lire l`édition de - Service Social Juif

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SERVICE SOCIAL JUIF - AVENUE DUCPETIAUX, 68 - 1060 BRUXELLES - TEL 02-538 81 80 - FAX 02-538 37 04 - mail : [email protected]
Avec le soutien de la COCOF, de la Fondation du Judaïsme de Belgique et de la Centrale des Œuvres Sociales Juives
Belgique
P.P.
Bruxelles X
1/1525
P601162
MENSUEL
JUIN 2016
SOMMAIRE
Edito
3
Judea Capta
4
Le droit des animaux dans le judaïsme
6
Bruxelles, mon ex
7
Agenda CASG
8
Agenda Club Amitié
10
Agenda C.M.P
11
Une histoire piquante
12
Au long de la vie
13
Le maintien à domicile des rescapés de la Shoah
à l’aide à la jeunesse
14
INFORMATIONS
Service maintien à domicile pour les
UTILES
Victimes de la Shoah, financé par la Claims
Conference
Editrice responsable
Véronique Bucquet
Lederman
Directrice faisant fonction
Véronique Bucquet
Lederman
Centre d’Action Sociale
Globale
Coordinatrice
Stéphanie Dock
Centre Médico-Psychologique
Médecin - Directrice
Laurence Ayache
Si vous êtes survivants de la Shoah ou si vous
connaissez dans votre entourage des survivants en
difficulté, n’hésitez pas à nous contacter afin que nous
puissions examiner les possibilités d’aide que la Claims
Conference met à notre disposition.
Pour l’actualité en matière de réparations, aides sociales
et
pens ions
diver ses ,
c ons ultez
le site
www.claimscon.org
Contact : permanence du Service Social Juif au
02/538.81.80 ou via [email protected]
Centre Médico-Psychologique
Coordinatrice
Chrystelle Ledecq
Club Amitié
Romy Souery
Locations
Eliane Wieder
02/538.81.80
Site Internet
www.servicesocialjuif.be
Rendons à César…
Dans le numéro précédent du Carrefour du mois de
mai, l’article d’Eliane Wieder, consacré au Club Amitié,
s’est retrouvé, par un malencontreux concours de
circonstances, sans sa signature.
Nous en sommes désolés et prions Eliane Wieder de
nous en excuser.
Secrétaire de Rédaction
Shavit Rubin
[email protected]
Corrections
Hilda Helfgott
Mise en page
Chrystelle Ledecq
Production
[email protected]
2
Erratum page 6 : il manquait un bout de la phrase...
« Avec une grande discrétion mais une détermination
sans faille, une constance exemplaire, et enfin en
assumant en chaque circonstance une pleine
responsabilité pour la vie du Club, Anne-Marie a dirigé
et animé
le Club, au point de quelque part le
personnifier. »
Edito
Comme un goût de vacances
La Belgique est un pays étonnant à bien des points de vue. Des tunnels que l’on
ferme, des chaussées qui s’effondrent, des réformes constitutionnelles en cascade qui
laissent des citoyens tout ébaubis, des attentats meurtriers et des mesures de sécurité
post-attentats à l’aéroport qui font la une des journaux, ici et ailleurs… La liste est
longue et présente une importance plus ou moins grande. Mais c’est peut-être
l’accumulation, plus que le caractère surréaliste, profondément local, qui fait qu’on sent
une immense lassitude dans la population.
Le questionnement est ancré dans tous les esprits et aussi chez nos usagers. Parmi
les personnes plus âgées, rescapées de la Shoah ou deuxième génération,
l’impression d’insécurité grandit d’autant plus que la personne est en situation de
fragilité. Il est vrai que des institutions comme le SSJ sont des lieux d’écoute et de
rencontre, souvent multigénérationnelles, mais le sentiment demeure. Pour une
société, il est important qu’il y ait du désir envers le chef, comme l’analysait Freud. Où
est alors le désir, l’envie, puisque l’inquiétude prédomine?
