Comment s`adapter au changement en milieu de travail

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Comment s`adapter au changement en milieu de travail
Comment s’adapter
au changement en milieu
de travail
Transcript du cours et cahier d’exercices
© Homewood Solutions HumainesMC, 2011. Ce cahier d’exercices accompagne le
cours électronique intitulé Comment s’adapter au changement en milieu de travail
et est destiné à l’usage exclusif des organisations clientes de Homewood Solutions
HumainesMC et de leurs employés.
Le masculin est ici employé genre neutre.
Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Le changement et la transition
Dans cette section, vous apprendrez :
•
la différence entre « changement » et « transition »;
•
quels sont les quatre stades de la transition;
•
où vous en êtes dans votre propre transition (auto-contrôle);
•
les signaux d’un changement mal géré.
Introduction
Devez-vous actuellement faire face à un changement en milieu de travail?
Le changement en milieu de travail est devenu la règle, et non l’exception. Par conséquent, chacun de nous doit constamment
apprendre, s’adapter et mettre ses connaissances à jour. Et il semble que nous manquions toujours de temps, d’information ou de
soutien pour ce faire.
Chaque jour, pourtant, de nouvelles carrières prennent leur élan, des occasions sont saisies et des fortunes sont créées par des
gens qui non seulement survivent au changement, mais qui « l’adoptent », littéralement.
Ces gens :
•
sont en situation permanente d’apprentissage;
•
gèrent leurs émotions;
•
gèrent leurs pensées;
•
collaborent avec leur entourage;
•
s’efforcent constamment de se dépasser et d’apporter une contribution tangible aux résultats de l’entreprise.
Ce cours constitue un outil personnel à votre intention. Il contient un grand nombre de questionnaires, d’exercices interactifs
comprenant des instructions détaillées, de listes de contrôle et de feuilles aide-mémoire. L’objectif ultime de ce cours consiste à
vous aider à gérer votre expérience du changement en milieu de travail.
Il vous aidera à réduire le trouble, le malaise ou le doute que vous pouvez ressentir en période de changement, et à remplacer ces
émotions par des sentiments d’espoir et d’optimisme.
Au terme de ce cours, vous aurez appris :
•
les cinq questions que vous devriez poser pour comprendre le changement dans votre milieu de travail;
•
les signes précurseurs d’un changement mal géré;
•
comment vous pouvez fournir une contribution tanglible à l’entreprise et à votre milieu professionnel;
•
les types de communication et de soutien que vous devriez souhaiter obtenir;
•
comment convertir votre malaise et vos pensées négatives en sentiments positifs et en espoir; et
•
comment déterminer si vous devriez ou non prendre un risque lorsque vous désirez atteindre un nouvel objectif de
travail.
Lorsque vous aurez appris ces habiletés et les aurez mises en pratique dans votre vie professionnelle et dans votre vie personnelle,
non seulement aurez-vous réussi à faire face au changement, mais vous l’aurez « adopté » et l’envisagerez comme un défi
stimulant.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Le processus de transition
Chaque fois que vous êtes appelé à vivre un changement, vous passez à travers une période de transition ou d’ajustement
personnel. Cette section définit ce processus de transition et comprend notamment :
•
un exposé sur la différence entre « changement » et « transition »;
•
un modèle de transition en quatre stades;
•
un questionnaire qui vous aidera à déterminer où vous en êtes dans votre transition;
•
une liste des raisons pour lesquelles la transition peut vous paraître difficile à vivre;
•
les premiers signes vous indiquant que vous devez faire les choses différemment; et
•
ne façon de tirer parti de votre propre expérience en matière de changement.
Premier stade : L’inquiétude
Le changement qui survient en milieu de travail (comme l’acquisition d’une nouvelle pièce d’équipement ou l’élaboration d’une
nouvelle stratégie) diffère du changement qui se produit sur un plan personnel (comme vos sentiments ou vos pensées alors que
vous essayez justement de vous adapter au changement survenu dans votre milieu de travail).
Le changement qui survient sur le plan personnel constitue un processus que l’on appelle la « transition » et qui procède par
quatre stades.
Avec l’annonce d’un changement (p. ex. : « les ventes chutent; nous allons devoir changer notre taux de commission » ou « le siège
social de la société déménage ailleurs au pays »), vous amorcez le processus de transition.
Le premier stade de la transition est celui de « l’inquiétude ».
Votre première réaction à l’annonce d’un changement est probablement l’inquiétude, voire le choc. Tout ce qui vous était familier
est soudainement remis en question.
Vous éprouvez à ce moment le sentiment d’être sous le choc de la surprise. Vous pouvez réagir en vous disant « Je n’arrive pas à y
croire! ».
Il se peut qu’il soit difficile pour vous de vaquer à vos occupations quotidiennes et de vous concentrer pour faire l’acquisition de
nouvelles connaissances.
Exemples de réactions que vous êtes susceptible de manifester durant cette période :
•
des réflexions telles que : « C’est impensable! » ou « Je n’arrive pas à y croire! »;
•
une inquiétude excessive ou des pensées qui se bousculent dans votre esprit;
•
de l’anxiété;
•
de l’irritabilité;
•
de l’impatience;
•
des crises de larmes ou l’absence totale de réaction (sentiment d’être encore sous le choc).
•
une diminution du rendement, une incapacité à bien faire votre travail;
•
la prise de mauvaises décisions; de la difficulté à vous concentrer.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Ce que vous pourriez faire pour vous aider vous-même
À ce stade de la transition, vous avez besoin de pouvoir compter sur quelque chose de sécurisant, comme un enfant a besoin de
son « doudou »..., soit toute chose susceptible de vous réconforter, de vous sécuriser ou de vous apaiser. Par exemple :
•
obtenir le plus d’information possible sur le changement en question.
•
en parler aux autres afin de vous sentir soutenu émotionnellement.
•
en parler aux autres afin de connaître leur point de vue sur le sujet ou de vérifier les rumeurs.
•
prendre des mesures pour gérer vos sentiments et conserver votre santé physique et mentale (vous trouverez de
nombreuses suggestions à ce sujet dans des sections ultérieures).
Ce que vous devriez éviter de faire à ce stade :
•
prendre des décisions importantes si vous n’avez pas les idées claires ou si vous vous sentez encore bouleversé.
•
vous attendre à pouvoir vaquer à vos occupations courantes comme si de rien n’était durant cette période, si la routine
elle-même est perturbée.
•
essayer d’éviter vos collègues ou les personnes qui peuvent vous apporter leur appui.
•
cesser de prendre soin de vous-même, c’est-à-dire d’être actif, de bien manger et de dormir suffisamment.
•
faire la sourde oreille à l’information sur les changements qui surviennent au travail. Vous n’aimez peut-être pas entendre
ces nouvelles, mais il est important de vous tenir informé.
•
sauter aux conclusions (p. ex., vous dire : « Ça va être terrible! »).
Exercice: Un plan d’action
Pensez à ce que vous ressentez face au changement en milieu de travail. Que pouvez-vous faire pour vous aider vous-même au
stade de « l’inquiétude »? Que faites-vous actuellement que vous devriez éviter de faire?
J’ai remarqué…
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Deuxième stade : L’opposition
Après un certain temps (parfois des jours, parfois des semaines), lorsque votre « inquiétude » initiale s’est calmée, il se peut que
vous commenciez à vous opposer farouchement au changement (p. ex. : vous travaillez ou agissez à contrecoeur ; vous êtes
irritable, amer).
Ces sentiments sont normaux et peuvent durer un certain temps. La longueur de la période pendant laquelle vous pouvez
éprouver ces sentiments dépend de votre perception de l’ampleur de ce que vous perdez à cause de ces changements, du
nombre de changements simultanés auxquels vous faites face et des expériences de changement que vous avez vécues dans le
passé.
Vos propres pensées risquent aussi d’envenimer les choses (p. ex., lorsque vous vous dites : « Je ne réussirai jamais à passer à
travers cela »). Vous trouverez des conseils pour vous aider à changer ces pensées à la section intitulée « Remettre en question les
idées préconçues ».
Exemples de réactions que vous êtes susceptible de manifester durant cette période
Certains des sentiments, des pensées ou des comportements caractéristiques du stade de l’opposition sont les suivants :
•
l’expression de commentaires tels que : « Quelle annonce? Oh, tu veux dire celle de la réorganisation? Je n’y ai même
pas prêté attention. »; « Elle n’aura pas de répercussion sur notre groupe. »; « C’est mon domaine…, ils ne peuvent pas y
toucher. »
•
une baisse de votre rendement.
•
le désir de demeurer à l’écart des autres ou de vous retirer de certaines équipes affectées à des projets particuliers.
•
un sentiment de frustration.
Ce que vous pourriez faire pour vous aider vous-même
•
Vous rappeler que le changement ne touche pas tous les aspects de votre vie; certains éléments de votre vie
professionnelle ou personnelle demeureront les mêmes, stables et fiables.
•
Continuer de rechercher le plus d’information possible au sujet du ou des changement(s).
•
Vous assurer de bien comprendre ce qu’on attend de vous en matière de rendement.
•
Essayer de déterminer en toute franchise si vous évitez ou non le changement.
•
Vous rappeler que tout changement apporte des circonstances opportunes.
•
Vous rappeler que cette période ouvre la voie au stade suivant.
Exercice : Un plan d’action
Pensez à ce que vous ressentez face au changement en milieu de travail. Avez-vous des pensées ou éprouvez-vous des
sentiments caractéristiques du stade de la transition appelé « l’opposition »? Que pouvez-vous faire pour vous aider vous-même
durant ce stade de « l’opposition »? Que faites-vous actuellement que vous devriez éviter de faire?
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Troisième stade : L’acceptation
À mesure que vous commencez à reconnaître que certaines de vos craintes n’étaient pas fondées et que, contrairement à ce
que vous aviez cru, vous pouvez changer des comportements personnels, vous commencez à vous sentir optimiste et confiant
en l’avenir. Il se peut que vous commenciez à apprécier la découverte de faits nouveaux ou de nouvelles situations et à priser la
variété qui en résulte.
Il s’agit d’une étape positive, axée sur l’avenir.
Vous vous dites peut-être : « Je vais essayer » ou « Je me demande ce que je pourrais faire pour que ça marche »
Exemples de réactions que vous êtes susceptible de manifester durant ce stade de la transition Avoir des réflexions telles que :
•
« Les choses se sont arrangées. » « Il se passe des choses positives. »
•
« C’est bizarre de voir à quel point j’étais bouleversé par les événements, mais tout ça, c’est de l’histoire ancienne
maintenant. »
•
« J’imagine qu’ils vont aussi, tôt ou tard, changer ce nouveau système, mais pour le moment, il me semble plutôt
efficace. »
•
« J’ai mis du temps à m’habituer à travailler avec mes nouveaux collègues, mais je pense que nous formons une bonne
équipe maintenant. »
Ce que vous pourriez faire pour vous aider vous-même
Vous rappeler que êtes en mesure de faire face à l’inconnu.
Mettre davantage l’accent sur la gestion de vos émotions et de vos pensées, et vous comporter de manière à apporter une
contribution positive à votre travail.
•
Chercher à vous informer davantage et à acquérir de nouvelles connaissances.
•
Être indulgent à votre égard lorsque vous faites des erreurs; dites-vous qu’elles sont inhérentes à l’apprentissage.
•
Si nécessaire, vous accorder un certain temps pour faire le deuil des choses qui ne seront plus jamais les mêmes.
•
Vous porter volontaire pour tout projet dans lequel vous pouvez participer à la planification des changements.
Exercice : Un plan d’action
Pensez à ce que vous ressentez face au changement en milieu de travail.
Avez-vous des pensées ou éprouvez-vous des sentiments caractéristiques du stade de la transition appelé « l’acceptation »? Que
pouvez-vous faire pour vous aider vous-même durant cette période?
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Quatrième stade : La découverte
Lorsque les changements apportés feront partie du quotidien, ils vous deviendront de plus en plus familiers.
