Chambres d`agriculture du Centre PRDAR 2014

Chambres d’agriculture du Centre
N° de l’action
121
PRDAR 2014-2020
Adaptation des systèmes de cultures et d’exploitations à
la double performance économique et environnementale
Chef de projet Jean-Dominique Gilet (CDA du Cher, FDGEDA du Cher)
Référence aux
ARCO (N)
B1 : Concevoir, accompagner et évaluer des systèmes de production doublement
performants, 50%
B2 : Elaborer des références sur les systèmes d’exploitation d’avenir, 20%
A3 : Optimiser quantitativement l’utilisation de la ressource en eau, 10%
B8 : développer l’agriculture et l’élevage de précision, 10%
B9 : développer l’agriculture biologique 5%
L’action élémentaire contribue également aux ARCO suivantes inhérentes à l’ARCO B1
au travers d’une approche systémique : (5%)
B3 : préserver la qualité de l’eau,
B4 : préserver la potentialité des sols
PT 2.1 : reconcevoir, co-construire et diffuser des systèmes de production basés sur
les principes de l’agro-écologie, 70%
Contribution
aux priorités
thématiques
PT 1.5 : Optimiser l’utilisation de la ressource en eau, réduire les quantités d’eau
utilisés, 10%
PT 2.4 : développer des technologies, des méthodes alternatives de lutte permettant
une réduction du recours aux intrants de synthèse, 15%
PT 2.3 développer l’agriculture biologique et ses filières, 5%
L’agriculture de la région Centre est soumise à différentes pressions de la part de son
contexte pédoclimatique, des marchés, du renforcement des contraintes
réglementaires, de l'opinion publique et de l’attente sociétale…
Elle doit, pour relever les défis auxquelles elle est confrontée, soutenir les projets de :
Contexte
préservation d’une forte compétitivité économique : sur un plan
quantitatif et qualitatif, mais également sur le maintien de débouchés et de
diversification de la production.
création de valeur ajoutée (semences, productions sous contrats...),
nouveaux
débouchés
non-alimentaires
(colza
diester, blé
éthanol,
biocombustibles, biomatériaux ...)
respect de l'environnement (avec un enjeu fort de préservation des
ressources)
améliorations d’ordre technique (désherbage, assolement et systèmes
simplifiés, organisation du travail…)
développement de l'agriculture biologique
préservation des filières d’excellence de la région Centre dans les
systèmes grandes cultures (Blé dur, Blé améliorants, Orge brassicole,
Betteraves, Porte-Graines potagères) qui permettent d’accéder à des
diversifications végétales, ainsi que les autres filières végétales (viticulture et
maraichage)
dialogue avec les ruraux, les consommateurs, les urbains
Sans adaptation des systèmes de cultures, voire de productions, dont certains restent
très fragiles, sur des territoires aux enjeux très divers (filière, qualité et quantité
de l’eau, biodiversité, érosion-fertilité des sols, énergie, économie et main
d’œuvre), l’agriculture régionale risque de voir s’éroder économiquement un certain
nombre d’exploitations avec une mise en péril certaine de leur durabilité.
30 % des agriculteurs en groupes de développement socle de références au service
de l’ensemble des agriculteurs et de la collectivité. C’est dans ce creuset de
dynamique collective que se construisent et se diffusent les innovations de demain.
L’implication des Chambres d’agricultures dans les réseaux innovants (9 groupes
DEPHY, RMT SdCI, CASDAR « conseillers demain » …) est déjà importante et
fructueuse. Elle doit pouvoir se renforcer, notamment dans l’optique de mieux
communiquer vers les agriculteurs et de répondre aux défis d’une agriculture
innovante.
Chambres d’agriculture du Centre
Finalité de
l’action
PRDAR 2014-2020
Contribuer à l’accompagnement des agriculteurs dans le raisonnement de l’évolution
de leur système de cultures et de production, notamment au travers des groupes
innovants : co-construction, évaluation multicritères, production et diffusion des
acquis au sein de ces groupes
- Mettre au point des systèmes d’exploitation agro-écologiques innovants,
intégrant un certain degré de rupture par rapport aux systèmes existants
- Mesurer l’impact des modifications des pratiques au travers de réseaux
d’agriculteurs en voie de changement ou prêts à s’investir dans une modification
durable de leur système de cultures. Enrichir les outils de suivi des exploitations par
des indicateurs de performance environnementales et économiques
Objectifs
opérationnels
- Enrichir, au regard des résultats d’impacts, l’acquisition de références.
