lire l`édition de - Service Social Juif
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SERVICE SOCIAL JUIF - AVENUE DUCPETIAUX, 68 - 1060 BRUXELLES - TEL 02-538 81 80 - FAX 02-538 37 04 - mail : [email protected] Avec le soutien de la COCOF, de la Fondation du Judaïsme de Belgique et de la Centrale des Œuvres Sociales Juives Belgique P.P. Bruxelles X 1/1525 P601162 MENSUEL JUIN 2016 SOMMAIRE Edito 3 Judea Capta 4 Le droit des animaux dans le judaïsme 6 Bruxelles, mon ex 7 Agenda CASG 8 Agenda Club Amitié 10 Agenda C.M.P 11 Une histoire piquante 12 Au long de la vie 13 Le maintien à domicile des rescapés de la Shoah à l’aide à la jeunesse 14 INFORMATIONS Service maintien à domicile pour les UTILES Victimes de la Shoah, financé par la Claims Conference Editrice responsable Véronique Bucquet Lederman Directrice faisant fonction Véronique Bucquet Lederman Centre d’Action Sociale Globale Coordinatrice Stéphanie Dock Centre Médico-Psychologique Médecin - Directrice Laurence Ayache Si vous êtes survivants de la Shoah ou si vous connaissez dans votre entourage des survivants en difficulté, n’hésitez pas à nous contacter afin que nous puissions examiner les possibilités d’aide que la Claims Conference met à notre disposition. Pour l’actualité en matière de réparations, aides sociales et pens ions diver ses , c ons ultez le site www.claimscon.org Contact : permanence du Service Social Juif au 02/538.81.80 ou via [email protected] Centre Médico-Psychologique Coordinatrice Chrystelle Ledecq Club Amitié Romy Souery Locations Eliane Wieder 02/538.81.80 Site Internet www.servicesocialjuif.be Rendons à César… Dans le numéro précédent du Carrefour du mois de mai, l’article d’Eliane Wieder, consacré au Club Amitié, s’est retrouvé, par un malencontreux concours de circonstances, sans sa signature. Nous en sommes désolés et prions Eliane Wieder de nous en excuser. Secrétaire de Rédaction Shavit Rubin [email protected] Corrections Hilda Helfgott Mise en page Chrystelle Ledecq Production [email protected] 2 Erratum page 6 : il manquait un bout de la phrase... « Avec une grande discrétion mais une détermination sans faille, une constance exemplaire, et enfin en assumant en chaque circonstance une pleine responsabilité pour la vie du Club, Anne-Marie a dirigé et animé le Club, au point de quelque part le personnifier. » Edito Comme un goût de vacances La Belgique est un pays étonnant à bien des points de vue. Des tunnels que l’on ferme, des chaussées qui s’effondrent, des réformes constitutionnelles en cascade qui laissent des citoyens tout ébaubis, des attentats meurtriers et des mesures de sécurité post-attentats à l’aéroport qui font la une des journaux, ici et ailleurs… La liste est longue et présente une importance plus ou moins grande. Mais c’est peut-être l’accumulation, plus que le caractère surréaliste, profondément local, qui fait qu’on sent une immense lassitude dans la population. Le questionnement est ancré dans tous les esprits et aussi chez nos usagers. Parmi les personnes plus âgées, rescapées de la Shoah ou deuxième génération, l’impression d’insécurité grandit d’autant plus que la personne est en situation de fragilité. Il est vrai que des institutions comme le SSJ sont des lieux d’écoute et de rencontre, souvent multigénérationnelles, mais le sentiment demeure. Pour une société, il est important qu’il y ait du désir envers le chef, comme l’analysait Freud. Où est alors le désir, l’envie, puisque l’inquiétude prédomine? Il est pourtant un sujet qui est fédérateur en Belgique, c’est