Agadez

Transcription

Agadez
Aïr-Info
Prix : 300 F CFA
“Il ne peut y avoir de développement durable sans démocratie véritable”
BIMENSUEL RÉGIONAL D’INFORMATIONS GÉNÉRALES N°66 DU 1 ER AU 15 DECEMBRE 2007- 6ÈME ANNÉE
Sept civils assassinés par les forces de défense
Photo: DR
LE DRAME DE TIGUIDIT
SOMMAIRE
Anniversaire de la mort de Mano Dayak
ET SI ALAMBO S’INSPIRAIT DE FEU
MANO DAYAK !
Agadez
UNE CITOYENNE FRANÇAISE DE 63 ANS
DÉTENUE AU CAMP PÉNAL D’AGADEZ
Dirkou
UN MILITAIRE MIS AUX ARRÊTS POUR
COMPLICITÉ AVEC LA RÉBELLION
Agadez
UNE FILLETTE DE CINQ ANS VIOLÉE,
AVANT D’ÊTRE ASSASSINÉE
Agadez
Mano Dayak
Aghali Alambo
LE PRINTEMPS DES BRAQUEURS DES 4X4
À AGADEZ
2
Nattion
BRÈVES
LE PRINTEMPS DES BRAQUEURS
DES 4X4 À A ADEZ
M
ême si l ’opinion
officielle admet
que
l’insécurité a été résorbée au nord
du Niger, il faut avouer
que des actes de braquages, pillages et de vols
de véhicules se font
presque quotidiennement.
Les bandits armés opèrent en toute quiétude, se
moquant éperdûment des
forces de l ’ordre.En témoigne ce qui était arrivé
le mardi 28 Novembre
2007 lorsque trois ()
bandits interceptaient un
camion qui revenait de
Dirkou avec à son bord
une trentaine de passagers. Selon nos sources,
les bandits qui étaient
montés à bord du camion
ont pris le temps de ramasser tout ce qui leur
semblait important. Ils
ont dénombré ensuite
parmi les passagers quatorze solides gaillards et
leur ont intimé l ’ordre de
transporter les marchandises volées. Le reste du
groupe fut prié de quitter
avec le camion ignorant
le sort de quatorze passagers. Il a fallu le lendemain
pour
qu’ils
regagnent la ville d ’Agadez à pieds. Outre ce cas,
on dénombre des dizaines
d ’autres, parfois à la périphérie même d ’Agadez.
UNE FILLETTE DE CINQ ANS
VIOLÉE AVANT D’ÊTRE ASSASSINÉE
L
e 19 Novembre
2007 des passants
ont
fait
une
macabre découverte.Une
petite fille d ’à peine cinq
(5)ans gisait morte au
quartier Sabon Gari plus
précisément sur une hauteur dénommée •Toudun
Lashi.• Belle à couper le
souffle ;innocente à fendre l’âme,F.a été envoyée
à quelques mètres de chez
elle prêter une fiche de
télévision. C’est en ce
moment qu’elle a fait la
rencontre de son ou ses
assassins. Ces odieux criminels l ’ont transporté
dans un endroit calme et
abusé d ’elle avant de la
jeter à la périphérie de la
ville.Comble d’ignominie,son ou ses violeurs la
jetèrent et laissèrent son
dessous à côté d’elle
avant des ’enfuir. La
police d ’Agadez fait des
pieds et mains pour que
lumière soit faite.
UN MILITAIRE MIS AUX ARRÊTS À DIRKOU
POUR COMPLICITE AVEC LE MNJ EST
DÉPORTÉ À KOLLO
U
n militaire en
poste à Dirkou a
été mis aux arrêts
pour complicité avec la
rébellion.Après un séjour
au bagne de Bilma, M.A a
été transféré à Kollo en
attendant que la justice
militaire statue sur son
cas.Outre cet agent,il faut
rappeler que plusieurs
porteurs de tenue sont
arrêtés dans le cadre del
’insécurité
et
pour
nombre d ’entre eux sur
des simples allégations
men songères.Souhaitons
que la justice se penche
rapi-dement sur les cas de
ces nombreuses victimes
tant civiles que militaires
qui croupissent depuis
des mois en prison.
Aïr-Info N°68 du 1 er au 15 décembre 2007
Sept civils assassinés par
LE DRAME DE TIGUIDIT
Agadez le 10 Décembre 2007,
la nouvelle était tombée tel un
couperet sur les habitants
d’Agadez ! « Sidi Gamar et
Athoumane ne sont plus !
