Le Niño de la Palma

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Le Niño de la Palma
PRIX : 1,50 € - N° 354
LUNDI 5 JANVIER 2004
Le Niño de la Palma
Il y a cent ans, le 4 janvier 1904, naissait dans le village de Ronda un certain Cayetano Ordónez Aguilera.
Pour se produire comme torero, il prit le pseudonyme de “Niño de la Palma” car son
père, ancien carabinier, était devenu cordonnier dans une boutique ayant un palmier pour
enseigne.
Après avoir été garçon de cuisine à La Linea et apprenti boulanger à Gibraltar, la carrière de torero de Cayetano commença comme espontaneo dans les arènes marocaines de
Ceuta.
CALI
•SÉBASTIEN
CASTELLA GRAND
TRIOMPHATEUR
CARTHAGÈNE
DES INDES
•CASTELLA
ET CAMPUZANO
BLESSÉS
MEXICO
HERMOSO
DE MENDOZA,
CONDE, ZOTOLUCO
ET CASASOLA,
PRINCIPAUX
LAURÉATS
Le Niño de la Palma fut par excellence un torero littéraire. Sa beauté et sa plastique
troublent bien des poètes comme Rafael Alberti - dans “l’aube de la giroflée” - ou José María
Peman. Mais il inspire surtout à Ernest Hemingway le personnage de Pedro Romero dans “Le
soleil se lève aussi”, ce torero “si mince qu’il avait besoin d’un chausse-pied pour pénétrer dans
son costume”, pour reprendre l’image décrite par Jean d’Ormesson. Homme menu portant
pochette, le Niño de la Palma s’avouait étonné par cette avalanche de vers et de prose en son
honneur.
L’épouse de l’écrivain américain, Hadley Richardson, tombe amoureuse de Cayetano.
Mais le 14 juillet 1927, Cayetano se marie avec la belle artiste Consuelo Araujo, danseuse et
actrice de cinéma muet, s’annonçant Consuelo Reyes sur les affiches.
Il prend l’alternative à Séville le 11 juin 1925 des mains de Juan Belmonte. En France,
il foule les principales arènes de notre pays avec des fortunes diverses. Le 14 juillet 1928 à Bordeaux, il subit un tel désastre qu’il doit momentanément se retirer.
Le critique taurin le plus prestigieux de l’époque, Gregorio Corrochano, avait chanté
les plus belles louanges de ce torero aux gestes profonds et élégants, lui consacrant à l’occasion de la feria de Séville de 1924 l’une de ses plus belles chroniques titrée “Es de Ronda y se
llama Cayetano”. Mais un grave coup de corne subi en 1926 et un moral très fragile brisent
sa carrière et plongent ses admirateurs dans la désillusion.
Désillusion et amertume qui parfument de vitriol la plume d’Hemingway, lequel descend en flammes dans “Mort dans l’après-midi” le torero jadis admiré : “Si vous voyez le Niño
de la Palma, il est possible que vous voyiez la lâcheté dans sa forme la moins plaisante, un
gros postérieur, un crâne rendu chauve par l’emploi de cosmétiques et une apparence de sénilité précoce.” Rien de moins.
Ses meilleures temporadas furent 1926 et 1927. Il connut encore une grande journée
à Madrid en 1932. Il se retire le 14 septembre 1942 à Aranda de Duero mais ne peut venir
à bout de ses adversaires. Et en 1945, pressé par le besoin, il entre dans la cuadrilla de Pepe
Luis Vázquez, se produisant comme subalterne jusqu’en 1950. Il meurt le 30 septembre 1961
à Madrid, victime d’une maladie pulmonaire.
Grandeur et décadence furent les traits majeurs de la longue carrière du Niño de la
Palma. Mais sa plus belle œuvre restera l’un de ses cinq fils. Il était, en effet, le père d’Antonio
Ordóñez.
Marc LAVIE
SEMANA PASADA
EN ESPAGNE
. Benalmadena (Málaga)
. Dimanche 4 JANVIER. 1/4 entrée. 3 toros de Julio de la
Puerta et 3 de Mary Fortes (1er, 3e, 5e) pour Franck EVANS
(tour de piste et applaudissements) José David Moreno “EL
ALCAZABEÑO” (une oreille et deux oreilles) Said Kazak “EL
PALESTINO” (silence et ovation).
Première corrida de l’année 2004 en Espagne avec un cartel
international : un Anglais (Evans), un Andalou et un Israélien
(Palestino).
. Madrid - Vista Alegre
. Samedi 3 JANVIER. Matin. Premier spectacle de la Oportunidad. Festival taurin sans picadors. 1/2 entrée. Erales de
Mercedes Figueroa, inégaux, pour Francisco PAJARES, de Plasencia (ovation) Julián SIMÓN, de Madrid (une oreille) Daniel
RUEDAS, de Madrid (une oreille) Nuno Miguel VICENTE, de
Lisbonne (tour de piste) Alejandro PARRALO, de Madrid (silence)
Sergio RODRÍGUEZ, de Madrid (silence).
. Dimanche 4 JANVIER. Matin. Deuxième spectacle de la
Oportunidad. Festival taurin sans picadors. 3/4 entrée. Erales
de Mercedes Pérez-Tabernero, nobles, pour Juan ORTIZ, de
Colombie (tour de piste) Pedro CARRERO, de Madrid (deux
oreilles) Jonathan NAVIDAD, de Madrid (une oreille) Luis Miguel
AMADO, de Madrid (ovation) Diego VEGA, de Madrid (tour de
piste) Juan Pedro BLÁZQUEZ, d’Ávila (silence).
EN AMÉRIQUE
dégâts importants de 15 cm au mollet droit et d’une
forte commotion cérébrale nécessitant des examens
radiologiques. Il a depuis rejoint Campuzano à l’hôpital Bocagrande.
Rappelons que l’équipe médicale des arènes de Cartagena est l’une des plus compétentes de la planète,
habituée aux blessures très graves des “corralejas”
et qui a sauvé, en 1995, la vie de José Ortega Cano.
Le reste de la corrida s’est déroulé dans une ambiance
triomphaliste, avec des oreilles généreuses pour Victor Puerto et pour le torero local “Rubio de San
Diego”, alors que le seul mauvais toro fut pour Castella. Ni Puerto, ni Rubio de San Diego ne sortirent
en triomphe.
RESEÑA des TOROS. 1. “Madriguero”, n° 77, negro mulato
girón axiblanco listón, 482 kg. 2. “Campirano”, n° 304,
negro, 453 kg. 3. “Campesino”, n° 107, negro, 490 kg. 4.
“Granadino”, n° 106, negro, 482 kg. 5. “Caravelo”, n° 312,
negro, 512 kg. 6. “Nevadizo”, n° 89, burraco, 485 kg.
Castella est projeté à une hauteur
impressionnante
Carthagène des Indes
(Colombie)
. Samedi 3 JANVIER. Première corrida de feria. Forte chaleur
(36 °C). 1/4 entrée. Toros colombiens d’Achury Viejo (propriété de Felipe Rocha), inégalement présentés et nobles en
général sauf le 3e, décasté, pour Víctor PUERTO, turquoise et
or (une oreille, deux oreilles et silence) Alfredo Covillas Licero
“RUBIO DE SAN DIEGO”, bleu nuit et or (une oreille et une
oreille) Sébastien CASTELLA, gris perle et or souligné de noir
(silence et blessure).
MINUTES D’ANGOISSE.
Sébastien Castella fut pris en fin de faena par le dernier toro d’Achury Viejo alors qu’il instrumentait une
passe de la main droite. Castella a été pris par la
jambe droite, projeté à une hauteur impressionnante
avant d’être à nouveau chargé au sol, pris, puis repris.
Au moment où Castella gisait au sol, son apoderado
José Antonio Campuzano sauta en piste et glissa en
tentant de détourner l’animal, recevant à son tour un
profond coup de corne à la cuisse droite.
Castella, inconscient, et Campuzano étaient évacués
vers l’infirmerie dans l’émotion générale. Campuzano fut immédiatement évacué vers l’hôpital Bocagrande de la ville alors que Castella restait à l’infirmerie, récupérant peu à peu connaissance.
La blessure de Castella s’est produite au moment où
le torero répondait par le geste au cri désobligeant
d’un spectateur. Alors qu’il désirait changer d’épée
pour en terminer avec sa faena, un spectateur, d’apparence ivre, lui cria “toreas! que no has toreado!”.
Le torero le défia du regard, prit une autre muleta et
lia une série supplémentaire sur la main droite, alors
que le toro n’en voulait plus, étant spectaculairement
accroché.
Sébastien Castella souffre d’un coup de corne sans
Le toro s’acharne au sol sur Sébastien
Tout en soulevant une nouvelle fois le corps
désarticulé de Castella, le toro blesse José
Antonio Campuzano, tombé au sol. À l’arrièreplan, on reconnaît Robert Margé, venant au
secours des deux toreros. (photos El Universal)
Mexico
. Dimanche 14 DÉCEMBRE. Monumental Plaza México. Temps
frais, ciel dégagé. 1/2 entrée. Huit toros mexicains de Javier
Bernaldo de Quirós, très bien présentés, sérieux d’armures et
de corpulence mais en général faibles et ne possédant guère
2
de race, pour le rejoneador Pablo HERMOSO de MENDOZA,
en veste gris clair (silence et deux oreilles) José María LUÉVANO, lie de vin et or (une oreille et un avis avec silence)
Javier CONDE, pêche et or (silence et sifflets) Jerónimo Aguilar “JERÓNIMO”, bleu marine et or (un avis avec silence et
tour de piste après un avis).