la météo, comme si les aléas climatiques pouvaient alléger le coeur de ses angoisses les plus profondes. Il faut dire que la fin du mois d’avril et le début mai nous ont bousculés de manière brutale. Neige, grêle lourde et bruyante, pluie torrentielle pour aboutir à un épisode estival, à la limite caniculaire, rien n’a épargné une nature en plein éveil, dans l’attente du renouveau printanier. Les fleurs des cerisiers du Japon se sont figées, les clochettes du muguet se sont repliées sur elles-mêmes, les glycines se sont retenues de déverser leurs grappes odorantes. Maintenant le soleil est revenu, notre coeur est plus léger et il y a comme un goût de vacances qui flotte dans l’air. Bruxelles, ma belle, chantait Dick Annegarn. Oui Bruxelles est belle, comme, un temps, allégée de ses blessures et des enjeux qui divisent. A la veille de l’été, je nous souhaite à tous une période plus apaisée, pleine de soleil, dehors et dans nos coeurs, auprès de ceux qui nous sont chers. Profitez bien de cette pause estivale pour vous ressourcer, vous reposer, lire, marcher... Nous nous retrouverons donc en septembre et, en attendant, bonnes vacances à tous! Véronique Bucquet Lederman 3 Judea Capta Les médias avaient annoncé, au musée gallo-romain de Tongres, la tenue d'une grande exposition, enrichie de collections étrangères, sur le monde des gladiateurs et son plus grand site, le Colisée de Rome. J'avais décidé de ne pas y aller. Il y a quelques années, la visite de ce haut lieu du monde gréco-romain, objet d'un tourisme intense, m'avait glacée d'effroi : c'est le symbole de la barbarie, de la violence, et de la mise à mort d'êtres humains (et d'animaux), d'autant plus ignobles qu'elles nourrissaient des spectacles massivement fréquentés. Pourtant c'est un article de Roland Bauman (dans Regards, la revue du CCLJ, décembre 2015) qui nous a décidés à faire quand même le voyage de Tongres. Il y trace un fidèle compte-rendu de l'exposition (et y ajoute même des informations personnelles ) et surtout y souligner le lien entre le Colisée et le monde juif de l'époque, lien dont je n'avais jamais trouvé trace. L'exposition s'est révélée très riche, multipliant les sources d'informations (sur panneaux ou sur écrans) et exhibant de nombreux artefacts issus des plus grands musées d'Italie. Elle appelle pourtant quelques critiques. D'abord elle tente de "moraliser", "idéaliser" cette pratique ignoble des jeux de cirques à la romaine, "justifiant" son immense succès populaire par l'exaltation du courage, de l'héroïsme, du sacrifice, toutes qualités soi-disant à l'origine de la grandeur de l'Empire Romain.. Étrange paradoxe d'ailleurs, quand on sait que les victimes étaient des esclaves et des prisonniers de guerre asservis ! En fait, l'explication de ce succès est socioéconomique, et nullement évoquée dans cette exposition : c'est l'infamante politique "du pain et des jeux". Les pouvoirs politiques étaient confrontés à un massif exode rural: des milliers de paysans, ruinés par la pratique des regroupements territoriaux des grands propriétaires, affluaient vers les villes. Celles-ci , incapables de leur fournir du travail(les usines dévoreuses de main-d'oeuvre n'existaient pas !) et craignant les révoltes de chômeurs affamés, ont pratiqué cette politique "du pain et des jeux", pratique qui subsista pendant des siècles (les réformes agraires -qui se rappelle encore les Gracques, premiers "socialistes" de l'Histoire !!!) avaient échoué, et c'est parce que César avait tenté de reconstituer une classe