006. La bande aurait sévi de Vauvert aux Cévennes, jusqu’à Lussan L’avocat alésien ajoute : « Dans cette affaire de séquestration, si celui à qui tout le monde pense avait été présent, les événements auraient certainement été différents. Les pieds nickelés de la séquestration n’ont même pas volé le collier de leur victime. » Durant l’audience, une ombre a flotté sur le banc des préve- ■ Une partie des dix tomes de l’instruction sur le bureau des juges d’Alès. nus. Personne n’a prononcé son nom, pourtant - puisque c’est d’André Baptiste dont il est question - celui qui est en fuite depuis sa condamnation par la cour d’assises de Nîmes en octobre 2013 a bien été mis en examen dans cette affaire en octobre 2006. Ils ne sont donc que quatre à la barre. Ils comparaissent pour des faits de vols aggravés en réunion. L’élément commun à tous ces événements est la présence d’une Subaru sur les lieux des crimes. Cinq profils génétiques sont retrouvés dans le véhicule, sur des bouteilles d’eau et de jus de fruit ainsi que sur une casquette. « On a très bien pu emmener ces choses pour nous nuire », se défend l’un des prévenus. Dans ses réquisitions, le vice-procureur de la République, Laurent Couderc, n’est pas très à l’aise. Il déplore le fait que le tribunal de Tarascon ait jugé une affaire identique pour des faits en périphérie de ceux examiné ce jour. « Regrouper les deux dossiers aurait permis de renforcer l’accusation. Des condamnations lourdes ont cependant été prononcées à Tarascon », se console le magistrat. Photo F. A. Après en avoir délibéré, le tribunal a relaxé trois des prévenus, tandis que le quatrième a écopé de cinq mois de prison avec sursis. À la sortie du palais de justice, l’un des avocats de la défense commente : « Le tribunal a vraiment besoin d’un juge d’instruction qui gère au plus près ce genre de dossier. Pour certains prévenus, un non-lieu pouvait s’imposer. C’est la juridiction qui risque de disparaître avec ce type de fiasco judiciaire. » FABRICE ANDRÈS [email protected]