la route de la sculpture contemporaine
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la route de la sculpture contemporaine
LA ROUTE DE LA SCULPTURE CONTEMPORAINE (de la vallée, à Marlioz, jusqu’en en altitude, à Plaine-Joux) Sun and mountains, Alexander Calder, 1973 La Porte Bleue, Joan Gardy Artigas, 1973 OFFICE DE TO U R IS M E 35, Pl. du Dr Henry Joly - Plateau d’Assy - 74190 PASSY Tél. +33 (0)4.50.58.80.52 - Fax: +33 (0)4.50.93.83.74 www.passy-mont-blanc.com - [email protected] www.ville-passy-mont-blanc.fr www.passy-culture.com - www.histoire-passy-montblanc.fr 1 . DANS UN ESPACE DE PAIX, Colette COSSIN (2010) L’oeuvre de bois et d’inox a un titre justifié lorsque l’on suit la démarche de cette artiste qui s’implique avec les enfants, les personnes handicapées ou en difficulté. L’empreinte spatiale de l’oeuvre porte cette notion de partage. C. COSSIN, qui vit en Haute-Savoie, maîtrise parfaitement les matériaux les plus divers qu’elle exploite dans ses créations. 2 . 3000° CELSIUS, Raymond GOSSELIN (1989) 3000° Celsius est la température de fusion de la magnésie produite à l’usine de Chedde. L’oeuvre, dédiée au personnel de l’entreprise, représente un grand four de cuisson. Au centre une couronne mobile de 9 électrodes en graphite, matériau également fabriqué à Chedde, surplombe une vasque en acier remplie de cristaux de magnésie. Tout autour un réseau porteur de fils d’acier inox et 3 jambages en duralinox dont les laques bleu, blanc et rouge, font allusion au bicentenaire de la Révolution française et à la date d’inauguration de cette oeuvre. Animées par le souffle de l’air ou manipulées par l’homme, les sculptures de GOSSELIN (1924) sont toujours une quête entre rêve, plaisir et technologie. 3 . Aux Travailleurs de Chedde, Jean-Pierre FILIPPI (1996) Ce menhir de pierre brute a été commandée par la ville pour célébrer le centenaire de la création de l’usine de Chedde. Elle a été inaugurée en hommage au travail et aux luttes des employés de l’usine. Filippi (1947-2007), poète et sculpteur, a débuté sa carrière à Uriage (Isère), puis à Carrare (Italie), pour son marbre. Cet ancien professeur à l’école des Beaux-Arts de Grenoble, est surtout connu pour L’Ours du Vercors et sa fontaine, à Villard-de Lans. 4 . LA PORTE DU TEMPS, LINO BRUNELLI (2007) Du lever du jour au soleil couchant, du couchant au levant, le temps s’écoule, imperturbablement. Le levant est représenté par un disque doré et cuivré, le couchant par un croissant grillagé où s’étagent des verres colorés de Murano. Au centre, le croissant d’acier blanc représente la lune. L’oeuvre est portée par cinq tiges fichées dans un socle de béton recouvert par des galets de l’Arve. BRUNELLI (1931) vit près de Milan, en Italie. Peintre et sculpteur, il a également travaillé pour le théâtre en réalisant des costumes et des décors. 5 . LA PORTE DU SOLEIL, Albert FÉRAUD (1973) En 1973, la Porte du Soleil, ouvrait le Cheminement des Conquérants. Structuré autour de deux mâts tubulaires verticaux, ce haut brasier de formes cosmiques découpées dans des feuilles d’acier inoxydable et liées par le feu, étincelle du levant au couchant sous l’action des rayons solaires. 1er grand prix de Rome en 1951 et membre de l’Institut, FÉRAUD (1921-2008) est passé maître dans l’art de donner vie et poésie aux matériaux de l’ère industrielle. 6 . SUN AND MOUTAINS, Alexander CALDER (1973) En 1973, Sun and mountains , ouvrait le Cheminement des Manèges. Ce stabile est en tôles d’acier rivetées et peintes. Composé de deux plans d’arabesques, il dessine dans l’espace les crêtes environnantes qui se croisent en un point d’équilibre avec le soleil pour centre. Passionné par l’équilibre des tensions et les matériaux industriels, l’Américain CALDER (1898-1976), s’inspire ici des formes simples de la nature. Il est l’inventeur de la sculpture en mouvement (mobiles). 7 . MATÉRIALITÉ DU VIDE, ROMY (1999) Passionné par la symbolique du vide, l’artiste dresse ses monolithes de granite, mémoire de la terre, dont il souligne la verticalité par des rayures concises ou des bandes finement cannelées et rompt la continuité par des évidements, liant ainsi la matérialité au néant, le fini à l’infini. Citoyen du monde par ses origines et ses voyages, alternativement formé à la taille des gemmes et à la culture extrême-orientale, ROMY (1951) vit et travaille à Genève. 8 . LUMINESCENCE 2001, Jean-François DUPUY (1993) Cette pyramide de lumière, montée sur 4 pieds triangulaires qui soutiennent des aiguilles irisées, se compose de plaques d’une matière acrylique translucide comme le verre et solide comme l’acier : le Lexan (Polycarbonate). DUPUY (1950), orfèvre de formation, assemble ici un matériau très connu dans le domaine de l’industrie, de l’architecture et des transports pour ses propriétés de résistance, de légèreté et de transparence. 