de petits propriétaires libres, qu'il fut assassiné par le Sénat, où dominaient les latifundiaires ....). Les spectacles faisaient appel au pire des voyeurismes: ces jeux n'étaient en fait que d'effroyables carnages publics: ils débutaient par la mise à mort d'animaux sauvages (capturés en Afrique ou en Asie avec beaucoup de cruauté ), affamés et avides de chair humaine, puis continuaient par les torturés et l'exécution de condamnés à mort, souvent livrés aux bêtes féroces, et se terminaient par le "clou" du spectacle, les combats de gladiateurs, de très jeunes hommes dressés à tuer et à être tués. 4 Un seul mot suffit pour comprendre : le mot "arène" vient du latin "aréna", c'est-à-dire le sable dont on déversait des tonnes sur la scène pour....absorber le sang . Le judéochristianisme mit fin à ces horribles pratiques . Le visiteur attentif aura découvert dans les panneaux explicatifs une phrase discrète mais interpellante, "L'histoire du Colisée commence à Jérusalem". Et l'on apprend que c'est la défaite de la Judée, le pillage de Jérusalem, et la prise d'un butin immense (dont, rappellons-nous, la Menorah d'or qui figure sur l 'Arc de Triomphe de Titus à Rome) qui permirent de financer la construction du plus grand amphithéâtre de tous les temps (50.000 places !!). Et une vitrine exposant des monnaies à l'effigie de son constructeur, Vespasien, montre le revers de l'une d'elles: un palmier, symbole de la Judée, avec à ses pieds, des prisonniers juifs. Judea Capta! La fin de l'Etat juif qui ne renaîtrait que deux millénaires plus tard ! Roland Bauman rappelle dans son article la trouvaille archéologique d'un bouclier de gladiateur (non exposé) frappé d'un palmier de Judée. Et l'on pense à Ben Hur, Fils de la Liberté.. Beaucoup de monde à cette exposition, beaucoup de familles et d'enfants, à qui on a fait la part belle avec beaucoup de gadgets,de jeux , de déguisements, et de leçons de combat!!!Finalement, tant qu'à reconstituer à grands frais un aspect du monde grécoromain, ne valait-il pas mieux évoquer l'une ou l'autre partie du fabuleux héritage, politique, philosophique, culturel, artistique, que ce monde nous a laissé, et qui constitue l'un des fondements de notre civilisation occidentale ? Dommage… Micheline Smorodinsky - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE Annonce Barbecue de clôture Jeudi 23 juin à 12h30 Retrouvons-nous ensemble au jardin pour clôturer la saison dans la bonne humeur !! PAF : 12€ (tout compris excepté le vin) Réservation indispensable avant le 20/6 au 02/538.81.80 5 Le droit des animaux dans le judaïsme Le 14 avril dernier, s’est déroulé au Service Social Juif le traditionnel Conférence du pré-Seder. Repas- La soirée de ce pré-Seder fut très sympathique : les convives réunis autour de grandes tables étaient contents de se retrouver à cette occasion , de savourer un repas traditionnel et aussi de pouvoir écouter l’exposé du professeur Gergely, exposé aussi passionnant que d’habitude et qui traitait cette fois-ci d’un sujet pas très connu : le droit des animaux dans le judaïsme . Le professeur nous a d’ailleurs confié qu’il avait eu un chat durant de longues années ainsi qu’un chien. L’exposé du professeur Gergely nous a appris quelle est la position du judaïsme vis-àvis des animaux. En effet, la Thora et le Talmud sont très explicites à cet égard : Dieu a créé les animaux, ce sont des êtres sensibles, pleins d’émotions, ils font preuve de sagesse et ont une spiritualité, il faut donc les respecter. Certains rabbins pensent même que