Cette acquisition de références doit être établi afin d’évaluer les effets
combinatoires des leviers agronomiques jusqu’à présent testés. Ces références
doivent d’autre part nourrir les essais « systèmes ». Construire et adapter des
références locales pour la production intégrée, la lutte biologique, la lutte physique,
le contrôle cultural et génétique.
- Mettre en place les évolutions et les nouvelles formes de conseil et les
évolutions et nouveaux méthodes/outils d'accompagnement des agriculteurs dans
leur évolution de pratiques et de systèmes.
Modifications de systèmes d'exploitation sur certains territoires de la région Centre et
plus particulièrement sur des aires d'alimentation de captages (indicateur
difficilement maitrisable, retours via les enquêtes pratiques culturales du SRISE
notamment)
Evolution du NODU à l'échelle régionale en tant qu’indicateur de suivi des impacts des
modifications des pratiques culturales
Indicateurs
de résultats
Nombre de systèmes d’exploitations testés : 12 en 2020, 6 en 2017 en
région, 3 en début de programmation
Nombre d’agriculteurs touchés par an par la communication des résultats de l’action :
2 000 agriculteurs/an dès 2014, 3 000 en 2017, 4 000 à 5 000 en 2020
Résultats des systèmes suivis : 3 systèmes dans le cadre de l’action INOSYS à partir
de 2015 de façon tournante, les systèmes seront suivis sur trois ans avec un montée
en puissance progressive, 6 systèmes seront donc suivis à partir de 2018 jusqu’à la
fin de la programmation.
Cibles
Publics visés : les exploitations agricoles en région Centre à cibler en fonction de la
typologie des systèmes de rotation (courte, longue) et des potentiels liés à leur
territoire
Territoires concernés : région avec des focus par régions agricoles et les
problématiques propres : Beauce, Champagne Berrichonne, Gâtines, Boischaut(s)…
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1. MISE EN PLACE D’ESSAIS SYSTEMIQUES STRUCTURES AU TRAVERS DE
PLATEFORME/STATION EXPERIMENTALE ET/OU AU TRAVERS DE
RESEAUX D’EXPERIMENTATIONS EN EXPLOITATIONS :
Ces essais systémiques, mis en place en cohérence au niveau régional entre les
Chambres d’agriculture, alimentés par les résultats de la recherche (INRA,
Instituts techniques) et co-construits avec les agriculteurs membres des groupes
de développement, doivent permettre d’évaluer les impacts des pratiques et la
durabilité des systèmes par une approche globale d’exploitation ou un groupe
parcellaire au travers d’une mobilisation et combinaison de l’ensemble des leviers
agronomiques à disposition.
Ces leviers agronomiques ont déjà été testés individuellement dans le dernier
PRDAR des Chambres d’agriculture de la région Centre, mais n'ont pas été
confrontés à une approche système globale.
Ces essais systémiques doivent également permettre d'appréhender un ensemble
diversifié de systèmes originaux, innovants et performants sur les différents
territoires régionaux.
La mise en place de plateforme ou de ferme expérimentale quand elle est possible
permet de plus de prendre une échelle d’expérimentation et de vulgarisation
impliquant une prise de risque et des contraintes plus importantes.
A partir des préoccupations, besoins et problématiques identifiées des agriculteurs
dans leur contexte de territoire, cette action permettra de :
Contenu
du projet
Construire un cadre commun de description des systèmes de culture testés aux
champs
Décrire les systèmes de culture testés,
Construire et assurer une évaluation combinatoire des leviers. Toutes les
pratiques testées seront évaluées selon trois critères : performance
économique, environnementale et productivité...
Mettre au point des systèmes de production durables par une approche globale
pluriannuelle, faisant intervenir différents critères (intercultures, travail du sol,
durée de la rotation, diversité de l'assolement, biodiversité, autonomie
alimentaire, prairies longue durée à flores variées, conduites optimales au plan
économique et environnemental, évaluation et transfert de techniques issues
de l’agriculture biologique, …)
Evaluer l’impact des pratiques combinatoires testées (IFT, marges…).
Les indicateurs pertinents seront définis en début de programmation (dès
2014) à partir des travaux issus des RMT cités et des travaux de l’INRA autour
de l’agriculture à multi-performances.
Permettre un apprentissage important pour les conseillers qui mettront en
œuvre cette approche globale du système d'exploitation. Avec pour objectif
d'acquérir une réelle compétence, de façon concrète sur les systèmes
innovants.
Un lien particulier sera établi avec les RMT "Systèmes de culture innovants" et
"fertilisation et environnement" : les travaux issus de ces deux RMT doivent être
capitalisés au sein de cette action, et mis en pratique au travers des essais
systèmiques.