Leurs corps et ceux de leurs
compagnons ont été retrouvés
dans une fosse commune vers
les falaises de Tiguidit ! Ils ont
été froidement abattus par des
militaires dit-on. »
Stupeur et désarroi ! On dirait
que toute la ville retenait son
souffle pour ne pas y croire. Et
pourtant ! Sidi Gamar et son
frère Athoumane viennent
d’être arrachés de l’amour des
leurs mais aussi de l’estime des
habitants de la région qu’ils ont
toujours appuyés dans le
besoin. Dans un laconique
communiqué, le ministère de
défense parle d’une regrettable
méprise ; ce que dément catégoriquement la famille des
disparus. Que s’était-il passé ?
Comment expliquer un « tel
accident malheureux » ?
Chronique d’un drame dont
outre les auteurs, seules les
falaises grises de Tiguidit ont
été témoins.
Enquête réalisée par
Khadidjatou Mohamed A.
D
irkou 9 Décembre 2007, il
était quatre heures du matin
lorsque quatre véhicules
4X4 quittent la compagnie militaire.
A leur bord, sept personnes : El Sidi
Ghamar Ibrahim ; Athoumane
Sidighili respectivement promoteur
de la société de production de l’eau
minérale « Rharous » ; propriétaire
de la station « la concorde » et le
second, cofondateur du groupe «
SOBONGO » et propriétaire de la
boulangerie « MISRATA » ; un
policier en poste à Dirkou permissionnaire ; un chef mécanicien ; son
apprenti ; le cuisinier de Sidi
Ghamar et enfin l’apprenti de
Athoumane.
Avant de quitter Dirkou, les commerçants ont insisté à ce que les militaires d’Agadez soient informés de
leur déplacement. Ce qui fut fait
jusqu’au moindre détail par les
éléments du BIA de Dirkou. Dans le
même élan, Elhadji Sidi Ghamar
informe les membres de leur famille
que si tout va bien, ils seront à
Agadez vers 16 heures. Pour
davantage de précaution, ils ont
promis d’alerter leurs frères à
chaque arrêt à partir de leur
téléphone satellitaire. Ce qu’ils
firent après les « dunes 400 » et à
partir de l’endroit dénommé «
Embouchure ».
Vers midi, Sidi Ghamar appelle l’un
de ses frères et l’informe qu’il y a un
avion de marque ULM qui ne cesse
de les survoler. « Soyez tranquilles !
C’est juste une mission de reconnaissance aérienne de l’armée !
Toutes les autorités militaires sont
au courant de votre déplacement.
Quelques minutes après, feu Sidi
Ghamar rappelle les siens pour leur
noter que l’avion insiste encore et il
faut vraiment vérifier finit-il par
lâcher avant de raccrocher. Peu de
temps après, leur numéro fut impossible à joindre. La famille insista
jusqu’à quatorze heures (14h) mais
en vain. Une panne peut-être ?
Possible ! Mais pourquoi ils n’ont
pas appelé ? Leur appareil se seraitil déchargé ? Non, ils ont toujours un
chargeur à bord de leur véhicule. On
décide d’attendre bien que la peur
tenaille le ventre et taraude l’esprit
de la famille. Tout le monde pense à
l’impensable mais refuse d’admettre
q’une telle bêtise ait pu être
commise.
Agadez ! Il devait être 20 heures
quand un membre de la famille
aperçoit un convoi militaire qui
revenait de mission. En regardant le
défilé des 4X4 , Il reconnut le
véhicule de leur frère Athoumane. Il
informa d’une traite le reste de la
famille qui tenta vainement de le
vérifier. Mais aucune possibilité
jusqu’au lendemain.
Le matin du 10 Décembre 2007, un
groupe de membres de la famille
multiplie les contacts (Gouverneur,
autorités militaires…). C’est à ce
prix qu’ils sauront que les occupants
ont été tués par inadvertance juste
après un accrochage avec les
rebelles du MNJ conduits par l’ex
capitaine des FNIS Agahali
Wartarène. On leur remit les
véhicules de leurs proches sur le
champ. Sur ces derniers aucun
impact de balles ; aucune trace de
collusion. Les esprits commençaient
à s’échauffer et l’indignation de la
famille à s’exacerber. Des frères des
défunts réclamèrent leurs corps pour
des obsèques dignes. Après
quelques heures, le détachement
militaire repartit vers l’endroit où
ont été ensevelis les corps en
compagnie de quelques membres de
la famille. Ces derniers vont
découvrir avec horreur des corps
suppliciés ; torturés et criblés de
balles. Sur des parties de leurs corps,
comme l’attestent les photos en
notre possession, des traces de
brûlures de cigarettes et sur leurs
mains des entailles laissées par des
cordes. « Personne ne peut nous
convaincre que nos frères et leurs
compagnons ont été victimes d’une
bavure fulmine M., frère d’une des
victimes juste après leur enterrement. Qui croire ? Ces confidences
des personnes proches des victimes
qui ont vu leurs corps ou le communiqué du ministre de défense qui
parle d’une regrettable bavure ? «
Avant de les enterrer, nous avons
demandé et obtenu une autopsie des
Une citoyenne française de 63 ans détenue
au camp pénal d’Agadez
E
lle s’appelle
Josette P, elle a
63 ans et est
citoyenne française
présidente d’une association
dénommée
Dev-France qui appuie
les initiatives locales à
travers les dons et des
micro-crédits à taux
zéro. Cette femme est
depuis deux semaines
détenue au camp pénal
pour dit-on escroquerie et usage de
faux,
ce
qu’elle
dément catégoriquement arguant être la
cible d’un complot
ourdi
par
ses
détracteur. Il faut
rappeler que deux
jours
avant
son
arrestation,
Mme
Josette avait été
brièvement interpellée
par la gendarmerie
pour collusion avec la
rébellion du MNJ.