les animaux prient….Et il y a discussion quant à leur mort et leur vie après la mort. L’animal a droit au shabbat comme l’homme, il a droit au repos hebdomadaire !! Ce qui peut s’appliquer, par exemple, au bétail qui travaille aux champs. L’animal domestique est tout à fait dépendant de nous, ce qui n’est pas le cas de l’animal sauvage, du fait de cette dépendance s’il ne reçoit pas à manger avant nous, il risque d’être anxieux, il est donc impérieux de penser à cela. Monsieur Gergely nous conte une anecdote pour illustrer cela : un homme pieux durant la guerre se trouve dans un train pour être déporté et il demande à ce qu’on donne à manger à ses poules, vu qu’il a mangé un quignon de pain avant de leur donner à manger à elles. Maïmonide recommande de ne pas vendre son animal à un homme cruel ; il recommande aussi de ne pas adopter un animal si on est dans l’inaptitude à s’en occuper (pas d’argent, par exemple). Notons que la chasse sportive est interdite dans le judaïsme, vu qu’il s’agit d’une destruction d’animaux inutile. Les cirques romains aussi sont interdits ainsi que les corridas ; il est aussi interdit de cuire des animaux vivants. Il est interdit en outre de couper la queue d’un animal sinon il ne pourra plus éviter les mouches. Une conclusion s’impose à la suite de cet exposé : le végétarisme est l’idéal pour l’homme juif. Et… cerise sur le gâteau, ce délicieux repas a pu avoir lieu grâce au service de table des travailleurs sociaux du CASG, sous la houlette de Viviane Lipszstadt et de Stéphanie Dock, en collaboration avec le CMP. A méditer… 6 Hélène Sonnenschein Bruxelles, mon ex Ô Bruxelles ma belle qu'est-ce qu'on t'a fait? Quand je vois ce qu'on t'a fait hier, je ne peux m'empêcher de penser à notre amour. Nos 28 ans d'idylle. Comme toute relation amoureuse, au début c'était bien on était inséparables. Je ne pouvais m'imaginer vivre sans toi. Tu étais mon tout, je pouvais me balader partout chez toi sans peur et sans crainte. Et ensuite, comme toute histoire amoureuse, le temps passe et la raison l'emporte sur l'amour. On a vieilli moi de mon côté et toi à ta manière. Jusqu'au jour où sont arrivés mes enfants, nos enfants car ils sont nés dans ton antre comme ces barbares qui t'ont fait du mal. J'ai pensé que tu ne pouvais plus leur apporter ce que tu m'as apporté. Et donc je suis parti. Je suis parti vers une relation qui ressemblait au début de notre idylle. Un endroit où mes enfants se sentent en sécurité. Un endroit comme tu l'étais avant. Cet endroit que j'ai tant aimé. Car oui je t'ai aimé et aimé ce que tu m'apportais. Tu m'as apporté tellement d'amis, de connaissances qui venaient d'horizons, de classes sociales tellement différentes qu'aujourd'hui je ne peux m'empêcher d'avoir du respect pour tout le monde. Ce que je retrouve dans ma nouvelle idylle. Mais comme toutes les ex, au début, je t'ai détestée. Pourquoi avais- tu tant changé ? Ensuite, je n'ai pu m'empêcher d'aller te revoir car nous avons plein de souvenirs ensemble. Me balader dans tes rues, tes quartiers me rappelle tant de souvenirs. Et puis on te blesse, on te saccage et moi, malgré l'amour qui n'est plus là, je ne peux m'empêcher de me révolter. On ne touche pas à une ex. Mais pourquoi ces garçons qui t'ont blessée t'ont-ils fait cela ? Ils ont grandi avec toi comme moi, ils ont fréquenté les mêmes quartiers, les mêmes bancs d'école que moi. Mais pourquoi te font-ils mal comme cela ? Ils ont aussi sûrement trouvé une nouvelle idylle, ils ont peut-être comme moi trouvé un nouvel amour, mais