Il est pourtant un sujet qui est fédérateur en Belgique, c’est la météo, comme si les
aléas climatiques pouvaient alléger le coeur de ses angoisses les plus profondes. Il
faut dire que la fin du mois d’avril et le début mai nous ont bousculés de manière
brutale. Neige, grêle lourde et bruyante, pluie torrentielle pour aboutir à un épisode
estival, à la limite caniculaire, rien n’a épargné une nature en plein éveil, dans l’attente
du renouveau printanier. Les fleurs des cerisiers du Japon se sont figées, les
clochettes du muguet se sont repliées sur elles-mêmes, les glycines se sont retenues
de déverser leurs grappes odorantes.
Maintenant le soleil est revenu, notre coeur est plus léger et il y a comme un goût de
vacances qui flotte dans l’air. Bruxelles, ma belle, chantait Dick Annegarn. Oui
Bruxelles est belle, comme, un temps, allégée de ses blessures et des enjeux qui
divisent. A la veille de l’été, je nous souhaite à tous une période plus apaisée, pleine
de soleil, dehors et dans nos coeurs, auprès de ceux qui nous sont chers. Profitez bien
de cette pause estivale pour vous ressourcer, vous reposer, lire, marcher...
Nous nous retrouverons donc en septembre et, en attendant, bonnes vacances à tous!
Véronique Bucquet Lederman
3
Judea Capta
Les médias avaient annoncé, au musée gallo-romain de Tongres, la tenue d'une
grande exposition, enrichie de collections étrangères, sur le monde des gladiateurs et
son plus grand site, le Colisée de Rome. J'avais décidé de ne pas y aller.
Il y a quelques années, la visite de ce haut lieu du monde gréco-romain, objet d'un
tourisme intense, m'avait glacée d'effroi : c'est le symbole de la barbarie, de la
violence, et de la mise à mort d'êtres humains (et d'animaux), d'autant plus ignobles
qu'elles nourrissaient des spectacles massivement fréquentés. Pourtant c'est un article
de Roland Bauman (dans Regards, la revue du CCLJ, décembre 2015) qui nous a
décidés à faire quand même le voyage de Tongres. Il y trace un fidèle compte-rendu
de l'exposition (et y ajoute même des informations personnelles ) et surtout y souligner
le lien entre le Colisée et le monde juif de l'époque, lien dont je n'avais jamais trouvé
trace.
L'exposition s'est révélée très riche, multipliant les sources d'informations (sur
panneaux ou sur écrans) et exhibant de nombreux artefacts issus des plus grands
musées d'Italie. Elle appelle pourtant quelques critiques. D'abord elle tente de
"moraliser", "idéaliser" cette pratique ignoble des jeux de cirques à la romaine,
"justifiant" son immense succès populaire par l'exaltation du courage, de l'héroïsme,
du sacrifice, toutes qualités soi-disant à l'origine de la grandeur de l'Empire Romain..
Étrange paradoxe d'ailleurs, quand on sait que les victimes étaient des esclaves et des
prisonniers de guerre asservis ! En fait, l'explication de ce succès est socioéconomique, et nullement évoquée dans cette exposition : c'est l'infamante politique
"du pain et des jeux". Les pouvoirs politiques étaient confrontés à un massif exode
rural: des milliers de paysans, ruinés par la pratique des regroupements territoriaux
des grands propriétaires, affluaient vers les villes. Celles-ci , incapables de leur fournir
du travail(les usines dévoreuses de main-d'oeuvre n'existaient pas !) et craignant les
révoltes de chômeurs affamés, ont pratiqué cette politique "du pain et des jeux",
pratique qui subsista pendant des siècles (les réformes agraires -qui se rappelle
encore les Gracques, premiers "socialistes" de l'Histoire !!!) avaient échoué, et c'est
parce que César avait tenté de reconstituer une classe de petits propriétaires libres,
qu'il fut assassiné par le Sénat, où dominaient les latifundiaires ....).
Les spectacles faisaient appel au pire des voyeurismes: ces jeux n'étaient en fait que
d'effroyables carnages publics: ils débutaient par la mise à mort d'animaux sauvages
(capturés en Afrique ou en Asie avec beaucoup de cruauté ), affamés et avides de
chair humaine, puis continuaient par les torturés et l'exécution de condamnés à mort,
souvent livrés aux bêtes féroces, et se terminaient par le "clou" du spectacle, les
combats de gladiateurs, de très jeunes hommes dressés à tuer et à être tués.