3
Nattion
les forces de défense
Photo: DR
Photo: DR
“ IL FAUT QUE JUSTICE SOIT FAITE ”
DÉCLARE ABTA HAMIDINE EX-CHEF DU MJAN
Macabre découverte à 35 km d’Agadez
corps par un médecin légiste ! Nous
avons les photos de ces corps avec
nous ! C’est fort de cela que nous
allons demander une enquête pour
que justice soit faite » assure t-il !
La tragique disparition de ces deux
arabes connus du gotha régional
pour leur activité économique, a jeté
l’émoi à Agadez et même au-delà.
Elle met surtout à nu des crimes et
des bavures qui ont cours au nord
depuis le début de cette insécurité
que rien ne justifiait. C’est le lieu de
rappeler les crimes et blessures
mortelles occasionnés d’un côté par
les mines ; les attaques des convois
civils sur les axes routiers par le
MNJ et de l’autre côté par les assassinats et les arrestations des pauvres
civils par les forces de défense.
Comme nous l’avons toujours écrit
et réécrit dans nos colonnes, il faut
qu’il ait une vraie justice dans ce
pays. Il faut, pour arrêter cette
dérive, appliquer une vraie justice à
tous. Dans le cadre principal de cette
insécurité/rébellion, le Président de
la République, en tant que premier
magistrat de ce pays doit instruire la
justice pour que tout contrevenant
soit puni par la loi. Les éléments du
MNJ qui ont volontairement mis
cette région à feu doivent payer de
leur crime. Il faut qu’ils soient jugés
de tous ces morts tant civils que militaires. Il faut que justice soit faite
pour le pauvre apprenti mort à 20
km d’Arlit après que leur camion ait
sauté sur une mine du MNJ ; idem
pour le chauffeur de la région de
Maradi et le fonctionnaire de
Tahoua. La justice doit être rendue à
tous ces militaires morts sur le
champ d’honneur au nom de la
patrie. Même s’il y aura amnistie,
certains crimes ne doivent pas être
tolérés comme ceux des civils dont
le seul tort est d’être sur le
périmètre des conflits. A en croire
Amnesty International, des forces
militaires en ont été coupables ces
mois-ci ! Alors il faut qu’ils soient
aussi rattrapés, traduits et punis.
C’est le cas de ceux qui ont
assassiné les trois vieillards de
Tizerzet ; les dix sept personnes de
Tadara ; les deux personnes de
Tourayyat ; les quatre de
Tchintabizguine et les sept derniers
de Tiguidit.
C’est quand cette justice sera rendue
que nous serons véritablement dans
un état de droit. En apposant une
telle empreinte à son règne, le
président Tandja aura, après la
chasse aux détourneurs des deniers
publics, mis en orbite le Niger dans
le rang des nations qui gagnent.
Courage mon président !
DEUX HOMMES CAGOULÉS ONT FAILLI ARRACHER
UN BÉBÉ À SA MÈRE EN PLEIN JOUR
A
gadez serait elledevenue
le
répaire des gangs
sans foi ni loi ?La ville
d ’Agadez serait elle devenue comme ces villes
du Nigeria où la criminalité a atteint un seuil de
non-retour ?Voilà des
questions que ne cessent
de poser les habitants de
la cité de l ’Aïr.Le 25 novembre 2007,en plein
jour,entre 8h et 9h,deux
hommes en cagoules
s ’en étaient pris à une
jeune femme qui portait
un bébé au dos.La scène
aussi
invraisemblable
soit-elle s ’était passée au
quartier dit “Flamme de
la paix.” Après moult efforts,les deux hommes
ont lâché prise à cause
des cris de détresse de la
femme en danger.Ils
s ’étaient ensuite enfuis
en brousse jurant d ’avoir
failli à leur complot.Le
29
novembre
2007
c ’était un garçon d ’au
moins dix ans que deux
hommes,certainement
les mêmes ont tenté de
voler vers 21 heures
cette fois ci à la place dite
Dégui.Malgré
une
course poursuite,les voisins alertés par les cris de
l ’enfant n ’ont pu hélas
mettre la main sur eux.