C’est à ce moment que vous cesserez de penser au changement en termes de « la nouvelle manière de procéder ». Vous vous
direz peut-être : « Ils vont probablement changer ça de nouveau tôt ou tard, mais pour le moment, la méthode me semble plutôt
efficace. »
Ce que vous pourriez faire pour vous aider vous-même
•
Garder l’esprit ouvert pour découvrir de nouvelles façons de faire les choses et apprendre continuellement.
•
Ne pas avoir peur de faire des erreurs. Il vous en reste bien d’autres à faire, puisque vous continuez toujours d’apprendre.
•
Prendre le temps de réfléchir à votre expérience et à ce qui vous a aidé à passer à travers cette période. La prochaine fois
que vous devrez faire face à un changement, il vous sera utile de vous rappeler ce qui vous a aidé cette fois-ci.
Exercice : Un plan d’action
Pensez à ce que vous ressentez face au changement en milieu de travail. Avez-vous des pensées ou éprouvez-vous des
sentiments caractéristiques du stade de la transition appelé « la découverte »?
Votre comportement se caractérise-t-il par « la découverte » de choses ou de situations nouvelles? Que pouvez-vous faire pour
vous aider vous-même durant ce stade de la transition?
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Un jeu-questionnaire : Comment vivez-vous le changement?
Ces questions vous aideront à savoir où vous vous situez dans le modèle de transition en quatre étapes. Pour répondre, servezvous de l’échelle de notation suivante (graduée de 1 à 5)
1=En complet désaccord
2=Plutôt en désaccord
3=Neutre
4=Plutôt d’accord
5=Tout à fait d’accord
1. Avec le soutien approprié, je suis certain d’être capable d’appliquer les changements exigés _____.
2. La direction pense peut-être que ces changements sont souhaitables, mais c’est parce qu’elle n’est pas au courant de la
manière dont les choses doivent fonctionner ici _____.
3. Si on me donnait le choix, je préférerais ne pas revenir à l’ancienne manière de faire les choses _____.
4. Je ne suis pas sûr d’être capable de m’adapter au changement _____.
5. Quand je repense à tout ce que nous avons accompli, je suis fier de dire que nous avons fait beaucoup de chemin _____.
6. Je préfère l’ancienne manière de faire les choses _____.
7. Cette situation est temporaire… Elle s’est déjà produite dans le passé et les choses se sont calmées après un certain temps.
Rien ne change vraiment _____.
8. Cela m’irrite parfois lorsque je commence à réellement sentir les effets des changements ____.
9. Je ne comprends pas de quoi on se plaint… Je ne ressens aucun sentiment positif ou négatif par rapport à une façon ou
l’autre de faire les choses _____.
10. Je suis très enthousiasmé par toutes les nouvelles choses que je suis en train d’apprendre _____.
11. Je m’applique à vivre simplement chaque journée de travail, une étape à la fois, sans vraiment y changer quoi que ce soit _____.
12. Présentement, je me sens soulagé parce que je pense que le pire est derrière nous _____.
13. Ce que j’ai appris de cette expérience me sera utile pour à peu près tous les changements auxquels j’aurai à faire face _____.
14. Je ne suis pas d’accord avec le choix du processus servant à appliquer ces changements _____.
15. Je suis très fier de ce que j’ai réalisé pour répondre aux transformations imposées par ces changements _____.
16. Je me sens tellement tiraillé en dedans de moi qu’il m’est impossible de me concentrer sur mon travail _____.
17. Malgré tout ce qui est arrivé, je commence à me sentir à l’aise dans mon nouveau milieu de travail _____.
18. Chaque fois que je repense à ces changements, je sens la colère monter en moi _____.
19. Ces changements n’auront aucune incidence sur mon travail ou sur moi-même _____.
20. Je suis emballé à la pensée de toutes les nouvelles possibilités que ces changements permettront _____.
21. J’ignore pourquoi tout le monde parle de changement. Rien de neuf ici! Tout me semble normal et habituel _____.
22. Ce processus est très complexe et on ne peut avoir aucune certitude quant à l’avenir. Malgré cela, je crois que nous abordons
les vrais problèmes _____.
23. Je n’ai rien à craindre parce que ce changement n’aura aucune répercussion sur moi _____.
24. Quand on se donne la peine d’y réfléchir, on découvre de nombreuses nouvelles façons de faire les choses _____
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Additionnez les chiffres (de l’échelle de notation) correspondant aux réponses 7, 9, 11, 19, 21, 23 =
(Inquiétude)
Additionnez les chiffres (de l’échelle de notation) correspondant aux réponses 2, 4, 6, 14, 16, 18 =
(Opposition)
Additionnez les chiffres (de l’échelle de notation) correspondant aux réponses 8, 10, 12, 17, 22, 24 =
(Acceptation)
Additionnez les chiffres (de l’échelle de notation) correspondant aux réponses 1, 3, 5, 13, 15, 20 =
(Découverte)
Prenez note de la tendance indiquée par vos réponses. Y a-t-il une attitude dominante? Vos résultats indiquent-ils la présence de
deux attitudes ou plus qui sont identiques ou d’importance semblable?
Pour chaque étape de la transition (inquiétude, opposition, acceptation, découverte), votre score peut être compris entre 1 et 30.
Un résultat dominant dans une étape particulière indique que vous traversez probablement ce stade de la transition.
Un résultat similaire obtenu dans le cas de deux étapes ou plus (p. ex. : un score de 14 obtenu aux questions mesurant votre degré
d’«inquiétude » et un score de 15 aux questions mesurant votre degré d’«opposition ») suggère un va-et-vient probable de vos
émotions entre ces deux stades.
Remarque : Vos réponses à ce jeu-questionnaire sont de nature strictement privée et ne visent qu’à vous aider à mieux
connaître vos propres sentiments et à vous sensibiliser à la situation. Ce jeu-questionnaire peut être utile en tant qu’outil
de discussion ou de prise de conscience, mais les résultats obtenus ne doivent pas servir d’appui à la prise de décisions
personnelles importantes.
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Réflexions sur les changements passés : quelle est
votre expérience du changement?
Étape 1 : Rappel d’une situation
Dans l’espace ci-dessous, décrivez les circonstances de votre vie personnelle ou professionnelle où vous avez fait l’expérience d’un
changement important.
Essayez de vous rappeler le moment précis où vous avez appris que quelque chose devait changer ou que quelque chose devait
être amélioré (p. ex. : lorsqu’un ralentissement marqué des ventes dans votre secteur a entraîné l’introduction d’un nouveau
procédé d’affaires ou lorsque votre médecin vous a informé qu’il vous fallait améliorer votre alimentation).
Je me souviens que…
Étape 2 : Description des sentiments et des impressions éprouvés
Décrivez les sentiments et les impressions que vous avez éprouvés dans ces circonstances.
•
Qu’avez-vous ressenti?
•
Que craigniez-vous?
•
Qu’espériez-vous?
•
Que croyiez-vous perdre ou gagner à la suite de ce changement?
Je me souviens que…
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Étape 3 : Description des mesures que vous avez prises
Décrivez ce que vous avez fait et comment vous en êtes arrivé à prendre cette décision. Quelles mesures avez-vous prises?
Qu’avez-vous fait? Que s’est-il passé? Comment en êtes-vous arrivé à cette décision?
Je me souviens que…
Étape 4 : Description du résultat
Décrivez les conséquences de la décision que vous avez prise et les changements qui ont eu lieu. Détaillez tant les résultats
négatifs que les résultats positifs.
•
Que s’est-il passé?
•
Qu’avez-vous ressenti par la suite?
•
Combien de temps cela vous a-t-il pris à réaliser ces changements ou à les intégrer dans votre vie personnelle ou
professionnelle?
Je me souviens que…
Étape 5 : Description de ce que vous ressentez, rétrospectivement
•
Quels sentiments avez-vous éprouvés à la suite de ces événements?
•
Que ressentez-vous maintenant?
•
Qu’avez-vous appris sur vous-même durant le processus de transition que vous avez vécu?
J’ai appris…
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Signaux de danger
Le changement et le processus de transition peuvent vous affecter de plusieurs façons, pour le meilleur ou pour le pire.
La présente section traitede certains des signes ou des symptômes pouvant indiquer que vous avez de la difficulté à bien gérer le
changement. Si vous ressentez l’un ou l’autre des symptômes ci-dessous et s’ils vous inquiètent, assurez-vous de les signaler à un
expert en la matière (p. ex. : votre médecin, un conseiller ou un fournisseur de services d’aide aux employés).
Des changements d’ordre physique
Vous remarquerez peut-être certains changements dans votre corps, notamment :
•
maux d’estomac
•
maux de tête
•
tension musculaire
•
incapacité à vous endormir ou insomnie
•
accélération occasionnelle de votre rythme cardiaque; palpitations
Des changements d’ordre mental
Vous remarquerez peut-être certains changements dans votre façon de penser, notamment :
•
difficulté à vous concentrer
•
manque de confiance en vous-même
•
attitude négative ou pessimiste
•
moral à plat
•
erreurs de jugement
•
incapacité de prendre des décisions
Des changements d’ordre psychologique
Vous remarquerez peut-être certains changements dans vos émotions, notamment :
•
irritation
•
victimisation et sentiment de manquer d’emprise sur votre vie
•
sentiments d’apathie, de résignation et d’impuissance
•
déprime ou dépression
•
stress
•
cynisme
•
périodes brèves ou prolongées d’irritation et d’impatience
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Des changements d’ordre comportemental
Vous remarquerez peut-être certains changements dans vos comportements, notamment :
•
tendance à éviter de prendre des risques
•
difficulté à communiquer avec autrui
•
manque de confiance envers les autres
•
accès de colère
•
abus d’alcool ou d’autres drogues
•
évitement du travail
•
tendance à vous tenir sur la défensive ou à blâmer les autres
•
multiplication des conflits avec vos collègues
•
baisse de votre tendance à la coopération
À quel moment rechercher de l’aide
Vous devez rechercher de l’aide si vous éprouvez les symptômes suivants pendant plus de deux semaines ou s’ils vous empêchent
de remplir vos obligations familiales ou professionnelles :
•
« déprime » accompagnée d’un sentiment écrasant de tristesse ou de chagrin;
•
pessimisme, manque de confiance en l’avenir, sentiment d’être bon à rien;
•
perte d’intérêt dans les choses que vous aviez l’habitude d’apprécier;
•
manque total de motivation (par. ex. : vous « n’avez pas le goût » de faire quoi que ce soit);
•
un désir accru de faire usage d’alcool ou d’autres drogues pour vous aider à améliorer votre humeur.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Module 2 : L’apprentissage continu
Transcript des segments audio
Le mode d’apprentissage dont vous avez besoin en période de changement est différent de celui que vous avez connu à l’école.
À l’école, on vous posait une question ou on vous présentait un problème auxquels vous deviez donner une réponse « exacte ».
De plus, l’apprentissage se faisait habituellement sur une base individuelle; chaque élève poursuivant sa propre formation; l’idée
d’atteindre un objectif d’apprentissage commun n’existait pas.
Le type d’apprentissage dont vous avez besoin en période de changement en milieu de travail s’avère très différent de
l’expérience scolaire et a pour nom « apprentissage continu ». Cette section porte sur l’apprentissage continu; vous apprendrez
notamment :
•
les six stratégies d’apprentissage en période de changement;
•
les six questions auxquelles vous devriez être en mesure de répondre au sujet du changement en milieu de travail;
•
les choses À ÉVITER en période de changement;
•
des questions que vous pourriez vous poser pour comprendre ce qui vous retient d’accepter le changement;
•
une façon de tirer parti de vos erreurs et de vos échecs.
Les principes de l’apprentissage continu
•
Être axé sur les occasions favorables qui se présenteront.
•
Se tourner vers les autres pour trouver réponse à ses questions.
•
Être ouvert à d’autres points de vue.
•
Être réceptif à la réalité des faits.
•
Ne pas avoir peur de se montrer vulnérable en public.
