Johnny Hess (1915-1983) Compositeur

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Johnny Hess (1915-1983) Compositeur
Johnny Hess
(1915-1983)
Compositeur, interprète
Né à Engelberg, en Suisse, fan des jazzmen américains, il suit, au début des années
1930 à Paris, les cours d'une école de commerce, tout en fréquentant le soir les boîtes de
jazz, en particulier le College Inn où il tient parfois le piano. Il y rencontre Charles Trenet,
avec lequel il monte le duo Charles et Johnny, qui se produit à partir de 1933. Le départ
de Charles Trenet au service militaire en 1936 sonne la fin de Charles et Johnny ; Johnny
Hess poursuit en solo. Il est un temps directeur artistique du Jimmy's, une boîte de jazz où
il invite tous les musiciens américains de passage à Paris. Il poursuit sa carrière
d'interprète avec "J'ai sauté la barrière" (Maurice Vandair/Johnny Hess,1938), et surtout
avec "Je suis swing" (André Hornez/Johnny Hess, 1938) qui fait de lui, pendant
l'Occupation, le chef de file du mouvement zazou (le mot vient du refrain de la chanson :
za zou za zou zé). Sur scène, il s'accompagne au piano dans un tour de chant qui inclut
quelques romances, "Le Clocher de mon coeur" (Maurice Vandair/Johnny Hess, 1940),
"Colombe", mais reste surtout un répertoire swing et zazou : "Rythme il est rythme", "Ils
sont zazous" (Maurice Martelier/Johnny Hess, 1942). Il saute sur son tabouret, se
décoiffe, fait le pitre : on le surnomme le Roi du swing. En octobre 1940, il enregistre "ça
revient" (Maurice Martelier/Johnny Hess), qui en ce début d'occupation allemande,
évoque le retour à une certaine normalité : "ça revient, après la tourmente, ça revient, les
petits oiseaux chantent..." Il continue de se produire pendant la guerre, à la radio, dans les
cabarets (L'Aiglon, Le Doge...), au Théâtre de l'Etoile, à l'A.B.C., à Bobino... Après la
Libération, il retrouve le chemin des studios. Il enregistre en juillet 1945, "Sweet, sweet,
sweet", "Je suis Jitterburg" et "Soyez bref...", puis en 1946, "Coktail", "Chanson du
souvenir", "C'est facile à deviner" et "Absolument à vous". Le succès n'est pas au rendezvous. Oublié du public, il poursuit sans trop de succès une carrière d'interprète et de
compositeur ("J'ai peur de revenir" pour Yvette Giraud en 1952). Il décède à Paris en
1983.
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