Que fait la police se demande-t-on à Agadez?
Aïr
Info
: Que
pensez vous de la
tragique
bavure
militaire qui vient de
se passer ?
ABTA : (CHAHADA)
Je
présente
tout
d’abord mes condoléances les plus attristées
aux familles des défunts et prie Dieu pour le
repos de leur âme.Je vous dis sans ambages
que ces crimes sont indignes de notre
armée.Ceux qui les ont commis ne font pas
honneur à l ’armée républicaine.Ces assassints ne sont pas les premiers ; il y a eu ceux
de Tourayait,ensuite de Tchintabizguine et
aujourd ’hui ceux de Sidi Gamar et ses compagnons.Ces citoyens avaient tout au long de
leur périple prié pour ne pas faire des
mauvaises rencontres,c'est-à-dire celles des
bandits armés mais voilà qu ’ils sont tués par
ceux qui devaient être leurs protecteurs.
Aïr Info : Dites nous Abta,vous qui avez vu
les corps,comment ont-ils été tués ?
ABTA : Absolument !J ’ai vu leurs
dépouilles !Ces gens ont tous été fusillés à la
poitrine !Ceux qui ont tiré sur eux les avaient
en joue !La thèse d ’un incident est à écarter
car leurs véhicules n ’ont pas été touchés. Il
n ’y a aucune arme à feu ;même pas une
lame sur eux! Pourquoi les tuer ?Ils ont été
torturés avant d ’être abattus.
Aïr Info : Que comptez vous faire maintenant ?
ABTA : première mission d ’un militaire est
de protéger les populations,n ’est ce pas
?Alors quand il commence à assassiner luimême ces populations,où est ce qu ’on ira
?Pour moi,nos militaires tels que nous les
connaissons ne font pas des actes pareils.
Descrimes similaires, je les entends
seulement dans des pays comme le Burundi
ou le Rwanda mais pas au Niger. Ces crimes
ne doivent pas se répéter dans notre pays. Et
pour cela,nous allons porter plainte partout
où besoin sera. Il faut que justice soit faite.
Aïr Info : Quel est votre dernier mot,Abta ?
ABTA : Depuis cette sale affaire,tout celui
que nous rencontrons nous dit que c ’est une
bavure ;une regrettable bavure ! Alors,nous
demandons que ces bavures s ’arrêtent,oui !
Qu’elles s’arrêtent. Et le président Tandja
doit s’assumer pour ramener la paix.
Réalisée par Moussa Inné
Aïr-Info N°68 du 1 er au 15 décembre 2007
4
COUP DE
’
FO
ORU
UM
APOSTROPHE CITOYENNE À
COUP DE
Monsieur le ministre de la justice,
garde des sceaux
GUEULE...
Contre la cabale orchestree
au journal l’Evénement
D
epu s des semaines, les
journaux indépedants
sont dans le collimateur
des prédateurs de la liberté de
la presse d’ici et d’ailleurs.
C’est en particulier le journal
de notre frère Moussa Aksar
qui essuie
des attaques
insensées.
Pourquoi les
nigériens ne disent rien sur
cette cabale ? L’événement
est un journal qui fait notre
fierté tant sa lutte est noble,
alors de grâce qu’on le laisse
faire son boulot.
Monsieur, j’ai l’honneur de vous apostropher sur le sort de plusieurs de nos
concitoyens détenus dans le cadre de l’insécurité au nord Niger. En effet,
sous le fallacieux prétexte e la mise en garde décrétée sur la région
d’Agadez, les forces de défense perquisitionnent des maisons arrêtent des
gens sans mandats et les mets en garde à vue pendant des semaines sans que
leur soit notifié leur droit à un avocat. Si ces derniers arrivent à être
déférés, c’est pour être mis sous mandat dépôt au camp pénal ou à la
compagnie militaire. Ces nigériens arrêtés attendent impatiemment que la
justice pense à eux, surtout que pour nombre d’entre eux, leurs dossiers sont
désespérément vides.
Qu’en est-il de leur cas ? quand est ce que la justice va se pencher sur leurs
dossiers ?
Voilà des questions que se posent les familles de ces détenus.
COEUR...
Pour le nouvel Hôpital d’Agadez
N
Dans l’attente d’une suite dans le prochain numéro veuillez agréer monsieur
le ministre l’expression de mon grand respect.
otre région vient
de se doter d’un
hôpital de grand
standing
qui
se
démarque de tout autre
construit dans ce pays.
C’est
un joyau
que
l’Etat et ses partenaires viennent de nous
offrir. Alors nous disons
bravo pour cet investissement
dans
notre
région.