A noter que l'ensemble des Chambres d'agriculture de la Région Centre sont
membres du RMT SdCi.
Un travail en commun particulièrement fort devra être établi avec la fiche
Biodiversité. Celle-ci doit être évaluée en tant que composante même des
systèmes de productions. Les références produites par l’action biodiversité seront
intégrées aux démarches de conseil comme une composante du système.
Des systèmes en agriculture biologique seront également testés. Un lien de
cohérence sera nécessaire et réalisé avec la fiche action Agriculture Biologique
notamment en matière de besoins des agriculteurs en bio pour améliorer la
performance de leur système.
Un partenariat existe d'ores et déjà avec les Lycées Agricoles de la Région Centre.
Ceux-ci sont un des éléments clés du dispositif, tant sur le plan de la capitalisation de
références, que de la vulgarisation et de la formation.
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Un partenariat avec la Chambre d’agriculture d’Eure-et-Loir et le Lycée Agricole de
la Saussaye à Chartres existe d’ores et déjà en ce sens depuis la programmation
2009-2013 et permet de comparer les systèmes bios, intégrés et conventionnels
(travail en relation avec l'UMR d'Agronomie INRA / AgroParisTech de Grignon).
De même, pour la Chambre d'agriculture d'Indre-et-Loire et le Lycée Agricole de
Tours-Fondettes.
Le Lycée Agricole de Bourges-Le Subdray dans le Cher est adhérent à la FDGEDA
du Cher.
La Chambre d’agriculture du Loiret a engagé depuis quelques années une action
d’acquisition de références en expérimentation grandes cultures en partenariat
avec le Lycée Agricole du Chesnoy (adhérent du GDA du Chesnoy).
De même entre la Chambre d’agriculture de l’Indre et le Lycée Agricole de
Châteauroux.
Le Lycée Agricole de Vendôme et la Chambre d’agriculture d’Indre-et-Loire ont
engagé un partenariat particulier autour du CASDAR « CEREL », au travers d’une
réflexion sur une adaptation du système fourrager.
A noter que les Lycées Agricoles de la Saussaye, de Tours-Fondettes, de BourgesLe Subdray et du Chesnoy sont des fermes membres du réseau DEPHY.
2. METTRE EN PLACE UN RESEAU DE FERME D’AGRICULTEURS ENTRANT
DANS UNE DEMARCHE DE CONCEPTION ET D’EVOLUTION DU SYSTEME DE
PRODUCTION SUR LA DUREE DE L’ACTION PRDAR
Cette démarche doit permettre de s’interroger sur les moyens de transmettre la
démarche de co-construction et de co-évaluation à un public d’agriculteurs.
Elle doit permettre également une évaluation "terrain", concrète du métier de
conseiller confronté aux évolutions des pratiques et des systèmes. Elle doit
permettre d'alimenter la réflexion du point 5 sur les évolutions et les nouvelles
formes de conseil en s'appuyant sur des expériences terrain.
Cette action est basée sur les travaux du CASDAR "Conseiller Demain" et est une
mise en pratiques sur le terrain du concept du "Tour de Plaine réinvesti"
développé lors de ces travaux.
A- Mise en place du réseau de fermes :
Identifier un réseau de 10-15 d’exploitations par département (soit 6 réseaux–
90 agriculteurs, certains départements ont déjà mis en place ces réseaux, les
travaux menés dans le cadre de l’appel à projets MCAE pourront également
être valorisés ainsi que ceux qui seront soutenus dans le cadre de la mise en
œuvre du Partenariat Européen pour l’Innovation), prêts à faire évoluer leur
système d’exploitation actuels vers des systèmes d’exploitations innovants.
Ce réseau doit compléter le réseau DEPHY déjà existant, permettant d’aborder
l’ensemble du système de façon globale sur toute les problématiques de
l’exploitation dans son environnement et non seulement au travers du prisme
des produits phytosanitaires. Ce réseau de fermes permettra à tous des
départements de la région Centre de disposer d’un réseau de fermes locales,
ce qui n’est pas le cas aujourd’hui au travers du réseau DEPHY. Enfin,
l’expérience déjà acquise au travers des travaux menés au sein du réseau
DEPHY permettront d’enrichir la réflexion vers une forme de conseil et
d’accompagnement progressif des agriculteurs.
Créer une dynamique locale en petite région puis à l’échelon départemental et
régional.