lui est jaloux de toi. Ô Bruxelles ma belle, relève-toi, ne laisse pas les gens te détester comme tu le fais, ne permets pas aux gens de te traiter comme cela. Tu mérites mieux. Redeviens comme avant, Bruxelles plurielle. Laurent Heyvaert 7 C.A.S.G. -C.A.S.G. - C.A.S.G. - C.A.S.G. - C.A.S.G. - C.A.S.G. - C.A.S.G. - C.A.S.G. - AGENDA C.A.S.G. - JUIN 2016 ATELIERS PERMANENTS Les lundis 6, 13, 20, 27 Les mardis 7, 14, 21 Les jeudis 2, 9, 16, 23 ECOLE DE DEVOIRS de 16h à 19h Le samedi 25 GROUPE « IDENTITE TUTSI » à 19h Le Keren Hayessod- Solidarité avec Israël vous propose un voyage exceptionnel en Israël du 13 au 19 septembre 2016 Pour des Seniors qui aiment Israël Une occasion de voir Israël autrement avec une organisation israélienne Des rencontres enrichissantes avec des jeunes, des familles, des seniors soutenus par le Keren Hayessod et avec des personnalités israéliennes Des visites à votre rythme (Knesset, Jerusalem by night, Moshav, Kibboutz…) étente à la Mer Morte • Oneg shabbat avec de jeunes soldats Séjour en hôtels 4**** : 2 nuits à Tel-Aviv et 3 nuits à Jérusalem Accueil à l’aéroport • Déplacements en bus privés climatisés • Guides francophones Infos et Contact: Keren Hayessod-S.A.I. • 68 avenue Ducpétiaux • 1060 Bruxelles Dominique Goldberg • Tél. 02 537 86 00 • [email protected] 8 Mazal Tov, nous souhaitons un joyeux anniversaire à : Juin Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le Le 10 : 11 : 13 : 14 : 16 : 16 : 20 : 26 : 27 : 30 : 30 : Suzanne Rubin Mary Zadek Jacky Foleider Irène Grynbaum Thérèse Silbering, volontaire au Club Nicole Lessman Edith Stellner, volontaire au Club Mme Zyltman Léa Goldberg Félix Wayne Henri Plat Juillet : Le Le Le Le Le Le Le 7 : Chaïm Lichtman 14 : Sarah Lederhandler 14 : Jeannette Zadek, volontaire au Cub 18 : Lizy Kummer 18 : Annette Wajchenberg, volontaire au Club 19 : Micheline Smorodinsky, volontaire au Club 25 : Anne Rottenberg Août : Le 1er : Hilda Helfgott, volontaire Le 2 : Hadessa Golberg Le 5 : Mme Romankiewicz Le 7 : Jeannette Lajzerowicz Le 10 : Charles Librot Le 16 : M. Parker Le 22 : Hélène Chaït Le 23 : Léa Fajwlewicz, volontaire au Club Le 24 : Nelly Mercan Grandes Le 29 : Mme Echrenberg Le 31 : Béryl Joachimowicz, animatrice volontaire de la table de conversation en anglais 9 CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - AGENDA CLUB AMITIE - JUIN 2016 ATELIERS PERMANENTS Atelier de peinture Assuré par Dina Kathelyn Les lundis 6, 13, 20, 27 de 10h à 13h L’atelier yoga seniors Assuré par Isabelle Divoy formée au Viniyoga Les mardis 7, 14, 21, 28 de14h30 à 15h30 Table de conversation en anglais Assurée par Béryl Harris-Joachimowicz Les mardis 7, 14, 21, 28 de 15h45 à 17h Cours d’hébreu - niveau intermédiaire Assuré par Micheline Smorodinsky Les mercredis 1, 8, 15, 22, 29 de 9h30 à 12h30 Atelier d’écriture, jeux d’écriture… Animé par Annette Toierow, ergothérapeute volontaire. PAF : 2€ pour le matériel Les jeudis 2, 9, 16, 23, 30 de 10h30 à 12h00 AGENDA CLUB AMITIE - JUIN 2016 Jeudis 2, 9, 16, 30 de 15h à 17h « Parce que le rire est le propre de l’homme… » En ce mois de juin 2016, mois de transition après le départ d’Anne Marie Carette, pour égayer quelque peu cette fin de saison morose, nous avons pensé qu’un programme de films humoristiques, « comiques », serait le bienvenu. Films puisés dans cette période de l’Age d’Or du burlesque, le début du 20ème siècle (le muet). Ainsi, vous (re) découvrirez les premiers Chaplin, Buster Keaton, Laurel et Hardy, Fatty, Harry Langdon, Harold Lloyd… Et nous terminerons par les premiers courts métrages de Jacques Tati (années 1950), leur continuateur. Ces projections seront introduites et commentées par Hilda Helfgott. 