•
Être axé sur l’action et non sur le blâme.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Principe 1 : Être axé sur les occasions favorables qui se présenteront
Une personne en situation permanente d’apprentissage est axée sur les occasions favorables qui se présentent dans son milieu
de travail plutôt que sur les avantages qu’elle perd ou qu’elle risque de perdre. Elle se dira, par exemple : « Ce changement va
améliorer les choses, mais dans quelle mesure? », plutôt que : « Comme j’aimerais que ce changement n’ait pas lieu; j’aime mieux
comme c’était avant. »
Principe 2 : Se tourner vers les autres pour trouver réponse à ses questions
Les gens en situation permanente d’apprentissage reconnaissent que personne ne possède toutes les réponses aux questions que
l’on peut se poser.
Si c’est votre cas, vous abandonnerez sans regret votre désir d’être entièrement autonome et vous vous tournerez vers les autres
pour trouver de l’aide ou des réponses à vos questions.
Principe 3 : Être ouvert à d’autres points de vue
Une personne en situation permanente d’apprentissage demeure toujours ouverte à d’autres opinions, même si elle n’est pas
toujours d’accord avec celles-ci.
Par exemple, elle sera portée à dire à un interlocuteur : « Je ne suis pas nécessairement d’accord avec vous, mais je suis disposé à
écouter ce que vous avez à dire et à en tenir compte. »
Principe 4 : Être réceptif à la réalité des faits
Une personne en situation permanente d’apprentissage accepte en tout temps de voir une situation telle qu’elle est réellement,
même lorsque les faits ne correspondent pas à ses espérances ou à ses objectifs.
Elle se dira, par exemple : « Je vais donner le meilleur de moi-même afin d’aider l’entreprise à réaliser ses objectifs, même si je
préférerais que les circonstances soient différentes. »
Principe 5 : Ne pas avoir peur de se montrer vulnérable en public
Une personne en situation permanente d’apprentissage reconnaît la possibilité qu’elle puisse faire des erreurs et ne se laisse pas
embarrasser par celles-ci. Elle sait qu’il faut parfois se montrer vulnérable en public.
Elle dira, par exemple : « J’hésite à l’admettre, mais je ne sais pas ce que je suis supposé faire dans les circonstances présentes, et
j’apprécierais l’aide de quelqu’un s’il pouvait me donner une réponse ou une suggestion. »
Principe 6 : Être axé sur l’action et non sur le blâme
Une personne en situation permanente d’apprentissage mettra plus d’effort à prendre des mesures constructives qu’à blâmer les
autres ou à faire traîner les choses. (Une mesure constructive constitue une activité qui apporte une contribution significative et
productive à un objectif visé.)
Elle se dira, par exemple : « Comment pourrais-je faire avancer les choses? » et non « Pourquoi les choses ne se présentent-elles
pas autrement? ».
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Exercice : Les principes de l’apprentissage continu
Êtes-vous une personne en situation permanente d’apprentissage? Cet exercice vous permettra de le découvrir.
Principe 1 : Être axé sur les occasions favorables qui se présenteront
Quels types de mesures pouvez-vous commencer à prendre qui vous permettront de demeurer axé sur les occasions favorables?
Quelles mesures précises pouvez-vous prendre pour commencer à vous concentrer sur ce qu’une nouvelle situation peut vous
apporter plutôt que sur ce qu’elle peut vous faire perdre?
Principe 2 : Se tourner vers les autres pour trouver réponse à ses questions
Quelles mesures précises pouvez-vous prendre pour accepter le fait que vous ne possédez pas toutes les réponses et pour vous
inciter à en chercher chez les autres?
Principe 3 : Être ouvert à d’autres points de vue
Que pourriez-vous faire plus particulièrement pour vous rendre plus ouvert aux opinions des autres?
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Principe 4 : Être réceptif à la réalité des faits
Quels types de mesures pouvez-vous commencer à prendre pour être plus réceptif à la réalité des faits liés au changement dans
votre milieu de travail plutôt qu’à vos espoirs ou à vos désirs?
Principe 5 : Ne pas avoir peur de se montrer vulnérable en public
Que pourriez-vous faire, vous-même en particulier pour montrer que vous êtes disposé à prendre le risque de faire une erreur et
prêt à l’admettre publiquement?
Principe 6 : Être axé sur l’action et non sur le blâme
Quels types de mesures pouvez-vous commencer à prendre pour qui vous permettront d’employer votre temps et votre énergie à
une activité constructive et productive, plutôt qu’à faire traîner les choses ou à blâmer les autres?
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
L’apprentissage continu : qu’est-ce qui est en train de
changer?
L’apprentissage continu consiste en partie à déterminer « ce qui est en train de changer ». En période de changement, il se
peut que vous n’obteniez pas les réponses à toutes les questions que vous posez, mais il existe cinq points vous vous devez de
connaître.
Posez-vous les questions suivantes :
1. Dans quelle direction s’oriente notre secteur d’activités?
Dans quelle direction s’oriente notre organisation? Comment vous percevez vous-même le changement organisationnel envisagé
(par exemple, posez-vous les questions suivantes : « À quoi devons-nous nous attendre dans un avenir proche? Qu’est-ce qui va
changer? » Répondez à cette question dans vos propres mots, en vous fondant sur votre compréhension actuelle de la situation.
Si vous devez préalablement consulter de la documentation (tels des documents imprimés, un site intranet, un courriel ou un
ouvrage de référence), veuillez l’indiquer dans votre réponse.
Le changement qui va survenir est le suivant...
2. Quand le changement doit-il se produire?
Répondez à cette question dans vos propres mots, en vous fondant sur votre compréhension actuelle de la situation. Si vous
devez préalablement consulter de la documentation (tels des documents imprimés, un site intranet, un courriel ou un ouvrage de
référence), veuillez l’indiquer dans votre réponse.
Nous devons…
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
3. Quelle attitude dois-je démontrer, et quelles compétences ou connaissances
dois-je posséder?
Répondez à cette question dans vos propres mots, en vous fondant sur votre compréhension actuelle de la situation. Si vous
devez consulter de la documentation, veuillez l’indiquer dans votre réponse.
Je dois…
4. Quel comportement dois-je adopter?
Répondez à cette question dans vos propres mots, en vous fondant sur votre compréhension actuelle de la situation. Existe-t-il
des moyens ou des ressources (telle la formation) pour vous aider à modifier votre comportement? Si vous devez consulter de la
documentation, veuillez l’indiquer dans votre réponse.
Je dois…
5. Comment votre évolution sera-t-elle évaluée?
Comment votre évolution sera-t-elle évaluée? Que se passera-t-il si vous ne pouvez pas changer? Quelles sont les normes qui
serviront à juger de votre degré de réussite, et quelles seront les conséquences éventuelles (positives ou négatives, heureuses ou
malheureuses) du fait de changer ou de ne pas changer?
Répondez à cette question dans vos propres mots, en vous fondant sur votre compréhension actuelle de la situation. Si vous
devez consulter de la documentation, veuillez l’indiquer dans votre réponse.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
L’apprentissage continu : les « choses à éviter » en
période de changement
Jusqu’ici, l’apprentissage a surtout porté sur les choses que vous « devriez faire » pour adopter le changement. C’était l’approche
positive. Il existe toutefois des choses que vous devriez éviter de faire. Il s’agit de ces choses qui rendent le changement plus
difficile, plus pénible et moins enrichissant.
N’essayez pas d’éviter le changement
Le fait d’essayer d’éviter le changement peut vous apporter un réconfort temporaire, mais cette attitude ne résout rien et peut
même favoriser la possibilité d’échecs futurs.
Il vous faut peut-être endurer une certaine dose de malaise maintenant pour réussir à long terme.
Ne travaillez pas… simplement plus fort
Parfois, il est vain de travailler plus fort à de vieilles habitudes ou méthodes. Essayez plutôt de faire les choses différemment.
Observez vos méthodes de travail et les idées préconçues que vous entretenez à leur endroit. Celles-ci s’insèrent-elles dans la
vision de l’avenir de l’entreprise?
Ne soyez pas victime… de victimisation
Il est parfois facile de ne voir que les injustices et les avantages que l’on a perdus à cause d’un changement en milieu de travail.
Cette façon de penser vous installe dans le rôle de la victime. Autrement dit, vous vous placez vous-même dans une situation de «
dépendance », vous passez à côté des occasions à saisir et vous vous rendez moins intéressant aux yeux des autres.
N’ignorez pas votre sphère d’influence
En période de changement, beaucoup de choses demeurent sous votre contrôle : vos choix, vos actions, les façons dont vous
considérez le changement et vos réactions face aux événements.
Le fait d’essayer de changer le cours d’événements indépendants de votre volonté frustrera vos efforts et réduira votre capacité
d’employer votre énergie dans des domaines où vous possédez une véritable influence.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Un plan d’action
Avez-vous tendance à faire les « choses à éviter » en réaction au changement? Essayez cet exercice interactif.
Étape 1 : Ne pas essayer d’éviter le changement
Décrivez les choses que vous devez subir à court terme, même si elles sont pénibles.
Je dois subir…
Étape 2 : Ne pas travailler… simplement plus fort
Si vous croyez qu’il est difficile de vous adapter au changement, pensez-vous qu’il sera moins difficile de ne pas vous y adapter?
Comment pourriez-vous travailler de façon différente au lieu de simplement travailler plus fort?
Je pourrais…
Étape 3 : Ne pas être victime… de victimisation
Décrivez ce que vous pouvez faire pour demeurer concentré sur la productivité et pour contribuer au changement, au lieu de vous
concentrer sur ce que vous perdez et sur les choses que vous n’aimez pas au sujet du changement.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Étape 4 : Ne pas ignorer votre sphère d’influence
Dans l’espace ci-dessous, décrivez les domaines où vous exercez une influence ou un contrôle (p. ex. : les décisions particulières
que vous prenez au travail chaque jour, la façon dont vous choisissez d’envisager les événements, ou encore votre attitude). Soyez
précis.
J’ai un contrôle sur…
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
L’apprentissage continu : qu’est-ce qui vous empêche
d’évoluer?
Lorsqu’un changement s’annonce dans votre lieu de travail, il est tentant de dire « non », de lui résister, de s’y opposer ou d’en
retarder l’échéance.
L’une des raisons qui rendent l’adoption du changement si difficile est que vous vous accrochez aux choses que vous ne voulez
pas perdre ou craignez ce qui s’en vient. Parfois, cette tendance à « vous accrocher » se manifeste ainsi dans votre vie : vous
essayez de contrôler les autres, vous niez vos émotions ou essayez constamment de changer des choses sur lesquelles vous
n’exercez aucun contrôle.
Pour adopter le changement, vous devez essayer de devenir conscient de ce à quoi vous essayez peut-être de vous accrocher, et
des raisons pour lesquelles vous le faites.
Posez-vous les questions suivantes :
•
Qu’est-ce que j’ai peur de perdre si les choses changent? (p. ex. : la stabilité, la sécurité, la prévisibilité).
•
Est-ce que je « m’accroche » afin de ne pas avoir à faire face aux difficultés inhérentes au changement d’habitudes ou
pour ne pas avoir à faire l’effort de changer mon comportement?
•
Est-ce que je « m’accroche » parce que je ne suis pas d’accord avec l’orientation dans laquelle s’engage l’entreprise?
J’ai (Je)…
Les réponses aux questions ci-dessus vous donneront des indications sur ce à quoi vous vous accrochez. Servez-vous de cette
information pour décider de ce que vous devez faire ensuite :
•
mettre ces désirs et ces besoins de côté et accepter le fait qu’ils ne peuvent plus être satisfaits;
•
chercher d’autres façons de satisfaire ces désirs et ces besoins (p. ex. : entreprendre un autre projet, poursuivre d’autres
intérêts);
•
essayer d’influencer votre nouvelle situation au travail de façon à ce qu’elle satisfasse vos désirs et vos besoins.