Zakari Abdoulkarim
Kader Paraiso
Kader Paraiso
Bilma :
Des réfugiés dans leur propre commune
E
n 2006,la ville de Bilma fut victime d ’une
grave inondation suite à des pluies diluviennes.Après la visite du ministre de l ’intérieur
sur le terrain,la ville fut déclarée sinistrée à 100%par
le conseil des ministres de la République du Niger.
Les ressortissants du département,le gouvernement
(contrairement à la crise alimentaire de 2005 où les
populations ne reçurent que 10kg de riz par famille)et
une partie de la communauté internationale réagirent
promptement.Un comité de gestion de l ’aide reçue
fut créé et placé sous la responsabilité du préfet du
département.
Plus tard,le président de la République décida de
reconstruire la ville.Pour ce faire,d ’importants
moyens furent mobilisés,en termes d ’engins de génie
civil (10000 litres)de gasoil (selon des sources dignes
de foi)pour commencer.
Dans une précipitation indescriptible et sans véritable
étude ou concertation avec les populations,la vieille
ville de Bilma, notée par le grand voyageur arabe
Yaqubi,mort en 811, comme une étape importante sur
la route de Kanem,fut rasée.
Le relogement rapide promis aux populations se fait
attendre, au point que ces populations se fait
attendre,au point que ces populations sont amenées
aujourd ’hui à regretter leurs ruines.
A ce jour,aucune maison habitable n ’a été reconstruite.Une quarantaine « de boîtes d ’allumettes »
attendent encore leur finition.Les hommes que le
président de la République a chargé de conduire l
’opération se sont montré indignes de sa confiance,en
la faisant échouer.Plus d ’une année après,les populations sont en partie dans des caves destinées à stoker
Aïr-Info N°68 du 1 er au 15 décembre 2007
du sel ou dans des paillotes de fortune construites hors
de la ville.En voyant leurs logis actuels,on ne peut s
’empêcher depenser à tous ces camps de réfugiés qu
’on voit au Congo,au Darfour.il est difficile d
’invoquer le manque de ressources, car celles utilisées
n ’ont jamais été clairement justifiées devant la population.La taxe sur le transit de la cigarette qui est 300f
par carton et qui est destinée aux communes de
Dirkou et de Djado a été confisquée par la préfecture
qui a nommé (illégalement ) un percepteur.Si on
suppose que 1million de cartons on transité depuis
cette pluie,les recettes auraient dû être de 300 millions
de francs.Cette somme aurait largement permis de
reloger de nombreuses familles.Mais qui a dit que la
commission d ’enquête parlementaire dans le département de Bilma (la toute première dans l ’histoire du
Niger)a servi à corriger le comportement des
autorités. Quand on connaît la dureté du climat dans
ce département,surtout courant décembre-janvier ,il
est fort à craindre que des enfants et des vieilles
personnes ne paient de leur vie,du fait de l ’insouciance,de la désinvolture de certaines autorités qui ont
remplacé leur charge publique par leur ego.Il est souhaitable que le président de la République diligente
une enquête pour cerner les contours de ce qui est
perçu par les populations comme une trahison de sa
volonté.Et surtout,il ne faudrait pas laisser le mécontentement gagner des esprits encore vierges.La périphérie de l ’empire souvent mal servi n ’a que trop en
duré.Les organisations de défense de droits de l
’homme aussi se doivent de se pencher sur cette
situation inédite.
Modiou Koussolo
Nécrologie
C’est avec une profonde
amerture
que
nous
apprenons le décès du père
de
notre
confrère
Abdoulaye
Harouna,
directeur de Publication
du journal Aïr actualité et
correspondant de l’ANP à
Agadez.
En
cette
douloureuse circonstance,
toute l’équipe du journal
Aïr Info lui présente ses
condoléances les plus
attristées et prie pour le
repos de l’âme du disparu.
Amen!
Bimensuel d’informations générales
BP : 198 Agadez - Niger
(227) 20 440 202
Cel : 96 97 15 27
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Sites : tamtaminfo.com - agadez.org
DIRECTEUR DE PUBLICATION
Ibrahim Manzo Diallo
Infographie & Régie
NORD-EST NIGER.com
93 24 35 82
TIRAGE
NIN / Agence d’Agadez
BP 198
5
socciétté
Anniversaire de la mort de Mano Dayak
1
5 Décembre 1995 (12)
ans jour pour jour que
Mano Dayak,figure de
la
résistance
touareg
trouvait la mort dans un
tragique accident d’avion
aux environs de Chiriet. Ce
jour là,Mano partait pour la
paix ;il disait avant d
’engouffrer
dans
la
mortelle machine une
phrase à ses compagnons d
’armes : « soyez patients
!Cette fois je pense que c
’est la bonne ! » Les deux
parties belligérantes acceptaient enfin de faire la paix
après plusieurs années de
guerre fratricide.
