Une bistoire triste ! Une petite fée sauvage

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Une bistoire triste ! Une petite fée sauvage
Une bistoire triste ! Une petite fée sauvage...
23 février 2014Une histoire triste... Qui finit mal. Pour faire écho au poème de Jeanou..
Une petite fée sauvage.
Assise sur un nuage, sous le soleil bienveillant,
La petite fée rêve.
Elle déploie ses ailes transparentes, les agite doucement.
Les yeux mi-clos, elle se repose.
Autour d'elle, volent les anges,
En une ronde scintillante, qui tourne au gré du vent léger.
Le doux murmure de leurs chants la berce.
Elle s'endort.
Son rêve l'entraîne vers le pays des hommes.
Elle y a vécu, autrefois.
Elle n'était pas une fée, pas encore.
Dans la lande fleurie de genêts, elle allait tranquille
Suivant les sentiers, le long de l'océan.
Elle portait un panier plein d'herbes cueillies ici ou là.
Le parfum des herbes était si puissant,
Qu'elle le respire encore à travers son sommeil.
Ses longs cheveux blonds volaient sur ses épaules,
Sa robe blanche tourbillonnait avec elle,
Qui dansait en marchant.
Elle était jeune, elle était belle
Mais elle ne le savait pas.
Rien ne comptait pour elle, que vivre au jour le jour.
Son coeur était pur,
Elle aimait tout ce qu'elle voyait,
Les fleurs, les arbres, les oiseaux.
Elle était née dans la lande, un matin de septembre.
Et la lande était son pays, sa maison, son paradis.
Elle avait grandi, insouciante,
Sans rien savoir des tracas des hommes alentour.
Mais un jour, son chemin l'avait menée au pied d'un grand château qui dominait la mer.
Et sa vie s'était brisée.
On l'avait capturée, comme un oiseau sauvage.Et enfermée dans une pièce sombre.
Plus jamais elle ne courrait sur la lande,
Plus jamais elle ne respirerait les embruns de l'océan.
Le seigneur du château la voulait comme servante.
Elle était perdue.
Elle se sentait mourir.
Ses longs cheveux blonds l'enveloppaient comme un manteau,
Cachant ses larmes.
Sa robe blanche n'était plus que haillons.
On se moquait d'elle, on la bousculait.
La nuit, elle dormait à la belle étoile,
Sur un lit de paille.
Elle regardait les étoiles et il lui semblait qu'elles l'appelaient.
Elle souhaita les rejoindre.
Alors, un matin de décembre,
Le froid de l'hiver l'enveloppa d'un grand manteau de neige,
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Le vent du Nord souffla sur elle son haleine de glace,
Le matin la trouva immobile, blanche et froide.
Enveloppe vide, couchée à jamais sur la terre maudite.
Elle était déjà loin, au pays des étoiles, petite fée légère.
De son nuage, elle contemplait le monde des homme cruels,
Elle regrettait sa lande et ses herbes sauvages,
Elle aimait tant marcher sur les sentiers,
On ne lui avait pas laissé le temps d'aimer.
Elle avait rencontre le Malin,
On lui avait volé sa jeunesse et sa vie.
Elle s'était envolée vers le pays des fées,
Là où tout est douceur, loin des hommes et des guerres.
Sur son nuage blanc, ses ailes repliées,
Dormait la petite fée, bercée par le vent doux.
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