Écrivez, dans l’espace ci-dessous, ce que vous pouvez faire à partir de maintenant.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
L’apprentissage continu : tirer parti de vos erreurs
Un aspect de l’adoption du changement consiste à apprendre de toute expérience, même de celle de nos erreurs.
Souvent, nos plus grosses erreurs sont les catalyseurs des plus grandes leçons de notre vie. Une fois que vous admettez cela,
vous cessez d’avoir peur d’apprendre et vous êtes beaucoup plus disposé à affronter de nouvelles situations parce que vous savez
qu’elles vous ouvriront de nouvelles perspectives, même si les choses tournent mal.
Vous savez qu’au pire, vous retirerez de cette expérience quelque chose d’enrichissant.
Exercice
Pensez aux erreurs que vous avez faites dans votre vie (p. ex. : dans votre carrière, dans vos relations interpersonnelles, etc.)
Répondez aux questions suivantes dans l’espace ci-dessous :
•
ces erreurs vous ont-elles appris quelque chose?
•
avez-vous tiré une leçon de chacune de ces erreurs?
•
vous êtes-vous amélioré à la suite de ces erreurs? avez-vous changé vos méthodes ou vos stratégies? avez-vous changé
votre attitude?
J’ai appris…
Rappelez-vous la valeur de vos erreurs
À la lumière de ce que vous avez appris ou des leçons que vous avez tirées de certaines de vos erreurs, dites ce que cela vous
indique au sujet des erreurs que vous faites peut-être présentement ou de celles que vous ferez inévitablement dans l’avenir? Les
erreurs ont-elles une valeur?
Dans l’espace ci-dessous, écrivez un énoncé positif et optimiste dont vous pourrez vous servir pour vous rappeler l’utilité de faire
des erreurs (p. ex. : « Je vais me rappeler que j’ai toujours pu tirer une leçon de mes erreurs, et que plus grosse est l’erreur, plus
j’apprends. » ou « Un homme averti en vaut deux. » Lisez cet énoncé la prochaine fois que vous ferez une erreur.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Conclusion du Module 2
Dans ce module, vous avez appris les six principes de l’apprentissage continu (demeurer axé sur les occasions favorables, vous
tourner vers les autres pour trouver réponse à ses questions, demeurer toujours ouvert à d’autres opinions, être réceptif à la réalité
des faits, ne pas avoir peur de vous montrer vulnérable en public, et être axé sur l’action et non sur le blâme).
Vous avez également répondu à cinq questions sur « ce qui est en train de changer » et décrit ce que vous, particulièrement,
pouvez faire pour éviter les « choses à ne pas faire » en réaction au changement.
Enfin, vous avez examiné ce qui vous retient de changer et appris à considérer les fautes et les erreurs comme des expériences
précieuses qui vous renseignent sur vous-même, sur votre attitude ou sur votre façon de voir les choses.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Module 3 : Gérez vos émotions
Transcript des segments audio
Il est courant de ressentir des sentiments d’incertitude, d’anxiété ou de crainte en période de changement en milieu de travail.
Ces sentiments sont communs à la plupart des gens. Il est toutefois important de ne pas laisser vos sentiments déterminer votre
comportement puisque celui-ci pourrait se révéler nuisible pour vous-même ou pour votre milieu de travail.
En période de changement en milieu de travail, vous aurez peut-être besoin de nouvelles compétences pour gérer vos
sentiments…, une méthode qui saura bien vous servir malgré les sentiments négatifs que vous éprouverez peut-être. Ces
nouvelles compétences sont en fait un « mode de vie axé sur l’action ».
Dans cette section, vous apprendrez comment un mode de vie axé sur l’action peut vous aider à gérer vos sentiments en période
de changement en milieu de travail.
Vous apprendrez notamment :
•
à faire la différence entre un mode de vie axé sur l’action et un mode de vie axé sur les émotions;
•
comment être à l’écoute de vos émotions et découvrir ce qu’elles peuvent vous apprendre;
•
des techniques visant à gérer des émotions pénibles et difficiles à maîtriser.
Pour gérer vos sentiments en période de changement en milieu de travail, essayez de pratiquer un mode de vie axé sur l’action.
Pour en savoir plus, lisez les paragraphes ci-dessous.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Un mode de vie « axé sur l’action »
Pour la plupart d’entre nous, les émotions indésirables sont temporaires. Elles diminuent en intensité avec le temps. Mais dans
un milieu de travail en constante évolution, le temps constitue un luxe que vous ne pouvez pas toujours vous payer. Les choses
semblent changer très rapidement, ou bien un changement n’attend pas l’autre.
Un mode de vie axé sur l’action signifie que vous vivez votre vie en fonction de ce qui doit être fait à chaque instant, en dépit du
fait que vous puissiez vous sentir temporairement mal à l’aise. Lorsque vous vivez votre vie en fonction de l’action, et non des
émotions, vous réagissez selon les exigences de la situation, quels que soient les sentiments que vous éprouvez.
Le fait d’être axé sur l’action constitue un mode de vie très constructif. Il vous permet d’agir de façon à apporter une contribution
positive et significative à vos relations interpersonnelles, à votre travail et à vous-même.
Un mode de vie axé sur l’action ne signifie toutefois pas que vous ignorez vos émotions.
Au contraire, vos émotions vous communiquent souvent une leçon ou un message importants. Elles vous donnent des
renseignements utiles (p. ex. : « Je suis en colère; quelque chose doit certainement me tracasser » ou « Je me sens anxieux; je
devrais donc faire preuve de prudence »).
Réfléchissez aux cinq principes suivants, fondés sur un mode de vie axé sur l’action, et déterminez comment un tel mode de vie
peut vous aider à adopter le changement.
Principe 1 : vous ne pouvez pas changer vos émotions rien qu’en souhaitant vous sentir autrement.
Essayez ceci : Asseyez-vous dans un fauteuil et, par la seule force de votre volonté, « forcez-vous » à vous sentir heureux ou «
souhaitez » éprouver un sentiment quelconque. Cela ne marche pas? Non. Vous ne pouvez influencer ainsi vos émotions. C’est
une perte de temps et d’énergie, et cela vous distrait de ce qui pourrait effectivement vous aider (apprendre de vos émotions et
prendre des mesures malgré celles-ci).
Principe 2 : toutes les émotions, aussi désagréables soient-elles, sont utiles.
Chaque fois que vous éprouvez un sentiment indésirable, demandez-vous : « Quel message ce sentiment essaie-t-il de me
communiquer? »
L’anxiété, par exemple, vous avertit que vous devez vous préparer et est un signe que vous désirez bien faire les choses. La colère
vous signale une situation potentiellement explosive que vous devriez peut-être résoudre.
Principe 3 : à moins d’être stimulées, les émotions diminuent en intensité avec le temps.
Toute émotion, peut importe son intensité, s’affaiblira avec le temps. Cela peut prendre quelques minutes, parfois des heures,
parfois des jours ou des semaines. Le degré d’émotion n’est jamais constant (il croît et décroît) mais diminue à la longue.
Principe 4 : les émotions peuvent être stimulées par la pensée ou par l’action.
Vos actions peuvent influencer vos émotions. Par exemple, si vous vous sentez un peu démoralisé, allez faire une promenade à
pied. Il n’est pas nécessaire « d’avoir envie » d’aller vous promener. Allez simplement vous promener. Lorsque vous commencerez
à bouger, et que votre attention se portera sur ce qui vous entoure au lieu de sur vos problèmes, vous commencerez à sentir votre
émotion diminuer.
Principe 5 : vous êtes responsable de vos actions, quelles que soient vos émotions du moment.
Vos émotions n’excusent pas vos actions. Ce n’est pas parce que vous ressentez une certaine émotion que vous « devez » vous
comporter d’une certaine manière.
Vous pouvez ressentir de la colère, par exemple, mais il n’est pas nécessaire de hurler ni de vous emporter.
Vous pouvez en effet faire quelque chose de difficile, même si « vous n’en avez pas le goût ».
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Un plan d’action
Étape 1 : Pensez d’abord à une situation où vos émotions ont déterminé vos
actions.
Dans l’espace ci-dessous, décrivez une situation récente où vous avez ressenti une forte émotion (p. ex. : « La semaine dernière,
j’étais tellement fâchée contre mon mari parce qu’il avait passé la soirée au bar avec ses amis, que je lui ai crié des injures » ou « J’ai
entendu quelqu’un critiquer mon travail et cela m’a fait beaucoup de peine. J’ai alors tout laissé en plan et suis resté assis à ne rien
faire presque tout le reste de l’après-midi. »). Posez-vous les questions suivantes : Qui était impliqué? Comment avez-vous réagi?
Quelles étaient les circonstances?
La semaine dernière…
Étape 2 : Décrivez ce que vous avez ressenti dans cette situation.
Quels sentiments avez-vous éprouvés? Quelles pensées vous ont traversé l’esprit? Que craigniez-vous qu’il ait pu se produire?
Comment décririez-vous cette expérience? Inscrivez vos réponses dans l’espace ci-dessous. Exemple : « J’étais très en colère. Je
croyais que mon mari m’avait oubliée, étant donné qu’il ne m’a pas téléphoné pour me dire qu’il était avec ses amis. C’était comme
si je jouais un rôle secondaire dans sa vie » ou « Je me sentais bon à rien. Comme si mon travail était de piètre qualité et qu’il valait
mieux que je ne le fasse pas du tout! »
J’ai ressenti...
Étape 3 : Dites ce que vous feriez différemment si vos émotions étaient
différentes.
Imaginez comment vous auriez réagi si vous aviez été tout à fait calme, sans éprouver d’émotion négative ou indésirable. Exemple
: « Si je ne m’étais pas sentie oubliée et en colère, je ne lui aurais pas crié des injures quand il est rentré. Je lui aurais peut-être
mentionné également à quel point j’aimerais sentir que je suis la première personne qui compte dans sa vie et que parfois,
j’ai impression que ce n’est pas le cas » ou « Si je ne m’étais pas senti bon à rien, j’aurais continué de faire mon travail comme
d’habitude…, je ne serais certainement pas resté là à perdre mon temps et à m’apitoyer sur mon sort. ».
Si j’avais été calme, j’aurais...
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Étape 4 : Écoutez ce que vous disent vos émotions.
Quel message vous communiquent (ou vous ont communiqué) vos émotions? Quelle information fournissent-elles à votre sujet?
Au sujet de la situation dans laquelle vous vous trouvez? Au sujet de ce que vous devriez faire différemment? Exemple : « J’ai
appris que j’ai un grand besoin d’être rassurée et que je ne suis pas réellement fâchée contre mon mari » ou « J’ai appris que je
dois être moins sensible à l’opinion des autres et faire plutôt confiance en mon propre jugement. »
J’ai appris...
Étape 5 : Prenez des mesures constructives.
Maintenant que vous avez découvert ce que vous auriez pu faire autrement, et que vous avez tiré les bonnes leçons de ce que
peuvent vous dire vos émotions dans une telle situation, posez-vous la question suivante : « Qu’est-ce que je pourrais faire
autrement si la même situation se reproduisait? » Exemple : « Si cette situation se reproduit, je vais me demander si ma colère
vient de mon besoin d’être rassurée ou du manque de considération de mon mari à mon égard » ou « Si cet événement se
reproduit, je me demanderai si je n’exagère pas l’importance de l’opinion de cette personne et si cette opinion vaut la peine que je
m’inquiète. »
Si je ressens de nouveau cette émotion, je vais...
Étape 6 : Déterminez les obstacles éventuels à votre plan.
Qu’est-ce qui risque de nuire à votre plan (p. ex. : manque de motivation, oubli, incertitude quant à la manière de vous comporter
différemment)? Décrivez ci-dessous ces obstacles potentiels et les mesures que vous comptez prendre pour les surmonter s’ils se
présentent. Exemple : « Si je sens mes émotions m’envahir, je vais prendre quelques grandes respirations pour m’éclaircir les idées,
puis je déciderai de ce que je dois faire. »
Les obstacles potentiels à mon plan (et les manières dont je vais les surmonter) sont les suivants...
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Étape 7 : Mesurez votre évolution.