Président : Ricardo Balderas. Javier Conde a offert en supplément un toro - le neuvième du jour! - de José María Arturo
Huerta (une oreille).
Le banderillero Pablo Miramontes a salué au 4e.
Conde a dédié le 3e au ciel. Jerónimo a dédié le 4e à l’ambassadrice d’Espagne au Mexique. Luévano a dédié le 6e à
la célèbre actrice mexicaine Silvia Pinal.
HERMOSO DE MEXICO
S’il n’est pas parvenu à remplir la Monumental
Mexico, ni à s’élever à son niveau habituel face au
toro d’ouverture qu’il tua péniblement, Pablo Hermoso de Mendoza a offert devant le cinquième un formidable spectacle. Il reçut le suave toro de Javier Bernaldo sur “Chacal”, un beau cheval couleur bronze
qui glissa lors de la première rencontre mais reprit
ensuite le dessus. Aux banderilles, “Gayarre” répéta
les exploits du grand “Cagancho” en toréant avec la
croupe, puis “Chicuelo” fit d’audacieuses pirouettes.
Les banderilles se terminèrent sur un nouveau cheval, “Fosforo”, gris clair, sur lequel Pablo posa trois
courtes, la dernière en montant littéralement sur le
cornu sans égratignure. On avait l’impression que les
chevaux toréaient seuls, et on finissait par ne regarder plus qu’eux : prodige du cavalier! Un rejón de
mort porté sur “Nativo” au premier passage libéra
l’euphorie, les pluies de chapeaux, le “corrido” et les
deux oreilles.
Les trois toreros à pied s’accordèrent chacun avec un
toro de leur lot. Luévano tira le deuxième par le bas,
sur la gauche, en maintenant la fermeté dans ses positions et tua d’une entière d’effet lent.
Jerónimo fut formidable avec la cape devant le huitième, qui renversa spectaculairement le picador
Rodolfo Acosta. Il fallut plus de dix minutes pour relever la monture et Jerónimo en profita pour lier au
centre de la piste un magnifique quite par chicuelinas. Avec la muleta, il toréa bien, en rond, de la main
droite, mais l’estocade ne fut pas efficace et nécessita
deux descabellos qui lui firent perdre l’oreille.
Et Conde, qui avait eu quelques détails sans s’accorder avec le deuxième et qui abrégea avec l’autre,
offrit le réserve, de moindre trapío, qu’il toréa d’abord
de façon électrique et exaltée, avant d’approfondir
son toréo en milieu de faena, de façon convexe et intériorisée, et de terminer sur une spectaculaire série
droitière élancée de loin. L’oreille tomba avec la nuit.
RESEÑA des TOROS. 1. (rejones) “Andasolo”, n° 795, negro
entrepelado bragado meano coletero, 520 kg (né en août
99). 2. “Cortesano”, n° 794, cárdeno claro coletero, 507 kg
(né en juillet 99). 3. “Torcazo”, n° 784, tostado, 540 kg
(né en juillet 99). 4. “Piropo”, n° 808, negro bragado axiblanco, 515 kg (né en juillet 99). 5. (rejones) “Suspiro”,
n° 761, negro entrepelado bragado, 503 kg (né en septembre 99). 6. “Pardo”, n° 772, cárdeno, 548 kg (né en
août 99). 7. “Duende”, n° 799, negro bragado corrido,
523 kg (né en mai 99). 8. “Romancero”, n° 757, negro,
485 kg (né en avril 99). 9. “Luna azul”, n° 421, negro bragado meano, 492 kg (né en février 98).
. Dimanche 21 DÉCEMBRE. Vent gênant. 1/4 entrée. Un
toro de José María Arturo Huerta, réservé, pour le rejoneador
mexicain Rodrigo SANTOS, en veste portugaise évêque et or
(silence). Toros mexicains de Carranco, bien présentés, faibles
et maniables (supérieurs 1er et 4e), pour Eulalio López “EL
ZOTOLUCO”, vermillon et or (une oreille et un avis avec ovation) David Fandila “EL FANDI”, lilas et or (un avis avec silence
SEMANA PASADA
et silence) Alejandro AMAYA, blanc et argent souligné de noir
(silence et deux avis avec bronca).
Président : Eduardo Delgado. Le rejoneador Rodrigo Santos
offrit en supplément un toro de Vistahermosa (un avis avec
silence).
El Zotoluco a dédié le 1er au footballeur mexicain Rafael Márquez, ancien défenseur de Monaco, et jouant actuellement
sous les couleurs de Barça. Il dédia ensuite le 4e à Galilea
Montijo, belle animatrice de la télévision mexicaine, qui était
accompagnée par le footballeur Cautemoc Blanco.
Alejandro Amaya a dédié le 3e au ciel, en mémoire de David
Silveti.
UN GRAND ZOTOLUCO
El Zotoluco s’est imposé en grand muletero lors de
cette avant-dernière corrida de l’année. Il prit la
mesure du deuxième, sans perdre un pouce de terrain,
lors d’une faena patiente, sûre, parfaitement conçue.
Il tua d’un pinchazo et d’une entière d’effet lent et
coupa l’oreille.
Eulalio fut magistral devant le quatrième, dont il sut
exprimer le fond de noblesse dans d’admirables séries
au ralenti, enthousiasmant le public et attirant vers
le sable des dizaines de chapeaux. L’épée lui fit perdre
le triomphe.
El Fandi fut spectaculaire avec les banderilles mais
emprunté avec la muleta.
Froid et passif, Alejandro Amaya a une certaine allure
mais est fragile et manque de recours.
Le rejoneador mexicain Rodrigo Santos compensa
par sa volonté et ses prises de risques des placements
imprécis et mal synchronisés.
RESEÑA des TOROS. Rejones : “Virtuoso”, n° 559, negro bragado meano axiblanco, 480 kg (né en septembre 99). 1.
“Pensador”, n° 76, cárdeno, 485 kg (né en avril 98). 2.
“Antiparro”, n° 88, negro mulato bragado corrido, 493 kg
(né en octobre 98). 3. “Gondolero”, n° 24, cárdeno oscuro,
475 kg (né en août 99). 4. “Golondrino”, n° 100, cárdeno,
506 kg (né en novembre 99). 5. “Perdiguero”, n° 51, negro
bragado meano axiblanco, 487 kg (né en mars 98). 6. “Zapatito”, n° 10, negro bragado, 505 kg (né en juillet 99). 7.
(regalo de rejones) “Canelo” n° 120, negro bragado meano
corrido, 460 kg (né en février 99).
. Dimanche 28 DÉCEMBRE. Ciel nuageux. 1/4 entrée. Toros
mexicains de Rancho Seco (propriété de Sergio Hernández),
très bien présentés, finement armés et encastés (seul le 4e
baissa de ton), pour Mariano RAMOS, gris perle et argent (ovation et sifflets) Alberto HUERTA, turquoise et or, qui confirmait
l’alternative (un avis avec division et tour de piste).
Président : Ricardo Balderas. Le banderillero Jorge Kingston a
salué au 2e pour un quite providentiel sauvant du danger l’un
de ses compagnons tombé à terre.
Alberto Huerta a dédié le 1er à sa mère. Casasola a dédié le
3e au célèbre footballeur Hugo Sánchez (division d’opinions).
Mariano dédia le 4e à Mariano Ochoa.
Pendant le combat du cinquième, une violente bagarre éclata
sur les gradins, nécessitant l’intervention (tardive) des forces
de l’ordre.
Le meilleur a été Leopoldo Casasola, auteur de deux faenas
sérieuses, appliquées, avec temple et bon goût. Il fut spectaculairement soulevé en portant l’estocade au 3e, dont il coupa
l’oreille, la seule du jour.
Alberto Huerta fit un méritoire effort devant ses deux adversaires mais tua mal.
Le vétéran Mariano Ramos se montra sous un mauvais jour.
De loin, le lot de toros le mieux présenté et le plus encasté de
la temporada mexicaine à ce jour. Bravo à l’éleveur de Rancho Seco.
RESEÑA des TOROS. 1. “Don Fede”, n° 101, negro bragado
498 kg (né en août 98). 2. “Macarrón”, n° 194, negro
entrepelado bragado, 484 kg (né en août 98). 3. “Marinero”,
n° 126, cárdeno oscuro, 500 kg (né en mars 98). 4.
“Cadete”, n° 115, negro entrepelado bragado, 512 kg (né
en février 99). 5. “Campanillero”, n° 129, negro, 531 kg.
6. “Vicario”, n° 109, negro bragado meano, 478 kg (né en
février 99).
Feria de Cali (Colombie)
. Vendredi 26 DÉCEMBRE. Plaza de Cañaveralejo. Première
corrida de la 46e édition de la feria de Cali. Temps estival (27
° C) et orageux, avec déluge au cinquième toro. 3/4 entrée
(environ 12500 personnes). Toros d’Ernesto González Caicedo, inégaux en présentation et en jeu (tour de piste au 6e,
“Pascual”) (peu typés, pauvres d’armures, faibles et sans race
les quatre premiers; mieux faits, encastés et de grand jeu les
deux derniers), pour José Pacheco “EL CALIFA”, vert bouteille
et or (ovation et un avis avec applaudissements) Sébastien
CASTELLA, lilas et or (un avis avec ovation et deux oreilles)
Hernán Ocampo “GUERRITA CHICO”, blanc et argent (silence
et deux oreilles).