B- Co-construction et co-évaluation des systèmes d'exploitation :
A partir de l’expérience acquise au travers de la programmation 2009-2013 et des
essais systèmes en place et à venir au travers du 1er volet, il s’agit d’adapter et
de mettre au point des systèmes de productions répondant aux problématiques
des agriculteurs de la région Centre et à leur contexte dans les territoires.
A partir des références produites dans le volet 1, les équipes travailleront avec les
agriculteurs sur leurs systèmes sur les 10-15 ateliers afin d’analyser leurs
performances, en partenariat avec les acteurs des territoires et des filières et
mettre au point une démarche de changement.
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Concevoir, à partir de dynamiques de groupes d’agriculteurs en s’appuyant sur
leurs savoirs et savoir-faire, des systèmes permettant de mieux maîtriser les
problématiques évoquées.
Cette construction s’appuiera notamment sur la réalisation d’expérimentation
collective en exploitations agricoles valorisant les acquis du volet 1 et du volet
4. Ils valoriseront les critères validés dans le cadre du volet 3.
Analyse des données sur les systèmes pratiqués et sur leurs résultats (en
s’appuyant sur l’outil Mes P@rcelles afin d’harmoniser la saisie et le traitement
de données).
Evaluation en multicritères des performances agro-environnementales et de
durabilité de ces systèmes
Lien avec la fiche action "Biodiversité" : l’intégration dans le conseil d’éléments
précis et opérationnels sur les pratiques à la fois favorables à la biodiversité
qui soient en même temps agronomiquement et économiquement
performantes.
La méthodologie retenue devra s'inspirer des résultats du CASDAR "Conseiller
Demain" et de la technique "la revue par les pairs" (Dewolf, Rossling, VanDijk,
2012).
C- Capitaliser l'expérience des réseaux de fermes pour faire évoluer
métiers de conseils et d'accompagnement des agriculteurs :
les
Cette thématique doit permettre, à partir de l'expérience accumulée sur le terrain
au travers du réseau de fermes, de préparer l'action du point 5 sur l'évolution des
nouveaux formats de conseil et d'accompagnement des agriculteurs.
Déterminer comment accompagner chaque réseau et donc chaque agriculteur
dans la gestion de ces systèmes, ainsi que les transitions que les agriculteurs
vont réaliser,
Analyser et capitaliser l’activité de co-conception avec des agriculteurs afin de
faire évoluer les actions de conseil de façon plus large;
D- Communication et mobilisation des acteurs du territoire :
Connecter les réseaux impliqués dans la recherche de la double performance
économique et environnementale de chaque territoire : réseaux MCAE, DEPHY,
Groupes Innovants des GDA, réseaux Agriculture Durable, réseaux agriculture
de conservation, réseaux des GABB…
Cette connexion doit permettre de bénéficier de l’expérience et des premiers
résultats des fermes Dephy et d’étendre à chaque département au moins un
réseau de fermes pilote creusets de réflexion et de vulgarisation des leviers
agronomiques innovants, auprès de l’ensemble des agriculteurs de la région
Centre.
Communiquer sur ces innovations techniques, organisationnelles… en local
mais aussi sur les plateformes régionales et nationales de capitalisation des
connaissances et d’échanges : ECOPHYTO PIC, AGRO’PEPS …
3. IDENTIFICATION DES CRITERES D'EVALUATION DU
PRATIQUES CULTURALES ET DES AGRICULTEURS
EVOLUTIONS DE SYSTEMES DE PRODUCTION
PROGRES
FACE A
DES
CES
Afin d’assurer un suivi efficace et pertinent de l'évolution des systèmes testés, à
la fois sur les plateformes et au sein des réseaux d’agriculteurs, l'identification de
critères d’évaluation de l’impact agro-économique et environnemental des
pratiques mises en place, adaptés au contexte régional, semble indispensable.
Au-delà de cette double performance, l'action doit également évaluer le progrès
d’appropriation des agriculteurs face à ces nouvelles pratiques.
Les conseillers de terrain doivent pouvoir s'approprier cet ensemble de critères,
généralisable à tous les systèmes de la région Centre.
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La méthodologie employée s'organisera selon :
A- Capitalisation des outils et des méthodes existants (des critères déjà utilisés
par le réseau Chambres d’agriculture, au travers des réseaux DEPHY, INRA,
Instituts techniques, projets CASDAR, RMT SdCi…). Les outils de caractérisation
(type CRITER) et d'évaluation (type MASC) ou de base de données (type PLAGE
de l’INRA ou d’outil AGROTRANSFERT) pourront être mobilisés.
B- Identification des critères de mesures et d’évaluation de l’impact des pratiques,
susceptibles de correspondre au contexte des systèmes testés en région Centre.
