L`hôtel des ducs de Bourgogne
Transcription
L`hôtel des ducs de Bourgogne
LE BIEN PUBLIC BEAUNE Lundi 27 juillet 2015 11 ARCHITECTURE. Après 1477, le palais devient la résidence du représentant du roi dans la ville. L’hôtel des ducs de Bourgogne Cet été, Le Bien public et le CAUE (Conseil d’architec ture, d’urbanisme et de l’en vironnement) font découvrir une partie du patrimoine. Au j ou rd ’ hui , l’ hô t e l d e s ducs de Bourgogne. A vant d’élire domicile à Dijon, les ducs de Bourgogne vivent à Beaune, dans ce curieux palais. Le lieu est bien sobre pour une demeure de cette importance et rappellera à nos fidèles lecteurs, l’hôtel de Saulx, autre résidence prestigieuse du Moyen Âge. Dans quelques semaines, quand nous traiterons des nombreux hôtels particuliers dijonnais, revenez vers l’hôtel des ducs de Bourgogne pour comprendre combien les ambitions esthétiques de la noblesse du XVII e siècle sont démesurées par rapport aux goûts austères des seigneurs médiévaux. Après 1477, alors que le duché se rattache au royaume de France et le parlement transféré à Dijon, le palais devient la résidence du représentant du roi dans Depuis 1946, l’hôtel accueille le musée du Vin de Bourgogne. Photo CAUE la ville et prend le nom de logis du roi. Privatisé en 1566, puis légué à la ville en 1919, TÉMOIGNAGES JOCHEN ET CARLA FRANÇOISE DROUHIN Touristes allemands Beaunoise « C’est un très beau témoignage du passé » « Il reste, pour moi, un lieu magique » « C’est un très beau témoignage du passé dont les Beaunois héritent ici. C’est fou d’imaginer la vie de nos ancêtres dans ces monuments, alors que ce sont maintenant des musées, des points touristiques. Le dégradé du brun au blanc est doux et vraiment agréable à l’œil, et les beaux bouquets de fleurs apportent une touche de fantaisie. » « Je n’habite pas très loin, mais je regrette qu’il n’y ait pas davantage de personnes qui le visitent. Les touristes traversent simplement la cour, rien de plus. Certaines ne viennent même pas voir les écuries, ni le plan des remparts. Certes, l’endroit n’est pas aussi célèbre que l’Hôtel-Dieu, mais il reste, pour moi, un lieu vraiment magique. » l’hôtel accueille finalement le musée du Vin de Bourgogne en 1946. Le bâtiment s’élève contre la courtine (partie d’un rempart entre deux tours). Les principales astuces de l’architecture civile médiévale se retrouvent ici. Ainsi, le rez-de-chaussée fait de pierre supporte un étage à pans de bois, en encorbellement. L’étage est rendu accessible par un escalier à vis installé dans la tourelle octogonale, débouchant sur la charmante galerie de bois. Très clairement, le bâtiment revêtit de nombreuses fonctions au fil des siècles. La cuverie, qui sert aujourd’hui d’entrepôt pour les pressoirs du musée, autrefois abritait les chevaux des ducs et les couches des palefreniers. La porterie, reconstruite au XVe siècle, conserv e l ’e s p r i t d u b â t i m e n t initial. L’hôtel disposait, par ailleurs, de nombreuses dépendances à l’intérieur du castrum. De splendides cuisines ducales, des garnisons, tout un système réglé à la baguette pour le plus grand bonheur des seigneurs. BENJAMIN TAINTURIER (CLP) INFO CAUE de Côted’Or, 1, rue de Soissons, à Dijon. Tél. 03.80.30.02.38. Site Internet : www.caue21.fr Les Petites Histoires de l’architecture Le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) a édité deux Petites Histoires de l’architecture depuis l’an 1000 sur Dijon et Beaune, très faciles à emporter lors d’une promenade urbai ne. Plus de soixantedix monuments, érigés depuis le Moyen Âge sont présentés pour mieux comprendre comment la ville s’est cons truite, comment et quand les courants architecturaux se sont succé dé. Des maisons à pans de bois, du Moyen Âge aux bâtiments con temporains, le CAUE offre un véritable voyage à travers les siècles. Éditions du CAUE de Côted’Or, 104 pages, 5 €.