Président : Francisco Lamus (assisté par Santiago Pimentel).
Le banderillero Ricardo Santana a salué au 3e. El Califa a été
secoué en fin de faena par le 4e, souffrant d’une fissure de
côte et d’un traumatisme au thorax, ainsi que d’hématomes
au visage et à l’oreille gauche. Castella et Guerrita Chico sont
sortis en triomphe par la Porte du Señor de los Cristales. Guerrita Chico invita l’éleveur à partager son tour de piste à la mort
du dernier (exagéré...).
LES MEILLEURS SOUS LE DÉLUGE
Pour cette première corrida de la feria de Cali, seuls
les deux derniers toros d’Ernesto González Caicedo
étaient dans le type Santa Coloma-Buendía qui a fait
la réputation de cet élevage colombien. L’habit fit le
moine, car le comportement des deux derniers n’eut
rien à avoir avec la monotonie des premiers combats.
Sébastien Castella, triomphateur de la précédente édition de la feria de Cali, était attendu avec ferveur. Dès
qu’il ouvrit sa cape jaillirent les olés des tendidos.
Mais lorsqu’il s’apprêtait à affronter le cinquième
exemplaire du jour, les nuages s’ouvrirent et le déluge
tomba sur Cañaveralejo, une plaza qui n’a pas pour
rien la forme d’une coupe de champagne. Imperturbable, Sébastien lia une magnifique faena au centre
d’une piste devenue une véritable lagune, sans le
moindre doute, exprimant avec talent les vertus de
son opposants. L’estocade fut à la hauteur et les deux
oreilles, réclamées par toute la plaza, furent triomphalement promenées par le Biterrois.
Sébastien avait perdu l’oreille du deuxième avec le
descabello, après avoir quelque peu masqué l’insigne
faiblesse et l’insignifiance de son adversaire, surtout
sur la gauche avec quelques naturelles de beau tracé.
La première faena d’El Califa, devant un toro court
et chargeant à mi-hauteur, fut dépourvue d’émotion.
Il se centra mieux devant le quatrième, montrant plus
de rythme à gauche qu’à droite, parvenant notam3
ment à dessiner de bonnes passes circulaires, et fut
pris et secoué en fin de faena. Suivirent de vulgaires
manoletinas et une mise à mort plus longue que prévue le privant de récompense.
Le Colombien Guerrita Chico tua le mauvais troisième d’une vilaine épée dans le gilet. Il affronta le
dernier dans des conditions climatiques qui auraient
dû motiver l’arrêt de la course à la mort du cinquième.
Mais la caste du “santa coloma” motiva le jeune
torero, qui eut de bons passages à la muleta, dans une
ambiance très particulière, toréant avec sincérité et
sérieux. Il fut pris en fin de faena, le toro le cherchant
dans la boue. Une entière dans tout le haut libéra les
vannes présidentielles : tour de piste au toro et deux
oreilles au local de l’étape. Ainsi prit fin cette première corrida de feria.
RESEÑA des TOROS. 1. “Centello”, n° 59, negro mulato, 472
kg. 2. “Florecido”, n° 2, negro, 476 kg. 3. “Leoncito”, n° 17,
negro bragado, 472 kg. 4. “Fumador”, n° 42, negro mulato,
454 kg. 5. “Quemador”, n° 47, cárdeno, 510 kg. 6. “Pascual”, n° 51, cárdeno oscuro, 494 kg.
. Samedi 27 DÉCEMBRE. Deuxième corrida de feria. Ciel
dégagé, soleil radieux (25 °C). 3/4 entrée (13160 spectateurs exactement). Toros colombiens de Juan Bernardo Caycedo, très bien armés, braves au cheval en une pique unique
et donnant en général un bon jeu (tour de piste au 5e, “Navegante”, n° 49, negro listón, 502 kg), pour Manuel CABALLERO, rouge et or (ovation et silence) Diego GONZÁLEZ, rouge
et or (une oreille et deux oreilles) Sébastien CASTELLA, saumon et or (deux oreilles et une oreille).
Président : Francisco Lamus. Les banderilleros Vicente Yestera
et Ricardo Santana ont salué au 4e. Le picador Luis Viloria fut
ovationné au 4e. Sébastien Castella remplaçait El Califa, blessé
hier. Sébastien Castella, Diego González et l’éleveur sont sortis par la Porte du Señor de los Cristales.
CASTELLA-CAÑAVERALEJO
Souffrant de contusions au thorax après été sérieusement secoué hier, El Califa déclara forfait et
demeura au repos dans sa chambre du Royal Pacific. Pour le remplacer, la junte qui dirige la plaza de
Cali porta son choix sur Sébastien Castella. Car Castella est actuellement, et cela dit sans chauvinisme, le
torero qui a le plus de cartel à Cali et qui torée à
Cañaveralejo comme dans sa cour. Ce fut un nouveau
triomphe.
Impeccable les armures des pensionnaires de Juan
Bernardo Caycedo, d’origine Torrestrella : larges,
fines, sauvant un petit squelette. La corrida fut brave
au cheval, maniable ensuite, sans grande classe et
durant plus ou moins.
Caballero eut sans doute le lot le plus éteint. Il y eut
dans ses deux faenas plus de technique que d’émotion : on applaudit à la fin de chaque série mais il n’y
a pas une passe qui suscite le moindre “olé”. Six naturelles au centre furent le meilleur de son premier travail, terminé par trois pinchazos et une estocade profonde. Le quatrième, qui s’abîma d’entrée la corne
gauche en frappant un burladero, fut vite éteint et
Caballero le liquida en deux voyages.
Diego González a prouvé qu’il est l’un des meilleurs
toreros colombiens du moment : classique, toréant
avec élégance et bon goût. Le deuxième poussa jusqu’aux planches le cheval du picador Luisín et permit à Alex Benavides deux excellentes paires de banderilles. Toro plus brave que noble, qui dura peu et
que Diego toréa avec application avant de couper
l’oreille grâce à une excellente estocade. Devant le
beau cinquième, le toro le plus sérieux de la feria à
ce jour, Diego González lia une belle faena classique
et le tua d’une estocade en avant d’effet rapide déclenchant l’enthousiasme.
SEMANA PASADA
Le premier adversaire de Sébastien Castella pesait
un kilo de plus que le poids minimum exigé par le
règlement local - 435 kg - mais arborait un large berceau de cornes. Sébastien en tira d’abord trois véroniques lentes et suaves, terminées par une demie. Le
toro fut peu piqué, et Castella l’aborda sans complexe,
donnant le ton par cinq naturelles en rond. Le reste
de la faena fut du cousu main. Sébastien joua de la
ceinture, s’enroula “Andaluz” autour du corps,
chaque circulaire étant saluée par une clameur. Public
debout, manoletinas pour conclure et une estocade
entière. Deux oreilles et grand succès. Et l’hommage
des vingt-cinq membres de la Peña La Sultana qui ont
pour tradition, lorsqu’ils approuvent le tour de piste
d’un torero, de jeter à l’unisson leur sombrero noir
aux pieds du torero.
Le sixième, accueilli par des véroniques en tablier,
freina dans la cape et fut plus hésitant à s’élancer.
Mais Sébastien était porté vers le succès. Réduisant
les distances, il termina la course par un numéro d’ojedisme comblant les spectateurs. Un pinchazo, une
entière, une autre oreille - la cinquième déjà de sa
feria - et nouvelle sortie à cheval sur la multitude. Aux
hymnes traditionnels, de Colombie puis du Valle de
Cauca, qui inaugurent chaque corrida, il faudra bientôt ajouter la Marseillaise…
RESEÑA des TOROS. 1. “Navideño”, n° 54, negro, 450 kg.
2. “Sevillano”, n° 48, negro listón bragado, 500 kg. 3. “Andaluz”, n° 19, negro, 436 kg. 4. “Escritor”, n° 63, negro, 460
kg. 5. “Navegante”, n° 49, negro listón, 502 kg. 6. “Inspirado”, n° 43, burraco, 516 kg.
. Dimanche 28 DÉCEMBRE. Troisième corrida de feria. Ciel
nuageux puis progressivement dégagé, avec quelques gouttes
de pluie au premier toro. Quasi plein (15421 spectateurs).
Toros colombiens de Puerta de Hierro (propriété d’Eduardo
Estela), bien présentés et de jeu inégal (tour de piste au 3e,
“Pan Bendito”) (nobles les trois premiers; mansos 4e, 5e,
6e; le 7e, pour le rejoneador, se grandit au cours du combat),
pour Victor PUERTO, lilas et or (une oreille et une oreille)
Paquito PERLAZA, vert bouteille et or (ovation et ovation)
Sébastien CASTELLA, bleu roi et or (deux oreilles et une oreille)
le rejoneador Andy CARTAGENA (ovation).
Président : Francisco Lamus. Les banderilleros Jaime Mejía, au
4e, Gustavo García “Jeringa”, au 6e, et Ricardo Santana, au
6e, ont salué. Victor Puerto a dédié le 4e à la reine de la feria,
Adriana Hurtado. Sébastien Castella a été porté en triomphe,
pour la troisième fois en trois jours, par la grande porte du
Señor de los Cristales.
JAMAIS DEUX SANS TROIS…
Troisième corrida de feria, troisième contrat et troisième triomphe pour un imparable Sébastien Castella.