Ce travail pourra être réalisé par le groupe références grandes cultures des
Chambres de la région Centre.
C- Au travers du réseau de fermes (et donc d'agriculteurs) du volet 2, les
critères choisis seront renseignés par les conseillers engagés dans le suivi, sous
formes d'enquêtes et de collectes de données.
Ces critères seront complétés par l’expertise de l’équipe INOSYS grandes cultures
qui assurera le suivi des exploitations au travers de leurs performances technicoéconomiques.
Ces critères sont bien sûr évolutifs et modifiables dans le temps au fur et à
mesure de l’évolution et des pistes d’orientation de l’action.
Ces critères de mesures et d’évaluation de l’impact des pratiques doivent être
vulgarisables et accessibles pour les agriculteurs accompagnés. Ces indicateurs
pourront être capitalisés comme des indicateurs pertinents pour auto-évaluer
leurs systèmes. Une intégration de ces critères dans l’outil Mes Parcelles est
également envisagée pour gagner en lisibilité auprès des agriculteurs.
D- Evaluation du progrès réalisé sur les systèmes engagés et évaluation du degré
d'appropriation par les agriculteurs.
Cette évaluation permettra d'identifier les systèmes de cultures les plus
performants économiquement et sur un plan environnemental en réponse aux
contraintes des agriculteurs de la Région Centre.
En matière d’appropriation, le travail sera plus exploratoire et s’étalera sur la
durée de la programmation, peu de travaux existants en la matière permettant de
mesurer cette appropriation et le niveau d’acceptabilité en matière de prise de
risques par les agriculteurs.
Les travaux universitaires menés en région sur les freins à
l’agriculture biologique, l’expertise scientifique de l’INRA sur
diversification des cultures notamment pourront être valorisés.
Un travail commun pourrait également être développé avec l’ESA
cadre du partenariat en construction entre les Chambres de la
l’ESA sur les systèmes innovants.
la conversion à
les freins à la
d’Angers dans le
région centre et
4. ACQUISITION DE REFERENCES POUR CHAQUE FACTEUR DE PRODUCTION
ENTRANT DANS LA CONSTRUCTION OU L’ADAPTATION DE NOUVEAU
SYSTEME AGRO-ECOLOGIQUE
Les thématiques suivantes sont classées par ordre de priorité décroissant. La
méthodologie et la gouvernance appliquées à la priorisation de ces thématiques
sont explicitées en point F.
A- Evaluer l'impact de l'effet combinatoire des leviers agronomiques
Afin de nourrir l’approche système, des références sur les leviers
agronomiques à effet combinatoire doivent être produites pour permettre leur
intégration future dans les approches systèmes. Il s’agit de nourrir les «essais»
systèmes des volets 1 et 2.
Mettre au point et diffuser des Itinéraires Techniques Innovants en combinant
les facteurs (minimum 2 facteurs thématiques) économes en intrants (engrais,
phytosanitaires, énergie…)
Evaluer la plus-value agro-écologique de l’action combinatoire des leviers
agronomiques
•
Gestion pression adventices (désherbage mécanique
couverture des plantes sur la pression adventices...)
alternatif,
effet
de
la
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•
Maîtrise de la fertilisation (intérêt et faisabilité de la localisation des intrants,
agriculture de précision, impacts de la fertilisation organique et amendements,
effluents d’élevage...)
•
Maîtrise de la pression fongique (mélanges variétaux, impact du couvert et de la
fertilisation azotée, résistance variétale…)
•
Tester les effets des plantes partenaires (colzas associés, luzerne associée aux
céréales, évaluation de l’impact des bio-agresseurs...)
B- Acquérir des références adaptées à l'allongement de la rotation et à la
modification durable des assolements
Redéfinition des successions culturales (choix d’espèces diversifiées adaptées,
mélanges d’espèces, diversification (biomasse, …)
Définition des stratégies d’irrigation dans le cadre de cette redéfinition,
Introduction de la luzerne dans les systèmes céréaliers
Gestion de l’interculture (impacts des couverts, choix couverts, place des
légumineuses, implantation, destruction…)
Intégration des éléments de la biodiversité fonctionnelle dans les choix
d'assolements et d'environnements parcellaires.
C- Acquérir des références issues de l'agriculture biologique, adaptables
aux systèmes conventionnels
Mettre au point les systèmes en agriculture biologique selon les mêmes
modalités (effets combinatoires, itinéraires techniques innovants...)
Acquisition de références liées aux thématiques du désherbage, de la
fertilisation, de la gestion de l'assolement...
Favoriser de fait les transferts et les liens entre agriculture conventionnelle et
agriculture biologique.