L’atteinte du succès dans la réalisation d’un changement exige que vous mesuriez votre évolution; vous saurez ainsi quand
vous aurez atteint vos objectifs. Comment mesurerez-vous votre évolution? Inscrivez les moyens que vous comptez prendre
dans l’espace ci-dessous. Exemple : Tenez un journal intime, consignez sur papier chaque occurrence de la mise en pratique de
vos pensées positives (c’est-à-dire chaque fois que vous cherchez à résoudre un problème au lieu de réagir à vos émotions du
moment), collez un « calendrier de votre réussite » sur votre réfrigérateur.
Je vais mesurer mon évolution en...
Étape 8 : Récompensez-vous.
Un plan d’action efficace comprend une récompense visant à couronner le succès atteint. Inscrivez dans l’espace ci-dessous
comment vous comptez vous récompenser d’avoir atteint vos objectifs. Exemple : « La prochaine fois que je ferai quelque chose
de positif et de constructif, je me récompenserai en allant au cinéma avec un ami durant la fin de semaine. »
Je me récompenserai en...
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Gérez vos émotions : la gestion du sentiment
d’inquiétude
Certaines émotions demandent une attention particulière. notamment : la tristesse, le désespoir, le remord, la peur et la colère. Si
l’un ou l’autre de ces sentiments vous inquiète, cette section pourrait vous aider. Toutefois, si vous continuez de vous inquiéter de
ces sentiments pendant une période d’environ deux semaines ou plus, vous devriez envisager d’obtenir de l’aide professionnelle
(comme le counseling).
La tristesse
Pour vous libérer de l’emprise de la tristesse, essayez ce qui suit :
•
Dressez la liste des choses qui vous inspirent un sentiment de reconnaissance envers la vie.
•
Confiez vos sentiments de tristesse à une personne en qui vous avez confiance.
•
Examinez les pensées que vous pouvez entretenir au sujet de votre tristesse (p. ex. : « Je suis triste, donc je suis faible
», « Je ne m’en sortirai jamais » ou « Je dois être fou de penser cela »). Parez à vos pensées négatives avec des pensées
positives et réalistes (dites-vous, p. ex. : « La tristesse n’est que de la tristesse », « La tristesse est vraie et elle est acceptable
» ou « La tristesse est la voie de la guérison »).
•
Vérifiez si vous utilisez la tristesse pour éviter l’action. Vous pouvez être triste tout en continuant de travailler, voire
de vous distraire ou de faire les choses que vous aimez. Prenez des mesures immédiates; plus celles-ci seront de
nature physique, mieux cela vaudra. Allez jogger, faites une promenade à pied dans un parc, participez à une séance
d’entraînement, tondez le gazon, etc. Si vous avez de la difficulté à vous motiver, demandez à quelqu’un de vous
accompagner.
•
Demandez à une personne ayant vécu une période de tristesse comment elle s’y est prise pour y faire face.
Le désespoir
Le désespoir est un sentiment de tristesse accompagné de manque de confiance en l’avenir. Lorsque vous êtes désespéré,
vous avez tendance à penser que vous n’avez pas le choix ou que vous ne savez plus vers qui vous tourner. Pour vous libérer de
l’emprise du désespoir, essayez ce qui suit :
•
maintenez un régime strict de bonne alimentation, d’activité régulière et de bonnes habitudes de sommeil.
•
exercez régulièrement, avec d’autres personnes, des activités propres à vous remonter le moral (p. ex. : aller au cinéma,
faire une promenade à pied).
•
fixez-vous des objectifs réalisables.
•
commencez la journée du bon pied (en écoutant de la musique ou en tenant votre journal).
•
rappelez-vous votre idéal de vie dans tout ce que vous faites.
•
Demandez à une personne ayant vécu une période de désespoir comment elle s’y est prise et ce qui l’a aidée à s’en sortir.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Le remords
Pour vous libérer de l’emprise du remord (ou de la honte), essayez ce qui suit :
•
énumérez vos qualités. Si vous avez de la difficulté à les trouver, demandez à une personne qui vous estime de le faire
pour vous.
•
demandez à cette personne de vous donner son opinion sur vos actions. Il se peut que vous vous jugiez trop sévèrement.
•
si vous êtes un perfectionniste, n’oubliez pas que TOUT EST SUJET À EMBARRAS! Faire des erreurs, c’est faire la preuve
qu’on est vivant!
•
finalement, c’est le jugement positif que vous avez de vous-même qui compte. Dites-vous à voix haute : « Je mérite d’être
ici sur cette planète et de jouir de la vie ».
•
demandez à une connaissance ayant maîtrisé un sentiment de remord de vous dire ce qui l’a aidée et comment elle s’y
est prise pour y arriver
La peur
Pour vous libérer de l’emprise de la peur, essayez ce qui suit :
•
fixez-vous un objectif facilement atteignable chaque jour, réalisez-le puis fixez-vous le but suivant;
•
arrêtez-vous, asseyez-vous et concentrez-vous sur votre respiration pendant cinq minutes.
•
confiez à quelqu’un votre état émotif du moment;
•
efforcez-vous de transformer une pensée négative (p. ex. : « Je ne peux pas faire face à cela » en une pensée positive (p.
ex. : « Je vais m’y attaquer une étape à la fois »). Vous trouverez d’autres stratégies visant à changer votre façon de penser
dans une section subséquente intitulée : Remettez en question vos idées préconçues;
•
demandez à une connaissance ayant maîtrisé sa peur de vous dire ce qui l’a aidée et comment elle s’y est prise pour y
arriver.
La colère
Pour vous libérer de l’emprise de la colère, essayez ce qui suit :
•
lorsque vous ressentez de la colère, arrêtez-vous et demeurez silencieux et calme pendant un moment;
•
éloignez-vous immédiatement de la scène qui a provoqué votre colère;
•
arrêtez-vous et posez à votre interlocuteur une question ouverte (p. ex. : « Comment avez-vous interprété ce que j’ai
dit? »);
•
parlez de vos craintes au lieu de parler de ce qui vous contrarie ou de ce que vous détestez;
•
si vous êtes furieux et vous sentez poussé à prendre une mesure radicale, attendez 24 heures afin de pouvoir vous calmer
et penser plus clairement;
•
demandez à une connaissance ayant réussi à maîtriser sa colère de vous dire ce qui l’a aidée et comment elle s’y est prise
pour y arriver.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Module 4 : Conservez votre santé physique et mentale, et soyez résilient
Conseils pour demeurer en santé
En période de changement, vous devez concentrer vos efforts sur les décisions qui vous aideront à demeurer en santé et résilient,
notamment : bien manger, adopter de bonnes habitudes de sommeil, penser de façon optimiste et vous exprimer.
Stratégie 1 : bien manger
L’un des principes fondamentaux du soin à apporter à soi-même est de se nourrir correctement. Il est important de se nourrir
adéquatement parce que votre état physique peut influencer votre humeur, votre niveau de stress et votre santé. C’est pourquoi
vous devez vous efforcer de suivre un régime alimentaire sain et équilibré. Assurez-vous de manger quotidiennement des
aliments choisis parmi les catégories suivantes :
•
Des aliments à grains entiers, par exemple : céréales ou pains complets, orge ou riz brun, muffins faits de farine de son,
pâtes alimentaires.
•
Des légumes et des fruits, particulièrement les légumes orange ou vert foncé et les fruits orange.
•
Du lait et des produits laitiers, par exemple, yogourt, fromage cottage, flan ou crème-dessert.
•
De la viande ou des sources de protéines maigres, par exemple : volaille, poisson, lentilles, œufs, beurre d’arachides, tofu).
•
Des accompagnements faibles en matières grasses, par exemple : vinaigrettes légères, condiments à faible teneur en
matières grasses, comme la moutarde ou la salsa au lieu de la mayonnaise.
Essayez ces petits conseils :
•
Pour un repas ou une collation qui contribueront à vous rendre votre énergie, essayez des céréales avec du lait
écrémé, ou un bagel avec du fromage à la crème sans gras, du poulet, de la dinde ou du thon.
•
Pour un repas ou une collation susceptibles de pouvoir vous calmer, mangez des craquelins, une pomme de terre
cuite au four, des fruits secs, du pain de grains entiers, des bretzels, des galettes de riz ou du maïs soufflé.
•
Évitez de sauter le petit déjeuner. Votre organisme a besoin d’énergie le matin, et vous risqueriez de trop manger à
l’heure du lunch.
•
Évitez les petits déjeuners sucrés (comme les beignes), lesquels risquent de causer une chute brutale d’énergie plus
tard dans la matinée.
•
Gardez un esprit éveillé dans l’après-midi grâce à un repas du midi faible en gras et riche en protéines, composé de
poitrine de poulet, de thon, d’un yogourt ou d’une salade verte avec des fruits frais.
•
Pour décompresser à la fin de la journée, accompagnez votre repas du soir de pâtes alimentaires, de riz ou de
pommes de terre et d’une salade.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Stratégie 2 : adoptez de bonnes habitudes de sommeil
De bonnes habitudes de sommeil vous permettent de mieux dormir. Et mieux dormir améliore votre humeur, réduit votre niveau
de stress et de tension, et vous rend plus énergique et alerte.
Chaque personne a des besoins particuliers en matière de sommeil; tenez compte de votre horloge interne pour déterminer le
nombre d’heures de sommeil dont vous avez besoin. Avoir de bonnes habitudes de sommeil, c’est important pour chacun d’entre
nous. Essayez ces conseils :
•
Faites quelque chose de relaxant, comme lire un livre ou prendre un bain chaud, avant d’aller au lit.
•
Évitez les aliments et les boissons contenant de la caféine (comme le chocolat, le café, le thé et les boissons gazeuses,
particulièrement les colas), au moins quatre heures avant d’aller au lit.
•
Si vous n’êtes toujours pas endormi environ une demi-heure après vous être couché, levez-vous, lisez ou faites une
activité relaxante jusqu’à ce que vous sentiez le sommeil vous gagner. Puis retournez vous coucher.
•
N’utilisez jamais votre lit pour autre chose que le sommeil ou les activités sexuelles. Par exemple, évitez de manger tout
en regardant la télévision pendant que vous êtes au lit. Faites en sorte que votre lit ne serve qu’au repos.
•
Évitez de boire de l’alcool dans la soirée. Même une petite quantité d’alcool (comme un verre de sherry) peut vous
réveiller plus tard dans la nuit, et une quantité d’alcool plus importante risque de nuire à la qualité de votre sommeil.
•
Lorsque vous êtes allongé dans votre lit, essayez d’appliquer les techniques de relaxation conseillées à la section de ce
cours portant sur la réduction du niveau de tension. Par exemple, essayez de visualiser une scène calme et paisible.
Si, malgré ces mesures, vous éprouvez toujours de la difficulté à vous endormir, consultez votre médecin. L’insomnie signale
parfois la présence d’une dépression et se résorbe lorsque celle-ci est traitée. Votre médecin peut vous prescrire un somnifère, ou
un autre médicament favorisant le sommeil, à prendre pendant une courte période (tout médicament facilitant le sommeil ne doit
être utilisé que pendant quelques jours et non sur une base régulière).
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Stratégie 3 : faites de l’exercice
Cela risque de vous surprendre, mais les recherches prouvent que l’activité physique constitue l’une des manières les plus
efficaces d’améliorer sa santé et de réduire le stress, les soucis, la tristesse et même la colère.
À peu près n’importe quel exercice ou activité est bénéfique (p. ex. : la marche, la bicyclette, le tennis, le jardinage, même), parce
qu’ils permettent de vider votre esprit des pensées négatives et d’améliorer de façon générale votre forme physique.
Une combinaison idéale comprendrait des exercices d’aérobie, d’étirement et de tonification.
•
Les exercices d’aérobie font bouger de manière répétitive plusieurs groupes de muscles. Ces activités aident à renforcer
votre système cardiovasculaire et à augmenter votre endurance. Exemples : le jogging, la natation, la marche rapide, la
bicyclette et le tennis.