La distribution de trophées fut en ce jour des plus
généreuses et les trophées du dimanche n’avaient pas
la même valeur que ceux du samedi.
La faena la plus importante du jour, Sébastien la réalisa devant le troisième, un toro bien fait, entrant au
pas, auquel il servit des véroniques galbées. Très bien
piqué par Clovis Velázquez, l’animal se déplaça avec
noblesse au dernier tiers. Castella commença sa faena
par cinq droitières et une passe de poitrine liées à
genoux au centre de la piste. Il n’en fallut pas plus
pour déclencher les notes du paso-doble - en l’occurrence “Currito de la Cruz” - et pour donner de la
consistance à une faena typique de la maison, commencée à la longue distance avec calme, lenteur,
temple, sans du rythme, et terminée dans les cornes,
par des pendules au millimètre qui déclenchèrent sur
les gradins le “ay!” puis le “olé”. Une entière en basculant laissa le toro mort sans puntilla et sans ses
oreilles. Le groupe de français drivés par Jean-Fran-
çois Mengelle agitait sa banderole. Le sixième, plus
haut et moins harmonieux dans ses formes, donna très
peu de jeu. Castella n’en perdit pas son aplomb, s’accrocha dans le berceau et tua d’une estocade en toute
règle, même si l’oreille fut davantage discutée.
Victor Puerto coupa une oreille à chaque toro. Il fut
meilleur devant le premier, lors d’une faena inégale
comportant de bons passages, qu’au quatrième, toro
décasté ne permettant guère. Il y eut un incident à la
mort de ce quatrième. Le public insista pour demander cette oreille et le président l’accorda alors que la
dépouille de l’animal venait d’être enlevée. Cela
trompa le “clarinero” qui crut qu’on lui ordonnait de
jouer puis le “torilero” qui ouvrit la porte au toro suivant, ce qui motiva quelques instants de confusion.
Paquito Perlaza fut appliqué et banal devant ses deux
toros. Le meilleur de sa production fut la très bonne
estocade qui en termina avec le cinquième.
En dernier lieu toréa Andy Cartagena, qui cloua deux
javelines sur “Pinocchio”, puis brilla par des poses
de banderilles au violon sur “Esfuerzo” puis “Polvorilla”, mais échoua deux fois lors de la mise à mort
et se contenta d’une ovation.
RESEÑA des TOROS. 1. “Paso fino”, n° 88, negro, 480 kg.
2. “Bienvenido”, n° 158, negro, 510 kg. 3. “Pan bendito”,
n° 151, negro, 500 kg. 4. “Voceador”, n° 166, negro, 528
kg. 5. “Guapo”, n° 76, negro bragado, 470 kg. 6. “Perdigón”, n° 167, negro listón bragado, 510 kg. 7. (rejones)
“Reluciente”, n° 172, cárdeno, 476 kg.
. Lundi 29 DÉCEMBRE. Nocturne. Festival taurin avec picadors. Plein. 4 novillos d’Ernesto González Caicedo, donnant
peu de jeu, et 2 de Salento (2e bis et 5e bis), meilleurs, pour
Manuel CABALLERO (ovation) Diego GONZÁLEZ (deux oreilles)
Víctor PUERTO (silence) José Pacheco “EL CALIFA” (silence)
Sébastien CASTELLA (un avis avec silence) Ramiro CADENA
(silence).
Président : Francisco Lamus. Les banderilleros Raúl Morales et
Calima ont salué au 5e. Diego González est sorti en triomphe.
Le torero colombien a été le seul à obtenir des trophées lors
d’un festival propre mais sans moments intenses.
Castella a bien toréé mais a perdu l’oreille avec l’épée.
. Mardi 30 DÉCEMBRE. Quatrième corrida de feria. Temps
chaud (30 °C). 3/4 entrée (13851 spectateurs). 7 toros
colombiens de Guachicono (propriété de Luis Fernando Castro, d’origine Domecq), bien présentés, correctement armés,
braves au cheval, encastés et mobiles sauf le 1er et le 6e,
mansos, pour Victor PUERTO, turquoise et or (applaudissements et un avis avec silence) Hernán Ruiz “EL GINO”, bleu
pervenche et or (deux avis avec sifflets et deux avis avec
bronca) Serafín MARÍN, blanc et or (une oreille et ovation) le
rejoneador Andy CARTAGENA, en veste lie de vin (ovation).
Président : Francisco Lamus. Le banderillero Gustavo García
“Jeringa” a salué au 6e. Serafín Marín a dédié le 3e à la peña
juvénile Los Erales. Andy Cartagena fêtait son anniversaire.
TORO! TORO!
C’est ce que scandait le public de Cali pendant que
le cinquième exemplaire de Guachicono, “Vendaval”,
brave dans les trois tiers, débordait totalement le
pauvre torero colombien “El Gino”, dont on se
demande ce qui peut justifier son engagement dans
une feria de l’importance de Cali. Ce fut l’image la
plus forte d’une journée au cours de laquelle les toros
prirent le dessus sur les toreros.
El Gino à la dérive, Victor Puerto ne fut guère inspiré
de son côté. Si son premier fut le plus faible et décasté
du lot, il se contenta de fioritures et de toréo superficiel devant le quatrième qu’il tua mal.
Serafín Marín coupa l’oreille du troisième, la seule
du jour, grâce à une bonne estocade, car la faena fut
décidée mais électrique. La mansedumbre du dernier
servit de circonstance atténuante.
4
Cartagena fit une lidia brillante, notamment dans des
poses spectaculaires au violon et une paire de banderilles courtes, mais il échoua lors de la mise à mort,
aussi bien à cheval qu’à pied avec le descabello.
Un geste désagréable du Gino : alors qu’Alex Benavides et Miguel Gómez avaient posé deux bonnes
paires de banderilles au cinquième, leur matador ne
les autorisa pas à saluer et, malgré l’ovation du public,
les deux subalternes demeurèrent à l’abri des planches.
Chez les petits, tout est petit…
RESEÑA des TOROS. 1. “Renaciente”, n° 844, negro, 481
kg. 2. “Maracanazo”, n° 800, negro, 444 kg. 3. “Sol de
los venados”, n° 856, castaño, 486 kg. 4. “Dictador”,
n° 816, negro, 510 kg. 5. “Vendaval”, n° 819, negro, 480
kg. 6. “Ranchero”, n° 799, negro, 484 kg. 7. (rejones)
“Jabalí”, n° 888, negro, 438 kg.
. Mercredi 31 DÉCEMBRE 2003. Cinquième corrida de feria.
Corrida del Toro. Temps chaud. 3/4 entrée (11321 spectateurs). Toros colombiens d’Ambaló, commodes d’armures,
maniables mais manquant de race sauf le 2e et le 6e, braves
(tour de piste au 6e, “Clavelito”), pour Victor PUERTO, tabac
et or (tour de piste après un avis) José Pacheco “EL CALIFA”,
bleu roi et or (silence) Paquito PERLAZA, rouge et or (tour de
piste) Sébastien CASTELLA, céleste et or (une oreille) Hernán
Ocampo “GUERRITA CHICO”, bleuet et or (silence) Serafín
MARÍN, gris perle et or (deux oreilles).
Président : Francisco Lamus. Le 4e toro a sauté dans le callejón, y semant la panique. Serafín Marín est sorti en triomphe.
LA DERNIÈRE ET LES PREMIÈRES
On fête deux fois le Nouvel An à la feria de Cali.
D’abord à l’heure européenne - 18 heures locale - et
il est toujours amusant de voir tous les “taurinos”
présents, alors que la corrida n’est pas finie, s’embrasser et tenter, par tous les moyens, sur leur portable de joindre leur famille. Puis à l’heure normale,
minuit, alors que la foule a quitté depuis longtemps
les travées de Cañaveralejo.
En se référant à l’heure européenne, c’est Sébastien
Castella qui a coupé la dernière oreille de 2003 et
Serafín Marín qui a toréé, puis triomphé, du premier
toro de 2004, obtenant les deux premières oreilles de
2004.
Paquito Perlaza aurait également pu se joindre à eux
sur le rang des lauréats s’il avait mieux parachevé
par l’épée une faena liée avec temple et bon goût
devant le meilleur toro de la soirée, qui se déplaçait
de loin avec classe et mobilité. Perlaza a écrit une
belle lettre mais a oublié de la signer.
Castella commença sa faena à genoux, au centre de
la piste, et captiva avec lenteur et douceur la charge
molle d’un animal noble mais sans race. Il enfonça
l’épée au deuxième essai et reçut un nouveau cartilage, le neuvième de sa feria…
La meilleure faena de la soirée a été l’œuvre Serafín
Marín devant le premier toro de 2004, auquel il servit de splendides naturelles, bien citées, conduites et
toréées. Une estocade entière, légèrement déplacée,
lui ouvrit les portes du triomphe et de la nouvelle année.
RESEÑA des TOROS. 1. “Jurista”, n° 70, negro, 485 kg. 2.
“Aladino”, n° 78, castaño, 450 kg. 3. “Sevillano”, n° 593,
negro, 450 kg. 4. “Gallardo”, n° 66, negro listón, 468 kg.
5. “Caucanol”, n° 586, 450 kg. 6. “Clavelito”, n° 73, negro
meano girón axiblanco, 444 kg.