Développer le lien entre agriculture biologique et territoires
D- Identifier et tester les pratiques culturales permettant une meilleure
préservation de la fertilité des sols
Améliorer les taux de matière organique des sols (impacts du non labour, choix
matériel, itinéraires travail du sol, chaînes d’outils, impacts sur la vie
biologique des sols…),
Améliorer les techniques de travail du sol :
•
essais de comparaison de matériel de Techniques Culturales Simplifiées,
•
mise au point d'indicateurs pour caractériser l'évolution de la fertilité du sol en
fonction du travail du sol,
•
acquisition de références technico-économiques sur les matériels de travail du sol
et semis en TCS (valeur d’achat, débit de chantier, frais d’entretien, réparation,
acquisition de références technico-économiques sur les outils de désherbage
mécanique, chiffrage des itinéraires techniques...)
Place de l'agriculture de précision dans la préservation de la fertilité des sols
•
test des matériels de pilotage ou d’aide à la décision (capteurs) dans le domaine
de l’agriculture de précision
•
création d’un référentiel de compatibilité entre consoles des constructeurs pour le
pilotage des outils d’agriculture de précision en Isobus ou non Isobus,
•
édition d’un listing de toutes les applications du guidage/autoguidage et signaux
RTK pour aider les agriculteurs à valoriser leurs équipements,
E- Mettre en œuvre des nouvelles pratiques d'irrigation afin de préserver la
ressource en eau
Identifier et faire connaître des pratiques de systèmes de production agricole
économes en eau :
•
tolérance au stress hydrique des espèces et variétés intégrées dans les nouveaux
assolements identifiés en point (b).
•
quel impact de l'irrigation dans la définition d'une nouvelle rotation
test de goutte à goutte enterré en grandes cultures pour l’irrigation dans des zones
spécifiques (bords de route, coins de pivots…)
•
proposer de nouvelles ressources possibles en eau agricole,
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F-Evaluation des priorités / gouvernance :
Ces différentes priorités (voire de nouvelles thématiques) dans l'acquisition de
références peuvent bien évidemment évoluer aux cours du déroulement de
l'action (contexte économique, demandes spécifiques issues des essais
systémiques (point 1) et du réseau de fermes (point 2), retours des concertations
avec les partenaires et leurs actions, évolution des autres fiches actions du PRDRA
notamment les actions biodiversité, élevages...)
Une marge de manœuvre est laissée aux groupes de conseillers pilotant les points
1, 2 et 4 afin de redéfinir le niveau d'exigence et les thématiques à aborder. Cette
redéfinition des priorités devra être évaluée en réunion plénière annuelle de bilan
regroupant l'ensemble des groupes de conseillers impliqués dans l'action.
5. EVOLUTION ET NOUVEAUX FORMATS DE CONSEILS ET OUTILS PROPOSES
AUX AGRICULTEURS (AU TRAVERS DE GROUPES DE DEVELOPPEMENT) ET
A LEUR ACCOMPAGNEMENT VERS L'AVENIR
Cette action doit pouvoir répondre à la fois :
à la nécessité de l'appropriation par les conseillers d'une nouvelle forme de
conseil (et donc à une évolution du métier de conseiller) lié à la
modification des systèmes au travers de la co-construction;
et au besoin d'accompagnement des agriculteurs prêts à une
transformation et une évolution de leurs systèmes d'exploitation. En effet, cet
accompagnement ne peut s'envisager que par étape, et nécessite donc une
adaptation du conseiller dans son métier.
Ces deux objectifs s'articuleront autour de :
A- Mise en place des séquences de co-construction dans les activités de groupes
(formation et/ou groupes de développement)
Préparer les rendez-vous en amont pour collecter les informations nécessaires
à l’atelier (description de l’exploitation, atouts, contraintes, objectifs, systèmes
de cultures, etc…)
Compte rendu avec les pistes envisagées par le groupe, celles retenue par
l’exploitant concerné. Eventuellement un relevé de décision, ex : l’agriculteur
s’engage à essayer une nouvelle pratique, co-évalué par le groupe.
Dans le cadre de l’activité globale du groupe, rendre compte des évolutions
programmées ou engagées par les exploitants, suivi pluriannuel de la
démarche. Faire le lien avec les groupes innovants.
B- Transférer des acquis techniques et méthodologiques issus du suivi des
plateformes d’essais et des groupes innovants vers l’ensemble des conseillers
de groupe de développement et des agriculteurs y participant.
C- Accompagner les agriculteurs dans le changement : Réflexion sur les moyens à
mettre en œuvre pour la sensibilisation et l'accompagnement des agriculteurs
à l’approche « système de cultures ».