4
Un seul mot suffit pour comprendre : le mot "arène" vient du latin "aréna", c'est-à-dire
le sable dont on déversait des tonnes sur la scène pour....absorber le sang . Le judéochristianisme mit fin à ces horribles pratiques .
Le visiteur attentif aura découvert dans les panneaux explicatifs une phrase discrète
mais interpellante, "L'histoire du Colisée commence à Jérusalem". Et l'on apprend que
c'est la défaite de la Judée, le pillage de Jérusalem, et la prise d'un butin immense
(dont, rappellons-nous, la Menorah d'or qui figure sur l 'Arc de Triomphe de Titus à
Rome) qui permirent de financer la construction du plus grand amphithéâtre de tous
les temps (50.000 places !!). Et une vitrine exposant des monnaies à l'effigie de son
constructeur, Vespasien, montre le revers de l'une d'elles: un palmier, symbole de la
Judée, avec à ses pieds, des prisonniers juifs. Judea Capta! La fin de l'Etat juif qui ne
renaîtrait que deux millénaires plus tard ! Roland Bauman rappelle dans son article la
trouvaille archéologique d'un bouclier de gladiateur (non exposé) frappé d'un palmier
de Judée. Et l'on pense à Ben Hur, Fils de la Liberté..
Beaucoup de monde à cette exposition, beaucoup de familles et d'enfants, à qui on a
fait la part belle avec beaucoup de gadgets,de jeux , de déguisements, et de leçons de
combat!!!Finalement, tant qu'à reconstituer à grands frais un aspect du monde grécoromain, ne valait-il pas mieux évoquer l'une ou l'autre partie du fabuleux héritage, politique, philosophique, culturel, artistique, que ce monde nous a laissé, et qui constitue
l'un des fondements de notre civilisation occidentale ? Dommage…
Micheline Smorodinsky
- CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE
Annonce
Barbecue de clôture
Jeudi 23 juin à 12h30
Retrouvons-nous ensemble au jardin pour clôturer la saison
dans la bonne humeur !!
PAF : 12€ (tout compris excepté le vin)
Réservation indispensable avant le 20/6 au 02/538.81.80
5
Le droit des animaux dans le judaïsme
Le 14 avril dernier, s’est déroulé au Service Social Juif le traditionnel
Conférence du pré-Seder.
Repas-
La soirée de ce pré-Seder fut très sympathique : les convives réunis autour de
grandes tables étaient contents de se retrouver à cette occasion , de savourer un
repas traditionnel et aussi de pouvoir écouter l’exposé du professeur Gergely, exposé
aussi passionnant que d’habitude et qui traitait cette fois-ci d’un sujet pas très connu :
le droit des animaux dans le judaïsme . Le professeur nous a d’ailleurs confié qu’il
avait eu un chat durant de longues années ainsi qu’un chien.
L’exposé du professeur Gergely nous a appris quelle est la position du judaïsme vis-àvis des animaux. En effet, la Thora et le Talmud sont très explicites à cet égard : Dieu
a créé les animaux, ce sont des êtres sensibles, pleins d’émotions, ils font preuve de
sagesse et ont une spiritualité, il faut donc les respecter. Certains rabbins pensent
même que les animaux prient….Et il y a discussion quant à leur mort et leur vie après
la mort.
L’animal a droit au shabbat comme l’homme, il a droit au repos hebdomadaire !! Ce qui
peut s’appliquer, par exemple, au bétail qui travaille aux champs.
L’animal domestique est tout à fait dépendant de nous, ce qui n’est pas le cas de
l’animal sauvage, du fait de cette dépendance s’il ne reçoit pas à manger avant nous, il
risque d’être anxieux, il est donc impérieux de penser à cela. Monsieur Gergely nous
conte une anecdote pour illustrer cela : un homme pieux durant la guerre se trouve
dans un train pour être déporté et il demande à ce qu’on donne à manger à ses
poules, vu qu’il a mangé un quignon de pain avant de leur donner à manger à elles.
