Physique2-05_files/Corr TPP03
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Correction du TP de Physique No 3 Mesures de longueurs astronomiques 1 La sphéricité de la Terre La totalité du cercle correspond à 360o ; la distance correspondante, le périmètre P , est donc telle que : a . D’une part, Aristote indique que l’ombre courbe sur la Lune lors des éclipses de Lune est celle de la Terre ; D’autre part, la modification rapide de l’horizon sur Terre plaide aussi dans le sens d’une courbure. Au Moyen-Âge, cette idée de rondodité n’était pas partagée par tous. b. Un déplacement de quelques centaines de kilomètres vers le Sud ou vers le Nord modifie notablement l’horizon céleste observable ; Aristote en déduit que la Terre est une sphère de petite dimension. c . Les photos et observations réalisées depuis l’espace montrent bien une Terre ronde. Autre argument, on peut désormais faire le tour du Monde sans problème, avec un choix assez large de moyens de transport. 2 La méthode d’Ératosthène a . Syène est situé sur un tropique : le Tropique du Cancer. Ce parallèle particulier, situé dans l’hémisphère Nord, est caractérisé par le fait que le Soleil est directement au Zénith à midi le 21 juin, lors du solstice d’été. b. Le midi heure solaire est l’instant exact ou le Soleil est au zénith, exactement à la verticale. L’heure utilisée dans le pays, dite heure civile, est l’heure indiquée sur une horloge. Elle peut être différente de l’heure solaire, par exemple en France nous partageons le même fuseau horaire que l’Europe centrale, ce qui provoque un décalage d’une à deux heures avec l’heure solaire (selon, respectivement, que l’on se trouve en heure d’hiver ou en heure d’été). Donc en pratique, le Soleil atteint son zénith entre 13h et 14h en France. Plus précisément, l’heure solaire dépend uniquement de la longitude du lieu, alors que l’heure civile dépend du fuseau horaire adopté. c . La droite représentant la verticale d’un lieu est donnée par la direction du fil à plomb. d. Les angles α et β sont alternes-internes. De plus, on peut considérer les rayons lumineux en provenance du Soleil comme parallèles entre eux, donc les deux angles sont alternes-internes égaux : α=β 7o e . D’après la question précédente, l’angle β = tel que mesuré par Érathosthène est égal à l’angle α. Ce dernier sous-tends un arc de cercle de longueur s = 5 000 stades ou s = 800 km. 7o ↔ 800 km 360o ↔ P 7 × P = 360 × 800 360 × 800 = 41, 1 × 103 km ⇔ P = 7 f . Par définition du périmètre : ⇒ P = 2πRT ⇔ RT = P 2π Application numérique : 41, 1 × 103 = 6, 54 × 103 km 2π soit approximativement 6 540 km, ce qui est une valeur très proche de 6 580 km, valeur actuellement admise. g . Syène et Alexandrie doivent être située à la même longitude, c’est-à-dire sur le même méridien — sans quoi, le Soleil n’est pas au zénith au même instant dans les deux lieux. Ce n’est pas exactement le cas, il y a une petite différence de longitude. h. La plus grosse cause d’erreur est la précision dans la mesure de l’angle β. Qu’Ératosthène soit tombé si proche de la valeur actuellement admise est plus un coup de chance, car il a au minimum 10 % d’erreur sur sa mesure, ce qui fait 650 km ! Une autre cause d’erreur importante se situe au niveau de la mesure de la distance entre les deux villes. RT = 3 La méthode d’Aristarque La mesure du diamètre de la Lune a . La durée nécessaire pour que la Lune parcoure une distance égale à son diamètre est t = t′ = 1 heure. b. Entre l’instant ou la Lune commence à pénétrer dans la zone d’ombre de la Terre, et l’instant ou elle commence à en sortir, il s’écoule une durée t + T = 3 heures. La Lune parcoure alors trois fois son diamètre : 3 heures au total = 3 diamètres 1 heures pour un diamètre ce qui correspond à une distance égale au diamètre de la Terre, soit 12 800 km. Le diamètre de la Lune est donc égal à : 12 800 km ≃ 4 270 km 3 diamètres c . Les causes d’erreurs principales sont dans les mesures des durées, et dans la précision de la détection des entrée & sortie de la zone d’ombre. soit environ 400 milles kilomètres. La valeur actuelle, telle que trouvée par télémétrie laser, est de 384 467 km. On trouve donc le bon ordre de grandeur. La mesure de la distance Terre-Lune a . Diamètre apparent θ = 0, 5o de la Lune, vue à l’œil nu depuis la surface de la Terre : dTL − RT Œil b. Ordres de grandeurs de chacune des grandeurs obtenues : dL θ Terre RT = 6 380 km ≃ 6 × 103 km ∼ 104 km dTL = 384 467 km ≃ 4 × 105 km ∼ 105 km RL = 1 738 km ≃ 2 × 103 km ∼ 103 km Lune L’observation étant effectuée à la surface de la Terre, ce n’est pas la distance dTL entre les centres des deux astres qui est utilisée, mais cette distance diminuée du rayon de la Terre RT : θ= ⇔ dTL − RT = On a donc le classement en ordres de grandeurs : dL dTL − RT RL ≪ RT ≪ dTL dL θ et le placement sur une échelle logarothmique, en puissance de dix : dL θ Conversion de l’angle θ en radians : ⇔ dTL = RT + RL RT dTL 0, 5 × π = 8, 73 × 10−3 rad 180 Application numérique, en kilomètres : θ= dTL = 5 380 + 102 3 476 = 4, 04 × 105 km 8, 73 × 10−3 ⋆⋆ ⋆ 103 104 105 (km) 106