10 C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. AGENDA C.M.P. - JUIN 2016 « SHMUES TISH OÏF YIDISH » « TABLE DE CONVERSATION YIDDISH » Les mercredis de 10h à 12h 1, 8, 15, 22, 29 La table est animée par Sonia Brezinski Dans le cadre de notre cycle : « L’IMAGE DE LA PERSONNE ÂGÉE AU CINEMA » le vendredi 17 juin à 14 heures pour le film : The intern Réalisé par : Nancy Meyers Avec : Robert De Niro, Anne Hathaway, Rene Russo Drame (2015) - Durée : 2h01 Ben Whittaker, un veuf de 70 ans, s'aperçoit que la retraite ne correspond pas vraiment à l'idée qu'il s'en faisait. Dès que l'occasion se présente de reprendre du service, il accepte un poste de stagiaire sur un site Internet de mode, créé et dirigé par Jules Ostin. Après le film Comme à l’accoutumée, nous nous retrouverons autour d’une tasse de thé ou de café et des petits gâteaux pour échanger nos impressions. Lieu : Service Social Juif – P.A.F. : 3,50€ Contacts : Cécile Dethier ou Vincent De Mulder au 02/538.81.80 11 Une histoire piquante En ce début de printemps 2016, une vielle histoire de moustique me revient à l’esprit. Cela s’est passé en Israël, au début des années 60. Nous étions une vingtaine de personnes de la famille pour fêter la bar-mitzva du fils de notre neveu. Comme dans son kibboutz, il n’y avait pas de synagogue, la fête s’est déroulée dans le kibboutz voisin de Bne-Akiba. Notre neveu Yair avait commandé un grand brunch pour 80 personnes. Dès notre arrivée, il a tenu à inspecter la salle, décorée pour cette occasion, puis le contenu du frigo. Deux heures après, il était midi, quand la famille et les invités se sont retrouvés dans la salle à manger, la décoration y était, mais le frigo vidé. Il ne restait que des miettes sur les tables. Les membres du kibboutz s’étaient bien régalés de ce repas festif pendant notre absence. Est-ce que vous avez déjà vu un kibboutznik sans imagination? D’abord Yair nous a indiqué où nous allions pique-niquer. C’était un petit bois implanté dans le désert, avec tables, bancs et emplacement barbecues, entouré de béton. Il est retourné ensuite dans son kibboutz et a rempli sa camionnette de viandes, de légumes, fruits, huile et épices. Les hommes s’occupaient de cuire la viande pendant que les femmes préparaient des salades. Les enfants jouaient à cache-cache. Yair nous avait préalablement rassurés que dans ce désert desséché même les moustiques ne pouvaient pas survivre. Une après-midi agréable et paisible se préparait. On mangeait, on bavardait, on courait après les enfants quand soudain un cri de détresse a coupé cette douce quiétude. Si beaucoup de yitouchim (moustiques) avaient déserté le Néguev, il en restait un, affamé et assoiffé. Il a piqué ma cheville gauche qui est devenue rouge, chaude et gonflée tout de suite. Pour me soulager, mon neveu a coupé un oignon en deux et l’a attaché à ma cheville. Ma belle-sœur m’a conseillée un pansement à la vinaigrette, une dame a débouché un flacon d’eau de Cologne et l’a laissé couler sur ce monticule rouge. Ce mélange d’odeurs m’a obligée de m’éloigner de la famille. Finalement, le chatouillement a diminué, la rougeur a blanchi, mais ma sandale du pied gauche avait disparu dans ce grand remue-ménage. On l’a retrouvée sur le pied d’un enfant. Vous me demandez où était passé le moustique, ce stakhanoviste? Peut-être avait-il repris la route vers la Russie? Ou bien