Le changement, dans les pratiques pour modifier leur système de culture, n'est
pas immédiat et nécessite un apprentissage qui sera réalisé de façon collective
au sein de chaque groupe. Chaque agriculteur ira bien évidemment à sa propre
vitesse pour s’approprier ces changements de pratiques.
Collectivement, les membres du groupe avec l'appui du conseiller appuieront
l'agriculteur engagé dans la modification de son système, au travers de
réunions régulières sur le terrain et selon la problématique majeure envisagée.
D- Réflexion en interne des Chambres d'agriculture de la région Centre sur
l'adaptation du métier de conseiller et des besoins (formation, organisation du
temps de travail, adaptation des offres de services...)
Chambres d’agriculture du Centre
PRDAR 2014-2020
Calendrier de réalisation :
2014
2015
2016
2017
2018
2019
2020
Mise en place d'essais
systémiques
Groupes
d'agriculteurs
Critères d'évolution
Essais combinatoires
Evolution du conseil
Nombre de sites expérimentaux développant au moins une approche systémique
global dans le cadre d’une cohérence régionale (3 en 2014, 6 en 2017 et 2020)
Nombre d’essais réalisés et thématiques afférentes (protocoles communs, 30 essais
en 2014, 60 en 2017, 90 en 2020)
Indicateurs
de réalisation
Nombre de journées de transfert ou de tours de plaine spécifiques liées à la diffusion
des références produites (au moins 6 en 2014, 12 en 2017 et en 2020)
Nombre d’agriculteurs et de conseillers touchés directement chaque année (environ
600 agriculteurs par département dès 2014)
Nombre de groupes engagés dans de nouvelles formes de conseils (basés sur de la
co-construction et co-évaluation) (1 groupe par département en 2014, 2 à 3 groupes
à partir de 2017, 5 à 6 en 2020)
Synthèses annuelles et pluriannuelles des plateformes et des essais systèmes
consolidée au niveau régional
Productions
prévues
Synthèses annuelles et pluriannuelles des expérimentations par thématique
Critères et indicateurs d’évaluation de la multi-performance
Nouveaux formats de conseils proposés aux agriculteurs (au travers de groupes de
développement) et à leur accompagnement vers l'avenir
Mise en ligne des synthèses annuelles et des résultats sur les systèmes
Communicatio
n et diffusion
des résultats
(N)
Animations des réseaux d’exploitations et des groupes de développement à partir de
la nouvelle démarche de conseil
Réalisateurs
Chambres d’agriculture de la région Centre et FDGEDA du Cher, PCA CUMA
Valorisation et utilisation des outils construits dans le conseil
Diffusion des résultats et des outils au cours des journées départementales et
régionales grande cultures (Touraine Cultures Fourrages, Cereanov, journée
expérimentations, comices…)
Un certain nombre d'actions ont pu être réalisés par les Chambres d'agriculture en
partenariat sur les années antérieures et les valorisations de ces collaborations vont
pouvoir s'exprimer au cours de cette action.
A ce titre, nous pouvons citer entres autres :
les références acquises lors du PRDAR 2007-2013 sur les actions 111, 112 et
machinisme
le CASDAR "Conseiller Demain" piloté par la CA28
les projets de mélanges variétaux "Wheatamix" en collaboration avec l'INRA
Partenaires
le projet FSOV Adventices piloté par l'ITAB
le travail engagé sur le projet PERSYST par la CA28 en collaboration avec l'UMR
d'Agronomie INRA / AgroParisTech de Grignon)
le partenariat avec le RMT Fertilisation et Environnement
la participation des 6 Chambres d'agricultures du Centre au RMT "Systèmes de
cultures Innovants"
engagements sur le CAP FILIERE "GRANDES CULTURES" Conventionnel et Bio
Expérimenter des techniques agronomiques innovantes » des 6 Chambres
d'agriculture de la région Centre et la FDGEDA du Cher - partenariat Conseil
Chambres d’agriculture du Centre
PRDAR 2014-2020
régional (partenaire financier).
les acquis obtenus dans le cadre du réseau DEPHY
Les implications des Chambres d'agriculture et ses partenaires sur les dossiers cidessous peuvent également permettre d'alimenter la réflexion engagée dans l'action
PRDA 121 :
le CASDAR "Changer" piloté par la CRA de Normandie
le CASDAR "CEREL" piloté par la CRA Centre
les appels à projets MCAE "Démarche de concertation autour de la
réintroduction et la valorisation de la luzerne (CDA18)" et "Comment préserver
les sols pour maintenir ou améliorer la capacité de production et protéger
l’environnement sur un BV sensible à l’érosion (CDA 37)"
Renforcement des collaborations avec l'INRA, permettant une valorisation auprès des
agriculteurs des acquis scientifiques récents.