. Jeudi 1er JANVIER 2004. Sixième corrida de feria. Temps
chaud. 2/3 entrée (10737 spectateurs). Toros colombiens
de Paispamba (d’origine Torrestrella), très bien présentés,
fades et maniables, pour Paquito PERLAZA, canari et or souligné de noir (une oreille et silence) Ramiro CADENA, vert pomme
et or (silence et ovation) le rejoneador Fernando LÓPEZ (silence
et bronca).
Président : Juan Gabriel Rojas. Le banderillero Ricardo San-
SEMANA PASADA
tana a salué au 5e. Le cheval “Conde”, du rejoneador Fernando López, a été sérieusement blessé par le 6e au moment
de la mise à mort.
Cette première corrida de l’année ne laissera pas un grand
souvenir.
Paquito Perlaza fit une jolie faena devant le premier toro et
coupa la seule oreille malgré une épée basse. Il ne put rien
tirer du quatrième.
Ramiro Cadena eut de bons détails, des débuts de faena bien
rythmées, mais ne sut conclure.
Le rejoneador colombien Fernando López fut lamentable.
Un nouveau président occupait le balcon technique.
RESEÑA des TOROS. 1. “Pajudo”, n° 6, negro, 516 kg. 2.
“Jamoncito”, n° 24, 464 kg. 3. (rejones) “Pastor”, n° 16,
520 kg. 4. “Banderín”, n° 40, 474 kg. 5. “Pamplinas”,
n° 19, 484 kg. 6. (rejones) “Pamplonica”, n° 31, 520 kg.
. Vendredi 2 JANVIER. Septième et dernière corrida de feria.
Temps chaud (31 °C), vent parfois gênant. Plein (16157 spectateurs, une centaine de billets restant à vendre). Toros colombiens d’Alhama (propriété de Venus de Castro), bas, bien
armés et difficiles en général, pour César RINCÓN, pêche et
or (un avis avec silence, une oreille et un avis avec division)
Manuel CABALLERO, tabac et or (un avis avec silence, ovation
et un avis avec sifflets).
Président : Francisco Lamus. Sobresaliente : Edwin Salazar
(vert bouteille et or). Le banderillero Gustavo García “Jeringa”
a salué au 5e. Manuel Caballero fut touché à la cuisse droite
en toréant le 4e, souffrant d’une forte contracture musculaire.
DÉCEVANT FINAL
Il y avait une grande ambiance pour le retour à Cali
de César Rincón. Ce “mano a mano” entre toreros
de la Casa Lozano était attendu avec ferveur. Malgré
l’oreille coupée par César au troisième, le public est
sorti déçu.
Les toros d’Alhama ont été plus difficiles que prévu.
Le premier, bas mais très bien armé, se laissa piquer
sans grande force mais se désintéressa ensuite des
leurres. Rincón lui laissa du temps, de l’espace mais
l’animal ne participa guère au combat. L’épée vola
lors du premier pinchazo, avant que le vétéran maestro ne glisse une épée habile en avant.
On retrouva César face au troisième, piqué en deux
rencontres par Luisín, encasté, qu’il fallait consentir.
Sans parvenir à de la qualité artistique, Rincón s’accrocha et anima la bagarre, soumettant de la ceinture
et du poignet la fougue de son adversaire. Une épée,
complétée d’un descabello, fit tomber la seule oreille
du jour.
Le cinquième s’avéra manso au dernier tiers, passa
tête haute avant de fuir les cites. La faena tourna court
et il fallut à Rincón trois voyages avec l’épée pour en
venir à bout.
Manuel Caballero, par sa technique froide et calculatrice, tempéra la violence du deuxième et tira
quelques séries valables du côté gauche. Il le tua en
deux temps.
Le quatrième, brave au cheval, mobile et encasté au
dernier tiers, vendit chèrement sa peau. Caballero
parvint à l’embarquer à droite mais fut bousculé et
touché à la cuisse, le costume étant déchiré, sans coup
de corne apparent. Il porta une défectueuse épée de
gendarme, puis une lame profonde définitive.
Avec le sixième, âpre et de demi charge, il n’y eut point
de faena et Caballero liquida péniblement ce dernier
rebelle. La feria se termine sans apothéose.
RESEÑA des TOROS. 1. “Lingotazo”, n° 795, negro, 444 kg.
2. “Pan de azucar”, n° 803, burraco, 458 kg. 3. “Cherezado”, n° 858, burraco, 452 kg. 4. “Piel roja”, n° 846,
sardo, 446 kg. 5. “Buena estampa”, n° 836, castaño oscuro,
436 kg. 6. “Negro josé”, n° 818, negro, 480 kg.
TROPHÉES DE LA FERIA
Triomphateur (Señor de los Cristales) : Sébastien Castella.
Meilleure faena : Diego González.
Meilleur toro : “Maracanazo”, de Guachicono, combattu le
30 janvier par El Gino.
Meilleur lot de toros : Juan Bernardo Caycedo.
. Samedi 3 JANVIER. Corrida à cheval (hors feria). Chaleur.
1/4 entrée (4025 spectateurs). 3 toros de Puerta de Hierro
(1er, 2e, 3e), maniables, 1 de Salento (4e bis), 1 d’Alhama
(5e) et 1 de Guachicono (6e), bons (tours de piste au 4e,
“Joyero”; au 5e; et au 6e, “Guajiro”), pour Fernando LÓPEZ
(un avis avec ovation, une oreille et deux oreilles) Andy CARTAGENA (une oreille, deux oreilles et deux oreilles).
Les deux rejoneadors sont sortis en triomphe.
L’ordre d’ancienneté ne fut pas respecté. Bien que plus ancien
d’alternative, Andy Cartagena refusa de passer en première
position.
Le toro de Salento remplaça le quatrième, titulaire, d’Alhama,
paralysé après la première javeline.
Carthagène des Indes
(Colombie)
. Vendredi 2 JANVIER. Nocturne. Novillos colombiens de La
Gloria, donnant peu de jeu sauf le dernier, pour la rejoneador
Maria Alma VALENCIA (sifflets) Roberto Rivera “RIVERITA”
(silence et silence) Juan VALENCIA (silence et silence) Héctor
VERGARA (ovation et deux oreilles).
Autres corridas
au Mexique
. CHILPANCINGO (état de Guerrero). 25 décembre. Plein.
2 toros de Refugio Peña pour le rejoneador Pablo Hermoso de
Mendoza (deux oreilles et queue et une oreille). 4 toros de
San Francisco de Asís, inégaux, pour Guillermo González “Chilolo” (deux oreilles et tour de piste) Juan Salvador (une oreille
et ovation).
. QUERETARO. 25 décembre. 2/3 entrée. Un toro de Manolo
Martínez pour le rejoneador Eduardo Cuevas (ovation) Miguel
Espinosa “Armillita Chico” (sifflets et blessure) Jorge Gutiérrez (ovation et deux oreilles) José María Luévano (une oreille
et silence). Armillita fut pris en toréant le 4e, recevant un coup
de corne à la cuisse droite comprenant deux trajectoires de
10 cm et 15 cm sans dégâts importants.
. DURANGO. 1er janvier. 3/4 entrée. Toros de San Antonio
de Triana, inégaux, pour El Conde (silence et ovation) Guillermo
González “Chilolo” (une oreille et une oreille) Fernando Ochoa
(deux oreilles et tour de piste).
. JALPA. 1er janvier. Quasi plein. Toros de Corlomé, maniables,
pour Rafael Ortega (silence et deux oreilles et queue) Leonardo Benítez (ovation et une oreille) Federico Pizarro (silence
et une oreille).
. PUEBLA. 1er janvier. 2/3 entrée. Toros de Reyes Huerta,
bons (arrastre lent au 1er et au 5e), pour Mariano Ramos
(deux oreilles et silence) Alberto Ortega (ovation et deux
oreilles et queue) Luis Ricardo “Pasión Gitana” (un avis avec
sifflets et silence).
. SAN LUIS POTOSÍ. 1er janvier. 1/2 entrée. Toros d’Espiritu Santo, inégalement présentés et maniables, pour Jerónimo (ovation et silence) Ignacio Garibay (une oreille et ovation) Alejandro Martínez Vertiz (ovation et silence).
. TLATENANGO (état de Zacatecas). 1er janvier. Plein. Toros
de Manolo Espinosa, maniables, pour Jorge Gutiérrez (une
oreille et deux oreilles et queue) Carlos Rondero (une oreille
et tour de piste) Fabián Barba (une oreille et deux oreilles).
Au Pérou
. TRUJILLO. 21 décembre. Toros de Montecarmelo pour Lima
de Estepona (une oreille et ovation) Alejandro González (une
oreille et ovation) Julio César Alvarado “Belmontito”, qui prenait l’alternative (tour de piste et ovation).
CES AMIS QUI NOUS QUITTENT
L’adieu à Tatoua
Jean-François Ponsa n’est plus. Ses nombreux amis l’appelaient familièrement “Tatoua”.
Le 7 décembre dernier, en rentrant de la chasse, il a été pris
d’un premier malaise à son domicile de Miramont, tout près
de Geaune et de Garlin, où il avait l’habitude de recevoir les
gens qu’il aimait et qui venaient partager les bons moments
de l’amitié. Quelques instants plus tard, il s’est écroulé une
deuxième fois. Définitivement. Au pied de sa femme et devant
ses copains.
Tatoua a bien vécu, mais il est parti trop tôt et va faire cruellement défaut aux abords des arènes d’Aquitaine. Avec ses amis
Benoît Dauga, Claude Martel et le regretté André Magre, entre
autres, ils formaient un groupe haut en couleurs et en décibels,
multipliant les projets, les aventures et les enthousiasmes.