Maïmonide recommande de ne pas vendre son animal à un homme cruel ; il
recommande aussi de ne pas adopter un animal si on est dans l’inaptitude à s’en
occuper (pas d’argent, par exemple).
Notons que la chasse sportive est interdite dans le judaïsme, vu qu’il s’agit d’une
destruction d’animaux inutile. Les cirques romains aussi sont interdits ainsi que les
corridas ; il est aussi interdit de cuire des animaux vivants. Il est interdit en outre de
couper la queue d’un animal sinon il ne pourra plus éviter les mouches.
Une conclusion s’impose à la suite de cet exposé : le végétarisme est l’idéal pour
l’homme juif.
Et… cerise sur le gâteau, ce délicieux repas a pu avoir lieu grâce au service de table
des travailleurs sociaux du CASG, sous la houlette de Viviane Lipszstadt et de
Stéphanie Dock, en collaboration avec le CMP.
A méditer…
6
Hélène Sonnenschein
Bruxelles, mon ex
Ô Bruxelles ma belle qu'est-ce qu'on t'a fait?
Quand je vois ce qu'on t'a fait hier, je ne peux m'empêcher de penser à notre amour.
Nos 28 ans d'idylle. Comme toute relation amoureuse, au début c'était bien on était
inséparables. Je ne pouvais m'imaginer vivre sans toi. Tu étais mon tout, je pouvais
me balader partout chez toi sans peur et sans crainte. Et ensuite, comme toute histoire
amoureuse, le temps passe et la raison l'emporte sur l'amour. On a vieilli moi de mon
côté et toi à ta manière. Jusqu'au jour où sont arrivés mes enfants, nos enfants car ils
sont nés dans ton antre comme ces barbares qui t'ont fait du mal. J'ai pensé que tu ne
pouvais plus leur apporter ce que tu m'as apporté. Et donc je suis parti.
Je suis parti vers une relation qui ressemblait au début de notre idylle. Un endroit où
mes enfants se sentent en sécurité. Un endroit comme tu l'étais avant. Cet endroit que
j'ai tant aimé. Car oui je t'ai aimé et aimé ce que tu m'apportais. Tu m'as apporté
tellement d'amis, de connaissances qui venaient d'horizons, de classes sociales
tellement différentes qu'aujourd'hui je ne peux m'empêcher d'avoir du respect pour tout
le monde. Ce que je retrouve dans ma nouvelle idylle.
Mais comme toutes les ex, au début, je t'ai détestée. Pourquoi avais- tu tant changé ?
Ensuite, je n'ai pu m'empêcher d'aller te revoir car nous avons plein de souvenirs
ensemble. Me balader dans tes rues, tes quartiers me rappelle tant de souvenirs. Et
puis on te blesse, on te saccage et moi, malgré l'amour qui n'est plus là, je ne peux
m'empêcher de me révolter. On ne touche pas à une ex. Mais pourquoi ces garçons
qui t'ont blessée t'ont-ils fait cela ? Ils ont grandi avec toi comme moi, ils ont fréquenté
les mêmes quartiers, les mêmes bancs d'école que moi. Mais pourquoi te font-ils mal
comme cela ? Ils ont aussi sûrement trouvé une nouvelle idylle, ils ont peut-être
comme moi trouvé un nouvel amour, mais lui est jaloux de toi.
Ô Bruxelles ma belle, relève-toi, ne laisse pas les gens te détester comme tu le fais, ne
permets pas aux gens de te traiter comme cela. Tu mérites mieux. Redeviens comme
avant, Bruxelles plurielle.