Instituts techniques (Arvalis Instituts du Végétal, CETIOM), groupes de
développement, GABB, Coopératives, négoces : partenaires des essais « techniques
agronomiques innovantes » dans le cadre du CAP FILIERES CENTRE notamment.
Lycée agricole de la Saussaye en 2014, perspectives de développement de nouveaux
partenariats dans les autres départements (à évaluer au mi-parcours)
Lycée Agricole de Tours-Fondettes.
Le Lycée Agricole de Bourges-Le Subdray dans le Cher
Le Lycée Agricole du Chesnoy.
Le Lycée Agricole de Châteauroux.
Le Lycée Agricole de Vendôme.
INRA UR Sciences du Sol Orléans (partenariat à développer au travers de la mise en
place d’un PSDR en région et au travers du COREDEF)
ESA Angers (volets appropriation et évaluation de la multi-performance)
Instances de suivi (administratives, internes) :
Commission Agronomie régionale qui est chargée d’orienter et valider le programme
d’expérimentation régionale, d’en vérifier la bonne réalisation et la diffusion auprès
des agriculteurs. La commission oriente les choix en matière d’évolution des outils,
des méthodes d’accompagnement et de conseil.
La réalisation de l’action s’appuiera sur quatre axes de travail : références, systèmes,
valorisation-communication et conseil. Ces quatre axes seront animés par des
binomes de conseillers afin d’impliquer au mieux les équipes projet dans la réalisation
de cette action importante du programme régional.
Modalités de
pilotage
La coordination technique générale sera assurée par le groupe des chefs de service
agronomie animé par la Chambre régionale d’agriculture.
Instances de concertation (professionnelles, partenariales) :
Comités de filière et expérimentation grandes cultures, l’action d’expérimentation en
grandes cultures des Chambres d’agriculture de la région Centre et des partenaires
régionaux (Instituts techniques, groupes de développement indépendants, réseau des
Groupements d’Agriculteurs Biologiques, coopératives, négoces) est concertée dans le
cadre de ces comités avec une entre « techniques agronomies innovantes ». Ce cadre
de concertation permet d’élargir le champ des essais réalisés en région et de partager
la production des synthèses régionales entre les réseaux. Il permet également de
démultiplier le transfert des références et des acquis des expérimentations en
impliquant les réseaux partenaires.
Chambres d’agriculture du Centre
PRDAR 2014-2020
L’action est innovante :
Par une approche territoire
Face aux limites de la spécialisation des systèmes d’exploitation de grandes cultures,
une nouvelle complémentarité à bénéfices communs est nécessaire. Il s’agit de «
recréer un système » pour une agriculture plus durable au niveau des territoires et
non plus seulement au sein des exploitations, afin d’établir une complémentarité
territoriale innovante.
Par une approche système et non parcellaire
Contribution à
l’innovation
(N)
Les thématiques abordées, notamment la conception de nouveaux itinéraires
culturaux et la réflexion sur les systèmes de cultures, sont actuellement peu
développées dans les exploitations céréalières et de polycultures. La prise en compte,
dans une démarche globale de réflexion du système, de ces nouvelles approches
techniques est une innovation en soi.
Par une approche technique innovante
Les nouvelles approches techniques qui seront abordées (couverture végétale,
plantes associées, méthodes alternatives,…), restent peu abordés dans les systèmes
d’exploitation de la Région Centre.
Par une innovation du mode d’accompagnement et d’animation du groupe :
Les animations de réseaux d’exploitations, basée sur le principe de la co-construction
doivent permettre aux groupes de s’approprier le projet global, de le faire vivre dans
le temps, et de rendre adaptable cette méthode à d’autres petites régions agricoles
ou d’autres projets similaires.
Cette capitalisation passera par la mise en commun des expériences des agriculteurs
et animateurs en matière de méthodes, outils mobilisés et résultats obtenus ou
potentiels (positifs et négatifs).
Moyens consacrés à l’action en 2014 :
Moyens
humains
Moyens
financiers
15.31 ETP
Coût total = 1 344 664,52 €
CASDAR = 525 334,40 €
TAFNB = 337 554,12 €
Conseil régional du Centre = 42 406,00 € (projet de filière grandes cultures)
Conseils généraux = 133 975,00 €
Produits propres = 56 416,00 €
Autres = 247 479,00 €