Il était depuis toujours un fidèle abonné de Semana Grande.
Il aimait les toros, la chasse, le rugby, les repas entre amis.
Ses cendres ont été dispersées au pied de sa palombière. Adieu
Tatoua, ceux qui t’ont aimé te saluent.
M.L.
À LA TÉLÉVISION
. SUR FRANCE 3 AQUITAINE… Le magazine “Tercios”, de Jean-Michel Mariou et Zocato,
est diffusé tous les dimanches à 13h30.
Prochaine émission du 11 janvier 2004 : un dimanche d’automne dans la forêt de Pissos,
au cœur des Landes, réunit Francis Marmande et Julien Lescarret. À Rion des Landes sur l’aérodrome du village, les meilleurs cavaliers andalous, réunis par Julian Lopez, El Juli, proposent à l’aficion française, pour la première fois, une démonstration de “ Acoso y derribo “…
. SUR FRANCE 3 SUD… Le prochain numéro de “Face au Toril” sera diffusé le samedi
17 janvier à 16 heures 30. On y reverra des images de la corrida du 16 août 2003 à Béziers
(neuf oreilles), de la corrida-concours d’Arles et des images d’archives sur Paquirri.
. SUR GALAVISIÓN (chaîne mexicaine, canal 303 de Digital Plus)… Retransmission en différé des corridas de la temporada 2003-2004 aux arènes de Mexico, tous les dimanches à
partir de 16 heures.
5
NOTES DE LECTURE
Un beau dictionnaire
des toreros français
L’Union des Bibliophiles Taurins de France, dans la lignée de
la qualité et du sérieux de ses éditions, a entrepris il y a deux
ans une œuvre importante qui vient de voir le jour : “le dictionnaire des toreros français”.
En 1979, la même entité avait publié, sous quatre signatures,
“Toreros français d’hier et d’aujourd’hui”, qui était l’ouvrage
de référence incontournable. Les quelques petits défauts du
premier ouvrage ont été corrigés - notamment plus de sérieux
dans le critère de sélection - et l’actualisation n’est pas un vain
mot, car en vingt ans, le nombre des toreros français a triplé.
Marc Thorel a donc mis au travail son équipe de chercheurs et
voici ce bel ouvrage, lequel, s’il ne peut être exhaustif, tâche
impossible, constituera pour les historiens futurs une base solide
et pour les aficionados une pièce indispensable dans leur bibliothèque. Un travail colossal.
Si l’on en croit le prologue de Pierre Dupuy, le premier torero
français s’étant produit à Séville autour de 1770 aurait été
un Aveyronnais : Marcel Aimar, originaire de Rodez.
On retrouve ensuite la plupart des biographies publiées dans
l’édition de 1979, sous la signature de Jean-Louis Lopez - qui
a écrit à lui seul une grande partie du livre - de Dupuy et de
deux critiques disparus, Pierre Mialane et Luis de la Cruz.
Les biographies plus récentes ont été rédigées par Rolland
Agnel, Patrick Colléoni, Miguel Darrieumerlou, Jean-Pierre Fabaron, Jacques Garcin, Marie-Claire Bonnaure, Jacques Dalquier,
Jacques Lanfranchi, Jean-Louis Rouyre et bien sûr Marc Thorel.
La seule critique qui peut être adressée à ce type d’ouvrage
est le critère de choix au moment d’inclure certaines biographies et d’en exclure d’autres. À titre d’exemple, s’il a été
judicieux de parler de Charly Forgues qui, avant d’être le grand
directeur d’arènes que l’on sait, a toréé sans picadors dans le
nord de l’Espagne, il est dommage de ne pas parler de Loulou Lamarque, qui a été le premier torero bayonnais de l’après
guerre et qui a même toréé dans les arènes du Chofre, de
Saint Sébastien, en 1947. Nous aurons l’occasion, dans de
prochains numéros, d’évoquer les rejoneadors de l’époque
héroïque qui n’y trouvent pas leur place, comme Roger Cantaloup (qui toréa avec Cagancho), Jean Darboux (dit Mingaou,
ou encore Carlos de Guzmán), André Soler (grand razeteur
qui toréa à cheval), mais aussi Jean-Louis Barraquand, Lucien
Cartier, etc. On sera plus surpris de ne pas trouver Ghislaine
Vauterot, qui a pas mal toréé en Espagne au début des années
90 sous le nom de “Loria Manuel” et dont la biographie figure
dans le dernier tome du Cossío, ou des rejoneadors récents
comme Lucie Brossette, Olivier Bruzi, Caroline Calvet... Ou
encore Jean-Paul Nespo, qui débuta tant bien que mal avec
picadors en 1989 à Beaucaire…
Mais comme je le dis, être exhaustif était impossible. Les
auteurs l’ont fort bien compris et ont même laissé, à la fin,
quelques pages blanches pour les notes personnelles, en sachant
bien qu’il faudra perpétuellement le corriger, le compléter et
l’actualiser. L’histoire des toreros français est en marche. Et ce
livre est rigoureusement indispensable.
“DICTIONNAIRE BIOGRAPHIQUE DES TOREROS FRANÇAIS”,
sous la direction de Marc Thorel. Édité par l’Union des Bibliophiles Taurins de France. Couverture couleur, 400 pages sur
papier glacé, nombreuses illustrations en noir et blanc. Prix :
38 €.
La grande saison
L’écrivain espagnol Fernando Quiñones est décédé le
17 novembre 1998. Peu avant sa mort, il a laissé un recueil
de nouvelles taurines sous le titre de la “Gran temporada”.
Les éditions Verdier, que dirige Jean-Michel Mariou, viennent
d’en publier une traduction sous le titre “La grande saison”.
C’est un ouvrage original, de fiction, qui s’intéresse particulièrement aux destins de l’ombre de la Fiesta, évoquant “la
magie unique du monde des toros qui brille aussi sûrement
dans la passion des humbles, dans les rêves défaits de tous
ceux que l’arène a cabossés…”
C’est le dixième livre de la collection Faenas, qui a connu des
pièces de grande qualité, signées par Alain Montcouquiol
(recouvre-le de lumière), Jacques Durand, Francis Marmande,
mais aussi des traductions de textes de Luis Miguel Dominguín, Camilo José Cela ou Manuel Chaves Nogales.
Né en 1930 à Chiclana, Fernando Quiñones est un grand écrivain espagnol. Son pouvoir narratif et son lyrisme furent sans
précédent dans l’Espagne de l’après-guerre. Il s’essaya également au journalisme et fut un flamencologue distingué. Il
était jusqu’à présent méconnu en France. Cette lacune semble
comblée.
“LA GRANDE SAISON”, par Fernando Quiñones. Traduit de
l’espagnol par Philippe Bataillon. 246 pages, 14,80 €. Éditions Verdier (11220 Lagrasse - tel : 04.68.24.05.75 - web :
www. editions-verdier. fr).
À L’AFFICHE
JANVIER 2004
8. MANIZALES. (festival) 6 Dos Gutiérrez. César Camacho, Sebastián Vargas, Víctor Puerto, Uceda Leal, Miguel
Abellán, Sébastien Castella? 9. MANIZALES. 6 Juan Bernardo Caycedo. Paco Perlaza, Sébastien Castella, Matías
Tejela. 10. DUITAMA (Colombie). 6 Vistahermosa. Diego
González, Paquito Perlaza, Manolo Valencia. 10. MANIZALES. 6 Alhama. Pepe Manrique, Víctor Puerto, Miguel
Abellán. 11. DUITAMA. 6 El Paraíso. Víctor Puerto, Sébastien Castella, Manuel Libardo. 11. MANIZALES. 6 Ernesto
Gutiérrez. César Rincón, Manuel Caballero, Cristián Restrepo
(alternative). 11. POPAYÁN (Colombie). 6 Salento. Fernando López (rej), Andy Cartagena (rej), El Gino, Paco Perlaza. 12. DUITAMA. 6 Las Ventas del Espiritú Santo. César
Rincón, Manuel Caballero (mano a mano). 15. MOROLEÓN
(Mexique). 6 Los Encinos. P. Hermoso de Mendoza (rej),
José Luis Angelino, Alejandro Amaya. 16. MOROLEÓN.
6 Fernando de la Mora. Zotoluco, Jerónimo, Ignacio Garibay. 17. ARMENIA (Colombie). 6 Dos Gutiérrez. Sebastián Vargas, Paco Perlaza, Sébastien Castella. 18. AGUAZUL (Colombie). 6 Las Ventas del Espiritú Santo. Victor
Manuel Blázquez, Juan Pablo, Cristóbal Pardo. 18. ARMENIA. 6 Ernesto Gutiérrez. César Rincón, Manuel Caballero
(mano a mano). 18. BOGOTÁ (Colombie). 6 Guachicono.
Andy Cartagena (rej), Diego González, Serafín Marín. 18.
MOROLEÓN. Concours (Ppe Garfias, San José, La Paz, San
Juan Pan de Arriba, Los Encinos, Santa María Xalpa). César
Castañeda, Christian Aparicio, Paco Muñoz, Fabián Barba,
Victor Martínez, Juan Vela. 20. SAN CRISTÓBAL (Venezuela). (nov) 6 Bellavista. Rafael Orellano, Pedro Fortoul,
Fernando Cruz. 21. SAN CRISTÓBAL. 6 Rancho Grande.