Laurent Heyvaert
7
C.A.S.G. -C.A.S.G. - C.A.S.G. - C.A.S.G. - C.A.S.G. - C.A.S.G. - C.A.S.G. - C.A.S.G. -
AGENDA C.A.S.G. - JUIN 2016
ATELIERS PERMANENTS
Les lundis 6, 13, 20, 27
Les mardis 7, 14, 21
Les jeudis 2, 9, 16, 23
ECOLE DE DEVOIRS
de 16h à 19h
Le samedi 25
GROUPE « IDENTITE TUTSI »
à 19h
Le Keren Hayessod- Solidarité avec Israël
vous propose un voyage exceptionnel en Israël
du 13 au 19 septembre 2016
Pour des Seniors qui aiment Israël
Une occasion de voir Israël autrement avec une organisation israélienne
Des rencontres enrichissantes avec des jeunes, des familles, des seniors
soutenus par le Keren Hayessod et avec des personnalités israéliennes
Des visites à votre rythme (Knesset, Jerusalem by night, Moshav,
Kibboutz…)
étente à la Mer Morte • Oneg shabbat avec de jeunes soldats
Séjour en hôtels 4**** : 2 nuits à Tel-Aviv et 3 nuits à Jérusalem
Accueil à l’aéroport • Déplacements en bus privés climatisés • Guides
francophones
Infos et Contact: Keren Hayessod-S.A.I. • 68 avenue Ducpétiaux • 1060
Bruxelles
Dominique Goldberg • Tél. 02 537 86 00 •
[email protected]
8
Mazal Tov, nous souhaitons un joyeux anniversaire à :
Juin
Le
Le
Le
Le
Le
Le
Le
Le
Le
Le
Le
10 :
11 :
13 :
14 :
16 :
16 :
20 :
26 :
27 :
30 :
30 :
Suzanne Rubin
Mary Zadek
Jacky Foleider
Irène Grynbaum
Thérèse Silbering, volontaire au Club
Nicole Lessman
Edith Stellner, volontaire au Club
Mme Zyltman
Léa Goldberg
Félix Wayne
Henri Plat
Juillet :
Le
Le
Le
Le
Le
Le
Le
7 : Chaïm Lichtman
14 : Sarah Lederhandler
14 : Jeannette Zadek, volontaire au Cub
18 : Lizy Kummer
18 : Annette Wajchenberg, volontaire au Club
19 : Micheline Smorodinsky, volontaire au Club
25 : Anne Rottenberg
Août :
Le 1er : Hilda Helfgott, volontaire
Le 2 : Hadessa Golberg
Le 5 : Mme Romankiewicz
Le 7 : Jeannette Lajzerowicz
Le 10 : Charles Librot
Le 16 : M. Parker
Le 22 : Hélène Chaït
Le 23 : Léa Fajwlewicz, volontaire au Club
Le 24 : Nelly Mercan Grandes
Le 29 : Mme Echrenberg
Le 31 : Béryl Joachimowicz, animatrice volontaire de la table
de conversation en anglais
9
CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE - CLUB AMITIE -
AGENDA CLUB AMITIE - JUIN 2016
ATELIERS PERMANENTS
Atelier de peinture
Assuré par Dina Kathelyn
Les lundis 6, 13, 20, 27
de 10h à 13h
L’atelier yoga seniors
Assuré par Isabelle Divoy formée au Viniyoga
Les mardis 7, 14, 21, 28
de14h30 à 15h30
Table de conversation en anglais
Assurée par Béryl Harris-Joachimowicz
Les mardis 7, 14, 21, 28
de 15h45 à 17h
Cours d’hébreu - niveau intermédiaire
Assuré par Micheline Smorodinsky
Les mercredis 1, 8, 15, 22, 29
de 9h30 à 12h30
Atelier d’écriture, jeux d’écriture…
Animé par Annette Toierow, ergothérapeute volontaire.
PAF : 2€ pour le matériel
Les jeudis 2, 9, 16, 23, 30
de 10h30 à 12h00
AGENDA CLUB AMITIE - JUIN 2016
Jeudis 2, 9, 16, 30
de 15h à 17h
« Parce que le rire est le propre de l’homme… »
En ce mois de juin 2016, mois de transition après le départ d’Anne Marie Carette, pour
égayer quelque peu cette fin de saison morose, nous avons pensé qu’un programme
de films humoristiques, « comiques », serait le bienvenu. Films puisés dans cette
période de l’Age d’Or du burlesque, le début du 20ème siècle (le muet). Ainsi, vous (re)
découvrirez les premiers Chaplin, Buster Keaton, Laurel et Hardy, Fatty, Harry
Langdon, Harold Lloyd…
Et nous terminerons par les premiers courts métrages de Jacques Tati (années 1950),
leur continuateur.