Oui !Ce jour là Mano qui a
toujours été homme de
dialogue et de paix était
confiant en prenant place à
bord du CESNA !Hélas,il
ne verra jamais la concrétisation de cette paix mais a
laissé à tous ceux qui l ’ont
côtoyé le souvenir d ’un
chef de guerre qui n ’a
jamais voulu de la guerre, d
’un maquisard qui a
toujours prôné les vertus du
dialogue.Il nous souviendra que c ’est trois ans
après le déclenchement de
la rébellion armée que
Mano Dayak a décidé de
rallier le mouvement et ce
avant des infructueuses
tentatives de faire la paix.
Quelle chancellerie Mano
n’avait-il pas saisie pour
arrêter cette guerre ? Quel
contact n ’avait-il pas établi
pour sauver le Niger d ’une
guerre inutile ?Douze ans
après cette disparition
tragique la paix fait à
nouveau naufrage au nord
du Niger.
Le même
scénario d ’il ya dix sept
ans (17)ans se répète au
grand dam du Niger !Des
nigériens se disant exclus
du système ont pris les
armes contre leur propre
pays tuant et blessant au
non d ’une prétendue
conquête de la justice d
’autres nigériens ! Le
même tableau macabre d’il
y a dix sept (17) ans se
déroule à nouveau. La zone
septentrionale
est
fortement militarisée! Les
forces de défense et de
sécurité tentent de circonscrire la nuisance de
l’ennemi ! Dans cette noble
mission de la défense, des
bavures sont commises sur
des pauvres civils (fosses
c o m m u n e s à
Tchintabizguine,Tazirzeit,
toureyet,…etc).
Des familles se déplacent
par
centaines
à
Iférouane,Gougaram,Tchin
toulous et bien d ’autres
localités jouxtant les lieux
des conflits.Des réalisations d ’intérêt général
faites après la première
rébellion sont abandonnées
à elles mêmes.
Des écoles sans élèves ;des
puits
pastoraux
sans
éleveurs et même des campements équipés des cases
de santé sont vides. C ’est
le (MNJ) mouvement des
Nigériens pour la Justice de
Agali Alambo qui fut à
l’origine du climat actuel.
Depuis sa naissance en
févier 2007,la suspicion et
la haine balisent le terrain à
la
violence.Le
MNJ
tue,l’armée aussi, seul
dénominateur commun :
des familles nigériennes
vivent quotidiennement le
deuil ! Toute volonté de
paix est soumise à rude
épreuve et se heurte à un
problème de vocable : banditisme d’abord, ensuite
trafiquants et enfin teroristes. En attendant que cette
diatribe sénile,stérile et
puérile prenne fin,des
morts s ’ajoutent aux
morts,des
blessés
s
’ajoutent à d ’autres blessés
et des bavures à d ’autres
bavures . Aghali Alambo,
chef de cette rébellion
nouvelle doit comprendre
et arrêter cette dérive qui
plonge aujourd’hui tout le
Niger et particulièrement la
région d’Agadez dans le
chaos. Oui, en tant que fils
de cette région, Aghali
Alambo doit s ’inspirer de
l’exemple de feu Mano
Dayak ! Il doit œuvrer pour
la paix en pensant aux
pauvres populations de la
région d’Agadez qui
souffrent. Il doit se dire que
la violence n’a jamais réglé
un problème ; elle n ’a
toujours
enfanté
que
douleurs et deuils. Aussi
pour le président Tandja
Mamadou, Il doit se
surpasser et accepter de
faire la paix pour l ’intérêt
du Niger mais aussi pour
Photos : DR
ET SI ALAMBO S’INSPIRAIT DE FEU MANO DAYAK !
Mano Dayak
Aghali Alambo
l’histoire.Un
si
bel
engouement pour sortir le
Niger des décombres de la
pauvreté ne doit en aucun
cas se heurter à une fermeté
inutile qui ne fera que
grandir la liste des victimes
innocentes.