Luis Miguel Encabo, El Fandi, Maravilla. 22. SAN
CRISTÓBAL. 7 El Laurel. Luis Augusto Rodríguez (rej),
Eduardo Dávila Miura, Serafín Marín, Rubén Dario. 23. SAN
CRISTÓBAL. 6 Rancho Grande. César Rincón, Vicente Barrera, El Pino. 24. SAN CRISTÓBAL. 7 El Laurel. José Luis
Rodríguez (rej), Fernando Robleño, Paquito Perlaza, César
Vanegas. 25. BOGOTÁ. 6 Juan Bernardo Caycedo. El Juli,
Paco Perlaza, Matías Tejela. 25. SAN CRISTÓBAL. 6 El
Capiro. César Rincón, El Fandi, Álvaro de la Fuente.
FÉVRIER 2004
1. BOGOTÁ. 6 Achury Viejo. Enrique Ponce, Manzanares,
Manuel Libardo. 1. SAMADET (Landes) (nov) (16 h)
6 Capea. Manuel Escribano, Antonio Caro Gil, Alejandro
Talavante. 6. VALDEMORILLO (Madrid). (nov) 6 Nazario
Ibáñez. Fernando Cruz, Antonio Caro Gil, Rafael Ayuso. 7.
6
MEDELLÍN (Colombie). 6 Las Ventas del Espiritú Santo.
César Rincón, Finito de Córdoba, Manuel Caballero. 7. VALDEMORILLO. 6 Antonio San Román. L.F.Esplá, Luis Miguel
Encabo, Iván García. 8. BOGOTÁ. 6 Vistahermosa. Uceda
Leal, Sébastien Castella, Manuel Libardo. 8. VALDEMORILLO. 6 Osborne. Juan Diego, Fernando Robleño, Julio
Pedro Saavedra. 14. CARACAS (Venezuela). 6 El Paraíso.
Marco Antonio Girón, Javier Conde, Jerónimo. 14.
MEDELLÍN. 6 La Carolina. Manuel Caballero, Víctor Puerto,
Christian Restrepo. 15. BOGOTÁ. (rej) 6 Orbes. Andy Cartagena, Martín González Porras, Juan Rafael Restrepo (alternative). 15. CARACAS. 6 La Cruz de Hierro. Marí Paz Vega,
Otto Rodríguez, El Fandi. 15. MEDELLÍN. (nov) 6 Achury
Viejo. Andrés de los Rios, Juan Pablo Pérez, Hector José.
20. MEDELLÍN. (nocturne) (festival) 6 La Carolina. César
Rincón, Finito, M. Caballero, V. Puerto, Uceda Leal, Sébastien Castella. 20. MÉRIDA (Venezuela). 6 Ernesto Gutiérrez. El Cordobés, El Fandi, Leonardo Rivera. 21. CORDOUE.
(festival) Enrique Ponce, Jesulín, J. Conde, Rivera Ordóñez,
Sébastien Castella, José Luis Torres. 21. MEDELLÍN. 6 Agua
Luna. César Camacho, Finito de Córdoba, Uceda Leal. 21.
MÉRIDA (Venezuela). (rej) 6 El Capiro. Martín González
Porras, Juan Rafael Restrepo, José Luis Rodríguez, Luis
Augusto Rodríguez. 22. ARLES. (14h30) Festival avec
À L’AFFICHE
Manzanares, Paco Ojeda, Espartaco, Juan Bautista et
d’autres. 22. BOGOTÁ. 6 El Paraíso. Finito de Córdoba,
César Jiménez, Ramsés. 22. MEDELLÍN. 6 Garzón Hermanos. César Rincón, Pepe Manrique, Víctor Puerto. 22.
MÉRIDA (Venezuela). 7 Fuentelapeña. Javier Rodríguez
(rej), Marí Paz Vega, Paquito Perlaza, César Vanegas. 23.
MÉRIDA (Venezuela). 6 Rancho Grande. Leonardo Benítez, Javier Conde, Antonio Barrera. 24. MÉRIDA (Venezuela). 6 La Cruz de Hierro. Óscar Higares, Otto Rodríguez,
Serafín Marín. 27. NÎMES. (21h30) 6 Jandilla. Enrique
Ponce, Javier Conde, Juan Diego. 28. ECIJA (Séville).
6 Núñez del Cuvillo. Jesulín de Ubrique, Manuel Díaz “El
Cordobés”, Morante de la Puebla. 28. MEDELLÍN. 6 Ernesto
Gutiérrez. Uceda Leal, Sébastien Castella, Manuel Libardo.
28. NÎMES. (16h30) 6 Fuente Ymbro. Finito de Córdoba,
Francisco Rivera Ordóñez, El Juli. 28. PUERTO DE SANTA
MARÍA. 6 José Luis Pereda. Javier Conde, Manzanares, X.
29. NÎMES. (16 h 30) 6 Baltasar Ibán. César Rincón,
Manuel Caballero, Matías Tejela. 29. NÎMES. (11h) (festival) Litri, Rafael Camino, Jesulín de Ubrique, César Jiménez, Salvador Vega, Julien Lescarret.
MAI 2004
8. MONT DE MARSAN. 6 Victorino Martín. Fernández Meca
(seul). 9. PALAVAS. (mixte) 6 Núñez del Cuvillo. Manuel
Benítez “El Cordobés”, Julio Benítez (mano a mano).
ÉCHOS DU CALLEJÓN
. La santé de Castella
Sérieusement blessé à la jambe droite le 3 janvier à
Carthagène des Indes, Sébastien Castella a été opéré à
l’infirmerie avant d’être transporté à l’hôpital Bocagrande.
Les examens radiologiques n’ont détecté aucune lésion au
niveau des cervicales.
Si les médecins ont conseillé quinze jours de repos au
jeune torero biterrois, Sébastien espère toréer cette
semaine les deux contrats - un festival et une corrida - qu’il
a signé à Manizales.
. La malchance de Campuzano
José Antonio Campuzano avait reçu le 5 janvier 1974 à
Carthagène des Indes l’un des premiers coups de corne de
sa carrière.
Trente ans plus tard, alors qu’il n’était aux arènes qu’en
civil et en conseiller artistique, il a été à nouveau
sérieusement blessé dans ces mêmes arènes.
. Roberto Domínguez,
apoderado d’El Juli
Le matador retiré Roberto Domínguez est le nouvel
apoderado de Julián López “El Juli”. Les deux toreros ont
annoncé officiellement leur accord le 26 décembre.
Roberto place davantage son rôle comme soutien moral et
administrateur du torero que comme conseiller technique,
car, comme il l’a déclaré le soir même, “je ne me sens pas
le droit de conseiller un toréo particulier à un torero de la
dimension du Juli”.
. Ouverture à Samadet
concocté un cartel très intéressant : six novillos de Pedro y
Verónica Gutiérrez Lorenzo (Niño de la Capea) pour
Manuel Escribano, Antonio Caro Gil et Alejandro Talavante.
Le paséo aura lieu à 16 heures.
À cette occasion, Manuel Escribano, qui s’était présenté en
Europe avec picadors dans ces mêmes arènes il y a deux
ans, fera ses adieux comme novillero avant une prochaine
alternative. Alejandro Talavante, souvent vu dans cette
région sans picadors en 2003, y fera ses débuts avec
picadors, dirigé désormais par les frères Carreño.
La veille, le samedi 31 janvier à 16 heures 30, aura lieu
une course landaise avec la Ganaderia Armagnacaise qui
présentera sa cuadrilla 2004.
. Cartels de Valdemorillo
Le nouveau directeur des arènes de Valdemorillo (Madrid)
a annoncé les cartels de la traditionnelle feria de San Blas,
ouverture officielle de la temporada en Espagne, qui aura
lieu du 4 au 8 février.
Le 4 FÉVRIER, novillada sans picadors avec des erales de
Jarablanca pour Daniel Morales (de Cáceres), Jorge
Jiménez (de Colmenar Viejo), Álvaro Justo (de Madrid),
Julián Simón (de Madrid), Curro Sierra (de Séville) et
Sandra Moscoso (de Jerez). L’entrée pour ce spectacle est
gratuite.
Le 6, novillos de Nazario Ibáñez pour Fernando Cruz,
Antonio Caro Gil et Rafael Ayuso.
Le 7, toros d’Antonio San Román pour Luis Francisco Esplá,
Luis Miguel Encabo et Iván García.
Le 8, toros de José Luis Osborne pour Juan Diego,
Fernando Robleño et Julio Pedro Saavedra.
. Rafael Cañada, banderillero
Le matador français Rafael Cañada change l’or pour
l’argent et décide de devenir banderillero. Après avoir pris
une honorable alternative en 2000, Rafael avait toréé
quelques corridas, ses deux dernières sorties étant comme
sobresaliente à Dax et à Lima. Nous lui souhaitons
beaucoup de réussite dans cette nouvelle voie.
. Curro Caro prend la distance
Curro Caro se sépare de l’entreprise des frères Jalabert à
laquelle il collaborait comme conseiller technique depuis
1999.
. Le Cordobés à Arles
Manuel Benítez “El Cordobés” participera au festival de
solidarité organisé à Arles le 22 février.
Ce festival change d’horaire et commencera finalement à
14 heures 30.
Comme cela est devenu traditionnel, la temporada
française 2004 s’ouvrira le dimanche 1er février dans les
arènes couvertes de Samadet (Landes) par une novillada
avec picadors.