9 . NÉE DE LA MONTAGNE, André SANDEL (2007) Épris de l’univers féminin, SANDEL (1950) sculpte toutes sortes de matériaux en taille directe. C’est à l’occasion d’une fête du bois qu’il a réalisé sur place cette sculpture, pour le plus grand plaisir des habitants et des visiteurs. Tendue comme un arc, l’œuvre s’élève au-dessus de montagnes dont les masses sont adoucies par les courbes de la base. Sa couleur rouge caractérise le bois dont elle est issue, le séquoia. Roi des arbres, le séquoia était vénéré par les Amérindiens. Son nom vient d’ailleurs de celui d’un chef indien qui a inventé l’alphabet cherokee. Introduit en Europe au XIXe siècle, ce redwood est un précieux allié des menuisiers. 10 . LA GRANDE éCHELLE, Charles SEMSER (1973) En 1973, la Grande échelle appartenait au Cheminement des Manèges. Cette grande sculpture en ciment armé teinté dans la masse est une satire du désir de puissance des sociétés avancées sur les sociétés primitives. La structure principale, composée d’un grand couple formant le A de Afrique, est assaillie par une multitude de petits personnages dont la fonction et l’équilibre précaire symbolisent différentes caractéristiques humaines et leurs travers sociaux. Artisan majeur de Sculptures en Montagne, SEMSER (Philadelphie, 1922 - Paris, 2011) est l’un des plus grands sculpteurs du XXe siècle. Son oeuvre, hors des modes, a la dérision acerbe d’un « Daumier». 11 . PLAIDOYER POUR LES DROITS DE L’HOMME, Gilles ROUSSI (2000) Cette haute tour à base carrée est en tôles d’acier inox. L’intégralité du texte de la Déclaration des droits de l’Homme est gravée sur ses quatre faces (LESHOMMESNAISSENTETDEMEURENTLIBRESETEGAUX). Son sommet dessine un chaos qui traduit, à l’aide de la série trigonométrique du mathématicien Joseph Fourier, les « accidents » de l’histoire de France. Sa base, fichée dans un socle de béton, image par son relief les événements tragiques de notre monde depuis la Révolution française. Par cette œuvre, ROUSSI (1947) met en jeu les valeurs humaines, les matériaux modernes, les mathématiques et la technologie de pointe. 12 . LA PORTE D’EAU, Agostin CARDENAS (1973) En 1973, la Porte d’Eau ouvrait le Cheminement des Formes en Femmes. Ce grand couple totémique anthropomorphe en bois d’Iroko - teck africain - , ouvre sur notre forêt de résineux et de feuillus un espace qui célèbre les principales sources de vie, l’eau et la femme. Le Cubain CARDENAS (1927–2001) élabore un langage formel personnel, caractérisé par la simplification des volumes, l’influence du surréalisme et celui de l’art africain. 13 . LA PORTE BLEUE, Joan GARDY ARTIGAS (1973) En 1973, la Porte Bleue ouvrait le Cheminement des Signaux. Conque de bronze doré montée sur deux galets de béton noircis, la Porte Bleue lance un cri dans l’espace : « Un jour qui dit, il y aura exagérément de bleu dû au déséquilibre des forces ; au passage de l’oiseau éclair, l’acier dans ses moindres défauts ne retiendra que des lacs d’azur ». Formé à l’École du Louvre, animateur de Sculptures en montagne, l’Espagnol GARDY ARTIGAS (1938) vit et travaille à Barcelone (Espagne). La Route de la Sculpture Contemporaine Un grand musée en pleine nature Le Plateau d’Assy et la commune de Passy ont été, pendant l’été 1973, le décor d’un dialogue monumental entre l’art et la montagne. S’appuyant sur les lieux et leur histoire, le poète Jean-Pierre LEMESLE fit sortir l’art des musées en illustrant, avec une vingtaine des plus grands sculpteurs contemporains, un poème géant composé de mots-sculptures sur une feuille d’espace, « Sculptures en montagne - Poème dans l’espace ». Il reste de cet événement les oeuvres d’Albert FéRAUD, Alexander CALDER, Charles SEMSER1, Agostin CARDENAS et Joan GARDY ARTIGAS. Depuis 1989, la ville a acquis d’autres sculptures, celles de Raymond GOSSELIN, Jean-Pierre FILIPPI, Lino BRUNELLI, ROMY, Jean–François DUPUY, André SANDEL, Gilles ROUSSI et Colette COSSIN. Disposées le long de la route qui relie l’A40 (sortie 21) au domaine de Plaine-Joux, ces sculptures forment un ensemble, « La Route de la Sculpture Contemporaine » Texte, A.Tobé, photos, OT, A & G Tobé 1. L’oeuvre de Semser est un dépôt d’état, référencé *FNAC 9865*. à signaler également, au Parvis des Fiz, un grand P symbolique souhaité par l’Association Nationale des Anciens Combattants et Amis de la Résistance (ANACR Passy/Servoz Mt-Blanc). Il a été réalisé par les jeunes maçons bâtisseurs du Parvis des Fiz et du Foyer des Jeunes et d’Education Populaire, grâce au mécénat de l’entreprise GFC construction. Il symbolise les deux villes jumelées – Passy & Pfullingen (Allemagne) - et le P de la paix des peuples voulue par la charte de jumelage. Dédié à Arsène Poncey, poilu de la guerre de 14/18, résistant déporté en 39/45, il invite au souvenir des grands conflits du XXe siècle.