Ces projections seront introduites et commentées par Hilda Helfgott.
10
C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P. - C.M.P.
AGENDA C.M.P. - JUIN 2016
« SHMUES TISH OÏF YIDISH » « TABLE DE CONVERSATION YIDDISH »
Les mercredis
de 10h à 12h
1, 8, 15, 22, 29
La table est animée par Sonia Brezinski
Dans le cadre de notre cycle :
« L’IMAGE DE LA PERSONNE ÂGÉE AU CINEMA »
le vendredi 17 juin à 14 heures pour le film :
The intern
Réalisé par : Nancy Meyers
Avec : Robert De Niro, Anne Hathaway, Rene Russo
Drame (2015) - Durée : 2h01
Ben Whittaker, un veuf de 70 ans, s'aperçoit que la retraite ne correspond pas
vraiment à l'idée qu'il s'en faisait. Dès que l'occasion se présente de reprendre du
service, il accepte un poste de stagiaire sur un site Internet de mode, créé et dirigé par
Jules Ostin.
Après le film
Comme à l’accoutumée, nous nous retrouverons autour d’une tasse de thé ou de café
et des petits gâteaux pour échanger nos impressions.
Lieu : Service Social Juif – P.A.F. : 3,50€
Contacts : Cécile Dethier ou Vincent De Mulder au 02/538.81.80
11
Une histoire piquante
En ce début de printemps 2016, une vielle histoire de moustique me revient à l’esprit.
Cela s’est passé en Israël, au début des années 60. Nous étions une vingtaine de
personnes de la famille pour fêter la bar-mitzva du fils de notre neveu. Comme dans
son kibboutz, il n’y avait pas de synagogue, la fête s’est déroulée dans le kibboutz
voisin de Bne-Akiba. Notre neveu Yair avait commandé un grand brunch pour 80
personnes. Dès notre arrivée, il a tenu à inspecter la salle, décorée pour cette
occasion, puis le contenu du frigo. Deux heures après, il était midi, quand la famille et
les invités se sont retrouvés dans la salle à manger, la décoration y était, mais le frigo
vidé. Il ne restait que des miettes sur les tables. Les membres du kibboutz s’étaient
bien régalés de ce repas festif pendant notre absence.
Est-ce que vous avez déjà vu un kibboutznik sans imagination? D’abord Yair nous a
indiqué où nous allions pique-niquer. C’était un petit bois implanté dans le désert, avec
tables, bancs et emplacement barbecues, entouré de béton. Il est retourné ensuite
dans son kibboutz et a rempli sa camionnette de viandes, de légumes, fruits, huile et
épices. Les hommes s’occupaient de cuire la viande pendant que les femmes
préparaient des salades. Les enfants jouaient à cache-cache. Yair nous avait
préalablement rassurés que dans ce désert desséché même les moustiques ne
pouvaient pas survivre.
Une après-midi agréable et paisible se préparait. On mangeait, on bavardait, on
courait après les enfants quand soudain un cri de détresse a coupé cette douce
quiétude. Si beaucoup de yitouchim (moustiques) avaient déserté le Néguev, il en
restait un, affamé et assoiffé. Il a piqué ma cheville gauche qui est devenue rouge,
chaude et gonflée tout de suite. Pour me soulager, mon neveu a coupé un oignon en
deux et l’a attaché à ma cheville. Ma belle-sœur m’a conseillée un pansement à la
vinaigrette, une dame a débouché un flacon d’eau de Cologne et l’a laissé couler sur
ce monticule rouge. Ce mélange d’odeurs m’a obligée de m’éloigner de la famille.
Finalement, le chatouillement a diminué, la rougeur a blanchi, mais ma sandale du
pied gauche avait disparu dans ce grand remue-ménage. On l’a retrouvée sur le pied
d’un enfant.
Vous me demandez où était passé le moustique, ce stakhanoviste? Peut-être avait-il
repris la route vers la Russie? Ou bien s’était-il arrêté à Gaza pour recevoir sa
récompense?