Abdous-Salam Manzo Diallo
Aïr-Info N°68 du 1 er au 15 décembre 2007
Economie
6
Utilisation des mines sur les axes routiers d’Agadez
D
écidément,l ’insécurité dans le septentrion
nigérien prend de
plus en plus d ’ampleur. Au
cycle infernal et terrifiant d
’accidents dûs aux mines
succède la découverte des
fosses communes des corps
criblés de balles dans l ’Aïr.Si
au tout début de cette odieuse
guerre,la responsabilité des
poses de mines un peu partout
dans la région se rejetait sur
les deux camps en conflits,le
temps qui passe met a nu des
vérités hélas tristes !Pour
certains observateurs c ’est
depuis que le MNJ a mis en
garde les populations civiles
d’emprunter les axes routiers
que des mines ont commencé
à sauter sur les routes
bitumées.« Ce sont eux qui
les place et qui se défendent
de l’avoir fait sur des ondes »
remarquait I. Adamou,un
transporteur
immobilisé à Agadez depuis
plusieurs jours.« Si tel est que
le MNJ est soucieux de l
’avenir de cette région, il doit
bannir l ’utilisation de ces
mines
!»
conseille
M.Moulaye,un commerçant
qui voit son chiffre d ’affaires
tomber drastiquement chaque
jour que Dieu fait. A l ’allure
où vont les choses, le trafic
routier déjà perturbé par les
actes
de
banditisme
armé,risque de s’arrêter au
détriment de l ’économie de
la région. Les mines
explosent partout créant du
coup une psychose sur les
routes.Tous les voyageurs
fustigent la pose de ces mines
et lèvent le regard vers Dieu
et leurs élus !Pourquoi l
’Assemblée ne fait rien ?
Pourquoi les élus au titre de la
région ne disent rien ?
Plusieurs mines ont sauté ces
derniers temps.En témoigne
celle du 17 Novembre 2007
qui à sauté avec un véhicule
de l ’armée juste après le
village de Tourayait.Six(6)
Militaires ont été blessés
alors qu ’ils revenaient de
Dirkou.Le lendemain c'est àdire le 18 Novembre vers 10
heures du matin,un camion
saute aussi sur une mine dissimulée dans un « nid de
poule » et recouverte d’une
vieille chambre à air.Pour
davantage enlaidir le sombre
tableau,une
autre
mine
toujours placée sur l’asphalte
menant aà Arlit,saute avec l
’arrière d’un bus de la SNTV
à seulement vingt(20)Km
d’Agadez.Le bilan est de cinq
blessés dont trois avec des
fractures ouvertes.Les engins
de la mort vont continuer à
semer le deuil. Un camion
TLM en dépannage roule sur
une mine à côté d ’Arlit et
occasionne la mort d’un
mécanicien le 05 Décembre
dernier.Avec toutes ces explosions,le chaos s ’installe et
ruine tout les efforts de développement de la région.Les
populations d ’Agadez ont ras
le bol de cette insécurité !
Elles l ’expriment à travers
des marches et protestation
tant à Agadez,Tchirozerine et
Arlit.Le MNJ doit déposer les
Photo : DR
LA LOGIQUE DU CHAOS S’INSTALLE
armes pour toutes ces
familles au nom desquelles il
prétend agir.Les populations
d ’Agadez condamnent avec
la dernière énergie l ’utilisation de la violence comme
moyen
de
revendication.Disons tous
ensemble non aux mines ;non
à la violence et vivement la
paix.
Abdrahamane Bianou
ANDDH et Alternative Espaces Citoyens
DÉCLARATION SUR LA SITUATION DU CONFLIT AU NORD DU NIGER
Le Bureau Exécutif National de l’Association Nigérienne pour la Défense des
Droits de l’Homme (BEN/ANDDH) et le Bureau de Coordination de Alternative
Espaces Citoyens, se sont réunis le vendredi 21 Décembre 2007, à l’effet d’examiner le développement de la situation de conflit dans le Nord du Niger, depuis
la Journée de Réflexion organisée par les deux structures, le 11 Août 2007 et dont
les recommandations ont été adressées aux autorités de la 5ème République. A
cette occasion, les participants avaient formulé 13 recommandations spéciales et
urgentes en vue d’un retour rapide à la paix par la voie de la négociation et
épargner ainsi au Niger une remise en cause des acquis démocratiques. Depuis
lors, nos deux organisations constatent que non seulement les autorités n’ont pas
donné une suite satisfaisante auxdites recommandations, mais en plus, la situation
ne fait que s’empirer chaque jour qui passe au regard de ses conséquences graves
sur les libertés individuelles et collectives, sur la stabilité et la quiétude sociales.