•
Les activités d’étirement se pratiquent lentement, sont soutenues et relaxantes. Elles visent à diminuer la tension
musculaire, améliorer la flexibilité corporelle et maintenir la mobilité des articulations. Le yoga en constitue un bon
exemple.
•
Les activités visant à améliorer le tonus servent à raffermir des groupes musculaires particuliers. Exemples : l’haltérophilie
(entraînement à l’endurance), les redressements assis, les redressements du tronc et les pompes.
L’activité physique : votre plan d’action
Étape 1 : Déterminez le degré de votre forme physique « pré-activité »
Si vous n’avez pas l’habitude de fournir de grands efforts physiques, soyez prudent avant d’augmenter toute activité; il serait en
effet très frustrant de vous infliger, entre autres choses, un claquage musculaire.
Si vous menez une vie sédentaire, faites de l’embonpoint, fumez ou si votre état de santé vous impose des limites, n’augmentez
que graduellement votre niveau d’activité (p. ex. : augmentez peu à peu la distance de votre parcours ou le rythme de votre
marche).
Une bonne façon de déterminer votre degré de préparation à une activité particulière ou la fréquence d’une activité qui vous sera
bénéfique consiste à consulter votre médecin ou votre fournisseur de soins de santé.
Consultez également votre médecin si vous éprouvez l’un ou l’autre des symptômes suivants durant une activité physique :
des vertiges ou étourdissements, un rythme cardiaque irrégulier, une impression de serrement ou d’oppression au thorax, aux
épaules, aux bras ou au cou, ou si vous ressentez une fatigue extrême ou êtes hors d’haleine au terme d’une activité physique.
Dans le cas contraire, et si votre corps est en bon état de fonctionner, passez à l’étape 2!
Étape 2 : Considérations préalables
Lorsque vous planifiez d’augmenter votre niveau d’activité, posez-vous les questions suivantes :
•
Est-ce que je veux améliorer ma santé cardio-vasculaire ou mieux contrôler mon poids (grâce à des exercices d’aérobie),
ou améliorer la flexibilité de mes muscles (grâce à des exercices d’étirement) ou leur tonus ou leur force (grâce à des
exercices d’endurance)? Ou est-ce que je vise une combinaison de ces objectifs?
•
Est-ce que je préfère les activités qu’on peut mener à l’intérieur ou les activités de plein air? Pratiquer mes activités seul ou
en groupe? Faire de la compétition (p. ex. : sportive) ou non?
•
Combien de temps suis-je disposé à consacrer à l’amélioration de mon niveau d’activité et à la maîtrise de mon stress?
Quelle heure du jour me convient le mieux pour pratiquer ces activités?
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Étape 3 : Examinez les choix d’activités qui s’offrent à vous
Des activités légères, comme :
Des activités vigoureuses, comme :
•
la marche
•
le jogging
•
le jardinage
•
l’aérobie
•
le Frisbee
•
le yoga (athlétique)
•
les quilles
•
le sautillement sur place
•
le yoga (techniques douces, comme le hatha yoga)
•
le soccer
•
le squash
•
le saut à la corde
Des activités légères ou modérées, comme :
•
la marche rapide
•
la bicyclette
•
la danse
•
les pompes, les redressements assis ou la levée de
poids légers
•
la montée d’escaliers
•
le tennis
•
le patin à roues alignées
•
la natation
•
le yoga (techniques modérées, comme le yoga
athlétique)
Étape 4 : Fixez-vous des objectifs en matière d’activité physique
Choisissez une ou plusieurs activités parmi celles énumérées ci-dessus, et fixez-vous des objectifs précis.
Par exemple, si vous aimez faire de l’exercice avec d’autres personnes et prenez une pause pour le repas de midi, envisagez
de faire une promenade avec des amis pendant la moitié de la période de votre pause (et votre repas pendant l’autre moitié).
Assurez-vous que vos objectifs sont précis, réalisables et motivants.
Dans l’espace ci-dessous, indiquez vos objectifs de la semaine à venir; ceux que vous désirez réaliser d’ici deux semaines, puis
d’autres, d’ici un mois.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Étape 5 : Déterminez les obstacles éventuels à l’augmentation de votre niveau
d’activité
Qu’est-ce qui risque de nuire à votre plan ou à vos objectifs d’augmentation de votre niveau d’activité (manque de motivation,
oubli, manque d’équipement, manque de temps, incertitude quant à la manière d’exercer une activité)?
Décrivez ci-dessous ces obstacles potentiels et les mesures que vous comptez prendre pour les surmonter s’ils se présentent.
Exemple : « Mon plus grand obstacle est le manque de motivation, c’est pourquoi je compte faire de l’exercice avec un ami; nous
nous encouragerons mutuellement.”
Étape 6 : Surveillez vos progrès à l’aide d’un journal de vos activités physiques
quotidiennes
L’atteinte du succès dans la réalisation d’un changement exige que vous mesuriez votre évolution; vous saurez ainsi quand vous
aurez atteint vos objectifs.
•
Un journal de vos activités physiques quotidiennes peut être utile à cette fin. Consignez dans votre journal :
•
Une description de toutes vos activités physiques quotidiennes.
•
La durée et l’intensité de chaque activité.
•
Tout commentaire ou observation faits avant, durant et après chaque activité.
Vous pouvez vous servir du « journal de vos activités physiques quotidiennes » que vous trouverez à la fin de ce plan d’action.
Photocopiez ou imprimez des copies supplémentaires de ce journal et servez-vous-en aussi longtemps que vous en aurez
besoin ou jusqu’à ce que l’activité physique soit devenue une habitude acquise et que vous n’ayez plus besoin de surveiller votre
évolution.
Étape 7 : Récompensez-vous
Un plan d’action efficace comprend une récompense visant à couronner le succès atteint. Comment vous récompenserez-vous
pour votre succès? À quelle fréquence vous récompenserez-vous? Inscrivez dans l’espace ci-dessous comment vous comptez vous
récompenser.
Exemple : « Après avoir marché à mon heure de dîner pendant une semaine entière, je me récompenserai en allant au cinéma avec
un ami » ou « Lorsque j’aurai suivi mes cours de yoga pendant deux semaines, je me récompenserai en m’achetant de nouveaux
vêtements ».
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Journal de vos exercices physiques
Semaine du :
Activité
Durée ou intensité
(faible, moyenne,
intense)
Commentaires
(comment je me sens
après l’activité physique)
Lundi
Mardi
Mercredi
Jeudi
Vendredi
Samedi
Dimanche
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Stratégie 3 : Vous exprimer
Des études démontrent que les personnes qui savent s’exprimer (parler aux autres, tenir un journal) sont mieux en mesure
de s’adapter à la perte de leur emploi; elles ressentent moins d’inquiétude et ont même de meilleures chances de se trouver
un nouvel emploi. En effet, elles ne traînent pas leurs états d’âme partout où elles vont, particulièrement pas à une entrevue
d’emploi; elles se sentent mieux physiquement et ont plus d’énergie à consacrer à la recherche d’un emploi.
En vous exprimant, vous faites le tri dans les « pourquoi » et les « comment » de votre expérience et commencez à comprendre et
à définir ce que vous ressentez.
Essayez l’« agenda » ci-dessous (étapes 1 à 6). Dans quelques mois, vous :
•
aurez atteint un état de paix vis-à-vis de votre situation.
•
verrez ces événements sous un angle différent.
•
aurez appris quelque chose ou « tiré une leçon » de votre expérience.
•
vous sentirez responsable et maître de votre propre destinée.
Étape 1 : Choisir judicieusement votre confident
Si vous choisissez de vous exprimer en vous confiant à quelqu’un, choisissez judicieusement cette personne. Faites comme suit :
•
choisissez une personne ne se trouvant pas dans la même situation que vous (c’est-à-dire, ne choisissez pas un collègue
qui lui aussi se trouve sans travail). Autrement, vous risqueriez d’alimenter mutuellement votre inquiétude.
•
choisissez une personne qui vous a soutenu dans le passé et qui n’est pas exagérément critique de vos décisions.
•
choisissez une personne empathique et discrète.
Étape 2 : Consigner vos pensées sur papier
Une autre façon efficace de vous exprimer consiste à tenir votre journal intime ou à consigner vos pensées sur papier. Les
recherches ont démontré que l’écriture peut réduire les effets de la perte de votre emploi, et même augmenter vos chances de
vous en trouver un autre. En effet, vous exprimer par l’écriture constitue un moyen efficace de libérer la tension, de voir la situation
sous un autre angle et de vous donner l’impression de maîtriser votre avenir.
Pour ce faire, prévoyez 20 minutes, trois ou quatre fois par semaine, pour tenir votre journal; écrivez pendant toute cette période
sans arrêt, même si vous vous répétez. Soyez le plus précis possible dans la description de ce qui se passe dans votre esprit, de ce
qui vous trouble (ne vous bornez pas à raconter les événements de la journée) et des raisons pour lesquelles vous ressentez ces
émotions.
Étape 3 : Être précis
Quelle que soit la façon dont vous vous exprimiez (oralement ou par écrit), vous en bénéficierez davantage si vous êtes aussi
précis que possible dans la définition de vos pensées et de vos sentiments.
Si vous ressentez de l’inquiétude, dites-le. Et nommez-en exactement les raisons.
Si vous vous reprochez quelque chose, écrivez-le, et expliquez les circonstances justifiant votre sentiment.
Même les sentiments en apparence déraisonnables ou injustifiés doivent être examinés. Plus vous êtes précis et sincère, plus
grands seront les avantages que vous en retirerez.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Étape 4 : Envisager d’obtenir de l’aide professionnelle
Il peut arriver que vous ayez besoin de vous confier à un professionnel. Il peut s’agir d’un conseiller, d’un psychologue, d’un
religieux ou d’un fournisseur de soins de santé.
Si vos émotions sont accablantes ou si elles nuisent considérablement à votre capacité d’effectuer vos activités ou de remplir vos
obligations quotidiennes, assurez-vous de rechercher de l’aide professionnelle. Si vous n’avez pas les moyens de vous payer ce
service, recherchez une solution économique ou gratuite (p. ex. : ressources communautaires, services aux ménages, programme
d’aide aux employés, parrainé par l’entreprise). Pour trouver ces services, adressez-vous d’abord à votre fournisseur de soins de
santé (p. ex. : votre médecin de famille) ou appelez le numéro de secours d’urgence de votre collectivité.
Étape 5 : Prendre part à un groupe de soutien
Vous pouvez choisir de faire partie d’un groupe se trouvant dans une situation semblable à la vôtre, par l’intermédiaire d’un centre
de recherche d’emploi mis sur pied par votre employeur.
Un tel groupe peut être très utile parce qu’il vous permet de partager vos expériences et de l’information, et de vous encourager
mutuellement. Il peut également vous fournir des pistes d’emploi.
Le seul point à surveiller concernant cette méthode est de vous assurer que le groupe demeure axé sur la résolution de problèmes
et sur le soutien, et qu’une personne est responsable de s’assurer que le groupe demeure positif et axé sur l’avenir.
Étape 6 : Élaborer un plan d’action
À la suite de ce que vous avez appris dans ce module, que pourriez-vous commencer à faire différemment pour vous permettre de
vous exprimer? (P. ex. : À qui allez-vous vous confier? À quel groupe de soutien pourriez-vous vous joindre? Quand entreprendrezvous la rédaction de votre journal?)
Rédigez ci-dessous la première étape de votre plan d’action (p. ex. : « Cette semaine, je vais téléphoner à mon ami Thomas pour lui
demander d’aller prendre un café avec moi et je lui raconterai mes problèmes »).
J’ai l’intention de...
Étape 7 : Prévoir tous les obstacles possibles
Prévoir tous les obstacles susceptibles de vous empêcher d’appliquer votre stratégie constitue un aspect important de tout plan
d’action.
Par exemple, il se peut que vous projetiez de rencontrer votre ami(e), mais qu’il (elle) ne soit pas disponible. Que ferez-vous alors?