Pour cette date, l’empresa Eurosud et Francis Andreu ont
. Bienvenida et Espartaco
distingués
Les matadors retirés Angel Luis Bienvenida et Juan Antonio
Ruiz “Espartaco” se sont vus attribuer la médaille d’or des
Beaux-Arts espagnols.
7
. Caldas et Cañas à Jaén
L’empresa Taurotoro, dirigée par José María González de
Caldas et Jesús Cañas, ajoute une nouvelle plaza à son
petit empire en remportant l’appel d’offres pour la direction
des arènes de Jaén, menées jusqu’à présent par Paco
Dorado. Caldas et Cañas ont signé un contrat de quatre ans
avec éventuelle prolongation.
. Corrida du jour d’Andalousie
Le 28 février, jour de l’Andalousie, aura lieu une corrida au
Puerto de Santa María qui sera télévisée en direct par
Canal Sur. Au programme, un trio d’artistes avec Javier
Conde, Manzanares et un troisième devant des toros de
José Luis Pereda.
. Mercato taurin
Le torero de Murcie, Alfonso Romero, sera désormais dirigé
par Antonio Rodenas.
Le novillero Roberto Carlos, après avoir rompu ses relations
professionnelles avec Manolo Martín, sera désormais dirigé
par le matador retiré Manuel Blázquez et par Salvador
Angel. Tomás Campuzano dirigera désormais la carrière de
José Luis Moreno.
. Une rue pour Curro Romero
Une rue portera le nom de Curro Romero à Roquetas de
Mar (province d’Almería). C’est la rue qui relie les arènes à
l’hôtel Las Salinas. Elle sera inaugurée le 10 janvier.
. Canal Sur
En 2003, la chaîne de télévision andalouse Canal Sur
(relayée sur le satellite sous le nom d’Andalucía TV) a
diffusé un total de 37 spectacles taurins.
Le programme hebdomadaire “El Toreo” reviendra à
l’antenne à la fin du mois de janvier.
. Prévisions pour Digital Plus
À priori, même si des changements sont toujours possibles
et que rien n’est encore officiel, la programmation taurine
du bouquet numérique espagnol Digital Plus pour 2004 se
centrera comme l’an dernier autour des ferias de Madrid :
feria de San Isidro; novilladas nocturnes estivales; et feria
d’automne.
. Quelques dates pour 2004
Quelques événements extra-taurins peuvent perturber la
célébration de spectacles taurins en 2004 en France et en
Espagne.
En mars (date non encore fixée), élections générales en
Espagne.
Dimanche 21 et 28 mars : élections régionales.
Dimanche 13 juin : élections européennes/Football-euro :
France-Angleterre (20h45).
Dimanche 20 juin : Football (euro) : Espagne-Portugal
(20h45)
Vendredi 25 juin : Football (euro) : Quart de finale
intéressant le groupe de la France (20h45)
ÉCHOS DU CALLEJÓN
Dimanche 4 juillet : Football (euro) : finale (20h45)
. L’ambassadeur aficionado
Bruno Delaye, ancien ambassadeur de France au Mexique,
grand aficionado, a pris son nouveau poste d’ambassadeur
de France en Grèce, à Athènes. L’un de ses premiers
réflexes a été de s’abonner à Semana Grande.
Enhorabuena.
. Conférences de Jean-Michel
Gouffrant
Le docteur Jean-Michel Gouffrant reprend son cycle de
conférences d’hiver sur la chirurgie taurine. Après
Bordeaux, Dax et Biarritz, il a clôturé les festivités du
centenaire des arènes de Tolosa. À cette conférence étaient
invités l’équipe chirurgicale de Pamplona, de Tolosa et des
petites arènes de Navarre, sous la houlette d’Antxón
Elosegui, avec les édiles du coin.
Le docteur Gouffrant est ensuite attendu à Anglet,
Bordeaux, Roquefort, Mont de Marsan, avant de participer
à Pamplona à une table ronde lors des journées de
l’université de Navarre en février. Siègeront avec lui Ramón
Vila (des arènes de Séville), Maximo García Padrós (de
Madrid) et Ignacio Pérez Cabañas (de Pamplona).
Outre cette conférence sur les blessures de toreros, JeanMichel est en train de mettre au point une autre conférence
intitulée “promenades taurines” faite d’anecdotes, de
résultats de recherche, et d’histoires particulières. Par pure
afición.
nom, achetant en 1939 des produits d’origine Pedrajas et
accédant à la renommée après une fameuse novillada
combattue en 1943 à Séville.
. Lettre morte pour Lebrija
Le tribunal supérieur de Séville a rejeté la plainte de José
Muñoz “Lebrija”, qui était jusqu’en 2002 le puntillero
officiel des arènes de la Real Maestranza de Séville et dont
l’empresa Pagés s’est séparé.
José Muñoz Falcón “Lebrija” était le puntillero de la
Maestranza depuis 1965.
. Mort de Manuel Vidal
Le journaliste et écrivain Manuel Vidal est décédé le
22 décembre des suites d’une longue et pénible maladie.
Originaire de Sanlúcar de Barrameda, il se fit connaître à la
fin des années 70, en animant des programmes
radiophoniques dans un style moderne et original en
compagnie de Carlos de Rojas, également disparu. Il
dirigea ensuite les programmes taurins de Canal Sur et fut
le réalisateur d’une très belle série de documentaires. Il
avait 58 ans.
. Castella au festival de Cordoue
. Peña Querencia Médoc
La peña Querencia Médoc, de Blanquefort, près de
Bordeaux, recevra le 15 janvier, à partir de 19 heures 30,
au Maurian (rue Maurian à Blanquefort) le journaliste
François Baju, auteur du polar taurin “Noir de toro”. Il y
sera question de campo, de tientas et...de polar. Contact
0556350111.
. Semana Grande en espagnol
Semana Grande a donc sorti son troisième numéro en
version espagnole. Certains abonnés ont été étonné d’en
recevoir deux exemplaires. Ils peuvent les conserver ou les
confier à des amis.
Il n’existe pas de version française de ces numéros,
spécialement édités pour l’Espagne et offert, par la même
occasion, à nos abonnés français.
. Liste internet
La liste internet, réservée aux abonnés de Semana Grande,
fonctionne été comme hiver. Nos abonnés internautes ont
pu recevoir dans leur boîte à lettres les comptes rendus des
ferias colombiennes jour après jour.
Pour s’y inscrire, il suffit d’envoyer un mail avec nom et
adresse de l’abonné à :
marc. lavie@wanadoo. fr
. Augmentation de l’abonnement
Depuis le 1er janvier 2004, l’abonnement à Semana
Grande pour un an (52 numéros) est fixé à 57 euros.
Nous remercions nos lecteurs de leur compréhension.
. Conférence au Houga
. Réapparition de Manzanares
Le 6 février au Houga (Gers), la Peña La Suerte organise,
avec d’autres clubs taurins du Gers, une soirée sur le thème
des subalternes avec José Caparros, l’entraîneur Eric
Merville (course landaise) et le tourneur Luc Jeanjean
(course camarguaise). Le débat sera animé par Michel
Douroux. Il sera enrichi de courtes séquences vidéo. Le
débat commencera à 21 heures, avec un dîner amical.
Inscriptions au 05.62.08.90.84.
. Site de la feria de Châto
Pour compléter notre premier poster (numéro 352) sur le
calendrier taurin français, notons que la feria de
Châteaurenard a, depuis peu, son site sur le web à
l’adresse suivante :
http ://www. feriachateaurenard. com/
La feria de la Madeleine y aura lieu cette année du 2 au
4 août.
. Mort d’Isaías Vázquez
Le célèbre ganadero Isaías Vázquez Quintanilla, propriétaire
avec son frère Francisco de l’élevage de Tulio y Isaías
Vázquez, est décédé le 18 décembre. Il avait 78 ans et a
été enterré à Cantillana (province de Séville).
Son père et son oncle, Isaías et Tulio Vázquez Román,
avaient fondé en 1935 le célèbre élevage portant leur
Sébastien Castella participera au festival organisé le
21 février à Cordoue pour la lutte contre le cancer. Il
alternera à cette occasion avec le rejoneador Leonardo
Hernández, les matadors Enrique Ponce, Jesulín de
Ubrique, Javier Conde, Rivera Ordóñez et le novillero José
Luis Torres.
. Exposition à Castelculier
Pascal Castillon expose ses aquarelles taurines à la mairie
de Castelculier (47) du 6 au 31 janvier.
BULLETIN D’ABONNEMENT
57 € POUR 52 NUMÉROS
ÉTRANGER 80 €
SEMANA GRANDE
N° 354 - LUNDI 5 JANVIER 2004
Édité par la Société Semana Grande au capital de 304,90 €.
Directeur et rédacteur : Marc LAVIE • AVIS AUX ORGANISATEURS : aucune personne ne peut se réclamer du journal sans l’accord explicite et préalable du directeur de la
publication. Impression : S.A.I. (Biarritz)
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Courrier électronique de la rédaction :
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Anciens numéros disponibles (8 F pièce + frais d’envoi)
Aucun service d’abonnement n’est pris par téléphone
Ce numéro contient un encart publicitaire jeté.
José María Manzanares (père) a annoncé son intention de
toréer en 2004. Il sera dirigé dans cette nouvelle
réapparition par son propre père. José Marí participera à
deux festivals en février - Arles et Aracena - avant de revêtir
le costume de lumières.
On ne dit pas encore s’il alternera quelquefois avec son fils.
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