L’ANDDH et Alternatives Espaces Citoyens font les constatations suivantes
issues de longues investigations: la poursuite de la mesure de mise garde et ses
conséquences sur la vie socio-économique et les libertés individuelles et collectives dans toute la région d’Agadez. Depuis l’instauration de la mise en garde, et
suite à un communiqué du Maire de la Commune Urbaine d’Agadez, la circulation des véhicules et des motos est interdite à partir de 22 heures, dans les
quartiers périphériques, l’entrée et la sortie de la ville sont interdites à partir de 19
heures; toute sortie est soumise à l’autorisation de la gendarmerie ;la poursuite de
l’arrestation des journalistes, à l’instar de celles orchestrées sur les personnes des
deux journalistes de la Chaine de télévision Arte, après celles de Moussa Kaka et
de Ibrahim Manzo toujours en détention, en violation des dispositions de la loi
relative à la liberté de la presse. A ces arrestations s’ajoutent les restrictions faites
à la liberté de presse à travers la suspension des débats en direct sur le conflit) ;
le déplacement de populations rurales de l’Aïr vers les centres urbains, à l’instar
de celles d’Iférouane, obligées d’abandonner leur cadre d’existence naturel et
tous les biens matériels qui constituaient leur seule moyens de subsistance, la
fermeture des écoles et des centres de santé; les accrochages entre les forces de
défense et de sécurité et les éléments de la rébellion, les attaques des convois et
des villes ayant entraîné de nombreuses victimes militaires et civiles innocentes;
la pose des mines anti chars autour d’Agadez et d’Iferouane ainsi que sur les principaux axes routiers (Arlit-Agadez-Tahoua, Arlit-Agadez-Zinder, Agadez-Bilma,
Arlit-Iferouane) ainsi que dans les centres urbains tels que Dosso, Maradi et
Tahoua, entrainant de nombreuses victimes militaires et civiles, endeuillant ainsi
de nombreuses familles. Ces événements ont fini d’installer une psychose généralisée au sein de la population, toutes régions confondues; la suspension des
activités des partenaires au développement dont, entre autres, Mercy Corp, DED,
LUCOP, ACF, Africare, Médecins sans Frontières, du fait de l’insécurité généralisée et ou de l’attaque dont certains ont été l’objet; les exécutions extrajudiciai-
Aïr-Info N°68 du 1 er au 15 décembre 2007
res, à l’instar de l’exécution de sept nigériens ( 6 civils et d’un agent de police)
sur l’axe Dirkou Agadez le dimanche 09 Décembre 2007 dans l’après-midi, alors
même que les victimes, avaient au préalable, en raison de la mesure de mise en
garde, pris la précaution d’informer les autorités civiles et militaires de Dirkou et
d’Agadez, sur leur itinéraire. Les noms des sept (7) victimes sont les suivants:
Sidi Amar (42 ans) opérateur économique, Asman Si Ali, 38 ans, Habou Manzo
(27 ans), Laoualy Abdou, 31 ans (mécanicien), Abdoulaye (mécanicien), Tete
Ikhizi, Djibril Amini, (agent de police, Mle 62166, en service à Dirkou, bénéficiaire d’une permission exceptionnelle d’absence pour se rendre auprès de son
père gravement malade à Azorori/ Madaoua), le ralentissement de la vie économique, les problèmes de ravitaillement des villes et villages situés sur le théâtre
du conflit et l’enchérissement de toutes les denrées de première nécessité, entraînant de fait une insécurité alimentaire. Au regard de cette situation, le Bureau
Exécutif National de l’ANDDH et le Bureau de Coordination de Alternative
Espace Citoyen condamnent: les exécutions extra judiciaires, l’utilisation des
mines anti chars; les arrestations des journalistes et les restrictions aux libertés
d’opinion et d’expression ; les discours portant appels à la haine.
L’ANDDH et Alternative Espaces Citoyens :réaffirment, comme par le passé, que
seul le dialogue et la négociation peuvent permettre le retour à la paix et préserver
le cadre démocratique dans lequel pour la première fois, depuis l’avènement de la
démocratie multipartite, le pouvoir démocratiquement élu en 1999, pourrait
achever son mandat constitutionnel; attirent l’attention des autorités, des forces
politiques, des éléments du MNJ et des citoyens, sur le risque que la persistance
du conflit débouche sur la remise en cause des acquis démocratiques et la souveraineté nationale ; invitent les belligérants, à savoir, le MNJ et les forces de
défense et de sécurité à respecter les conventions de Genève, notamment la protection des personnes civiles dans les zones de conflit et les conventions prohibant
l’usage des mines anti-personnelles et anti véhicules; attirent instamment l’attention des belligérants que tous les crimes de guerre ou les crimes contre l’humanité, sont passibles de poursuite même après les événements, devant les instances
internationales ; rappellent à l’Etat, son devoir d’assurer la continuité des services
sociaux de base (école santé, alimentation, eau, etc.) y compris dans les zones de
conflit et que l’effort de guerre ne peut être un prétexte pour que l’Etat s’y dérobe,
appellent enfin, le Gouvernement et le MNJ à observer un cessez-le-feu immédiat
et sans condition comme première étape vers l’ouverture du dialogue et des négociations
Fait à Niamey, le 21 Décembre 2007
Pour Alternative Espaces Citoyens
Le Coordonnateur
AT Moussa Tchagari
Pour l’ANDDH
Le Président
Khalid Ikhiri

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