Dans l’espace ci-dessous, nommez tous les obstacles susceptibles de nuire à la réalisation du plan que vous avez esquissé à l’étape
6 et les mesures que vous comptez prendre pour les surmonter. Mieux vous êtes capable de prévoir un obstacle, mieux vous serez
capable de réaliser votre projet.
Voici mon plus grand obstacle et les mesures que je vais prendre pour le surmonter...
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Module 5 : Changez votre façon de penser
Remettez en question vos idées préconçues
En période de changement, alors que vous ressentez beaucoup de stress, de frustration ou d’inquiétude, il est très fréquent de
connaître des variations journalières dans la précision ou la rigueur de votre jugement.
Par exemple, lorsque le changement vous stresse, vous pouvez vous dire : « Ça va être un désastre! ». Voilà ce qu’on appelle
l’élaboration de scénarios catastrophes parce que vous concluez que les changement seront catastrophiques. Cette façon de
penser risque vous bouleverser, de vous agacer, voire de vous déprimer.
Voyez les « erreurs de raisonnement » ci-dessous et déterminez si l’une ou l’autre s’applique à votre cas. Vous apprendrez ensuite
certaines stratégies visant à vous aider à éviter ces erreurs ou à changer ces pensées si elles vous viennent à l’esprit. En fin de
compte, mieux vous serez en mesure de réfléchir de façon raisonnable et précise en période de changement en milieu de travail,
mieux vous serez capable d’adopter le changement.
1. La généralisation exagérée
Lorsque vous généralisez de façon exagérée, vous percevez un événement isolé comme un leitmotiv.
Vous vous dites, par exemple : « Cela n’a pas marché auparavant; donc cela ne marchera pas cette fois non plus. » ou, « La dernière
expérience que nous avons faite à ce sujet avait très mal tourné; il est stupide de la tenter de nouveau. »
2. L’élaboration de scénarios catastrophes
Lorsque vous élaborez des scénarios catastrophes, vous exagérez ou atténuez l’importance d’une chose de manière inopportune.
Vous vous dites, par exemple : « Si cela ne marche pas, ce sera le désastre! » ou, « Ta suggestion est ridicule et n’aura absolument
aucun effet. »
3. Les commentaires du genre : « Ils devraient… », « Ils ne devraient pas… » ou « Nous devons absolument… »
Dans ce cas-ci, vous vous motivez avec des mots comme « devraient », « ne devraient pas », ou « devons absolument ». Ces termes
deviennent des états de fait ou des exigences.
Vous vous dites, par exemple : « Ils ne devraient pas nous faire subir ce changement » ou « Vous devez absolument faire les choses
à ma façon, sinon… »
4. Les énoncés en termes de « tout ou rien »
Ce raisonnement est parfois appelé « en blanc ou noir » ou dichotomique;
Il vous fait ignorer la plupart des faits réels d’une situation. Vous ne voyez que les extrêmes.
Vous vous dites, par exemple : « Si nous ne pouvons faire participer tous les employés, il vaut mieux ne rien faire ».
Exercice
Quelles sont les pensées qui vous rendent le changement encore plus difficile à accepter? Quelles « erreurs de raisonnement »
faites-vous face au changement? 1. La généralisation exagérée 2. L’élaboration de scénarios 3. Les commentaires du genre : « Ils
devraient… », « Ils ne devraient pas… » ou « Nous devons absolument… » 4. Les énoncés en termes de « tout ou rien ».
J’ai remarqué...
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Stratégie 1 : Mettre la situation en perspective
Il existe habituellement plus d’une façon de voir une situation.
Pour la considérer sous plusieurs angles, posez-vous les questions suivantes : « Y a-t-il une autre manière d’envisager la situation? »
ou « Me manque-t-il de l’information susceptible de m’aider à comprendre la raison de ces changements? »
Stratégie 2 : Envisager les implications
Envisagez les implications de vos réflexions d’autopersuasion. Que peut vous apporter de bon le fait de vous dire des choses
négatives, critiques ou pessimistes au sujet du changement dans votre milieu de travail? Réfléchissez aux implications que
peuvent avoir l’autopersuasion négative et le pessimisme :
1.
Vous vous convainquez d’abandonner la partie parce que vous croyez qu’il est « même inutile d’essayer ».
2.
Vous traînez un air malheureux parce que vous croyez que « ça ne marchera jamais ».
3.
Vous ratez des occasions d’exceller ou de faire progresser votre carrière parce que avez déjà conclu qu’« il n’y pas de place
pour vous dans la nouvelle organisation ».
Stratégie 3 : Vous traiter comme si vous étiez votre meilleur ami
Posez-vous les questions suivantes : « Si une personne que j’estime me faisait ces réflexions, qu’est-ce que je lui dirais? » et « Que
me dirait mon meilleur ami pour me prouver que je n’ai pas entièrement raison de penser de cette façon? ».
Stratégie 4 : Être plus flexible dans votre façon de penser
Parfois, lorsque vous faites face à beaucoup de changements, vous avez tendance à vous ancrer dans votre routine.
Autrement dit, vous cessez de vous renouveler et répétez plutôt constamment vos mêmes façons de faire.
Vous demeurez accroché aux mêmes pensées, idées ou attitudes. Vous cessez de jeter un regard neuf sur le monde et de faire de
nouvelles expériences ou découvertes.
Voici des exemples d’activités qui peuvent vous aider à vous sortir de la routine et à adopter le changement :
1. aller voir un film dont le genre ne vous attire pas habituellement et trouver quelque chose de positif à dire à son sujet;
2. contester une opinion avec laquelle vous seriez normalement d’accord;
3. écouter de la musique que vous n’aimez pas habituellement et essayer de trouver la raison de sa popularité;
4. assister à une conférence sur un sujet dont vous ignorez tout;
5. visiter une galerie d’art et comparer les techniques employées;
6. visiter une usine et apprendre comment un objet est fabriqué;
7. cesser de lire le journal en prenant votre petit déjeuner ou votre souper;
8. prendre un repas sans regarder la télévision, ni lire ni parler de votre travail;
9. consacrer du temps à une activité que quelqu’un d’autre (p. ex. : votre conjoint ou partenaire) aime.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Module 6 : Travailler en collaboration
L’importance de la collaboration, de la création de bonnes relations interpersonnelles et de la confiance.
Quand il s’agit d’adopter le changement, les avantages des relations interpersonnelles et de la collaboration en équipe n’ont pas
leur pareil.
Lorsque vous êtes disposé à adopter le changement, vous attachez plus d’importance à l’apprentissage en équipe qu’à votre
propre désir d’avoir raison, et lorsque votre opinion diffère de celle d’autrui, vous vous exprimez sans juger ni accuser qui que ce
soit.
Souvent, en période de changement, les gens ne partagent pas l’information ou la partagent « au besoin » (ils se disent, par
exemple : « Si la personne ne pose pas de questions ou si elle n’a pas vraiment besoin de le savoir, je ne lui dirai rien »). Et parfois,
l’information n’est partagée que si cela sert les intérêts de la personne qui la possède. L’adoption du changement exige toutefois
une nouvelle attitude envers la communication, une attitude favorisant l’ouverture, le respect mutuel et la confiance.
La communication ouverte et respectueuse d’autrui
La communication ouverte et respectueuse des autres reflète une nouvelle attitude envers la communication, soit une attitude
visant à offrir de l’information à des fins d’apprentissage et de réaction au changement.
Partagez vos connaissances, vos erreurs, vos hypothèses et vos plans. Invitez vos interlocuteurs à donner leurs réactions, admettez
l’existence de différentes perspectives et encouragez l’expression des désaccords.
Le milieu de travail d’aujourd’hui exige cette nouvelle attitude envers la communication. En vous efforçant de communiquer plus
ouvertement, vous créerez (ou contribuerez à créer) un milieu qui favorise le même type de communication de la part des autres.
Votre capacité à adopter le changement en sera d’autant améliorée.
La communication ouverte et respectueuse d’autrui...
•
est fondée sur l’intention de connaître les autres et de nous ouvrir à eux;
•
est franche et encourage la franchise;
•
reconnaît le droit des autres de posséder une opinion différente de la nôtre;
•
démontre de l’empathie et de la compréhension pour les sentiments des autres;
•
cherche à en arriver à un accord, un terrain d’entente quelconque ou des points communs; ce facteur forme une base
pour la discussion de désaccords éventuels (p. ex. : « Nous sommes tous les deux d’accord sur l’existence du problème…,
examinons nos points de vue personnels quant à la solution à y apporter »).
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
La collaboration
Collaborer avec les autres vous aide à adopter le changement.
Une façon efficace d’adopter le changement en milieu de travail consiste à passer du temps avec les autres et à partager avec eux
vos pensées, vos sentiments, vos connaissances et vos expériences. Voici deux sources importantes de soutien : 1) vos collègues,
et 2) vos amis (qui ne sont pas vos collègues).
N’essayez pas de faire face seul au changement, parce que vous n’êtes pas seul à y faire face. Vous êtes relié à un réseau de
relations interpersonnelles beaucoup plus étendu que ne l’aviez probablement imaginé. Avez-vous déjà songé au nombre et à la
diversité de gens qui comptent sur vous? Avez-vous déjà songé au nombre et à la diversité de gens sur lesquels vous comptez?
L’information suivante illustre certaines des manières dont la collaboration avec les autres peut vous aider, vous-même et les
autres, à vous fournir un soutien mutuel et, par conséquent, à vous aider à adopter le changement.
La collaboration avec les autres vous offre les avantages suivants :
•
une assistance et des solutions qui peuvent vous aider en période de changement;
•
une source d’information sur le changement et sur « ce qui s’en vient »;
•
une façon de vérifier l’exactitude des rumeurs concernant le changement ou de corriger celles-ci;
•
une occasion d’apprendre ou de profiter de l’expérience des uns et des autres et de mettre à l’essai de nouvelles idées;
•
une occasion de vous exprimer dans un environnement sécurisant et apaisant;
•
une occasion de participer à la planification, à la mise en œuvre et à la surveillance de l’évolution du changement, ce qui
peut contribuer à vous donner le sentiment que vous maîtrisez mieux la situation et que vous avez plus de pouvoir que
vous ne le pensiez;
•
une occasion d’élargir vos perspectives et vos compétences au contact d’autres opinions, perspectives et habiletés.
La réalité des faits au sujet des relations de soutien
mutuel en milieu de travail
Les relations de soutien mutuel en milieu de travail n’apparaissent pas « comme par magie ». Elles se bâtissent… à l’aide
des matériaux suivants : du temps, des intérêts partagés, de la sympathie mutuelle, de l’empathie, de l’écoute active et des
expériences partagées.
Les trois « faits » ci-dessous portent sur les relations de soutien mutuel en milieu de travail. Ces « faits » s’appliquent à toute
relation de soutien, en milieu de travail ou ailleurs.
Premier fait : Les relations de soutien mutuel se bâtissent, elles n’apparaissent pas soudainement
Pour bâtir des relations de soutien mutuel avec des collègues ou des amis que vous aimeriez mieux connaître, il faut leur consacrer
de votre temps et leur communiquer, au fil des semaines ou des mois, des détails de plus en plus intimes à votre sujet, c’est-à-dire
vos goûts, vos craintes, vos objectifs, etc.
Cela signifie également leur communiquer des renseignements de plus en plus personnels lorsque vous sentez qu’ils sont
disposés à faire de même avec vous.
Enfin, pour bâtir des relations de soutien mutuel, vous devez, vous aussi, savoir écouter.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Deuxième fait : Les relations de soutien mutuel reposent sur l’écoute
La plupart d’entre nous ne passons pas suffisamment de temps à écouter.
Écouter signifie être attentif à ce que dit l’autre personne, c’est-à-dire porter votre attention sur ses paroles, son attitude et les
émotions qu’elle déclenche en vous. Encourager et suivre ses pensées en signifiant votre attention par des « oui…, oui » ou des
« continue » ou des « sois plus précis ».