s’était-il arrêté à Gaza pour recevoir sa récompense? Edith Stellner 12 Au long de la vie Dans cette ville sans amis, J’ai quelquefois cherché Un sourire, une main tendue.. Dans cette ville sans amour, J’ai frôlé ta bouche folle Caressé ton corps brisé. Dans cette ville sans espoir J’ai entendu des soupirs, des pleurs, Vu mille souffrances… Dans cette ville sans soleil, Le vent gémit comme l’homme qu’on torture, Et la pluie tombe toujours. Et son bruit sur les pavés, Déchire mon cœur, Enlève mes illusions de jeunesse. Dans cette ville triste, J’ai quelquefois rêvé,… Il y avait tant de roses rouges, Tant de gazouillis d’oiseaux, tant de rires… Dans cette ville sans chemin, Il y avait tant de rues, Tant d’hommes qui s’entre-tuent… Et le sang coule encore, Comme la pluie dans la ville. Dans cette ville sans issue, J’ai souvent pleuré… Car personne n’avait compris mon amour pour toi Ce manque d’affection. « ET TOI MON PETIT QUI M’ECOUTES, MARCHE, NE T’ARRETE PAS, CETTE VILLE N’EST PAS SUR TA ROUTE » Sarah Do 13 Le maintien à domicile des rescapés de la Shoah à l’aide à la jeunesse Quand je compare le maintien à domicile des rescapés de la Shoah à l’aide à la jeunesse on me prend pour un fou. Cela n'aurait rien à voir. J'ai effectué pendant deux ans des stages dans des institutions d'enfants placés par le juge. Cela fait maintenant près de trois ans que je travaille avec les rescapés de la Shoah. Je les aide dans leur maintien à domicile et j'aide certains à être reconnus comme rescapés de la Shoah auprès des gouvernements ou d'institutions. Cela m'amène à écouter leur histoire. Quand j'étais en stage, j'étais amené à écouter l'histoire de jeunes. Et le point en commun c'est le regard des personnes qui me racontent leur histoire. Les rescapés ont beau être des personnes de 80 ans en moyenne, ils ont toujours ce regard d'enfants à qui ont à volé leur jeunesse. Pour les uns, c'est l'horreur de la guerre et la folie de certains hommes pour les autres c'est l'horreur et la folie de leurs propres parents. Ils sont face à moi et se ressemblent comme des enfants ayant tout perdu. Les uns, on les appelle les « enfants cachés » ou les « enfants des homes », les autres, « les enfants du juge ». On ne les appelle plus tout simplement 'enfants'. Ce qui est différent c'est que certains ont maintenant un vécu et ont réussi à s'en sortir. C'est pour cela qu'aujourd'hui j'ai envie de dire aux jeunes placés : « Écoute, je connais d'autres personnes qui ont vécu des choses similaires, qui ont aussi ce point d'interrogation dans leur regard quand ils regardaient l'avenir et qui à force de courage ont réussi à le repousser. Ils pleuraient aussi le soir, seuls dans leur lit, car ils ne pouvaient pas être réconfortés par leurs parents et ils ont réussi à aimer et pouvoir prendre d'autres personnes dans leurs bras. Ils ont réussi à être plus forts que la vie injuste qui se profilait devant eux et ils ont été plus forts et on réussi à créer leur vie. Cela ne sera pas facile, cela ressemblera à un chemin semé d'embûches, mais les embûches, toi seul aura la force de les repousser . Car sache que la vie est belle, mais la vie est injuste ». Laurent Heyvaert 14 Pub Philou 15 « L’IMAGE DE LA PERSONNE ÂGÉE AU CINEMA » Le vendredi 17 juin 2016 à 14h Après le film Comme à l’accoutumée, nous nous retrouverons autour d’une tasse de thé ou de café et des petits gâteaux pour échanger nos impressions. Lieu : Service Social Juif – P.A.F. : 3,50€ Contacts : Adeline Fohn, Cécile Dethier ou Vincent De Mulder au 02/538.81.80