RETOUR SUR LE FORUM SUR LA SÉCURITÉ INCENDIE LES

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RETOUR SUR LE FORUM SUR LA SÉCURITÉ INCENDIE LES
RETOUR SUR LE FORUM SUR
LA SÉCURITÉ INCENDIE
LES SERVICES DE SÉCURITÉ
INCENDIE TOURNÉS VERS
L’AVENIR
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C’EST SOUS CE THÈME QU’EN JUIN DERNIER S’EST TENU À
QUÉBEC LE TROISIÈME FORUM SUR LA SÉCURITÉ INCENDIE,
ORGANISÉ PAR LE MINISTÈRE DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE.
L’ADGMQ Y ÉTAIT REPRÉSENTÉE PAR LES COSIGNATAIRES DU
PRÉSENT ARTICLE.
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Le forum visait notamment à faire le point sur les défis et les
enjeux pour les municipalités et leur service de sécurité incendie,
et à déterminer les objectifs à atteindre et les actions à mettre
en œuvre pour les années à venir. L’événement s’est amorcé par
la présentation d’un bilan de la réforme présenté par monsieur
Guy Laroche, sous-ministre associé à la Direction générale de
la sécurité civile et de la sécurité incendie. Ensuite, monsieur
Bernard Généreux, président de la FQM et monsieur Guy Richard,
représentant de l’UMQ, ont livré un bilan du point de vue des élus
municipaux. Tous deux ont exprimé l’ampleur de l’effort financier auquel les municipalités ont dû se soumettre pour mettre la
réforme en œuvre et la charge fiscale imposée au citoyen, et ce,
dans un contexte de vieillissement de la population, tout cela sans
pouvoir compter sur une diminution des primes d’assurances. La
réforme a imposé aux municipalités une réorganisation de la gestion des services d’incendie et a soulevé des défis d’animation
importants pour des territoires forts différents à l’échelle de la
province. Finalement, la question de la formation a soulevé des
iniquités, notamment dans les coûts de formation des pompiers
à temps partiel que doivent assumer les plus petites municipalités, à la différence des plus grandes, dont les pompiers engagés à
plein temps sortent déjà formés des réseaux scolaires.
Dans un deuxième temps, les participants se sont répartis dans
cinq ateliers couvrant les axes principaux de la pensée stratégique du Ministère. Revenons sur les points discutés lors de ces
cinq ateliers.
LES SCHÉMAS DE COUVERTURE DE
RISQUES
Une tendance à jumeler les notions de
sécurité civile et d’incendie a été notée, en
plus du désir d’élargir la notion de pompier.
La préservation et le maintien des schémas adoptés seront importants.
JACQUES
BUSSIÈRES
DIRECTEUR GÉNÉRAL
VILLE DE
PONT-ROUGE
RESPONSABLE
DE LA
CONFÉRENCE
DE QUÉBEC
Le Ministère demandera un suivi plus
serré auprès des municipalités pour la
mise en œuvre des schémas de couverture
de risques.
Les avis des participants sont partagés en
ce qui concerne la protection des risques
autres que l’incendie, mais généralement,
ils y sont assez favorables.
La notion d’immunité est à élargir.
La tendance ira vers l’optimisation des ressources en passant par leur régionalisation.
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RENÉ
SOUCY
DIRECTEUR GÉNÉRAL
VILLE DE
THETFORD MINES
PRÉSIDENT
SORTANT
DE L'ADGMQ
LA PLACE DE LA PRÉVENTION EN
SÉCURITÉ INCENDIE
Le besoin pour des orientations ministérielles claires et une réglementation unique
en matière de prévention a été exprimé.
En matière de recherche des causes et
circonstances en incendie (RCCI), on note
un besoin de couverture plus complète du
territoire de la province
La formation des préventionnistes devra
mettre l’accent sur les communications
avec le public.
MARTINE
LÉVESQUE
DIRECTRICE GÉNÉRAL
DE L’ADGMQ
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LES SERVICES DE SECOURS AUTRES
QUE L’INCENDIE
LA FORMATION DES POMPIERS
Certains mentionnent que la première
cause de sortie n’est plus nécessairement le combat-incendie et que les sorties
d’autre nature augmentent.
Le financement de la formation doit être
adapté en fonction des risques et non de
la population, cette dernière façon de faire
entraÎnant une iniquité.
De nombreuses questions se posent sur
l’obligation légale et l’obligation morale
pour ce qui est de (ou en ce qui concerne)
la réponse d’une collectivité à ces risques.
Il y a nécessité de connaÎtre et de déterminer les risques.
Il faut tenir compte des particularités
des régions.
Il y a un constat de confusion entre les
rôles des intervenants ; qui fait quoi
parmi les pompiers, les ambulanciers et les
policiers, les bleus et les verts ? Il faut
clarifier les rôles.
Il importe de régionaliser, notamment pour
une meilleure répartition des coûts. En
ce sens, une intégration au schéma
est souhaitable.
La formation devrait être normalisée pour
la prestation de ces services.
Les discussions portent aussi sur
l’arrimage de la formation entre les
policiers et pompiers en RCCI et la création d’un fonds provenant des assureurs
lequel serait dédié à la formation.
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LA RELÈVE ET LA RÉTENTION DES
POMPIERS VOLONTAIRES EN RÉGION
La reconnaissance est importante et il
devrait y avoir plus d’activités permettant la mention de la contribution des
pompiers dans leur milieu de travail et leur
milieu familial.
Le mentorat pourrait aider à la rétention.
Il faudra analyser la régionalisation en
fonction des lieux de travail plutôt que
selon le lieu de résidence.
À la clôture du Forum, le sous-ministre
Guy Laroche a souligné la participation et la qualité des interventions. Il a
annoncé qu’un plan d’action est à venir et a
relevé certains éléments qui ont retenu
son attention dans ce Forum. Concernant
le schéma de couverture, le Ministère
verra à la préservation des efforts déjà
consentis par les municipalités et balisera
la mise en place des autres secours. Afin
de valoriser la relève et la rétention, il
étudiera la conciliation entre le travail de
pompier et la vie de famille et révisera les
incitatifs, notamment la valorisation et
la reconnaissance. La mise à niveau des
orientations et le dépôt d’un plan d’action
sont à prévoir en matière de prévention.
De plus, il faudra réactiver le comité de
recherche des causes et circonstances
en incendie. Enfin, concernant les autres
types de secours, le Ministère souhaite
augmenter la cohésion entre les deux lois
pour favoriser un rapprochement entre la
sécurité incendie et la sécurité civile, et
il sera envisagé d’intégrer les statistiques
des deux aspects.
En tant que directeurs généraux, nous
devons constater que l’assistance à un tel
forum se compose presque exclusivement
de professionnels du milieu et d’élus intéressés à la sécurité incendie. Il va sans dire
que les discussions vont surtout dans le
sens de l’amélioration et de l’élargissement
des services de protection offerts. C’est une
forte tendance qui a été exprimée par les
participants et entendue par le Ministère. Il
appartiendra aux villes à demeurer aux
aguets, à prévoir et à réagir en fonction de
cette éventuelle création de nouvelles
obligations et responsabilités.
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