Lorsqu’elle a terminé, résumer ce que vous l’avez entendu dire et lui déclarer ce que vous pensez ou ressentez à la suite de son
récit.
Troisième fait : Les relations de soutien mutuel sont fondées sur le partage
C’est par le partage (des pensées, des sentiments ou des opinions) que nous établissons nos relations et consolidons nos liens.
Le partage signifie que vous passez du temps à communiquer votre point de vue et que vous accordez un temps égal à l’écoute
du point de vue de l’autre personne.
Plus vous vous ouvrez l’un à l’autre, plus vos conversations seront ouvertes, franches et porteront constamment sur de nouveaux
sujets.
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Comment se présente votre réseau de soutien?
Étape 1
Un bon réseau de soutien constitue la clé de l’adoption du changement.. Examinez les questions ci-dessous; elles pourront vous
aider à évaluer votre propre réseau de soutien. Répondez d’abord à ces questions en ayant à l’esprit votre réseau de soutien au
travail, puis une seconde fois en songeant au réseau de soutien sur lequel vous comptez dans votre vie personnelle.
•
À quoi ressemble mon réseau de soutien actuel?
•
Sur combien de personnes puis-je compter pour me soutenir?
•
Vers qui est-ce que je me tourne pour obtenir du soutien?
Étape 2
Indiquez, pour chacune des personnes mentionnées dans votre réseau de soutien (à l’étape 1), les façons précises dont elle vous
apporte son soutien ou vous aide à adopter le changement.
Étape 3
Envisagez d’étendre votre réseau de soutien. Qui d’autre, parmi vos connaissances, aspire à adopter le changement?
Étape 4
Comment pourriez-vous faire appel à leur soutien?
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Étape 5
Existe-t-il d’autres personnes, groupes ou équipes que vous n’avez pas mentionnés et qui seraient en mesure de vous apporter
leur soutien dans l’adoption du changement?
Étape 6
Comment pourriez-vous faire appel à leur soutien ou vous joindre à leur groupe?
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Module 7 : Allez au bout de vos capacités
Transcript des segments audio
Une condition essentielle à la réussite de l’adoption du changement consiste à aller au bout de vos capacités, c’est-à-dire de vous
considérer comme un être en constant développement. Cela signifie également que vous devez veiller continuellement à fournir
une contribution tangible dans le cadre de votre travail de façon que votre employeur puisse réaliser les objectifs de l’entreprise.
Dans cette section, vous apprendrez :
•
comment aller au bout de vos capacités et vous dépasser par une prise de risques réfléchie et planifiée;
•
comment vous assurer d’être un employé dont le travail est précieux et indispensable;
•
pourquoi vous devez faire valoir vos mérites et communiquer aux autres vos compétences particulières ainsi que votre
contribution à l’entreprise;
Stratégie 1 : Devenir une personne « pro-risques »
Le changement comporte beaucoup de risques, mais ceux-ci sont compensés par les occasions favorables potentielles qu’ils
offrent. En effet, c’est le risque qui nous permet d’aller au bout de nos capacités et d’influencer notre milieu de travail. Par
exemple, vous risquez peut-être d’être critiqué ou blâmé lorsque vous exprimez tout haut votre désaccord. Ou vous pouvez
risquer l’échec en essayant de mener une activité qui se trouve hors de votre domaine de compétences habituel.
La prise de risques n’est pas chose aisée pour tout le monde et ne représente pas toujours une expérience positive. Vous pouvez
toutefois améliorer vos aptitudes à la prise en risques et votre expérience en la matière, en suivant les huit étapes du processus de
la prise de risques décrit ci-dessous.
Exercice
Étape 1. Fixez votre objectif.
Posez-vous la question suivante : « Quel objectif est-ce que je veux atteindre? »
Étape 2. Planifiez les mesures que vous comptez prendre.
Posez-vous la question suivante: « Quelles mesures particulières devrais-je, et pourrais-je, prendre pour atteindre cet objectif? »
Étape 3. Prenez en compte les risques inhérents à la réalisation de votre objectif.
Posez-vous la question suivante: « Qu’est-ce que je risque si j’essaie de réaliser cet objectif? »
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Étape 4. Prenez en compte les mesures de soutien disponibles
Posez-vous la question suivante : « Sur quelles qualités personnelles ou sur quel soutien organisationnel puis-je compter si je
choisis de prendre ce risque et de poursuivre cet objectif? »
Étape 5. Envisagez les conséquences de la prise de risques.
Posez-vous les questions suivantes: « Quel serait le scénario idéal? Quel serait le pire des scénarios? Quel est le scénario le plus
probable? Suis-je disposé à accepter les conséquences éventuelles de l’un ou l’autre de ces scénarios? »
Étape 6. Prenez en compte votre degré de certitude quant aux résultats.
Posez-vous les questions suivantes: « Jusqu’à quel point suis-je certain que le risque que je prends aboutira aux résultats
escomptés? Quel degré de certitude dois-je posséder avant de me décider à prendre ce risque? »
Étape 7. Préparez-vous à « rebondir » en cas de problème.
Posez-vous la question suivante: « Si les résultats ne sont pas ceux que j’avais prévus, est-ce que je pourrai rebondir assez
rapidement ou facilement, et retrouver mon assurance? »
Étape 8. Prenez votre décision.
Posez-vous les questions suivantes: « Suis-je suffisamment satisfait des réponses à ces questions pour aller de l’avant et prendre ce
risque? Le jeu en vaut-il la chandelle? »
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Êtes-vous indispensable?
Êtes-vous un atout inestimable pour l’entreprise? Êtes-vous indispensable? Vos compétences et vos habiletés sont-elles
essentielles au succès de l’entreprise ou de votre équipe?
Une autre façon de réussir à adopter le changement consiste à vous assurer que vous apportez une contribution précieuse,
indispensable et essentielle à l’entreprise. Dans le climat professionnel actuel en constante évolution, votre seule assurance de
sécurité réside dans votre capacité à fournir continuellement une contribution tangible à votre employeur et aux objectifs de
l’entreprise.
Comment pouvez-vous vous rendre indispensable?
Un bon moyen de vérifier si vous suivez la bonne voie en matière d’autoperfectionnement et que vous contribuez de façon
tangible aux objectifs de l’entreprise consiste à considérer votre patron (par exemple, votre directeur ou votre superviseur) comme
un client. Tout comme vous servez un client dans le sens traditionnel du terme (c’est-à-dire que vous lui fournissez un service ou
lui apportez une solution à un problème), vous fournissez également un service à la personne qui vous emploie.
Dans votre milieu de travail en évolution, tout le monde devient un client, y compris votre employeur. Ce client apprécie-t-il à sa
juste valeur le service que vous lui fournissez? Vos compétences et vos habiletés ont-elles de la valeur à ses yeux?
Ne considérez pas votre milieu de travail en évolution comme un havre sûr qui vous assurera pour toujours la sécurité quoi qu’il
advienne. Considérez-le comme le théâtre des projets et exigences de votre client, et considérez-vous comme faisant partie de la
réponse à ces besoins.
Interviewez votre « client »
Un aspect de la réussite de l’adoption du changement consiste à vous assurer que vous apportez continuellement une
contribution tangible aux résultats de l’entreprise. Pour découvrir si c’est bien le cas, vous n’avez pas besoin d’attendre que votre
superviseur ou vos clients le disent, vous pouvez le leur demander. Envisagez de les « interviewer ».
Posez-leur les questions ci-dessous et réfléchissez bien aux réponses qu’ils vous donneront (assurez-vous au préalable de
demander à avoir un entretien avec eux, p. ex., dites-leur : « J’aimerais prendre rendez-vous avec vous pour discuter de mon
rendement »).
Faites valoir vos mérites
En période de changement, il est essentiel de savoir faire valoir vos compétences et habiletés. Vous pouvez fort bien être un
employé dont le rendement est d’une grande valeur, mais à quoi cela sert-il si vous êtes le seul à le savoir?
Faire valoir vos mérites, ce n’est pas « vous vendre » ou « vous autopromouvoir » dans le sens traditionnel du terme. Aux fins
de l’adoption du changement, faire valoir vos mérites signifie posséder une idée claire de vos talents, compétences, habiletés,
réalisations, etc., et être toujours prêt à les communiquer aux autres si l’occasion se présente (ou si vous avez connaissance d’un
nouveau débouché que vous souhaiteriez examiner plus attentivement).
Par exemple, en période de changement, il peut se créer de nouveaux postes, de nouveaux projets ou de nouvelles équipes
susceptibles de vous intéresser. Seriez-vous prêt à répondre vite et bien à ces nouvelles exigences? Seriez-vous prêt à faire savoir
aux autres comment vous pouvez répondre à leurs besoins?
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Exercice
Un milieu de travail en évolution crée toujours de nouvelles occasions favorables. Êtes-vous prêt à les saisir? Avez-vous une idée
claire de vos compétences, habiletés et réalisations? Savez-vous les communiquer aux autres?
Aux fins de ce cours, « faire valoir vos mérites » ne consiste pas à « faire votre promotion » ni à rédiger votre curriculum vitae
(quoique vous puissiez trouver cet exercice utile à la rédaction éventuelle d’un C.V. ou à la préparation d’une entrevue d’emploi).
Faire valoir vos mérites, c’est savoir ce qui vous motive, connaître vos talents, compétences et habiletés, et c’est pouvoir
communiquer cette information lorsque l’occasion se présente.
Réfléchissez aux réponses que vous apporteriez aux questions suivantes.
Étape 1 : Déterminer quels sont vos facteurs de motivation
•
Quelles réalisations vous ont-elles apporté la plus grande satisfaction? (nommez-en deux ou trois). Pourquoi?
•
Quels sont, selon vous, les principaux facteurs qui vous motivent au travail?
•
Qu’est-ce qui vous motive le plus?
•
Quelle est votre définition du succès? Comment déterminez-vous ou évaluez-vous votre propre succès?
Je suis motivé par…
Étape 2 : Déterminer vos préférences et vos valeurs dans le cadre de votre travail
Quelle est la mesure de votre ambition? Que voulez-vous vraiment accomplir dans la vie?
Dans quel type de milieu de travail êtes-vous le plus à l’aise?
Votre emploi actuel correspond-il à vos objectifs de carrière?
Étape 3 : Déterminez vos points forts et vos lacunes
Quelles sont vos lacunes en ce qui a trait au travail? Quels sont vos points forts en ce qui a trait au travail (et comment les mettezvous à profit)?
•
Qu’est-ce que vos erreurs vous ont appris?
•
Quel est le plus gros obstacle que vous ayez rencontré? Comment y avez-vous fait face?
•
Quelle contribution utile apportez-vous à votre milieu de travail?
•
Que pourriez-vous faire différemment? Que pourriez-vous améliorer dans vos compétences ou votre personnalité?
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Comment s’adapter au changement en milieu de travail
Mot de la fin
Ce cours vous a présenté plusieurs stratégies permettant de gérer l’aspect humain du changement et vous a initié à certains des
types de comportement fondamentaux qui apparaissent habituellement lors de périodes de changement ou de transition.
Le principal facteur de succès dans la gestion de l’aspect humain du changement réside dans votre détermination à aborder le
changement comme un processus qui peut être géré.
Laissez votre jugement personnel et professionnel vous guider dans l’application de n’importe laquelle des stratégies qui vous ont
été présentées dans ce cours. Ce cours et ces stratégies peuvent vous servir de « feuille de route » pour la gestion du changement,
mais le choix du chemin particulier que vous suivrez ne tient qu’à vous.
Pour en savoir plus
Il n’existe pas de ressource unique sur la gestion du changement pouvant à elle seule répondre à la totalité de vos besoins en
matière d’information.
C’est pourquoi nous vous offrons une liste de ressources complémentaires à la section du cours intitulée « Pour en savoir
plus ». Cette liste de sites Internet de même que la bibliographie offerte vous aideront à poursuivre votre apprentissage et, nous
l’espérons, contribueront à vous rassurer sur la pertinence du chemin que vous vous apprêtez à suivre.
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