Edith Stellner
12
Au long de la vie
Dans cette ville sans amis,
J’ai quelquefois cherché
Un sourire, une main tendue..
Dans cette ville sans amour,
J’ai frôlé ta bouche folle
Caressé ton corps brisé.
Dans cette ville sans espoir
J’ai entendu des soupirs, des pleurs,
Vu mille souffrances…
Dans cette ville sans soleil,
Le vent gémit comme l’homme qu’on torture,
Et la pluie tombe toujours.
Et son bruit sur les pavés,
Déchire mon cœur,
Enlève mes illusions de jeunesse.
Dans cette ville triste,
J’ai quelquefois rêvé,…
Il y avait tant de roses rouges,
Tant de gazouillis d’oiseaux, tant de rires…
Dans cette ville sans chemin,
Il y avait tant de rues,
Tant d’hommes qui s’entre-tuent…
Et le sang coule encore,
Comme la pluie dans la ville.
Dans cette ville sans issue,
J’ai souvent pleuré…
Car personne n’avait compris mon amour pour toi
Ce manque d’affection.
« ET TOI MON PETIT QUI M’ECOUTES,
MARCHE, NE T’ARRETE PAS,
CETTE VILLE N’EST PAS SUR TA ROUTE »
Sarah Do
13
Le maintien à domicile des rescapés de la Shoah
à l’aide à la jeunesse
Quand je compare le maintien à domicile des rescapés de la Shoah à l’aide à la
jeunesse on me prend pour un fou. Cela n'aurait rien à voir. J'ai effectué pendant deux
ans des stages dans des institutions d'enfants placés par le juge. Cela fait maintenant
près de trois ans que je travaille avec les rescapés de la Shoah. Je les aide dans leur
maintien à domicile et j'aide certains à être reconnus comme rescapés de la Shoah
auprès des gouvernements ou d'institutions. Cela m'amène à écouter leur histoire.
Quand j'étais en stage, j'étais amené à écouter l'histoire de jeunes. Et le point en
commun c'est le regard des personnes qui me racontent leur histoire. Les rescapés
ont beau être des personnes de 80 ans en moyenne, ils ont toujours ce regard
d'enfants à qui ont à volé leur jeunesse. Pour les uns, c'est l'horreur de la guerre et la
folie de certains hommes pour les autres c'est l'horreur et la folie de leurs propres
parents. Ils sont face à moi et se ressemblent comme des enfants ayant tout perdu.
Les uns, on les appelle les « enfants cachés » ou les « enfants des homes », les
autres, « les enfants du juge ». On ne les appelle plus tout simplement 'enfants'. Ce
qui est différent c'est que certains ont maintenant un vécu et ont réussi à s'en sortir.
C'est pour cela qu'aujourd'hui j'ai envie de dire aux jeunes placés : « Écoute, je
connais d'autres personnes qui ont vécu des choses similaires, qui ont aussi ce point
d'interrogation dans leur regard quand ils regardaient l'avenir et qui à force de courage
ont réussi à le repousser. Ils pleuraient aussi le soir, seuls dans leur lit, car ils ne
pouvaient pas être réconfortés par leurs parents et ils ont réussi à aimer et pouvoir
prendre d'autres personnes dans leurs bras. Ils ont réussi à être plus forts que la vie
injuste qui se profilait devant eux et ils ont été plus forts et on réussi à créer leur vie.
Cela ne sera pas facile, cela ressemblera à un chemin semé d'embûches, mais les
embûches, toi seul aura la force de les repousser .
Car sache que la vie est belle, mais la vie est injuste ».
Laurent Heyvaert
14
Pub Philou
15
« L’IMAGE DE LA PERSONNE ÂGÉE AU CINEMA »
Le vendredi 17 juin 2016 à 14h
Après le film
Comme à l’accoutumée, nous nous retrouverons autour d’une tasse de thé ou
de café et des petits gâteaux pour échanger nos impressions.
Lieu : Service Social Juif – P.A.F. : 3,50€
Contacts : Adeline Fohn, Cécile Dethier ou Vincent De Mulder au 02/538.81.80

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